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Temps de lecture estimé : 11 mn
16/04/17
Résumé:  François prend conscience de lui-même.
Critères:  h jeunes hmast
Auteur : Kudu  (Intellectuel à quat'sous)            Envoi mini-message

Série : L'école du sexe

Chapitre 01 / 04
Des instituteurs compétants

Chapitre 1. Des instituteurs compétents



Jules, fils de menuisier roubaisien, est mon grand-père maternel. Né en juillet 1919, il est le fils d’un soldat belge blessé lors de la bataille des crêtes de Flandre et d’une volontaire auprès d’un hôpital de campagne, Hortense, qui faute de moyens, dut l’abandonner à l’Assistance publique. Il participa à la guerre 39-45, fut fait prisonnier par les Allemands qui le relâchèrent très vite : il parlait couramment le flamand.


Il se maria en fin 1943 avec Madeleine, fille de crémiers installés près de la frontière belge. Vu les circonstances de cette époque, ils se maîtrisèrent jusqu’à l’apparition des soldats de Lord Montgomery, le 3 septembre 1944. Ce jour-là, tout à leur liesse et à leur joie, ils oublièrent toutes leurs résolutions et fêtèrent comme il se doit cet heureux événement. En juin 1946, survint un autre événement heureux, ma mère, Béatrice. Elle figure, comme mon père, Pierre, parmi les tout premiers-nés du baby boom de l’après 39-45.


Jules et Madeleine, toute à leur ardeur de se construire un avenir meilleur, ne voulurent prendre de vacances qu’à partir de la moitié des années 60. Mais ils ne voulaient pas pour autant pénaliser leurs enfants et, dès 1953, Béatrice, puis ses sœurs et frère furent envoyés en colo. Ils m’ont raconté les circonstances de leurs multiples séjours et ont confirmé, sauf pour le dernier couplet de la chanson, que Pierre Perret n’a pas tellement exagéré.


Mes grands-parents paternels, Oscar et Thérèse, tenaient une petite station-service dans la Somme, du côté d’Albert. Ils sont nés, comme mes grands-parents maternels, en avril et en mai 1946, fruits de la Libération. Surtout Thérèse qui doit sa naissance à la joie de sa mère de voir enfin les soldats de la 2ème Armée Britannique et à laisser à l’un d’entre eux un bon souvenir de son passage vers le Nord et vers l’Allemagne. Elle en garda un également : c’était Pierre. Mon père. Oscar, lorsqu’il vit Thérèse en novembre 1946, la trouva tellement à son goût qu’il la demanda en mariage après quinze jours, qu’il la supplia que son enfant fût également le sien et, qu’ensemble, ils fêtèrent son oui par une merveilleuse partie de jambes en l’air.


Il en naquit neuf mois plus tard une fille, Solange. Oscar tomba malade un an plus tard, au point d’en devenir impuissant. C’est Thérèse qui dirigea alors seule le garage avec l’aide d’Henri, le jeune mécanicien de dix-neuf ans déjà en place. Comme Oscar ne voulait que le bonheur de Thérèse et sa satisfaction, il fit d’Henri l’amant dont Thérèse avait besoin pour son épanouissement et il reconnut comme siens Philippe, né en décembre 1950 et Céline, née en février 1953. Oscar, très diminué physiquement, décéda en 1957. Henri épousa Thérèse peu de temps après et ils décidèrent de continuer à faire prospérer leur garage et de soigner l’éducation de leurs enfants, de TOUS leurs enfants, quel qu’en soit le père. C’est ainsi que Pierre, mon père, a réussi son BTS en mécanique avant de se diriger vers la Franche-Comté et l’horlogerie.


Pierre, quand il revenait de sa formation en vacances chez lui, « empruntait » à son père une voiture que celui-ci destinait à la revente et se permettait de rouler quelques kilomètres avec ce véhicule.

