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n° 17699Fiche technique20929 caractères20929
Temps de lecture estimé : 11 mn
21/12/16
Résumé:  Il était une fois...
Critères:  fh frousses jardin froid amour pénétratio fdanus conte fantastiqu merveilleu
Auteur : Radagast      Envoi mini-message
Un conte de Noël

Léo et Lola se promenaient côte à côte dans le parc ; ils jouaient un peu, mais le cœur n’y était pas. Lola venait de fêter son cinquième anniversaire ; Léo la devançait de quatre mois. Ils étaient amis depuis leur plus jeune âge, alors qu’ils faisaient leurs premiers pas sur cette même pelouse, encore patauds et maladroits.

La veille, elle lui avait annoncé la triste nouvelle.



Léo resta quelques instants songeur. La perspective de perdre son amie le rendait nerveux et même agressif, aussi lorsqu’il vit s’approcher Max, il lui jeta un regard noir, tout heureux à l’idée de se défouler sur quelqu’un.


Max, un petit teigneux qui cherchait des noises à tout le monde – surtout aux plus faibles – s’éloigna, prudent. Ce sale individu s’était permis des privautés avec Lola ; mal lui en avait pris : Léo lui avait flanqué une rouste mémorable ! Depuis, ce morveux évitait Léo, question d’amour-propre et de bon sens.



Il avait retourné le problème dans tous les sens, et ce dimanche après-midi, il tremblait d’excitation : il croyait détenir la solution.



Tout heureux de surprendre sa copine, il fit durer le suspense.



Lola réfléchit pendant plusieurs minutes. Plus elle y pensait, plus elle trouvait l’idée séduisante.



Léo avait toujours eu des difficultés avec l’élocution de cette fête, ce qui la faisait rire.




~o~



Vincent replia sa revue et regarda autour de lui. Des enfants couraient de ci de là, accompagnés par leurs parents ; des mémères à chiens-chiens promenaient leurs toutous, mais aucune trace de Léo.


« Quel idiot je fais ! » se dit-il, inquiet. Il avait passé trop de temps à lire sans s’intéresser à ce qui se déroulait autour de lui.

Il se leva et commença à appeler. Une sourde inquiétude lui serrait la poitrine.



À une cinquantaine de mètres de là, assise sur un banc, Valérie, perdue dans ses pensées, se réveillait et cherchait Lisa. Elle ne voyait son bébé nulle part.

Par un étonnant hasard, Vincent et Valérie se rapprochaient l’un de l’autre ; une aubaine qui profitait aux deux comploteurs.



Les deux adultes se tenaient l’un près de l’autre. Cachés derrière un buisson, Léo et Lola les regardaient s’inquiéter puis échanger quelques mots.



Les deux conspirateurs déboulèrent, ne se faisant remarquer qu’au dernier moment. Lola fit mine de trébucher, s’agrippa à la ceinture du pantalon de jogging de Valérie, lequel pantalon se retrouva vite fait sur les chevilles de la jeune femme.



Dans le même temps, Léo poussait Vincent dans le dos, le projetant dans les bras de Valérie.



Pour appuyer ses propos, elle flanqua une gifle retentissante à un Vincent éberlué.



Empêtrée dans son pantalon, elle trébucha et se retrouva le cul dans une flaque de boue.



Sur ces mots doux, Vincent repartit, traînant derrière lui un Léo abattu. Toute la misère du monde se lisait dans son regard.



La jeune femme se remit debout, rajusta son pantalon et emmena Lola aussi dignement que possible. Elle avait les fesses froides et trempées.

Les deux amis se regardaient, les larmes aux yeux. Ils venaient de se planter lamentablement.



~o~



Pendant qu’il préparait le repas, Vincent ronchonnait.



« Dommage, se dit-il, elle est mignonne et possède de jolie jambes ; mais cette baffe – merde, la joue me cuit encore – et puis "satyre" ! Est-ce que j’ai une tête satyre ? »

Il alla voir sur un bouquin la définition de "satyre", et surtout la tête que ça avait.



Il continuait la discussion tout seul.



Léo s’en était allé prudemment dans sa chambre.


À deux kilomètres de là, dans son appartement, Valérie prenait une douche. Elle se frottait énergiquement pour ôter la boue de ses fesses et de ses jambes, mais aussi pour nettoyer cette étrange sensation : elle sentait encore le regard de ce sale type sur ses cuisses.



Lola s’était prudemment réfugiée dans sa chambre.



~o~



Seule, Lola réfléchissait ; avec Léo, ils avaient tenté, mais sans résultat. Pourtant, l’idée de son ami ne semblait pas mauvaise. Il méritait une autre chance, une autre approche.

Alors que Valérie continuait de rouspéter, elle prit la poudre d’escampette.


Léo lui avait décrit sa maison et comment s’y rendre à partir du parc : remonter la rue, traverser prudemment en faisant très attention aux voitures.


Dans le parc, elle prit comme repère la statue de Gédéon Tumela, le turgide inventeur du fer à défriser les poils de cul. De là, elle suivit les instructions de Léo : d’abord sortir du parc, traverser la place pleine de sapins de Nowel, longer la rivière et tourner à droite. Elle eut une hésitation : elle se mélangeait toujours les pinceaux entre la droite et la gauche. La chance lui sourit car elle reconnut le rond-point avec un globe au centre. Elle était presque arrivée ; essoufflée, mais saine et sauve.

