n° 17652 | Fiche technique | 16754 caractères | 16754Temps de lecture estimé : 11 mn | 13/11/16 corrigé 06/06/21 |
Résumé: Ce matin, pour ne pas changer, il pleut ; tu es déjà partie travailler. De mon fauteuil, je regarde le ciel gris, mon cahier à la couverture jaune en main. | ||||
Critères: fh couple voir noculotte fellation cunnilingu nopéné sm journal | ||||
Auteur : Patrik (Carpe Diem Diemque) Envoi mini-message |
Ne pas confondre auteur et narrateur, même s’il n’est pas rare que l’inspiration se trouve très près de nous…
Ce matin, pour ne pas changer, il pleut ; tu es déjà partie travailler. De mon fauteuil, je regarde le ciel gris, mon cahier à la couverture jaune en main. Je soupire. Je devrais pourtant me réjouir d’être de repos aujourd’hui, mais je n’aime pas être seul ; je préfère nettement quand tu es là, à côté de moi. J’aime ta simple présence, ton habitude de parler pour meubler le silence, ta façon virevoltante de remplir l’espace autour de moi…
Je détache les yeux de ce ciel trop décevant ; j’aurais préféré un petit rayon de soleil, mais en ce début d’année, il ne faut pas trop espérer ! Alors je tourne les pages de mon cahier jaune, celui dans lequel je confie mes fantasmes te concernant et que je te fais lire quand je n’arrive pas à te les formuler à haute voix.
Ça t’amuse beaucoup, tu es nettement plus directe que moi ; pour toi, un chat est un chat. Ton vocabulaire de gros mots est incontestablement plus étendu que le mien ! Sans parler de tes expressions imagées… Tu es une femme très libre et libérée, quasiment sans autre limite que ta fantaisie ou ton humeur du moment. Nous deux, assurément, ce sont vraiment les extrêmes qui s’attirent !
Je tourne les pages. Un passage me saute aux yeux : « Comment peut-on aimer une femme de façon aussi disparate, allant d’un extrême à l’autre ? Cette question, je ne me la pose plus puisque je la vis chaque jour avec elle. J’ai renoncé depuis un certain temps à vouloir la résoudre. » C’est vrai que je me pose parfois trop d’interrogations ; le pire, c’est que je ne me souviens pas parfois d’y avoir déjà répondu ! Je perds parfois la mémoire : ce cahier jaune en est la preuve !
C’est tout de même étrange de se relire et de redécouvrir celui que j’étais quelques mois ou semaines auparavant. Un autre homme que moi dans lequel je ne me reconnais pas toujours, mais que ces pages noircies mentionnent.
Même si ce cahier n’est prévu que pour une seule et unique lectrice, il est rare que j’écrive directement à celle qui partage mes jours et mes nuits en lui disant « tu » ou « toi » : j’utilise la plupart du temps la troisième personne du singulier ou des expressions comme « ma femme », « mon amour », et parfois des choses plus crues comme « ma pute » ou « ma salope »…
Oui, certains mots… Je tourne la page et je lis alors : « Il n’y a pas à dire, j’aime beaucoup quand ma femme s’habille en pute sexy ou en belle pouffe excitante ! Rien de tel pour l’hygiène du zizi et de la libido ! » Là, je m’étonne de moi-même d’avoir écrit un truc pareil ! Ma femme déteint sur moi quant au vocabulaire ; et encore, ici, c’est très, très soft !
Tiens, ici, je me répète : « C’est très excitant d’avoir pour femme une belle pute ! C’est aussi très amusant de se demander d’où viendra la nouveauté, car je reconnais qu’avec ma femme belle et perverse j’ai de quoi avoir diverses satisfactions ! » C’est bien vrai, ce que j’écris ici : j’ai bien des satisfactions avec ma femme. Je réalise alors que, nulle part dans ce cahier, je n’utilise son prénom… Par protection ? Par peur ? Par délicatesse ? Je ne sais pas…
Plus bas, je déchiffre : « Encore aujourd’hui, ma femme était très sexy, tout de noir habillée, sans parler du splendide décolleté mettant bien en valeur ses magnifiques seins si charnels ! Néanmoins, il faudra que je m’inquiète des éventuels admirateurs qui pourraient oser venir me la piquer ! Il est vrai qu’elle a largement de quoi affoler un homme et le capturer, puis le retenir ! » Ça, c’est une évidence ! J’en sais quelque chose depuis quelques années !
