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Temps de lecture estimé : 36 mn
28/01/17
Résumé:  Après m'avoir débarrassé de mon encombrante virginité, Léna se mit en tête de jouer les entremetteuses entre Marie, mon amour de fac, et moi. Fidèle à elle-même, elle employa une méthode des plus déroutantes.
Critères:  fh ffh fbi jeunes copains école amour fellation cunnilingu pénétratio init mélo nostalgie -couplea3 -lieuxpubl
Auteur : Filo            Envoi mini-message

Collection : Les femmes de ma vie
Léna (2/2)

Précédemment, je vous ai raconté comment j’avais rencontré Léna. Si elle eut sur ma vie le même effet qu’une tornade, la première partie n’était que le récit des premières bourrasques. J’y évoquais comment nous fîmes connaissance lors d’une conversation coquine sur un salon de discussion. C’était la première fois que j’y allais et ça se voyait. Cela lui a plu, manifestement. Tellement plu qu’en apprenant ma virginité, elle me promit d’y mettre fin. Malgré mes 22 ans, en ce printemps 2006, et un physique plutôt agréable, mon expérience pratique en la matière ne se limitait qu’à quelques baisers échangés lors des vacances d’été avec des filles dont les copains les attendaient « au pays ». Même là, je restais toujours l’éternel « bon copain ».


Âgée de 27 ans, Léna, quant à elle, ne souffrait aucunement de la même lacune que moi, bien qu’il fut impossible de connaître son passé. En réalité, il était même interdit pour moi de me mêler de sa vie privée. C’était la deuxième des trois règles qu’elle m’avait imposées. La troisième était de n’éprouver aucun sentiment à son endroit. Enfreindre un de ces commandements transformait immédiatement son visage d’ange au regard coquin en un autre affichant une colère emplie de douleur. Pourquoi ? Aucune idée ! Mais je préférais, à la version démoniaque, la version angélique avec ses cheveux blonds comme le soleil et les yeux noirs comme la nuit. Et surtout ce regard pétillant de coquinerie et de provocation.


« Et la première règle ? » me demanderont les lecteurs les plus attentifs. La première règle était de toujours repousser nos limites en relevant et dépassant les défis que nous nous lancions l’un à l’autre. C’est ainsi que notre premier rendez-vous dans ma ville de Rennes avait rapidement conduit à ce qu’elle me débarrasse de mon encombrante virginité. En une soirée, j’avais pu pénétrer les trois voies de cette femme qui courait après le plaisir comme s’il se fût agi d’une fuite. Mais cela ne faisait pas de moi un homme pour autant de son point de vue. Elle se promit d’atteindre cet objectif ainsi qu’un autre, plus surprenant.


J’étais en effet très amoureux de Marie, ma copine de fac. Elle était en couple avec Marc, un parfait trou-du-cul (appelons un chat un chat). Léna se promit donc de mettre fin à cette situation intolérable.



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Comment elles se rencontrèrent



Ma première soirée en compagnie de Léna fut mémorable. Mais, en réalité, ce ne fut que le coup d’envoi d’une longue initiation à la découverte du plaisir et du corps féminin. Et il y en avait des choses à découvrir et connaître ! Léna était toutefois à Rennes pour le travail et elle passait le plus clair de son temps plongée dans son projet tandis que j’avais, pour ma part, des tonnes de recherches et d’études à faire pour la fac. Cependant, nous étions le plus souvent tous deux disponibles dès la fin d’après-midi et en week-end. Nous partions alors en vadrouille afin de trouver de nouveaux endroits où nous ébattre.


Comme elle me l’avait promis, je peux difficilement aujourd’hui me promener dans la capitale bretonne sans y apercevoir un endroit qui ne fut pas le théâtre d’un attouchement, d’un petit rapport oral ou carrément d’une vraie partie de jambes en l’air. Les années passant et la ville changeant, certains de ces lieux se sont vus détruits ou métamorphosés mais ils restent pour toujours gravés dans ma mémoire, tels qu’ils étaient.


Du fait du caractère public de ces endroits, nous avons manqué être surpris plus d’une fois. Parfois, nous l’avions même carrément été. Quand cela se produisait, la réaction était parfois de nous mettre à la porte. Le plus souvent, néanmoins, l’intrus se faisait discret et nous laissait continuer afin de mieux observer. En vérité, c’est surtout leur imagination que nous faisions travailler car rien n’était réellement visible. Ma compagne de jeu savait en effet choisir des vêtements permettant de se faire pénétrer discrètement. Fidèle à sa volonté de marquer durablement les esprits, Léna n’était pas contre être ainsi vue et elle y prenait même un réel plaisir. Il n’était toutefois pas question de toucher. Malheur à celui qui le prenait pour une simple nymphomane et oubliait cette simple règle.


Quel que fût le lieu choisi, seule une règle était de vigueur : interdit de le faire dans les toilettes. Trop facile et pas franchement stimulant. Je pouvais par contre m’y rendre pour enfiler le costard en latex de mon petit bonhomme. Combien de fois avons-nous siroté un verre comme un couple tout mignon, Léna assise sur mes jambes ? Presque impossible de savoir que mon sexe était profondément enfoncé en elle. Nos mouvements se faisaient les plus discrets possible et c’était toujours un grand jeu de faire jouir l’autre en silence.


C’est dans une situation de ce genre qu’elle fit la connaissance de Marie dont la relation que j’entretenais avec elle avait subtilement évolué.


Elle s’était remise à la colle avec son Marc pour la quatrième fois depuis le début de l’année et j’avais de nouveau droit aux récits de ses prouesses sexuelles. Quelque chose avait néanmoins changé entre-temps et, ce quelque chose, c’était moi. Auparavant, je n’étais qu’un simple auditoire passif et je ne disposais pas de la matière suffisante pour avoir du répondant à ses évocations torrides. Mais pendant les semaines écoulées, Léna m’avait formé de façon si soutenue et passionnée que j’avais rattrapé voire dépassé certains des petits camarades de mon âge sur le plan du nombre et surtout de la variété des rapports. Je n’avais certes connu qu’une unique femme. Mais quelle femme unique ! Mais jamais je ne lui servais de phrase du genre : "Ouais, ben, avec Léna, une fois, ben je l’ai baisée dans un bus, juste sur la place derrière le conducteur ! " Le fait que cette anecdote soit avérée ne changeait absolument rien au fait que j’estimais ne pas avoir à étaler mes récentes aventures. Ma Léna demeurait donc un personnage fort mystérieux pour Marie. Mes réponses aux histoires croustillantes de Marie avaient donc peu à peu perdu leur caractère purement théorique.


