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n° 17819Fiche technique42362 caractères42362
Temps de lecture estimé : 24 mn
10/03/17
corrigé 06/06/21
Résumé:  Pendant ses vacances, une femme redécouvre les plaisirs de la chair avec l'ami de son fils.
Critères:  fh fplusag vacances fellation cunnilingu pénétratio fdanus confession -occasion
Auteur : Camille_2            Envoi mini-message
Le sourire d'Ava Gardner

Le chalet était l’un de ces petits modèles préfabriqués en bois, croisement improbable entre le bungalow et la maison de poupées tyrolienne, que ses propriétaires avaient posé à la sortie d’un hameau, perdu aux pieds des montagnes. Je l’avais loué pour deux semaines, occasion, pendant l’été, de profiter un peu de mon fils et de m’octroyer une pause bien méritée.


J’avais donc commencé à rassembler diverses informations sur les balades à faire dans les environs et investi une dizaine d’euros dans un guide touristique, mais mon élan excursionniste fut brisé net, le soir où Quentin me téléphona pour savoir s’il pouvait demander à l’un de ses amis de nous accompagner.


D’un point de vue pratique, rien ne s’y opposait. Le chalet comportait deux chambres : l’une, qui occupait le second étage du chalet, équipée d’un lit double ; l’autre, de deux lits simples, au rez-de-chaussée. Par ailleurs, je connaissais vaguement Hugo, l’ami en question. Mon fils l’avait invité à quelques reprises. Un garçon poli, passionné de cinéma et plutôt doué pour les matières scientifiques, si j’en jugeais par l’amélioration notable de Quentin en mathématiques, depuis que son camarade l’aidait pour ses révisions. Je restais malgré tout réticente, dans la mesure où :


1. Je voulais profiter de ces deux semaines pour que nous puissions nous retrouver, Quentin et moi, avant sa future entrée à l’université.

2. J’avais envie de couper les ponts avec notre société hyperconnectée.

3. Je ne tenais pas à me prendre la tête avec l’intendance du séjour.


Accepter la venue de Hugo l’Intrus augurait de vacances pénibles en compagnie d’un duo de geeks, cloîtrés dans leur chambre avec leurs tablettes, entre deux repas mitonnés par la bonniche de service, qui pourrait toujours aller se perdre toute seule dans la montagne si ça lui chantait.


Je fis part de mes craintes légitimes à Quentin qui s’employa à toutes les apaiser avec l’éloquence dont il est coutumier quand il veut quelque chose. Lui aussi était ravi de partir avec moi et voulait que nous partagions des moments agréables. Il m’assura que son ami n’était pas quelqu’un d’envahissant, me promit qu’il n’emporterait pas sa tablette – j’en restais muette – et que nous mettrions en place un roulement pour la préparation des repas. Dans ces conditions, je ne voyais pas comment refuser, sans passer pour une mère cruelle et égoïste. C’est ainsi que Hugo fut ajouté, en dernière minute, sur la liste de nos bagages.



**********



La première semaine se déroula telle que mon fils me l’avait décrite. Hugo était, de fait, un jeune homme charmant, facile à vivre et, une fois franchi le seuil de sa timidité, capable d’aborder la plupart des sujets avec des arguments solides et plutôt réfléchis pour quelqu’un de son âge… Son domaine de prédilection restait néanmoins le cinéma, ce qui n’était pas pour me déplaire. Nous avons ainsi vécu plusieurs jours dans un monde idéal et « détablettisé » : farniente, discussions décontractées autour de repas simples, préparés à tour de rôle, balades dans la montagne, piscine et longues séances de bouquinage.


Au bout de cinq jours, Quentin fit la connaissance de Julia, dont le chalet se trouvait à l’autre bout du hameau. Le vendredi suivant, il me demanda s’il pouvait passer le week-end avec le groupe d’amis de sa copine – comprendre : « avec sa copine » – au bord du lac voisin. Hugo était également convié. Ils partiraient le samedi matin, rentreraient le dimanche en fin d’après-midi, feraient attention à eux, boiraient avec modération, ne se drogueraient que si on le leur proposait gentiment, et mettraient des capotes, si d’aventure la soirée tournait à l’orgie. Je pesais le pour et le contre de sa requête : d’un côté, je risquais de cautionner la participation de deux jeunes gens de bonne famille à une nuit de débauche (hypothèse, somme toute peu vraisemblable) ; de l’autre, j’entrevoyais une petite soirée tranquille, en solitaire, avec un vieux film (j’avais tout de même embarqué mon ordinateur en cas de pluie, mea culpa) et une bonne bouteille de vin. Et puis, merde, ils étaient majeurs, qu’ils prennent un peu leur liberté !



