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Temps de lecture estimé : 14 mn
22/11/16
Résumé:  Voici un petit récit des aventures galantes qui permirent la réconciliation franco-allemande dès 1945.
Critères:  #historique fh
Auteur : André 59  (Ecrire ces petits récits m'amuse et me détend. Continuons.)

Collection : Petites histoires de l'Histoire
Un cavalier sur le toit


Ce que vous allez lire ici est librement inspiré de récits qui m’ont été faits par plusieurs anciens combattants. Récits confirmés d’ailleurs par des rapports disponibles dans les archives de la sécurité militaire. Ils nous ont aujourd’hui quittés. J’espère que de là-haut, ils me pardonneront d’avoir brodé ce petit texte sur leurs aventures galantes.


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Avril 1945. Maintenant qu’ils ont franchi le Rhin, les combattants français le sentent bien : dans quelques semaines, la guerre sera finie. L’Allemagne est anéantie. Ils sillonnent le Palatinat en tous sens et ne rencontrent plus de résistance organisée. Juste quelques gamins fanatisés et des vétérans du Volksturm qui se débandent au premier coup de canon. À cette allure, ils seront bientôt de retour à la maison. Parmi ces hommes, on trouve un jeune officier de cavalerie ; nous l’appellerons Henri. Depuis le débarquement de Provence, son peloton a parcouru un chemin victorieux mais sanglant. Sur les vingt-cinq hommes qu’il comptait, quinze ont été tués ou blessés. Prix lourd mais accepté pour la libération. Il n’empêche… cette gloire aura été chèrement payée.


Le 8 mai, la nouvelle tant attendue arrive enfin : la guerre est finie ! L’Allemagne a capitulé. Allégresse générale ; dans l’escadron, c’est une explosion de joie, c’est peu de le dire. Les jeunes tankistes font une débauche incroyable de munitions : canons de 75 et mitrailleuses de 12,7 permettent un feu d’artifice inimaginable ; les traceuses en particulier sont du plus bel effet. Le capitaine est furieux, mais Henri le calme : les Américains se feront un plaisir de réapprovisionner l’unité. Et de toute manière, les hommes peuvent dormir tranquilles : le seul risque qui les guette désormais, c’est l’accident dû à une bonne cuite.


L’enthousiasme est malheureusement vite retombé. Le régiment a eu le plaisir d’apprendre que l’état-major de la Défense Nationale l’avait désigné pour faire partie des troupes d’occupation en Allemagne. Le gouvernement a obtenu des Alliés un morceau de territoire dans le Palatinat et le Bade-Wurtemberg ; l’unité va y faire une démonstration de force et d’autorité pour asseoir la souveraineté française. Henri reste cependant quelque peu sceptique et ne peut s’empêcher de partager ses impressions :



Vétéran des campagnes d’Afrique et d’Italie, un capitaine se trouvant à ses côtés opine du chef :



Mystère des relations humaines, nombreux sont, en effet, les cavaliers qui se demandent comment les choses vont évoluer. Quoi qu’il en soit, le capitaine relaie le colonel pour rappeler que les cadres doivent donner l’exemple. À vos ordres, mon colonel. Honneur et patrie, et le devoir avant tout !


A la mi-mai, l’escadron fait donc mouvement. Il a reçu l’ordre d’occuper les villages autour de Constance. Voilà qui va amener les Français à travailler avec les édiles locaux et à fréquenter la population. Les Français sont servis. Pour l’instant, l’accueil est glacial. Dommage, car le temps est magnifique et les filles jolies. Le soir, les hommes se détendent près des feux de camp. On dirait un camp de boy-scouts, et cela n’a rien d’étonnant : ils en ont l’âge pour la plupart.


