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Temps de lecture estimé : 16 mn
26/01/17
Résumé:  Damien est envoûté par Manon, chanteuse d'opéra. Dès lors, il ne pense plus qu'à elle.
Critères:  fh jeunes amour voir fellation cunnilingu pénétratio -amourdura
Auteur : Homme romantique  (Un peu de douceur dans ce monde de brutes)
Diva

Damien ne savait pas trop pourquoi il avait accepté d’accompagner sa grand-mère à l’opéra, mais cela faisait tellement plaisir à la vieille dame qu’il n’avait pas osé refuser quand elle lui avait fait la proposition. Tous deux s’aimaient tendrement et, ses parents travaillant sans cesse, c’était la grand-mère de Damien qui l’avait élevé depuis sa tendre enfance et avait fait de lui le jeune homme qu’il était. À présent, ils ne se voyaient presque plus puisque le petit fils était parti suivre ses études à Paris. Khâgne, hypokhâgne et, il l’espérait, Normale Sup.


La salle d’opéra de cette ville de province était haute, exigüe et décorée avec le luxe qu’appréciaient les bourgeois du XIXème siècle. Des dorures partout sur les murs et des tentures rouges dans les loges où avaient dû se presser, jadis, des dames de la meilleure société en robe du soir accompagnées de messieurs élégants en costume trois pièces. À présent, tout le monde s’habillait décontracté, et Damien voyait même des gens en jean et chemisette au premier rang du parterre. Le jeune homme jeta un œil au programme ; il allait voir La Traviata, de Verdi. Il vit immédiatement que c’était une adaptation de La Dame aux Camélias, roman de Dumas fils, qu’il connaissait par cœur l’ayant étudiée il y a quelques mois pour son bac.


Une voix invisible se fit soudain entendre, demandant, comme d’habitude, d’éteindre les portables puis rajoutant que l’interprète du rôle principal de Violetta, Stefania Donatelli, était souffrante et allait être remplacée par mademoiselle Manon Vinguier qui faisait sa prise de rôle.


Damien fit la grimace : le patronyme faisait beaucoup moins rêver. Le nom de Stefania Donatelli emmenait immédiatement son esprit se promener en Italie, patrie de Verdi dont la musique allait être jouée. C’était un bien petit dépaysement, puisque l’Italie était frontalière de la France, mais dépaysement auquel il tenait. Le nom de Manon Vinguier lui parut, en comparaison, terriblement banal. N’importe quelle jeune femme de sa classe d’âge pouvait s’appeler ainsi, le prénom étant si commun pour la génération du début des années 90. Ce pouvait être le nom de sa voisine de palier, d’une camarade de promo ou d’une ancienne copine d’école.


La lumière descendit doucement jusqu’à plonger la salle dans une obscurité presque totale. Manon Vinguier, tout commun que puisse paraître son patronyme, allait être le centre de toutes les attentions. L’orchestre attaqua l’ouverture, et Damien fut immédiatement séduit par cette musique riche et envoûtante. Sans doute écouterait-il plus d’opéras à l’avenir. Le rideau s’ouvrit vite sur un décor représentant un vaste salon bourgeois de la fin du XIXème siècle. La scène était pleine de choristes qui incarnaient les invités de la fête. Violetta, l’héroïne arriva vite, et Damien fut immédiatement subjugué. Il tomba brusquement amoureux de la voix, de l’allure et de ce qu’il pouvait ressentir de la personnalité de Manon.


Elle semblait plus âgée que ses 19 ans mais paraissait quand même très jeune pour assumer le rôle principal d’un tel opéra. Sans doute avait-elle 24 ou 25 ans. Damien fut immédiatement séduit par cette jeune femme blonde et gracieuse qui possédait quelques kilos en trop, ce qui n’était pas pour déplaire au jeune homme qui se trouvait trop chétif et préférait les femmes plantureuses. Son visage était adorable avec des trais fins et de grands yeux bleus qu’il pouvait distinguer grâce à ses jumelles de théâtre. Sa démarche était souple, légère et gracieuse. Il devinait sous la robe du soir de Violetta un corps parfaitement proportionné avec de douces courbes où sa main aimerait s’attarder.