*********



Le samedi, en début de matinée, je descendis à la supérette du coin et achetai les provisions de chips et autres sodas que les garçons emporteraient avec eux, pour donner le change. En prévision de mes propres libations, je n’oubliais pas de faire un crochet par le rayon des spiritueux où je m’emparai d’un pack de bières et d’une bouteille de Bordeaux, médaille d’argent d’un jury, à la sélection duquel je me remettais totalement. Les bras chargés d’un sac en plastique rempli, jusqu’à la gueule, en guise de croix, je remontai la longue côte qui menait, sous un soleil déjà accablant, jusqu’au Golgotha où trônait notre chalet.


J’atteignis la petite terrasse au bord de la crise d’apoplexie. Hugo était en train de lire une revue sous le parasol. Me voyant dans la peine, il se leva aussitôt pour me prêter main-forte et m’engueula presque d’être allée faire les courses sans les avertir. Délestée de mon fardeau, je repris mon souffle et une teinte normale, avant d’expliquer que j’étais partie sur un coup de tête, bernée par la douceur trompeuse de cette belle matinée estivale.


Hugo se mit à répartir les commissions entre placard et frigo en s’efforçant de ne pas tourner son regard dans ma direction. J’allais lui demander s’il y avait un problème, quand j’aperçus mon reflet dans le miroir de la salle de bain… au débardeur si trempé de sueur qu’il en était, par endroits, transparent et laissait apparaître l’échancrure de mon soutien-gorge. Essayant de conserver un semblant de dignité, je montai, sans un mot, dans ma chambre et passai un tee-shirt propre, puis retournai, l’air de rien, sur la terrasse.


Hugo me rejoignit bientôt. Il nota mon retour à un look moins embarrassant, ainsi que la grimace qui déforma mon visage, tandis que j’essayai d’assouplir mes pauvres épaules, encore endolories par la charge que je leur avais imposée. Il me fit remarquer que si mes muscles me faisaient souffrir, je ne risquais pas d’arranger leurs affaires en les malmenant ainsi. J’expliquai qu’il s’agissait d’une vieille blessure de guerre. Il reprit sa revue et, sur un ton détaché, proposa de prendre un moment pour me masser. Je sentis aussitôt mes joues s’empourprer et déclinai poliment son offre. Mais la vision incongrue du garçon passant ses mains enduites d’huile d’arnica le long de mon dos ou au bas de ma nuque me poursuivit encore un moment.


Pour balayer cette pensée troublante de mon esprit, je demandai où se trouvait Quentin. Sans lever le nez, Hugo répondit qu’il était avec sa copine, à régler les derniers préparatifs en vue de la soirée. Il paraissait un peu contrarié, comme s’il n’osait aborder un sujet important, dont il faudrait néanmoins parler. Je le questionnai, sans trop m’appesantir. Il soupira :



La vision et les sensations fragmentaires du massage vinrent à nouveau flotter quelque part à la lisière de ma conscience, mais je refermai « l’Album des Pensées Impures », avant qu’elles n’aient le temps de s’imposer davantage. Pourquoi ne voulait-il pas assister à cette fête qui s’annonçait prometteuse ? Hugo m’expliqua qu’il n’avait jamais été un grand adepte des ambiances « feu de camp et guitares», mais surtout qu’il n’avait pas très envie de tenir la chandelle entre Quentin et sa copine.



Je relativisai sans trop de mal la situation. Après tout, Hugo était un jeune homme à la compagnie fort agréable et puis, même s’il décidait de rester, rien ne m’interdisait de passer une soirée agréable.



Un sourire passa sur son visage. Quelques minutes plus tard, Quentin était de retour. Je lui expliquai la nature de l’accord que nous avions conclu avec Hugo. Comme mon fils était amoureux, tout lui convenait pourvu que cela convienne à tout le monde. En fin d’après-midi, le groupe quitta le hameau en destination du lac. Je restais seule avec Hugo.



*********



Le reste de la journée, chacun vaqua à ses occupations. Je poursuivis la lecture d’un bouquin de Carrère ; Hugo gribouillait des choses mystérieuses sur un vieux calepin de moleskine noire, les écouteurs de son téléphone vissés dans les oreilles. Les derniers rayons du soleil finirent par disparaître derrière l’éminence de roche et de verdure qui dominait le hameau. En raison de l’altitude, l’humidité s’installa très vite et m’incita à aller me réchauffer sous la douche. J’avertis mon colocataire de fortune et entrai m’enfermer dans la minuscule salle de bain du chalet de poupées.


À rebours, je crois que ce fut à ce moment précis, tandis que j’entrai nue dans la cabine de douche, séparée de Hugo par une cloison en bois qui n’excédait guère le centimètre, que je pris conscience du caractère résolument excitant de la situation dans laquelle je m’étais fourrée. Excitante, mais aussi moralement tordue… donc d’autant plus excitante. Comparé à moi, Hugo n’était qu’un gamin – après tout, il l’était peut-être même légalement, malgré son mètre quatre-vingt et sa petite barbe bien taillée – et un ami de mon fils. Le diable aime se mordre la queue.