C’est ainsi qu’un dimanche d’avril en 1970 il s’était rendu dans la tranchée d’Arenberg pour assister à la lutte des géants de Paris-Roubaix. Il ne se rappelle que d’une chose de cette journée, il a rencontré Béatrice, celle qui allait devenir ma mère avant le Paris-Roubaix suivant. En entendant mes cris à la naissance, ils décidèrent de m’appeler François, comme Rabelais. Je serais, comme lui selon la légende, né en riant.

Grâce à la loi de Monsieur Neuwirth, à celle de Madame Weil et aux présidents suivants, beaucoup plus humains, j’ai également deux sœurs nées à des dates correspondant davantage aux vœux de mes parents et un frère, témoin d’un manque de prudence finalement assumé.


Tout ça pour vous dire que je vis au cœur d’une famille dans laquelle tolérance et respect de l’autre sont des valeurs obligatoires et incontournables, à condition, bien sûr que cet autre fasse preuve des mêmes qualités à notre égard. J’ai maintenant quarante-six ans et pas mal d’années d’expérience derrière moi et d’expériences aussi avec de nombreux partenaires, parmi lesquels ma compagne depuis vingt-cinq ans, Laura.


Mes parents, qui avaient eu à souffrir des « jolies colonies de vacances » n’ont jamais voulu que ni mes sœurs, frère, ni moi n’en passions par là. Comme ils disposaient de moyens de vie supérieurs à ceux de leurs parents respectifs, ils eurent à cœur de nous inscrire dans des clubs sportifs et dans d’autres, plus culturels. C’est ainsi que, depuis l’âge de huit ans, je suis allé en club de natation, section garçons, époque obligeant encore.


C’était, au départ, un choix de mes parents, cela m’a tout de suite plu : je nage encore régulièrement et je suis impliqué dans un club sportif à Stralsund, petite ville hanséatique de l’ex-RDA où j’habite depuis 1997 avec Laura et nos deux enfants.


Au club, pour les garçons comme pour les filles, il n’y avait pas de cabine pour les douches, c’était deux grandes salles communes, une par genre. De toute façon, filles et garçons avaient des horaires différents. Les cabines étaient réservées pour les adultes et pour les ados de plus de douze ans qui le souhaitaient. Je n’en ai que très occasionnellement utilisé une ; à la maison, nous prenions notre douche quand nous en avions envie, souvent en compagnie d’un autre membre de la famille. C’était possible, la salle était grande et disposait de deux pommeaux. Vivre nu dans la maison faisait partie de la culture familiale et ne posait aucun problème sauf quand Amélie, notre gouvernante, était présente. Il n’en était pas question, nos parents nous ont expliqué que tout le monde ne souhaitait pas vivre de cette manière et qu’il fallait respecter la volonté d’Amélie. C’était pareil lorsque nos parents recevaient certains visiteurs. Pendant les vacances familiales d’été, d’aussi loin qu’il m’en souvienne, nous allions à la Méditerranée, sur l’Atlantique ou en Allemagne, à l’époque encore de l’Ouest, toujours en centre naturiste.


Quand mes poils ont commencé à pousser, j’étais un peu inquiet, mes parents n’en avaient pas, le bas de leur ventre était tout lisse. Même papa était glabre contrairement aux entraîneurs du club. Certains d’entre eux étaient tellement poilus sur les bras, les jambes et la poitrine qu’ils en étaient presque noirs. Je me suis informé auprès de maman et elle m’a tout de suite expliqué que c’était un signe certain que je devenais doucement un homme et qu’elle et papa s’épilaient régulièrement l’un l’autre, qu’ils adoraient que ce soit tout doux. Elle m’a demandé si je voulais faire comme eux ou si je préférais que ça continue à pousser. J’étais fier de devenir un homme et je voulais le montrer à mes copains à la piscine, j’ai préféré rester poilu, au moins à cette époque. Surtout que ces poils d’un rouge d’acajou, beaucoup plus foncés que mes longs cheveux ondulés, intensifiaient une peau très blanche parsemée de taches de son.


