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Temps de lecture estimé : 75 mn
19/04/17
Résumé:  Gaëlle Gartempe vient d'arriver spécialement à Lyon. Que s'est-il donc passé ? Qu'est-il arrivé à son collègue Olivier ? Qu'est-il venu faire ici ? Les questions sont nombreuses mais Laure a une façon toute personnelle de résoudre les enquêtes.
Critères:  ff fhh ffh grp fbi hbi couleurs grossexe grosseins hépilé fépilée sauna travail douche exhib noculotte intermast fellation cunnilingu 69 fgode préservati fist pénétratio double sandwich jouet policier -policier -bisex
Auteur : Zwico  (Gilles Versennes - Tout le plaisir, tous les plaisirs)            Envoi mini-message
Kaléidoscope (Une enquête de Gaëlle Gartempe)

1. Retrouvailles imprévues



Lyon, hôpital de la Croix-Rousse, service de neurologie. Mais pourquoi donc ?… Je suis avec anxiété le praticien qui me guide jusqu’à la chambre où Olivier a été admis. Je suis arrivée en urgence par le premier TGV dès nous avons été avertis de sa présence ici.


Il est là. Alité, un bandage autour du crâne, les yeux dans le vague, il ne remarque même pas ma présence.



Me voici seule dans la chambre. Enfin, pas tout à fait seule. Olivier est avec moi, du moins son enveloppe corporelle. Le reste est parti ailleurs. Que s’est-il passé Olivier ? Qu’est-ce qu’on t’a fait ? Tu es parti depuis une semaine sur Lyon pour une affaire mystérieuse. Contacté par un indic, tu ne souhaitais pas nous en dire plus, tant que tu n’aurais pas quelque chose de concret à nous présenter.


J’ai donc quinze minutes devant moi. Je sors mon téléphone portable sans plus attendre et démarre l’application « enregistreur audio ». On ne sait jamais, s’il parle, ça risque d’être court et je ne pourrai pas lui faire répéter ce que je n’ai pas compris.



Pas de réponse. Le contraire m’eut étonné.



Je fais le tour du lit pour me rapprocher de lui. Je prends sa main entre mes mains. Elle est froide, inerte. Pour un peu plus, je croirais qu’il est dans le coma, mais il n’en est rien, le chef de service me l’a affirmé. Il est juste dans un état proche de la catalepsie. Il a parlé hier, mais est incapable de se souvenir de son nom ni de quoi que ce soit d’autre.



Ses yeux se dirigent lentement vers moi. Vitreux. Inexpressifs. Sa bouche s’entrouvre. Enfin.



C’est mal barré. J’espérais réellement qu’un visage ami lui permette de recouvrer la mémoire, mais ce n’est pas gagné.



Il se redresse soudain dans son lit et se met à hurler tout en me fixant d’un regard désespéré.



Rien. Je n’en saurai pas plus. Olivier est retombé en catalepsie et ses cris ont alerté les aides-soignantes qui accourent et m’invitent cordialement à quitter la chambre.


Que vais-je pouvoir faire avec cela ? Un enregistrement de quelques minutes avec des cris bizarres et une poche plastique avec ses affaires personnelles. Qu’y a-t-il dans cette poche qui pourrait m’aider ? Ses papiers ? Rien de spécial. Sa carte de police de la brigade anti-terroriste, comme moi. Des tickets de métro de Paris et Lyon. Carte vitale, carte bancaire, carte de groupe sanguin. Des facturettes de carte bancaire, ça pourrait peut-être m’aider.


Il y a aussi son téléphone portable. Éteint. Panne de batterie évidemment, il n’a pas dû être rechargé depuis deux jours. Son téléphone pourrait m’apprendre beaucoup, mais il faudrait rentrer dedans. Ça tombe bien, je suis sur Lyon, la PTS (Police Technique et Scientifique) n’est pas loin. Je vais aller y faire un saut, je sais bien qui pourra m’aider.


Après dix minutes de taxi, me voici arrivée devant les bâtiments ultra-modernes de la PTS (45.76682N, 4.77161E). Lointains descendants de son créateur, Edmond Locard, tous ceux qui travaillent ici sont les meilleurs spécialistes de France – et même au monde – dans leur domaine. Et tous n’ont qu’un seul but : l’approche scientifique d’une enquête policière. Cela fait de nombreuses années qu’il n’est plus possible de résoudre une affaire sans leur précieuse aide. Les malfaiteurs ont évolué, la police aussi. Ils savent faire parler les pièces à conviction, et peuvent ainsi démontrer avec certitude la culpabilité des malfaiteurs de tout poil.


Ces locaux sont entourés d’une aura de mystère et de secret. On n’y entre pas comme cela, mais en tant que commandant de la brigade antiterroriste, je peux y avoir accès, surtout si Laure vient m’accueillir à l’entrée.


Laure Bollerin est une vieille copine, nous avons déjà maintes fois eu l’occasion de travailler ensemble et je ne manque jamais une occasion de passer la voir lorsque je suis sur Lyon. Cette fois-ci, j’ai de surcroît une bonne raison de la rencontrer. Nous sommes si différentes et pourtant si semblables. Je suis grande, elle est petite. Je suis mince et sportive, elle est rondouillette, mais pas grosse, juste enrobée, avec de belles cuisses généreuses. Je n’ai presque pas de poitrine – d’ailleurs je ne porte jamais de soutien-gorge –, elle a une spectaculaire paire de gros nichons tout à fait appétissants. Par contre, nous sommes brunes toutes les deux, mais j’ai les cheveux bien plus courts qu’elle. Nous avons le même sens de l’humour, les mêmes centres d’intérêt. Et le plus important de tout, nous aimons toutes les deux le sexe sous toutes ses formes.


Nous montons rapidement jusqu’à son bureau tout en parlant de mon enquête. Bureau est un mot inadéquat pour décrire son espace de travail, il s’agirait plutôt d’un laboratoire. Du matériel électronique et informatique y est empilé un peu partout, des cartes électroniques sont en cours de démontage, des écrans affichent des listings interrompus, il y règne une température élevée que la climatisation ne parvient pas à réguler.


Laure vient de brancher le téléphone sur un chargeur, elle s’approche alors de moi et pose ses mains sur mes hanches. Les faisant glisser sous mon t-shirt, je les sens au contact de ma peau. Ses yeux trahissent un désir bestial.



Tout en disant cela, ses mains remontent en direction de ma poitrine.



Ceci fait, Laure revient vers moi, un regard salace dans les yeux.



J’adore Laure, et tout particulièrement sa généreuse poitrine opulente. Je voudrais qu’elle soit toujours les seins en liberté, comme moi, mais elle fait du bonnet D tandis que je suis en dessous du bonnet A. Nous n’avons donc pas les mêmes contraintes. Laure retire sa chemise à carreaux, elle ne porte toujours que ça, été comme hiver, avec des jeans et des baskets, pas très féminine comme tenue. Son soutif enfin retiré, elle revient vers moi, ses gros nichons se balancent et ses yeux sont toujours aussi pétillants d’une malicieuse perversion.



Le temps de remettre sommairement sa chemise et de ne fermer que deux boutons, ce qui m’offre un très beau décolleté, et Laure s’approche de moi, sensuellement. Ses mains reviennent en contact avec ma peau, remontant sous mon t-shirt à la recherche de ma poitrine. Quant à moi, je m’amuse à palper ses gros seins à travers sa chemise. Je les fais bouger d’un côté à l’autre, je les vois par son décolleté généreux, je sens ses tétons pointer à travers l’épais tissu en coton. Je passe dessous, bien décidée à caresser sa peau toute douce. Pendant ce temps-là, elle a atteint mes tétons et commence à jouer avec, les faisant rouler entre ses doigts. Je ne tarde pas à m’emparer des siens et je lui inflige avec envie le même traitement. Nous commençons à gémir. Notre désir monte en nous. Il m’en faut plus. Laure aussi. Nous déboutonnons nos pantalons et retirons nos chaussures. Une de mes mains part à la découverte de son intimité, je me perds quelques instants dans la touffe de poils qu’elle laisse pousser sur son mont de Vénus, puis je descends vers sa fente toute lisse et déjà bien humide, mes doigts n’ont aucune difficulté à s’introduire en elle. Nous nous embrassons, portées par notre désir mutuel. Je sens que les doigts de Laure caressent enfin mes lèvres. Je mouille, moi aussi.