Un des aspirants de l’escadron est un étudiant en Histoire. Il raconte lors d’une veillée l’épisode des délices de Capoue, ou comment, lors des guerres puniques, l’armée d’Hannibal s’est perdue dans un flot de volupté dans le sud de l’Italie. Du coup, nos jeunes cavaliers se mettent à imaginer des tas de choses ; mais là, c’est franchement mal engagé. Pourtant ils sont nombreux à rêver de mieux connaître les jeunes Badoises et leurs consœurs bavaroises. Henri a même aperçu quelques timides sourires qui sont peut-être de bon augure. Il n’est d’ailleurs pas le seul ; le conducteur de sa Jeep, le maréchal des logis Lopez, a une explication aussi simple que rationnelle à ce changement :



Que répondre à cela ? Alors qu’il lui parlait, Henri songeait à ce film vu juste avant la guerre, La kermesse héroïque. Au XVIIème siècle, pour éviter que leur ville ne fût détruite par les Espagnols, les femmes d’une petite cité flamande entreprirent de séduire la soldatesque en l’étourdissant dans un tourbillon de charme et de plaisirs.


« On en est plutôt là, pense-t-il ; elles essaient de nous désarmer. Au mieux, elles se méfient ; au pire, elles ont peur. Mais, bon sang, que certaines d’entre elles sont belles ! Tailles fines et longues jambes, cheveux blonds, bruns, châtain en cascade, yeux clairs, ce n’est pas un lieu commun : elles sont là, devant nous. Pour tenir nos hommes, cela va être du sport… Et on nous rappelle encore une fois que les cadres doivent donner l’exemple. La barbe ! »


L’affaire est d’autant plus délicate qu’il connaît parfaitement la capacité de séduction des blondes Teutonnes ; il en a gardé un souvenir ému datant de ses années d’étudiant. Dix ans plus tôt, il était déjà là, en Allemagne, dans des circonstances nettement moins tragiques. Il était venu, après son bac, passer les vacances d’été dans ce pays pour y perfectionner sa maîtrise de la langue. Une famille l’avait très cordialement accueilli. Pas de filles dans la maison, juste des garçons. L’aîné, Hans, s’était vite lié d’amitié avec lui. Et il lui avait fait découvrir des choses intéressantes.


À cette époque, on pouvait encore respirer quelques relents de l’atmosphère de joyeuse permissivité sexuelle de la défunte république de Weimar, même s’il y avait un air déjà plombé par la dictature. Les cabarets fermaient tandis que la censure poursuivait artistes, écrivains et cinéastes qui fuyaient le pays, mais un esprit d’élégante décadence survivait quand même dans certaines demeures aristocratiques. Le père de Hans disposait ainsi dans un coin de sa bibliothèque d’une superbe collection d’albums pornographiques, très en vogue dans l’Allemagne des années 30. Plusieurs d’entre eux étaient décorées de fines aquarelles, fruits de commandes particulières faites auprès de dessinateurs de renom. Son aîné en avait subtilisé discrètement quelques-uns et ne manquait pas d’en faire admirer les illustrations au jeune Français.


Henri avait été ainsi fasciné par les aventures d’une belle dame de la grande bourgeoisie berlinoise. Les aventures de Frau Witte étaient racontées sous toutes les coutures possibles. Grande et belle dame, elle ne faisait aucun mystère de son corps, dévoilant chute de reins et longues jambes bien galbées à la faveur de ses robes fendues, seins en obus de vedette américaine et cascade de cheveux blonds à la Greta Garbo. Ses goûts la portaient aussi bien vers les hommes que vers les femmes à qui elle prodiguait généreusement la douceur de sa bouche ou la chaleur de ses cuisses. Heureux les jeunes gens qu’elle logeait chez elle et à qui elle faisait découvrir les joies du sexe en couple ou en trio, la soubrette de la maison ou la voisine étant souvent invitées à se joindre aux ébats qu’elle avait avec ses éphèbes. Ceux-ci, sous la férule de la maîtresse de maison, ne manquaient pas de perfectionner leur technique, Frau Witte n’hésitant pas à payer généreusement de sa personne pour les faire progresser.


