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Temps de lecture estimé : 22 mn
21/03/17
corrigé 06/06/21
Résumé:  Où l'on voit que la pédagogie est un travail d'équipe, que les cours pluridisciplinaires sont mieux retenus et que l'autorité n'est pas incompatible avec une bonne ambiance.
Critères:  f fh ff fffh jeunes profélève soubrette cunnilingu 69 jeu strip pénétratio init poésie exercice humour
Auteur : Brigitte de L.            Envoi mini-message

Série : Brigitte raconte sa vie

Chapitre 02
Cours en collectif

Dans le premier épisode :

1980 – Brigitte, jeune bourgeoise comblée, réveille son couple avec des jeux où l’on se parle franchement. Pour qu’il revive sa première fois, elle permet à son mari de devenir soupeur. L’ouverture qui en a résulté va-t-elle s’étendre ?





_ - Lundi - _



Mon Didier a dû partir pour trois jours, jusqu’à mercredi. Il doit convaincre de l‘intérêt de nos prestations deux conseils généraux et une ville éloignés. Nous ouvririons alors une agence sur place. Nous avons prévu de recommencer jeudi le divertissement de la semaine précédente.


Ce soir, je vais lire des magazines féminins, pour savoir de quelles bêtises sont abreuvées nos clientes en formation. Comme d’habitude, les deux employées de maison sont allées se coucher tôt, toujours pas d’accord sur le film à regarder à la télévision. Heureusement que chacune a la sienne. Elles s’entendent bien sur tout le reste, mais au moment de rejoindre leur chambre, rien ne va plus.


Un pleur d’enfant m’arrive depuis l’étage. Selon nos conventions, l’une d’elles doit y aller pour rassurer le petit bout de chou. Au bout d’une minute de bruit, je monte à l’étage, accorde à ma progéniture tout le réconfort nécessaire et reste jusqu’à son endormissement total. Les chambres des employées sont en face de celles des enfants et je vais frapper chez Catherine pour la sortir de l’abêtissement télévisuel et lui demander de tendre l’oreille dans l’heure prochaine. Elle ne répond pas.


Retour à l’office pour prendre le double de la clé. En ouvrant, je constate que le lit n’a pas été défait. Je referme soigneusement la porte et vais écouter devant la chambre de Françoise. Aucun doute, elles ne lisent pas la Bible, mais, cherchant l’extase dans la chair, elles sont en bonne voie pour la trouver !


Libre à elles, mais pourquoi nous jouer cette comédie du désaccord sur les programmes de télévision ? Nous ne demandons pas mieux que d’épargner le chauffage d’une chambre. Pour ma part, savoir que mon mari n’est pas objet de désir est même rassurant. Je laisse mon oreille collée de longues minutes à la porte et essaye de deviner actes et positions correspondant aux sons que j’entends, exercice particulièrement difficile.


Pour moi, le tribadisme est un domaine bien étranger. Mon unique expérience est une nuit avec une camarade du lycée qui me faisait des yeux très doux, me parlait si bien de ce que l’on pouvait vivre « enfin libérées du poids de l’homme ». Je me souviens de caresses très agréables, mais aussi de cette horrible sensation quand j’ai dû m’occuper de sa poitrine, pourtant très ferme, mais encore trop flasque pour ma langue, coutumière de la fermeté. Je n’évoque même pas son entrecuisse dont l’humidité luisante m’avait donné l’impression d’une vallée aboutissant à une grotte engloutissant tout, mille fois moins attirante que le vibrant sommet volcanique, promesse d’éruption.


Je n’ai pris aucun plaisir à lui offrir un cunnilingus alors que, elle, s’est littéralement tordue. Je n’ai pas vraiment joui lorsqu’elle me l’a rendu, malgré une grande habileté dois-je reconnaître. En bref, avec une femme je suis plus faite pour recevoir que donner, alors qu’avec un homme les deux me plaisent au plus haut point. Quant au « poids de l’homme », il ne me pèse pas du tout avec Didier, tout comme avec Gilles jeudi dernier.