Lorsqu’elle chanta, ce fut comme une révélation : sa voix était riche, puissante, envoûtante et avait une sorte de magie qui fit penser à Damien qu’elle n’était pas humaine. Ce devait être une muse antique descendue des cieux pour ravir l’oreille des spectateurs ce soir-là. Il fut subjugué par le Sempre libera du premier acte ; le Dite alla Giovine du deuxième l’émut aux larmes, et l’Addio del passato du dernier acte provoqua chez lui des sanglots qu’il eut toutes les peines du monde à ne pas rendre trop bruyants.


Lorsque Violetta mourut, à la toute fin du spectacle, les sanglots éclatèrent si bruyamment qu’il dut s’extirper de la salle pendant une minute, le temps de se calmer et de reprendre ses esprits. La grand-mère de Damien fut ravie que son petit-fils adoré aime autant le spectacle et ne se doutait aucunement du bouleversement qui avait été le sien.


Damien n’eut d’yeux et d’oreilles que pour Manon et ne prêta aucune attention au jeune ténor inconnu – pourtant lui aussi excellent – ni au baryton, vieille gloire du chant qui, à un âge où tous ses collègues étaient retirés, prouvait que sa voix était restée superbe. Seule Manon avait compté pour lui, et elle avait suffi pour le submerger d’émotions. Le public réserva à la jeune chanteuse une ovation retentissante, mais il savait qu’aucun d’entre eux n’avait été aussi ému, aussi touché par cette artiste qu’il l’avait été lui même. Il était certain d’avoir été le seul, dans cette salle, à être tombé amoureux de la jeune femme qui avait été sur la scène ce soir-là.


Il y avait deux autres représentations et, sans le dire à sa grand-mère, Damien alla les voir toutes les deux. Du haut du poulailler, où se trouvaient les seules places qu’il pouvait se payer avec ses maigres économies, il contemplait cette jeune femme dont il tombait de plus en plus amoureux. Le soir de la dernière, il cassa sa tirelire et acheta un bouquet de dix superbes roses rouges avec un message tout simple : « Violetta, je t’aime. » Arrivant en avance au théâtre, il fit mettre ces fleurs dans la loge de Manon. Damien était un garçon terriblement timide et préférait continuer à s’affirmer qu’il était tombé fou amoureux du personnage et non de l’artiste qui l’incarnait.


Après la représentation il se tint, dans l’ombre, près de la sortie des artistes. Il la vit, resplendissante et heureuse, serrant le bouquet de roses contre sa poitrine. Elle sourit à ses nouveaux admirateurs ravis d’avoir découvert une jeune artiste si prometteuse, signa des autographes et échangea quelques mots, mais Damien n’osa pas s’approcher. Qu’aurait-il bien pu lui dire ? Qu’il était tombé fou amoureux d’elle ? Elle lui aurait ri au nez, voilà tout.


Par la suite, il acheta le double CD de La Traviata que lui avait recommandé sa grand-mère, un vieil enregistrement datant du temps de la jeunesse de la vieille dame qui réunissait Maria Callas, Giuseppe di Stefano et Ettore Bastianini sous la direction de Carlo Maria Giulini. Il écoutait et réécoutait les disques, se remémorant ces trois soirées passées à admirer sa bien-aimée. Manon le hantait nuit et jour, et il devait faire les plus grands efforts pour se concentrer sur ses études et ne pas songer sans cesse à la jeune chanteuse. Bientôt il écouta d’autres œuvres, d’autres artistes, mais aucune chanteuse – même les plus grandes divas comme Callas, Caballe, Freni, Dessay ou Netrebko – n’arrivait à l’émouvoir autant que Manon dans ce petit opéra de la province française. Il se constituait, grâce à cette première soirée, une solide culture opératique.


Bientôt, Damien lut dans la presse que Manon Vinguier allait chanter dans Don Pasquale de Donizetti à Massy, tout près de chez lui donc. Il décida de se rendre aux trois représentations qui y étaient données. Manon y était délicieuse, fraîche, mutine, coquette, amusante. Son personnage de Norina ne pouvait être plus différent de celui – hautement tragique – de Violetta, mais elle était toujours aussi désirable et inaccessible. Sa timidité le paralysant toujours, il lui écrivit, avec le bouquet de roses qu’il fit parvenir dans la loge, « Norina, je t’aime. »


