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n° 17775Fiche technique19351 caractères19351
Temps de lecture estimé : 12 mn
06/02/17
Résumé:  Thérésa raconte sa première histoire avec une cliente de son atelier de couture. Une révélation.
Critères:  ff amour cunnilingu 69 init -initff
Auteur : Elie  (Une rencontre improbable dans un atelier de couture)      Envoi mini-message
Madame Stears

Je m’appelle Thérésa et je suis une vieille dame ; mais qu’importe mon âge. J’ai trois enfants et cinq petits-enfants qui m’amusent beaucoup : ils s’agacent entre eux, se taquinent sur la politique, parlent de leur travail, leurs études, leurs passions. Ils m’épargnent leurs soucis et c’est bien comme ça, car je ne suis plus d’une grande aide aujourd’hui. Lorsqu’ils se réunissent, chacun y va de son anecdote, de son expérience. Mais en ce lundi de Pâques, je me suis retenue de leur raconter moi aussi mon anecdote.


En plein milieu du repas, ma petite fille Ema, de vingt-deux ans, me dit :



Puis, elle s’arrête, guettant ma réaction. Tout comme mes enfants, un peu stupéfaits par ses paroles. Mon fils Antoine a souvent manqué d’audace, il fusille sa fille du regard comme pour lui dire « Ah ça non, tu n’étais pas obligé de le dire ». Non, elle n’était pas obligée, mais pourquoi devrait-elle se l’interdire. Je ne sais pas quoi lui répondre, mais puisque cette annonce m’est destinée :



Évidemment, j’aurais pu dire « Je suis heureuse pour toi » ou « Ton amie est la bienvenue à la maison ». Mais, l’angoisse d’Ema la trahit et j’aimerais qu’elle ait le courage de s’affirmer, sans attendre mon approbation. Malgré mes efforts de neutralité, je sens un léger soulagement général. Mais qu’attendaient-ils ? Que je dise « Sors de chez moi immédiatement ! » ?


Au fond, je suis émue et tellement heureuse que ma petite fille soit née en 1995. Mes enfants sont loin d’imaginer que leur mère a été aussi une petite Ema, née à la fin de la guerre. Et si je leur racontais aujourd’hui, seraient-ils aussi bienveillants avec leur mère qu’avec leur nièce ? Comprendraient-ils qu’entre moi et leur père, ça n’a jamais été l’amour-passion ? Est-ce bien utile de leur raconter cette attirance que je n’ai pas su nommer pendant des années ? De leur raconter mon histoire, cette histoire qui date de 1964, mais que je n’ai pas oubliée, tellement ce fut intense.




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En 1964, j’ai dix-neuf ans. Mon père est patron-pêcheur dans les Côtes-d’Armor. Il part à la semaine, parfois pendant quinze jours, quand ma mère s’occupe de mes deux sœurs et de la maison. Deux ans plus tôt, je quitte l’école ménagère et suis une de mes amies à Saint-Brieuc pour travailler dans un atelier de couture. Par chance, je suis douée dans ce domaine et mes parents acceptent que je parte avec elle.


Au début, je loge dans une chambre proche de l’atelier que je partage avec Gabrielle. J’ai très peu de souvenirs de mes débuts dans ce petit atelier. Je me souviens seulement que j’ai terriblement peur de madame Le Pennec, la patronne. J’arrive toujours vingt minutes avant l’embauche et je repars seulement quand on me le permet. Très vite, Gabrielle se marie et quitte l’atelier pour rejoindre son époux.


À dix-neuf ans, madame Le Pennec me fait confiance et j’ai déjà ma propre clientèle au magasin. Pas toujours simple de supporter ses sautes d’humeur. Ce matin-là, elle est particulièrement contrariée : Maria, sa première couturière, s’absente pour plusieurs jours. Un décès dans sa famille. Depuis l’embauche, elle ne décolère pas. Heureusement, Coline, la nouvelle apprentie, a quelques dons d’imitation qui détendent l’atmosphère de l’atelier.


Et puis, Coline me chuchote :



Madame Le Pennec arrive dans l’atelier avec son humeur détestable :



Mon mètre ruban en main, je file au salon. Madame Stears n’est pas seulement classe comme dit Coline. Elle en impose : grande, élégante, vêtue d’une robe courte près du corps, un style qui affirme ses rondeurs. Elle ose la couleur, le tissu fluide et souple. C’est certain, elle détonne avec notre clientèle habituelle.