À la piscine, j’ai commencé à regarder les copains d’un peu plus près. J’ai vite remarqué que ceux qui avaient des poils avaient un pénis beaucoup plus développé que celui des autres et j’ai constaté que le mien aussi avait pris des dimensions plus importantes. À y regarder de plus près et en y réfléchissant, j’ai constaté que celui de papa était énorme comparé au mien. Je lui en ai un jour parlé, il a souri en me disant sur un ton tout naturel :



Il a même ajouté :



Et après quelques instants de réflexion, peut-être d’hésitation, il a continué :



Il a consacré une bonne demi-heure à me donner sa première leçon d’éducation sexuelle, me disant à la fin que je pourrais toujours lui demander, ou demander à maman de me donner d’autres explications, des réponses à toutes les questions que je pourrais me poser. J’ai ainsi appris, mois après mois, que le sexe et ses pratiques sont une des choses les plus merveilleuses de la vie.


Mes parents étaient très ouverts et très tolérants, vous l’aurez remarqué, mais ils se montraient aussi exigeants, et ne concevaient pas que notre éducation se limite à celle prodiguée par l’école, aussi bonne fût-elle. Ils voulaient que, outre l’enseignement qu’ils nous faisaient des choses de la vie et pas seulement le sexe, nous acquérions d’autres connaissances en fonction de nos goûts et de nos capacités. C’est ainsi que j’ai fréquenté des cours de langues allemande et anglaise, celle de l’ancien ennemi et celle des libérateurs. Cet intérêt pour les langues est familial, maman a été chercheur universitaire en littérature moderne et son père, rappelez-vous, prisonnier de guerre des Allemands, fut libéré grâce à sa connaissance du flamand.


Cet été-là, nous étions à Cap-d’Agde et je me suis rendu compte que papa avait dit vrai, des verges, il y en avait de toutes les tailles, de toutes les dimensions et de beaucoup de formes différentes. Mais il était plutôt rare de croiser un homme qui soit rasé comme papa, la plupart d’entre eux montraient des toisons plutôt développées et des systèmes pileux abdominaux et pectoraux bien visibles. Maman m’avait dit la vérité au sujet des femmes : si certaines n’ont que peu de poils, d’autres montrent de vraies broussailles et il y avait celles et aussi ceux qui pratiquaient des tontes ou des rasages plutôt artistiques. Comme les dictons disent qu’il faut de tout pour faire un monde et aussi que de l’uniformité naquit un jour l’ennui, je peux vous assurer que ces vacances se déroulèrent de manière très agréable selon mon point de vue à cette époque.


Tout ça pour dire que des monts de Vénus et des verges, j’en ai vu et que, depuis toujours dirais-je, je connais les différences fondamentales entre les corps d’hommes et ceux de femmes. Il était donc tout naturel que nos parents nous apprennent très tôt ce que sont les relations sexuelles.


Trois ans plus tard, mon corps avait beaucoup changé et les sensations qu’il me procurait avaient beaucoup évolué, j’étais passé de découverte en surprise. J’étais en pleine préparation du bac, occupé à réviser et à angoisser. Complètement saturé, j’ai décidé de m’accorder un dernier répit avant les hostilités, le lendemain c’était la philo. Assis dans ma chambre, nu comme bien souvent, j’avais posé les talons sur le bord de mon bureau et je passais et repassais les doigts sur ma verge qui obéit très vite à la sollicitation, comme d’habitude. C’est vrai qu’elle s’était bien développée depuis que les premiers poils m’avaient ému, elle supportait dorénavant la comparaison avec celle de papa.


Il m’est alors venu une idée bizarre, au moins selon mes conceptions à cette époque. Je suis allé à la salle de bain chercher l’huile de massage à la citronnelle et je me suis réinstallé sur la chaise, les talons sur le bureau, aux extrémités gauche et droite, les jambes bien écartées. Il n’y avait pas encore de moustiques, mais une idée me trottait entre les oreilles. À lieu d’humecter mes doigts de salive comme je le faisais souvent lors de mes masturbations, j’ai huilé l’index, le majeur et le pouce droits. Délicatement, j’ai posé les trois doigts à l’extrémité de la verge bien dure et je les ai fait aller et venir. C’était une révélation, merveilleuse et je n’avais envie que d’une chose, continuer.