Je repose le cahier, tout songeur, et je me déroule le film de notre vie.
Ma femme est une personne étrange, quand j’y songe : quand elle l’a décidé, elle est aguicheuse au possible, perverse, virevoltante ; elle convertirait sans doute le plus chaste des hommes en un débauché, mais, question « lit et passage à l’acte de chair », ça la tente moins, nettement moins.
Par contre, la séduction, les préliminaires, plutôt mille fois qu’une !
Ca frustrerait beaucoup d’hommes, mais moi, ça me convient très bien ! D’ailleurs, elle n’a pas son pareil pour me « vider » dans les deux sens du terme… J’accède assez peu à sa grotte intime, mais cela est largement compensé par tant d’autres pratiques et jeux. Indubitablement, en faisant le bilan final, je ne suis certainement pas perdant ! Et je sais très bien qu’elle adore ainsi…
Justement, en parlant de bilan, je me demande si ce n’est pas moi qui reçois plus que je ne lui donne, car côté perversité et autres frivolités, je suis loin, très loin derrière elle ! Je fais ce que je peux, du mieux que je peux, mais parfois j’avoue que je me laisse dorloter par elle…
Je me replonge dans le cahier jaune. Je tourne les pages, accrochant ci et là quelques mots, quelques phrases, mais rien ne me retient. Sauf, tout à coup, ceci : « Peu importent les ombres du passé, ces taches noires et sombres ; je veux les effacer pour qu’elle ne voie plus que la lumière ! »
Je pose le cahier sur mes genoux, le regard vague. Oui, les ombres du passé…
Sans faire de psychanalyse à deux sous, je comprends néanmoins parfaitement pourquoi ma femme, mon amour, est ainsi. Je n’aime pas les zones ténébreuses ; je leur tourne le dos, ostensiblement : je ne veux regarder que le présent, et parfois le futur. C’est mieux pour nous ainsi. Je sais qu’il y a eu un « avant », et que je déteste en savoir plus sur cet « avant » ; je veux tourner cette page de sa vie, qu’elle l’oublie. Je crois y être parvenu.
Je tourne fébrilement les pages, je veux penser à autre chose. Je trouve alors : « J’aime cette femme qui est la mienne ; elle est à moi comme je suis à elle, je veux l’exclusivité de ses sentiments, de ses paroles, de son air, de son corps. Je veux m’absorber en elle et, en même temps, tout lui prendre ! » Je me sens mieux… Je continue à tourner les pages, une, deux, trois autres… Diverses choses redites comme : « Elle m’excite à très haut point. » ou comme « Elle a un très fort ascendant sur ma libido. » Ces phrases sont trop polies, comme un arbre qui cache la forêt…
Plein de pages qui parlent pour ne rien dire, ou trop répétitives. On dirait que je tourne en rond, comme incapable de sortir de mon clos carré. Ah, quelque chose de différent à présent, une petite poésie :
J’ai fait, un jour, le rêve d’une chienne
Le rêve d’une soumise qui serait mienne
Du soir au matin, du matin au soir,
Une chienne qui exécuterait mon vouloir
Une chienne qui coucherait à mes pieds
Une chienne qui laperait son dîner
Qui me regarderait, confiante et fière
Tout en attendant les ordres délétères.
Oui, une petite chienne qui serait mienne
Soumise par amour et sans haine
Uniquement parce que je suis son Maître,
Son obéissance étant sa raison d’être
J’ai fait, un jour, le rêve d’une chienne…
Bon… oui, je sais… ce n’est pas ce que j’ai écrit de meilleur dans la vie ; d’ailleurs, la poésie et moi… Ici, au moins, ça rime, c’est déjà ça ! Néanmoins, l’idée est claire et nette. Je me souviens, ce jour-là, du petit sourire de ma femme après avoir refermé le cahier. Moi, j’attendais la suite, un peu inquiet. Sa réaction fut étrange : elle m’embrassa sur le front ! Sur le moment, je ne n’ai rien compris à ce qui arrivait.