Au fil des semaines, elle se rendit compte que sa vie sexuelle avec Marc n’était plus suffisante pour lui fournir des anecdotes à la hauteur. Peu à peu, ses histoires passèrent du fait à l’imaginaire. Elle n’évoquait plus ce qu’elle avait vécu mais ce qu’elle aimerait expérimenter. Pour mon plus grand plaisir, son copain se vit de plus en plus évincé de ces fantasmes. Le "avec mon chéri" y devenait effectivement plus qu’optionnel dans la litanie des expériences qu’elle aimerait pratiquer. Quand il était question d’un partenaire, je n’avais donc pas à la visualiser dans les bras de ce crétin.


Mais revenons à la rencontre entre ces charmantes demoiselles.


Léna et moi étions un samedi après-midi aux Gayeulles, un grand parc près de ma fac. Il faisait très beau et même chaud pour la saison. J’étais allongé dans l’herbe, les mains derrière la tête et Léna était assise au-dessus de moi, à califourchon sur mes hanches. Une position des plus pratique si l’on considère que, une fois encore, sa robe longue très évasée cachait mon sexe profondément enfoncé dans le sien. Comme à son habitude, elle discutait comme si de rien n’était et ne s’arrêtait que pour lâcher un profond soupir, le plus souvent en plein milieu d’une phrase.


Deux ombres vinrent se poser sur nous.


Nous nous attendions à être encore une fois la cible de gardiens qui auraient deviné notre activité dans ce parc où les familles aimaient à se promener. Mais il n’en fut rien : il s’agissait de Marie et de Marc qui nous dominaient. Je me dis « Merde ! Comment on va faire ? Je ne vais pas pouvoir me dégager et me rhabiller discrètement ! » Je me relevai sur mes coudes mais Léna ne fit même pas mine de bouger.



Mon esprit tournait à cent à l’heure et je pestai de ne pouvoir communiquer par télépathie avec Léna. « Merde, merde, merde ! Qu’est-ce que tu fous, Léna ? Aide-moi à me dégager ! » hurlai-je dans ma tête. J’essayai de me calmer et de rester naturel.



« La garce ! Elle va pas bouger ! OK, on se calme, on va y arriver ! » Malgré la situation qui aurait dû avoir raison de ma vigueur, mon pieu de chair restait dur et fermement enfoncé dans le ventre de Léna. Marie se pencha pour lui faire la bise. Lorsque mon tour vint, Léna prit un malin plaisir à effectuer de légers coups de bassin afin de m’arracher un son de plaisir au moment où la joue de mon amie effleura la mienne.


Marc fit la bise à Léna qui ne lui accorda aucun regard. « Désolé, mon vieux, celle-là, c’est moi qui l’ai. Et tu n’imagines même pas à quel point je la possède en ce moment même. » Il fit mine de vouloir me tendre la main mais je l’ignorai et il ne finit donc pas son mouvement. Il aurait pu ne pas être là, ça n’aurait fait aucune différence. Même pour Marie, il n’existait plus vraiment car elle comprit très rapidement ce qui se passait sous la jupe de la belle blonde aux yeux de nuit. En effet, elle avait remarqué ses mouvements de bassin ainsi que son élocution quelque peu laborieuse. Léna était en train de me baiser sans lâcher Marie du regard. Ce regard plein de promesses qu’elle maîtrisait si bien. Elle y disait le plaisir qu’elle prenait et on pouvait même y voir une invitation à mon amie à nous rejoindre.


J’étais, pour ma part, affreusement gêné de me donner ainsi en spectacle devant mon amie. De mon point de vue, Léna ne pouvait pas s’y prendre mieux pour marquer son territoire. Bien que bouillonnant de fureur contre ma partenaire, je m’efforçai de conserver un air le plus stoïque possible. J’étais coincé tant littéralement que métaphoriquement. Je me haïssais de rester roide et de permettre ainsi à ma partenaire de me faire coulisser en elle.


Léna, quant à elle, était extrêmement amicale et poussait même jusqu’à montrer autant d’intérêt pour Marie qu’elle n’en avait absolument aucun pour Marc. Celui-ci n’avait visiblement rien compris de ce qu’il avait sous les yeux tant il ne pouvait les détacher de ma partenaire. Son regard trahissait ses pensées lubriques. Mais qu’est-ce que Marie pouvait bien trouver à ce pauvre type ?



Le silence se fit en réponse à cette salutation dont la finesse n’avait d’égale que la subtilité de son auteur. Tout ayant été donc dit, ils s’en allèrent.



Je me tenais les mains sur les yeux. Je voulais être seul. Je voulais pleurer, je voulais courir pour me défouler. N’importe quoi d’autre que de rester là, emprisonné entre les cuisses de cette traîtresse ! Je sentis le poids de Léna se déplacer et ses cheveux caresser mon visage. Il était juste au-dessus du mien. J’enlevai mes mains et ouvris les yeux pour la voir afficher une expression remplie de malice.



Encore cette réaction violente. Évoquer la possibilité qu’il puisse exister des sentiments entre nous était formellement interdit. Mais j’étais moi-même plus qu’en colère et elle pouvait se carrer ses sacro-saintes règles dans un endroit qui n’était pas près de me revoir avant longtemps ! Elle se saisit de mes bras pour les immobiliser puis continua en se calmant :



Elle prononça ces deux dernières phrases en reprenant un va-et-vient qui altéra une nouvelle fois son élocution. Comme tout à l’heure, avec Marie.



C’est vrai que Marie était, elle aussi, très séduisante : une brune aux cheveux longs et ondulés avec de beaux yeux en amandes marron clair. Elle était un peu plus petite que Léna mais elle avait des formes plus généreuses. Certains diraient même qu’elle avait des courbes. Contrairement à Marc qui lui en faisait le reproche, je trouvais que ça lui allait bien. Très bien, même !


Là où Léna avait une aura sexuelle presque animale qui avait un effet immédiat sur les parties génitales de tous les mâles du voisinage, Marie avait pour elle l’avantage du charme et de la grâce qui vous touche droit au cœur. Avec elle, on pouvait partir dans des discussions interminables et ne jamais vouloir les arrêter. Certes, elle aurait pu paraître fade comparée à la fougueuse Léna. Mais la vérité est qu’elles étaient trop différentes pour que l’on essaye même de s’adonner à un exercice de comparaison.


J’aimais Marie. Pas besoin d’aller plus loin. J’aurais tout donné pour que ce soit elle qui fût au-dessus de moi à ce moment précis. Même avec le Petit Père au repos dans mon pantalon et non dans son ventre chaud. Quoi qu’elle en dise et malgré le fait qu’elle semblait vraiment sûre de son coup, j’étais convaincu que Léna venait d’anéantir tout espoir que cela se produise jamais.




