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Temps de lecture estimé : 21 mn
13/01/17
Résumé:  File, file le rêve... Chantal lève le voile puis se vit dans une relation instructive avec l'objet de son amour et l'aimable madame C**. Un répit pour les stagiaires, en quelque sorte.
Critères:  fff fagée jeunes amour exhib noculotte nopéné lettre
Auteur : Dyonisia  (Rêves et autofictions... ou souvenirs et confidences ?)      Envoi mini-message

Série : Où suis-je ?

Chapitre 04 / 12
Échanges de politesses

Où suis-je ?




Résumé des épisodes précédents :


Questions, espoirs et désillusions

Une mise en situation réconfortante

Des avantages d’être servie


Partageant un fantasme avec son inspiratrice Aline, une amie lointaine, Chantal s’imagine participer à une formation hôtelière très particulière où elle doit interpréter un rôle illustrant les nouvelles attentes de certaines riches vacancières. D’abord déconcertée et très humiliée, elle entre dans son personnage lorsque sa curiosité érotique est stimulée par les méthodes de management… originales de son amie. Les deux stagiaires désignées pour être ses soubrettes, Magali et Céline, sont entraînées bon gré mal gré dans les fantaisies et les exigences sexuelles de leur « cliente ». Le jeu de rôles devient prétexte d’orgasmes multiples aussi épuisants pour les protagonistes que réjouissants pour les spectatrices.



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Interlude : lettre à Aline, décembre 20



Aline chérie,

Merci pour ta patience à me lire et pour tes messages affectueux. Tu m’as si bien encouragée à filer mon rêve que je me suis livrée bien au-delà de mes scrupules que je n’aurais cru possibles. Tu connais le plus profond de moi-même et tu m’as gardé ton amitié, ton affection, ton amour. De tout mon cœur je t’en suis immensément reconnaissante. C’est un merveilleux cadeau que je conserve, que je conserverai toujours au creux de moi, comme un trésor précieux. Si la vie devait un jour nous séparer, notre relation demeurera le plus intense de mes souvenirs. Je t’aime.


Tu m’acceptes telle que je suis. Je t’accepte telle que tu es. Je t’aime et j’accepte tes critiques, j’accepte tes reproches. Mieux, j’aime jusqu’à tes reproches, quels qu’ils soient. Je les aime parce qu’ils me poussent à mieux me comprendre. Je les aime parce qu’ils sont le témoignage de ta franchise, le témoignage de ton amour. Ma sincérité est la seule preuve d’amour que je puisse t’apporter en réponse. En t’écrivant, Aline chérie, la nudité de mes pensées dicte la nudité de mon corps pour attester de mon abandon entre tes mots, entre tes mains.


Et pour répondre, enfin, aux questions que tu m’as posées !


Tu t’es étonnée, m’as-tu écrit très tôt, de mon « envie obstinée » de me mettre volontairement en scène dans cette situation si humiliante que j’ai imaginée lorsque je suis mise nue devant tes stagiaires, toi, Mme C**, etc. Je vais te confier la dernière chose, je crois, que tu ne saches pas encore sur moi.


Mes toutes premières années d’école se sont passées dans une maison religieuse. Pas un couvent, non, ni une école dite catholique, mais une institution privée tenue uniquement par des religieuses bien qu’elle ne dépende pas d’une congrégation. Je ne sais pas si elle existe encore, ni s’il en existe ou s’il en a existé d’autres exemples. Et je ne veux pas le savoir. Heureusement, je n’y suis restée que quelques années. La raison pour laquelle je l’ai quittée m’est toujours inconnue.


Aline, mon amour, j’ai longtemps refoulé mes souvenirs de cette époque. Ils me sont revenus, plus ou moins confus, au fur et à mesure de ma libération de tous ces tabous dont nous avons souvent parlé. Une image pourtant s’est totalement éclaircie quand j’ai commencé à écrire le passage qui t’étonne. Je devrais dire un ressenti physique plutôt qu’une image.


Les sœurs qui nous dirigeaient étaient très strictes et très sévères. Je n’ose imaginer ce qu’il en était pour les « grandes » (ou plutôt si, maintenant, lol !), mais celle qui s’occupait de mes camarades et moi était une vieille religieuse revêche qui nous interdisait quasiment tout et punissait durement. Bien sûr, rien de ce qui se situait entre la taille et les genoux n’existait. Pas un mot, ou sinon… !