Nos pantalons tombent rapidement à nos pieds, suivis par nos culottes. Je ne porte plus que mon t-shirt et Laure sa chemise. Nous continuons de nous caresser de partout, portées par notre désir et notre excitation, tout en nous embrassant à pleine bouche. Nos langues se mêlent, nos mains se hasardent sur chaque parcelle du corps de l’autre. Notre excitation monte un peu plus. Nous nous débarrassons prestement du peu de vêtements qui nous couvraient encore et nous nous allongeons tête-bêche sur ceux-ci. Moi dessous, et Laure dessus, pour que je puisse lui tripoter ses gros seins à volonté.


Sa vulve n’est qu’à quelques centimètres de mon visage. Ma langue s’approche et parcourt ses lèvres toutes humides. Le goût en est un peu acre. Un mélange de cyprine, de sueur, et probablement quelques légères traces d’urine. Tout ceci est venu si vite, si spontanément, poussées par une irrépressible envie, nous n’avons bien évidemment pas eu le temps de faire une toilette intime. Tant pis, le désir est le plus fort, je me mets à lécher avec avidité le sexe offert de ma chère amie. Ses lèvres sont douces et charnues, je les écarte pour partir plus profondément à la découverte de son intimité. Je fais aller ma langue au plus profond de son vagin, ma partenaire est en train de me rendre la pareille, je ne peux retenir quelques gémissements de plaisir. Ma langue fouille, s’insinue entre ses chairs, lui arrachant aussi des cris étouffés. Je commence à remonter insidieusement vers l’objet de mes désirs, l’objet de son plaisir. Son clitoris, fièrement dressé, n’est plus qu’à quelques centimètres de ma langue. Je m’en rapproche inexorablement. Je ressens une violente décharge de plaisir, mon amante vient de s’attaquer au mien. Je fais de même, faisant tourner ma langue autour de son bouton. Je tourne, tourne, passe dessus de temps en temps, tourne autour à nouveau. Je le prends entre mes lèvres et me mets à le sucer comme une petite bite. Cela déclenche des soubresauts qui agitent soudain Laure et elle me fait pareil, m’offrant d’indescriptibles sensations qui me font monter de plus en plus haut. Nos langues s’acharnent avec passion, nous procurant des vagues successives de sensations indescriptibles. Je jouis soudain. Je fais ce que je peux pour ne pas crier, mais ce n’est pas facile. Laure jouit à son tour, soudainement, avec force et exaltation.


Allongées toutes les deux au sol. Sonnées par notre jouissance. Nous restons de longues minutes à contempler le plafond. Nos mains s’égarent, nos doigts se mêlent. Je me sens bien. Laure aussi. J’aime être avec Laure. Nous sommes si bien ensemble.


Mais les meilleures choses ont une fin. Nous nous rhabillons à regret, Laure remet son soutif, dommage.




2. Enquête lyonnaise



Le téléphone est certainement assez chargé, maintenant. Laure l’allume, puis va déverrouiller la porte en attendant qu’il démarre. Bien évidemment, il y a un code PIN pour le débloquer, un code que ni Laure, ni moi, ne connaissons.



Le téléphone est posé sur la table, une petite antenne dirigée sur lui. Cette antenne est reliée à un mystérieux boîtier noir, lui-même relié à un ordinateur. La manipulation effectuée par Laure semble étonnamment simple, ou alors c’est qu’elle est habituée à le faire. Le programme qu’elle a démarré lui permet d’accéder aux données techniques du téléphone, pas aux données personnelles, mais on a quand même le numéro IMSI de la carte SIM, ce qui suffit pour interroger la base de données des opérateurs téléphoniques et connaître ainsi le numéro de la ligne, le journal des derniers appels et l’historique des relais accrochés.


Au bout de quelques minutes, j’obtiens son verdict.



Je sors mon téléphone sans plus attendre. Pas de réseau !



Je compose le numéro, mais je tombe directement sur le répondeur. Au moins, je connais le prénom de son propriétaire : Antoine.



Quelques clics plus tard, j’ai ma réponse.



J’ouvre l’enregistrement et fais une avance rapide jusqu’à l’endroit crucial : « Lyon ! Lasté-Ganau ! Kaléidoscope ! »


Laure est dubitative.



Pas de réponse sur le Géoportail, OpenStreetMap ou Google maps. Dommage, ça aurait été trop facile.


Bien décidée à comprendre, je me mets à répéter à voix haute ce mot mystérieux : Lasté-Ganau. C’est à ce moment qu’un jeune homme ébouriffé et mal rasé entre dans le bureau, un café à la main.



Laure et moi, nous nous regardons, étonnées, puis mon amie fait les présentations.



Je me retourne alors vers Laure.



Je m’adresse alors à Xavier.



Laure, qui a continué ses recherches, m’appelle alors.



C’est ainsi que nous nous retrouvons dix minutes plus tard au sommet d’une des trois collines de Lyon. C’est ici que se trouve la fameuse basilique Notre-Dame de Fourvière, symbole de la ville. À côté, il y a aussi une curieuse version tronquée de la tour Eiffel, c’est l’émetteur de télévision pour la ville de Lyon et ses environs.


L’appartement d’Antoine Dumont n’est qu’à quelques centaines de mètres de là, dans un bâtiment récent. Un bâtiment fort bien situé, puisqu’il domine le théâtre gallo-romain, imposant vestige de Lugdunum, la cité à l’origine de Lyon, et offre un point de vue imprenable sur toute la métropole lyonnaise et même les Alpes au loin.


La porte de l’appartement n’est pas fermée, elle a été forcée. Petite précaution, je sors mon arme de service avant d’entrer. Tout a été fouillé, les meubles déplacés, les tiroirs vidés. Plus rien n’est en place. Pas de bruit, il n’y a plus personne. Des objets de valeur semblent être encore présents, il ne s’agirait donc pas d’un simple cambriolage. Des personnes sont venues ici rechercher quelque chose, mais quoi ? Certainement la même chose que nous.


L’appartement est tellement en désordre qu’il est difficile de savoir comment il était auparavant. Qu’ont-ils emporté ? À en juger par la présence d’une souris et d’une imprimante, je suppose qu’il y avait aussi un ordinateur. A-t-il été embarqué par ceux qui ont visité l’appartement ? Probablement.


Je remarque que Xavier observe les lieux avec attention.



Le temps d’appeler le commissariat de quartier pour qu’ils fassent réparer la serrure et qu’ils posent des scellés et nous repartons à la PTS.


La marche à pied sur le parking est l’occasion pour moi de réfléchir à voix haute au problème.



Je demeure pensive jusqu’à temps d’arriver dans le bureau de Laure.



Une demi-heure plus tard, nous sommes au commissariat central, dans les locaux du service de vidéo-protection, comme on l’appelle ici. Je ne tarde pas reconnaître Olivier à la sortie du métro. Il n’y a plus qu’à le suivre. Il prend au nord la rue Tête d’Or et pénètre quelques centaines de mètres plus loin dans le parc du même nom. Prenant la direction du Jardin botanique, il finit par s’asseoir sur un banc à côté d’une autre personne. Laure fait un bond.



Quelques instants plus tard, Dumont repart, puis c’est Olivier qui se lève, glissant un objet dans sa poche.



Ce n’est pas facile de deviner quel est cet objet qui ne fait qu’une quinzaine de pixels à l’image. Et pourtant, cette forme m’est familière. Il s’agit d’un appareil-photo. Il n’y avait pas d’appareil photo parmi les effets personnels qui m’ont été donnés à l’hôpital. Qu’est-il devenu ?


