n° 17668 | Fiche technique | 27599 caractères | 27599Temps de lecture estimé : 17 mn | 28/11/16 |
Résumé: L'évolution des sentiments entre une propriétaire mûre et son jeune locataire. | ||||
Critères: fh fplusag amour cunnilingu pénétratio confession | ||||
Auteur : P.R. de Montels Envoi mini-message |
Collection : Récits de vie |
Je m’appelle Véronique. J’ai 56 ans, et je suis à la retraite de cadre d’administration. J’ai eu deux enfants d’un premier mariage qui a mal tourné, un troisième d’un compagnonnage bien mal inspiré, et je suis veuve depuis 2 ans de mon dernier compagnon, mon grand amour avec qui j’ai passé ces 10 dernières années. J’ai beaucoup de mal à me remettre de son départ prématuré.
Mon caractère naturel me porte à me laisser conduire par ma moitié. J’ai des difficultés à assumer le quotidien. Et ce quotidien, c’est l’entretien de ma (ex notre) grande maison, le vide sidéral que je perçois le soir car dans la journée je m’efforce de m’occuper à l’extérieur, le vide de câlins, d’échange de paroles et de caresses. Mais c’est aussi un problème d’intendance : j’ai du mal à joindre les deux bouts financièrement. J’ai donc pris, après mûres réflexions, la décision de louer une chambre (il y en a quatre dans la maison, avec trois salles de bain), ce qui me paierait les charges domestiques.
Je reconnais que j’ai eu, me semble-t-il, beaucoup de chance car la première personne qui répondit à mon annonce me convint. Il s’appelle Mikael et vient d’ouvrir son cabinet de kinésithérapie pas très loin de chez moi. Il a 26 ans, physiquement agréable, et des manières polies et respectueuses. Calme et enjoué à la fois, je me suis laissé tenter de le choisir comme locataire.
Le lendemain de son installation, il rentra vers 21 heures ; lui demandant s’il avait dîné, il me dit que son dernier rendez-vous étant un peu tard, il avait préféré manger une salade composée au snack près de son cabinet que de se mettre à faire de la cuisine. Cette histoire de cuisine me turlupinait un peu car je n’avais pas très envie qu’il touche à ma cuisine, à son rangement, et que nos provisions et nos plats de restes se mélangent. Aussi je lui proposai dès ce soir-là d’assurer ses repas du soir pour la modique somme de 5 euros. Il parut enchanté de ma proposition et l’accepta immédiatement. Nous dînons donc ensemble quand il rentre à une heure convenable, ou je lui laisse les plats au chaud pour qu’il puisse dîner quand il rentre après un rendez-vous tardif. Cette façon de procéder me satisfait d’autant plus qu’elle m’oblige à faire des courses, à cuisiner véritablement et non à grignoter ; et mon moral est, du fait de se sentir à la fois obligée de bouger et utile, bien meilleur. Partager un dîner est bien plus agréable que de se retrouver face à soi-même, même si on s’apprécie ! Cela m’oblige à une plus grande attention dans ma tenue vestimentaire et dans mon aspect physique. Le nécessaire à maquillage est ressorti du placard où je le délaissais depuis longtemps.
Après trois jours, et surtout trois soirs et trois matins de petits déjeuners car dans la journée nous ne nous voyons pas, je lui proposai de nous appeler par nos prénoms, ou plutôt par nos diminutifs, Véro et Mika. Je l’appelais déjà Mikael vu son âge comparé au mien (il a l’âge de mon fils) mais lui me donnait du « Madame » et je trouvais que ce terme, s’il soulignait la respectabilité de fait, m’enfonçait dans mon âge alors que j’aurais aimé que la différence d’âge s’estompe un peu. Je ne voulais surtout pas qu’il voie en moi une maman potentielle, mais une femme (sans âge) qui lui tient compagnie quand il rentre. Et tant que nous étions dans les façons de se comporter entre nous, je décidai que dorénavant nous ne nous serrerions plus la main mais que nous nous ferions la bise.
Mika est de bonne composition, et tout ce que je dis ou propose lui convient.