Les fessées étaient courantes et sanctionnaient pêle-mêle désobéissance, bavardages, dissipation, insolence (supposée la plupart du temps, car à cet âge…), fessées cul nu en cas de récidive, à la badine en cas de récidives multiples. J’en ai eu quelques-unes, sans doute, mais elles ne m’ont pas marquée, c’était « normal » à l’époque et dans ce lieu !


Par contre, si une gamine s’oubliait dans sa culotte, il n’y avait pas de fessée. Cette vieille peau devait avoir peur de se mouiller les mains. Elle rabattait la blouse sur la tête de la coupable et lui baissait, du bout des doigts, la culotte jusqu’aux chevilles. La délinquante était ensuite conduite au coin où elle restait face à la classe jusqu’à la fin de la demi-journée. S’il y avait récidive, ne fût-ce que de quelques gouttes, la blouse était remontée à la taille et la « mauvaise fille » était contrainte à faire des tours de cour, en courant, culotte mouillée sur la tête.


Je n’ai pas récidivé, mais je me suis « oubliée », une fois. Trop prise par le jeu, ou toilettes occupées, je n’en sais plus la cause, mais la conséquence se produisit dès le début d’après-midi. J’ai donc passé le reste du temps au coin, la blouse sur les yeux, sans rien voir. Seuls me parvenaient les ricanements de mes petites camarades, les unes sans doute ravies qu’une autre subisse le même sort qu’elles, les autres peut-être pour exorciser leur peur de se trouver dans la même situation.


T’ai-je dit que le matin nous échangions nos chandails et jupes pour la blouse ? On peut penser que cela évitait de salir les vêtements de ville et uniformisait les tenues. Évidemment, si blouse et culotte n’étaient plus là où elles devaient être, l’effet était humiliant. Le pire pour moi fut que, malheureuse coïncidence, ce jour-là je portais la culotte de la veille. Je pleurais de grosses larmes silencieuses sous le rabat de ma blouse, tu t’en doutes.


En même temps naissait en moi, du fond de mon ventre, de cette partie du corps qu’on ne nommait pas, une chaleur inconnue, une sorte de bien-être que je ne pouvais définir, qui m’inquiétait et qui pourtant me consolait. Plus le temps passait, plus cette chaleur m’envahissait. Plus j’en avais honte, plus elle me réconfortait. La fin de la punition a été un soulagement et aussi un regret. Facile aujourd’hui, en reconstruisant le souvenir, de comprendre les raisons de ce ressenti. À l’époque, il m’a surtout effrayée.


Je n’en ai rien dit à personne, jamais. Mais je me rappelle maintenant avoir souvent repensé à cette épreuve, le soir, dans mon lit. J’imaginais qu’elle pouvait se répéter, j’en avais peur, je l’espérais. Seule la crainte de la sanction qui suivrait implacablement une récidive a dû m’empêcher de renouveler l’expérience. Et cependant, ce n’est pas cette scène qui a alimenté les fantasmes de mes premières masturbations adolescentes. Le rideau du refoulement est tombé très vite.


Aline, mon amour, ai-je assez complètement répondu à ta première question ?


Ta seconde question, ma chérie, était un reproche. Si, si, mon Aline, j’ai bien compris que tu as été triste de n’avoir qu’un rôle secondaire dans mon long délire. Ce n’est pas vrai ? Tu n’aurais pas aimé être à la place de Magali, ou même de Céline ? Ah, tu vois ? Mais, mon cœur, toi tu es ma référence ! C’est toi qui inspires mon imagination, sans toi je n’aurais pas eu ce rêve, sans toi je ne l’aurais pas poursuivi, ni développé en te le faisant partager. Sans toi, ni Magali, ni Céline, ni rien n’aurait pu exister ! Exister virtuellement, je te l’accorde, mon amour.


