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Temps de lecture estimé : 10 mn
07/01/17
Résumé:  Un samedi matin d'été, à l'aube, réveil en douceur.
Critères:  ff couple amour cunnilingu 69 jeu
Auteur : Laetitia            Envoi mini-message
Duel au soleil levant

Ce que tu peux être belle, Maelenn, quand tu dors ! Je crois que je ne me lasserai jamais de te regarder, et j’en ai souvent l’occasion. Autant je dors peu, me couchant tard et me réveillant tôt, autant tu es un loir, et les grasses matinées sont ton sport favori.


Début juillet – ma saison préférée – le soleil se lève tôt, éclaire la pièce de ses rayons, même à travers les doubles rideaux. Ainsi, je peux profiter de toi, te regarder, comme ce matin. L’hiver, la pénombre maintient notre chambre dans le noir. Je ne peux que deviner tes formes seulement. Frustrant !


Samedi matin, mon jour préféré de la semaine. On a le temps de faire des choses.


Tes cheveux reposent sur ton oreiller. Enfin, tes oreillers : il t’en faut au moins deux. Tu es couchée sur le ventre, une main qui pend entre nous, l’autre repliée contre ton visage. Ton visage, justement, que tu viens de retourner vers moi dans ton sommeil. La marque de l’oreiller sur ta joue, qu’est-ce que c’est attendrissant…


Tu es nue, comme souvent à la belle saison ; mais bizarrement, tu remontes toujours la couette sur toi. Là, elle arrive au milieu de ton dos. Tu as comme d’habitude remué dans ton sommeil. J’aurais aimé pouvoir en voir un peu plus, tout de même. Encore une chose que nous n’avons pas en commun : moi, il me faut toujours quelque chose sur moi pour dormir, au moins une nuisette en été, un pyjama plus épais l’hiver ; toi, tu dors nue une très grande partie de l’année.


Ton visage se détend et tu te fends d’un sourire dans ton sommeil. Tu marmonnes même quelques mots incompréhensibles. Sûrement un doux rêve qui t’habite. Ton visage ! Qu’est-ce que je peux en dire ? Tu ressembles un peu à Sophie Marceau. J’ai dit « un peu » : ne va pas prendre la grosse tête ! Je n’aime pas trop cette actrice que je juge un peu distante, mais elle est belle. Très belle, même. Mais de cette beauté froide qui ne me plaît pas vraiment. En plus, je trouve qu’elle se prend un peu au sérieux. Toi, tu lui ressembles, un peu. Tu n’as pas sa froide beauté : tu es beaucoup moins « papier glacé » ; tu es spontanée, cash. Tu ne calcules rien. Ton sourire est omniprésent. Voilà : ta bouche, c’est elle qui me fait penser à Sophie Marceau ; les pommettes aussi. Même si c’est une très belle femme, même si tu es moins belle qu’elle, je te préfère à elle, et de loin.


D’un seul coup, tu te retournes en grognant. Un rebondissement inattendu dans ton rêve, je suppose. Maintenant, tu es sur le côté et tu me présentes ton dos. En te retournant, tu as repoussé la couette, qui te découvre maintenant. Je peux voir la naissance de tes fesses aussi. Si je me penche, je vois aussi tes petits seins. Enfin je découvre ton corps, pour la première fois de la journée.


Nous ne sommes que début juillet ; comme tu es mate ! Ta peau est déjà couleur miel en ce début d’été. Dans quelques semaines, tu seras caramel. Normal pour une Bretonne. Moi, en tant que vraie blonde, au mieux j’atteindrai le miel début septembre, et je n’irai pas au-delà.