Les premiers soirs, dès le repas achevé et la cuisine rangée – ce que nous faisons ensemble – il montait dans sa chambre après m’avoir souhaité le bonsoir et une bonne nuit. Je trouvais cela naturel, mais d’un autre côté j’en ressentais une certaine frustration que je ne pouvais justifier. Les températures de l’automne baissant, j’allumais la cheminée en fin d’après-midi et je lisais ou regardais la télévision ou les deux en même temps, après le repas du soir. Je pris donc ce prétexte de l’agréable d’un feu de cheminée pour lui proposer, s’il en avait envie, de rester au salon en ma compagnie. Il m’en remercia, et très souvent – sauf s’il a un travail précis à faire dans sa chambre – nous passons la soirée côte à côte. Je bois une tisane qu’il partage avec moi ou je lui propose un cognac ou un alcool de propriétaire.
Les week-ends, nous les vivons bien sûr séparément. Personnellement, je les passe souvent chez ma fille qui habite à une quinzaine de kilomètres de chez moi et qui souffre de solitude les week-ends car son mari les passe au golf et la laisse seule avec leur petite fille. Pour oublier nos solitudes, nous « shoppinons » à Toulouse ou nous promenons dans la campagne si le temps s’y prête. Mika rend visite à ses parents ou retrouve des amis.
Une semaine sur quatre, je m’absente de chez moi pour aller m’occuper de ma mère qui est très âgée et qui a besoin même d’une garde de nuit, ce que j’assume afin de réduire les frais de dépendance. Durant mes absences, je suis contente à la pensée que la maison est habitée, ce qui me sécurise. Mais par ailleurs je suis un peu troublée à la pensée qu’étant absente, Mika peut en profiter pour recevoir une femme, une amie, une maîtresse, une amante. Mais pourquoi cela semble me gêner ? Je m’efforce de me rassurer en me disant que c’est le fait d’introduire une étrangère dans « mon intimité », mais c’est plutôt le terme de « notre intimité » qui vient me titiller l’esprit. « Arrête de laisser ton imaginaire incontrôlé ; reprends-toi ! » me dis-je. Mais tout de même…
Il y a quelque temps, je suis allée passer un week-end chez des amis à Canet. Étant prévenus de mon arrivée, deux autres couples – amis également – vinrent partager un repas du soir. Nous avons évoqué quelques souvenirs et ils s’enquirent de mon état mental qu’ils n’avaient pas trouvé au mieux lors de notre dernière rencontre ; il leur semblait que ce côté s’était bien amélioré. Je leur ai confirmé leur impression. J’avais depuis maintenant 2 mois un locataire, ce qui avait le double avantage d’améliorer mes problèmes financiers et de diminuer mes moments de solitude tout en m’obligeant à une activité nécessaire et une hygiène de vie de ce fait meilleure.
Ils me félicitèrent pour cette heureuse initiative et me questionnèrent sur ce fameux locataire que j’appelais « Mika ». Et j’étais heureuse de leur parler de Mika, de notre première rencontre, de notre organisation, de son travail, de son côté toujours « d’accord ». Je le décrivais physiquement agréable, et pour le leur prouver je le leur montrai en photo sur le site internet qu’il avait créé pour présenter son cabinet. Je leur ai dit nos repas qui nous permettaient d’échanger, nos soirées au coin du feu de la cheminée, mon petit souci qu’il ramène une … à la maison durant mes absences.
J’ai dû parler avec un peu trop d’enthousiasme car j’ai vu sur le visage de mon ami Pierre se dessiner un sourire gentil, mais teinté d’une pointe d’ironie. J’ai saisi rapidement ce que ce sourire laissait entendre, et je précisai de suite :
À peine avais-je émis ces paroles qu’une pensée insidieuse et étonnante traversa mon esprit : « Mais ce n’est pas ton fils… » Tous sourirent et l’incident fut clos.
Quelques jours plus tard, il se trouva que ni Mika ni moi n’avions un programme défini pour le dimanche. Mika décida de m’inviter à nous promener le long du canal du Midi et à déjeuner dans une auberge près d’une écluse jouxtant un port où se louent des bateaux.
