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n° 17871Fiche technique49919 caractères49919
Temps de lecture estimé : 27 mn
16/04/17
corrigé 06/06/21
Résumé:  Ciel, j'ai été repéré sur Rêvebébé par d'anciennes collègues thésardes ! Que de souvenirs pour moi... et que de surprises pour elles...
Critères:  fh fff frousses collègues amour vengeance voir exhib fgode pénétratio yeuxbandés humour
Auteur : Algo            Envoi mini-message
N'est pas roussette qui veut

Je ne sais si je suis le seul homme au monde à déguster chaque dimanche matin un croissant café-crème, les fesses à l’air et tout le reste aussi, face à un rideau tirant sur le rouge, soyeux, immobile, ou remuant à peine. Derrière le rideau, je sais qu’il y a un bol fumant, surmonté d’un museau somnolent, humant les arômes du café, mastiquant un croissant dégoulinant.


J’ose écarter de deux doigts une moitié du rideau. Je découvre, de haut en bas, un sourcil froncé boudeur, deux paupières entrouvertes, un œil qui me regarde par en dessous, un nez retroussé réprobateur, une bouche ouverte sur des dents serrées en un rictus faussement hargneux, un menton rentré, un téton étiré et un nichon tout rond.



Une main apparaît, relevant l’autre moitié du rideau, dégageant complètement un visage soudainement éveillé et lumineux. Tout se redresse, le visage, les épaules, les bras, les mains, catapultant vers l’arrière cette longue chevelure ondulante d’un roux flamboyant. Je suis ébloui. Et nargué par deux seins bondissants, se gonflant sous la caresse des cheveux en fuite. J’aime. J’adore.



Je sens un pied se faufiler entre mes cuisses. Petit recul du bassin pour l’empêcher de vérifier l’état du flacon. Ou devrais-je plutôt dire flasque ? Oh, eh, j’ai bien le droit de profiter du petit-déjeuner pour me détendre après toutes les galipettes de la nuit passée.


On termine d’engloutir croissant et café, les yeux dans les yeux, dans un mélodieux silence amoureux.


Dernière bouchée avalée.


Elle hésite, me pointe du doigt.



Un court instant plus tard…



Et la voilà partie dans une danse échevelée, agitant les bras, secouant les épaules et tout ce qui les accompagne, tournoyant sur place en m’offrant une succession de gros plans sur broussaille rousse et croupe rebondie.


Jusque-là, la choré est au point, agréable à regarder, bien dans le tempo. Un claquement de doigts sur les deuxième et quatrième temps, c’est parfait. Je suis curieux de voir avec les ustensiles en main.


Les assiettes d’abord, avec couteaux en équilibre. Jolis mouvements des poignets, pouces sur les couteaux, mais chute de quelques miettes de croissants, et donc un point de pénalité. Belle arrivée à destination.


Les bols ensuite, un dans chaque main, avec petites cuillères non stabilisées. Petits pas balancés, grand moulinage des bras, et… oups, une cuillère s’échappe et rebondit par terre. Deuxième point de pénalité. La danseuse ne se laisse pas décontenancer. Une légère glissade du pied pour repousser au loin l’accessoire qui est dans le chemin. Lâchage de bols dans l’évier, pile-poil sur le temps. Bravo.


Reste la soucoupe de beurre, le pot de confiture, la bouteille de lait. Succession d’allers-retours entre table et frigo, avec un grand jeté des jambes, splendide, surtout quand la danseuse est si peu vêtue. On remarquera les gouttes de lait projetées dans les airs, qui lui coûteront encore un point. Et voilà un entrechat pour repousser la porte du frigo.


La prestation touche à sa fin. Improvisation affolante. Même les Claudettes applaudiraient. C’est pas l’Olympia, mais ça ne manque pas de charme. Et vu la tenue, c’est plutôt chaud. Très jolie pose finale, bien cambrée, bras en l’air, tête en arrière, jambes légèrement écartées, un pied devant, le talon un peu relevé. Mes yeux prennent leur temps pour s’attarder là où ils préfèrent. Applaudissements.



Je plonge le regard vers mon bas-ventre, me relève en montrant de la main l’origine de ma réflexion.



Sur ce, elle plonge à quatre pattes pour aller rechercher la cuillère qui se cache bien loin sous l’armoire. Croupe en l’air, le spectacle devient très intéressant. Je ne peux qu’apprécier son alléchante féminité mise en valeur par sa pose innocemment provocante. Elle se relève, rougie par l’effort, et s’immobilise, cuillère pointée vers mon instrument toujours exhibé. Clairement, l’index de mesure est monté d’un cran. Moue menaçante, regard mauvais, une pointe de pied battant le sol dans l’attente d’une réaction…



Mais le fait est que la mesure n’est pas stable. Une tendance à la hausse est encore bien perceptible.



Sur ce, je me retourne pour me diriger vers mon ordi, beaucoup moins sexy. Effet immédiat sur l’appareil de mesure qui se met aussitôt en veille.


Tiens, j’aperçois une notification sur l’écran. Ma messagerie a reçu quelque chose. Assez volumineux comme message. J’ouvre.