Cette soirée s’annonçait donc pour le moins inhabituelle. Lorsque je sortis de mon antre embué, après un temps de préparation un tantinet excessif, j’espérai qu’Hugo n’avait pas fini par s’endormir, gagné par l’ennui, voire par mourir d’inanition.


Mes craintes s’avérèrent infondées. Je le trouvai occupé à disposer, sur la table de la pièce à vivre, quelques rondelles de saucisson, une assiette de légumes crus et un ramequin d’olives vertes.



Il effectua une petite courbette théâtrale, tandis qu’il se dirigeait vers le réfrigérateur.



Il nous servit et nous trinquâmes, solennels, à cette « étrange soirée » qui débutait sous les meilleurs auspices.


Hugo n’eut finalement aucune difficulté à terminer sa bière. Ni moi ma seconde. Toutefois, l’alcool déliait sa langue plus vite que la mienne. Le bénéfice de l’expérience. Il entama donc le récit de son enfance atypique. Père français, diplomate ou quelque chose d’approchant. Mère anglaise, artiste-peintre. Il avait grandi aux quatre coins du monde : Tokyo, Singapour, Istanbul, Djibouti… Moi qui m’enorgueillissais d’avoir poussé mon exploration du globe jusqu’à Cracovie, lorsque j’étais étudiante, je pouvais remballer mes passeports. Ses parents étaient revenus vivre en France un an et demi plus tôt. Après un cursus « éclectico-chaotique » dans diverses écoles et instituts, Hugo avait engrangé pas mal de connaissances, mais aussi quelques lacunes. À tel point, qu’il s’était retrouvé en classe avec mon fils, alors qu’il aurait déjà dû entrer à la fac. Je manquai de rétorquer qu’il ne faisait pas ses… quoi, dix-neuf ?, avant de me raviser et de m’asseoir mentalement sur la couverture de l’Album des Pensées Impures. Il est des moments dans la vie où l’on trouve plus vexant qu’à d’autres de paraître plus jeune que son âge.


Au milieu de ma troisième bière, je commençais quand même à me sentir un peu partir. Je rassemblai mes forces pour aller préparer le repas, avant que l’ivresse ne gagne trop de terrain. Tandis que je lançai le gaz sous la poêle pour y faire griller, toutes fenêtres ouvertes, un magret de canard, Hugo déboucha la bouteille de Bordeaux. Il nous en versa deux verres. Je savourai une gorgée et, intriguée par ce qu’il m’avait raconté de son enfance, continuai de le questionner tout en surveillant la cuisson de la viande. Comment avait-il vécu le retour au pays ? Quels projets pour l’avenir : la voie diplomatique, artistique ou une troisième voie ?


La discussion se poursuivit pendant le repas, jusqu’à ce qu’Hugo prenne conscience que je le faisais parler depuis presque deux heures. Son flot verbal commença à se tarir. Je compris qu’il souhaitait que je me raconte à mon tour. Ma petite existence de quarantenaire divorcée me paraissait bien morne comparée à la sienne et à toutes les opportunités qui s’offraient à lui. Je vidai un énième verre de vin pour accompagner un morceau de fromage et étirai mon épaule dans un craquement douloureux, puis restai là un moment à fixer mon assiette. Le silence s’installa, plaisant, puis Hugo me tira de ma rêverie en me demandant, s’il pouvait rouler un joint. La question me surprit moins que de m’entendre répondre :



J’achevai mes travaux de roulage et de collage, absorbée par une tâche que je n’avais plus guère pratiquée depuis une bonne dizaine d’années. Hugo m’observait et déclara soudain, avec un naturel désarmant et comme sorti de nulle part, que Quentin était vraiment une personne extra et qu’il avait eu beaucoup de chance de le rencontrer. Avec le recul, je me dis qu’il y avait sans doute dans cette déclaration un double sens annonciateur de la nuit à venir. Quoi qu’il en soit, je souris et inclinai la tête dans un signe d’assentiment. À ce moment précis, je préférais que mon fils adoré reste là où il était et qu’il me laisse savourer ma soirée, merci bien.


Mon pétard était prêt à exploser, même s’il était loin d’atteindre l’incarnation de la conicité. Je le présentai à Hugo qui me laissa la responsabilité de la mise à feu. Nous sortîmes sur la terrasse. Du village illuminé en contrebas arrivaient les échos lointains d’une musique de fête. Autour de nous, le hameau était parfaitement silencieux et semblait n’appartenir qu’à nous.


J’allumai le joint et inhalai une profonde bouffée. Quelques minutes plus tard, il faisait son office sur mes neurones déjà bien entamés. Comme je le passai à Hugo, nos doigts se frôlèrent. Je remarquai que c’était la première fois, hormis l’échange de bises protocolaire en début de séjour, que nos peaux entraient en contact. Désinhibée par le THC, mon esprit en voulut plus.