Bientôt, Damien dut régulièrement se rendre aux quatre coins de la France pour aller écouter Manon là où elle chantait. Lui qui tenait à garder du temps libre pour lire ou rêver un peu dut prendre un travail de serveur qui lui apportait l’argent pour les billets de train, les places d’opéra et les nuits d’hôtel. Sa bien-aimée prenait une quantité étonnante de noms et de caractères différents : Gilda (Rigoletto de Verdi), Mimi (La Bohème de Puccini), Violetta à nouveau, Pamina (La flûte enchantée de Mozart), Marguerite (Faust de Gounod), Liu (Turandot de Puccini), Adina (L’élixir d’amour de Donizetti) ; en tout plus d’une quinzaine de rôles différents en quatre ans. Damien faisait toujours mettre dans la loge de Manon le même bouquet de roses rouges avec son ardente déclaration d’amour au personnage qu’incarnait la chanteuse ce soir-là.


Damien essaya d’oublier Manon ; les filles jolies et intelligentes sont nombreuses en prépa littéraire et à Normale Sup. Il eut plusieurs aventures, mais aucune ne dura, à la grande déception de ses partenaires qui s’attachaient à lui. Lorsqu’elles lui demandaient des explications, il expliquait vaguement qu’il était resté amoureux de sa première petite amie qu’il avait connue au lycée. Il ne voulait surtout pas leur avouer la vérité car il savait qu’il passerait pour un fou.


Au bout d’un an, la jeune artiste avait connu ses premiers contrats à l’étranger. Grâce à Internet, Damien savait que Manon chantait à Dresde, à Naples, à Liège ou même à Philadelphie, Saint Petersbourg et Kyoto. La carrière de la chanteuse prenait une ampleur internationale, et le jeune étudiant à Normale qu’il était devenu enrageait de ne pas pouvoir suivre sa bien-aimée à travers le monde. Il aurait voulu être un jeune héritier milliardaire libéré de tout travail et de toute étude, se consacrant uniquement aux spectacles de sa diva et demeurant toujours à ses côtés.


Soudain, alors que Damien suivait Manon depuis quatre ans, il passa devant l’Opéra Bastille dont il était devenu un habitué, bien que l’absence de son amour secret rendît tous les spectacles qu’il voyait bien moins intéressants, son œil fut attiré par une pancarte annonçant que, la titulaire du rôle étant souffrante, Manon Vinguier allait, le vendredi de la semaine suivante, faire ses débuts à l’Opéra de Paris dans le rôle titre de la Manon de Massenet.


Lorsqu’il écrivit le réel prénom de l’artiste sur le carton accompagnant le traditionnel bouquet, Damien s’aperçut que c’était le moment ou jamais de déclarer sa flamme. Il décida de casser sa tirelire et prit une bonne place. Il tacha de se faire beau en empruntant l’un des nombreux costumes de son père ; s’il n’était pas vraiment le prince charmant, il fallait au moins qu’il en ait l’air.


Manon entra dans sa loge le soir de sa première représentation particulièrement stressée. Elle connaissait la gloire, les premiers rôles, les bravos, mais c’était la première fois qu’elle chanterait dans un opéra de premier plan devant des milliers de connaisseurs qui avaient entendu avant elle les meilleures chanteuses de leur temps. Elle vit le bouquet de roses rouges qui le rassura : depuis quatre ans, ces roses offertes par un mystérieux admirateur la suivaient partout où elle se produisait en France. Elle s’était prise d’affection, sans savoir qui il était, pour cet homme qui tombait apparemment amoureux de tous les rôles qu’elle incarnait sur la scène. Depuis le temps, elle avait bien compris que les personnages étaient des prétextes et que l’admirateur était amoureux d’elle, mais c’était mieux ainsi. Les énormes bouquets avec des « MANON, JE T’AIME » l’auraient effrayée, mais là ce n’était pas un harceleur : c’était un mélomane, un amoureux de l’art.


Ce jour-là, il n’y avait pas de message dans le bouquet ; cela perturba Manon, comme une fausse-note dans une musique bien connue. Son admirateur était bien étrange, à la vérité, de ne pas avoir osé inscrire le nom du personnage car c’était également le sien. Mais le bouquet était beau, les roses embaumaient la loge, et l’admirateur avait pensé à elle avant cette représentation cruciale, ce qui était l’essentiel.