Ce dimanche fut une journée merveilleuse par le beau temps, les couleurs d’automne des feuilles des arbres jouxtant le canal, le repas simple mais délicieux sous une tonnelle de plantes grimpantes qui n’avaient pas encore perdu leur feuillage aux couleurs variées et par la gentillesse et la prévenance de Mika qui tenait à satisfaire tous mes désirs. Notre conversation était à bâtons rompus, sans but apparent. Nous finîmes notre soirée encore une fois devant la cheminée en regardant un film sentimental dont – bien que nous ayant un tant soit peu intéressés – je n’en ai pas retenu le titre, tout en sirotant une fine champagne.
Quelques soirs plus tard (c’était avant que nous passions à table), je devais aller chercher des draps dans l’armoire qui se trouve sur la mezzanine. Cette armoire est près de la porte de la chambre qu’occupe Mika. Sans prendre de précautions particulières, je monte l’escalier recouvert d’un tapis, si bien que mes pas sont quasi inaudibles. Tout en ouvrant la porte de l’armoire, je remarque que la porte de la chambre de Mika est restée entrouverte, et je ne puis me retenir de lancer un coup d’œil indiscret. Mika est dans la salle de bain qui est dans l’axe de l’ouverture de la porte et sort de la douche.
J’aurais dû immédiatement détourner mon regard et m’en vouloir de mon indiscrétion ; mais non, je regardais ce corps jeune, musclé, avec quelques poils sur la poitrine. Mon regard ne pouvait se détacher de ce pubis aux poils bruns laissant s’échapper un pénis qui se balançait d’un côté à l’autre sous l’action des mouvements d’essuyage du dos. Gonflé par la chaleur de l’eau chaude de la douche et certainement par ce ballotement, il me fascinait, moi qui depuis plus deux ans n’avais plus admiré cet appendice porteur de tant de jouissances. Je mis un moment à me ressaisir et calmer les palpitations que cette vue volée avait produites dans mon bas-ventre. Je pris mes draps, refermai l’armoire avec précaution et regagnai le rez-de-chaussée. Pour faire disparaître de mon visage toute émotion qui eût pu paraître bizarre à Mika, je me servis un doigt de whisky que j’ingurgitai cul sec.
Le dimanche suivant, que nous avons passé chacun de notre côté, nous rentrâmes assez tôt. L’hiver, les jours sont courts (façon de parler !) et on a tendance à rentrer plus tôt et à entamer la soirée près du feu avant même le dîner. Près de la cheminée il fait chaud, aussi nous avons pris l’habitude après la douche de nous vêtir d’une robe de chambre légère, et personnellement je ne mettais pas de sous-vêtements pour être vraiment à l’aise mais je veillais tout de même à ce qu’elle soit bien fermée, ceinture bien serrée.
Nous regardions Stade 2 sur la chaîne 2, et Mika était très absorbé par les phases de rugby qui étaient diffusées et s’agitait beaucoup, comme s’il était lui-même sur le terrain. Moins passionnée que lui, je m’amusais à observer ses gestes : bras semblant faire passer un ballon, jambes esquivant des crochets… Pris par l’intensité du sport, il ne prit pas conscience que sa robe de chambre s’était en partie ouverte ; mes yeux pouvaient apercevoir un sexe qui était balloté par les divers mouvements.
Tout d’abord amusée, je souris à cette vue mais je me rendis vite compte que mon regard ne pouvait plus se détacher de cet objet de désir. Plus le temps s’écoulait, plus je sentais monter en moi une chaleur inexpliquée. J’étais comme fascinée, ma respiration s’accélérait, un fourmillement s’emparait de mon bas-ventre, je sentais mon sexe qui s’ouvrait, et une forte envie d’y porter ma main s’empara de moi. Mais non, je ne pouvais faire cela, ici, en sa présence ; mais c’était justement cette présence trop visible qui me mettait dans cet état…
Respirant un grand coup, je réussis à me lever et, prétextant de mettre la table, je m’éloignai de Mika et de son … vers la cuisine. Il me fallut tout de même un bon moment avant que l’image de ce sexe libre et à l’intimité volée par moi s’éloigne de ma vue et de mon imaginaire ; mais je ne l’avais pas imaginé : il était bien réel avec son prépuce recouvrant son gland mais n’empêchant pas d’en deviner l’anatomie, boule aux contours dépassant d’une hampe mince, que la flaccidité de la détente rendait ballotante.