Qu’est-ce que j’étais en train de faire ! Pourquoi j’avais dit ça ! Un signal « OVERLOAD DANGER » devait clignoter, rouge vif, quelque part sous mon crâne défoncé, mais mon cerveau rationnel avait définitivement cessé de fonctionner. J’étais submergée par mes instincts primaires et ceux-ci ne réclamaient qu’une seule chose : que ce mâle me touche, que nos peaux entrent à nouveau en contact, même si ce n’est que par le biais d’un pauvre massage.


Hugo ne s’attendait sans doute plus à ce que je revienne sur ma proposition. À dire vrai, je pense que dès le départ, il n’avait jamais vraiment cru que je pourrais l’accepter. Il tira une longue taffe en hochant la tête. Nous avions manifestement la même idée en tête.


Et c’est ainsi qu’une quinzaine de minutes plus tard, je me retrouvai allongée sur le lit, la tête perdue dans le cosmos.



**********



« Remontant le drap

un rayon de lune

enlumine son cul. »



Le garçon était doué. Chaque fois que je sentais sur moi sa paume ou le bout de ses doigts, une onde de chaleur irradiait mon corps. Pudeur et bienséance obligent, je m’étais contentée, jusqu’ici, de relever ma tunique. Comme je sentais qu’elle entravait la liberté d’action d’Hugo, je décidai de la retirer et dégrafai au passage mon soutien-gorge. Pendant une petite éternité, ses mains parcoururent mon dos, dans toute la longueur de ses vertèbres, et me firent léviter au-dessus des draps. Il me semblait que toute douleur musculaire avait quitté ma pauvre enveloppe charnelle et quand il entreprit de me masser les pieds, je lui intimai l’ordre de ne jamais arrêter.


Il passa son pouce au milieu de la voûte plantaire, malaxa mon talon, puis glissa ses doigts entre chacun des orteils, avec une infinie lenteur, pour les étirer un à un. À une ou deux reprises, sa main effleura mes mollets pour redescendre aussitôt, comme s’il craignait que je prenne mal cette incursion digitale sous le tissu de ma jupe. Bien sûr, je ne pensais qu’à ça. Espérant que cette main remonte mes jambes, s’attarde sur mes cuisses et s’immisce finalement jusqu’à mon entrejambe, pour se perdre sous la dentelle de ma culotte. J’essayai une dernière fois de reprendre le contrôle. Mes défenses faiblissaient un peu plus chaque seconde. Quand Hugo se lança dans une nouvelle expédition, qui le mena à l’intérieur du genou, je rendis les armes. Ouvrant la fermeture éclair de ma jupe, je la fis glisser jusqu’à mes pieds pour la faire voler, quelque part dans la pénombre de la chambre. J’en profitai également pour me débarrasser en même temps de mon soutien-gorge et de mes derniers vestiges de pudeur. À l’exception de ma petite culotte, j’étais maintenant nue sous ses mains.


Hugo resta un moment interdit. Craignant que mon geste l’ait choqué, je tournai la tête et le vis, par-dessus mon épaule, qui fixait mon corps, comme s’il s’agissait d’un objet sacré. J’imagine qu’il éprouvait quelque chose d’approchant, si son expérience de la sexualité – ce dont je doutais quand même un peu – ne dépassait celle procurée par des visites hebdomadaires, ou quotidiennes, sur des sites pornos. On a beau fantasmer en regardant des femmes siliconées se faire baiser dans des positions qui défient les lois de la pesanteur, se retrouver devant la chair nue, dans toute sa réalité crue, même si elle n’a plus vingt ans, reste toujours intimidant. Que ce soit pour un homme ou pour une femme. Quoi qu’il en soit, il m’était fort appréciable de sentir ce corps, que j’appréciais de moins en moins depuis quelque temps, transformé momentanément en objet de désir et d’admiration.


Le massage reprit bientôt là où il s’était arrêté. Hugo ne s’attarda guère près des genoux qu’il devait juger sensuellement peu attractifs. Il fit passer ses mains sur ma cuisse et les remonta jusqu’à la base de mes fesses. Il réitéra ce mouvement à trois ou quatre reprises, s’arrêta chaque fois un peu plus haut, un peu plus près de ma culotte, un peu plus loin sur mes fesses. De mon côté, j’entrouvris imperceptiblement les cuisses, espérant lui suggérer un parcours inédit, à travers cette contrée dont il n’avait pour l’instant qu’effleuré les contours.