La soirée se passa à merveille et Manon eut un grand succès ; l’air d’entrée, celui de la petite table ainsi que la gavotte furent chaleureusement applaudis et Manon Vinguier, à l’aube de ses trente ans, n’était plus considérée comme un simple jeune espoir du chant français mais comme une diva à part entière à qui l’on promettait la plus belle des carrières. Ses partenaires, artistes de renommée internationale qui la faisaient rêver lorsqu’elle était encore au conservatoire, la traitèrent comme leur égale et saluèrent sa prestation.


Elle était sur un petit nuage lorsqu’elle sortit de l’opéra. Dehors, attendaient plusieurs dizaines de personnes qui bravaient le froid de février pour voir les interprètes et les féliciter. Dans la foule, elle remarqua un jeune homme grand, mince, avec des lunettes, une longue chevelure et un costume un peu trop petit pour lui qu’il semblait mettre pour la première fois. Elle l’avait déjà vu mais ne savait où, comme si elle l’avait connu de toute éternité. Elle ne savait pourquoi elle y prêtait plus attention qu’aux autres ; peut-être à cause de la douceur et de la sérénité qu’il dégageait. Il ne semblait pas être un garçon comme les autres.


Il s’approcha d’elle avec un sourire timide qui la fit immédiatement craquer et lui mit dans la main un bout de carton avec écrit dessus « MANON, JE T’AIME » signé « Damien ». Elle fut immédiatement troublée et leva ses yeux vers le jeune homme qui, fébrile, attendait sa réaction. Elle le trouva séduisant malgré sa grande timidité et était heureuse de connaître enfin le visage et le prénom de son mystérieux admirateur.



Les derniers spectateurs défilèrent devant Manon, lui faisant signer des programmes, discutant avec elle du spectacle et lui faisant part de leurs impressions. Damien les regarda s’éloigner un à un. Il savait qu’il aurait, enfin, ce moment privilégié avec celle qu’il admirait depuis si longtemps, et rien d’autre n’aurait pu le rendre plus heureux.


Lorsque le dernier spectateur fut parti, Manon rejoignit son bel admirateur qui, dans l’ombre, avait patiemment attendu qu’elle puisse lui consacrer tout son temps. Sa haute stature et sa minceur lui donnaient un air vulnérable ; il paraissait complexé et peu sûr de lui. Elle fut immédiatement prise d’affection pour lui et, enlaçant son cou avec ses bras, elle posa délicatement ses lèvres sur les siennes. Elle le sentit d’abord surpris et incrédule puis, quelques secondes plus tard il s’enhardit et, la tenant doucement par la taille, il lui donna un vrai baiser d’amoureux, doux et passionné. Les yeux bleus liquoreux de Manon se plongèrent dans les yeux sombres de Damien et, sans échanger un mot, les jeunes gens comprirent qu’ils étaient faits pour s’entendre et qu’ils allaient connaître une belle histoire d’amour longue et heureuse.



Sans y penser, elle l’avait tutoyé ; deux personnes qui se sont embrassées deviennent, en effet, beaucoup plus intimes.



Elle se lova dans ses bras et ils se tinrent enlacés durant de longues minutes, oubliant la température glaciale. Ils étaient dans les bras l’un de l’autre, merveilleusement bien, et rien d’autre ne comptait.


Ils allèrent ensuite dans un restaurant italien que Damien appréciait particulièrement. Deux assiettes de spaghettis à la bolognaise et deux tiramisus constituèrent leur premier repas en amoureux. L’ambiance était assez cliché, et le repas se déroula façon « La belle et le clochard », sérénade du patron avec sa mandoline comprise. Mais les deux jeunes gens, sur leur petit nuage, appréciaient ce romantisme quelque peu écœurant. Ils profitèrent du repas pour faire connaissance. Manon ne savait rien de Damien, et le jeune homme ne connaissait réellement que l’artiste.


Damien se sentait vide et banal lorsqu’il parlait de ses cours, de son boulot de serveur et de son ambition de devenir prof de fac. Heureusement qu’il avait sa culture d’opéra pour espérer se rendre quelque peu intéressant. Quant à Manon, elle osa se confier comme elle l’avait rarement fait sur les joies de son métier mais également les sacrifices qu’il fallait concéder, entre autres la solitude qui n’était pas facile à vivre. Après une représentation triomphale où des centaines, voire des milliers de personnes l’avaient acclamée, il était dur pour elle d’accepter la solitude dans une chambre d’hôtel.



