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n° 17630Fiche technique33010 caractères33010
Temps de lecture estimé : 19 mn
01/11/16
Résumé:  Les rencontres dans un train peuvent être dangereuses... Une histoire fantastique.
Critères:  f fh train hsoumis fdomine voir pied fmast fantastiqu
Auteur : Calpurnia            Envoi mini-message
Chasseresse

Dans la gare de Rennes, Jérémie monta dans le train presque en même temps qu’elle ; tous deux s’assirent face à face. Il y avait peu de passagers vers Nantes : à part eux, seule une jeune femme en tenue sportive occupait la partie basse du wagon, s’installant sur un strapontin après avoir accroché son vélo sur un emplacement réservé à cet effet.


À l’ouest, le crépuscule finissait dans les nuages orangés tandis que la rame dévorait la nuit et traversait des zones urbaines dans une succession de réverbères filant en arrière comme de petits éclairs pâles. Jérémie ne lisait pas ni n’utilisait son téléphone portable. Celle assise en face de lui non plus. De plus en plus séduit, il essayait de la regarder discrètement, mais la discrétion est difficile à moins d’un mètre de distance, pendant une heure quinze de trajet. Tout en humant le lourd parfum de jasmin qui émanait de la belle, il passait encore et encore, signe qu’il était troublé, sa grande main dans ses longs cheveux blancs d’homme de cinquante-cinq ans au visage déjà profondément ridé, se demandant quel âge elle pouvait bien avoir, avec ses petites mains lisses et fines et sa grande robe noire ornée de dentelles qui la vieillissait en lui donnant l’air d’une veuve élégante et digne.


Derrière ses lunettes de soleil, elle lui sourit, sans écarter ses lèvres. Il lui rendit son sourire. Curieux, quand même, qu’elle ait besoin de protéger ses yeux alors que le soleil est déjà couché, pensa-t-il. Puis, enfin, elle lui parla.



Elle fit une longue pause, observant l’expression incrédule au visage de l’homme, puis le défilement du paysage nocturne.



Depuis le début du voyage, les LEDs rouges affichaient d’une manière répétée « train à destination de Nantes ; arrivée prévue à 20 h 44 ». Mais la phrase venait de changer : « Jérémie Le Korrigan sera dévoré vivant dans 2 heures 34 minutes ». Il sursauta, croyant se trouver dans un cauchemar. Puis défilèrent des caractères illisibles, semblant respecter une syntaxe précise, mais issue d’une langue inconnue. Ou alors, si c’était vrai, aurait-elle sournoisement piraté le système d’information du train afin de lui faire une mauvaise blague ?



Le regard de Jérémie se baissa. Il avait honte de ce qu’il avait fait. Il aurait tout donné pour pouvoir oublier, mais ce souvenir le hantait sans répit.



Il pleura silencieusement en écoutant le procès de l’échec complet de sa vie sentimentale, car il ressentait chaque mot comme un coup de poignard en plein cœur. Une larme coulant sur sa joue ridée irisa la violente lumière d’un projecteur de chantier, alors que le train roulait au ralenti dans une zone de travaux. Cruel éclairage aussi sur le néant de son existence. Jamais personne ne lui avait parlé d’une manière aussi crue, en des termes qui lui parurent aussi véridiques.



Il ne répondit pas, hésitant. Son interlocutrice le subjuguait par sa beauté troublante, sans équivalent à tout ce qu’il avait connu jusque-là.



Il regarda défiler la campagne bretonne éclairée par la lune, avec en surimpression, dans le reflet de la vitre, son visage et celui, impassible, de la femme. Si c’était un rêve, il était si troublant qu’il n’avait pas envie de se réveiller immédiatement.



Elle posa ses talons de part et d’autre des jambes de l’homme, calés sur le siège, puis relevant un instant ses fesses, elle retroussa un pan de sa robe afin de révéler sa petite culotte noire qu’elle fit glisser le long de ses cuisses, jusqu’aux genoux. Le triangle noir du sexe apparut dans toute son impudeur, avec ses poils fins qui ne masquaient pas complètement les grandes lèvres, diffusant aussitôt ses fragrances enivrantes. La faille aux bords écarlates et luisants apparut quand la femme ouvrit sa vulve entre pouce et index. Jérémie jeta un coup d’œil inquiet vers la jeune cycliste, qui, indifférente, regardait au-dehors, par la fenêtre opposée.


Le trou noir du vagin surgit sous le regard de l’homme auquel il parut immense. Il eut l’impression de son esprit était englouti dans cette ouverture.