Je me dis ce soir-là qu’il fallait que je fasse un peu attention car mon abstinence de sexe ces dernières années devait me jouer des tours. Mais cette nuit-là fut agitée, et mon sommeil rempli de rêves érotiques. Je ne parvins à m’apaiser et ainsi m’endormir vraiment qu’après m’être doucement masturbée, ce que je n’avais pas fait depuis des années. Je pris conscience que ma sexualité se réveillait depuis la présence de Mika à mes côtés. Cette pensée me plaisait et m’effrayait. Que je retrouve des sensations dans mon corps, dans mes seins, dans mon bas-ventre, au plus profond de mes entrailles, ne pouvait que me réjouir ; mais que tout cela soit dû à Mika, cet homme jeune, de l’âge de mon fils, me faisait peur. Bien sûr, il était adorable, facile à vivre, prévenant, mais jusqu’à présent ses attitudes ne pouvaient me laisser entendre qu’il eût quelques sentiments autres que du respect ou de l’amitié. Il ne pouvait être conscient que la vue de son intimité m’avait troublée car il ignorait que je l’avais vu nu dans sa salle de bain, que j’ai vu son sexe libre alors qu’il ne savait pas que ses gesticulations avaient ouvert sa robe de chambre. C’était moi seule qui fantasmais, qui me faisais des idées lubriques. Devenais-je une couguar ? Que ce mot me déplaît ! « Mais malheureusement, me dis-je, c’est plus le mot que ce qu’il signifie ! »
Nous passâmes quelques soirées sans vraiment nous rencontrer car il finissait tard, des rendez-vous qu’il ne pouvait prendre qu’après la fermeture des bureaux, me précisa-t-il ; et de ce fait, je ne sais pourquoi, je n’avais pas envie de me retrouver seule devant la télé, aussi je prenais un livre et j’allais lire dans mon lit. Mais de façon plus ou moins consciente j’écoutais et attendais son retour tardif. Une vague inquiétude me taraudait, que je ne voulais pas analyser car je me serais aperçu que cette inquiétude prenait naissance dans un sombre sentiment de jalousie. Peut-être que sous prétexte de travail il préférait passer ses fins de journées avec quelqu’un d’autre ? Une femme, bien sûr ; plus de son âge, naturellement. Je m’efforçais de refouler ces pensées débilitantes, fustigeant tour à tour mon imagination pessimiste et essayant de me convaincre que ces pensées n’allaient pas tarder à disparaître toutes seules, usées par le temps qui passe.
Un dimanche soir que nous étions rentrés assez tôt tous deux, nous prîmes tranquillement l’apéritif tout en devisant sur la journée passée. J’avais préparé un repas léger, mais tout de même avec une certaine recherche, simplement pour me (nous ?) faire plaisir. Une bonne bouteille de vin d’Alsace accompagna les coquilles St Jacques et le saumon qui suivit. Et nous prîmes, lui un café et moi un thé, que nous fîmes suivre d’une prune de propriétaire, installés devant le feu de la cheminée. Nous nous mîmes d’accord sur le film que nous allions regarder, un drame sentimental dont le titre m’échappe maintenant.
Le salon était à peine éclairé afin que les images de l’écran fussent plus claires. Nous en étions aux deux tiers du film et, plongée profondément dans l’histoire qui se déroulait sous nos yeux, je ne pouvais m’empêcher de repenser à une histoire triste qui m’était arrivée, un amour malheureux. Et, les yeux mi-clos, quelques larmes coulèrent sur mon visage. Sans que j’eusse perçu un mouvement proche tant j’étais prise par le drame qui se déroulait à l’écran, mes épaules se retrouvèrent emprisonnées dans des mains (celles de Mika puisque nous n’étions que nous deux, me dis-je) et des lèvres déposèrent un délicat baiser sur mes cheveux puis sur mon front, et ces mêmes lèvres me disaient ou plutôt me susurraient :
J’étais comme paralysée, incapable de prendre une décision d’indignation, de rejet avec courroux ou de m’abandonner et faire ce qui m’était inspiré. Tandis que de petits baisers se déposaient sur mon cou, les mains quittèrent mes épaules et descendirent dans l’échancrure de ma robe de chambre avec lenteur ; elles vinrent emprisonner mes seins qui se retrouvèrent doucement caressés. Un frisson parcourut mon corps, et le bout de mes seins maintenant titillés se dressaient. J’essayai de prononcer un « non » timide mais si peu convaincant que les caresses redoublèrent et que la voix tentait de me rassurer :
Et maintenant les mains descendaient vers mon ventre, un doigt tournait autour de mon nombril et faisait mine de vouloir y pénétrer.
