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n° 17763Fiche technique20972 caractères20972
Temps de lecture estimé : 13 mn
30/01/17
Résumé:  Edouard est un personne complexe. Je vais tenter de vous faire toucher son malheur du doigt.
Critères:  fh extracon collègues complexe bizarre cérébral hmast cunnilingu pénétratio portrait -couple
Auteur : Tito40      Envoi mini-message
Passion, obsession

Enfant, Édouard a assisté, impuissant et désespéré, aux déchirements qui ont anéanti sa famille, sa chère famille. Entre une maman obsédée par la tenue de son intérieur et un papa obsédé tout court, les querelles et disputes incessantes ont baigné une enfance chaotique. Ce n’est qu’en faisant le malin – en se faisant remarquer, comme on dit – qu’Édouard a tenté de se faire une place, qu’Édouard a tenté d’exister. Pris de passions éphémères, il était capable de s’engager comme un fou dans tel sport pour le délaisser ensuite au profit d’un autre, ou pour une activité comme la construction de maquettes pour passer à la lecture effrénée de BD ou l’astronomie. Il apparaissait comme brillant car tout ce qu’il faisait, il ne le faisait pas à moitié. C’était toujours à fond, complètement, totalement, en abandonnant le reste. Il en fut de même de ses fréquentations. Il pouvait être « super pote » avec Untel, puis tout à coup passer à une autre amitié, aussi sincère, aussi forte, mais aussi fragile.


Personne, finalement, ne pouvait affirmer qu’il le connaissait depuis longtemps. Il voulait être le meilleur dans tout ce qu’il entreprenait. Ce n’était pas tant qu’il voulût être vraiment le meilleur, dans l’absolu, mais il voulait être le meilleur aux yeux de ses parents, leur montrer que bien que séparés et en guerre perpétuelle, ils avaient réussi leur enfant. Ce n’était au fond que ça : une soif de reconnaissance, égoïste et narcissique, irraisonnée et chevillée au corps.


Il était capable de passion, d’excès. Il n’était pas capable de s’intéresser à un sujet sans passion, sans excès. « La passion est une obsession positive. », comme disait Carvel. Mais ces passions étaient guidées par une obsession permanente : celle de plaire, celle de ne jamais décevoir, celle de ne jamais s’effacer. Et l’obsession, elle, est une passion négative.


Il avait juste besoin de se sentir aimé. Comme tout le monde, me direz-vous. Mais il y avait autant de différence entre son besoin à lui et le vôtre qu’entre la soif de quelqu’un qui se déshydrate et celle d’un alcoolique. Le besoin d’amour passe d’un besoin ordinaire à un besoin vital, existentiel, permanent, maladif et obsessionnel.


Quand il voulait être le meilleur sur un terrain de foot, c’était pour que ses coéquipiers l’aiment. Il en était de même avec ses maquettes qui devaient être parfaites pour que les passionnés l’adorent. Au-dessus de tout ça il y avait bien entendu ses parents. Être aimé de ses parents, c’était son but ultime. Et Édouard ne pouvait pas concevoir, mais vraiment pas, que ses parents puissent se détester autant et l’aimer, lui, leur enfant. S’ils se déchiraient, c’était aussi à cause de lui. Comment pouvaient-ils ne pas s’aimer, aimer quand même leur fils, et pourtant souhaiter pour lui un avenir différent ? Comment pouvaient-ils l’aimer et ne pas faire tout ce qu’ils pouvaient pour s’entendre, se rapprocher, faire fi de leurs différends qui ne pouvaient pas, même cumulés, avoir autant d’importance que leur fils ?


Alors, enfant, il les testait sans cesse. C’était un chantage affectif permanent, un jeu pervers et destructeur dont l’unique but était de se rassurer, de se réassurer.