Didier doit m’appeler après 22 heures, je me rends dans le salon et reprends mes lectures de la presse dite féminine. La sonnerie me sort du énième régime amincissant inefficace sur tout le monde et dont je n’ai nul besoin. Mon homme me donne d’excellentes nouvelles professionnelles. Côté couple, il me dit tout le temps penser à nous et me fait comprendre qu’il se fera plaisir tout seul en pensant très fort à moi. Je n’ose lui dire dans quel état je suis, mais lui fais deviner combien il me manque.


Nous raccrochons et je pars dans la chambre parentale, le salon n’étant pas très adapté à ce que je veux faire, même si les employées ne risquent guère de me surprendre.


Je m’occupe de mon corps comme beaucoup d’épouses esseulées, mais en mélangeant tout dans ma tête : Didier en train de souper, Gilles tressautant lors de son premier orgasme, les deux employées tête-bêche, Didier besognant Françoise à la chevelure tournoyante, Gilles me prenant en levrette, les cheveux noirs de jais de Catherine s’étalant sur les abdos de mon homme soumis à une ardente fellation, la secrétaire de direction me gamahuchant, le facteur et la boulangère dans le pétrin, Giscard rampant aux pieds d’Arlette Laguiller habillée sado et je finis par éclater en pensant à ce couple de réfugiés vietnamiens qui fabriquent tous les films, très gentilles personnes toutes en finesse et douceur, mais que j’ose mêler à ces scènes de débauche.


Lorsque je reprends mes esprits, je me demande où je suis allée chercher tout cela, n’ayant encore jamais fantasmé sur autant de personnes.




_ - _ - Mardi - _ - _



Aujourd’hui, je dois passer la matinée avec la comptable et suis libre l’après-midi. J’appelle donc les parents de Gilles pour demander que leur fils soit au local après ses cours, ayant besoin de lui pour préparer un document. J’en profite pour leur dire que ce jeune militant a beaucoup de capacités et qu’il serait bon qu’il fasse un stage dans notre entreprise durant les vacances. Ils vont lui en parler.


Vers 18 heures, Gilles arrive sur son trentin. Je lui explique qu’il faut travailler avant de s’amuser et je vois qu’il ne manque ni d’imagination ni de rigueur dans l’organisation. Au bout d’une heure, je lui propose de venir à la maison, en précisant bien que nous ne pourrons rien y faire, mais que j’aurais plaisir à partager mon dîner avec lui.


Nous prévenons ses parents qui disent qu’il sait où est la clé pour rentrer à l’heure qu’il veut. Ils me demandent de le ramener pour qu’il ne lui arrive rien, consigne que je ne risque pas d’oublier.


Les employées ont suivi mes directives téléphoniques et tout est prêt pour un repas à quatre, les enfants étant couchés. Dès les présentations, je constate que les donzelles le regardent avec un air intéressé. Elles exagèrent ! Je suis déjà très généreuse avec elles, si en plus je dois leur fournir de la chair fraîche !


Mignonnes comme elles sont, elles peuvent très facilement lever des garçons, et de qualité. Quel mâle refuserait de telles joliesses, sauf orientation vers les hommes ? Au fait, quelle est l’orientation de mes deux salariées ? Astiquant hier leur voilier pour un voyage jusqu’à Eresós, elles lorgnent ce soir sur le levier de vitesses du beau et intelligent jeune homme.


Nous avons, avant l’embauche, été clairs : elles font ce qu’elles veulent, mais il ne doit y avoir aucune incidence sur le travail. Si l’une veut passer une nuit avec un copain à l’extérieur, l’autre doit rester ici. Si cela se passe dans la chambre, nous voulons être prévenus et le voir au préalable. Nous pensions être larges, mais plus on en donne…


Le téléphone sonne, c’est Didier qui me dit devoir préparer une offre précise pour le lendemain matin. Je dois aller au bureau, trouver le dossier « Agents de voirie » dont il n’a pas de copie, il a besoin d’éléments pour rédiger un projet précis. J’annonce à la jeunesse devoir m’absenter pour plus d’une heure et saute dans la voiture. Je donne toutes les informations à Didier qui me dit que l’affaire a toutes chances de tomber dans notre escarcelle et je reviens beaucoup plus tôt qu’annoncé. Je suis surprise de n’entendre aucun bruit : cuisine, salon, tout est vide.