Comment elle obtint ce que je désirais le plus



Dès le lundi matin, Marie m’évita et je ne savais que faire pour réparer la situation. Je ne pouvais pas m’excuser de notre comportement sans définitivement admettre ce que nous faisions. Je ne pouvais pas non plus lui dire que c’était elle que je voulais, que Léna n’était qu’un plan cul. Cela aurait été de toute façon très irrespectueux et réducteur. Léna était plus que ça mais il n’était pas question d’amour d’entre nous.


Bref, j’essayais de rester digne et indifférent tout en rongeant mon frein dans mon coin. Je lui lançais, de temps à autre, un sourire qu’elle évitait avec brio. Même accrocher son regard était une mission impossible.


De son côté, Léna était privée de sexe. Même ses fellations expertes et appuyées ne provoquaient plus vraiment d’érection. Si le cœur envoie le sang dans la verge, n’est-il pas logique de rester mou s’il est blessé ? Il faut dire que l’occasion pour elle de les pratiquer se faisaient rares tant je lui en voulais.


C’est donc avec une grande surprise que je la vis, le jeudi midi, en grande conversation avec Marie. Elles étaient là, à papoter tranquillement à la sortie de mon amphi.


Nous n’avions pas cours le jeudi après-midi et celui-ci était le dernier de la matinée. Comme depuis le début de la semaine, Marie s’était dépêchée de sortir pour éviter de me croiser. Pour ma part, j’étais resté avec la prof pour éclaircir un point m’étant resté obscur lors du dernier TD. Il ne devait pas s’être passé plus de cinq minutes entre sa sortie et la mienne. Un véritable bond dans un univers parallèle avait dû se produire dans cet intervalle de temps car je les vis toutes les deux sourire à mon arrivée.


Une fois à côté d’elles, elles se mirent à pouffer comme des lycéennes. Elles s’étaient moquées de moi dans mon dos, ou quoi ? Pas du tout à mon aise, je fis tout de même la bise à Marie que je n’avais pas encore « officiellement » croisée de la journée. Rétablir enfin le contact de sa joue, ce contact dont l’absence malmenait mon cœur depuis notre rencontre. J’en perdis un battement de cœur.


Vint le tour de Léna. Elle n’avait absolument rien à faire ici car elle devait être au travail. Je ne savais pas quoi faire et je lui fis également la bise. Oui, je sais, c’était ridicule mais je ne me voyais pas lui rouler une pelle devant Marie. Léna n’était pas de mon avis.



Un peu à contrecœur, je m’exécutai et lui fit un baiser un peu court mais appuyé.



Je mis plus de motivation dans le suivant mais toujours en guettant la réaction de Marie du coin de l’œil.



Nouveaux pouffements. Je rêve ! Mais qu’est-ce qu’elles se sont racontées, ces deux-là ? Léna, toujours provocante, lâcha son défi :



Aucun mouvement. Marie était clairement paralysée. Mais Léna m’avait bien formé. Pas de blabla, pas d’hésitations. Toujours aller de l’avant malgré les risques. Je souris à Marie d’un sourire qui dit "Quand il faut, il faut", puis je me tournai vers elle avant de m’approcher. Elle me regarda dans les yeux et leva imperceptiblement son visage vers le mien. Ma main droite vint caresser une mèche de cheveux sur sa tempe puis se posa sur le côté de son cou, mon pouce caressant son oreille. Craignant à tout moment qu’elle changeât d’avis, j’approchai mes lèvres des siennes qui vinrent finalement se toucher après un temps qui me parut infini. Encore un battement de cœur de perdu. Probablement plusieurs, en réalité.


Ses lèvres étaient pleines et moelleuses et nos bouches, d’abord fermées, finirent par s’ouvrir et le petit bisou se transforma peu à peu en vrai baiser. Elle y mit énormément de douceur, même quand sa langue sortit pour rejoindre la mienne. Alors que mes baisers avec Léna reflétaient surtout une envie sexuelle mutuelle, celui-ci était… complet. Je n’ai pas d’autre terme. Marie étant Marie, la charge émotionnelle était bien supérieure. Nous nous séparâmes et elle rouvrit lentement les yeux.



Venant de la volubile Marie, ce commentaire était on ne peut plus court. Je suppose qu’il fallait, de fait, y voir un grand discours. J’étais désorienté du fait du cours que prenaient les évènements mais je revins à la réalité :



Léna en profita pour me prendre par la taille et m’embrasser dans le cou. Mais qu’est-ce qu’elle faisait ? Ce n’était pas du tout le moment ! Après une hésitation, Marie fit de même à ma droite. Même après le coup des baisers, c’était franchement inattendu et j’étais un peu perdu. La main libre de Léna qui ne tenait pas ma taille se saisit de ma joue pour tourner mon visage vers le sien et m’embrasser longuement. Marie respecta la symétrie en faisant de même pour prendre son tour.


Bons dieux ! Léna recommençait son petit manège d’initiatives et de défis mais, cette fois, ce n’était pas moi mais Marie sa partenaire de jeu.


Mon entrejambe réagit en adoptant un garde-à-vous face à l’horizon de possibilités qui semblait émerger de cette situation. Un coup d’œil autour de nous m’avertit que les quelques personnes restées à la sortie de l’amphi avaient elles-mêmes compris ce qui m’attendait. Elles me regardaient d’un air à la fois incrédule et envieux. Des garçons, bien évidemment, mais également quelques filles. Des filles qui allaient me gratifier jusqu’aux examens de sourires plus ou moins marqués.


Je n’arrivais toujours pas à comprendre comment cette situation s’était imposée. Elles me faisaient une blague ou quoi ? Non, les baisers de Marie étaient trop sincères pour ça.



J’y étais déjà allé. C’était minuscule chez elle. Neuf mètres carrés, des sanitaires en partie commune et des murs en papier. Comme probablement dans les autres villes universitaires, les appartements de Cité U avaient le peu enviable surnom de "clapiers".



Et nous partîmes à pied, deux magnifiques jeunes femmes accrochées à ma taille et mes bras entourant leurs épaules. Sur le chemin, les regards étaient perplexes mais moins appuyés que précédemment car nulle personne présente n’avait vu les échanges de baisers.


Les filles faisaient la conversation en se provoquant mutuellement ou en essayant de m’intimider. Arrivés au niveau du restaurant universitaire, Léna nous arrêta et m’embrassa à pleine bouche alors que Marie me déposait des baisers dans le cou. Effet réussi : toute l’assistance n’eut, de nouveau, d’attention que pour nous. Marie était probablement un peu gênée mais Léna était très contente d’elle. Après tout, et contrairement à nous, aucun visage ne lui était familier.