Olivier repart alors dans la direction opposée à celle de son arrivée. Regardant régulièrement derrière lui, il se met à accélérer progressivement. Les images sont sombres, il commence à faire nuit. Il disparaît soudain, on ne le trouve plus sur aucune caméra. Olivier a été retrouvé dans le parc, sur l’île de la Tête d’Or, caché dans la gare du petit train. Que s’est-il donc passé entre ces deux étapes ?


J’aimerais bien aussi savoir pourquoi il s’est retourné à plusieurs reprises. Le plus simple, c’est de revenir sur la caméra du Jardin botanique, là où l’appareil photo a changé de main. Vingt secondes après le départ d’Olivier, deux hommes passent et s’attardent aux environs du banc. Simple coïncidence ou pas ? Nous suivons à nouveau le trajet d’Olivier, mais avec vingt secondes de retard. Au coin du zoo, Olivier tourne à gauche et se met à courir, puis tourne à droite plus loin. Il espérait certainement échapper à ses poursuivants. Les deux hommes sont encore là et après avoir cherché où aller, ils prennent la même direction qu’Olivier. Plus loin, au niveau du pont qui permet d’aller sur la grande île, ils sont toujours là. Ce n’est plus une coïncidence, surtout avec les détours qu’a faits Olivier. L’opérateur vidéo me tire une copie de leurs visages et me les envoie aussi par mail, ils sont peut-être déjà enregistrés dans la base de donnée des délinquants.


Nous quittons le commissariat, j’ai la ferme intention de me rendre au parc de la Tête d’Or. Je suis persuadée que l’appareil photo y est encore, sauf s’il a déjà été retrouvé par ceux qui suivaient Olivier.


Laure est une habituée de Lyon, elle nous emmène rapidement à destination. Nous venons de passer le portail d’entrée, mais avant d’aller plus loin, je m’arrête devant un plan du parc pour m’orienter.

[http ://www.zoo.lyon.fr/static/zoo/contenu/pdf/brochure_parc.pdf]



C’est ainsi que commence notre recherche. Observant discrètement tous les renfoncements et autres creux dans lesquels un appareil photo aurait pu être dissimulé. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Nous devons nous rendre à l’évidence, après une demi-heure de recherche, que nous ne parviendrons pas à le trouver ainsi. Le périmètre de recherche fait plus de cinq cents mètres.


Nous retournons un peu dépités à la voiture. Comment faire ? Xavier a alors une très bonne idée.



Laure nous remmène donc à Fourvière en passant par le tunnel de la Croix-Rousse, malgré le détour cela nous permet de gagner du temps en évitant le centre-ville.


Heureusement que nous avons conservé un double des clés pour pouvoir y retourner à volonté. Xavier a l’air assez sûr de lui et il est le premier à pénétrer dans l’appartement. Il ne tarde pas à trouver dans le salon ce qu’il espérait : l’emballage d’un appareil photo numérique tout neuf. Effectivement, en comparant avec la copie d’écran de la vidéo-surveillance, il semble bien que ce soit le même appareil, de couleur bleue. Xavier a extrait tout le contenu de l’emballage, je ne vois rien de spécial et pourtant il semble totalement captivé par ce qu’il a entre les mains. C’est en observant l’illustration sur le carton qu’il a le déclic. Une image où l’on voit l’appareil flottant dans l’eau, entouré de bulles.





3. Soirée intime



Xavier nous a quittées sans plus d’explications. J’espère que Laure saura éclairer ma lanterne.



Laure regarde sa montre, elle est songeuse.



Je regarde ma monte.



Le trajet dans le vénérable funiculaire nous amène cent seize mètres plus bas, au cœur du quartier le plus pittoresque de Lyon. Celui des traboules, ces passages piétons aménagés entre les cours des immeubles. Mais aussi celui des bouchons, c’est le nom donné aux restaurants qui proposent de la cuisine typiquement lyonnaise. C’est justement jusqu’à l’un d’entre eux que me conduit Laure.


Je fais confiance à mon amie pour le choix du menu, je sais que ma chère Laure attache autant d’importance aux plaisirs de la chère qu’à ceux de la chair. Nous commençons donc par un assortiment de charcuterie : jésus, rosette et grattons. S’ensuivent des andouillettes à la beaujolaise accompagnées d’un bon juliénas.


L’alcool aidant, nous nous remémorons de vieux souvenirs, des bons moments que nous avons passés ensemble, en particulier pendant les vacances. Je m’en souviens comme si c’était hier, et pourtant…



J’ai quelquefois tendance à l’oublier, mais Laure est naturiste de naissance, si je puis dire, même si c’est un pléonasme, tout le monde est nu à la naissance. Ce que je veux dire, c’est que ses parents étaient totalement acquis à ce mode de vie. Elle n’a connu durant toute son enfance que les plages et les campings naturistes. Le plus amusant, c’est elle qui me l’a raconté un jour, c’est que lorsqu’elle a dû participer aux cours de natation de l’école, elle n’avait jamais porté de maillot de bain auparavant et cela lui paraissait complètement bizarre de devoir s’habiller pour se baigner.


Moi, je n’ai connu le naturisme que bien plus tard. Mes parents n’étaient pas naturistes. Ce sont mes cousins par alliance qui m’ont fait découvrir le bonheur de la vie nue au grand air.


Donc, il faut bien reconnaître que lorsque je parle de baise dans les dunes, cela a tendance à quelque peu un peu heurter la sensibilité de Laure, même si en dehors de cela, elle fait preuve d’une assez large ouverture d’esprit au niveau sexuel. J’ai donc cette petite fierté d’être celle qui est parvenue à la débaucher à ce sujet, et j’en ai l’exclusivité : elle m’a avoué qu’elle n’a jamais eu l’occasion, ni l’envie, de le refaire depuis.


Tout ceci m’amène tout naturellement à évoquer nos souvenirs de camping.



Quand j’y pense, c’est aussi moi qui ai convaincu Laure de s’entretenir la touffe. Avant, elle laissait tout pousser, comme les naturistes purs et durs. Je regrette juste qu’elle conserve encore une touffe sur le mont de Vénus, je la préférais intégralement épilée, ce n’est qu’ainsi que je me sens entièrement nue, totalement offerte aux regards des autres, y compris au niveau de mon intimité.


Je reprends alors le fil de ma pensée.



Après la cervelle de canut, que nous prenons pour le fromage, je renonce à prendre un quelconque dessert, ça ne serait pas raisonnable.


Reste à rentrer, nous ne sommes pas vraiment en état de conduire, la voiture de Laure passera la nuit à Fourvière, c’est plus sûr. Nous allons donc jusqu’à la gare de la Part-Dieu par le métro pour récupérer ma valise, puis nous prenons un taxi pour rentrer chez mon amie. Son appartement est à Écully, à deux pas de son travail.


Nous voici enfin arrivées chez Laure. La déco de son appartement est comme elle : douce et accueillante. Sans plus attendre, je passe derrière elle pour libérer sa poitrine de l’emprise étouffante de son soutien-gorge tandis qu’elle déboutonne sa chemise. Je peux enfin peloter ses gros nichons, ils sont tendres et voluptueux, quelle agréable sensation de les avoir dans les mains. Laure se retourne vers moi et nous commençons à nous caresser mutuellement tout en échangeant de délicats baisers. Je suis obnubilée par ses seins, je les soupèse, les caresse, les triture, les pelote. Pendant ce temps, Laure a déboutonné nos pantalons. Elle se masturbe d’une main tout en me masturbant de l’autre, ses doigts parcourent avec frénésie mes lèvres et remontent régulièrement jusqu’à mon clitoris, ce qui me fait trembler à chaque fois. Quant à moi, je continue de pincer ses tétons, je les fais rouler entre mes doigts, lui arrachant des gémissements de plaisir.


De plus en plus excitées, nous prenons la direction de sa chambre, tout en nous débarrassant promptement de nos derniers vêtements et en faisant un petit détour par la salle de bains.