Elle se déshabille sans beaucoup d’embarras. Son foulard en soie cache un décolleté presque inconvenant, mais magnifique. Elle est vraiment très belle. Ses dessous en dentelle dessinent et galbent parfaitement sa poitrine avec des effets de transparence très subtils. Je suis restée figée comme fascinée à la vue de ses formes : sa poitrine magnifiquement mise en valeur, ses hanches et ses très belles jambes, ses dessous osés, son aisance à assumer son corps. Je suis un peu embarrassée et je fais profil bas pour éviter de croiser son regard.



Sa robe est une robe de couturier, c’est évident ! Pourquoi me pose-t-elle cette question ? Le tour de poitrine se prend avec un soutien-gorge, elle le sait sûrement !



Ses bras levés et sa nuque dégagée élèvent un peu plus sa poitrine magnifique. Son parfum délicat me complique un peu plus la tâche pour prendre les mesures de son cou et de ses épaules.


C’est la première fois que ces gestes simples sont aussi difficiles. Je dois faire d’énormes efforts de concentration pour prendre les mesures de sa poitrine. Son soutien-gorge en dentelle, décolleté, légèrement transparent est unique. C’est d’autant plus difficile que je sens son regard sur moi. Je suis à la fois paralysée et fascinée par cette femme sublime. Le mètre ruban me tombe des mains, je suis confuse, je dois reprendre la mesure de ses hanches. Je ne comprends pas ce qui se passe : mon embarras, ma paralysie, ma fascination.



Quelques minutes après, je me réfugie dans l’atelier pour tenter de reprendre mes esprits. Tout le monde est parti déjeuner sauf madame Le Pennec qui discute avec madame Stears dans la boutique.

Je déjeune dans l’atelier et je n’arrive pas à penser à autre chose, je suis fascinée et complètement séduite. Ce moment de rêvasserie est vite interrompu par madame Le Pennec !



Elle me tend le papier et j’ai du mal à y croire. Je suis ravie, presque euphorique. Je me suis attelée au travail dans la foulée. Je suis tout excitée à l’idée de m’occuper de cette robe. Plein d’idées et d’images me viennent à l’esprit. Madame Le Pennec m’a donné quelques indications de tissus et un patron de base beaucoup trop conventionnel à mon goût. Je commence par m’octroyer pas mal de libertés pour simplifier sa ligne en accentuant le côté « près du corps », en ajustant sa taille pour mettre en valeur sa poitrine et ses hanches.



Toute la semaine, je suis arrivée tôt le matin et restée tard le soir. Je voulais que cette robe soit parfaite, soit à son image, subtile, différente, assumée. J’ai commandé un tissu beaucoup plus souple, fin et très agréable à porter en respectant les couleurs demandées. J’ai retravaillé le patron jusque dans ces moindres détails pour accentuer sa féminité. J’ai soigné les pinces et les coutures d’assemblages pour un ajustement parfait sur son corps. Quand je l’imagine porter cette robe, j’ai comme des frissons. J’en ai rêvé toute la semaine. Je repense à cette femme chaque soir, je suis troublée par mes propres pensées.


Après le déjeuner, madame Le Pennec vient me voir :



J’y passe la soirée. Son souvenir me maintient éveillée et je suis tout excitée à l’idée de la voir dans cette robe.


Le lendemain, je me rends à l’hôtel, stressée et enthousiaste de voir le résultat sur elle. Le personnel de l’hôtel me conduit directement dans la suite de monsieur et madame Stears.



Elle commence à se déshabiller devant moi. Pendant quelques instants, je suis restée bêtement à la regarder. Ce moment est vite écourté, je m’aperçois qu’elle me regarde elle aussi à travers le miroir.


Elle essaye la robe. Bien que je sois assez fière de moi, j’ai peur d’avoir pris un peu trop de liberté. Elle marque parfaitement sa taille et met en valeur son magnifique décolleté. C’est certain, à Saint-Brieuc, ce type de robe fait mauvais effet : trop décolleté, trop court, trop près du corps. Elle est parfaite… enfin, parfaitement ajustée.



Et me voilà à nouveau dans l’embarras. Je suis à genoux devant elle pour poser les épingles et raccourcir la robe. J’essaye d’être rapide pour éviter qu’elle ne s’impatiente. Je me pique à plusieurs reprises. Cela me trouble énormément d’être à nouveau aussi proche. Elle pose la main sur mon épaule et me dit :



Intimidée, j’enlève ma robe en regardant par terre. Je sens son regard sur moi. Une fois en sous-vêtements, elle m’apporte la robe et pose de nouveau sa main sur mes épaules nues. Évidemment, la robe ne me va pas aussi bien. Ma poitrine ne prend pas tout le bonnet. Aussi, je suis légèrement plus grande et la robe est vraiment très courte sur moi.