Manon conduisit ensuite son nouvel amoureux à sa chambre d’hôtel non loin de là. C’était une belle et grande chambre spacieuse et confortable qui pouvait paraître triste et trop vaste pour la seule Manon mais allait constituer un parfait petit nid d’amour pour le jeune couple. Manon se déshabilla doucement devant Damien qui découvrit ce corps sur lequel il avait tant fantasmé pendant des années.


La jeune femme n’avait gardé que ses sous vêtements ; Damien trouva le corps de Manon sublime avec des petites rondeurs bien placées qui le faisaient craquer. Un soutien-gorge blanc maintenait une opulente poitrine que le jeune homme rêvait d’embrasser. Elle avait une peau laiteuse de blonde qui lui donnait un côté diaphane, et une superbe cascade de cheveux dorés tombait tout le long de son dos jusqu’aux fesses.


Il se déshabilla aussi, un peu gêné et ne sachant ce qu’elle penserait de son corps. Elle le trouvait pourtant beau avec son teint de méditerranéen, ses traits fins, ses grands yeux sombres et son corps bien proportionné. Elle vit immédiatement sa gêne et lui dit à l’oreille qu’il lui plaisait beaucoup et qu’elle avait très envie de faire l’amour avec lui cette nuit et beaucoup d’autres par la suite. Il la prit alors doucement dans ses bras, lui caressant la nuque d’une main, les reins de l’autre et murmurant à son oreille des mots doux.



Manon craquait en entendant ces mots qui, dits par un autre, auraient pu paraître mièvres et convenus mais qui, dans la bouche de Damien, étaient la plus belle déclaration d’amour sincère.



Manon obéit et Damien sut qu’il devait tout mettre en œuvre pour que cette fille sur laquelle il avait fantasmé durant tant d’années passe le meilleur moment de son existence. C’était à lui de jouer.


La jeune femme sentit d’abord les lèvres de son amoureux se poser sur son cou dans de petits baisers très doux. Pendant que Damien l’embrassait, il appréciait pleinement le parfum fleuri dont Manon s’était discrètement embaumée. Il posa les mains sur ses épaules et les caressa doucement. Elle avait la peau incroyablement douce, et il prenait un immense plaisir à en découvrir chaque centimètre. Il entendait Manon émettre des petits râles de plaisir, signe qu’elle appréciait ce moment autant que lui. Ça le décida à descendre doucement tout le long de son dos en multipliant les caresses, tantôt douces comme des effleurements, tantôt plus appuyées. Manon encourageait son amant à continuer ses caresses :



La jeune femme profitait pleinement de ce moment car elle savait que peu d’hommes pouvaient se montrer aussi doux et attentionnés. Elle sentit les mains de Damien descendre doucement sur ses fesses et les lèvres de son amant se poser dessus. C’était si bon et si doux… Elle prenait plus de plaisir dans ces préliminaires que dans la totalité des rapports qu’elle avait eus avec ses ex-compagnons. Damien avait des doigts de fée, des baisers brûlants, et savait ce qu’il fallait faire pour rendre une fille folle de désir. Elle en profitait pleinement. Il n’avait pas fini ; il s’occupa ensuite des longues et belles jambes de Manon puis de ses jolis pieds, assez petits, à qui il réserva un traitement spécial en suçant tous les orteils un à un, encouragé par les gémissements de plaisir de sa partenaire. Il la sentait brûlante, prête pour l’acte d’amour.


Lui demandant de se retourner, il dégrafa le soutien-gorge avec précaution et découvrit deux gros seins magnifiques aux larges aréoles qui se mirent au garde-à-vous dès qu’il les effleura. Il aurait pu passer la nuit à les caresser, les pincer, les embrasser, les lécher, d’autant plus que Manon hurlait de plaisir et appréciait visiblement autant ce moment que lui. Le sein gauche, bien plus sensible, eut sa double ration de baisers et de caresses.


Les lèvres de Damien descendirent doucement le long du ventre de Manon, qui avait juste un peu de graisse et se prêtait magnifiquement aux baisers. Il arriva aux limites de la culotte qu’il enleva délicatement, faisant apparaître une courte toison blonde qui recouvrait tout le sexe comme un adorable petit duvet. Damien avait l’impression d’atteindre le saint des saints ; il prit quelques secondes pour admirer son amante dans sa totale nudité puis, après avoir croisé le regard impatient de Manon, le jeune homme répondit aux attentes de son amante.


