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Temps de lecture estimé : 9 mn
01/04/17
Résumé:  Rencontre de deux personnes dans le cadre de leur travail. Une belle histoire est en train de naître, pas franchement commune.
Critères:  fh hplusag frousses collègues forêt intermast -libercoup
Auteur : Petitdiabl      Envoi mini-message
Mel & Dom - Au commencement...

Après en avoir longuement discuté, nous avons décidé de raconter notre histoire, chacun de son point de vue. Histoire qui a débuté il y a près de quatre ans maintenant et qui continue, de jour en jour.

Tout dans ce récit est authentique, à peine remanié pour les besoins de la lecture et de l’écriture. Probablement une suite bientôt…



Elle


La première fois que je l’ai vu, j’ai surtout remarqué son sourire. Un bonjour, un échange de nom. Toute nouvelle dans l’entreprise, j’ai vu tellement de gens ce jour-là que je n’ai retenu qu’une impression fugace, mais agréable.

Le contact s’est fait petit à petit. J’aimais m’arrêter discuter avec lui quand je lui disais bonjour, et j’adorais quand il s’arrêtait pour causer un peu.


La première fois où j’ai réalisé combien j’étais à l’aise avec lui, c’est quand il a abordé le libertinage qu’il pratiquait avec sa femme. Je venais de lui expliquer que j’aimais les femmes autant que les hommes. Je pense que lui aussi s’est senti à l’aise.

J’ai sans doute rougi. Je ne m’en rends pas toujours compte. Ce dont je me rappelle, c’est que c’est le jour où j’ai regardé au-delà de ses yeux bleus et que j’ai eu envie de l’embrasser pour la première fois.


J’ai l’habitude de fantasmer sur les collègues. Je veux dire, on ne peut pas côtoyer des gens tous les jours sans imaginer certains « peau contre peau ». Ou peut-être que je suis particulièrement obsédée. C’est le genre de choses dont on ne discute pas, n’est-ce pas ?

Avec lui, ça allait au-delà. Quand je lui disais bonjour, je sentais son corps irradier vers le mien, et je luttais pour ne pas prendre sa main, caresser sa nuque, visser mes lèvres sur les siennes. Il me disait que je lui faisais penser à sa femme, et je répondais dans mon for intérieur qu’il aurait pu remplacer mon mari quand il voulait.


Mon mari, qui m’avait convaincu de l’épouser en me promettant justement ce libertinage. La possibilité de laisser mon cœur polyamoureux s’ouvrir aux belles expériences. Et, une fois la bague au doigt, avait toujours trouvé des excuses pour ne pas me laisser suivre mes sentiments.

Et sentiments, il y en avait envers ce collègue. Ce Dom. Sans pouvoir lui avouer, je cherchais par tous les moyens de passer du temps avec lui. À chaque occasion, quand un email ou un message interne aurait suffi, je me déplaçais dans son bureau et je restais devant lui.


J’ai fini par proposer un restaurant. Pas juste lui et moi, je n’aurais pas osé à ce stade. Mais deux couples, rencontrer sa femme, lui faire rencontrer mon mari. Et ce fut merveilleux. Elle était adorable, et mon mari et lui ont bien accroché aussi. Du coup, nous avons pu nous inviter mutuellement les uns chez les autres. Tisser des liens. Parler à demi-mot avec Dom de libertinage et d’expériences vécues, sans oser passer la frontière et proposer, puisque les discussions avec mon mari restaient limitées.


Puis il est parti en vacances. Du jour au lendemain, un grand vide s’est formé en moi. Je lui avais envoyé quelques messages amicaux. Et j’ai cru qu’il avait décidé de ne plus communiquer. Je n’étais au final qu’un contact et la complicité que j’avais cru sentir, une illusion.

Lorsqu’il est revenu, j’ai essayé de laisser cette distance qu’il semblait vouloir. Ne plus essayer de passer ses limites. Jusqu’à l’incident du cœur.


À l’époque, je discutais avec une copine et on échangeait parfois des cœurs. Et mon téléphone portable dysfonctionnait à l’occasion, en envoyant un SMS à la dernière personne à qui j’en avais envoyé au lieu du destinataire que j’avais choisi. Et Dom a reçu un cœur.

Sa réponse aurait pu être « tiens, je crois que ce n’était pas pour moi » ou « tu t’es trompée de destinataire » ou « ohlala, heureusement que ma femme ne voit pas ça ». Mais non. Il a réagi comme s’il l’attendait depuis longtemps. Il a répondu naturellement et je sentais à ses mots qu’il avait aimé ce cœur, qu’il l’avait désiré. Et ça a ouvert une nouvelle discussion.