Lui resta muet de stupeur, interloqué devant la manifestation de tant d’indécence et en même temps de vénusté qui s’étalait devant lui, lascive, à portée de main, sans qu’il eût rien demandé ! Elle retira complètement sa robe sans attendre l’approbation, puis son soutien-gorge, posant ses vêtements avec soin sur le dossier de son siège. La culotte restait accrochée autour d’une cheville. L’odeur féminine intense du miel qui s’écoulait de la vulve commençait à se propager dans le wagon. La femme au vélo ne regardait toujours pas dans leur direction, étrangère à qui se tramait, les écouteurs de son téléphone rivés à ses oreilles. Jérémie posa ses mains sur les cuisses de celle qui ne portait plus que ses chaussures et ses lunettes de soleil aux larges verres opaques. Il était hypnotisé par la chatte imbibée d’humidité, arrosant le sol goutte à goutte. Elle doit être terriblement excitée : je n’ai jamais vu une femme mouiller autant, avant même qu’on la touche. Même pas dans un porno, pensa-t-il en connaisseur.


La femme commença à se caresser, tandis que le train traversait sans ralentir une gare déserte. Les lampadaires du quai éclaircissaient la belle de leurs flashs successifs cireux reflétés par les lunettes de soleil, autant de photos bizarrement érotiques qui s’imprimaient dans la tête du spectateur. D’un index mouillé de salive, elle fit rouler lentement son clitoris complètement extrait de son capuchon, étonnamment volumineux, gorgé de sang. Elle prenait soin de ne masquer de ses mains aucun détail de sa zone génitale, montrant qu’elle ne se caressait qu’afin de se donner en spectacle, ce qu’elle savait faire avec un art consommé. L’autre main, d’abord posée à plat sur le mont de Vénus, s’anima pour palper les seins durcis et pinça les tétons, l’un après l’autre, effleurant les larges aréoles brunes. Elle se fit jouir presque en silence, basculant sa tête en arrière, expirant un profond soupir qui se perdit dans le bruit régulier du train, et poursuivit tranquillement sa masturbation.



Sans se faire prier, il retira les chaussures et prit d’abord soin de sucer les orteils un à un, puis les plantes, car il n’aimait pas frotter sa verge sur un support trop sec. Les fragrances des pieds féminins imprégnés de sueur mêlée de la poussière des rues augmentèrent encore son excitation d’un cran, l’approchant du point où il ne pourrait plus se maîtriser. Il savait qu’une fois ce point de non-retour franchi, il deviendrait l’esclave de ses pulsions, ce qui dans sa vie l’avait déjà conduit au pire. Il remarqua que l’un des doigts était entouré d’une fine bague gravée de motifs étranges ; par curiosité, il fit tourner le bijou, mais elle l’en empêcha d’un brusque mouvement du pied.



Il défit sa braguette, d’où le phallus jaillit comme un couteau à cran d’arrêt. Imposant, dur, humide, au gland violacé. Fébrilement, il saisit un pied dans chaque main, et s’en servit pour se masturber vigoureusement, frottant sa tige entre les plantes, parfois se balayant le gland avec les orteils qu’elle agitait pour accompagner le mouvement avec une étonnante agilité qui démultipliait son excitation.


Pendant ce temps, elle continuait à se caresser, et s’offrit rapidement un nouvel et violent orgasme, basculant à nouveau sa tête en arrière dans un gémissement rauque, un son animal. Il se demanda comment elle faisait pour émettre un son aussi grave et continu. Il remarqua aussi que, contrairement à beaucoup de femmes, elle n’ouvrait pas sa bouche pendant la jouissance ; sans doute trouvait-elle ce geste vulgaire. Il nota qu’à aucun moment, même au plus fort de l’acmé, elle ne semblait perdre la maîtrise d’elle-même. Une femme comme celle-là peut étreindre mille hommes, les rassasier tous de sa luxure et en vouloir encore, pensa-t-il.

Dès qu’elle sentit qu’il allait bientôt éjaculer, elle se dégagea.



Il voulut conclure en se servant de ses propres mains pour se masturber, mais pour l’en dissuader, elle lui envoya un coup de pied précis dans les testicules, les orteils recroquevillés en boule.