Pour Henri, cela avait été l’occasion de fantasmer sur l’art délicat du cunnilingus et de la fellation. Oui, il faut bien le reconnaître, les ’’pépées’’, dans ce pays, semblaient très en avance sur leurs consœurs latines dans le domaine de la liberté sexuelle. Un autre jeune Français lui avait parlé de films incroyables, carrément pornographiques, qui étaient projetés sous couvert d’éducation sexuelle et de prévention des maladies vénériennes. Un autre encore avait été amené à faire du naturisme avec des camarades d’université dans le cadre d’une mixité plutôt déconcertante. À la même époque, la propagande n’hésitait pas à vanter les mérites d’une politique nataliste, et tout était fait pour inciter les Allemandes à procréer. À grand renfort d’affiches, de statues, le culte du corps s’étalait dans toute l’Allemagne. Éros semblait régner en maître dans ce drôle de pays. Mais pour Henri, on restait dans le domaine du fantasme et des premiers émois.


Seule présence féminine dans ce vaste logis, la mère de Hans aurait-elle pu être l’incarnation de ce désir juvénile ? À quarante ans, elle était d’une indéniable élégance et d’un physique agréable. Certes, elle n’était pas aussi belle que Frau Witte, mais elle avait du charme. Et ce n’était pas une héroïne de papier glacé, mais une vraie femme. Henri ne semblait guère la troubler. Pourtant, un matin, un fait étonnant s’était produit.


En entrant comme à son habitude dans la salle de bain, il s’était retrouvé nez à nez avec la maîtresse de maison alors qu’elle sortait de sa douche dans le plus simple appareil et ruisselante. Elle n’avait pas fermé la porte et lui avait souri avec le plus grand naturel avant de s’envelopper dans un peignoir d’une blancheur immaculée. Cette attitude si décontractée l’avait laissé bouche bée. Il n’y avait aucune impudeur, juste une façon naturelle de montrer son corps et d’assumer sa nudité. En passant devant lui, elle lui avait ébouriffé les cheveux en riant puis avait quitté la pièce. Oubli ? Provocation ? Il était trop gauche pour oser demander et faire une tentative d’approche.


Comme il aurait aimé qu’elle vienne le rejoindre une nuit, dans sa petite chambre, pour le caresser et le chevaucher, yeux clos et se mordant la lèvre pour ne pas gémir, pendant que son mari ronflait tranquillement à côté. Ce sexe à la toison blonde qu’il avait aperçu de façon fugace, il l’imaginait l’engloutissant dans sa moiteur accueillante. Il se voyait caressant ces seins, petits mais encore bien plantés, puis il prenait ce beau visage à deux mains pour lui demander de l’accueillir jusqu’au fond de sa gorge. Ou bien, cambrée sur le canapé, bien calée par un coussin, elle attendait qu’il vienne la prendre par derrière en la tenant solidement aux hanches alors qu’elle le guiderait en elle. Mais évidemment, il ne s’était jamais rien passé.


Le dernier soir, toutefois, le cœur battant, il avait senti une présence derrière la porte ; la poignée avait imperceptiblement bougé, puis tout s’était arrêté et il avait entendu un pas léger s’éloigner, se maudissant de ne pas avoir ouvert cette fichue porte. Les vacances s’étaient ainsi achevées sans apporter la réponse. Henri s’était bien promis d’en apporter une l’été suivant, mais les évolutions de la politique internationale avaient mis fin à l’échange, son père – ancien de 14 – ne souhaitant plus que son fils remette les pieds en Allemagne. La remilitarisation de la Rhénanie et les accords de Munich avaient définitivement enterré tout espoir de revenir. Finalement, c’était la guerre qui s’était chargée de le ramener.


Sa rêverie est brusquement interrompue par les ordres aboyés par son chef de corps. Au milieu du cliquetis des chenilles et du rugissement des moteurs, les Sherman et les half-tracks s’arrêtent sur la place d’une petite ville. Pavoisée de drapeaux blancs, elle semble riche et prospère. Ces vallées sont restées loin de la guerre, échappant aux bombardements et aux combats terrestres.