Trop petite pour sonner, elle frappa à la porte.



Léo se précipita vers elle et l’embrassa.



Léo s’agitait autour de son amie.



Elle montra à Vincent un papier sur lequel était noté un numéro de téléphone.




~o~




~o~





~o~




Aussitôt dit, Léo se faufila dans la salle de bain et en silence planqua les frusques de son papa.

Quelques minutes plus tard la sonnette retentit. Vincent cherchait ses vêtements, en vain.



Le gars à la porte s’énervait. Il enroula autour de ses reins un drap de bain et ouvrit.



Léo sortit en trombe du séjour, attrapa la serviette et se sauva en courant, agitant le drap de bain au-dessus de sa tête tel un étendard.



Il plaqua ses mains sur ses parties intimes tandis que Valérie entamait un fou-rire dévastateur.



Il se retourna, les mains sur les fesses en trottinant vers la chambre.

Après avoir passé un vêtement décent il présenta ses excuses.



Valérie pouffait encore.



Il désirait surtout détourner la conversation.



Léo et Lola jouaient en silence et écoutaient les adultes, l’air de rien.

Vincent offrit un café, puis Valérie et Lola repartirent.



Assis sur le canapé, Léo approuva silencieusement.



~o~



Quelques jours plus tard, Vincent flânait dans les rayons du supermarché du coin. Il préparait le réveillon de Noël ; il allait le passer seul avec Léo, comme les années précédentes. Puis il remarqua Valérie qui faisait ses courses elle aussi. Il s’apprêtait à la rejoindre lorsqu’il la vit reposer du saumon en soupirant pour prendre une boîte de thon. Elle ajouta une peluche dans son panier, certainement pour Lola.


« Merde, se dit-il, elle est vraiment dans la dèche. »


Il n’osa pas la rejoindre avec son sac empli de châtaignes, foie gras, magrets et bûche.

Il revint chez lui l’esprit tourmenté ; on pouvait côtoyer quelqu’un sans se douter de ses déboires.


Il tournait en rond dans son salon. Il ne voulait pas avoir l’air de faire l’aumône et l’humilier : cette jeune femme avait sa fierté. Il échangea un regard avec Léo, et ensemble ils trouvèrent la solution.



La jeune femme eut une crise de fou-rire.



Léo soupira d’aise sur son canapé. Tout se goupillait à merveille.



~o~



Elle serra Lola contre son cœur.



Valérie fit l’emplette d’une robe et de chaussures dans une boutique d’occasions ainsi que quelques cadeaux pour leurs hôtes.


Vincent se fit livrer le repas par un traiteur. Aidé de Léo, il installa et décora un sapin et une petite crèche. La soirée s’annonçait sous les meilleurs auspices.



~o~




Les présents furent placés sous le sapin.

Au fil des minutes, Valérie se détendit ; le vin et les mets étaient délicieux, Vincent un hôte prévenant. La soirée se déroulait bien. Les deux petits se tenaient tranquilles, ne désirant pas troubler l’ambiance.


Vers minuit, ils ouvrirent les cadeaux : des peluches pour Lola et Léo.

Vincent ouvrit le sien, une cravate ; Valérie découvrit un parfum.



Puis, un peu empotés, ils voulurent se faire la bise, hésitèrent, se cognèrent le front, ratèrent les joues. Leurs lèvres se frôlèrent, un baiser s’égara sur une bouche qui s’entrouvrit, une langue vint visiter un terrain inconnu. Les mains de l’homme se posèrent sur les épaules nues, déclenchant frissons et vertiges.

Le baiser se faisait plus fougueux, les mains plus curieuses, plus coquines.



Vincent s’arrêta, mi interloqué, mi déçu.



Léo et Lola les regardèrent partir, se retenant pour ne pas hurler de joie.



Ils écoutèrent religieusement les soupirs venant de la pièce voisine.




Nue, allongée sur le lit, Valérie se laissait embrasser les seins et le ventre, le laissait fouiller la toison douce et rousse. De son côté, elle ne restait pas inactive : elle tenait entre ses doigts un très beau dard qu’elle caressait langoureusement.



Il s’allongea doucement entre les jambes ouvertes, sur le ventre offert. Quand sa tige frôla les lèvres humides et gonflées, il retint sa respiration. Valérie lança son ventre à la rencontre de son amant. Ensemble, ils haletèrent lors de la tendre pénétration.

Elle gémissait en continu alors qu’il allait et venait en elle.

Ensemble ils crièrent ; elle planta ses ongles dans le dos du mâle alors qu’il s’épanchait dans son ventre.


Essoufflés, ils se picoraient de légers bisous sur les lèvres, les yeux. Ils se souriaient.



Elle lui caressa le ventre, descendit un peu.




~o~



Dans la pièce voisine, Léo et Léa regardaient les illuminations sur la place.




~o~



Assise sur le ventre de Vincent, Valérie ondulait et haletait. Il lui caressait les seins et pressait les tétons, les faisant rouler entre le pouce et l’index.



Elle éclata de rire et de jouissance.




~o~



Le jour de Noël, un jeune couple se promenait dans le parc, main dans la main.

Durant la nuit, une épaisse couche de neige était venue décorer la ville ; de gros flocons tombaient encore en silence.



Devant l’homme et la femme un autre couple s’ébattait.



Léo – berger allemand – et Lola – border collie – se roulaient par terre, se bousculaient et tentaient d’attraper les flocons dans leur gueule.