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Temps de lecture estimé : 7 mn
06/03/17
Résumé:  Une séparation me conduit à prendre des vacances dans un village malgache, sur le canal du Mozambique.
Critères:  fh médical fépilée vacances plage sauna collection amour exhib nudisme
Auteur : Christie5  (Mon chemin amoureux me conduit sur une plage malgache)
Amour malgache

J’ai quarante ans. Je suis infirmière.


J’aime faire l’amour. Je déteste le sentiment amoureux.


J’ose dire que la nature m’a plutôt gâtée et que j’attire les hommes : mes cheveux blonds bouclés (j’ai observé, comme beaucoup, que les blondes étaient bien plus souvent courtisées que les brunes), mes yeux bleus, mes petits seins bien dressés et un beau cul, comme disent les mecs (j’adore qu’on me dise que j’ai un beau cul ; j’aime ce mot qu’un de mes beaux-frères avait prononcé, tout timide et tout écarlate, un jour de randonnée où je l’avais un peu allumé).


Surtout, donc, j’aime faire l’amour : j’aime me montrer, sur les plages et dans les clubs naturistes (j’ai longtemps fréquenté un club naturiste, dans le Marais, je vous raconterai plus bas) !


J’y aime voir les regards me poursuivre (surtout celui des hommes en couple), j’aime voir les verges se dresser et, cela peut surprendre, j’aime aussi les éjaculations prématurées de ceux qui ne peuvent pas se « retenir » et qui s’excusent, honteux, lorsqu’ils se retirent de mon corps. D’une certaine manière, c’est un bel hommage.

Je ne me sens pas frustrée, bien au contraire.

Et de toute façon, ce que j’aime dans l’amour, c’est ce qui précède l’étreinte finale.

Je ne suis pas la seule, évidemment : j’en ai souvent parlé avec mes copines et beaucoup sont comme moi ; à savoir les mecs !


J’ai commencé à faire l’amour très tard (j’avais presque vingt ans), mais, depuis, j’ai rarement passé une semaine sans baiser. Pour autant, je n’ai pas à mon palmarès, une foultitude d’amants.

Je n’en jamais fais la liste, contrairement à une de mes amies qui tenait un registre.

Par les temps qui courent, surtout en milieu hospitalier, mon score doit être honorable, sans plus.


Je ne me souviens même pas du nom du « premier » (dans un train-couchettes vers Lourdes, mais oui !), beaucoup plus de mon second amant, un aide-soignant de mon service, homme marié, qui avait un sexe énorme qu’il savait utiliser avec grâce. On utilisait les chambres inoccupées, lorsqu’on travaillait la nuit, en binôme, et nous n’avons jamais été surpris.

Enfin, je pense, bien que la rumeur d’amours illicites ait circulé dans mon environnement professionnel. J’avais laissé dire : de toute façon, libre à tout point de vue, je ne craignais rien, au contraire de mon amant qui finit par se lasser de devoir se cacher.


Cette liaison a duré deux ans, jusqu’à je fasse la connaissance de Christophe, interne dans mon service, dont je tombais amoureuse. Il fallait bien que cela arrive. Il avait beaucoup de charme, n’était pas, d’emblée, un si bon amant, mais j’aimais son humour, sa culture et le pays de son corps. Et nous avons rapidement fait de gros progrès.


Mais…

Mais on s’est mariés, on a eu un enfant (une vraie réussite !). On a fini par s’éloigner l’un de l’autre : son boulot prenait beaucoup de son énergie, les soirées étaient sans relief.

On s’était perdus l’un à l’autre. Du grand classique, donc.

J’ai fini par le tromper.


Ce fut, d’abord, au hasard de rencontres, dans le club naturiste évoqué plus haut : j’y allais une fois par semaine. Je me déshabillai dans le vestiaire mixte, à l’entrée, je passai, ensuite au sauna et au hammam.

Il suffisait d’attendre un peu ; un petit peu devrais-je dire ; car il y avait toujours un chevalier servant pour me proposer un massage et il ne fallait pas perdre de temps, car j’étais rapidement sollicitée ; après tout, il y avait peu de femmes accortes en ces lieux.


Ça se passait derrière un paravent, au premier étage, dans une discrétion toute relative. Moments délicieux : j’aimais les mains qui glissaient le long de mes cuisses et pénétraient mes orifices. Je savais, par un petit mouvement de mes fesses ou de mes cuisses, montrer le chemin de ma rondelle et de mon sexe ; mon partenaire me conduisait toujours à la jouissance. Je ne criais pas, mais les fesses qui se contractaient au rythme des mains m’auraient trahie, si toutefois, j’avais l’intention de cacher mon plaisir. Et ce n’était pas le cas. Le massage se terminait inéluctablement dans un petit réduit bien à l’abri, où mon amant d’un jour avait beaucoup de mal, lui, à étouffer ses cris (dans ce club, il était licite d’accepter les massages, mais il était, par contre, mal vu de copuler : mieux valait, donc, être le plus discret possible).


J’avoue, ces coïts, c’était plutôt pour honorer mon partenaire masseur, pour le remercier de m’avoir fait jouir bien avant qu’il ne me pénètre. C’était une distraction amorale, à beaucoup de points de vue, mais qui avait permis à mon couple de « survivre », au moins, dans la forme.


… J’ai connu des massages à quatre mains, à huit mains, même, au grand dam d’une affreuse mégère qui décida d’alerter la direction et qui finit par faire fuir mes acolytes !