Le dialogue s’est réchauffé. Tellement réchauffé qu’il n’a pas fallu vingt-quatre heures pour que je lui envoie des photos plus qu’explicites. Et qu’il manifeste son admiration et son envie de me voir autrement qu’en photo.

J’ai fini par lui avouer mon attirance pour lui. Et il m’a avoué la sienne. Que toutes les fois où il avait évoqué le libertinage, c’était une invitation. Mes rêves se réalisaient sous mes yeux, et les siens sous mes doigts, par clavier et écran, et pourtant déjà si intime.


J’ai admis mon envie de l’embrasser. Lui aussi. Puis il m’a demandé de venir avec lui pour une course en Allemagne. Je me suis dit que c’était sans aucun doute le moment qu’il choisirait pour se pencher et poser ses lèvres sur les miennes. Pendant tout le trajet, je me plaçais de façon à être physiquement la plus proche possible de lui, une invitation permanente à ce qu’il prenne sa liberté. Et pourtant, il est resté stoïque. J’ai fini cette course frustrée et avec une envie furieuse de pleurer.

Je ne savais pas comment réaborder le sujet. J’avais peur de le brusquer ou bien que ses invitations ne soient que des bravades vides comme j’en avais déjà connues avant.


Le lendemain, j’ai fini par lui demander pourquoi il n’avait rien fait après m’avoir autant fait rêver. Il a répondu qu’il n’avait pas voulu me faire peur. On en mourrait tous les deux d’envie.

Alors c’est dans un escalier isolé qu’il a osé. Depuis quelque temps, je lui faisais des bises sur les joues. Et il a simplement tourné la tête, pensant me voler un baiser rapide alors que j’aurais tout donné pour lui offrir.


J’ai marché sur un nuage. J’ai essayé de discuter avec mon mari pour ouvrir la possibilité d’avoir le droit de l’embrasser, et poser les fondations pour des soirées intimes à quatre, puisque Dom m’avait bien expliqué que c’était sa femme et lui ou rien.

Je pense qu’il n’a pas pu résister plus longtemps que moi. S’il s’était agi d’un simple partage d’époux, par amitié, jamais il ne m’aurait emmené dans la forêt ce midi-là. Mais nos sentiments nous menaient aveuglément.


Quand il a ouvert sa boucle de ceinture et que j’ai remonté ma jupe, chacun sur notre siège dans sa voiture, je savais qu’il n’y avait pas de retour possible. Et alors que les spasmes de mon vagin avalaient ses doigts, son sperme a arrosé les miens, et son gilet au passage. Une cérémonie bien plus magique que mon mariage à la mairie. Même si je n’étais pas consciente à quel point nos destins étaient scellés par ce moment.



Lui


La première fois que je l’ai vue, elle venait de rejoindre la cohorte de prestataires dans notre service informatique, pour renforcer une équipe projet à la peine. Je l’ai remarquée, car c’est l’une des seules filles de ces renforts. Et c’est difficile de ne pas remarquer une jolie rouquine comme elle… Quelques mois plus tard, elle était embauchée, devenant officiellement une de mes collègues.


Mel travaille dans le service d’à côté du mien et une de mes applications sert une des siennes, du coup on travaille parfois ensemble. Elle est sympa et enjouée, un peu ronde, plantureuse et belle comme mon épouse.


Mon épouse et moi sommes mariés depuis quelques années, libertins occasionnels, mais jamais l’un sans l’autre, nous rencontrons et coquinons de temps à autre en club, en privé ou au sauna libertin. Nous avons une belle activité sexuelle, nous sommes en parfaite harmonie.


Au boulot, branle-bas de combat. L’application de ma charmante collègue Mel reçoit des informations erronées de la mienne, il faut que nous travaillions ensemble pour trouver l’origine du problème puis le corriger. Bon, c’est galère, mais finalement aller travailler en charmante compagnie n’est finalement pas si difficile… Du coup, je la sonde un peu et j’apprends doucement à la connaître, sa vie, ses goûts. Une fois l’origine de nos tracas professionnels trouvés, je garde le lien avec elle et je passe la voir le matin un peu plus longuement qu’avant. J’ai l’impression que ça lui plaît, elle sourit dès que j’arrive. Elle est tactile, moi aussi. Souvent nous nous effleurons. C’est très troublant et très agréable.