M’enhardissant, j’ai légèrement pincé l’extrémité entre les trois doigts, c’était encore meilleur. Du coup, j’ai saisi mon pénis à pleine main, en serrant légèrement, et j’ai commencé à le masturber doucement. C’était devenu tellement bon que je n’ai pas eu envie d’arrêter, que j’ai commencé à serrer un peu le poing sur le pénis, que j’ai allongé le va-et-vient de ma main, au point de décalotter régulièrement le gland. Ce n’était pas de rigueur en 1971, je ne suis pas circoncis contrairement à l’usage actuel. Bon sang, que c’était bon !


Il faisait chaud, j’avais de plus en plus chaud malgré ma nudité. J’ai arrêté quelques instants, le temps d’huiler tous mes doigts, gauches et droits. J’ai fait glisser la main gauche sur les testicules puis vers le périnée. J’ai poussé l’index loin vers l’arrière, il a frôlé par hasard l’anus, j’ai senti un courant, une onde, qui en irradiait et qui a atteint mes testicules. Intrigué, j’ai insisté, caressé cet endroit intime que je ne savais pas si sensible puis j’ai légèrement appuyé. À ma surprise, la première phalange a été comme aspirée en moi et je sentais mes testicules enregistrer des ondes bien excitantes.


Je n’ai pas pu m’empêcher de me donner encore plus chaud en accélérant mon mouvement de la main droite tout en continuant de faire aller et venir mon index gauche dans l’anus. Ma respiration s’amplifiait, me mains accéléraient leur mouvement, je transpirais, mon gland luisait de plus en plus. Mon esprit décrochait, je ne contrôlais plus rien, plus rien d’autre que ces mains et que cette verge, complices, qui me donnaient le vertige, qui me disaient de continuer. Bon sang, que c’était bon !


La nature, ma nature profonde a émergé, m’a fait sentir une espèce de crampe qui, partie du fond de mon anus, s’est transmise tout au long de mon pénis en décharge comme électrique. Plusieurs jets de sperme se sont élevés du méat pour atterrir sur mon ventre et sur ma poitrine, presque jusqu’aux tétons. C’était la plus forte jouissance que j’aie jamais connue jusqu’à ce jour-là.


J’ai arrêté mes mouvements, le gland était devenu très sensible, presque douloureux. Je sentais le sperme chaud et épais couler doucement de mon ventre, il régnait une odeur que je connaissais bien. En regardant le lent écoulement, je me suis surpris à tendre les doigts pour tester la consistance du liquide, c’était visqueux, comme d’habitude, et les ai portés à la bouche par curiosité. C’était doux, un peu amer, un peu salé, indéfinissable, mais pas mauvais. J’ai repassé les doigts sur ma poitrine pour en récupérer davantage et mieux goûter, ça m’a conforté dans ma première impression. J’ai fini par tout récolter et par tout avaler.


Je sentais un grand bien-être, une grande paix intérieure même si mon cœur battait encore un peu la chamade et que ma respiration se ralentissait. Je me suis rendu à la douche, je me suis lavé, habillé de frais et je suis sorti de ma chambre, c’était l’heure du dîner. J’étais troublé, je me posais des questions. Ce soir ou demain, je demanderai à papa ce qu’il en pense et, surtout, ce qu’il en sait. Je suis certain qu’il répondra à mes questions. Les réponses qu’il me donnait à d’autres questions posées, même quand elles étaient longues à expliquer et à comprendre, m’avaient toujours satisfait et je peux ajouter que j’avais chaque fois pu constater au fil du temps qu’il avait raison. Il avait, pour ce qui a trait à la vie, toute ma confiance.