Un des meilleurs souvenirs de ma vie amoureuse ! Les quatre masseurs tournoyaient autour de la table et celui, qui faisait étape devant moi, se voyait gratifier de coups de langue bien placés. J’adorais voir les glands de plus en plus turgescents et les méats prêts à décharger le foutre. Jusqu’aux cris de la mégère.

Lorsque la directrice fit irruption, j’étais bien seule pour faire face à la colère et aux reproches : mes complices avaient pris la fuite et ce fut ma dernière visite, toute honte bue.



Et puis, surgit la catastrophe.


Faute de mieux, privée de ses escapades parisiennes, j’ai fini par succomber au charme d’un chef de clinique que j’ai aimé passionnément… malheureusement.


Homme marié, lui aussi et qui ne méritait pas de tels égards : un vrai salaud. Marié, je le savais, mais d’autres maîtresses en même temps, et ça je ne le savais pas. J’aurais aimé le savoir pour ne le prendre que pour ce qu’il aurait dû être : un amant de passage, pas un amour infernal.

On se retrouvait à l’internat, les soirs de garde et on prenait de moins en moins de précautions.

Une nuit, une employée, qui avait repéré notre manège, et qui avait un passe-partout, a pénétré notre petite piaule. Sur le coup, on a rien entendu d’autre qu’une porte qui claquait. Quelques jours après, mon mari recevait une lettre et une photo : j’étais accouplée en levrette.

L’épouse de mon amant reçut la même photo.


Nos couples étaient brisés de manière définitive. Il était impossible à l’un comme à l’autre de pardonner. Non seulement ils étaient cocus, mais ils étaient ridiculisés. Une séparation s’imposait.


Et c’est comme ça que je me suis retrouvée sur une plage malgache, près de Tuléar.


J’avais suivi les conseils classiques de mes proches :



Les trucs classiques. Je n’y croyais pas du tout, mais j’ai suivi le conseil quand même.

En l’occurrence, je suis allée à Madagascar, dans un petit village près de Tuléar sur le canal du Mozambique, chez une amie de longue date, en couple avec un malgache qui tenait un hôtel, dans un coin bien connu de ceux qui s’intéressent aux pays lointains ; la côte y est peuplée de pêcheurs, les Vezos, qui se déplacent tout au long du Golfe du Mozambique.


Pour accéder au village, on traverse une baie en pirogue et on est au paradis : c’est ce que disent les rares guides et ce n’est pas faux. L’hôtel était fait de bungalows qui parsèment la plage. Au programme c’était farniente, baignades, promenades en pirogue, lectures. Les repas étaient composés de riz, de poissons et de fruits magnifiques.


En début de journée, dès l’aube, j’ai vite pris l’habitude d’avancer sur la plage, nue – complètement nue –, pour profiter des premiers rayons du soleil. La plage, à ce moment précis de la journée était déserte, ou presque. Car il m’arrivait de croiser des pêcheurs, jeunes hommes aux torses vigoureux et aux doux visages avenants.

La première fois, ce fut près de l’hôtel. Cela s’était fait très simplement et, surprise, je n’avais pas eu le temps de la moindre appréhension.

Les autres fois, ça s’était fait tout aussi tranquillement. Je croisais des petits groupes, qui s’écartaient pour me laisser la place, et, jamais, je ne m’étais sentie en danger.


J’avais l’impression d’être vue non comme un objet de désir, mais plutôt comme une œuvre d’art qu’on pouvait admirer, mais pas toucher : sans doute, les hommes de là-bas voyaient-ils une femme blanche, avec un sexe complètement dénudé, pour la première fois… Et cela ne semblait pas les tourmenter, car je leur semblais d’un autre monde.

Enfin, je suppose.

Une fois seulement, j’avais surpris l’un d’entre eux avec des signes d’émotion évidente, ce qui avait fait rire ses compagnons de route.


Très souvent, il m’arrivait de croiser un jeune malgache qui me souriait gentiment et poursuivait son chemin sans coup férir. Un de ces matins, alors que mon séjour tirait sur sa fin, il se décida à m’adresser la parole : il parlait bien le français, m’expliqua qu’il travaillait dans un hôtel un peu plus loin. Il m’accompagna jusqu’au pied de mon bungalow. On se salua et je pris congé.


Rien ne me semblait annoncer la suite.

Celle-ci vint à la veille de mon retour, après le repas du soir.


Lorsque j’abordai le pas de ma porte après un dernier détour le long de la plage, j’eus la surprise de retrouver « mon » malgache assis sur le seuil.


Je m’assis à ses côtés. J’étais vêtue d’une robe légère. Rien dessous, car je n’avais pas renoncé à troubler les clients de l’hôtel. Décidément, je suis bien une petite salope.



Il n’y eut pas d’autres mots.

Je posai ma main près de la sienne.

À son tour, il posa la sienne.


Puis la dirigea vers l’intérieur de mes cuisses et s’avança vers mon intimité.


À ce moment précis, je sus que nous allions faire l’amour et que ce serait bon.

Mais je mis un petit moment avant d’écarter les cuisses et d’ouvrir le chemin. J’avais besoin de prendre mon temps et de savourer ce moment d’éternité. Mon vagin mouilla comme d’habitude, mais, cette fois, j’avais besoin de sentir en moi le beau sexe que je triturais, maintenant, avec passion.


On a baisé, baisé.

On a soufflé, soufflé.

J’ai crié, crié.


Lorsque mon amant a quitté ma chambre, j’étais ivre d’alcool, ivre de fatigue, la foufoune dégoulinait de ma mouille.


Et je pensais à cette longue route qui m’avait conduit à m’accoupler à un Vezo reconverti…

Moi, la fille d’un paysan de Flandre.

La vie est belle.