Vous pouvez tout changer dans votre maison ; refaire les sols, changer des cloisons de place, ajouter une cheminée, isoler, repeindre, équiper, décorer… les fondations resteront les mêmes. L’ossature restera la même. Quand on se construit comme Édouard s’est construit, vous pouvez bien le barder de diplômes, l’habiller comme vous voulez, laisser un coiffeur lui donner un look différent, ses fondations restent les mêmes : celles d’un homme dans le doute de lui-même alors qu’il donne une image de forte et solide, celle d’un homme qui recherche votre amour inconditionnel mais ne vous laisse aucune clé pour ouvrir son cœur.


Édouard a épousé ma sœur aînée, Marie.


Édouard, lorsque je jouais dans la cour de l’immeuble où nous habitions, m’impressionnait. Il était bien plus grand que moi, large d’épaules, et toutes les grandes voulaient être sa petite amie. Je n’avais pas une attirance physique pour lui ; plutôt une admiration. Il était beau et fort, comme mes héros de dessins animés. Et ma sœur Marie, elle, le trouvait beau également. Elle était amoureuse de lui, m’avait-elle dit, et je trouvais ça formidable. Je les avais surpris à se bécoter en cachette, plusieurs fois. Je les avais surpris encore quand ils s’étaient isolés pour « faire des choses », comme on dit à cet âge. Oh, rien de bien méchant, avec le recul, mais j’avais trouvé ça beau, des ados qui se prennent dans les bras et qui se serrent l’un contre l’autre comme pour se rassurer.


Les années ont passé, mais pas leur amour. Ils se sont mariés, et nous sommes restés proches. C’est au fil des années que j’ai compris Édouard, ses blessures profondes, ses doutes et sa peur permanente de perdre.


Je me suis mariée moi aussi, au meilleur des maris. Curieusement, il ressemble beaucoup à Édouard physiquement. D’ailleurs, tous les garçons avec lesquels j’ai eu des histoires lui ressemblaient un peu. J’ai toujours été, au fond de moi, aussi amoureuse de lui qu’incapable de le reconnaître. J’ai toujours été aussi jalouse de ma sœur que sérieuse et détachée. Je n’ai jamais rien dit, jamais rien insinué, jamais rien tenté pour lui prendre Édouard. Je me suis contentée de chercher chez d’autres hommes les mêmes qualités que les siennes, finissant par comprendre qu’en réalité, ce sont ses blessures qui font de lui ce qu’il est et que j’aime, et pas son aspect. Mais c’est trop tard pour moi : je l’ai accepté, pour le bonheur de Marie, et peut-être aussi pour le mien.


Il m’arrive encore, dans l’obscurité de notre chambre, de fermer les yeux quand mon mari me pénètre, et d’imaginer que c’est Édouard qui est entre mes cuisses, que ce sont ses mains qui me caressent, sa langue qui agace mes tétons, son sperme qui m’honore. Et quand ça m’arrive, mon plaisir monte de façon brutale, puissante. Évidemment, je n’ai jamais rien dit à mon mari. Il adore me faire jouir, et n’aimerait sans doute pas que je lui avoue que mes orgasmes les plus violents ne sont pas dus à son talent, mais à mes rêves.


Mais plus les années passent, plus je suis mal à l’aise. J’en sais trop. Les confidences que me fait ma sœur me perturbent. Au début de leur mariage, elle me transmettait son bonheur, sa joie de vivre, son enthousiasme et ses projets. À chaque fois qu’elle vivait un épisode heureux, elle m’en faisait profiter. La promotion d’Édouard, leurs vacances à l’île Maurice, une soirée entre amis, un dîner aux chandelles : elle partageait avec moi ses moments heureux que je vivais par procuration.