Et là, je suis resté tétanisé : madame Stears passe sa main dans mon soutien-gorge pour repositionner mon sein droit puis mon sein gauche. Surprise par ces gestes si intimes, je suis complètement paralysée. Elle fait ça avec un tel naturel. Cela m’a coupé le souffle. J’ai une peur terrible qu’elle ait deviné mes sentiments.



À cet instant, je suis rouge écarlate. Je me rhabille sous son regard, je reprends la robe et ma trousse de couture. On convient d’un deuxième rendez-vous pour le dernier essayage.


Je suis sortie de ce rendez-vous toute fébrile. Le soir venu, je me remémore la douceur de ses mains sur mes seins, son corps si… si attirant. Ce soir-là, je découvre le plaisir et la sensibilité de mon corps. Je comprends au fur et à mesure cette attirance particulière que l’on ne nomme pas. J’étais à la fois honteuse et enivrée par ces sensations, ce plaisir, l’image de madame Stears nue. Je ne résiste pas et me caresse en pensant à elle.


Deux jours plus tard, je me rends au second rendez-vous vêtue d’une robe plus décolletée, cachée par un gilet convenable. Une fois à l’hôtel, j’ai retiré mon gilet et découvre les effets de ma robe sur le personnel, les regards insistants à peine discrets. Cela m’émoustille.


Madame Stears m’accueille, surprise :



Une nouvelle fois, nous nous rendons dans la chambre. Madame Stears se déshabille et je découvre alors des sous-vêtements très sexy. Elle me regarde et me dit :



C’est magnifique ! Sa poitrine prend parfaitement le bonnet, une broderie noire sur une dentelle quasiment transparente, ces armatures qui poussent sa poitrine en avant, le décolleté plongeant. Je sens la chaleur me monter et je n’arrive pas à décoller mon regard de cette sublime poitrine.



Joignant le geste à la parole, elle prend ma main et la pose sur ses seins. Je suis pétrifiée : la dentelle fine, le bout de ses seins fermes et redressés, son parfum toujours enivrant. Mes jambes fléchissent légèrement. Elle me retient, pose sa main sur ma taille et l’autre sur la nuque. Elle me regarde avec son sourire plein de malice et m’embrasse avec beaucoup de force. Je suis pétrifiée.


Puis elle me rassure et me dit :



Je descends mes mains sur ses fesses généreuses. Elle colle ma tête sur sa poitrine et glisse sa main sous ma jupe. Je me sens fléchir à nouveau. Elle me pousse sur le lit, me chevauche et attache mes mains avec un foulard. Ses seins au-dessus de ma tête se libèrent des bonnets. J’arrive à les atteindre et à effleurer le bout de ses seins. Elle reste dans cette position quelques instants, je crois qu’elle aime. Puis, avec beaucoup de délicatesse, elle dégrafe ma robe jusqu’au bassin, soulève ma jupe et descend mon slip.

Je suis presque complètement nue sous son regard qui parcourt mes seins, mes cuisses, mon sexe. Un regard plein de malice et de bienveillance.


Je suis à la fois très embarrassée et surexcitée par cette position. Elle libère complètement ses seins de son soutien-gorge. Ils sont magnifiques, puissants, généreux. Elle me chevauche à nouveau en plaçant sa tête au-dessus mon sexe. Le sien est au-dessus de ma tête, mais suffisamment haut pour que je ne puisse pas l’atteindre. Elle commence à me lécher le sexe délicatement, puis fait des va-et-vient de plus en plus rapides. Je ressens un plaisir que jamais je n’avais connu auparavant. Je ne savais même pas que cela pouvait exister. Je gémis, je me tortille, je sens monter en moi cette jouissance toujours plus forte. Et son sexe au-dessus de ma tête, je veux l’atteindre, je veux le toucher, le sentir, le lécher moi aussi, le serrer contre ma bouche. Elle continue, se cambre toujours plus. Je sens ses seins sur mon ventre. Elle continue les va-et-vient puis elle descend son bassin, colle son sexe sur ma bouche grande ouverte. Et, c’est la jouissance extrême, intense.


Elle se relève, me regarde avec un vrai sourire sans malice. Elle me détache et me serre dans ses bras de tout son corps nu.


Ce moment-là est le plus fort, le plus intense, gravé dans ma mémoire de vieille dame.


Elle ne commandera pas qu’une seule robe, mais plusieurs jusqu’à son départ définitif, l’année d’après.