Après avoir fait le court chemin restant jusqu’à l’immeuble, nous y entrâmes et les deux filles me précédèrent dans l’escalier. Elles se tenaient par la taille et elles prenaient un malin plaisir à "jouer de la fesse", comme on pourrait le dire. Léna, une fois de plus, portait une robe légère et élégante lui arrivant aux genoux alors que Marie, pour sa part, portait un jean légèrement pattes d’éléphant ainsi qu’un chemisier blanc assez cintré et un blouson en toile légère beige partiellement masqué par sa brune chevelure.


Nous arrivâmes finalement dans la chambre minuscule de Marie, une pièce rectangulaire de 2,5 mètres par 3,5 et comprenant un petit lavabo, un lit d’une place et un bureau. La cuisine et les sanitaires étaient communs et placés respectivement au milieu du couloir et au niveau des escaliers. Les murs du clapier de Marie arboraient une vieille mappemonde, des cartes postales et quelques photos de ses proches. Elle avait réussi à en faire un petit lieu douillet et sympa. Un lieu qui lui ressemblait. Nous y pénétrâmes tour à tour, moi en dernier par souci de galanterie.



Devant l’aspect décalé de la question après notre comportement depuis la sortie du cours ainsi que son double sens, nous éclatâmes de rire tous les trois. Reprenant son sérieux, mais l’amusement toujours dans la voix et la coquinerie dans son regard, Léna se rapprocha de Marie en lui répondant :



Sans aucune hésitation, ces deux superbes filles s’embrassèrent pour la première fois sous mes yeux. Vint alors le cruel dilemme : devais-je rester sur la touche et les regarder ou devais-je les rejoindre ? Je décidai alors de faire comme Marie devant le RU et embrassai cette dernière dans le cou tandis que ses lèvres étaient prises par la blonde Léna. Mes mains s’occupaient, pendant ce temps, de leur caresser le dos à toutes les deux.


Léna se décala de manière à ce que Marie se trouvât entre nous. Au passage, ceci eut la conséquence de libérer l’accès au chemisier de la brune. Ma main droite vint caresser le haut de la poitrine visible à travers le col à moitié ouvert. Marie tressaillit de surprise. Sa peau était douce et je sentis presque les battements de son cœur sous ma paume chaude. Mes doigts s’attaquèrent alors au vêtement et déboutonnèrent le chemisier. J’entamai ma tâche par le haut alors que Léna en faisait de même en partant du bas. Il ne resta vite que deux boutons qui préservaient les restes de la pudeur déjà bien entamée de notre proie. Tels des complices bien entraînés à cet exercice, Léna et moi finîmes le déboutonnage en parfaite synchronisation. Nos mains écartèrent doucement les pans de la chemise, révélant de beaux seins assez volumineux qui reposaient dans les paniers en tissu à moitié transparent de son soutien-gorge noir.


Toujours bien synchronisés, nous caressâmes doucement les globes en nous rapprochant à cercles concentriques de ses mamelons sombres et déjà durcis d’excitation. Pendant ce temps, Marie ne savait plus où donner de la bouche et ne cessa de nous embrasser à tour de rôle. Je me plaçai derrière elle et je la tins contre moi pendant que mes doigts dessinaient des arabesques sur son ventre nu ainsi que sur ses seins encore prisonniers de leur sous-vêtement.


Je l’embrassai dans le cou et sa main vint me caresser les cheveux. J’observais Léna qui, accroupie devant elle, était en train de lui déboutonner le pantalon en lui embrassant le bas du ventre, au-dessus de l’élastique de sa culotte. Elle lui enleva doucement les chaussures, les chaussettes et le pantalon, laissant Marie simplement avec ses dessous et son chemisier déboutonné. Je fis glisser ce vêtement sur ses épaules pendant que Léna l’embrassait sur l’avant des cuisses et le pubis qui était encore protégé par le tissu de sa culotte assortie à son soutien-gorge.


Je sentis les fesses de Marie s’appuyer sur mon pantalon déformé par une bosse qui vint se caler parfaitement entre les deux belles rondeurs qui entrèrent dans un mouvement des plus agréables. Agréable mais des plus frustrants pour mon bonhomme qui trépignait d’envie d’y faire un tour.


Vint alors le tour de Léna de se faire effeuiller par les soins de Marie. Pour l’occasion, je me reculai un peu pour assister au spectacle : la blonde était dans les bras de la brune qui tira vers le bas la fermeture Éclair située dans le dos de notre compagne. L’ouverture dévoila que ce dos était nu puisque Léna ne portait jamais de soutien-gorge. Marie prit alors la robe par le col et la fit doucement descendre le long des épaules, puis les bras et le vêtement fut jeté au sol.


Léna était seins nus, portant juste un string rouge mettant en valeur ses deux belles pommes. Je les observais et je fus ému de ce spectacle fort réjouissant de ces deux jolies filles presque entièrement dévêtues.


Leurs regards se tournèrent alors vers moi et ils étaient animés d’une forte lueur d’espièglerie. Elles vinrent se placer à mes côtés et commencèrent à me caresser le torse avant de me soulever mon pull léger afin de me l’enlever. Leurs mains étaient à la recherche du contact de ma peau nue et commencèrent à se faufiler sous mon T-shirt qui suivit rapidement le même chemin que mon pull. Me voici donc torse nu, ne portant que mon jean.


Léna et Marie s’attelèrent à m’enlever mon pantalon de la meilleure des façons : elles s’agenouillèrent devant moi et Léna déboucla puis enleva lentement ma ceinture en souriant. Elle fit un signe de tête à Marie pour qu’elle s’occupe de la suite. La brune s’exécuta en me déboutonnant lentement, bouton après bouton, avant de baisser puis de retirer mon pantalon.


Mon boxer blanc présentait une belle protubérance car mon soldat était aux abois, tendu, trépignant d’impatience de monter au front. Elles le cajolèrent toutes deux de leurs doigts à travers le tissu tandis que mes mains leur caressaient les cheveux. Marie embrassa le bas de mon ventre, juste sous le nombril, et Léna baissa doucement l’élastique de mon sous-vêtement. Le but de sa manœuvre était que Marie suive la descente du sous-vêtement afin que ses lèvres puissent me découvrir. Après avoir déposé des baisers sur la courte toison de mon pubis elle se recula néanmoins, dans l’attente.


Léna finit donc ce qu’elle avait commencé et baissa complètement mon boxer, libérant mon sexe emprisonné qui put enfin se tendre sans entrave.