Après les salutations d’usage faites par le bourgmestre, les autorités municipales se mettent à la disposition des troupes françaises. Soldats et officiers touchent des billets de logement et se dispersent au gré des affectations. Henri se voit ainsi attribuer une chambre chez un petit notable, pharmacien. Ce dernier l’accueille avec courtoisie mais ne cache pas une certaine froideur. Quoi qu’on en dise, pour la plupart des Allemands, les Français arrivent dans les fourgons des Américains. Ils ne sont que des figurants.


La maison est cossue : sièges en cuir, TSF, vaisselle de porcelaine. Tout respire la prospérité, mais en pénétrant dans la salle de séjour, Henri aperçoit la photo d’un homme en uniforme, sans doute le fils de la maison ; ses notions d’allemand lui permettent d’apprendre qu’il a été porté disparu en Russie. La conversation s’arrête là, le pharmacien laissant à sa belle-fille le soin de monter à l’intrus la pièce qui lui est attribuée à l’étage.


Elle est assez mignonne, et Henri s’amuse de l’air qu’elle arbore. À la voir, on dirait qu’elle est prête à l’ultime sacrifice. Elle montre à Henri où se trouve la chambre, le bureau, le cabinet de toilette. En bon français, elle se dit disposée à répondre à ses moindres désirs ; mais notre cavalier est épuisé, et il se contente de se prélasser dans un bain chaud et lui ferme la porte au nez avec un sourire las. Puis il s’endort d’un sommeil lourd et sans rêves.


Le lendemain, rasé de frais, reposé, il rejoint ses hommes ; et là, il apprend la mort d’un copain. Absurde. La guerre est finie mais le malheureux, au cours d’une patrouille de routine, a sauté avec sa Jeep sur un champ de mines non signalé. Cette catastrophe remet tout le monde devant la réalité : la vie militaire reste un jeu dangereux, même en temps de paix.


De retour de « popote » en début de soirée, Henri trouve la jeune femme seule en train de ranger quelques objets dans sa chambre. Elle a déjà préparé un bain. Lorsqu’il sort du cabinet de toilette, elle est toujours là et s’informe à nouveau pour savoir « s’il n’a vraiment plus besoin de rien ». Elle n’a pas le temps d’en dire plus qu’il l’attire à lui, ses mains fouillent son déshabillé élégant. Au diable les bonnes manières ; Henri la prend dans ses bras et la porte dans son lit. D’elle-même, elle se dénude et s’étend sur le dos, ses cheveux auburn s’étalant sur l’oreiller. Confondu devant tant d’attention, il enlève galamment son pantalon et sa chemise et fait choir son caleçon à ses pieds. Il la rejoint et embrasse doucement ses genoux, puis ses cuisses. Il caresse son ventre, puis sa langue part explorer la fente rose et parfumée qu’elle lui présente.


Il n’a pas fait l’amour depuis une éternité ; elle non plus. Il n’est pas question des droits du vainqueur ; c’est plutôt la vie qui reprend ses droits. En gémissant, elle écarte les jambes, son bassin commence à bouger, sa tête roule de droite à gauche tandis que ses doigts se crispent dans la chevelure du jeune homme qui, de son côté, s’étourdit dans la saveur douce de ce sexe odorant. Tout en la caressant, ses doigts l’explorent, la fouillent, l’envahissent. Elle ne lui refuse rien, se donne sans remords, et jouit avec discrétion et élégance.