Cher scribouillard égrillard,


Je crois vous avoir démasqué. Ou plutôt, nous croyons t’avoir démasqué. Le style de tes textes, les références à un monde qui ne nous est pas inconnu, l’exposé de tes fantasmes les plus honteux, mais néanmoins délicieux, ne peuvent tromper les lectrices que nous sommes. Oui, je passe du « je » au « nous », car nous sommes en ce moment deux à t’écrire, et nous pouvons te dire « tu » comme nous le faisions il y a quelques années, alors que tu nous appelais Noisette et Blondinette !



Ben ça alors, voilà qui est inattendu.



Elle me rejoint. Je la laisse découvrir le premier paragraphe, et nous poursuivons ensemble la lecture.



Te souviens-tu du temps où, jeune post-doctorant, tu supervisais le travail de recherche d’un groupe de cinq thésardes dont nous faisions partie ? Nous étions toutes les cinq parquées, faute de place, dans un grand bureau, au départ austère, mais ensuite coquinement décoré par notre chère Croupinette. Quel talent ! À chacun de tes passages, tes yeux lorgnaient vers les croquis les plus suggestifs.


L’atmosphère de notre petit groupe était studieuse ? Alors, on laissait la porte grande ouverte sur le couloir. Mais si quelqu’un passait devant la porte close, il pouvait être sûr que nous étions en train de nous lâcher complètement, à nous cinq, ou parfois en présence d’un visiteur, intrépide ou inconscient. Alors là, c’était le délire total dans un tohu-bohu dévastateur.


Tant et si bien qu’un jour, tu t’es permis de punaiser au tableau d’affichage du labo, comme tu avais l’habitude de le faire, un petit poème. Ah le truand ! Nous, après tant d’années, on l’a encore en mémoire ton poème à la con. Tiens, on te le ressert, très amicalement :


Au bout du palier,

Cinq charmantes poulettes

Dans leur poulailler,

S’agitent et caquettent.


On y voit


une blonde et explosive bombinette,

c’est Blondinette.


la divine et aguichante croupe d’une brunette

c’est Croupinette.


la peau opaline et fragile d’une jeunette,

c’est Blanchette.


une métisse longiligne aux puissantes gambettes,

c’est Noisette.


les reflets enflammés de longues et souples frisettes,

c’est Roussette.


Si vous tenez à votre coquelet,

Ne le laissez pas entrer dans ce lieu,

Sauf s’il est moche, coincé et maigrelet.

Sinon, vous pouvez lui faire vos adieux.


Alors cher scribouillard, tu avoues être l’auteur de cette infâme invective ?


Je ne te dis pas l’effet qu’elle eut sur nous. Une vengeance s’imposait. On décida qu’elle serait un plat qui se mangerait chaud, très chaud. Et l’une des poulettes nous a chaudement vengées ! On va te raconter cela.


Mais bien sûr, comme tu le sais bien, durant toutes ces années qui nous ont amenées, l’une après l’autre, au terme de nos thèses respectives, notre bonne entente n’a jamais été remise en question. Ton poème et ses conséquences n’étaient, disons, qu’un peu de folklore…


Donc, nous avons tenu conciliabule, barricadées derrière notre porte verrouillée à double tour. Une lourde atmosphère de conspiration nous enveloppait. Un plan de vengeance s’élaborait. Il fut décidé, à l’unanimité, que chacune d’entre nous allait tenter de te séduire pour te faire succomber à nos charmes respectifs. La vengeance serait accomplie dès que l’une de nous t’aurait consommé. Mais, promis, cela ne pourrait être qu’une histoire sans lendemain. On savait que tu étais, à ce moment-là, pas vraiment libre…


Les cinq concurrentes que nous étions rédigèrent les règles du concours :


art 1. La tentative de séduction ne peut se produire que lors d’une de ces réunions de travail tenues en tête-à-tête, où la concurrente thésarde expose ses derniers résultats expérimentaux.

art 2. Chaque concurrente ne peut utiliser que son appât physique le plus notoire, à savoir :

<div class='tab1'>Blondinette : poitrine opulente bien remontée sous décolleté vertigineux,

Croupinette : agréablement cambrée, petit cul divinement modelé par un pantalon ajusté,

Blanchette : adorables nichons tout en béton sous corsage peu sage et très transparent,

Noisette : irrésistibles jambes de métisse sportive s’allongeant sous courte jupette,

Roussette : origine du monde très rebondie moulée au plus près par une étoffe élastique.

art 3. La première allusion libertine ne peut venir de la concurrente.

art 4. L’aventure serait sans suite : pas de sentiment, un coup et puis c’est tout.

art 5. Une fois la vengeance consommée, une soirée pizza-Lacryma Christi sera organisée chez la lauréate qui exposera les détails de sa performance.

</div>

Dans la matinée du jour d’une entrevue, nous inspections l’allure de la candidate séductrice pour en valider son audace.


Moi, Blondinette, j’avais bien du mal à séquestrer mes généreux globes sensuels dans mon débardeur rouge flashy hyper-échancré. Je revins bredouille.


Croupinette tortillait son petit cul dans un jean dont les coutures criaient à l’aide. Aucun succès.


Blanchette en chemisier de dentelle noire ajourée, pointait en toute innocence sa délicieuse poitrine d’ado impudique. Elle ne remarqua qu’un furtif regard impur.


Le temps passait. Tu résistais. On désespérait.


Noisette, ici présente à mes côtés, profita de son teint naturel pour colorer les poses lascives sous sa mini-jupe de cuir vert pomme. Le bide complet.


Roussette avait enfilé des leggings bleu électrique très ajustés, au motif clair ondoyant, mettant en relief son doux mont dodu. Elle revint de la réunion, le visage fermé, tendu.