« Frôler, cajoler, lécher,

prendre à pleines mains

tes globes charnus. »



Mon plan fonctionna à merveille. Sa main longea les globes de mes fesses et alla se perdre, comme j’en rêvais, du côté de mon entrejambe. Ses doigts interrompirent leur course contre le tissu de ma culotte, à l’endroit où il épousait la forme de mon sexe. Afin de l’encourager à franchir cette frontière, j’écartai les cuisses davantage et me déhanchai suffisamment pour que ses doigts entrent en contact avec le fruit de notre convoitise. Il osa enfin se glisser à l’intérieur du slip qui, à en juger par mon degré d’excitation, devait déjà se trouver maculé de cyprine. Du bout des doigts, Hugo caressa mes grandes lèvres, avec délicatesse, puis dériva et pénétra à l’intérieur de ma fente. Je laissai échapper un petit soupir d’encouragement, tandis qu’il se retirait et reprenait ses caresses avec une assurance accrue. Lorsqu’il eut accompli plusieurs fois son geste, toujours avec cette même infinie douceur qui ne faisait qu’accroître mon désir, je me retournai.


Je devinais le reflet de ses yeux à côté de moi, le mouvement de sa respiration saccadée sous son tee-shirt. Hugo me dévisageait depuis le bord du lit. Sans prononcer un mot, j’envoyai ma culotte rejoindre ma jupe sur les rivages lointains de la réalité. Je pris alors sa main dans la mienne qui se laissa guider jusqu’à mon bouton, auquel je lui fis imprimer un mouvement régulier de droite à gauche. Mon souffle commença à s’accélérer. Après avoir été objet de désir, mon corps voulait enfin devenir jouet de plaisirs.


Au bout d’un moment, je laissai Hugo se débrouiller et entrepris de pétrir mes seins et d’en triturer les tétons, durcis par l’excitation. La jouissance monta et toute notion de moralité – pour ce qui en restait – s’évanouit… lorsqu’Hugo se redressa brusquement pour passer au-dessus de ma jambe et venir se placer entre mes cuisses. La situation prenait une tournure inattendue et excitante.


Le garçon appliqua à mes grandes lèvres un subtil préliminaire buccal. Je ne parvenais plus à retenir de petits gémissements tandis qu’il explorait l’antre chaud et moite de mon con. Sa langue voulait être partout à la fois. Le résultat était plaisant, mais chaotique. Je posai ma main sur sa tête, caressai ses cheveux et murmurai :



Il quitta le seuil de ma corolle et retrouva sans difficulté mon clitoris qu’il excita par de rapides coups de langue.



Hugo mit quelques secondes à coordonner ses mouvements.



Il ne fit d’abord entrer guère plus qu’une phalange.



Il engouffra son doigt, m’arrachant au passage un râle de surprise qui ne le fit pas ralentir sa cadence pour autant. La petite mécanique de jouissance semblait lancée et tournait comme une horloge. Ne manquait plus qu’un ingrédient – ma touche personnelle – pour que je puisse me laisser pleinement porter sur les ailes du plaisir.



« Un doigt dans son con

Un doigt dans son cul

Ils tisonnent l’Univers. »



Je faufilai ma main sous ma cuisse humide de salive et de mouille, tandis qu’Hugo s’activait toujours sans faiblir, tisonnant mon sexe et distillant, dans tout mon bas-ventre, des ondes de plaisir qui suivaient à présent une courbe exponentielle. De fait, mes gémissements devenaient de plus en plus difficiles à contenir. Je m’efforçais de les contrôler du mieux que je pouvais. Alors qu’Hugo enfonçait, sans vergogne, un second doigt entre mes lèvres grandes ouvertes, je commençai à titiller mon petit bouton secret, promenant sur la rosette le bout de mon index, l’y introduisant doucement et de plus en plus profondément.


Quand il découvrit mon manège, le garçon se redressa sur le lit. Il prit mon doigt et le porta à sa bouche pour le lécher. Durant une fraction de seconde, je tentai de me rappeler si j’avais bien insisté sur une certaine partie de mon anatomie en me douchant, mais Hugo ne parut pas le moins de monde incommodé et cette pensée s’évanouit aussitôt.


Mon doigt nettoyé, il le libéra, passa son index au bord de mes lèvres pour y récolter de la mouille, puis me fixa droit dans les yeux lorsqu’il renouvela à mon cul la technique qu’il avait appliquée à ma chatte. À ceci près que mon anus n’était pas aussi dilaté… et que ses premiers va-et-vient me furent un tantinet douloureux. Mais cette douleur se mua bientôt en un sentiment de plaisir d’une violence que j’avais rarement eu l’occasion d’expérimenter. Mon petit prodige continua ainsi de me branler vigoureusement le fondement, sans détacher son regard du mien, accroissant encore la brûlure de jouissance qui parcourait mon corps. Emporté par sa fougue, il tenta d’y introduire un autre doigt, mais d’un geste, je lui fis comprendre qu’il valait mieux ne pas griller les étapes. Il le retira aussitôt, sans pour autant interrompre son office. Le plaisir revint dans toute sa force.