Pour mieux le convaincre, ou plutôt l’ensorceler, elle glissa deux doigts dans son vagin pour les en sortir humectés, puis les inséra dans la bouche de Jérémie qui les téta comme un tout-petit le sein de sa mère. Les doigts retournèrent à la source de liqueur et il en eut encore. Rendu à demi fou par le désir et la frustration autant que par ce nectar féminin, il présenta sa bouche à l’entrée de la vulve tiède et moite, et inséra à son tour l’index et le majeur joints à l’intérieur de la gaine. Non seulement il ne rencontra aucune résistance, mais il sentit ses doigts comme aspirés par l’orifice : s’il l’avait voulu, il n’aurait pas pu les retirer, prisonniers du vagin.



De l’index de son autre main, il pénétra aussi l’anus qui était également accueillant et capable de retenir l’organe qui s’y insérait. Puis il posa sa langue sur le clitoris qui se rétracta aussitôt, tandis que la rosette anale se contractait rythmiquement, signe qu’il avait provoqué un nouvel orgasme, bref, mais intense. Il retira ses doigts et un jet de mouille gicla aussitôt, tiède et salé, pour arroser son visage. Il plaça sa bouche pour en boire le plus possible, et aspira les gouttelettes sur les cuisses, les mollets et jusque sur les pieds, ce qui l’obligea à ramper à plat-ventre. Il trouva cela délectable au point de ne plus craindre ni le ridicule au cas où un contrôleur serait passé à ce moment-là, ni la mort qu’elle lui avait promise.


Il bandait si fort qu’il lui sembla que sa verge allait exploser, ainsi que ses testicules, à défaut d’être soulagés sans délai. Se tenant à genoux, il prit l’initiative de pénétrer la femme qui ne s’y opposa pas. Elle releva même ses cuisses pour l’aider. Il sentit monter en lui une volupté inconnue jusqu’alors. Son membre était comme massé par les puissantes contractions des parois vaginales ; un plaisir incoercible. Il n’avait même pas besoin de se retenir : les sensations atteignaient des sommets, mais il n’éjaculait pas. Il se dit que son cœur allait finir par lâcher, et que ce n’était pas plus mal comme cela. Sa partenaire lui prit le cou entre ses deux mains et se plongea son regard, alors que lui, par contre, ne pouvait pas voir les yeux de celle qu’il baisait.


Ce fut alors qu’elle retira ses lunettes de soleil et qu’elle ouvrit sa bouche. Il fut aussitôt glacé d’horreur par les iris rouge sang, autant que par la double rangée de dents fines et pointues qu’arboraient des mâchoires puissantes. Même la partie des yeux qui était censée être blanche se révéla uniformément rouge clair. Ce visage n’avait plus rien d’humain ; c’était celui d’une démone issue de l’enfer qui retenait sa proie par le membre viril au moyen d’un vagin extrêmement serré, d’où il ne pouvait pas se dégager. De toute façon, même s’il avait pu fuir, il ne l’aurait pas fait, à cause de l’imminence du plaisir suprême. Il aurait fallu une volonté incroyable pour y renoncer. La bague entourant l’orteil se mit à luire d’un rouge sombre, d’une manière si lumineuse que les ombres du couple se dessinèrent au plafond.


Il répandit enfin son sperme à l’intérieur de la cavité vulvaire, tout en se regardant lui-même, depuis un point de vue extérieur, pilonner entre les cuisses de la créature. L’extase le touchait : il était sorti de son propre corps et se voyait jouir comme jamais il n’avait joui, haletant, le visage déformé par l’émotion. Les dents se rapprochèrent de son cou qu’il ne cherchait pas à dérober. Il n’avait plus la force nécessaire pour s’échapper. Même son instinct de conservation abdiquait.



Sa voix s’était transformée et n’avait plus rien à voir avec celle du moment de leur rencontre : beaucoup plus grave, bien plus encore que celle d’un homme, comme issue des profondeurs d’un gouffre.



Elle sortit rapidement sa langue, longue de trente centimètres environ et fourchue à son extrémité, pour la rentrer aussitôt.



Durant une minute, toutes les lumières s’éteignirent, et la lune disparut derrière les nuages. Seuls les yeux flamboyants, deux braises ardentes, et la bague à l’orteil perçaient l’obscurité. En parlant, elle n’avait pas cessé de se caresser du bout des doigts, finissant par éclater dans un puissant orgasme qu’elle manifesta d’un rugissement félin, excitée par la perspective d’un imminent festin. Quand les néons se rallumèrent, Jérémie vit que de longues griffes pointues étaient apparues aux extrémités des pieds de la bête, dont le visage n’avait cependant pas perdu les traits féminins qui l’attiraient toujours. Il restait calme sous l’effet de la fascination.