Elle claqua la porte, et annonça d’un ton insupportablement angélique :


  • — Les filles, c’est pour demain.
  • — Quoi ?
  • — Comment ?
  • — Qu’ouïs-je ?
  • — Je rêve ? …

Les interjections d’incrédulité fusèrent. On n’y croyait plus.


Ahuries, on voulait tout savoir, comment elle s’y était prise pour devenir ta proie soumise. Et elle nous raconta ce qui se passa entre elle et toi. Enfin, si ça s’est bien passé comme ça. Tu nous diras…


Donc, dans ton bureau, elle présenta, debout devant la table où tu étais assis, les graphiques de ses résultats. Notre petite ingénue s’est évertuée à tenir son paquet de feuilles juste sous sa taille, dissimulant ainsi ses appas renflés. Insensiblement, elle s’approcha d’un coin de la table, l’enserra du haut de ses cuisses, et le recouvrit ainsi, nous dit-elle, de son entrejambe charnu. Une à une, ses feuilles de résultats qui lui servaient d’écran, se dispersaient sur la table au gré de sa présentation. La dernière feuille, le dernier rempart, demanda étonnamment d’interminables explications, retardant d’autant le moment de la fatidique apparition. En couchant cette dernière feuille sur la table, elle se déhancha légèrement, obligeant sa féminité rebondie à se mouvoir gentiment sur le coin de table.


Tu craquas.


  • — Que voilà une belle découverte, lui dis-tu en lui lançant un regard troublé.

Et tu ajoutas :


  • — Cela donne envie de poursuivre l’exploration pour en dévoiler tous les secrets.

Pas de doute à avoir sur le fond de ta pensée. Sa réponse fusa :


  • — Veux-tu que nous en discutions demain midi chez moi ?

Et voilà une coquine et un coquin qui s’acoquinent pour des jeux taquins.


Le lendemain, on ne la vit pas du matin. À midi, tu filas comme un gamin, un sac bien fermé à la main. Qu’y avais-tu mis ? Une bouteille de champagne ? Quelques babioles pour charmer la compagne ?


Bref, on n’a pu s’empêcher durant tes deux heures d’absence de s’exciter l’imagination. Tu comprends maintenant mieux ce qui t’est arrivé ce midi-là. Et quand tu es revenu, l’air de rien, en sifflotant, passant devant la porte de notre bureau en nous faisant un petit signe innocent de la main, on t’aurait bouffé, tout simplement.


De tout l’après-midi, la Roussette, on ne la revit pas. On s’inquiétait un peu. Fin de journée, on se décida à l’appeler sur son GSM. Il était sur messagerie. Pas envie de laisser un message vocal, ne sachant quel ton lui donner.


Une heure plus tard, on tenta un SMS laconique :


« Demain samedi, 19 h chez toi, avec les pizzas ? »


Réponse immédiate :


« Oui-oui ».


Ah la garce, elle nous faisait mariner !


On déboula donc chez elle à l’heure dite. Elle nous accueillit, les jambes moulées dans ses leggings de l’avant-veille. On se retint de montrer notre impatience de savoir. On parla de tout et de rien. On mangea un peu. On but un peu, trop. Mais on tint le coup, malgré le malin plaisir qu’elle prenait à croiser et décroiser les jambes, engoncée dans un profond fauteuil. Assises face à elle, nous supportions de plus en plus difficilement la vision de ce qu’elle faisait apparaître ou disparaître au gré de son jeu de jambes. Fallait nous rejeter sur un morceau de pizza ou un verre de rosé pour garder contenance. Sûr qu’elle se foutait royalement de nous.


Finalement, on s’est regardées avec un sourire entendu. On s’est ruées sur elle dans un grand cri de désespoir feint.


  • — Alors, tu racontes oui ou merde ?

Elle éclata de rire.


  • — Qu’est-ce que vous voulez savoir ? S’il en a une grande et belle ? S’il a aimé mon corps rebelle ?

Réponse du chœur des frustrées :


  • — On veut tout savoir ! Et on est prête à te soumettre à la question d’une façon à ce point cruelle que tu nous avoueras tout, tellement tu n’en pourras plus !

Elle nous regarda, d’un air effronté. On se recula. Elle ferma les yeux, ouvrit jambes et bras.


  • — Chiche, nous lança-t-elle dans un nouvel éclat de rire provocant.

C’en était trop.


Ce qui se passa ensuite, on se dit qu’on peut te le raconter. Elle ne nous en voudra pas, il y a prescription.


On tomba sur elle à bras raccourcis. On s’activa sur ses nippes. On envoya le haut par le haut, le bas par le bas. On lui noua ses foutus beaux leggings autour de la tête en lui recouvrant les yeux. Elle était à notre merci, exposant sa peau pâle et sa rousseur flamboyante à nos diaboliques instincts libidineux.


On ne se priva pas. Dans un premier temps, ce fut tout en retenue, tout en douceur. Nos huit mains effleuraient à peine tous ces endroits sensibles qu’une femme connaît si bien. Tous, sauf celui où notre coquine, sous son mignon buisson de rouquine ravie, en avait le plus envie.


Eh oui, nous aussi on pouvait faire languir l’adversaire. Elle commençait à se tortiller sous nos doigts experts. Un impérieux besoin de caresses plus subversives s’agitait en elle.