Pendant ce court échange, Léna avait totalement retiré mon boxer et me caressait les cuisses ainsi que le ventre en attendant que Marie fasse connaissance avec mon bonhomme. La main de cette dernière se posa alors sur le gland, les doigts se repliant dessus un à un. L’autre main la rejoignit plus haut sur la verge et elle entama alors de lentes caresses par frôlements. Ses doigts explorèrent de cette façon chaque centimètre carré de mon membre et de mes bourses avant de commencer un massage plus appuyé.


Que c’était bon d’être entre ces mains habiles ! J’essayai juste de ne pas penser au fait que cette maîtrise avait été acquise sur ce crétin de Marc. Néanmoins, j’en étais presque à le remercier de lui avoir permis de s’exercer tant l’alternance de massages appuyés et de frôlements légers fut agréable.


Ses mains vinrent se serrer à la base, comme pour retenir un serpent agressif puis elle déposa un léger baiser sur mon bout à nu. Un deuxième suivit rapidement puis vint un troisième. Le quatrième ne vint jamais et fut remplacé par une mise en bouche complète de mon pieu avant de le retirer lentement en pratiquant une forte succion. Marie, mon rouleau de chair entre les lèvres. Cette fille que j’aimais tellement et que je ne connaissais que dans le contexte très éloigné de la chambre à coucher me prenait dans sa bouche comme une Léna.


L’effet était d’ailleurs totalement différent d’avec cette dernière, notre relation n’ayant toujours été qu’exclusivement sexuelle. Là, par contre, je découvrais une nouvelle Marie. Une Marie très douée au demeurant. J’adorais cette nouvelle Marie.


Les mains reprirent leur manège tandis que sa bouche ne cessait de m’accueillir, de m’embrasser, me lécher… Tout comme Léna dans la même situation, elle gémit du plaisir de donner du plaisir, ses sons étouffés par mon membre qui la bâillonnait. Une deuxième paire de mains rejoignit ses consœurs et s’activèrent à leur tour. Ce n’était plus une suite de massages et de caresses mais les deux en même temps et par quatre mains différentes. Cela eut un effet immédiat sur mon excitation que je contins à grand peine. Pour ne rien améliorer, mon bâton passa alors de bouche en bouche et j’avais droit à des œillades salaces de l’une comme de l’autre.


Ayant de plus en plus de mal à me contenir, je fis relever Marie pour qu’elle vienne m’embrasser alors que Léna continuait la fellation. Je me sentis un peu coupable de ne pas plus m’occuper d’elle mais je me promis de corriger ça très vite. Quoi qu’il en fût, cette accalmie me permit de reprendre le contrôle, ce d’autant plus que j’étais désormais concentré sur une nouvelle tâche : dégrafer le soutien-gorge noir. À grand peine. Ne vous moquez pas du pauvre Filo ! Léna n’en portait en effet presque jamais et je manquais un peu d’expérience. Je pestai intérieurement contre ce système de fermeture diabolique qui n’avait pu émerger que du sadisme d’un esprit malade. Marie me prit en pitié et s’éloigna d’un pas pour le faire elle-même. Tant pis pour mon ego, mais le spectacle le valait amplement. Elle passa les bras dans son dos pour achever ma tâche puis fit tomber par un mouvement d’épaules les bretelles détendues. Elle finit par retirer lentement le soutien-gorge et révéla de beaux seins bien ronds mais lourds et ornés de deux mamelons sombres et dressés.


Les seins de Marie. Combien de fois ne les ai-je pas convoités lorsqu’un décolleté un peu trop profond dévoilait une vallée de douceur ?


Je fis se relever Léna et nous nous serrâmes en un triangle intime de corps, chaque torse touchant les deux autres. Ces deux rondeurs chaudes et moelleuses appuyées contre moi me donnèrent envie de m’en occuper. Je les dirigeai vers le lit où elles s’allongèrent côte à côte alors que je me plaçais au-dessus. Léna se saisit immédiatement de ma branche pendant que Marie me caressait le flanc, le ventre et le dos. Pour ma part, j’entamai une lente descente en alternant les deux nymphes. Cette exploration débuta par de courts baisers sur le front, les yeux, les joues, les lèvres qui bénéficièrent d’une attention plus forte. Une fois repu de leurs bouches, je descendis sur leurs gorges, le haut des seins, leurs ronds côtés puis le bas des globes.


L’expédition s’arrêta quelque temps sur les quatre tétons que j’embrassais, léchais puis suçotais tandis que mes mains caressaient et titillaient ceux qui étaient trop éloignés de ma bouche. Marie semblait beaucoup plus sensible de la poitrine que notre compagne car elle fut secouée de petits soubresauts de plaisir. Elle me caressait les cheveux avec douceur comme elle l’aurait fait si j’avais été à son entrejambe.


De longs et délicieux instants passèrent et je me régalai de la douceur, de l’odeur et du moelleux de l’endroit. Une fois rassasié, je continuai ma descente mais je rencontrai alors un obstacle : chacune avait une main dans la culotte de l’autre. Elles ne touchaient pas encore leurs intimités respectives mais je vis les doigts caresser leurs petites toisons. Je décidai de ne pas les interrompre dans leurs propres explorations en passant la zone afin d’embrasser leurs cuisses. Lorsque je constatai que leur doigts glissaient vers leurs fentes, je remontai plus au Nord avec pour mission d’ôter ces barrages de tissus.


Le string rouge de Léna y passa le premier et la fourrure blonde foncée de son minou se retrouva exposée tandis que les doigts de Marie continuaient leur lente caresse. J’embrassai de part et d’autre le haut de sa fente sur laquelle je finis par déposer un baiser. Vint ensuite le tour de Marie dont je voyais le minou à peine dissimulé par le tissu noir transparent. Je baissai doucement la culotte et la fis glisser le long de ses longues jambes. Le tissu était humide du plaisir qu’elle passait en notre compagnie. J’embrassai son intimité brune de la même manière que pour la blonde, allant même jusqu’à caresser de ma langue le sillon de son abricot. Tressaillement.


Je me mis ensuite quelques minutes sur la touche en prenant du recul afin d’assister au beau spectacle constitué par les deux mains qui entamèrent alors le parcours vers leurs intimités offertes. Avec un beau synchronisme, les jambes se relevèrent pour libérer complètement l’accès et je vis les doigts s’immiscer entre les lèvres et caresser les boutons de rose. Devant ce ballet, je me contentais de caresser leurs jambes pendant qu’elles se dévoraient du regard. Les bassins commencèrent à se cambrer et les premiers vrais gémissements se firent entendre.