Allongées côte à côte, nous commençons par échanger de douces caresses. Puis Laure me repousse pour que je m’allonge sur le dos, les bras au-dessus de la tête. Elle sort alors un flacon d’huile de massage et la laisse généreusement couler sur mon corps, mon cou, mes tétons. Le contact du liquide frais sur le bout de mes seins m’arrache un gémissement de plaisir. Ma partenaire vient alors se placer au-dessus de moi. Ses gros nichons pendent impudiquement et s’agitent au gré de ses mouvements. J’ai une furieuse envie de les prendre en main, mais elle m’en dissuade. Laure se rapproche de moi et se met à me caresser le corps avec ses seins. Dieu, que c’est agréable. Elle étale progressivement toute la crème sur mon corps et ses seins. Je n’en peux plus de ne pas pouvoir la toucher. Mes mains l’enserrent, nous nous rapprochons. Je veux sentir son corps pleinement en contact avec le mien. Je ne veux plus faire qu’un avec Laure.


Je ne sais pas si elle a lu dans mes pensées, mais elle se penche hors du lit pour en extraire une grande boîte qui était rangée dessous. C’est dans celle-ci que Laure range sa collection de sex-toys, enfin une partie de sa collection. Tout en me souriant, elle en sort un gode double, qu’elle me présente malicieusement tout en le caressant délicatement. Un bel engin de quarante centimètres de long, particulièrement adapté au plaisir entre filles, mais qui peut également convenir à des hommes réceptifs à la sodomie. Laure s’est replacée face à moi, les jambes repliées, je fais de même, prête et impatiente. Ma chatte béante lui est offerte et elle y fait lentement pénétrer l’engin. Me sentir ainsi investie par mon amie me provoque d’innombrables sensations perverses, d’autant plus qu’elle vient à son tour s’empaler sur l’engin. Je le sens pénétrer ses chairs, lui provoquant de doux gémissements.


Maintenant reliées ensemble par ce membre de latex, nous pouvons échanger sans retenue notre plaisir. Chacun de nos mouvements nous procure d’agréables sensations et en procure également autant au partenaire. C’est si bon, si intense, si fort, un tel plaisir partagé.


C’est à ce moment que le téléphone de Laure se met à sonner, rompant soudain le charme de ce moment de pur plaisir lesbien. On ne peut jamais être tranquille.


Laure choisit de ne pas répondre.



C’est ensuite le mien qui sonne.



Mon pantalon est posé au coin du lit, je peux prendre mon téléphone sans avoir à bouger. Un numéro inconnu est affiché. Je décroche, c’est Xavier. Comment a-t-il fait pour trouver mon numéro ? Je discute avec lui alors que nous sommes encore engodées, s’il savait.



Je viens de raccrocher. Laure me regarde admirative.



Nous pouvons enfin reprendre notre coït. Cette interruption importune a stoppé notre plaisir, mais a augmenté notre désir. Totalement déchaînées, nous nous ramonons sauvagement jusqu’à enfin atteindre une jouissance salvatrice.


Même si nous venons juste de jouir, nous ne sommes pas encore complètement comblées. Nos mains s’aventurent chacune vers le sexe de l’autre. Mues par l’envie d’un dernier plaisir mutuel et charnel, nous nous plaçons tête-bêche, Laure dessous et moi dessus, pour que chacune puisse offrir et recevoir du plaisir. Je parcours ses lèvres du bout de ma langue avec application. Laure conserve, par coquetterie, une touffe de poils pubiens sur le mont de Vénus. Elle est bien gentille, mais ça me chatouille le menton. Ma langue se fait plus inquisitrice, je force l’entrée de sa grotte intime, remonte vers son clito, en fais le tour, redescends pour faire durer le plaisir. Je sens bien que ma très chère amie me fait subir le même traitement dans le but de m’amener le plus lentement possible à la jouissance. Nos langues ne nous suffisent plus, nos doigts nous permettent d’aller plus profondément, d’écarter nos chairs pour permettre à notre langue d’aller plus loin. Notre plaisir croît, notre jouissance monte insidieusement en nous. Nos gestes s’accélèrent, portés par notre excitation. Je me rue sur le bouton de plaisir de mon amante et me mets à le sucer avec envie, lui déchaînant un orgasme soudain. Elle me rend la pareille, des centaines d’éclairs traversent mes yeux, je relève soudain la tête, des étoiles tombent du ciel. Je suis en apesanteur. Je crie. Laure hurle. Je retombe sur le lit, à côté d’elle, lourdement. Que ce fût bon.




4. Recherche scientifique



Sept heures trente. Le bruit de l’eau qui coule vient de me réveiller. Je suis seule dans le lit. Il est grand temps de se lever.


Laure est déjà sous la douche, en train de se savonner. Elle m’invite à la rejoindre dans la cabine, ce genre de proposition ne se refuse pas. Elle reprend alors du gel douche et se met à l’étaler sur mon corps. Ses mains parcourent ma peau avec sensualité, c’est comme une caresse. Cela m’évoque des souvenirs communs.



Joignant le geste à la parole, Laure s’accroupit entre les jambes et commence à me lécher la fente avec avidité. Je sens sa langue remonter et s’occuper de mon petit bouton d’amour. Que c’est bon. Elle le suce comme une petite bite, je ne vais pas pouvoir résister longtemps à ce traitement. Waouh ! Je jouis ! Quel pied intense ! Mes jambes se dérobent sous mon corps et je tombe à genoux face à mon amie. Je l’embrasse tendrement pour lui signifier ma profonde gratitude. Elle se relève ensuite, j’ai son sexe face à mes yeux, je ne peux que lui rendre la pareille, elle le mérite bien, j’aime tellement lui faire plaisir.


Ma langue s’aventure tout au long de ses lèvres, je les écarte pour lui fouiller plus profondément l’intimité, lui arrachant des gémissements de plaisir. Je remonte lentement vers son clito, rouge et gonflé de désir, j’aime quand le plaisir monte lentement. Le bout de ma langue touche enfin l’objet de mon envie, déclenchant des gémissements plus forts de Laure, et accompagnés de tremblements nerveux. Elle prend soudain ma tête entre ses mains et la plaque sèchement contre son sexe humide. Encore quelques coups de langue et mon amante se met à crier sauvagement, libérant soudain son plaisir exacerbé.


Face à face, assises sous la douche qui continue de nous couler dessus. Nous terminons en nous caressant tendrement, récupérant doucement du plaisir intense que nous venons de ressentir.


Nous avons convenu de tous nous retrouver directement devant l’entrée du parc de la Tête d’Or. Cela permet à Hervé de gagner une demi-heure de sommeil et quant à nous, cela nous évite de devoir retourner sur Écully après avoir récupéré la voiture de Laure à Fourvière.


L’engin qu’il a amené avec lui n’a qu’une lointaine ressemblance avec ce qui, dans mon esprit, devrait être un détecteur de métaux. L’antenne est fixée à l’extrémité d’un mat de deux mètres de long sur lequel des câbles ont été scotchés, et le tout est relié un boîtier électronique et à une tablette tactile. Encore un bricolage maison, Laure aussi est coutumière du fait. Enfin bon, si ça nous permet de trouver ce que nous cherchons, c’est l’essentiel.


Nous commençons donc les recherches sur la rive sud du lac, sans succès, puis nous faisons tout le tour de l’île, le détecteur s’active soudain, ce qui me fait réagir.



Xavier ne semble pas si enthousiaste que moi.



Il me montre alors l’écran de contrôle.



Xavier avait bien et bien raison. Laure vient de retirer de l’eau une vieille canette de bière toute rouillée. Nous reprenons notre circuit, et même si le détecteur s’active à plusieurs reprises, nous ne trouvons que des canettes le long de la berge. Il y a des poubelles pour ça, bon sang !


Je commence à douter du bricolage de Xavier. Laure propose alors de refaire le trajet jusqu’au Jardin botanique. C’est une bonne idée, car je découvre qu’il y a un petit ruisseau qui sépare la zone boisée et le zoo, je n’y avais pas encore prêté attention tant il est étroit et sale. Xavier pointe son appareil de chaque côté du pont, son appareil s’active à nouveau et cette fois, la signature spectrale correspond bien aux prévisions ! Laure, encore plus impatiente que moi, fait le tour du parapet et retire de la vase l’objet tant convoité. Nous l’avons ! Il n’y a plus qu’à rentrer à la PTS, je suis impatiente de connaître les secrets qu’il renferme.