Avec Marie, depuis toujours, nous nous parlons de tout avec légèreté et sans tabous. Elle me parlait de leurs étreintes, de la façon qu’avait Édouard de lui faire l’amour, de ce qu’il disait dans l’intimité. Elle me parlait de tout ; je restais à l’écoute, j’absorbais, et je l’enviais. Il voulait tellement que Marie soit heureuse qu’il était prêt à tout, à toutes les outrances. Mais il voulait en retour qu’elle lui confirme, qu’elle le rassure. Ça ne m’avait pas trop interpelée au début, mais ça m’est apparu de plus en plus évident. Il voulait à chaque occasion s’assurer que Marie était satisfaite. Et si elle ne l’était pas, il en était malheureux. Au point que pour éviter de le frustrer, elle s’était obligée à s’enthousiasmer pour tout ce qu’il faisait. Elle ne comptait plus les cadeaux inutiles qu’elle avait découverts en sautant de joie, ou les fleurs immondes qu’elle s’obligeait à accueillir en rougissant de bonheur. Et malheureusement, elle comptait également de moins en moins les fois où elle avait fait semblant de jouir, qu’elle l’avait remercié pour rien, qu’elle l’avait complimenté sans raison. Elle était devenue hypocrite, pour son bien à lui, pensait-elle. Oh, ce n’était pas à chaque fois, non, mais Édouard était tellement exigeant avec lui-même qu’il ne se pardonnerait aucune imperfection.


Si ça m’a mise mal à l’aise, c’est parce que bien qu’elle me raconte tout ça, j’ai continué à l’imaginer parfait, et à jouir en pensant à lui. Si bien que petit à petit, ça n’a plus été de temps en temps mais à chaque fois. Au début, je réservais ce stratagème aux soirs où j’étais lasse et que mon mari voulait quand même me faire l’amour alors que j’avais surtout envie de dormir. Sans penser à Édouard, je serais sans doute restée sèche et passive alors qu’en pensant simplement à lui, j’étais certaine de lubrifier naturellement et de prendre mon pied assez vite. Alors tout le monde était gagnant. Mais à un moment, j’en ai eu besoin. J’ai de plus en plus sollicité mon mari pour qu’il me fasse l’amour alors que j’avais en tête le mari de ma sœur et qu’il me fallait un homme tout de suite pour le remplacer.


Mais vous savez quoi ? Eh bien à aucun moment – je vous le jure – je n’ai imaginé, ne serait-ce qu’un instant, qu’un jour ça puisse devenir réalité. Jamais. Et ça ne sera jamais le cas. Ça restera un fantasme, à jamais.


J’aurais peut-être accepté, s’il me l’avait demandé, peut-être même en aurais-je été fière et comblée. Peut-être même aurais-je pris le risque, s’il avait été amoureux de moi, de perdre ma sœur. Mais ça, c’était avant.


La passion est une obsession positive, mais l’obsession est une passion négative. Édouard est allé crescendo dans sa recherche d’une autosatisfaction maladive. Marie lui a tellement répété qu’il était le meilleur, parce que c’est ce qu’il voulait entendre, qu’il a fini par se challenger lui-même. Il voulait à tout prix que les faits confirment ses dires, qu’elle puisse comparer, vérifier, et reconfirmer.


C’est allé très loin, trop loin.


Marie lui a parlé plusieurs fois d’un collègue de travail qui la draguait ouvertement. Édouard a pris ça très au sérieux, au point de lui faire la gueule. Marie lui a donc dit et redit qu’il n’y avait que lui, qu’il était le plus beau, le plus fort, le plus tout, et que jamais, au grand jamais elle ne se laisserait séduire par un autre, pas même par Dieu en personne. Mais le doute est un poison toxique, et lui s’est mis en tête de la faire craquer, tout en espérant qu’elle ne craquerait évidemment jamais. C’est très tordu, ce cheminement, mais finalement assez facile à imaginer. Vous pensez que quelqu’un est voleur dans l’âme. Vous en êtes convaincu mais en même temps vous ne voulez pas y croire. Alors vous lui mettez sous le nez quelque chose à voler, et tant qu’il ne l’a pas pris, vous le rassurez. C’est l’histoire de la pomme, l’histoire de l’humanité, finalement.