Durant toute la soirée, comme j’oubliais de mettre le sujet sur le tapis, elle n’en parla pas non plus. Elle joua néanmoins avec moi, et y réussit très bien. Trop, même ! Elle me laissa épuisé sur le lit, les bras en croix, les testicules complètement asséchés !
Le lendemain, je me suis absorbé dans mon travail. D’ailleurs, j’avais beaucoup à faire au matin ; l’après-midi fut un peu plus calme. Mais j’ai néanmoins pensé à plein de choses durant la journée. Trop, même !
Je suis rentré le premier ; je me suis donc occupé de faire un peu de ménage et de vaisselle. Elle est arrivée environ une heure après. Je l’ai vue par la fenêtre se garer en face ; j’avais fini de ranger l’appartement. Avant qu’elle ne sonne, je suis allé lui ouvrir la porte. Elle est alors entrée en coup de vent pour se planter au beau milieu du salon-salle à manger. J’ai fermé la porte, mis la sécurité puis, un peu intrigué, je suis entré à mon tour dans la grande pièce ; et là, devant moi, elle a ouvert son manteau.
Mon corps a intensément frémi, comme il a rarement pu le faire !
Elle n’avait rien sous son manteau, ou presque. Son corps était nu. Seules de hautes bottes gainaient ses jambes, des cuissardes noires. Mais le plus fascinant était un collier de chien en cuir ébène et sa longue laisse en maillons argentés qui divisait son corps, séparant bien ses seins, masquant à peine son nombril et sa fente, pendouillant lascivement entre ses jambes, métal glacial contre chair tendre.
Elle me laissa la regarder de haut en bas. J’appréciai énormément le spectacle qu’elle m’offrait. Puis soudain elle s’agenouilla devant moi, me donnant sa laisse. Alors, lentement, je fis le tour de la pièce tandis qu’elle me suivait à quatre pattes, remuant ostensiblement du popotin, à tel point que ma main ne résista pas à venir claquer sa fesse, puis à la caresser pour mieux en ressentir la rondeur et le velouté.
Nous avons joué quelques instants, moi qui étais son maître, elle qui était ma chienne. Elle se comportait en effet comme un animal de compagnie, me ramenant les objets que je lançais. Je lui caressais la tête en remerciement. Elle jappait, elle lapa même le bol d’eau que je lui proposai. Elle était vraiment ma chienne, ma belle petite chienne.
Il ne faut jamais abuser des bonnes choses ; je lui dis alors :
Elle se releva, frotta ses genoux sans doute rougis sous ses cuissardes, puis elle fit le tour de la table pour mieux reprendre possession de ses jambes. Moi, j’en profitai pour la mater : elle était si magnifique, nue avec ses cuissardes noires !
Elle sentit sans doute le regard avide que je posais sur elle. Impudiquement, elle se rapprocha de moi, me faisant bien admirer son fruit pulpeux. Puis, projetant son bassin en avant, son sexe humide et odorant se plaqua sur mon visage. Son parfum intime m’enveloppait. J’ouvris la bouche pour goûter sa cyprine, ma langue s’insinua en elle, cueillant ses suaves sécrétions que je lapais avec avidité, inversant nos rôles.
Elle se laissait faire tandis que ma langue s’activait entre ses lèvres dégoulinantes, s’insinuant dans la fente pour aller chercher au plus loin sa cyprine puis revenir ensuite taquiner son bouton rose fort sensible.
À ce petit jeu, il ne fallut pas longtemps pour qu’elle frémisse, pour qu’elle tangue. Elle pressa encore plus son sexe contre ma bouche, jusqu’à presque m’étouffer. Mourir de la sorte serait finalement une belle mort, en pleine action !
Un frémissement, un gémissement, un soupir…
Tremblante, elle s’agita en désordre tandis qu’elle jouissait sous ma langue. Puis soudain, elle me repoussa, la sensation étant devenue trop forte, trop puissante.