Après avoir consciencieusement rincé l’appareil photo, Xavier en retire la carte mémoire, car c’est probablement à l’intérieur de celle-ci que se trouve le secret qui a mené Olivier à l’hôpital. Quant à son contact, Antoine Dumont, je suppose qu’il est en grand danger, voire pire. S’est-il réfugié chez des amis ? A-t-il été capturé par les malfaiteurs ? Est-il en train d’agoniser dans une cachette ? Est-il mort ? Je pense qu’il est urgent de retrouver sa trace avant qu’il ne soit trop tard.


Xavier a rapidement recopié le contenu de la carte mémoire sur un disque dur. Rien que des photos anodines. Des photos de Lyon et de ses environs. Quelques milliers de photos. Est-ce qu’elles contiennent toutes des données codées ou bien une seule parmi toutes celles présentes est réellement utile ? Comment le savoir ? Il y en a tellement.



Les images s’affichent à l’écran par paquets de vingt. Il y a de tout. Je reconnais la colline de Fourvière, le théâtre gallo-romain, la ficelle. Le journaliste a fait la plupart des photos autour de chez lui.


Xavier continue de faire défiler les photos à un rythme soutenu. C’est un peu abrutissant. Il y a de tout et n’importe quoi. Tiens ? Une statue de lion. Un lion à Lyon ? C’est amusant. Lyon ? Lion ! Bon sang !



J’ai dû crier un peu fort sous l’effet de l’émotion, Laure en est stupéfaite.



Xavier a déjà démarré un programme pour approfondir l’analyse de l’image. Un programme très curieux, d’ailleurs il me fournit quelques explications.



Le programme mouline quelques minutes. À la fin, le dossier contient quelques centaines de fichiers. Xavier lance ensuite un outil destiné à analyser automatiquement les fichiers pour y rechercher des formats de données connus. Malheureusement, il n’y a aucune réponse positive. Xavier se retourne vers moi, l’air déçu.



Laure réagit soudain.



Nous profitons de ce second repas pour continuer d’évoquer nos souvenirs de vacances. Il faut reconnaître que nous sommes, toutes les deux, bien loin du canon du policier intègre à tous points de vue. Enfin bon, il faut bien avoir quelques défauts, c’est ce qui nous rend plus humains. Seul Dieu est parfait. Le péché de chair n’est pas le pire de tous les vices, et je préfère l’amour à la haine.


Lorsque nous retournons dans l’antre de Laure et Xavier, je devine à l’air enjoué de celui-ci, qu’il a trouvé la solution.



C’est en effet une liste d’adresses, plusieurs dizaines d’adresses. Certaines en pleine campagne, quelques-unes en ville. Il y en a un peu partout en France. Qu’est-ce que tout cela signifie donc ? Il n’y a qu’une façon de le savoir.



La zone est boisée et très vallonnée. Aucune agglomération aux environs.



La ville d’Ambérieu-en-Bugey apparaît enfin sur la carte. J’appelle donc la gendarmerie et leur demande de se rendre sur zone, équipés d’un bon GPS, d’un détecteur de métaux et d’une pelle, pour qu’ils nous disent dès que possible ce qu’ils ont trouvé sur place.


Pendant ce temps, Laure et moi, nous continuons d’éplucher la liste. C’est assez curieux. La plupart des lieux sont situés dans des coins reculés et inaccessibles, de préférence en forêt. Par contre, ceux restants, ils ne sont pas nombreux, pointent à l’inverse sur des lieux dans des grandes villes. Une colonne semble suivre cette logique, elle contient la lettre C pour les coins reculés et la lettre I pour tout ce qui est en ville. Après en avoir passé une douzaine, une idée me vient à l’esprit.



Nous sommes en train de visiter le site Internet du sauna où nous allons nous rendre lorsque les gendarmes d’Ambérieu me rappellent.



Une cache d’armes. Voilà donc ce qu’il y avait dans ce coin perdu de forêt. Je m’empresse d’envoyer ce tableau à mes collègues de la brigade antiterroriste pour qu’ils fassent le nécessaire. Je présume que les autres sites sont du même acabit. Mais que pouvons-nous bien trouver dans un sauna ? Quand même pas des ogives nucléaires ?




5. Club convivial



Avant de nous rendre place des Terraux. Nous allons d’abord chez Laure pour prendre une tenue plus adéquate. Il vaut mieux passer inaperçues, et dans ce genre de lieu, la tenue jean-basket n’est pas la plus discrète. Je peux donc me permettre d’enfiler une petite jupe, et, raffinement suprême, sans rien dessous. Je complète ma tenue avec un chemisier légèrement transparent qui dévoile agréablement ma petite poitrine.


Pour Laure, c’est plus compliqué. Je voudrais bien qu’elle opte pour une tenue décontractée, mais j’ai beau parcourir les rayonnages de son dressing, ce que j’y trouve me désespère. Elle est comme ces héros de bande dessinée qui portent toujours la même tenue au fil de tous leurs albums. Dans le cas de Laure, c’est chemise à carreaux, jean et baskets. Un vrai garçon manqué, pourtant c’est plutôt moi qui ai le physique d’un garçon manqué, pas elle, avec sa poitrine plantureuse. Elle ne veut même pas retirer son soutien-gorge, sous le prétexte fallacieux que nous sommes à Lyon et qu’elle y connaît du monde.


Maintenant prêtes, nous pouvons nous rendre place des terreaux. Ce sauna-hammam, prétendument club naturiste, en réalité boîte à partouze, est situé dans l’arrière-cour d’un immeuble ancien. Les hommes étant plus enclins que les femmes à fréquenter ce genre de lieu, l’entrée y est gratuite pour les femmes seules. C’est un bon moyen, pour les gérants, de garantir un équilibre entre les deux sexes, d’autant plus que les hommes seuls payent, quant à eux, plus du double du tarif couple.


Après être entrées sans rien payer, nous nous dirigeons vers le vestiaire. Nos vêtements rangés, il ne nous reste plus que la serviette que l’on nous a confiée à l’entrée. Finalement, ma tenue sexy n’aura pas servi à grand-chose. Nous décidons de la nouer comme un paréo et nous partons à la découverte des lieux. L’établissement est situé dans un ancien bâtiment aux couloirs étroits, ce qui favorise les contacts lorsqu’il s’agit de se croiser.


Nous arrivons directement dans une grande pièce où il y a un bar. La serveuse est juste habillée d’une guêpière en dentelle avec porte-jarretelles, et d’une paire de bas. Quant au barman, il porte un petit tablier blanc qui descend jusqu’à mi-cuisses, mais ne cache rien de son torse et de son dos, ni de ses fesses d’ailleurs, puisqu’il ne porte aucun autre vêtement que ce carré de tissu.


Quelques clients sont langoureusement assis dans les fauteuils et canapés qui sont disposés tout autour. En cette fin d’après-midi, l’endroit est encore peu fréquenté, seuls deux couples sont présents. Les hommes sont carrément nus, leurs sexes, offerts à mon regard, m’attirent irrésistiblement, d’autant plus qu’ils sont épilés. L’une des femmes est juste vêtue d’une nuisette totalement transparente, les cuisses écartées avec désinvolture, elle offre son sexe aux regards des autres clients. L’autre est habillée d’un body en dentelle noire et de bas autofixants assortis. Voyant cela, nous décidons d’ôter nos serviettes, il fait si chaud ici, nous serons plus à l’aise ainsi, d’autant plus que la nudité ne nous dérange pas.


Un buffet est également dressé et permet aux clients de se restaurer à volonté, mais il vaut mieux éviter de trop se remplir le ventre si l’on veut rester performant. Dans un tel lieu, les plaisirs du corps doivent passer avant les plaisirs de la bouche.


J’observe les environs. Outre le couloir par lequel nous sommes arrivées, il y a trois autres issues.


La première mène à une petite salle de spectacle. Les gradins sont garnis de coussins moelleux, propices aux câlins. Face à ceux-ci, il y a un écran, sur lequel défile une vidéo, une belle scène de partouze, probablement tournée ici même. Car sous cet écran, il y a surtout un grand lit, qui permet à des couples exhibitionnistes de se donner en spectacle en public.