  • — Alors, toujours pas décidée à lâcher le morceau ?

Sa tête qui roulait de gauche à droite, était-ce une réponse à notre question ? Ou un début de plaisir jouissif trublion ?


On devint plus incisives. Au diable la retenue. Toutes nos mains se concentrèrent sur ses jambes, remontant le long des cuisses, refusant d’aborder la moindre pilosité frissonnante.


N’en pouvant plus, l’une d’entre nous ne put empêcher deux de ses doigts de s’engouffrer soudain dans ce goulet luisant, cible de tous nos regards concupiscents. C’était notre chère Croupinette, je crois, qui avait craqué. Noisette me le confirme à l’instant, car elle se souvient l’avoir rappelée à l’ordre en lui claquant une bonne tape sur ses petites fesses bien fermes.


Trop tard. Le mal, ou plutôt le bien, était fait. Notre suppliciée arqua violemment son bassin pour l’envoyer à la rencontre de la main félonne, que l’on avait retirée de force. Et voilà que dans sa rage de rétablir le contact dans son antre en feu, elle se mit à faire des bonds de carpe, ce qui n’est qu’à moitié étonnant pour une jeune roussette abandonnée à l’air libre.


Toutes nos mains se sont relevées. Un silence complet enveloppait le corps en transe. Un cri rauque résonna :


  • — Oui, il en a une splendide, sublime, raide, droite, pas un défaut, grande, épaisse…
  • — Eh, n’en fais pas trop non plus. On veut des détails autrement plus juteux. Et on peut t’aider à les donner.

Tout son corps se crispa dans l’attente d’une nouvelle torture tant désirée.


C’est alors qu’on entendit un discret ronron dans notre dos. Notre Blanchette chérie, l’innocence personnifiée, avait sorti de son sac un joli petit objet rose, recourbé, dont on ne pouvait douter des rôles respectifs des deux extrémités vibrantes. Rassurée sur l’état de la batterie, Blanchette manipula la télécommande pour arrêter la vibration.


Elle s’approcha tranquillement de sa proie tout en enduisant les deux bouts arrondis d’une abondante salive. Nous restions interdites, n’osant plus bouger, ni même respirer.


Roussette, ne pouvant voir ce qui se manigançait, laissa échapper un gémissement d’inquiétude impatiente. Elle sentit soudain quelque chose de doux la pénétrer lentement, jusqu’à ce que cette chose se referme sur sa tigette distendue, gonflée d’excitation.


Je lui immobilisai les poignets avant que ses mains ne se jettent par réflexe sur son intimité conquise. Blanchette passa la télécommande à Croupinette en lui faisant comprendre discrètement qu’elle n’en aurait que pour « dix secondes, pas plus ». C’est court dix secondes quand on n’a jamais manipulé une télécommande sensible aux mouvements de la main. Mais au vu des réactions de notre victime, Croupinette semblait satisfaite de sa prestation. Elle me refila la télécommande tout en assurant l’immobilité des poignets de notre petite agitée. À moi de jouer. Les vibrations que je commandais à l’engin étaient aussi présentes dans la télécommande. J’imaginais avec envie ce que la friponne pouvait ressentir alors que ma paume captait tous les détails de la stimulation. J’en jouissais pour elle.


Au bout d’un court moment, Noisette, survoltée, m’arracha sauvagement la télécommande de la main, et se mit à l’agiter frénétiquement. Effet immédiat, les cuisses de Roussette se refermèrent convulsivement sur la tanière du prédateur déchaîné. Blanchette bloqua bien vite la main de Noisette, interrompant aussitôt les vibrations insoutenables. Un cri désespéré éclata :


  • — Nooon, n’arrête pas, continuuue… encore…

Mais Blanchette ne bougea pas.


  • — Bon, d’accord vous avez gagné. Oui, il en avait une sublime, que j’ai fait exploser, et sa sauce, il m’en a mise partout. Voilà, maintenant, s’il vous plaît, remettez-moi ce putain d’engin en marche ou je pète un câble.

Blanchette, sachant fort bien ce que son joujou pouvait provoquer comme délire, le fit vibrer à nouveau. Cette fois, elle fit appel à toute son experte virtuosité pour faire voyager Roussette entre douleur et volupté.


Là, je crois que Noisette voudrait te narrer la suite…


Salut ! Oui, c’est bien moi, Noisette. Tu te doutes dans quel état je suis à lire et écouter Blondinette qui nous fait revivre cette soirée.


Je n’en pouvais plus de voir Roussette prendre son pied. Quand je l’avais manipulée à distance, je m’étais brusquement embrasée en même temps qu’elle. Sauf que mon sexe à moi s’était inondé sur un grand vide. Blanchette m’ayant fauché la commande, je me suis reculée et me suis désapée en un tour de main. Je me suis ruée sur mon sac pour en retirer ce qui ne me quitte jamais, un grand gode bien réaliste, black comme moi, que je me suis enfoncé d’une traite devant les copines ébahies. Leur « Ooh » incrédule fit place à un « Aah » de dévorante envie. Leurs vêtements volèrent à travers toute la pièce. Roussette arracha son bandeau, jeta un œil sur la babiole rose enfouie dans sa marmotte rousse, s’empara de la commande tombée à terre, et vint rejoindre en se faisant vibrer de plus belle, une mêlée confuse de quatre nudités en pleine démence.