Bien sûr, tu es volage, tu as d’autres aventures ; moi aussi. Sur ce point, je pense même te dépasser, je suis un peu coureuse de jupons. C’est ainsi : nous avons chacune nos parties de jambes en l’air de notre côté, mais nous avons une devise que nous transigerons jamais : « Un plan cul, c’est un plan cul, mais on ne badine pas avec les sentiments ! » Le jour où nos sentiments l’une pour l’autre seront remis en cause, ce sera la fin de notre couple ; nous aurons cette honnêteté l’une envers l’autre. J’espère de tout mon cœur que ça ne sera pas demain la veille. Mais ne pensons pas à ce genre de chose. Pas ce matin !


Dehors, les oiseaux chantent à tue-tête. Ils doivent avoir un sacré boulot pour nourrir toute leur progéniture… On les entend comme si on était dehors : la fenêtre est restée entrebâillée cette nuit. La Nature s’éveille. Six heures dix, indique le radioréveil. J’ai envie de toi, mais il est beaucoup trop tôt pour espérer te tirer du sommeil. J’enlève tout de même ma nuisette que je jette au pied du lit, au cas où…


Hier soir, je suis rentrée tard. J’ai dû assister à une réception professionnelle chez un gros client avec mon patron. Tu dormais déjà ; nous n’avons pas pu faire l’amour. Le chat Pilepoil qui dormait à tes pieds s’est étiré, a bâillé, a fait une longue toilette, est venu me réclamer des câlins en ronronnant, puis a demandé expressément que je lui ouvre la porte pour qu’il puisse aller faire sa virée nocturne estivale. Sûrement une chasse aux mulots prévue. Il sera là dans une heure ou deux, affamé, mais prêt à repartir à l’aventure. Nous l’avons recueilli tout chaton. Il n’était pas encore sevré ; nous lui avons donné le biberon. Forcément, ça crée des liens privilégiés entre lui et nous.


Après m’être occupée de Pilepoil, je suis remontée me coucher. Je t’ai embrassée sur l’épaule, en faisant attention de ne pas te réveiller. Pourtant j’aurais aimé te réveiller, pas autant que j’en ai envie ce matin toutefois.


Tu remues… peut-être que tu es réveillée !


Pour en avoir le cœur net, je me colle dans ton dos, ma poitrine contre toi. Ma main passe par-dessus ta hanche découverte et se pose sur ton ventre, comme si tu allais t’envoler et que je veuille te retenir. J’ai très envie de te caresser le nombril ; mais non, je vais te laisser dormir, ma belle.


Un doute m’envahit… Ta respiration s’est faite moins profonde. Ta bouche laisse passer un léger souffle, mais ça semble moins régulier que tout à l’heure pendant ton sommeil. Toi qui bouges sans arrêt en dormant, là tu es comme figée, tendue. Sûrement que le retirage et le jeté de nuisette ont eu raison de ton sommeil… J’en suis désolée, mais finalement, pas tant que ça, soyons honnête ! Je crois que je vais m’en remettre assez vite ; toi aussi d’ailleurs. On va jouer, donc, puisque tu sembles le vouloir. Toi à faire semblant de dormir, moi à faire semblant de te croire encore endormie.


Je pose mon visage près de ta nuque. Je respire tes cheveux, je frotte mon nez dans ton cou. Pas de réaction. Mon doigt descend le long de ton échine.

Premier indice : tu frissonnes…

Second indice : ton visage s’éclaire d’un sourire.

Tu t’es trahie ! Je remporte la première manche !


Tu te retournes et tu me regardes, tes cheveux en bataille, ton visage d’éternelle adolescente. Tu déposes un baiser sur mes lèvres et tu te recouches sur le dos.



Hypocrite, je me sens obligée de te poser la question, pour noyer le poisson, comme pour te faire croire que tout ça est dû au hasard le plus pur.



Voilà une contre-attaque bien tentée, mais vouée à l’échec, ma chérie.