Elles me regardèrent et Léna me lança :



Mes mains vinrent alors effleurer leurs entrejambes.



Avec un sourire, je plongeai ma tête entre ses jambes pour embrasser son fruit à pleine bouche alors que ma langue commençait à s’immiscer délicatement entre ses lèvres. Je la goûtais vraiment pour la première fois et je m’en délectais.


Léna s’étant tout de même manifestée en premier, j’abandonnai assez rapidement la toison brune pour la blonde, que je connaissais mieux et que je savais maintenant rapidement amener au plaisir. Pour que Marie ne soit pas en reste, j’introduisis un puis deux doigts en elle pendant que Léna continuait de titiller son clitoris. Les gémissements s’intensifièrent donc et Léna arriva rapidement à un petit orgasme sous mes coups de langue.


Je changeai de cible à nouveau et ce fut alors Léna qui accueillit mes doigts et Marie ma bouche. Marie était agitée de violentes ondulations d’autant plus que Léna s’occupait de ses seins si sensibles aux caresses et aux baisers. Elle s’était tournée vers elle et je la vis embrasser, lécher et titiller les tétons visiblement très réceptifs de ma camarade d’amphi. Mais, malgré nos efforts et le plaisir évident qu’elle éprouvait, nous n’arrivions pas à provoquer d’orgasme. Elle finit par lâcher :



Nous nous mîmes en place assez vite : comme le lit n’était pas assez grand pour nous trois, nous rejetâmes la couverture au sol et Marie se mit à quatre pattes dessus, la tête tournée vers le matelas où Léna s’assit. Pendant que je m’équipais, Marie léchait les seins et embrassait le ventre de la blonde. Je fus prêt et je me plaçai derrière elle. J’eus une vue superbe de ce cul bien rebondi et je fus pris d’une forte envie de me voir dans son petit trou mais, raisonnable, mon gland vint se poser contre ses lèvres intimes.


Malgré le latex, je sentais sa chaleur et son humidité tout au bout. Je m’enfonçai doucement et je savourai chaque centimètre parcouru jusqu’à ce que ses fesses viennent s’écraser sur mes hanches. J’étais dans Marie, je baisais Marie qui gémissait de satisfaction. Je dus réfréner une montée de sève bien trop précoce (mais prévisible) en me concentrant sur son dos que mes doigts vinrent caresser. Je commençai alors mes allers-retours que Marie accompagna de son bassin.


Léna s’allongea à moitié en s’appuyant sur ses coudes ce qui libéra l’accès à son intimité. Marie s’y jeta goulûment. Je prenais un pied absolument monstrueux et je n’étais a priori pas le seul ! Entre deux gémissements et petits cris, Léna prenait le temps de me regarder dans les yeux, me sourire de sa manière la plus salace et désigner Marie qui perdait la tête entre ses jambes tandis que je la laminais de mes coups de reins. Son expression me lançait une réflexion muette : « On te l’a obtenue, ta Marie, et je suis sûre que tu n’aurais jamais imaginé que ce soit une telle petite dévergondée. » Je dis "dévergondée" pour être poli mais je devrais dire que Marie se comportait comme une vraie petite salope avide de sexe. J’adorais ça. Léna aussi. Marie également, visiblement.


Ses cris devinrent caractéristiques de l’orgasme naissant, ce qui eut le double effet d’amener Léna au bord de sa propre jouissance et de provoquer une irrépressible montée de sève pour moi. Avec un presque parfait synchronisme, nous entamions et vivions un long orgasme simultané dans un bruyant concert de cris. Je continuai à pilonner le ventre de Marie aussi longtemps que possible afin de ne lui voler aucune seconde de plaisir. Quand le volume baissa, je finis par me retirer et me mettre debout.


Alors que je venais à peine d’enlever mon préservatif rempli, Marie se jeta sur mon sexe pour le mettre en bouche pour ne pas en perdre une miette. Notez que cette pratique enlève un peu de l’intérêt de l’objet. Sa langue se faufilait partout et me donnait une bonne impression de douceur après la chaleur brûlante de son intimité. Mon érection finit tout de même par décroître et Marie se releva à son tour.


Je m’excusai auprès de Léna :



Je me dis pour moi-même « C’est vrai que si elle est aussi douée pour lécher une fille que pour sucer un garçon, ça devait valoir le déplacement. » Marie vint l’embrasser.



Et, à mon grand étonnement, Léna répondit :



Cette banale question marquait la subtile transformation de ce plan à trois qui allait devenir un ménage à trois.


Sachant que l’appartement de Marie était définitivement trop petit et que Léna refuserait qu’on aille chez elle, je proposai chez moi. Ce fut entendu. Nous nous revêtîmes afin de quitter le clapier. Plusieurs personnes étaient dans le couloir et nous regardaient avec un très fort intérêt. Ah oui ! C’est vrai que les murs était aussi épais que du papier et que nous n’avions pas été très discrets. J’eu droit à quelques « T’es un Dieu ! » assez déplacés de jeunes mâles en manque et j’observai un ou deux mordillements de lèvres de filles.


Léna avait définitivement éradiqué le Filo si asexué aux yeux de ces dames. Très perturbant comme changement de comportement en quelques semaines ! Mon récit édulcore forcément la chose et n’allez pas imaginer que je croulais sous les avances ou, pire, que je fus convaincu d’être irrésistible ! Mais il est clair que le regard de certaines femmes avait changé. Mais le plus important était que celui de Marie ait suivi ce chemin.




Comment nous nous sommes aimés puis perdus



Nous quittâmes le bâtiment pour nous diriger vers le RU. Léna nous y laissa seuls, Marie et moi. Je fus un peu paniqué de me retrouver ainsi en tête-à-tête avec mon ex-amie. Nous venions de nous envoyer en l’air dans des circonstances peu banales, ce qui avait forcément altéré profondément notre relation. Elle n’était toutefois pas non plus à proprement parler ma petite amie. Léna était notre entremetteuse mais également le seul lien que nous ayons dans cette nouvelle relation. Qu’étions-nous les uns pour les autres ? Il nous fallait retrouver nos marques, assimiler le nouveau jeu de cartes que nous avions en main.



Bons dieux, dire qu’il y a encore quelques minutes, mon sexe laminait son ventre pendant qu’elle léchait une autre fille ! Et nous étions là à présent, devant le RU que nous fréquentions presque tous les jours depuis des mois et des mois. J’étais complètement perdu.