La deuxième issue mène à une piste de danse entourée de canapés. Il n’y a pas encore de DJ à cette heure avancée, l’ordinateur joue la playlist tout seul. La musique y est langoureuse. Il y a bien évidemment des poteaux de pole-dance, malheureusement encore inutilisés à l’heure actuelle. Un couple est en train de danser au milieu de la piste. L’homme est en chemise et pantalon. Sa partenaire, quant à elle, porte une robe de soirée noire qui descend à mi-cuisses, apparemment sage, mais en réalité ajourée sur le côté sur toute la hauteur, on peut facilement se rendre compte qu’elle ne porte pas de sous-vêtements.


Un couloir part de la piste de danse, il semble passer derrière le bar. De chaque côté, il y a des alcôves aménagées. Certaines avec des lits ou des canapés, d’autres avec une table de massage. Quelques-unes sont plus orientées vers les sports extrêmes : table équipée d’étriers, chaînes sur les murs, croix en X à écartement réglable. Au bout de ce couloir, nous en rejoignons un autre, qui vient du bar, et nous nous dirigeons vers la partie sauna-hammam.


Nous arrivons tout d’abord dans une première pièce où il y a des douches, collectives bien évidemment. Elles sont baignées par une lumière aux couleurs changeantes. Nous laissons couler l’eau sur nos corps, une sensation agréable et bienfaisante s’empare de moi, tant l’atmosphère des lieux est chaude et humide. Un grand black, style martiniquais, qui vient du hammam, s’arrête soudain et vient se placer sous une douche proche de nous. Je suis impressionnée par la taille imposante de son sexe, pourtant au repos. Ça ne serait donc pas qu’un mythe ?


Je parierais qu’il veut nous mater, ce cochon. Tant qu’à faire, autant ne pas le décevoir. Nous décidons donc, d’un commun accord, quelques clins d’œil nous suffisent, à Laure et moi, de lui faire plaisir. Ce plaisir sera partagé, car nous sommes assez exhibitionnistes. Nous commençons donc à nous caresser mutuellement sous le regard concupiscent du voyeur. L’eau ruisselle sur nos corps. Le gel douche commence à mousser. Cette scène de rêve est en train de l’exciter. Son sexe, que j’observe avec un vif intérêt, commence à se redresser spontanément. J’adore faire cet effet aux hommes, savoir qu’ils bandent pour moi. J’ai l’impression d’être une magicienne faisant un numéro de lévitation.


Nous passons à la vitesse supérieure. Nos mains parcourent délicatement nos fentes et s’égarent à l’intérieur à la recherche de nos clitoris. Nous nous masturbons mutuellement, de plus en plus fort, tout en gémissant de plaisir. Notre spectateur se permet alors de faire de même, prenant sa bite en main tout en nous regardant nous doigter. Notre jouissance arrive si vite, nous étions trop excitées. Nous quittons alors les douches, au grand regret de notre voyeur, et prenons la direction du hammam.


Passé la première impression étouffante, nous nous asseyons, les cuisses impudiquement écartées, pour profiter d’une vapeur un peu moins chaude. Il y a déjà quelqu’un d’assis sur la banquette en face de nous. Grand, sportif, intégralement épilé, comme je les aime. Ses yeux bridés et son teint mat me laissent supposer qu’il est d’origine asiatique. Il sourit à Laure, et elle lui rend son sourire, même si elle semble un peu gênée par cette rencontre fortuite.



Laure s’approche de son ami et ils se saluent en s’embrassant sur la bouche, ce sont vraiment de très bons amis, puis elle l’interroge.



Je suis étonnée de cette révélation.



Kim reprend son explication.



Après avoir dit cela, Laure se penche vers lui et se met à le sucer avec gourmandise. Elle me fait ensuite signe de se joindre à elle. Nous sommes maintenant deux à se partager sa bite bien raide avec avidité.


La porte s’ouvre et nous cessons immédiatement. Kim nous sourit.



Laure lui répond.



L’homme qui est entré s’adresse alors à Kim.



Le garçon vient se placer à côté de son copain, je le reconnais immédiatement, c’est le gars des îles qui nous a matées sous la douche. Tout aussi rasée que celle de son copain, sa bite est encore plus appétissante, je pense que c’est à cause de sa taille. Je n’hésite donc pas à la sucer, j’adore sentir un sexe d’homme durcir dans ma bouche, mais étant donné la taille de l’engin, je dois me limiter aux premiers centimètres et lécher le reste.


Les deux amis nous invitent alors à quitter le hammam pour prolonger notre activité libidineuse dans un cadre plus tempéré. Pendant que nous prenons une douche pour nous débarrasser de notre sueur, Kim fait les présentations.



Laure veut en savoir plus, elle est si curieuse.



Reste à choisir où nous installer pour continuer nos ébats. Dans une alcôve discrète ? Ce n’est pas notre genre, nous avons tous un petit côté exhibitionniste. Nous continuons donc jusqu’à la piste de danse, mais il n’y a personne pour l’instant. Les trois couples sont tous au bar.


Nous nous arrêtons non loin d’eux. Kim et Christophe commencent à nous caresser sous les regards intéressés des couples. Leurs langues dans nos cous, leurs mains sur nos hanches et nos poitrines. Puis nous prenons la direction de la salle de spectacle. Les couples ont bien compris qu’il s’agissait d’une invitation, car ils ne tardent pas à nous rejoindre et s’allongent sur les coussins pour assister au spectacle pervers que nous nous apprêtons à leur offrir.


Cela commence très simplement, Kim s’approche de Laure et se met à la caresser. Il la palpe avec insistance, je devine là les habitudes d’un sculpteur qui pétrit sa matière. J’invite Christophe, qui fait son timide, à venir faire de même avec moi. Lui aussi sait bien s’y prendre avec ses mains, même si j’ai bien moins de matière à lui offrir. Kim remplace progressivement ses mains par sa bouche et Christophe se décide à faire de même. Il m’embrasse tendrement, puis sa langue parcourt mon cou, descend vers ma poitrine. Il me suçote les seins, les mordillant et les tétant comme un bébé affamé. Il descend ensuite plus bas, s’attarde autour de mon nombril, avant de descendre encore. Sa langue parcourt enfin mes lèvres, elle s’insinue à l’intérieur, à la découverte de mon intimité. Remontant lentement, il finit par trouver mon clitoris et se met à le sucer comme il l’a fait avec mes tétons. Je ressens soudain un flash de plaisir.


Nous échangeons alors nos partenaires. Kim vient se placer sur moi en position de soixante-neuf pour que je puisse profiter un peu de sa belle bite toute raide. Je me fais un plaisir de le prendre en bouche tandis qu’il me lèche la fente tout en m’introduisant des doigts. À côté de nous, Laure et Christophe ont fait pareil. Notre excitation monte et mon partenaire, visiblement excité, commence à faire des mouvements d’aller-retour. Il est en train de me baiser la bouche. C’est assez vulgaire, mais j’apprécie énormément de n’être que le jouet de ses pulsions perverses.


Nos amants se séparent alors de nous et plongent la main dans un grand vase transparent rempli de préservatifs, disponibles à volonté. Maintenant qu’ils sont couverts, la bite bien raide, je les vois s’approcher de nous, une lueur salace dans les yeux. Je sens que ça va être bon.


Laure se place à quatre pattes pour se faire pénétrer en levrette. À son regard, je devine qu’elle est impatiente de se prendre la grosse bite de Christophe. Celui-ci se place derrière elle, et la pénètre sans ménagement, lui bourrant sauvagement la chatte. J’aime la voir se faire prendre ainsi, ses gros nichons ballottent en tous sens, c’est très excitant à regarder. Des fois, je voudrais bien en avoir des si gros, mais il faudrait que je porte un soutif, finalement je préfère quand même ma petite poitrine.