« Grand tressaillement –

les orteils se contractent

et mordent le drap. »



Je pense que s’il avait continué à ce rythme encore une ou deux minutes, j’aurais connu mon premier orgasme anal. Toutefois, le garnement me réservait une ultime surprise. Laissant son doigt enfoncé dans mon rectum, il reprit sa position initiale et suça avidement mon clitoris, tout en me masturbant, par-devant et par-derrière, de son pouce et de son index. Mon corps se tendit comme un arc. Mon cœur battait dans mes oreilles au rythme de ses puissants coups de boutoir. Je n’étais plus ivre ni étendue sur un lit dans la chambre minuscule d’un chalet de poupées. J’étais une femme mûre, déflorée par son jeune amant. Hugo aux mille doigts, aux cent bouches. Je me sentais plus vivante que je ne l’avais été depuis bien longtemps ! L’orgasme surgit sans prévenir, comme une poche d’air qui éclate à force d’une trop grande pression. Le garçon me laissa à peine le temps de plaquer ma main sur ma bouche pour ne pas hurler mon plaisir à tous les alentours. La déflagration se poursuivit, encore et encore, sans jamais devoir s’arrêter, réveillant chaque fois un nouvel orgasme insoupçonné.


Au bout d’une petite éternité, la vague reflua et m’abandonna, haletante, sur le rivage des draps détrempés de sueur. Petit à petit, je retrouvai mon souffle et ouvris les yeux. Sam se tenait toujours entre mes jambes, un sourire sur ses lèvres encore maculées de mon foutre que j’attirai à moi d’un bras tremblant. Nos langues se mêlèrent. À plusieurs reprises. D’abord maladroites, puis de plus en plus fougueuses.



**********



Le lendemain, je me réveillai l’esprit embrumé. En constatant que j’avais dormi nue sous les mêmes draps qu’un gamin qui aurait pu être mon fils, les remords percutèrent mon cerveau, rebondirent sur mon estomac et me ramenèrent à la réalité. Qu’est-ce que j’avais foutu ?! Qu’est-ce qui m’avait pris de me jeter comme ça sur Hugo ?!


Je descendais le petit escalier de la chambre, lorsque la sonnerie de mon téléphone retentit. C’était Quentin. J’attrapai l’appareil, manquai de le faire tomber et courus me réfugier dans la salle de bain pour décrocher, traversant le chalet à poil.


Mon fils appelait pour donner de ses nouvelles. La soirée s’était très bien déroulée, à tel point qu’il souhaitait accompagner le groupe pour une balade qui devait durer jusqu’au lendemain. Il s’apprêtait à me servit son speech du fils qui s’en voulait d’abandonner sa mère. Je lui coupai l’herbe sous le pied en le rassurant que je comprenais la situation et qu’il avait raison d’en profiter, et que c’était très bien aussi de faire des choses avec des jeunes de son âge, et qu’il n’y avait aucun souci. Quentin me dit que, si Hugo était réveillé, je pourrais lui passer le téléphone pour qu’il lui propose de l’accompagner. Comme je lui expliquai que son ami dormait encore, la conversation se conclut rapidement.


Quand je raccrochai, je me rendis compte que le poids de mes angoisses, et les effets de ma gueule de bois s’étaient envolés comme par magie. Je passai un peignoir, me dirigeai vers le coin-cuisine et lançai un café. Pendant que le liquide s’écoulait, je sortis sur la terrasse.


En repoussant la porte-fenêtre de l’entrée, mon regard s’arrêta sur mon reflet. Mes longs cheveux bouclés étaient en bataille, mais ce matin-là, je leur trouvais un charme particulier. Ainsi qu’à mes yeux gris-vert, bien que cernés par le manque de sommeil, et à ces rides qui marquaient le coin de mes lèvres, ou se dessinaient sur mon front.


Évidemment, sous le peignoir je savais que mes fesses étaient un peu ramollies. Mon épaule me faisait parfois souffrir, mon ventre n’était plus parfaitement plat – l’avait-il jamais été, de toute façon ? – et il me fallait désormais porter des lunettes pour lire ou regarder un film. Mais les traits de mon visage conservaient, malgré tout, une grande part de leur finesse, ma poitrine – ma fierté… ! – restait pleine et ferme, ma bouche charnue et sensuelle, la courbe de mes hanches harmonieuse. Pour la première fois, depuis le passage du cap de la quarantaine, il me semblait que tous ces stigmates du temps, dont je ne pouvais nier l’existence, mettaient en valeur les traits de la jeune femme, qu’on percevait toujours sur ce visage et dans les lignes de ce corps.


Dans la lumière matinale de ce mois de juillet, et pour quelques années, j’étais encore, objectivement, une femme belle et désirable. Ce constat me fit sourire, je me détournai et avançai jusqu’à la balustrade déjà chauffée par le soleil, qui bordait la terrasse. Après avoir allumé une cigarette, je contemplai, en recrachant la fumée, la montagne qui se dressait, majestueuse, devant moi, caressant déjà l’idée de rejoindre bientôt mon jeune prodige.