Ne t’inquiète pas, Aline chérie, tu auras beaucoup plus à faire dans la suite ! Je te promets que j’ai eu plein d’idées pour te faire plaisir avec ta petite stagiaire, avec Déborah, avec Marie, même avec madame C**, et n’oublie pas que sa petite cousine n’est pas encore arrivée… Si tu as envie de mêler une autre ou plusieurs de tes subordonnées à notre jeu, dis-le-moi. Après tout, un week-end de formation, ça dure au moins deux jours, non ?


Mais je suis peinée de t’avoir fait de la peine, même involontairement. Ce n’est pas digne de notre amour, c’est une grosse bêtise de ton amoureuse, c’est une faute ! C’est une faute d’autant plus grave de ma part que tu as eu la gentillesse de vouloir me cacher ta déception. Si je t’aimais mieux, j’aurais compris plus tôt, j’aurais compris dès tes premiers mots. Tu vois bien que c’est une faute grave vis-à-vis de toi qui m’aime comme tu m’aimes !


Et que fait une amoureuse quand elle a commis une telle faute ? Elle l’avoue à sa maîtresse et se remet entre ses mains pour subir la correction qu’elle mérite. Je me remets entre tes mains, mon amour, tout entier, toute nue, tout ouverte !


Écris-moi ce que je dois faire pour expier ma grande, ma très grande faute. Je te promets de faire tout ce que tu me demanderas, de m’infliger toutes les punitions que tu me décriras. Je le ferai seule ou en ta compagnie, comme tu le voudras. N’aie pas de scrupules, mon amour, parce que c’est moi qui le sollicite, c’est moi qui l’espère, et parce que ça fait partie des conventions que nous avons construites depuis le début de notre liaison.


Je n’ai qu’une supplique : si ce que tu exiges me paraît trop dur, que ce soit en dialogue avec toi que j’y obéisse. J’implorerai ton aide pour surmonter ma peur et supporter la douleur. Tu pourras doubler ou tripler la punition en contrepartie, d’avance j’y suis prête.


Nous garderons tout cela pour nous, mon amour. Je n’en parlerai pas à d’autres, je ne l’écrirai pas ailleurs, sauf si tu le désires.


Ma douce, mon cœur, mon amour, que voilà un long message ! Je suis heureuse de te l’avoir écrit, j’ai l’impression de partager sa lecture avec toi, j’ai l’impression que tu l’as lu par-dessus mon épaule en me caressant. Hélas, c’est moi qui me suis caressée toute seule, et plusieurs fois, en t’écrivant. Je t’envoie une photo de ma chaise, celle que tu connais bien. Tu verras que de nouvelles taches fraîches se sont ajoutées à la patine du cuir. Que ne puis-je scanner l’odeur de ma mouille pour te l’envoyer aussi !


Mon amour, mon cœur, ma douce, mon Aline chérie, je t’embrasse sur tes jolis tétons, sur tes belles fesses, sur tes six lèvres tendres, sur ton petit nombril, sur tes yeux rieurs, sur ta rosette adorée.


JE T’AIME


Ta Chantal




– IV – Échanges de politesses



Le jeu est terminé, la représentation est finie. Actrices et spectatrices se regardent et regardent autour d’elles, pas vraiment gênées, pas vraiment heureuses, un peu désorientées, les unes entre le souvenir tout frais de leurs frissons et leur exhibitionnisme éhonté, les autres entre la culpabilité et le plaisir de leur voyeurisme. Moment trouble, sentiments troubles, la flaque d’eau devant la baignoire est trouble, elle aussi.


C’est toi, Aline, sorcière chérie, qui romps ce mauvais charme. Il te suffit de peu de gestes : un mouvement de tête et une fille – Justina, je crois – pose un tapis éponge sur le carrelage ; un signe de la main et Cyrielle apporte des peignoirs pour nous couvrir. Avec leur aide, nous sortons de la baignoire, Magali et Céline vont retrouver leurs collègues, je me dirige vers toi, le bon charme est rompu aussi.


Agréable sensation, tu m’entoures affectueusement de tes bras.



Je me serre contre toi.



Le réveil de madame C** m’interrompt. Elle sort de sa léthargie passagère pour se précipiter vers Justina qui commence à éponger le sol.



Tu me délaisses, méchante, pour dissuader notre hôtesse de ses bonnes intentions.