Elle est la plupart du temps habillée avec un joli décolleté qui laisse voir un charmant sillon mammaire. De forts beaux attributs de ce que je crois voir. Mais je ne laisse jamais traîner mon regard, je ne veux pas la mettre mal à l’aise, elle est trop mignonne. Et de près de quinze ans ma cadette, je ne veux pas non plus passer pour le vieux pervers de service. Pas que je ne le sois pas, non, juste pas envie qu’elle soit mal à l’aise.


Un matin, passant la saluer, nous avons discuté comme d’habitude. Mais dans la conversation, la voici qui me déclare qu’elle aime aussi les femmes, qu’elle est bisexuelle. Fichtre ! Je ne m’y attendais pas, mais en retour je lui dis que mon épouse l’est aussi. Et la conversation continue, prenant une tournure un peu plus coquine qui ne me déplaît pas. À Mel non plus, d’après ce que je crois comprendre.


Les matins se suivent et se ressemblent, plus ou moins. Nous finissons par sortir ensemble un soir, elle et son mari, mon épouse et moi. Et nous avons passé une excellente soirée tous les quatre. Une belle amitié est en train de se lier.

Viennent enfin les vacances d’été, si ardemment souhaitées ! Je décide de couper les liens avec l’entreprise et tout ce qui va avec et je passe trois merveilleuses semaines en famille.


De retour au travail, Mel m’avoue qu’elle avait eu peur que je sois en froid en elle. Je lui explique que je voulais juste consacrer du temps aux miens, sans penser au travail et à tout ce qui allait avec, faire une vraie coupure que je n’avais pas eue depuis longtemps. Je crois que je lui ai manqué. À dire vrai, c’est uniquement elle qui m’a motivé à reprendre le chemin du travail, elle m’a pas mal manqué aussi…


Peu de temps après cette reprise, un après-midi, un SMS de sa part m’arrive. Un cœur. Pas de mot, rien. Un cœur… Erreur de destinataire ? Pour moi ? Bon, allez, je tente quelque chose, sur un malentendu… Et je la remercie pour ce cœur que j’attendais depuis longtemps. Et de fil en aiguille, je finis par lui dire que j’aimais beaucoup les photos aussi. Arrive alors un MMS avec un sein à peine couvert. Bien les photos, très bien même. Mais je lui dis que je préfère le concret au virtuel…


Dès lors nos moments prennent une tournure plus… intime, plus intense. Plus de regards, plus de sourires, d’effleurements. Discussions plus ouvertes aussi. Elle m’avoue son attirance, je lui avoue la mienne. Tout en douceur. Elle veut m’embrasser, je le veux aussi. Dur cependant de franchir le pas, le lieu de travail n’est pas le plus propice. En allant faire quelques courses en Allemagne tout à côté, je pensais que ce serait enfin l’occasion. Oui, mais si finalement elle ne voulait pas ? Du coup nous n’avons rien tenté, rien fait… Mais très peu de temps après, en se faisant la bise dans l’entreprise, j’ai tourné mes lèvres vers elle, notre premier baiser…


Alors je lui propose de voir avec nos conjoints respectifs, pour une soirée coquine à quatre. J’en rêve, elle aussi je crois. Mon épouse est partante, son époux semble plus réfractaire. Pas grave, on n’est pas pressé. Vraiment pas ?


Quelques jours après je lui propose de prendre notre pause méridienne dans la forêt puisqu’il fait encore assez doux. Nous nous garons à l’orée du bois en bord de route. Et après le repas, on commence par s’embrasser. Elle remonte sa jupe, je déboucle ma ceinture. Rapidement ma main passe sous sa culotte. La sienne ouvre ma braguette. Je glisse un doigt en elle. Elle s’ouvre comme une fleur qui éclot. Elle glisse sa main sur mon membre. Elle me masturbe, je la masturbe. Elle jouit et ses spasmes me font chavirer, je jouis à mon tour dans ses doigts qui m’enserrent, et sur mon gilet, bon sang !

C’était intense et profond, sensations exquises. Retour au boulot, finalement c’était bien sympa comme pause. Nous choisissons de ne rien dire à nos conjoints, c’est finalement juste une prise d’avance, rien de plus. Et pourtant, je sais déjà que je l’aime. J’aime mon épouse aussi, rien de changé de ce côté. Mais je crois que je suis polyamoureux maintenant. Si, si, c’est possible, justement…