Je ne te dis pas la suite, c’est pas racontable. Seulement deux sextoys pour cinq nanas déjantées, c’est pas top. Heureusement, nos mains et nos bouches étaient rompues à tous les exercices utiles et désirables.


Bon, je vais te laisser, car Blondinette s’est mise à poil et est en train de retourner mon sac pour y piquer mon copain black. Vais pas la laisser en profiter toute seule, non mais !


Ciao l’ami.




Je sens que moi aussi je vais profiter pleinement du moment alors qu’elle plonge la tête pour déguster le fruit de mon excitation. Curieux de voir si ma concentration restera à la hauteur. Allons-y pour le grand jeu.



Chères lectrices prédatrices,


Ainsi donc vous êtes parvenues à débusquer votre proie. Encore a-t-il fallu que vous lisiez Rêvebébé. Mais finalement, cela ne m’étonne pas. Vous étiez une sacrée bande de coquines. Avouez quand même que vous prenez un risque. Que se passerait-il si je n’étais pas celui que vous croyez ? Hein ? Si j’étais un vieux dégoûtant, un vrai pépère pervers ? Comment ? Vous dites ? Ah, cela vous aurait tout autant plu ?


Bon, d’accord, votre scribouillard, c’est bien moi. J’espère au moins que vous avez noté avec bienveillance mes petites histoires sur le site. Peut-être avez-vous même un pseudo ?


Quoi qu’il en soit, je comprends que vous êtes aujourd’hui pleines de remords pour avoir en son temps si bassement piégé celui qui méritait sans doute cela. Encore que si c’était à refaire, je n’hésiterais pas. C’était trop bon. Je parle bien sûr de ce que j’avais affiché. Et puis aussi des réjouissantes conséquences. Voulez-vous ma version des événements ? Je vous la donne.


Donc, quelques jours après l’affichage, je te vois venir dans mon bureau, toi, Blondinette, avec tes feuilles de résultats à discuter. De toute évidence, tu prenais un malin plaisir à me décrire les tracés de tes graphiques en te penchant exagérément au-dessus de la table. Je ne savais plus quelles courbes regarder. C’est vrai que tu avais toujours tendance à pousser bien en avant tes avantages naturels très convaincants. Et comme c’était le début du printemps, je me disais que j’avais simplement devant moi une blonde bombinette qui avait un peu chaud…


Vint ensuite Croupinette. Elle par contre, elle passa beaucoup de temps à présenter son rapport face au tableau. Ce qui lui donnait tout le loisir en se déhanchant sur place, d’attirer mon regard sur le bas de ses reins, et aussi plus bas. C’était bien amené. Je parle de ses résultats. Et de ceux produits sur moi. Mais enfin, rien de vraiment étonnant dans le comportement de la croquignolette qui me tournait ostensiblement le dos.


Ensuite, ce fut au tour de Blanchette. Là, j’ai été un peu interloqué. Je n’ai pu détacher mon regard de ce qu’elle essayait tant bien que mal de me présenter. Je ne parle pas de la bizarrerie de ses résultats foireux, tout le monde peut rater une manip. Mais bien de la fragile fermeté d’arguments moins scientifiques. Et au vu de la légèreté de son chemisier, elle ne pouvait faire cela que dans la dentelle, notre charmante choupinette.


Quant à toi, Noisette, fallait oser le faire d’éparpiller toutes tes feuilles par terre, et par accident, cela va de soi ! Tout cela bien sûr pour t’amener à t’accroupir, à te contorsionner pour les ramasser une à une, à gauche, à droite. Je ne sais pas comment ta courte et étroite jupette verte a pu résister à la pression de tes cuisses aux muscles bandés. Quel jeu de jambes. Le cuir vert remontait, remontait. Et l’ombre qu’il portait sur ton ténébreux entrecuisse, se mariait uniment à l’ébène de ta peau de métisse. Cette nonchalance dans le mouvement me faisait mourir. J’ai dû me gifler intérieurement pour ressusciter au plus vite et me reprendre. Je crois que tu t’es relevée sans avoir perçu mon regard éperdu sur tes merveilleuses gambettes de poulette, chère gigolette (prends cela dans un sens ou dans l’autre, c’est comme tu préfères…).


Donc, j’étais prêt à ne plus m’étonner de rien à l’entrevue suivante. Roussette se présenta à ma porte, irrésistible, ses leggings soulignant les formes mouvantes qu’ils moulaient hardiment alors qu’elle s’approchait de la table où j’étais assis. Elle vit mon regard torve plonger vers sa cible, qu’elle réfugia bien vite derrière le paquet de feuilles format A3 reprenant ses résultats. Son petit jeu pour me faire languir n’allait pas m’échapper. Elle me proposait un effeuillage très original. Les premières feuilles qu’elles tenaient devant son appât dissimulé s’envolèrent bien vite. Mais je sentais une certaine fébrilité croître au fur et à mesure qu’elle approchait du tableau final. Quelque chose n’allait pas. Son sourire se crispait, ses yeux s’embuaient. Elle écarta la dernière feuille en pressant sa vénusté poupine sur l’avant-scène que le coin de la table lui offrait. Discrètement, elle s’empressa de passer un doigt sur deux larmes discrètes qui brillaient au coin de l’œil. Je compris qu’elle se trouvait mal à jouer ce jeu-là. Je ne pus m’empêcher de lui proposer de nous expliquer. Ce serait pour le lendemain midi, chez elle. Apparemment, elle vous a un peu maquillé les quelques mots échangés à ce propos, mais je peux, a posteriori, la comprendre. Sur le moment, je ne savais pas trop à quoi m’attendre.