Madame C** proteste mollement, mais se laisse vite convaincre tandis que tu reprends plus durement :



À l’appel de son prénom, la fille tressaille et s’approche immédiatement pour prendre la place de sa collègue. Quand elle passe près de toi, tu lui tends une boule de tissu.



Je compatis à son désarroi quand je vois qu’il s’agit de sa culotte. Est-ce là la punition que tu lui as réservée ? Apparemment non, car tu te désintéresses de son cas pour t’entretenir avec madame C**. Je vous observe, un peu frustrée d’être mise à l’écart. Bien que vous parliez à voix basse dans votre coin, il me semble que c’est surtout madame C** qui te questionne. Tu lui réponds laconiquement d’abord, puis tu portes plus d’attention à ses propos alors que vous jetez de plus en plus souvent des coups d’œil dans ma direction. Finalement, tu me fais signe de vous rejoindre.



J’acquiesce, bien sûr, reconnaissante à toi et à notre hôtesse de ce petit intermède de calme. Et puis, j’ai bien vu la brève rougeur de son visage quand tu as évoqué sa « pensée ». Je suis curieuse de savoir quelles ont été en effet ses pensées au cours de ce que tu viens d’appeler un exercice… Avant que nous la suivions dans ses appartements, tu interpelles tes stagiaires déjà en train de papoter par petits groupes.



Quand nous quittons la salle, elles sont docilement en train de se regrouper, sauf la pauvre Déborah attachée à sa tâche ancillaire.


Le salon de madame C** est un adorable boudoir qui correspond exactement aux allures bourgeoises de notre aimable hôtesse. Le large tapis de laine épaisse, les tentures grenat et la tapisserie à volutes dorées surchargée de miniatures artistiquement encadrées donnent une atmosphère intime à une pièce qui contient pourtant deux confortables fauteuils drapés et un Récamier assorti disposés autour d’une table basse en acajou. Deux crédences de style, quelques bibelots et un bouquet d’anémones parachèvent la composition du lieu.


En jean et débardeur pour l’une, en peignoir de bain pour l’autre, nous déparons nettement dans cet environnement cosy, mais madame C** n’y prête pas garde et nous invite à nous enfouir dans les fauteuils tandis qu’elle s’installe avec grâce à demi allongée sur le divan. Un coup cristallin du timbre d’appel posé sur le bord la table fait surgir presque aussitôt une mignonne silhouette en jupe bordeaux et tablier blanc qui dépose discrètement sur la table trois verres de porto sur un plateau.


Pendant que sa jeune bonne (dix-huit printemps, dirais-je) s’éclipse silencieusement, notre hôtesse me tend le premier verre en souriant.



Ai-je rêvé, ou a-t-elle insisté sur le mot émotion ? Et n’a-t-elle pas jeté un œil complice sur les pans du peignoir entrouverts par ma position ? Je tente, pour la forme, de les rajuster.



Après t’avoir servie, elle lève légèrement son verre vers nous et plus directement vers toi :



Je devrais rougir et balbutier que non, ce n’est vraiment pas dans mes habitudes de me conduire comme une nymphomane hystérique, et encore moins en public ! Au lieu de cela, je m’entends répondre que je me suis peut-être un peu laissé aller en voulant trop bien faire.



Tu refrènes à grand-peine une envie de rire, mais tu abondes dans mon sens.



Tu plaisantes, mais je sens une once de reproche dans ta voix. Encore une fois, madame C**, pardon, Marie-Blanche m’empêche de répondre.



Elle n’a pas dit « pute », mais qu’elle y ait pensé me fait rougir cette fois. Je souris, malgré tout, en déniant de la tête, tandis que tu lui réponds.



Tu as pris ta voix douce et affiché ton sourire de velours. Elle baisse les yeux, un peu troublée.



Seule une longue pratique de maîtrise de ses émotions lui évite de rougir. Elle baisse la voix.



Je ne sais pas où tu veux en venir, mais je te suis. Je lui confirme tes paroles pendant que tu poursuis :



Je me lève, pose mon verre, vide, sur le plateau et te regarde, la main sur la ceinture du peignoir. Tu jettes un œil sur ta montre en te levant à ton tour.