Kim s’approche de moi, prêt à me baiser aussi. Je préfère changer de place pour me glisser sous Laure. La tête sous ses gros nibards, je me fais un plaisir de lui sucer les tétons pendant qu’elle mordille les miens. De là où je suis placée, je ne vois pas mon partenaire, mais je sens soudain sa bite toute raide me pénétrer vigoureusement. Mon plaisir est total, Kim me défonce à coups de bite tout en me massant tendrement le clito, Laure s’occupe de mes seins et je peux jouer avec les siens. Le plaisir monte en moi, très vite, trop vite, intense et fort, je jouis soudain et Laure aussi.


Christophe s’allonge alors pour que Laure vienne s’empaler sur sa verge bien raide. Placé ainsi, il peut lui peloter à volonté ses gros seins qui s’agitent au rythme de ses mouvements. Kim va alors se placer derrière elle pour lui offrir une double pénétration. Les deux garçons synchronisent leurs mouvements, l’un dans la chatte, l’autre dans le cul, et accélèrent progressivement. Écartelée par leurs gros sexes en érection, ma chère amie semble y prendre beaucoup de plaisir. C’en est sidérant ! Elle caresse ses gros nichons tout en dévisageant sans pudeur le public qui assiste avec intérêt au spectacle. J’enjambe alors Christophe pour qu’il me lèche la vulve tandis que j’embrasse mon amie à pleine bouche tout en lui pelotant les nibards. Sa jouissance ne tarde pas à arriver tant elle est excitée. Elle est encore plus forte, plus intense, plus violente. Laure ne peut se retenir de crier et gémir sous l’effet du plaisir brut dont elle est l’objet. Les coups de langue et les doigts de Christophe ont finalement raison de moi, je jouis à mon tour tandis que Laure maltraite sauvagement mes tétons turgescents.


Les deux garçons sentent que leur jouissance approche. Nous ayant déjà fait jouir, ils retirent leurs capotes et se placent en 69 pour terminer en se donnant mutuellement du plaisir. Nous ne résistons pas au désir de nous embrasser et nous caresser tout en les regardant faire. J’observe les trois couples qui sont sur les gradins, ils font de même. J’aime bien regarder deux hommes se donner mutuellement du plaisir, cela les rend plus humains, plus humbles.


Kim et Christophe ne tardent pas à jouir, éjaculant copieusement sur leurs charmants visages, ainsi que tout au fond de leurs gorges. Ils terminent en se léchant mutuellement pour se nettoyer. Leurs bouches se rapprochent et ils ne résistent pas au désir pervers de s’embrasser pour partager le sperme qu’ils ont sur la langue.


Épuisés, mais heureux, nous restons allongés tout en nous caressant langoureusement. Nous nous remettons lentement des émotions intenses dont nous avons été l’objet.


Ce moment de calme passé, nous nous rendons au bar pour commander des cocktails bien mérités. Tandis que nous sommes vautrés sur les canapés, je ne résiste pas à l’envie de mater discrètement la serveuse et le barman, et tout particulièrement leurs tenues sexy. Cela me donnerait plutôt des idées, d’autant plus que j’aime bien la guêpière de la serveuse. Le barman aussi n’est pas mal, je serais curieuse de savoir ce qui se cache sous son petit tablier.


Un nouveau client vient d’arriver. Il pourrait faire un effort, il est encore habillé. Il discute discrètement avec le barman tandis que celui-ci lui sert une bière. Sa tête me dit quelque chose et j’en fais part à Laure.



Je continue de les observer du coin de l’œil tout en expliquant à Kim et Christophe que je risque de devoir, moi aussi, les quitter précipitamment. D’ailleurs, ça ne tarde pas. Sa bière terminée, l’homme repart aussi vite qu’il est arrivé. L’avantage de la tenue que j’ai prise pour venir, c’est que je ne perds pas de temps avec les sous-vêtements. J’enfile en vitesse ma jupe et je ne me donne même pas la peine de boutonner mon chemisier, puisque je mets mon blouson par-dessus. Même mes chaussures sont faciles à enfiler. Lorsque j’arrive sur le palier, l’homme vient tout juste d’arriver au rez-de-chaussée. Je n’ai plus qu’à prévenir discrètement Laure tout en descendant les escaliers.




6. Intervention inopinée



Heureusement que Laure est déjà sortie du parking, l’homme est monté directement dans sa voiture qu’il avait laissée garée devant le porche de l’immeuble. Nous pouvons donc entamer cette filature sans le perdre de vue, heureusement qu’il fait encore jour en ce début de soirée. Nous nous retrouvons rapidement sur l’autoroute de Chambéry, que nous suivons pendant vingt à trente kilomètres, avant de sortir et de prendre les routes de campagne. La filature commence à devenir hasardeuse, avec un seul véhicule nous risquons de nous faire repérer. Heureusement, il s’arrête, au bout de quelques kilomètres, devant un ancien entrepôt.


Nous lui laissons le temps d’entrer dans le bâtiment et Laure vient se garer à proximité, à l’abri d’un bosquet d’arbres.



Ma tenue n’est pas vraiment adaptée à ce type d’expédition. Heureusement qu’il n’y a personne aux environs pour me voir franchir le mur de clôture, parce qu’avec les jambes écartées, j’ai la jupe remontée jusqu’à la taille, avec la chatte et le cul à l’air. Je ferais mieux de me mettre à poil, ça serait plus simple et je ne risquerais pas d’abîmer mes vêtements.


Me voici devant un ancien entrepôt. L’endroit est désert, probablement inutilisé depuis des années. La nuit commence à tomber, tant mieux, cela va me faciliter la tâche. Avec un peu de chance, je parviendrai bien à trouver une porte ouverte. Non. Pas de porte ouverte. Dommage. Mais je trouve néanmoins une fenêtre mal fermée. Je jette un œil dans l’embrasure. L’endroit semble désert, tout est sombre, il n’y a aucun bruit. Il faut que je me risque à entrer, encore une occasion d’écarter les cuisses, je préfère quand même le faire pour les hommes que pour les fenêtres.


Me voici enfin dans les lieux. Tout est calme. Ma vue commence à s’habituer à l’obscurité naissante, je peux enfin distinguer des traces de lumière sous une porte, de l’autre côté. Je me rapproche discrètement. Il s’agit de locaux administratifs. Les fenêtres ont été masquées avec du papier opaque, mais il y a bien de la lumière à l’intérieur. Comment faire pour en voir plus en toute sécurité ? Une échelle de service permet de monter sur ces préfabriqués. Le plus important, c’est de marcher avec douceur, je pense que mes pas doivent s’entendre en dessous, sans les chaussures ce sera plus facile. L’intérêt d’être ici, c’est que je peux voir sans être vue. Les aérateurs me permettent d’apercevoir ce qui se passe en bas. La pièce, qui est éclairée, est vide. Mais où est-il donc passé ? Une porte se ferme et je le vois revenir. Il était dans la pièce d’à côté. Il faut que j’aille voir ce qu’il y a là-bas.


Quelques mètres plus loin, un autre aérateur devrait me permettre d’en savoir plus. Malheureusement la pièce est plongée dans l’obscurité. La lampe torche de mon téléphone va peut-être pouvoir me rendre service, si du moins, je réussis à éclairer là où je veux. Avec l’aérateur, j’arrive plus facilement à m’éblouir qu’à éclairer l’intérieur de la pièce.


La lumière blafarde du flash à LED sort enfin de l’ombre une partie de la pièce, me permettant de vaguement distinguer l’aménagement, qui est fort simple d’ailleurs, car il se compose juste d’un lit. Mais le plus intéressant, c’est que sur ce lit, il y a un type attaché et menotté, les yeux bandés. Dans d’autres circonstances, je pourrais trouver cette scène très excitante, mais pas aujourd’hui. Ne voyant pas son visage, je ne risque pas de le reconnaître, mais je suis certaine qu’il s’agit d’Antoine Dumont.


