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n° 17731Fiche technique9450 caractères9450
Temps de lecture estimé : 6 mn
10/01/17
corrigé 06/06/21
Résumé:  Une impudique Australienne découvre la richesse des mots coquins de la langue française.
Critères:  f jeunes extracon jardin voyage soubrette exhib humour
Auteur : Calpurnia            Envoi mini-message
En bordure du désert

Affalée dans son fauteuil au milieu du jardin, Liandra ferme les yeux derrière ses grandes lunettes de soleil. Alors que le jour commence à baisser lentement, la température est descendue légèrement au-dessous de quarante degrés. Elle a l’habitude. Ce n’est pas une chaleur inhabituellement intense dans la région, pour un mois de janvier, c’est-à-dire en plein cœur de l’été australien. À trente-deux ans, elle vit avec son mari dans une belle maison en bordure du désert rouge, dans le centre du pays.


Elle n’est vêtue que d’un large T-shirt blanc et de sa petite culotte. Elle garde ses yeux fermés et commence à se caresser par de petits gestes concentriques.


Debout devant la porte du jardin donnant sur la cuisine, Mélanie la regarde. Au début, elle n’osait pas se montrer lorsque sa patronne s’exposait en tenue impudique et se laissait aller à des gestes sur elle-même non moins privés. Mais un jour, elle a haussé les épaules et n’a plus cherché à se dissimuler. Elle est la baby-sitter française que le couple a embauchée pour s’occuper de leurs deux enfants de quatre et six ans. Mais aujourd’hui, ils sont au centre de loisirs, et c’est leur père Bob qui doit aller les chercher. Il sera là d’une minute à l’autre.


Mélanie est donc désœuvrée. Étudiante en langues, elle n’a que dix-huit ans, fraîchement débarquée dans ce pays torride où tout est géant. Parfois un kangourou débarque dans le jardin, et il faut faire attention, en cherchant à le chasser, pour qu’il cesse de piétiner les fleurs, à ne pas se faire boxer par l’étrange animal. Elle sait que Liandra cherche à la séduire. Celle-ci n’est pas laide, mais la jeune fille n’est pas lesbienne. C’est un petit jeu coquin où l’une n’hésite pas à s’exhiber de plus en plus ouvertement et l’autre se contente de regarder et de laisser venir, plutôt amusée par cet impudique manège.




Volontairement, elle a prononcé le mot charme à la française. (1) Sa robe blanche et légère, mais suffisamment couvrante pour qu’on puisse la qualifier de pudique, ainsi que son fin serre-tête rouge lui donnent une apparence on ne peut plus sage : en tout cas, rien qui incite aux dévergondages. Elle possède pourtant une beauté juvénile qui la rend particulièrement attirante et la cible de permanentes tentatives de séduction. Sans doute aussi à cause de son beau visage aux traits réguliers et aux grands yeux rieurs. Tous les hommes ou presque, célibataires ou non, détournent leur regard à son passage. Elle n’y peut rien, et a dû apprendre depuis son adolescence à gérer des situations souvent gênantes.



En disant cela, sa caresse d’une main sous sa culotte la conduit à un bref, mais puissant orgasme qu’elle trahit d’un spasme au cours duquel elle se tend et se mord la lèvre inférieure, en laissant échapper un profond soupir d’aise.



Elle s’interrompt brusquement et blêmit, glacée, figée sur place.



Son regard suit celui de la jeune femme et tombe sur le scorpion qui avance lentement vers son pied nu posé au sol ; l’arachnide, dard pointé vers l’avant, est presque arrivé à destination. L’Australienne le saisit entre pouce et index, avec précaution pour ne pas se laisser piquer, et sans se lever, jette l’animal qui tombe au fond du puits.



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(1) Dans la suite du texte, ce qui est en italique est dit en français, sauf bien sûr les mots écrits eux-mêmes en anglais. (Retour)