Les lèvres se rapprochèrent lentement. Il se sentit bander encore pendant qu’une main massait délicatement ses bourses, puis son gland. Il ne se sentait plus vraiment vivant, car même la peur atavique d’être mangé, ressentie sur la Terre par tout ce qui bouge et respire, avait disparu de lui. Il n’avait plus d’autre désir que celui de s’offrir entièrement comme nourriture à la créature infernale, que celle-ci se repaisse lentement de son corps, avant de trouver enfin dans la mort une libération du sentiment de culpabilité qui le torturait depuis plusieurs années. Il y avait cinq minutes de cela, il aurait demandé : « fais vite », mais il ne craignait même plus les douleurs d’une peau déchirée par les crocs de la belle inconnue ; il les désirait plutôt et voulut dire au contraire : « prends ton temps ».


Les lèvres n’étaient plus qu’à dix centimètres les unes des autres. Elle avait la bouche entrouverte, et par-delà son parfum artificiel, elle expirait une haleine naturelle qui possédait les odeurs d’un cadavre en décomposition grouillant d’insectes nécrophages. Il ferma les yeux pour attendre en même temps son délice et son supplice.


Soudain, il entendit deux coups de feu assourdis par un silencieux. La tête infernale fut presque arrachée puis explosa, répandant la cervelle alentour, jusqu’au plafond bleu foncé du wagon en des gerbes rosées. La jeune cycliste tenait à deux mains, bras tendus, un lourd pistolet qui fumait encore. Elle avait tiré à bout portant ses deux balles d’argent, de gros calibre. Même décapité, le reste du corps tremblait encore de convulsions et n’avait pas arrêté de branler le phallus, déclenchant une nouvelle éjaculation aux voluptés inconnues ; il fallut une troisième balle en plein cœur pour qu’il cessât définitivement toute action avant de s’écrouler sur le sol, éclaboussant sa flaque de sang. Il s’en dégageait une puanteur immonde.



Elle tira de nouveau dans une vitre qui se brisa en étoile au centre de laquelle elle donna un grand coup de pied pour éjecter le verre au-dehors, puis elle prit l’homme dans ses bras et sauta sans hésiter hors du train. Ils roulèrent tous les deux sur le talus, enlacés, progressivement ralentis par les mottes de terre, puis s’immobilisèrent, serrés l’un contre l’autre, un peu sonnés, mais miraculeusement indemnes alors que les yeux rouges de la motrice arrière s’éloignaient à l’horizon. Jérémie ouvrit les yeux, tout étonné d’être encore en vie, pendant qu’elle téléphonait.



Sur le dos de la main, elle avait une entaille causée par un morceau de verre qu’elle retira en grimaçant, puis elle épongea avec son mouchoir le sang qui s’écoulait abondamment. À cause de ceci, ajouté à l’image de l’exécution de la démone qu’il ne parvenait pas à chasser de son esprit, il avait le cœur au bord des lèvres.



Elle enfourna avec gourmandise, jusqu’au fond de sa gorge, la tige de l’homme couché sur le dos, dans le but de raffermir l’érection un peu molle, en s’aidant d’un index inséré dans l’anus afin de masser la prostate, tout en occultant ses dents en retroussant les lèvres à l’intérieur de sa bouche et en chatouillant coquinement les bourses. Dès que le résultat fut satisfaisant, elle abaissa hâtivement son pantalon et sa culotte à ses talons, avant de lui enfiler un préservatif et de s’enfoncer, accroupie, sur la verge dressée vers la lune, avalant le membre d’un seul coup dans le creux de sa gaine vulvaire. Elle fit lentement onduler son bassin, puis de plus en plus vite, se caressant elle-même le clitoris en même temps, et parvint à jouir avant lui en poussant de petits cris aigus. La sensation du vagin soudain contracté par l’orgasme le fit venir à son tour. Il n’eut que quelques gouttes de semence, mais cette union sous les étoiles acheva de lui prendre les quelques forces qui lui restaient, de sorte qu’il demeura inerte, les bras étendus en croix, les yeux mi-clos et la verge molle, pendant que sa partenaire se rhabillait et que l’on entendait se rapprocher le vrombissement de l’hélicoptère.



Elle tira de sa poche une paire de menottes et lui bloqua les poignets dans son dos. Bien que surpris, il ne fit rien pour résister et ne tenta pas de s’enfuir.