Une fois dans l’établissement, nous avons monté les marches qui menaient au self puis avons chargé nos plateaux avant de donner un ticket et de nous installer à table. Plusieurs personnes nous regardaient avec insistance sans que j’en comprisse immédiatement la raison. Je repensai alors à notre petite exhibition devant l’entrée de ce même restaurant trois quarts d’heure plus tôt. Je sentais l’odeur de l’intimité de Marie qui était restée sur mes lèvres, ce qui accentuait encore plus le décalage de réalité que je ressentais. Je finis par lui en parler :



Après avoir hésité à jouer l’idiote qui ne comprend pas ce qu’on lui dit, elle finit par admettre :



Je préférai réorienter légèrement la conversation :



Comment lui dire que j’étais fou d’elle depuis des mois ? En comparaison, ce que je ressentais pour Léna pouvait également être considéré comme une forme d’amour mais essentiellement physique autant qu’une sincère affection pour cette femme qui pouvait être à la fois si forte et si vulnérable. Mais ce n’était pas le moment d’en parler, de toute façon. Nous n’en étions pas là.



Une nouvelle pause avant d’ajouter en riant :



Son ton était moins dû à l’incompréhension qu’à vouloir me faire lâcher le morceau : Léna m’avait pris par la main pour un long voyage à travers l’inconnu pour m’amener à ma destination. Marie. En plus, j’avais même eu droit à une visite guidée.


J’éludai :



Devant le revirement complet de ton, elle accepta et nous finîmes notre repas au rythme de conversations nous raccrochant à une existence normale dont nous a violemment expulsés Léna.


En sortant du RU, nous nous tenions la main.


L’après-midi commença effectivement au centre-ville, à la librairie du Virgin Mégastore en l’occurrence, mais le contact de nos mains éveilla peu à peu une nouvelle envie. Nous nous précipitâmes chez moi pour apprendre à mieux connaître nos corps. Seuls à seuls. Nous prîmes notre temps pour nous explorer mutuellement avec nos doigts, nos lèvres et nos langues. Puis nous fîmes longuement l’amour tantôt tendrement tantôt presque violemment.


Nous faisions l’amour pour la deuxième fois lorsque Léna rentra de sa journée de travail. Marie était au-dessus de moi et je dis tout naturellement à la nouvelle venue d’entrer. Léna s’exécuta et vint nous embrasser. La situation rappelait la scène de leur rencontre, au parc des Gayeulles mais cette fois c’était Marie qui me chevauchait, son corps nu perlé de sueur. Elle fut tout d’abord surprise par cette situation qui nous semblait si naturelle à Léna et moi : le sexe comme simple contexte d’une situation aussi banale que de se dire bonjour. Elle n’avait pas eu le temps de réagir et n’avait pas encore l’occasion d’assimiler cette façon triviale de faire les choses.



Marie et moi nous échangeâmes un regard complice avant de lui lâcher, à l’unisson et avec un air un peu démoniaque alors que nous lui faisions signe de venir avec nos index, une petite phrase qui nous amusait à l’époque :



C’est vrai qu’elle avait cinq ans de plus que moi et six de plus que Marie. J’avais complètement oublié. Elle se mit elle aussi nue et nous rejoignit. Ce soir-là, ce fut Léna et son plaisir qui furent à l’honneur. Je lui devais bien ça. Et quelque part, c’était ma Léna comme Marie était ma Marie.


Ce fut donc un curieux ménage à trois qui émergea de tout cela. Où chacun avait de l’amour, ou au moins du désir et une profonde affection pour les deux autres. Léna se réfugiait toujours autant dans le sexe mais semblait être plus apaisée par la présence presque maternelle de Marie. En une semaine, les deux filles avaient presque emménagé chez moi et nous passions notre temps à discuter ou à faire l’amour. Ou les deux en même temps. Parfois, les filles se faisaient du bien pendant que j’étais à côté ou alors je n’étais qu’avec l’une d’elles. Léna convertit Marie à sa pratique de "toujours avoir la bouche pleine pour parler" du fait que nous formions maintenant un triangle de relations orales.


Les lieux publics n’excitaient pas outre mesure Marie mais elle se prêtait volontiers au jeu en montant la garde pour Léna et moi. Parfois, c’est elle qui initiait l’action en caressant l’un ou l’autre sous ses vêtements afin de nous défier de nous envoyer en l’air à l’endroit où nous nous trouvions. J’ai gardé de bons souvenirs de cette période, comme cette double fellation au cinéma devant je ne sais plus quel film. Et bien d’autres moments.


L’un d’entre eux n’a presque pas de connotation sexuelle. Nous dormions tous les trois dans mon clic-clac qui nous servait de lit et Léna, qui était entre nous, se mit à pleurer dans son sommeil. Les rares fois où elle était restée dormir avec moi, il venait toujours ce moment où ses cauchemars la torturaient. Elle se réveillait alors généralement en m’ordonnant de lui faire l’amour, la lécher, quoi que ce soit qui pouvait lui faire perdre la tête. Mais, cette fois-ci, Marie et moi l’enveloppâmes de nos bras et nos corps nus furent unis dans un cocon de tendresse destiné à l’accueillir et à la protéger. Elle pleura longuement mais ne se dégagea pas et finit par se rendormir. Après cet épisode, elle chercha de plus en plus la tendresse et moins le sexe. Nous étions un couple à trois qui s’aimait maintenant tendrement et sincèrement.


Mais vint l’inévitable : la mission de Léna, après une prolongation de quelques mois, touchait à sa fin. Que devions-nous faire ? Marie et moi, devions nous aller sur Paris ? Léna, venir sur Rennes ? Nous arrêter là ?


Léna décida pour nous :



Marie, visiblement bouleversée, demanda :



Sa voix tenait de l’angoisse plus que de la colère habituelle qu’elle éprouvait quand elle abordait ce sujet.



Elle pleura en gémissant :



Les larmes lui montèrent aux yeux. D’un coup.


J’étais habitué à ses réactions soudaines et le plus souvent violentes mais nous avions trop profondément pénétré ses défenses. Un nouveau cocon protecteur fut formé autour d’elle. Marie se joignit à ses pleurs et ma propre contribution ne tarda pas. Nous pleurions tous trois en embrassant le visage de Léna comme on consolerait un enfant.


Mais rien n’y fit et elle partit tout de même en nous laissant pleurer sa perte. Néanmoins, rongée par le manque que nous représentions dans sa vie, elle revenait presque tous les week-ends sur Rennes et nous retrouvions notre vie à trois. Ses visites finirent cependant par s’espacer et elle ne vint plus qu’une fois par mois. Un peu moins d’un an après le début de notre relation, nous perdîmes le contact pendant un trimestre entier. Quand nous la revîmes, la vérité nous sauta aux yeux. Une vérité que le quotidien peut masquer mais qu’une absence suffisamment longue peut révéler.