Elle s’avachit dans le fauteuil, face à moi, les yeux mi-clos, toujours frémissante, impudique, jambes largement ouvertes, sa bouche grande ouverte. Moi, je la contemplais. J’adore la voir jouir ainsi, se laisser aller, son corps totalement secoué de frissons. Un certain temps s’écoula avant qu’elle n’émerge de sa petite mort. Soudain, elle se redressa et vint se planter à nouveau devant moi, puis elle me lança :
Puis lentement, me regardant dans les yeux, elle s’agenouilla devant moi, s’attaquant à mon pantalon. Il ne lui fallut pas longtemps pour révéler au grand jour mon sexe bien dur. Elle s’en empara aussitôt, me prodiguant une douce caresse entre ses doigts.
Lutine, elle décalotta puis recalotta mon bout, lentement, sensuellement, jouant avec mon frein, taquinant délicatement mon prépuce. Comme ma femme sait très bien s’y prendre, la sensation était très forte ; ma queue tressaillait sous ses caresses voluptueuses, et je dus sérieusement me contrôler afin de ne pas éjaculer tout de suite. Et ça, elle l’a très bien compris, en bonne vicieuse qu’elle est. Chafouine, elle s’en amusa :
Sans répondre, elle se pencha sur mon sexe puis elle l’enveloppa langoureusement de ses lèvres toutes chaudes. Je fermai les yeux ; c’était délicieusement bon, mais si difficile de résister à une telle caresse !
Elle s’activait autour de mon mandrin qui avait de plus en plus de mal à ne pas céder, à ne pas tout expulser pour venir noyer sa bouche si avide. Ses lèvres montaient et descendaient très lentement sur mon gourdin dressé vers le plafond. Ma tige disparaissait complètement dans cette bouche suave pour ressurgir peu après, luisante et brillante.
Je profitais au mieux de cette magnifique fellation prodiguée par ma chienne. Je ne pus m’empêcher de gémir sous cet assaut buccal si bien administré. Je posai ma main sur ses cheveux soyeux, mes doigts accompagnant sa tête qui plongeait puis ressortait. Je soupirais abondamment : c’était trop bon, trop fort ! Soudain, je me crispai ; la vague était là, elle arrivait, elle progressait, elle déferlait !
Dans un long gémissement, je me déversai dans sa bouche tandis qu’elle ralentissait son va-et-vient afin d’accueillir mon sperme qui fusait. J’adore ça, me déverser, l’envahir de mon foutre bien chaud et gluant ; c’est extra ! Oui, c’est extra, comme dans la chanson : c’est moite, c’est humide, c’est plein de choses indignes, mais si bonnes !
Je me laissais aller, je me vidais, j’évacuais tout mon sperme, je vidangeais mes couilles, je les desséchais pour nourrir ma petite chienne, ma si belle chienne !
Puis le grand trou noir. Je tombai, je succombai, je sombrai dans un vaste vide reposant, apaisant…
Un néant anesthésique…
Ma femme, ma chérie, tu remplis entièrement mon horizon. Je n’arrive pas à imaginer une vie sans toi. Tu es tellement… quels mots choisir ? Comment exprimer ce que je ressens ? Les mots ne veulent plus rien dire, finalement.
Je me demande parfois pourquoi tu es avec moi, pourquoi tu restes avec moi… moi qui suis si… faible, diminué. Ne serais-tu pas aussi ma mère en plus d’être ma femme, ma maîtresse et parfois mon jouet ? Quand je ne suis pas le tien…
Je songe à tout cela. Je me dis que la meilleure solution est de te l’écrire, sur ce cahier jaune ; je me débrouille mieux avec les écrits. Alors je me dirige vers mon ordinateur portable que j’allume ; je rassemble mes idées, mon courage. Je cale mon fauteuil roulant face à l’ordi – bientôt sept ans que je suis rivé dessus, les jambes mortes, le bassin croqué, broyé, sept ans que tu es toujours là. Je chasse ces pensées puis je me lance.
J’ai tant à t’écrire…
Merci à Favasso pour ses conseils et son avis pragmatique lors de la première mouture de ce texte.