Édouard, qui aimait faire l’amour en plein jour, s’est mis à éteindre les lumières. Il demandait à Marie de penser à son collègue pendant qu’il la prenait. Évidemment, elle résistait. Il insistait, elle résistait. Et la qualité de leur relation en a pris un coup. Ils terminaient déçus tous les deux alors qu’il n’avait pas éjaculé et qu’elle n’avait pas eu de plaisir. Quand Marie m’a parlé ce ça, j’avoue que j’ai été un peu décontenancée. C’est ce que je faisais, moi, avec mon mari, et jamais je n’aurais imaginé m’en ouvrir à lui : je connaissais le risque à parler de ça. Édouard, lui, demandait ça à sa femme. C’était incompréhensible pour moi.


Et il n’a pas lâché l’affaire, si bien que Marie a fini par se dire qu’après tout, puisque c’était ce qu’il voulait, elle pouvait bien faire un petit effort. Alors un soir, alors qu’elle allait le rejoindre dans le lit, elle a elle-même éteint la lumière, s’est agenouillée entre les cuisses d’Édouard, et avant de le prendre en bouche sans attendre sa réponse, lui a simplement demandé « Vous voulez que je vous suce, Alain ? » Il a joui presque aussitôt, surpris, et enfin satisfait. Il l’a prise ensuite violemment, bien plus violemment qu’à son habitude, la vouvoyant lui aussi alors qu’il la pénétrait sans tendresse, lui griffait le dos en la traitant de salope.


Martine en a été démoralisée. Certes, elle avait pris elle aussi du plaisir, mais un plaisir physique seulement. Ça lui avait fait du bien de se faire un peu secouer, d’être prise de façon un peu animale, mais psychologiquement elle n’avait pas eu son compte. Le doute s’était aussi installé chez elle.


Quelque temps plus tard, alors qu’il dormait à l’hôtel lors d’un déplacement et qu’il l’appelait pour l’embrasser avant de dormir, il lui a dit assez directement qu’il allait éteindre la lumière et se masturber en pensant à elle avec son collègue. Elle n’a pas osé – ou su – répondre quoi que ce soit. Il n’a pas raccroché. Elle l’a entendu respirer fort quelques minutes, puis plus rien. Elle posé son téléphone, a remonté ses draps sur elle, et n’a pas dormi. L’image d’Édouard secouant son sexe raide en pensant à elle avec un autre, l’image d’un autre, l’image d’un autre dans son lit, l’image de son mari satisfait de la savoir prendre son pied sans lui, l’idée qu’il puisse avoir du plaisir sans elle mais grâce à elle, tout ça était bien trop compliqué, bien trop perturbant. Sans y réfléchir, elle a touché plusieurs fois son sexe devenu humide avant de retirer ses doigts pilotés par des songes indécents, et autant de fois elle a recommencé, jusqu’à se pénétrer elle-même et enfin se décider à se laisser aller, à se faire du bien, jusqu’à l’extase.


Édouard a dû aimer ce jeu, puisqu’il a recommencé plusieurs fois, si bien que Marie est devenue plus confortable avec ce fantasme qui n’était pas, du moins au début, partagé.


Quand il partait en déplacement, elle savait à quel moment il allait appeler, et ce qu’il allait lui demander. Alors elle s’y préparait, mais n’osait pas vraiment. Et enfin elle s’est lâchée. Quand il a appelé, elle n’a pas répondu. Elle n’a pas répondu au second appel, mais seulement au troisième, après plusieurs sonneries.



S’en est suivi une série de sous-entendus. Marie simulait, bien entendu, mais elle était tellement dans son film que tout semblait réel. Ça semblait totalement réel quand elle a crié son plaisir. Elle écartait vraiment les cuisses en grand quand elle réclamait qu’il la prenne plus fort ; elle a réellement joui, et très longuement, pendant qu’Édouard se branlait d’une drôle de manière, faite de colère et de brutalité.


« Alea jacta est ! » s’est-elle dit quand enfin ils ont raccroché. Il lui a avoué qu’il n’avait pas confiance en lui-même, qu’il redoutait plus que tout qu’elle le trompe, mais qu’en même temps il le souhaitait ardemment pour qu’elle puisse comparer, pour qu’elle prenne le plaisir qu’il ne lui donnait peut-être pas, pour qu’elle lui revienne. Des propos confus, contradictoires, incohérents pour elle. Ce qui était clair en revanche pour Marie, dès cet instant, c’est qu’il lui demanderait encore quelque chose en plus, la prochaine fois, et qu’elle finirait par accepter, quel qu’en soit le prix.