Tout en parlant, tu t’es rapprochée de moi, tu m’as poussée vers elle, tu as ôté ma main du peignoir, tu as posé tes mains sur la ceinture. Marie-Blanche nous regarde, encore hésitante entre l’idée avouée et le souhait coupable. Ses yeux trahissent ce que sa bouche tait. Tout uniment, tu dénoues ma ceinture, tu écartes mes bras que je t’abandonne. Le regard de Marie-Blanche se fixe sur moi. Le peignoir s’ouvre, tu le fais glisser de mes épaules. Je suis nue tout près d’elle.



Elle ne répond pas, la main nerveusement pressée sur sa poitrine. Elle retient son souffle, de peur d’exprimer le oui qu’elle craint de prononcer. C’est sa tête qui acquiesce inconsciemment à ta demande.


Ta main pèse sur mon épaule, je me retourne. Mes fesses contemplent notre hôtesse muette. Tes mains prennent les miennes. Ensemble, elles glissent au bas de ton débardeur. Ensemble, elles le remontent sur ton ventre. Tes mains quittent les miennes. Je continue le mouvement qui dégage ta poitrine. Je passe dans ton dos. Le débardeur s’envole vers un fauteuil. Tu t’étires comme pour te délasser, en jean et soutien-gorge, sans hypocrisie ni provocation.


Tu places tes mains sur ta poitrine. Les yeux de Marie-Blanche s’y attachent. Je dégrafe ton soutien-gorge. Tu retiens un instant les bonnets, et l’attente de ta spectatrice. Tu dévoiles tes seins, pleins et lourds. Son regard détaille la blancheur des globes, les délicates taches rousses de leur sillon, le rose tendre des larges aréoles, le rose plus vif des tétons encore sages. Ses joues se colorent.


Tu te campes comme sur tes photos, mains au bas des fesses, reins cambrés. Tu la toises, mais ta bouche rieuse dément ton attitude fière. J’aime ton dos harmonieux, les fossettes des omoplates, le fin tracé qui les sépare, le léger bourrelet qui marque ta taille. Tes doigts me désignent la ceinture du jean. Je me serre contre toi pour détacher la boucle. Mes seins touchent ta peau pour la première fois. J’en frémis de plaisir, mes tétons en durcissent. Je défais les boutons pour libérer tes hanches de leur fourreau de tissu. Il les garde captives.


À regret mes seins doivent quitter ta peau tiède. Je m’accroupis derrière toi pour obliger le jean rétif à abandonner tes cuisses. Tes belles fesses s’offrent tout près de mes yeux. J’en frôle la peau tendre pour la première fois, mon cœur bat. Tu prends légèrement appui sur mon épaule pour dégager tes pieds de leurs prisons de toile et de cuir. Tu ne portes plus qu’un string noir. Il souligne profondément ton sillon fessier, à portée de mon nez. J’inspire ton odeur intime pour la première fois, ma chatte palpite.


Tu avances d’un tout petit pas, ton cul s’éloigne de mon visage. Tu te dresses toute droite devant Marie-Ange, tes pouces passés sous l’élastique du string. Tes seins dominent son front. Son regard est rivé au petit triangle noir plaqué sur ton pubis. Tu lui découvres le haut de ta touffe, quelques poils blonds la narguent. Sa respiration s’accélère, ses yeux croisent les tiens. Tu arrêtes ton geste, tu joues avec ses sentiments contraires d’espoir et de crainte. Tu baisses soudain ton string à mi-cuisses, ton sexe envahit sa vue.


Tu réclames sa main pour t’aider. Elle te la donne sans comprendre. Tu lèves une jambe, puis l’autre pour te séparer de ta lingerie. Ta fourche s’ouvre deux fois à quelques centimètres de son visage.



Je ne résiste pas à la tentation, je le hume longuement pour me pénétrer de toi. Et même… je pose ma langue sur le gousset, c’est la première fois que je goûte une trace de toi. Prise d’un scrupule tardif, je jette un œil vers vous ; Marie-Blanche m’a-t-elle vue ? Non, ta chatte accapare son regard. À la position de tes bras, je devine ce que tu fais : un geste osé dont tu m’as confié la photo. Tes doigts écartent tes lèvres assez largement pour que ta fève d’amour, tes nymphes charnues et tous les trésors de ton entaille soient exhibés. Geste merveilleux ou obscène selon l’humeur de qui l’observe. Pour Marie-Ange, il semble médusant et captivant. Et (trop ?) bref.