Le lendemain. Midi. Deux volées d’escaliers à grimper. Comme annoncé au parlophone, la porte de son studio serait entrouverte. Je n’avais qu’à la pousser, et découvrir la Roussette dans la pose de la veille, tenant cette même dernière grande feuille de résultats devant ce qu’elle voulait dissimuler à nouveau à mon regard. Mais son visage n’était plus le même. Finie la gêne, fini le chagrin. Elle avait le sourire épanoui, les yeux vifs, à la fois audacieux et candides.


  • — Où en étions-nous ? me lança-t-elle en m’accueillant.
  • — À toi de me le dire, lui répondis-je, un peu anxieux et surpris par son attitude inattendue.
  • — Je vais t’expliquer, ajouta-t-elle en riant.

Elle rabattit la feuille sur la table. Cette fois, la chose découverte était vraiment inattendue. Quel nom lui donniez-vous encore ? Attendez que je vous relise. Ah oui : marmotte. C’est tout à fait cela. J’avais devant moi une petite marmotte rousse, toute mignonne et dodue, tapie sur le coin de table. L’idée m’effleura qu’elle était dans l’attente d’une friandise dont je pourrais bien la gâter.


Devinant les pensées lubriques qui se bousculaient dans mon esprit, elle anticipa toute réaction.


  • — Attends, ne t’enflamme pas trop vite. Va t’asseoir dans le fauteuil, que je te raconte le pourquoi de tout ceci.

Mais à quel jeu on joue là, me disais-je en m’asseyant sagement, bien décidé à lui laisser l’entière initiative pour la suite. Elle me rejoignit, sûre d’elle, avec pour seul habit une courte chemise flottante. Elle s’immobilisa face à moi, enserrant mes genoux entre les siens.


  • — Voilà, je te laisse admirer la nature qui s’offre à tes yeux, mais seulement à tes yeux. C’est important pour moi. Je t’explique maintenant pourquoi, me dit-elle en prenant mes mains dans les siennes.

C’est donc dans cette position, moi assis, tétanisé, elle, debout, exhibant ce qu’un homme normalement constitué ne peut qu’honorer avec ardeur, qu’elle me décrivit vos manigances vengeresses. Mais voilà, cette situation l’avait mise dans un bel embarras. Elle m’avoua qu’elle était tombée amoureuse de moi, il y a un bon moment déjà. Or, elle s’était juré de ne jamais mélanger vies professionnelle et sentimentale, ni de générer de tensions entre copines. Elle était bel et bien prise au piège de leur combine. La veille, elle ne put cacher le souci qui l’accablait : comment répondre au souhait un peu dingue du groupe, tout en refusant de succomber à une banale baise avec moi ? Et elle ne pouvait supporter qu’une autre poulette parvienne à relever le défi. Dilemme.


Elle passa la nuit à ruminer la chose, s’endormit sur ses rêves éveillés. Elle se réveilla le lendemain matin avec à l’esprit la solution évidente : pouvoir donner le change à ses copines tout en sortant indemne d’une aventure de galopine.


C’est rigolo, j’ai l’impression de vous en apprendre plus que vous m’en avez appris sur cet épisode tragi-comique ! Je continue.


Elle était donc devant moi, ses charmes de rouquine à portée de main. J’étais dans l’attente de la suite. Elle entraîna mes doigts vers sa taille. Je crus un instant qu’elle allait enfin leur octroyer un petit plaisir tactile. Cruelle déception. Elle les dirigea vers le dernier bouton en me murmurant :


  • — Ce serait dommage que tu ne découvres pas tout. Tu peux m’aider ?

Je me suis donc affairé à défaire les boutons, un à un, de bas en haut. Elle fit de même à partir du col. Nos mains se rejoignirent sur le bouton du milieu, qui se fit arracher. Les pans s’envolèrent sur les côtés. Deux coquins apparurent dans toute leur effronterie, excités. Elle leur donna un peu de vie en les faisant osciller gentiment d’un léger mouvement des épaules.


J’étais hypnotisé. Mes mains s’étaient posées sur mes genoux, tout contre les siens. Elles se mirent à remonter doucement, le dos des doigts touchant à peine l’intérieur de ses cuisses, effleurant la rousseur de son petit animal, s’envolant plus haut, attirés par les doux volumes exposés…


  • — Pas touche ! Si je te laisse faire, je ne réponds plus de rien, et ce ne serait pas une bonne idée. D’ailleurs, je vais nous éviter cela.

Petite tape sur mes doigts pour appuyer son injonction. La chemise délaissée se referma aussitôt sur les objets convoités.


La Roussette se détourna de moi, se dirigea vers la table au pied de laquelle se trouvait la petite culotte qu’elle avait abandonnée peu avant mon arrivée. Me tournant le dos, elle se pencha pour l’enfiler. Et voilà qu’elle m’offrait l’occasion unique, mais combien furtive, de pouvoir épier par le dessous le canaillou tout roux. J’améliorai le point de vue en me laissant glisser un peu plus vers le bord du fauteuil. Je profitai aussi de ce moment pour enfin m’occuper de mon animal à moi, qui était devenu bien encombrant. Vite, une rapide incursion sous la ceinture pour qu’il puisse s’étendre sans contorsion douloureuse et s’aligner confortablement dans l’axe.