Tu tentes de te retourner sur le côté en me présentant ton dos, comme tout à l’heure. Je te retiens d’une pression sur ton épaule et te maintiens allongée. Sans te laisser le temps de préparer ton coup suivant, je me penche sur toi et pose ma bouche sur la tienne. Ma langue se fraye un passage entre tes lèvres, à la recherche de la tienne. Tu passes tes bras autour de mon cou et tu m’attires plus près de toi.


Une nouvelle manche de remportée pour moi.


Nous nous embrassons longuement. Au milieu de notre étreinte, je me suis couchée sur toi. Tes mollets se serrent autour de mes reins. Cette fois, c’est moi qui suis ta prisonnière. Tu reprends l’avantage. Nos seins se frôlent pendant notre baiser. Tes tétons agacent les miens.

Je suis loin d’avoir dit mon dernier mot. Ma bouche a délaissé la tienne ; je viens de glisser ma langue dans ton oreille, je suce le lobe et descends dans ton cou, ton épaule, ta clavicule, embrassant, léchant, mordillant tout ce qui se présente à moi. J’ai pris dans ma paume un de tes petits seins, le gauche, mon préféré, celui avec le grain de beauté à côté du mamelon.


La réaction ne se fait pas attendre : je sens instantanément le téton se durcir et s’ériger sous ma caresse. Ta bouche laisse échapper un gémissement. Tes mollets croisés au-dessus de mes fesses me serrent encore plus, nos ventres sont collés l’un à l’autre, tes mains autour de mon cou descendent dans mon dos. Tu me frôles l’omoplate du bout des doigts dans une caresse aérienne qui a le don de me provoquer des frissons. Tu positionnes tes mains sur mes hanches, comme si tes mollets ne suffisaient pas à me retenir prisonnière.


Parvenant à m’extirper en partie de ta prise d’immobilisation, j’arrive à descendre ma bouche jusqu’au téton que j’ai fait réagir il y a trente secondes avec ma main : il est tout dur entre mes lèvres. Je le suce, passe ma langue autour, le suce à nouveau, le lèche à nouveau, le mordille. Un petit coup de langue sur le grain de beauté que j’aime tant. Ma main se pose sur ton sein droit. Je saisis l’autre téton entre deux doigts et l’agace pour le préparer à la caresse buccale à venir. Il est tout raide quand je le prends dans ma bouche. Il va subir le même sort que son frère jumeau. Je ne m’y attarde pas. Victoire trop facile !


Ma bouche continue sa descente ; tes mains me malaxent le cuir chevelu. Je relève la tête, nos regards se croisent. Je t’annonce :



Tu ne réponds rien, tu me souris seulement. J’avoue que là, j’ai failli craquer et te donner la partie.


Tu m’as libérée, tes mollets m’ont relâchée. Je peux reprendre ma descente vers l’Eldorado, le jardin d’Éden. Ma langue s’est un peu attardée sur ton nombril. Tu as repoussé la couette jusqu’à tes pieds. Tu as sans doute peur que je passe en dessous. Ainsi, tu ne pourrais plus profiter du spectacle.


J’y suis. Je suis arrivée près de ton pubis. Un petit coup de langue à l’endroit de ton tatouage (un tatouage spécial exploratrice : un petit cœur rouge, minuscule, qui ne se voit que quand on a le nez dessus). Ma langue descend dans le pli de l’aine. Hors de question que je touche à ton minou tout de suite ; c‘est beaucoup trop tôt. Tu sembles déçue, tes gémissements se font moins prononcés. Je ne cède pas et continue de tourner autour de ton trésor. Mes mains caressent l’extérieur de tes cuisses fines, ma bouche embrasse l’intérieur.


Enfin je relève mon visage, te regarde, te souris avant de poser ma bouche sur ton sexe de manière irrémédiable ; je dépose juste quelques petits baisers dessus. Eh oui, je joue encore avec tes sensations. Tu y as cru ? Tu pensais que j’allais abandonner cette manche ? Non, non, on continue de jouer, la partie n’est pas terminée. Il va falloir que tu patientes encore avant que je te fasse jouir !


