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n° 17821Fiche technique7736 caractères7736
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11/03/17
Résumé:  Une femme ensevelie dans le sable; seule la tête dépasse...
Critères:  ff ffh plage voir jeu
Auteur : Samuel            Envoi mini-message
Une tête qui dépasse

Avec Aline, nous avions décidé de faire un grand trou dans le sable. De façon à ce que Marianne puisse être ensevelie debout, avec seule la tête qui dépasse, comme une tête coupée sur la plage, comme la tête de David Bowie dans Furyo. Comme les Cosaques ou les Tartares le pratiquaient. Ils enterraient leurs ennemis de cette façon et ils lançaient au grand galop leur cavalerie sur les malheureux qui mourraient sous les coups de sabot. Mais les temps sont décidément plus pacifiques. Il fallait juste faire attention à ce que la fréquentation de la plage ne soit pas un obstacle à ce projet audacieux.


Une fois, le trou suffisamment profond, Marianne, nue et un peu tremblante, s’y glissa. On la recouvrit progressivement et bientôt sa tête blonde (et son cou gracile) trônait sur la plage avec une certaine arrogance, celle que l’on peut voir chez les condamnés qui osent encore défier leurs bourreaux. Nous avions choisi un endroit où la mer s’était retirée pour que le sable soit encore humide et ne vienne pas se coller sur ses lèvres et irriter ses yeux.


Il était assez tôt et la plage peu fréquentée à cette heure. Aline s’est jetée dans l’eau et je l’ai suivie aussitôt. Nous avions cette vision fantastique de la tête de Marianne qui nous scrutait dans nos jeux marins. Rien que ce visage impassible me causa une telle tension que mon sexe ne put trouver le moindre repos malgré les rires et les éclats d’écume. Puis nous sommes revenus sur la plage, inquiets de ces mouettes qui semblaient s’intéresser à… Mon Dieu, s’il leur prenait l’idée de lui picorer les orbites… Mais non, les volatiles n’avaient que le respect des bêtes pour une nouvelle espèce qu’on aurait pu nommer le crabe-crâne.


Mouillés et émoustillés, nous profitions alors de la grève désertique pour faire l’amour à quelques centimètres de la tête qui dépassait. Oui, la tête dépassait et nous dépassions nos limites. De nos ébats, des gouttelettes tombèrent sur le visage de cire. Je me disais que personne n’avait jamais été aussi près d’un coït. Cela devenait une observation quasiment médicale, chirurgicale. Et la belle ensevelie appréciait ; son sourire en disait long. La position du missionnaire était cette fois la plus adaptée pour que la vision fût la plus complète. Les yeux de Marianne suivaient avec émotion mon sexe qui trempait peu à peu celui d’Aline. Je prenais tout mon temps pour que l’action soit, comme dans un ralenti filmique, séquence d’image sur image. Je m’enfonçais si lentement qu’elle pouvait voir mon pénis englouti millimètre après millimètre dans le vagin qui s’impatientait.


Puis au loin sont apparus les premiers touristes. Jamais matinaux, puisqu’il fallait bien s’abrutir jusqu’à l’aube dans des boîtes de nuit à la mode. Sinon, on a l’impression de ne pas passer de bonnes vacances.


J’ai caché mon érection matutinale sous quelques centimètres carrés de maillot et couvert le visage de Marianne d’un léger voile que le vent agrémentait de mouvements divergents. La sculpture était devenue un mobile à la Calder. Bon, on s’installait à droite et à gauche, mais toujours assez loin nous. On sait bien comment ça se passe : on ne va pas se coller les uns aux autres quand il y a autant de place.


Alors Aline, qui n’avait revêtu qu’une tunique, ouvrit ses jambes autour de la tête dorée par le soleil. Une langue en sortit pour le plus grand bonheur des deux jouisseuses et du voyeur que je suis. Personne ne pouvait se douter qu’une femme en léchait une autre, tant la situation était peu vraisemblable. Pourtant Marianne y allait de bon cœur. Le fait de n’avoir que la langue à sa disposition, et aucun autre moyen pour procurer du plaisir, découplait son désir. Il ne fallut que quelques minutes pour qu’Aline atteigne l’orgasme, qu’elle a bruyant et liquide. Quelques jets effleurèrent les joues de la tête de poupée, rouges de tant d’application.


On laissa reposer un moment, le temps de voir les vacanciers passer et repasser sans s’occuper de nous. Puis ce fut mon tour. Je pris d’abord la même position qu’Aline : assis face à Marianne, les fesses creusant le sable. Elle prit doucement mon sexe dans sa bouche, en cracha les grains qui s’y étaient accrochés et commença une fellation goûteuse. Seulement une fois mon phallus redressé, elle ne pouvait plus que me lécher les testicules, ce qu’elle fait toujours avec une certaine élégance. Mais on ne pouvait en rester là, bien entendu. Il fallait donc que je fasse des pompes pour qu’elle me pompe. Des pompes sur une plage, cela passe inaperçu. Il y a tant de séducteurs qui veulent ainsi exhiber la force de leurs abdominaux. À cette époque-là, je pouvais tenir longtemps à ce rythme. D’autant que je faisais ces flexions en souplesse et non en force.


Au bout de quelques minutes quand même, la bouche veloutée de mon amante eut raison de mon envie de résister le plus longtemps possible et j’éjaculai. Marianne fut maculée, même si une bonne partie du sperme disparut dans sa bouche. Il était temps. Des curieux s’étaient approchés. Pour la première fois, quelqu’un avait vu qu’une femme était enterrée. Mais c’est un jeu qui se pratique couramment sur une plage. Il faut bien passer le temps. Un couple passa donc près de nous et, amusé, fit des commentaires.



Maintenant il fallait sortir Marianne de là. Progressivement, on la débarrassa de la plage qui l’entourait.


Elle avait froid désormais et le soleil pouvait reprendre possession de chaque parcelle de son corps. On la frictionnait à la fois pour la réchauffer et cacher sa nudité aux promeneurs-voyeurs. Mais faisant fi de toutes ces précautions, elle se précipita dans la mer dans un grand éclat de rire, laissant sur le sable un olisbos encore tout humide de ses secrètes secrétions.


La nuit suivante, j’eus un cauchemar. J’étais, à mon tour, enseveli dans le sable. Ou plutôt, c’était dans la terre. Et, passaient au-dessus de moi Marianne et Aline, en jupe sans dessous. Je pouvais voir leurs fesses s’agiter, puis elles se sont accroupies pour se soulager. Les deux jets éclaboussaient et j’en prenais une bonne giclée par ricochets. Puis elles se sont sauvées en criant. Je ne comprenais pas la cause de ce départ si précipité qu’elles en pissaient encore en courant. C’est alors que j’entendis un bruit de galop. Des chevaux allaient et venaient autour de moi. Mais en faisant très attention à ma pauvre tête. Cependant un étalon prit sa jument par la crinière et l’emmena juste au-dessus de moi. La pénétration fut épouvantable. L’immonde phallus frappait avec une violence inouïe la vulve violacée et entrouverte. La terre tremblait autour de moi. L’étalon avait pris la femelle avec les dents au point de la faire saigner et le sang me dégoulinait sur les yeux. Il déchargea dans un fracas de hennissements et chairs entremêlées.


Je me réveillai.


Seule ma tête émergeait des draps. Et j’avais comme seule vision l’entrejambe de Marianne à quelques centimètres de mon visage. Aline, un bol dans les mains, buvait du petit lait.