Ouf, juste à temps. Elle revint vers moi, tout appât camouflé.


  • — Pour avoir quelque chose à raconter sur toi aux copines, ce serait bien que je puisse jeter un œil sur ce que tu es censé m’offrir. Je peux ?

Pas besoin d’acquiescement, j’étais totalement à sa merci.


Elle s’agenouilla entre mes jambes écartées, me déboutonna à la taille, et entreprit de faire descendre la tirette en appuyant plus que nécessaire sur un calibre pourtant bien perceptible. C’était pour elle une façon de se rassurer, d’éviter une déconvenue. Pas de souci à avoir, il n’y avait pas de lézard, mais bien une trique dans toute sa splendeur, qu’elle allait pouvoir mater, et même démâter si l’envie lui prenait.


Je vous raconte cela de façon un peu prétentieuse sans doute, mais qu’y puis-je alors que je me remémore l’attrait que je suscitais chez elle ?


De deux doigts, elle étira vers le haut l’élastique de mon slip sous tension, le tira vers elle, et dévoila ce qu’elle avait si efficacement agacé depuis un moment. Son regard devint féroce, avide, coulissant voracement sur la hampe libérée.


  • — Tu sais que tu en as une belle et grande, toi ?

Diable, elle sait parler au mâle, la Roussette. Réaction immédiate, afflux sanguin additionnel, relèvement exemplaire, inclinaison parfaite, idéale pour pénétration sans assistance manuelle.


  • — Et alors, tu y es là ? Tu as décidé de m’impressionner encore plus ?

Quelques pulsions à peine contrôlées lui répondirent.


  • — En voilà assez, j’ai vu ce que je voulais voir. Je ne vais pas te torturer plus longtemps, ajouta-t-elle, un sourire sardonique aux lèvres.

Elle ramena l’élastique bien haut, le plus haut possible, pour remballer le brandon ardent qui la narguait de toute sa longueur. Sauf que, même complètement étiré, l’élastique ne put empaqueter entièrement l’extrémité turgescente hypersensible. Arriva ce qui devait arriver, libéré des doigts qui le retenait, l’élastique décida de retrouver sa dimension de départ en ripant irrésistiblement sur un frein qui ne freinait rien du tout. Montée spermatique irréversible. Perte de contrôle de l’animal rebelle. Elle perçut mon affolement.


Me lançant un regard égrillard, elle reçut confirmation de l’imminence du premier jet de semence, et s’empressa de protéger les tissus avoisinants en emprisonnant le traître dans ses deux menottes réunies.


  • — Alors bébé, on se laisse aller ? murmura-t-elle gentiment en s’appliquant à confiner entre ses mains le bouillonnement de la décharge.

Fin de tir.


  • — Tu as terminé ? Je peux débarrasser ? me demanda-t-elle rieuse, et ma foi assez fière de l’issue de notre confrontation.

Regardant le contenu de ses mains ouvertes en coupe, elle s’esclaffa :


  • — Je ne voulais pas en arriver là, mais quelle idée aussi de porter des élastiques aussi résistants.

Petit sourire gêné du mâle pris en défaut, mais malgré tout content d’avoir fait éclater au grand jour la puissance de sa virilité.


  • — Tu as le triomphe modeste, lui dis-je pour donner le change.

Les mains de la Roussette satisfaite hésitèrent un court instant, puis filèrent bien vite sous sa chemise pour s’enduire en toute discrétion du baume étalé sur ses paumes.


  • — En tant que scientifique, je sais que le sperme n’a aucun effet sur la fermeté des seins, mais au moins comme ça, je pourrai dire aux copines que tu m’en as mis partout !…

Ah la polissonne, elle pensait à tout.


  • — … et même jusque dans la bouche » ajouta-t-elle en se penchant afin de recueillir entre ses lèvres ce que ses mains n’avaient pu emporter.

Délicieux. Pour moi en tous cas.


Je clos ici ce chapitre un peu leste. On se retrouva assis de part et d’autre du coin de table qui ne s’était pas vraiment remis du rôle qu’il avait joué. On partagea la barquette de taboulé que j’avais apportée, on l’agrémenta d’une boîte de sardines à l’huile sortie d’une armoire, le tout arrosé d’une bonne eau bien fraîche venue en droite ligne du robinet. Les plaisirs sont simples après les émotions. Seul le contact insistant de deux genoux sous la table attestait encore de la complicité du moment.


Me croirez-vous si je vous dis qu’on discuta aussi de ses résultats ? Le temps passait.


  • — Je crois qu’il est temps que je retourne au boulot, sinon tes copines vont s’inquiéter. On te voit au labo cet après-midi ?

Petit clin d’œil à l’appui.


  • — Euh… non. Je crois qu’une bonne douche est tout ce dont j’ai besoin…

Elle s’interrompit, l’œil allumé, et continua :


  • — … pour m’achever… en pensant à toi.

Voilà qui m’alla droit au cœur, et même un peu plus bas.


Sur le pas de la porte, je tendis la joue pour lui faire la bise. Elle avait à nouveau ses yeux de la veille, tristes et embrumés. Elle se colla à moi, se pendit à mon cou, me claqua un baiser sur la joue. Elle éloigna son visage, en pressant de plus belle son bassin contre moi.


  • — À plus tard peut-être ?…

Qui sait, me suis-je dit, troublé.