*********



« Délivrée par ta bouche,

injection massive

de liquidité. »



Hugo dormait toujours à poings fermés, ou feignait de le faire, comme je m’en rendis vite compte. Je déposai un baiser sur son front, ses paupières closes, ses joues, avant de m’arrêter sur sa bouche dont je goûtai doucement les lèvres. Il tenta alors d’attraper ma langue. Je me dérobai, puis avançai le buste pour lui offrir à la place un téton. Il le lapa et le mordilla avec l’avidité d’un nouveau-né. Une main vigoureuse vint bientôt agripper mon sein qu’elle pétrit au rythme de la succion. Je le forçai à le lâcher pour m’éloigner de ses lèvres et reprendre mon pèlerinage, toujours plus au sud.


Après plusieurs stations, le long du cou, de la poitrine – qui me valut un premier murmure audible de satisfaction – des côtes et du nombril, j’arrivai en vue du terme de mon voyage. Je me redressai et l’embrassai sur la bouche avec passion. Profitant de ce que j’avais détourné son attention, ma main se coula subrepticement à l’intérieur de son caleçon et se referma sur la verge, recueillant au passage quelques gouttes de sperme qui perlaient déjà à l’extrémité du gland. Sous les caresses que je lui prodiguais, son corps fut pris d’un bref tremblement. Si je poursuivais plus avant, Hugo allait bientôt venir dans ma main. Je relâchai la pression et me plaçai au pied du lit, lui laissant le temps de récupérer.


Dès que sa respiration devint plus régulière, je positionnai mes mains de part et d’autre du caleçon et le fis glisser vers moi. Maintenant libéré, le sexe m’apparut dans toute la beauté simple et appétissante de sa carnation mate. Le gland émergea du prépuce comme un fruit rouge trop mûr. Une grosse veine sombre pulsait le long de la tige qui prenait en bandant une forme légèrement incurvée.


En abordant l’ascension de ses jambes, j’avais l’impression de manipuler une bombe à retardement. Lorsque j’atteignis la mèche, je me contentai de l’attraper avec d’infinies précautions. Je la repoussai délicatement vers l’avant et la maintins ainsi pour mieux accéder à ses bourses, mais face à la réaction spasmodique que je déclenchai en léchant ses testicules, je compris qu’il était temps de conclure.


Le sexe toujours en main, je me rapprochai pour n’en faire qu’une bouchée. Comprimant la tige entre mes lèvres, je le suçai avec voracité. Après deux longs allers-retours, Hugo posa une main sur mon épaule, sans doute pour me signifier qu’il était sur le point de jouir. Je poursuivis mon office avec d’autant plus d’empressement et, au bout de quelques secondes, sentis un flot bouillonnant de sperme chaud et gluant m’emplir la bouche. La main d’Hugo se crispa, tandis qu’un tremblement convulsif animait son corps. Ce n’était pas le premier homme que je laissai venir dans ma bouche, mais cette fois-ci je voulais avaler son foutre jusqu’à la dernière goutte et ne m’en privai pas, pendant qu’Hugo goûtait aux affres de sa petite mort.



**********



Il effleura mon ventre et avec ses doigts caressa les poils drus de ma toison. Entre les miens, une cigarette se consumait. La fumée se délita au-dessus du lit avant d’être happée par la fenêtre ouverte. Tournant la tête, je lui murmurai cette question que je m’étais juré de ne pas lui poser :



Hugo prit son temps pour satisfaire ma curiosité.



Je m’attendais à tout, mais là, il me laissa sur le cul.



Je restais un moment silencieuse, essayant de raviver mes vagues souvenirs du film de Huston, puis me levai pour jeter mon mégot par la fenêtre, avant de revenir me serrer contre lui.



Avant qu’il ne réplique, j’ouvris sa bouche avec ma langue et m’y abreuvai tout en montant et descendant ma main le long de sa verge, que je désirai plus que jamais sentir en moi. Hugo me retint et dit soudain :



Je le fixais, surprise par le ton ferme qu’il avait employé, et obéis.



« CLAC ! sur les fesses

le drap se macule

d’un jet de jurons salés. »



Il retira ma culotte avec une telle précipitation que j’entendis craquer le tissu. Il agrippa les deux orbes de mes fesses pour les pétrir avec impétuosité, avant de les forcer à s’ouvrir et accéder librement à ma raie. Il put ainsi la lécher avec application jusqu’à atteindre la rosette sur laquelle il s’attarda un moment. Un frémissement s’empara de moi qui s’intensifia lorsque je sentis l’extrémité humide de sa langue se couler de quelques centimètres à l’intérieur de mon cul. Hugo lutina ainsi ma rose de délicieux mouvements circulaires, essayant à chaque tour de s’immiscer plus avant.


Quand il estima que mon trou était suffisamment lubrifié, il cessa son petit jeu et remplaça avantageusement sa langue par un doigt qu’il enfila sans peine de toute sa longueur. Je laissai échapper un soupir de contentement et relevai la croupe pour faciliter la pénétration.