Mes yeux restaient fermés ; c’était la révolution dans ma tête mais aussi dans mes entrailles que je percevais remuées d’un bien-être interne. Des doigts se perdaient dans ma toison brune, entortillant doucement les longs poils autour d’eux. Un frisson me parcourut, parti de mes seins et venant se perdre entre mes cuisses ; mon sexe me semblait enfler et s’humecter. C’est alors que Mika, contournant le fauteuil, vint s’agenouiller devant moi et écarta les pans de ma robe de chambre. Ses doigts vinrent caresser mon mont de Vénus, s’aventurant jusqu’aux lèvres de mon con tellement consentant que mes jambes s’entrouvrirent sans que je n’en eusse pleinement conscience. Avant même de réaliser l’entière situation, je sentis une caresse chaude sur mon clitoris : cette langue me le titillait et me provoquait des ondes qui traversaient mon ventre, et cette malicieuse venait lécher mes lèvres que je sentais écartées et trempées de la mouille que je sentais sourdre de moi et de la salive de Mika.
J’étais en apesanteur ; mon environnement avait disparu. J’aurais pu être n’importe où ; seules vivaient mes entrailles. Cette chatte depuis trop longtemps délaissée par moi comme par les autres, elle en voulait plus, elle voulait se rattraper, elle en redemandait, venant au-devant de cette langue qui la fourrait, de ces doigts qui la pénétraient, qui la fouillaient, qui faisaient lever mon bassin afin qu’ils aillent plus loin, plus vite, jusqu’à ce qu’en pleine suffocation elle sente qu’un immense spasme l’envahit dans le resserrement de tous ses muscles sphinctériens. Mes gémissements se transformèrent en un petit cri, et un voile noir rempli d’étoiles envahit mon cerveau.
Mika avait cessé de me fouiller la chounette, et ses mains caressaient mon corps nu tandis qu’il posait ses lèvres sur les miennes, mais j’étais encore trop sur mon nuage pour pouvoir lui rendre et partager cette communion de nos lèvres en une danse de nos langues. J’ai fini par retrouver la réalité du présent. Et ce présent était un Mika debout devant moi, et je ne pouvais manquer de voir que son sexe dressé comme un portemanteau (mais qu’il était beau ainsi !) attendait que l’on s’occupât de lui.
Me levant de mon fauteuil, je vins m’agenouiller à mon tour devant lui et pris l’objet de tant de convoitises entre mes doigts. Le bout en était gluant de lubrifiant naturel. Je n’ai pas résisté à l’envie de goûter ce liquide bio, et ma langue vint délicatement le recueillir en léchant ce méat rouge et gorgé de sang, provoquant au contact un redressement de la « bête » et un frisson dans le corps de son propriétaire. Le goût légèrement douceâtre de ce nectar me fit frissonner à mon tour et stimula mon envie de rendre le plaisir donné.
Enfournant tout le pénis dans ma bouche jusqu’au fond, j’entamai une série de pompes ; ma main droite enserrant la base de son pénis et accompagnant mon pompage, j’alternais avec des rotations de la hampe entre mes mains. Mais, dans mon euphorie, j’avais oublié la jeunesse de mon partenaire, et avant que j’en eus pris conscience, une giclée de sperme chaud et sirupeux avait envahi ma gorge, qu’il ne me resta plus qu’à avaler. Il y avait bien longtemps que j’en avais oublié le goût ! Mika était désolé d’être parti si vite, sa jeunesse étant une excuse partielle, me dit-il ; mais en réalité il m’avoua qu’il y avait tellement de temps qu’il avait envie de cette scène que quand elle était arrivée, il n’avait pu tout maîtriser.