À lui maintenant de continuer cette agréable conquête. Il la retourne doucement sur le ventre sans qu’elle ne résiste. Elle a compris ce qu’il désire ; elle creuse les reins et se laisse pénétrer. En même temps, il passe une main sous son buste, caresse un sein, ferme et élastique, une autre main va caresser le pubis. Tous deux ondulent au même rythme. Elle aussi a passé une main entre ses cuisses et le caresse à son tour. Henri, tout à sa propre jouissance, ne cherche même plus à comprendre ce qu’elle peut lui dire en allemand. Ses sensations sont entièrement concentrées sur son sexe qu’il enfonce de plus en plus fort, alternativement, dans les deux orifices que la jeune femme lui offre. Lorsqu’il fait mine de se retirer, c’est elle qui lance ses reins à sa rencontre et imprime la cadence. Et il jouit à son tour à grandes saccades, criant, jurant, pleurant de joie, enfonçant ses doigts dans ces hanches généreuses.


En la tenant enlacée, il bénit son saint patron et remercie le Ciel que le pharmacien soit absent. Absence calculée, peut-être, mais ça on ne le saura jamais. Ce qu’il voit, c’est qu’il a encore envie d’elle. Aussi l’entraînement au corps-à-corps reprend-il de plus belle.


Elle s’est maintenant assise, le buste droit, les deux mains sur le rebord du lit. Lui est debout devant elle ; elle n’a qu’à entrouvrir les lèvres pour qu’il s’introduise progressivement dans cette bouche fraîche et humide. En bon sabreur, il s’y enfonce jusqu’à la garde, se retire puis replonge. Son palais constitue un merveilleux fourreau, et le jeune homme entend bien rendre un vibrant hommage à la vigueur de la cavalerie française en baisant énergiquement cette bouche si hospitalière. Elle le tient maintenant par les cuisses et ne cherche nullement à freiner la progression du membre qui l’envahit totalement. À ce train, difficile de tenir longtemps. Lorsqu’elle entreprend finalement de caresser sa verge dans un mouvement rapide de va-et-vient, il capitule sans condition, incapable de résister davantage.


Vers minuit, alors qu’Henri commence à s’endormir, sourire aux lèvres, dans les bras de sa douce et blonde Walkyrie, une forte détonation le jette au bas du lit. Comme lui, des dizaines d’hommes alertés par l’explosion se précipitent dans la rue et partent, au pas de course et en armes, en direction d’un gros nuage de poussière au milieu duquel quelques débris achèvent de retomber. Est-ce une attaque ? Depuis la capitulation, il y a la crainte diffuse d’un mouvement clandestin, les « Loups-garous » ou Werwölfen, qui pourrait entretenir l’insécurité et commettre des attentats contre les soldats alliés.


Quand ils arrivent, ils aperçoivent un groupe de paysans furieux invectivant un homme réfugié en haut d’une grange. Dieu merci, ils ne sont pas armés. C’est l’un des brigadiers de l’escadron. Il est délogé de là. Reste qu’on ne peut enterrer l’affaire aussi vite. Henri a tenu à ce qu’il s’explique sur ce qui s’est passé. La queue basse – c’est le cas de le dire –, le malheureux donne sa version des événements.



Hilarité générale. Le capitaine a bien ri à son tour de cette idylle bucolique brutalement interrompue. Le chef d’escadron négocie avec les fermiers pour enterrer cette affaire à l’amiable. Il utilise à cet effet toutes les boîtes de conserves américaines non consommées depuis plusieurs semaines et, grand seigneur, il ajoute deux bidons d’essence. Il y a là de quoi satisfaire les plaignants, et tout le monde se quitte en bons termes.


Dans les semaines qui suivirent cet épisode, les jeunes cavaliers et leurs tendres amies germaniques travaillèrent activement à la réconciliation franco-allemande, et lorsque les chars français quittèrent la zone pour rentrer au pays, bien des larmes furent versées des deux côtés.


Aujourd’hui, Henri est parti ; mais le jour de ses obsèques, ses compagnons de combat entonnèrent la chanson de marche de son escadron, et le cri de guerre de ces vieux soldats résonna une dernière fois vers le ciel alors qu’ils sabraient le champagne en son honneur : « À NOS CHEVAUX, À NOS FEMMES ET À CEUX QUI LES MONTENT ; ET, PAR SAINT GEORGES, VIVE LA CAVALERIE ! »