Elle mourait. Léna était mourante.


Elle l’était déjà avant que je ne la rencontre sur Internet. Elle refusa longtemps de nous le dire, même quand nous la prîmes entre six yeux. Au bout de deux ans, sa fatigue était devenue trop grande pour lui permettre de venir nous voir. Nos diplômes obtenus, nous cherchâmes du travail sur Paris et nous la forçâmes à vivre avec nous pour que nous puissions nous occuper d’elle. Après notre retour dans sa vie, son état s’améliora sensiblement et je me plais à croire que notre présence lui a directement insufflé quelques mois de vie supplémentaires. Mais la maladie reprit finalement le dessus.


Entre-temps, nous avions obtenu son histoire.


À 24 ans, elle était en couple depuis 8 ans avec un certain Patrice, un homme brillant dont elle était éperdument amoureuse. Un jour, ils décidèrent d’avoir un enfant et de se marier mais l’homme, devant tout le stress que ces engagements représentaient, se retrouva incapable de faire face aux changements à venir. Il commença à aller voir ailleurs et devint progressivement et irrémédiablement un parfait salaud.


Il n’était pas joignable lorsqu’elle perdit le bébé à trois mois du terme. Il ne se sentit pas concerné lorsque sa fiancée apprit qu’elle ne pourrait plus jamais porter la vie. Il était à peine présent pour la soutenir lorsque l’on lui diagnostiqua un cancer. Il s’était évaporé après que l’opération censée la sauver eut lieu.


Elle encaissa seule toutes ces épreuves. En à peine plus d’un an, elle avait vécu les pires malheurs de toute une vie. Une année et demie plus tard, son cancer récidiva sous une forme plus lente mais tout aussi fatale.


Considérant presque l’annonce et la perspective future de sa mort comme une délivrance, elle n’accepta qu’un traitement léger et décida de vivre pleinement les quelques années qui lui restaient. Une chose la travaillait néanmoins : comme elle n’aurait jamais de descendance et refusait d’aimer à nouveau ou d’être aimée, elle était terrorisée à l’idée d’être oubliée. Conduite au bord de la folie par le désespoir, elle décida de concilier son envie de marquer les esprits et celui de vivre pleinement ses dernières années. Le sexe s’imposa rapidement pour elle qui n’avait connu que son fiancé depuis ses 16 ans. Cela pouvait paraître fou, voire incroyable, mais au regard du temps qui lui restait et de ses ressources, elle ne trouva pas de meilleure voie.


Elle s’inscrivit donc à des sites de rencontres mais fut dégoûtée par la population masculine qu’elle y trouva. Elle participait à un énième sexchat vulgaire avec un pervers lorsqu’un certain Filo l’aborda. Elle obtint avec lui son premier vrai moment de plaisir depuis l’effondrement de sa vie. Quand elle apprit ma virginité, elle y vit une possibilité de se réaliser à travers un rôle d’initiatrice, comme une prêtresse de l’amour antique en quelque sorte. La distance, toutefois, l’en dissuada. Lorsque la nouvelle lui parvint qu’une mission urgente devait avoir lieu près de chez moi, elle bondit sur l’occasion et obtint son affectation.


Elle se promit de se cantonner à un rôle d’initiatrice. Pas d’amour, que du sexe. Mais les choses dérapèrent et elle tomba à nouveau amoureuse. Mais pas de moi : de Marie. Elle avait eu comme un coup de foudre lors de leur première rencontre dans le parc. Fidèle à sa promesse, elle se refusait à l’aimer et, sachant que j’en étais moi-même amoureux, elle se décida donc à jouer les entremetteuses. Mais, une fois ses missions accomplies, elle ne put jamais se résigner à nous quitter complètement. Elle avait Marie et nous avions bâti, à nous trois, une forteresse incomparablement plus forte que ce qu’elle avait construit avec son connard de fiancé.


Ses sentiments pour moi vinrent plus tard et avec difficulté car je restais un homme. Et le seul homme qu’elle avait aimé l’avait détruite. Certes, j’étais doux et attentionné, mais Pascal ne l’avait-il pas été également en son temps ?


Peu avant le jour de ses 30 ans, Léna s’éteignit dans nos bras alors qu’elle dormait entre nous. Elle est partie après avoir à peine eu le temps d’être heureuse.


Nous étions effondrés lors de sa crémation et on nous refusa de garder ses cendres. Sa famille nous considérait comme des parasites, des profiteurs qui avaient trouvé une mourante désespérée et qui n’attendaient que son trépas pour lui prendre le peu qu’elle avait. Prendre quoi, je vous le demande ? On venait juste de perdre la personne qui comptait le plus pour nous. Rien ne pouvait compenser cette perte. De toute façon, à leurs yeux ou à ceux de l’État, nous n’existions tout simplement pas, et la pleurer comme nous le faisions n’était pas convenable et encore moins concevable, tout simplement.


Malheureusement, la forteresse d’amour que nous avions bâtie reposait sur trois piliers. Et celui qui était à la fois le plus fort et le plus faible s’était écroulé et avait littéralement été réduit en cendres. J’aimais Marie mais elle ne m’aimait pas autant qu’elle aimait Léna. Ces deux-là étaient folles l’une de l’autre et leurs sentiments à mon égard, bien que sincères, étaient loin d’être aussi forts. Quelques mois après son décès, la dernière œuvre de son existence ne survécut pas à la belle Léna. Après nous être mutuellement soutenus dans cette période de deuil, Marie décida de me quitter. Contrairement à ce à quoi l’on pourrait s’attendre, elle ne devint pas lesbienne mais rencontra un garçon a priori très bien. En tout cas, il en a l’air sur leurs récentes photos de mariage sur Facebook.


Je perdais mes deux amours de façon extrêmement rapprochée, ce qui me laissa hagard et même dévasté pendant de nombreux mois. Je décidai de quitter Paris et d’emménager à Nantes pour essayer de prendre un nouveau départ. Un choix plutôt idiot dans la mesure où Léna en était originaire, mais ma boîte y avait son siège. Le fantôme de Léna m’y accompagnait en permanence, mais c’était lors de mes passages à Rennes que son souvenir y était le plus fort. Les baises dans les endroits insolites, bien sûr, mais également les autres bons moments qui me revenaient à chaque coin de rue. Léna était toujours à mes côtés et je pleurais sa perte. Mais ne vous inquiétez pas pour moi, ça va beaucoup mieux maintenant !


Et ainsi se termine l’histoire de la belle Léna, qui bouscula et changea nos vies comme une tempête peut faire chavirer des navires.