Pourtant, je mesure bien ton désir. Tu commences à t’humidifier plus que sérieusement. Tant pis : de toute façon, les draps étaient à changer. On fera tourner une lessive tout à l’heure…


Je t’agace un peu du bout du doigt que je fais descendre le long de tes lèvres. Il appuie à peine, ne fait que frôler. Pas suffisant pour toi, apparemment. Tu laisses échapper un soupir tout de même :



Mon doigt a poursuivi son chemin vers le bas et masse doucement ton petit trou. Enfin j’ai pitié de toi : ma bouche se pose sur ton clitoris que je vais sucer, mordiller et lécher, comme tout à l’heure je l’ai fait pour tes tétons. Mon doigt est remonté et tourne autour de l’ouverture de ton vagin.


J’accentue ma succion, et enfin mon majeur pénètre en toi.

Je ressens ton relâchement ; cette fois, tu demandes grâce.

La victoire finale est pour moi.


Tu te contractes ; je me calme, beaucoup trop tôt pour déclencher ton orgasme, malgré ta reddition. Je m’en fous du drapeau blanc que tu agites. Tu me repousses, te retournes. Te mettant sur le côté, tu te places tête-bêche. Tu me pousses dans la même position, sur le flanc, ton sexe près de mon visage, mon sexe près de ton visage.



Je m’abandonne de mon côté. J’en avais quand même très envie ! À peine avais-je prononcé ces paroles tout à l’heure que je les regrettais.


Pourtant, c’est un coup bas ! En stratégie militaire, ça s’appelle « prendre à revers ». Pour qui ne porte pas l’uniforme, on pourrait dire « prendre à rebrousse-poil ». En tout cas, belle contre-attaque ! « La meilleure défense, c’est l’attaque. » sembles-tu me dire. Ton message est clair : « Je rassemble mes défenses. » ou bien « Je tente le tout pour le tout. » ou encore « Merde ! La garde meurt mais ne se rend pas ! » En tout cas, on sent l’acte délibéré, la tentative de victoire à la Pyrrhus.


Cette fois, plus de fioritures, plus de jeu. Nos bouches avides cherchent à déclencher l’orgasme chez l’autre. Nous rendons coup pour coup. Je sens ton index, puis ton majeur entrer en moi. Je fais de même pour ne pas être en reste. Plus de sensualité, plus de caresses aériennes : nous sommes devenues des félines qui s’affrontent dans un duel. Un duel à la vie, à l’orgasme. Ce n’est pas le sang qui va couler, mais la cyprine.


C’est toi qui pars la première, dans un râlement phénoménal, du genre lionne énervée. Ton corps s’est tendu, tes doigts dans mon vagin ont arrêté leur va-et-vient régulier. Tu te lâches, tu rugis, tu feules, tu râles avant de te laisse retomber, épuisée. Pour peu de temps, tu reprends rapidement tes caresses buccales et manuelles (comme le disait fort justement Serge Gainsbourg dans une de ses chansons, « Emmanuelle aime les caresses buccales et manuelles. »).


L’orgasme me prend aussitôt après. Je me relève de ton sexe que je goûtais toujours, la bouche ouverte, la langue continuant à remuer dans le vide, le visage humide de ta mouille et de salive…



Nous retombons toutes les deux et nous replaçons sur le dos, l’une à côté de l’autre. Deux félines repues, satisfaites, épanouies, amoureuses. Nos respirations se ralentissent, les battements de nos cœurs aussi. Nos muscles se relâchent. La quiétude fait suite à l’excitation. Machinalement, tu remontes la couette. Nos mains se rejoignent dessous et se tiennent. Nous échangeons un baiser. Nous nous sourions.


Je sors du lit, enfile ma nuisette.



Voilà un week-end qui commence plutôt bien !

Ah, sinon, pour le duel, je t’accorde le match nul, même si aux points j’avais l’avantage.