Déjà, tu t’es refermée et tu m’appelles.



Notre mondaine hôtesse n’ose se renier, ses joues sont trop rouges, ses yeux sont trop brillants. Ses narines frémissent encore des effluves sexuels qui les ont surprises. Sa bouche articule enfin le mot qu’elle retenait. Mais c’est d’une toute petite voix.



Avouer libère la conscience, dit-on. Marie-Ange respire plus librement, sa nuque se décrispe. Il lui faut quelques secondes encore pour admettre la réalité et accepter la stimulation de ses sens. Côte à côte, nous patientons. Quand elle relève la tête, son regard parcourt nos corps nus avec plus d’assurance. Elle se permet même de sourire.



Sans attendre son accord, tu passes un bras sur mes épaules et poses ton pied droit sur le divan, le genou largement déjeté. Je reproduis symétriquement tes mouvements, amusée et un peu excitée par la situation. Nous encadrons Marie-Blanche comme deux gogo-girls leur proie. Elle n’a même pas esquissé un geste de protestation, juste un aller-retour des yeux, d’un minou entrouvert à l’autre.


Tu places ta main libre sur ton mont de Vénus, les doigts lissant ta légère toison blonde. Comme tout à l’heure, tu utilises tes doigts pour forcer ta fente à s’écarter plus largement qu’elle ne l’est déjà. Je distingue des moirures de mouille sur tes lèvres. Marie-Blanche doit les apercevoir plus encore, elle penche la tête vers ton ventre.


Afin de lui offrir la comparaison intime promise, j’imite ton geste pour écarquiller ma propre vulve. Mais le string gardé dans ma main m’encombre. Je le jette derrière moi sans réfléchir ni porter attention au petit tintement qui suit sa chute. Enfin je peux m’ouvrir ! Je ne comprends pas cette hâte à exhiber mon con à notre hôtesse. Émulation ? Excitation ? Perversion ? J’ai besoin qu’elle me voie, qu’elle me sente. Frisson délicieux quand son visage se tourne de mon côté.


Elle observe de près en silence nos entailles luisantes, à plusieurs reprises. Son regard inspecte les détails de chacune, ici la touffe est blonde et bouclée, là plus sombre et broussailleuse ; ici des lèvres lisses, là des poils indociles ; ici les nymphes forment un cœur, là elles festonnent et débordent ; ici un court capuchon révèle le clitoris, là un long fourreau le cache ; ici un corail rose tendre et humide, là un corail plus vif et tout aussi humide. À chaque fois, une profonde inspiration accompagne l’examen. Après un dernier coup d’œil, Marie-Ange relève la tête.


Les jointures crispées de ses doigts croisés témoignent de ses efforts pour se retenir de toucher. Sa voix en porte encore la trace quand elle retrouve la parole.



Son ingénuité sincère et son désarroi nous touchent au point de nous reculer très vite pour lui permettre de se reprendre. Un mouvement mal coordonné qui nous déséquilibre et nous fait heurter l’une après l’autre la table basse, et expédier à terre le fameux timbre d’appel. S’en suit une cascade de tintements qui font surgir sans retard la petite bonne tout essoufflée.


Son « Madame a sonné ? » s’étrangle dans sa gorge au spectacle qu’elle surprend. Une paire de fesses tendues lui fait face, dont la propriétaire agenouillée tente de récupérer quelque chose sous un fauteuil. Une autre dame nue laisse aller ses rondeurs dans son application à remettre en ordre les objets de la table basse. Et entre les deux, « Madame » lui adresse de toute sa hauteur un regard si peu amène, qu’elle ravale aussi le « oh, pardon ! » qui lui venait à l’esprit.


Merveilles d’une éducation policée, Marie-Blanche a retrouvé instantanément les codes de son milieu. La voix assurée, elle rabroue presque sa domestique.



Et comme Sandrine reste malgré tout interdite, elle s’attire un énergique :



Exit la petite bonne. Peut-être entend-elle les premiers mots d’excuse allégués par sa maîtresse. Elle ne peut voir son grand sourire en nous les adressant.




[À suivre]