Et en effet, c’est ce qui s’est produit.


Il lui a demandé de céder aux avances de son collègue. Elle a résisté, un peu, puis elle a accepté. Elle l’a laissé prendre possession de son corps un soir, chez elle, quand Édouard était absent. Elle l’a laissé lui faire l’amour, la posséder, explorer ses envies, satisfaire ses sens, la combler. Elle s’est laissée aller à son propre plaisir, et lui en a donné, comme Alain le lui demandait. Et comme il le souhaitait, elle le lui a raconté, ajoutant que ce n’était jamais aussi bien qu’avec lui, que personne ne la ferait jouir comme lui, que jamais elle ne prendrait autant de plaisir qu’avec lui. Mais c’était faux. Alain ne venait que pour le sexe, et il était doué pour ça. Il la comblait totalement, au point qu’elle acceptait de sa part à peu près tout. Et elle ne racontait bien entendu pas tout à Édouard, resté fier d’être le meilleur.


Quand il lui faisait l’amour, il exigeait qu’elle pense à son « amant », pas à lui. Il était inutile qu’il l’exige, même si elle simulait bien, parce qu’en réalité, elle pensait à lui. Elle mesurait l’écart entre quelqu’un qui ne pense qu’à son plaisir à elle mais veut aussi décider de ce que doit être ce plaisir, de quelle intensité et comment elle va l’atteindre, et quelqu’un qui s’en fout totalement, du moment qu’elle crie et en redemande. Il n’y avait pas photo, comme on dit. Avec Alain c’était le pied absolu, simplement, sans complication ; et surtout, avec lui, elle se sentait femme.


Édouard a fini par perdre Marie, à force de lui demander l’impossible et de tenter le diable. Il a voulu décider quand ça devait se terminer avec Alain, et quand elle devrait prendre un autre amant. Cette fois, elle n’a pas cédé.


Ce pauvre Édouard, perdu, est venu me raconter sa vie. C’est grâce à ses confidences que j’ai pu reconstituer tout ça et comprendre, un peu, ce personnage curieux. Il est venu se blottir dans mes bras pour se rassurer et sécher ses larmes. Comme je l’ai accueilli avec gentillesse et tendresse, il s’est aventuré à me caresser, d’abord chastement, puis de manière plus directe. Il a ensuite tenté de m’embrasser, et j’étais tellement malheureuse pour lui à ce moment-là que je me suis laissé faire. Pour la première fois, peut-être, j’allais tromper mon mari et faire l’amour avec celui dont j’avais toujours secrètement rêvé. Je l’ai laissé me caresser partout, palper mes seins, parcourir mon corps de ses mains, lécher mon sexe. J’ai tenté de trouver ça agréable, de chercher des sensations piquantes, de m’émerveiller. Mais j’ai vite réalisé qu’en fait ce n’était pas de lui dont j’avais rêvé, mais d’un homme inconnu, d’une image irréelle, d’un fantôme héroïque.

J’ai stoppé là sa tentative, et sans me montrer trop dure, je l’ai éconduit.


Marie est heureuse avec son nouveau compagnon. Elle ne me raconte plus rien, juste qu’elle file le parfait amour dans une vie devenue plus simple et plus saine.


Je suis heureuse moi aussi, d’une autre manière. Mon mari reste présent, amoureux, pas compliqué, et il s’en fout pas mal de savoir ce qui me passe par la tête quand il me baise, du moment que ça me fait du bien. Alors je me sens libre, libre de penser à qui je veux, libre de fantasmer sur ce que je veux. J’ai même joui, hier soir, en imaginant que c’était une femme qui me bouffait la chatte.

Je n’essaierai pas, même si mon mari me le demandait.