Le juvénile trio n’a aucune raison d’être au jardin, d’un coup je m’écrie :



Vite à l’étage, je vérifie que les enfants dorment bien, mais ne peux ignorer feulements, soupirs et ahanements qui, tel un fleuve en crue, traversent la porte de la chambre de Catherine.


Que faire ? Jouer la matrone outrée, au risque que Gilles soit devenu si sûr de lui qu’il révèle sa première fois aux deux employées ; descendre et dîner seule ou au moins picorer. Prendre part aux jeux diminuerait beaucoup mon autorité future, bien que… Je vais m’amuser en montrant à ces chipies de quel bois je me chauffe.


J’attrape le double de la clé. Sous-vêtements stricts, jupe plissée bleu marine descendant sous le genou, jaquette assortie, chemisier blanc, escarpins vernis : je suis ma propre costumière. Je remonte, ouvre et, malgré la faiblesse de l’éclairage, vois un spectacle pour moi inédit. Gilles est sur le lit, allongé sur le dos, Françoise se chibre en poussant fort contre lui et elle embrasse Catherine qui se fait brouter par mon puceau d’il y a cinq jours. Quel chemin parcouru ! Il trouve la juste phrase pour détendre l’atmosphère sans me compromettre :



Les corps se séparent, j’approche et vois que les gousses devenues voleuses de chouchou sont, chacune dans leur registre, très attrayantes : leurs poitrines de nullipares sont très douces, leurs minous très étendus, même chez la blonde Françoise. Je joue donc le jeu de la conseillère principale d’éducation avec ces navigatrices à voile et à vapeur, et les promeus enseignantes.



Françoise utilise soudain sa main gauche en guise de feuille de vigne et lève la main droite pour dire :



Puis, me tournant vers la jolie brune :



Et Catherine s’allonge sur le lit, jambes pendant dans le vide et très écartées. Elle s’exécute, manifestement coutumière de la manœuvre.



Elle revêt le pyjama fuchsia, vraiment trop court et trop étroit pour elle. Ses hanches, si harmonieuses, sont même boudinées.



Gilles répète avec un accent pire que le mien, les deux profs reprennent le terme, entrecoupant leur diction d’éclats de rire.



En pleine érection le pauvre ne répond rien. Et j’annonce zéro sur vingt pour l’exercice de « qualification ».



Débandant au fur et à mesure qu’il s’y emploie, sa maladresse fait rire Catherine. Je remets tout en place et dis :



Avec beaucoup de sensualité, la brune fait glisser haut et bas du pyjama, par petits sauts, en allant de l’un à l’autre et très lentement. Françoise tourne toujours sur elle-même et sa peau d’albâtre forme une très belle bande contrastant à merveille avec le fuchsia. Comme l’estran fait reculer la mer, l’épiderme repousse le coton.


Lorsque les seins sont repoussés vers le bas par le pyjama compressant, je vois Françoise qui ondule, offrant une nordique danse du ventre. Dès lors je sens avoir envie, moi aussi, de participer, mais me retiens, devant tenir mon rang.



Et Françoise ôte les vêtements élargis par sa personne, faisant au passage craquer quelques coutures.



Par des coups de langue bien placés, elle obtient une érection prometteuse. Je ne peux m’empêcher de ressortir Tartuffe :



Et la chair, sur vos sens, fait grande impression ?


Les deux filles se marrent comme des folles, Gilles beaucoup moins et perd un peu du volume précairement acquis.



Gilles ne s’en sort qu’avec tout ce qui est habituellement visible, mais les caractères sexuels secondaires ne lui sont pas familiers. Encore une fois, c’est Catherine qui doit le guider pour, dans le mamelon, distinguer téton et aréole. Je vérifie s’il a retenu la leçon en lui faisant recommencer l’exercice sur la brune : le résultat est moyen. Je lui demande comment il explique la différence de teinte entre les deux enseignantes et il relie assez bien carnation et pilosité, mais les modèles étaient typiques. 10 sur 20 pour « haut du corps ».