Pour le consoler, je l’amenai sur le canapé et l’y allongeai. À genoux, je caressais son corps des cheveux aux orteils, ma bouche le couvrant de petits baisers, ma langue titillant ses tétons, s’insinuant dans son nombril. Il se laissait faire et je le sentais se détendre. Quand je jugeai qu’il s’était bien apaisé, mes mains qui jusqu’à présent parcouraient son corps – mais ignorant son sexe – commencèrent à l’effleurer, puis mes caresses s’intensifièrent et se concentrèrent sur lui. Je vis avec une grande jubilation ce membre lentement s’allonger et grossir. Que c’était beau de façonner ainsi un sexe mâle ! Comme dans la sculpture, on a l’impression de le créer, d’en être le maître. Il grandissait, il grossissait, il durcissait, se redressait, et mes caresses lui causaient des frissons : il vivait. Que c’était beau ! Que c’était bon !
Je sentis Mika à nouveau sous pression ; son souffle s’était un peu accéléré, ses abdominaux se contractaient. Il me murmura :
Alors, montant sur le canapé, je me mis à califourchon sur lui et de ma main je guidai son pénis raide dans ma chatte ouverte et ruisselante de la mouille de mon propre désir. En appui sur mes genoux, je montais et descendais le long de ce mât de cocagne qui s’enfonçait et que j’avalais entièrement. J’en sentais la cavité pleine. Je m’en repaissais. Je pouvais encore rester maîtresse de mon plaisir, ce qui me permettait de maintenir le rythme qui amena Mika au bord de l’explosion, sans la provoquer encore. Mais ce petit jeu avait une fin, car l’attente – les « Oui, maintenant… » alternant avec les « Non, pas encore ! » – ne faisait en définitive qu’augmenter la pression qui finit par atteindre un point de non-retour. Et ce point, je le sentais pour nous deux. Aussi, accélérant ma chevauchée, nous arrivâmes ensemble sur le poteau. Je sentis sa queue grossir et exploser dans ma chatte prise de spasmes qui éjecta une abondante mouille qui vint dégouliner le long de nos cuisses. Seuls dans la maison, nous n’avions pas à retenir nos cris et gémissements, ce qui augmenta encore notre jouissance mutuelle. Je m’effondrai sur la poitrine de Mika, et tandis que nous nous tenions ainsi enlacés, je sentis son sexe diminuer sa pression dans le mien et s’en retirer lentement. Que c’était bon !
Après quelques longues minutes de calme après la tempête, je repris mes esprits, et de ce fait la réalité m’apparut dans toute sa vérité. Nous venions de franchir un cap dans notre relation. Que nous était-il arrivé ? Qu’avions-nous fait ? Qu’allions-nous faire ? Ces questions tournaient dans ma tête avant de les poser à Mika. Et lui, se les posait-il, ces questions ?
Toujours à cheval sur son bassin, j’allais entamer la discussion quand Mika me dit :
Je restai un moment sans voix devant ces propos pleins de réalisme. Sans doute je trouvais que, tout en étant très pragmatiques, ils manquaient d’un peu de romantisme, de sentiments amoureux. Mais à vrai dire, en y réfléchissant bien, il n’y avait guère de romantisme dans les émotions que la vue de la sortie de la douche ou du match de rugby avaient provoquées dans mon sexe et non pas dans mon esprit. C’était mon physique qui réagissait alors, et non des sentiments d’amour. Je ne pouvais que reconnaître que sa proposition était la meilleure car je devais admettre que le réveil de ma sexualité m’a créé le besoin de l’assumer, et ce n’était pas la décision la plus désagréable à prendre.
« Et puis, me dis-je, peut-être que c’est une sorte de pudeur qui l’a empêché de trop montrer des sentiments où l’amour pointerait trop son nez avec ses joies, certes, mais aussi ses peines. Et je ne peux me permettre moi aussi de l’enfermer dans une relation trop prenante émotionnellement vu la différence d’âge. Je ne dois pas lui faire peur. Maintenant, j’ai besoin de lui pour diminuer mes problèmes financiers, mais aussi – et surtout – mon corps en a besoin. Et cela durera ce que les événements – et nous – voudront le faire durer. »