Hugo faisait preuve de plus de rudesse qu’il n’en avait fait montre la veille et j’aimais ça. Alors qu’il avait augmenté la cadence de sa masturbation, il fit une nouvelle tentative, plus que concluante, pour introduire un second doigt dans mon anus parfaitement dilaté. Je poussai un cri de jouissance et l’exhortai à m’aiguillonner sans merci, en accompagnant son geste d’intenses coups de hanches et de jurons salés.



S’entendant ainsi encouragé, il redoubla d’efforts et me gratifia d’une claque sèche sur les fesses qui acheva de me rendre folle.



J’ignore quelle partie de mon cerveau reptilien me suggéra toutes les insanités que je me mis à proférer. J’étais littéralement possédée. Ce n’était plus les doigts d’Hugo que je sentis emplir mon cul, mais son sexe courbe et bouillant qui m’enculait vaillamment.


Je me cambrai, le visage voilé par mes cheveux, le front couvert de sueur, mordant mes lèvres jusqu’au sang. Chaque coup imprimé sur mes fesses, par la main ferme, me ramenait un peu plus au rang d’un animal lubrique. Un son guttural s’échappa de mes lèvres, qui grandit jusqu’à me submerger et à m’anéantir. Un puissant jet de liquide chaud jaillit entre mes cuisses, maculant les draps. J’enfonçai la tête dans mon oreiller pour étouffer mon hurlement. C’est alors que la scène prit un ultime virage sadien, lorsque les doigts d’Hugo quittèrent mon orifice et que mon sphincter, libéré de toute pression, expulsa un étron lisse et chaud.


Tandis mon corps brisé par la violence du choc n’en finissait plus de tressaillir, je pris conscience qu’Hugo avait eu le temps de sortir de la chambre et de revenir. Je sentis, entre mes fesses, le contact tiède d’un gant de toilette. Une fois nettoyées les traces de mon abandon, il y déposa un doux baiser.



J’articulai si faiblement que je ne fus pas certaine qu’Hugo m’ait entendue, mais en guise de réponse, il se pencha et ouvrit, à sa ton tour, ma bouche avec ses lèvres pour m’embrasser.



**********



Je dormis jusqu’au milieu de l’après-midi. En sortant sur la terrasse, après une douche réparatrice, je trouvais Hugo penché sur son calepin. Je m’assis en face de lui, savourant un café et une cigarette et l’observai, absorbé dans ses travaux d’écriture. Bercée par la douceur de l’après-midi, je repensais à cette nuit et à cette matinée incroyables que je venais de vivre et fantasmais déjà sur celles qui nous attendaient. Mais Quentin revint plus tôt que prévu. À cause d’une dispute avec Julia, il avait décidé d’écourter sa balade. Il arriva au chalet quand nous passions à l’apéro.


Le jour suivant, la tension entre nous trois fut palpable. Hugo et moi nous efforcions de garder nos distances. À cause de sa rupture, Quentin était d’une humeur exécrable. Hugo, quand il n’écrivait pas, passait sa frustration sur lui. Quant à moi, je m’efforçais de temporiser du mieux que je pouvais.


Le lendemain, Hugo nous annonça son départ. Mon fils essaya de le faire changer d’avis, s’excusa pour son attitude. Je ne tentais rien, même si sa décision m’attristait. En fin de journée, nous le conduisîmes à la gare de G. Sur le quai, Hugo et Quentin convinrent malgré tout de s’appeler au retour des vacances et se serrèrent la main, bons amis. Avant de monter dans le train, il se dirigea vers moi et se contenta de me faire la bise, le regard lourd.



**********



« Dans la corbeille à linge

culotte aux dentelles

de soie maculées »



De retour au chalet, je découvris quelques pages arrachées du calepin en moleskine d’Hugo, laissées à mon intention dans le livre de Carrère. Elles contenaient une série de haïkus érotiques intitulée : « L’Amande et la Rose », avec cette dédicace « Pour Ava… ». Sans atteindre à la perfection minimaliste de Basho, leur lecture fit immédiatement resurgir certaines des sensations que j’avais éprouvées durant notre brève parenthèse, comme autant de Polaroïds intimes et sensuels. J’avoue m’être caressée, à plusieurs reprises, en les relisant, et qu’ils me poussèrent à transcrire, avec mes piètres qualités d’écrivain, le souvenir de cette rencontre improbable, dans le calme de la nuit.


En dessous du dernier poème, Hugo avait également laissé une adresse mail. Maintenant que mon récit est achevé et que je m’apprête à lui envoyer le produit imparfait, mais sincère, de mon travail, je ne peux m’empêcher de le relire, sans effacer de mes lèvres le petit sourire nostalgique qu’il m’inspire :



« Douceur de la nuit –

au bout de mes doigts

le sourire d’Ava Gardner »