Pour l’appareil génital féminin, il reste muet. J’entends un vague « chatte », autant dire rien. Catherine écarte au maximum les cuisses de Françoise et lui donne une leçon très détaillée, tant en terminologie et descriptions que fonctionnalités. Je lui fais répéter ce qu’il a appris et il commet plusieurs oublis qui pourraient compromettre de futures rencontres. Il faudra donc revenir sérieusement sur le sujet.



Les deux profs demandent à sortir dans le couloir pour se concerter. Les aréopagites en tenue de gymnaste tranchent vite et rentrent après trente secondes de délibération. C’est Françoise qui se met en devoir d’annoncer la terrible sentence :



Ces bruits magistraux qui, certains soirs, se répètent

Jusques à nos austères cellules conventuelles,

Émanent-ils d’un magnétophone à cassettes

Ou d’un corps en ascension vers le septième ciel ?



Oubliant autant de courtiser que de qualifier, Gilles vient me déshabiller et ne refuse pas l’aide des professeurs. Je trouve beaucoup de douceur dans leurs mains, leurs gestes et les bécots qu’elles apposent un peu partout sur mon corps : il suit le mouvement en s’améliorant progressivement.


Lorsque ma poitrine est découverte, chacune s’empare d’un de mes seins et s’efforce d’en avaler l’entièreté. Abandonnant un peu l’objet de ses succions, Françoise m’avoue rêver d’avoir une poitrine petite comme la mienne. Je serre sa tête et demande de ne pas oublier Gilles, que je vois complètement diminué. Catherine va l’emboucher alors qu’il est toujours tout petit. J’envie sa bouche progressivement envahie par ce pénis devenant phallus et convoité par deux autres affamées.


Françoise commence à balayer mon corps de sa chevelure vénitienne, celle-là même que j’imaginais jeudi dernier fouettant au gré des mouvements cadencés de mon Didier. Je la laisse faire, surtout lorsqu’elle dégrafe ma jupe, la fait glisser et incite Gilles à continuer l’exercice. Il regarde mon ventre, passe un doigt sous l’élastique de ma culotte, atteint ma fourrure et chacune des filles me caresse une cuisse.


Ainsi malmenée, je me sens fondre, puis mouiller jusqu’à l’arrivée d’un flot continu de bonheur. Le voyant, Françoise fait glisser le cache-sexe vraiment superflu et guide les doigts de Gilles, avant de lui montrer comment les manœuvres de la langue peuvent faire du bien à une femme offrant généreusement son intimité.


Il goûte bien de chaque côté de ma vallée secrète, escalade de nombreuses fois chaque montagne comme les filles le lui indiquent. Pour le bouton de jade, c’est Françoise qui commence, d’abord de deux doigts avant d’utiliser lèvres et langue. Je grimpe aux rideaux.



Gilles se met alors en devoir de recommencer, mais n’a pas la même habileté et je dois simuler pour le rassurer. Il faut qu’il ait envie de progresser : c’est en forgeant qu’on devient forgeron.


Je reprends mes esprits et explique que le poussin devant regagner son nid à une heure décente, il faut sur-le-champ quitter la partie pour que je le ramène au doux logis où l’attendent ses parents rongés d’anxiété.



Catherine


Brigitte, pour la protection des chérubins,

Infligez-nous un mois à l’eau et au pain ;

Nous revêtirons le cilice et la bure,

Nous flagellerons aux ajoncs, à la ceinture,

Avec la cravache, le chat à neuf queues et ce,

Dès avant matines jusques à prime.

Puis, humblement, notre service prendrons…


Brigitte


…Et abandonnerez ma fille,

Os de mes os et chair de ma chair ;

Maltraiterez mes pauvres fils,

Espérances de leur si bon père.

Tout ça pour vous vautrer dans la luxure invertie,

Incapables de résister à l’appel de la bougrerie !