Ouf, me voilà assez content de ma réponse. Relevant mes mains du clavier, je me mets à tapoter le dessus de la chevelure rousse qui me chatouille le bas-ventre.



Tout excitée, elle se relève pour se poser à califourchon sur mes cuisses, face à l’écran, avec emboîtement naturel et profond. Agréable, et pratique pour pouvoir suivre ce qu’elle va écrire.




Salut les filles ! Surprise ! Vous êtes deux à écrire votre prose égrillarde. Nous sommes deux à la lire, votre auteur favori et sa rousse flamboyante préférée. Cela fait quelque temps que nous sommes ensemble, et je ne cesse de goûter encore et encore aux débordements de son splendide, sublime, et toujours vigoureux engin. Et toujours, il m’en met partout, au gré de nos envies libidineuses. Jalouses ?


On est dimanche matin. Et le dimanche matin, on a pris l’habitude de rester tout nu jusqu’à midi, quelle que soit l’activité, domestique, ludique ou autre. Passer l’aspirateur à poil (je veux dire, passer à poil l’aspirateur, sinon j’aurais écrit « poils »), monter sur une chaise pour changer une ampoule à poil (cette fois, vous m’avez comprise), se mettre à quatre pattes, cul en l’air, pour récupérer la petite cuillère qui s’est enfuie sous un meuble. Alors, il y en a évidemment un qui fait et l’autre qui regarde et apprécie, et qui note le côté artistique de l’activité !


Tout cela pour dire qu’il a découvert votre message, assis devant son ordi, sa virilité endormie suspendue dans le vide entre ses jambes écartées. Moi, à genoux à côté de lui, un bras entourant ses épaules, je l’accompagnais dans la lecture de vos lignes croustillantes défilant sur l’écran. Et ces lignes ont rapidement eu un effet énergisant évident. Je jetais de temps à autre un œil sur le réveil graduel de son équipement. Et voilà que bientôt, un curieux périscope pointait bien haut sa tête chercheuse bravement décalottée pour, sans doute, découvrir sur l’écran le pourquoi de son émersion soudaine.


Je ne suis pas restée sans réaction. Une pointe de sein s’est poussée en avant pour effleurer son bras. Et puis, dissimulé plus bas, un petit animal au pelage tout roux s’animait, salivant de l’envie d’être cajolé.


Mon homme se mit à vous rédiger sa réponse. Le périscope n’avait plus à regarder l’écran. Il était en liaison directe avec la pensée de son propriétaire. Je l’ai donc aveuglé en l’encapuchonnant de ma bouche humide. Ma langue savourait le parfait lissé de la friandise, offerte sur cette hampe dressée que je tenais à pleine main.


J’écoutais sa voix grave me dévoiler ce qu’il vous écrivait. Le tumulte de ses souvenirs pulsait dans mes paumes enflammées. Il avait du mal à gérer simultanément rédaction du texte et réaction du sexe. Quel malheur pour l’homme d’avoir un cerveau monotâche !


Il est arrivé au bout de ce qu’il voulait vous faire lire. J’ai voulu prendre la suite. Je me suis relevée. J’étais prête, trempée, déjà ouverte. Je l’ai enjambé, enfourché, enfourné. Je l’ai absorbé d’un seul trait. Je me suis sentie montée sur pilotis, troublée par les clapotis sous frisottis, accompagnés du tapotis de mes doigts sur le clavier. Quel bonheur pour la femme d’avoir un cerveau multitâche !


Voyant par-dessus mon épaule ce que je suis en train d’écrire, je l’entends un peu râler. Bon, voilà qu’il s’empare de mes seins, les malaxe, se saisit de leur poinnnnnnnnnnnnnnnnnnn


Ouchhh… désolée, je laisse ma phrase inachevée. Ah l’enfoiré ! Il m’a tordu les tétons pour me montrer que je ne suis pas aussi multitâche que je le disais ! Puisque c’est comme ça, je vais taper d’une main, et de l’autre lui martyriser les roustons. Et allez, zou, déguste ça mon zouzou !


Retirant ma main de ses valseuses pour le coup pas joyeuses, il s’en prend à ce que j’ai de plus sensible, là, tout près. Cela tombe bien, ma petite amusette perlée se lamentait de se trouver aussi isolée dans cette posture où ça balance* sans turbulence. Je m’attends au pire, mais non, il décide de me la jouer sur un autre mode, beaucoup plus plaisant, beaucoup plus tournoyant.


Oui, asticote bien mon bouton encore oui oh c’est trop bon peux plus résister dois vous quitter ça vient vais cliquer


Clic




Sur ce, elle se met en mouvement, avec l’expérience consommée d’une pie* qui se balance sur sa branche. Elle sait qu’elle peut m’amener jusqu’à la limite du point de non-retour, sans jamais me permettre de la franchir. En tous les cas, pas avant qu’elle se soit éclatée en torturant ses chairs tuméfiées sur tout ce qu’il y a de dur à disposition.


Elle explose enfin, me guide dans le chemin tortueux de son envol. C’est vrai qu’elle est super extra bonne. Je pénètre dans un nuage de volupté et de délire… et découvre, flottant par-dessus, la Roussette en pleine convulsion orgasmique…


J’aimerais bien la revoir la Roussette, juste pour me décider : de mes deux jolies rousses, qui est la meilleure ?



* Oui, j’ai été consulter mon petit Kamasutra illustré