Il donna d’abord des petits baisers sur le sexe avant d’entrouvrir la fente et d’y envoyer la langue. Un liquide en sortit bien vite qui humidifia la tête du jeune homme, mais il n’y prêta pas gare : ce n’était pas un peu de mouille qui allait le déconcentrer de son objectif, devenir sans conteste le meilleur coup de la vie de sa nouvelle chérie. Il était expert en cunnis ; toutes ses conquêtes l’avaient complimenté sur ce point. La langue donna des petits coups précis autour du clitoris avant de s’aventurer sur le bouton lorsqu’il surgit. Il alternait de grands coups de langue qui couvraient tout le sexe avec des léchouilles plus discrètes.


Damien entendait Manon gémir et la sentait brûlante ; il sut qu’elle adorait ça.


Ravie de ces exploits buccaux, Manon décida de rendre la pareille à Damien et, retirant le caleçon, elle découvrit un sexe d’une taille raisonnable mais agrandi par une érection déjà impressionnante. Elle embrassa le bout du gland, le léchouilla avant de mettre le sexe entier dans sa bouche, provoquant des gémissements de plaisir et des râles d’excitation chez son partenaire. Sa langue était douce et elle suçait divinement bien. Damien, ravi, caressait les longs cheveux de Manon pendant sa fellation. Elle dura longtemps et Damien, sur le point d’éjaculer, supplia Manon d’arrêter ; il n’était pas question d’interrompre brutalement un si beau moment.


Une fois les délicieux préliminaires finis, et alors que les deux amants étaient aux portes de l’extase, Manon s’allongea sur le lit, les jambes écartées, offerte. Damien releva ses jambes puis entra doucement en elle, provoquant un soupir d’aise qui se transforma progressivement en un hurlement de jouissance rauque et profond. Il allait et venait en elle d’une façon régulière, d’abord lentement puis accélérant progressivement. Les respirations des deux amants s’accéléraient, leur cœurs battaient la chamade et ils allaient bientôt jouir tous les deux en même temps. Mais Manon aimait se trouver sur son partenaire au moment de l’orgasme ; Damien y consentit de bon cœur, et elle le chevaucha.


Ses coups de reins furent d’abord imperceptibles, la jeune femme faisant retomber la tension pour que l’acte dure plus longtemps. Damien était fasciné par la beauté se trouvant au-dessus de lui, ses mains attrapant les superbes seins et les caressant tendrement. Manon gémissait de plaisir sous l’effet des caresses de son amant. Puis la jeune femme accéléra la cadence, son sexe béant engloutissant profondément celui de son partenaire. Les deux jeunes gens étaient à présent au comble de l’excitation, et bientôt l’orgasme vint, superbe et simultané. C’était la perfection de l’acte d’amour.


Les deux amants restèrent ensuite longtemps dans ce lit qui avait été le théâtre des premiers moments de leur amour. Manon ronronnait à présent dans les bras de Damien ; tous deux savaient qu’ils n’oublieraient pas de sitôt cette nuit et ses innombrables plaisirs. Les deux jeunes gens s’embrassèrent alors longtemps, les langues se mêlaient ainsi que les salives. Les yeux clos, Manon et Damien se caressèrent pour retrouver, lors de ce baiser, quelques-unes des sensations éprouvées pendant l’acte.


Manon et Damien restèrent dans cette chambre d’hôtel durant toute la journée du samedi, s’embrassant, faisant l’amour, discutant et riant ; plus rien d’autre n’existait qu’eux. Puisqu’ils étaient à présent un couple, il leur fallait connaître parfaitement le ou la partenaire. Le dimanche après-midi, Manon devait donner sa deuxième représentation ; Damien y assista non pas dans la salle, comme il en avait l’habitude, mais dans les coulisses. Le bonheur de Manon se fit ressentir dans sa prestation : elle y fut merveilleuse, meilleure qu’elle n’avait jamais été. L’ovation du public ravit la jeune femme, mais elle savait qu’elle devait une partie de ces bravos à la présence de Damien non loin d’elle qui la couvait d’un regard amoureux et dont, espérait-elle, elle ne se séparerait jamais.