Alors que vous devriez chercher dans le mariage,

La toute rassurante droiture du mâle,

Seule capable d’ôter la malédiction

Qui, depuis vos débuts vagissants

Dans cette vallée de larmes…



Catherine se soumet et vient me faire ciseaux pendant que Françoise s’installe docilement en levrette pour que Gilles puisse profiter de ses poignées d’amour et voir toute sa plastique onduler. Je vois l’homme progressivement prendre le contrôle de l’ex-tribade qui pourrait bien, pour ses prochaines ascensions, préférer la raideur du piton abrupt à la douceur de la vallée ouverte dans la forêt.


Le spectacle de cette féminité généreusement offerte, de ces cheveux fous dont il dirige les mouvements rien qu’en orientant son coup de reins, amène Gilles assez vite au sommet. Son cri rauque déclenche l’orgasme de Françoise et, conséquemment l’oubli des deux claudines toutes proches.


Après une douche collective et bien des fous rires, nous prenons la collation et je ramène Gilles chez lui, tout éberlué d’avoir tant appris sur l’histoire, les mots et la bagatelle. Ses parents oseront-ils lui refuser de continuer à apprendre le bon usage de la langue ? J’ai une pensée émue pour mon légitime, désireuse de le faire rire à son retour, sans encore savoir comment.




_ - _ - _ - Mercredi - _ - _ - _



Didier appelle dans la matinée. Une seconde ville importante lui demande un devis qu’il ira remettre demain, potron-minet. Promis, il rentre dans la foulée. L’incertitude de l’heure d’arrivée fait annuler le divertissement crépusculaire. Je tourne en rond, les employées sont parties ensemble avec la voiture emmener les enfants en promenade et je décide d’inspecter leurs chambres.


Et là, j’en découvre de belles. La panoplie de godemichés ne m’étonne guère, mais des poupées gonflables… D’apparence polynésienne et indienne chez l’une, africaine et asiatique chez l’autre : quel onusien scénario se montent-elles ?




_ - _ - _ - _ - Jeudi - _ - _ - _ - _



15 heures. Mon Didier est épuisé, par les kilomètres, le stress des négociations, etc. Mais il est content : si tous les devis étaient acceptés par les assemblées plénières, il y aurait du travail pour dix personnes à plein temps.


Je fais couler un bon bain et lui octroie un massage spécial, de ceux qui lui donnent la plus complète détente dans les meilleurs délais et il me plaint, épouse adorable qu’il a abandonnée pendant quatre jours dans la solitude, corps délaissé et âme torturée. Il me promet d’être tout à moi ce soir, demain soir et tout le week-end. Pour l’instant il va faire un tour au bureau et je vais m’occuper des jeunes militants. Il me demande de donner, ce soir, un cours de peinture informelle. Je lui fais un gros bisou et lui dis être prête à tout pour lui.


Il faut savoir se faire quelquefois attendre, j’arrive juste à l’heure pour le cours et vois les ressources non exploitées attendant devant la porte, Gilles se tient un peu à l’écart.


Je commence par récupérer les copies demandées jeudi dernier sur le sujet : La loi informatique et libertés et ce qu’elle aura changé dans la Société de l’an 2000.

Le reste est vite bouclé et je demande un volontaire pour parler dans deux semaines des ressources minérales, leur répartition et leur influence géopolitique. Bruno, brun ténébreux qui se rase déjà se décide le premier. Je l’appellerai pour l’aider un soir à mettre son travail au net. Devinez qui fait la gueule ?


Je libère mes élèves et Gilles ne s’éloigne pas très loin. Je ferme la porte et il rejoint la voiture. Quelle idiote, je me suis encore trompé de chemin et ce détour m’oblige encore à laisser le moteur de la voiture refroidir sur le parking désert. Je lui demande son avis sur la soirée d’avant-hier et les réactions de ses parents.


Ses géniteurs dormaient lors de son retour, mais il était lui-même très fatigué. Je lui propose donc de ne pas chercher à faire d’exploits ce soir. Je lui explique carrément ce que je veux, sans lui dire ce qui se passe ensuite. J’ôte mon sac à patates, l’astique et le pompe goulûment, il me demande de pouvoir se frotter contre moi. Je comprends son goût pour l’action, accepte et nous manœuvrons pour trouver un peu de confort.


Je lui parle de Catherine et Françoise, de ce qu’elles ne lui ont pas encore fait et il ne lui faut pas longtemps pour venir. Il est parfait, se maintient à distance suffisante de moi et je le remercie en nettoyant par de joyeux coups de langue son membre diminuant. Je le ramène en express et regagne le domicile conjugal.


Je découvre Didier en pleine conversation avec les deux employées au sujet des enfants, tous trois ayant terminé le repas. Je propose à mon époux de lui montrer un livre sur l’art. Avec la même histoire éculée de divergences télévisuelles, les deux jeunettes vont rejoindre leur chambre.


Cet après-midi, j’ai ouvert le canapé du salon, l’ai bien garni et, réglé pour n’éclairer que mon bassin, ai installé un fin projecteur. Je l’allume, éteins toutes les autres lumières, fais ma danse d’un seul voile, m’installe confortablement sur le pageot, prends la pose dans le cercle de lumière et Didier vient admirer l’œuvre de près.



Est-ce pour vérifier ? Il tente d’introduire son auriculaire dans mon fourreau, à l’entrée totalement resserrée, comme elle l’est à partir de deux jours sans pénétration. Il le retire vite, aventure un petit coup de langue et remonte pour aller rendre au tableau ses teintes d’origine.


Je sens à ses gémissements quel bonheur il trouve à revivre sa jeunesse. Nous décidons de continuer la nuit ici. Son intensité récompense l’attente.




_ - _ - _ - _ - _ - Vendredi - _ - _ - _ - _ - _



Soir. Je sors le livre si distrayant, l’ouvre à la page 37. Cette fois, c’est moi qui perds la partie de Bataille. Didier ferme les yeux et pointe son doigt sur : « Écrivez chacun sur une feuille ce que vous pensez que l’autre a fait lors de votre plus récente séparation et échangez. » Chacun s’exécute.


J’ai écrit : « Tu avais beaucoup de travail et il t’a fallu quelques coups de main pour m’attendre. »


Didier est plus romantique : « Tu as dû gérer l’entreprise, la maison, les enfants, les employées et les jeunes militants. »


Nous passons au lit, mutuellement assurés de pouvoir rattraper le temps perdu.


Durant nos ébats, je repense à l’aveu de Françoise qui se serait déjà permis de tester mon mari. Je l’ai vue ce matin se baisser et ai constaté la sensualité de l’arrondissement de son giron lorsqu’elle le plie, de quoi faire lever n’importe quel engin. Bien que sans ampleur particulière, le décolleté de Catherine ne laisse pas indifférent.


Pendant une pause, je demande à mon époux s’il apprécierait plus mon corps avec quelques gibbosités. Il a la finesse, ou la franchise, de me répondre que ces détails importent peu, que c’est mon bonheur qui l’attire et compte pour lui. Je décide d’abandonner ces manœuvres indignes de ce qui nous unit pour ne profiter que des bons moments de la vie.




_ - _ - _ - _ - _ - _ - Samedi - _ - _ - _ - _ - _ - _



Nous avons prévu de ne pas travailler ce week-end. Je fais un tour au marché avec Catherine et nous revenons avec une provision de produits frais et sains, de toutes formes et texture. Le repas de midi est très agréable, les enfants charmants. Françoise les fera jouer cet après-midi, Catherine ira à la bibliothèque municipale, tant pour les petits que pour elle. Elle a déjà un large vocabulaire, mais il n’est jamais inutile d’étendre ses connaissances. Je ne regrette pas de les avoir toutes deux incitées à suivre des cours par correspondance et se cultiver.


Didier est d’accord pour que nous autorisions les employées à abandonner « Monsieur » et « Madame » pour nous appeler par nos prénoms, tout en conservant le vouvoiement. Je corrige les copies reçues jeudi soir, constate que certains devront faire de gros progrès, mais que la majorité sera plus à sa place au collage d’affiches.


À Didier qui s’évade en lisant Astérix Le Grand Fossé, je passe le seul devoir qui sorte vraiment du lot. Il le lit entièrement, avec beaucoup d’attention, avant de me le rendre.



Et c’est vrai !



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Si cet épisode de ma vie amoureuse vous a plu, dites-le-moi pour que j’en dévoile d’autres.


Brigitte de L.