J’en sais assez. Inutile de rester plus longtemps, je pense que la vie de cet homme retenu en otage ne tient qu’à un fil. Ils souhaitent certainement le faire parler pour qu’il leur révèle l’identité de son contact. Le gars qui est à côté va certainement passer la nuit à le surveiller. Il faut agir dès que possible. De retour en bas, je retourne jusqu’à la fenêtre avec d’infinies précautions. Il n’y a plus qu’à la passer, le vent frais me caresse la fente, mais je n’ai pas la tête à ça. Je suis dehors. Tout va bien. Repasser la clôture n’est qu’une formalité, même si je commence à regretter de ne pas être en pantalon.


Plus que quelques centaines de mètres et me voici de retour à la voiture. Ouf ! Sans plus attendre, je contacte mes collègues de la BAC pour qu’ils effectuent une intervention immédiate.


Une heure plus tard, un monospace vient se garer près de notre voiture. Cinq hommes en sortent, ils me regardent bizarrement, je pense que c’est à cause de ma tenue. J’ai comme l’impression que si je n’avais pas fait passer le message par la voie hiérarchique, je n’aurais pas été prise au sérieux. En les attendant, j’ai quand même pris le temps de préparer un plan d’intervention détaillé afin qu’ils perdent le moins de temps sur place. Le gardien ne doit pas avoir le temps d’alerter son chef. Il fait totalement nuit, c’est le moment idéal pour une intervention.


Le commando est parti. Nous attendons maintenant leur signal. Quelques coups de feu parviennent jusqu’à nos oreilles, et peu de temps après mon téléphone sonne. L’opération a été un succès. Je démarre alors le monospace pour le placer devant le bâtiment, suivie par Laure. Quelques minutes plus tard, les hommes de la BAC sortent avec le gardien et son otage. Il s’agit bien d’Antoine Dumont. Mission accomplie.


Nous rentrons chez Laure à vingt-deux heures passées. Nous n’avons toujours pas mangé, mais la première chose que je fais est de me déshabiller. Mes vêtements sont sales, je suis sale, j’ai hâte de prendre une douche. Pendant ce temps-là, Laure nous prépare à manger. Avec du pain de mie, de l’emmental et du jambon, elle a pu nous faire des croque-monsieur, c’est rapide et facile, et en plus c’est bon. Ils ont fini de cuire pendant qu’elle prenait une douche à son tour. C’est allongées sur le canapé, totalement nues, que nous les dégustons tranquillement, avec un verre de rosé bien frais. Quel bonheur de terminer si calmement une journée aussi agitée.


Le repas terminé, je repense à cette statuette dont Laure m’a parlé. Il faut que je la voie. Je n’ai pas à chercher bien longtemps pour la trouver sur l’étagère. L’œuvre, en terre cuite vernie, qui fait environ trente centimètres de long, représente Laure allongée sur le dos, nue, les bras écartés et les jambes en l’air et écartées aussi.



Je remarque deux godemichés, de taille différente, posés sur l’étagère à côté de la sculpture de Laure.



Je les prends en main. En effet, il y a même des prénoms écrits dessus : Kim sur la verge de taille moyenne et Christophe sur la plus grosse.



Laure va s’allonger sur son lit, reprenant la même pose, allongée sur le dos, les bras écartés en croix, les cuisses en l’air et écartées, formant un V. Cette pose est vraiment une incitation au plaisir, une généreuse offrande.


C’est toujours un plaisir pour moi de lécher la chatte de Laure. D’ailleurs, je suis très buccale, qu’il s’agisse d’une chatte ou d’une bite, j’adore lécher et sucer les sexes de mes partenaires, surtout lorsqu’ils sont bien épilés, ce qui les rend si doux, si lisses, si agréables à lécher du bout de la langue.


Ma tendre amie doit être déjà assez excitée, car je lui arrache immédiatement des gémissements de plaisir. Dans cette position, ses lèvres sont naturellement grandes ouvertes et je n’ai aucune difficulté pour introduire ma langue le plus profondément au sein de son intimité détrempée. Je lèche sa vulve sur toute sa longueur, remontant jusqu’à son clitoris, fièrement dressé, comme ses tétons, avec lesquels elle est justement en train de jouer. Très excitée, elle ne tarde pas à jouir, déposant sur ma langue de quelques jets de sa liqueur intime.


Je viens alors me placer sur elle et nous nous embrassons tendrement tout en nous caressant délicatement.


Laure prend alors en main le plus gros des deux godes tout en me regardant, le regard brillant, un sourire aux lèvres.



Je m’allonge à côté d’elle, tête-bêche. Je me saisis de Christophe – Mon Dieu, qu’il est imposant – et je le présente face à la vulve de mon amie. Je n’ai aucun effort à faire pour qu’il pénètre son intimité. Pendant ce temps, je sens Kim s’insinuer en moi, sa raideur, très différente de celle d’un gode en latex, me procure des sensations inédites. C’est très agréable. Après quelques minutes, Laure me confie Kim, je dois lui laisser Christophe, je peine à imaginer que cet engin surdimensionné va me pénétrer. Et pourtant, ma partenaire commence déjà à me préparer avec ses doigts. D’abord deux. Puis trois. Hum… C’est bon ! puis quatre. Ouf ! Ça va encore… Je me laisse faire. Négligeant honteusement le plaisir de mon amie. Pour l’instant, je préfère rester concentrée sur les sensations que je ressens. Ses doigts laissent soudain la place à l’engin dont elle a décidé de me faire découvrir les sensations. Je sens le gland en contact avec mes lèvres, qui commencent doucement à s’entrouvrir sous l’effet de la pression. Mes chairs s’écartent, le gland entre en moi, millimètre par millimètre. C’est incroyable. Je ne pensais pas que c’était possible. Je n’imaginais pas avoir un gabarit permettant ce genre d’intromission hors-norme. Je me sens si remplie. Cela me rappelle un peu mes premiers rapports sexuels, je n’étais pas encore habituée à recevoir des bites en moi, quelle que soit leur taille. Finalement, cela devient rapidement naturel. C’est peut-être aussi comme cela avec une vraie bite, même si elle est aussi grosse ? Juste une question d’habitude ?


Totalement à la merci de Laure. C’est une sensation de complétude totale qui me parcourt, l’impression que rien de plus gros ne peut me pénétrer, que je suis arrivée au maximum de mes capacités d’accueil.



Perdue dans mes pensées, je ne réalise pas tout de suite que Laure vient de me parler. Je rassemble mes esprits, ce n’est pas facile de demeurer lucide dans de telles conditions.



C’est certainement la meilleure solution. Je me détends et je me laisse faire, totalement offerte à Laure. Le colossal membre d’argile vient de ressortir de mon vagin, mon amante le réintroduit sans plus attendre. Ça va déjà mieux. Nouvelle sortie. Nouvelle entrée, je gémis un peu, je commence déjà à ressentir du plaisir. Les mouvements commencent à s’accélérer. Mon plaisir monte progressivement. Je suis écartelée, pénétrée à fond, que c’est bon ! Laure alterne les petits mouvements rapides et les longs mouvements lents. De sa main libre, elle vient odieusement me masser le clitoris, je ne tiendrai plus très longtemps si elle continue à me faire subir un tel traitement. Mes cris se font plus forts, je suis sur le point de jouir, mais elle s’arrête à ce moment-là. Retire le gode et laisse mes chairs se refermer. Elle me regarde tout en me souriant puis elle présente à nouveau le gros membre tout raide à l’entrée de mon intimité, et le fait pénétrer bien plus vite que la première fois, m’arrachant un cri de surprise et de plaisir. Elle recommence à nouveau à accélérer, jouant juste assez avec mon clito pour me maintenir au seuil de la jouissance. Mes gémissements se transforment en cris. Mes cris se transforment en hurlements. C’est trop bon. Je n’en peux plus. Je me débats. Mon corps m’échappe. Laure m’achève en pompant sauvagement mon clitoris entre ses lèvres. J’ai l’impression que c’est mon âme qu’elle est en train d’avaler. Je n’en peux plus, mes mains se portent sur sa tête pour la plaquer contre moi. Je jouis ! Je crie ! Je suis si bien ! Que c’est bon !


Laure vient se placer à côté de moi. Notre étreinte est déjà terminée. C’était si bon. Nous terminons en échangeant quelques tendres caresses et quelques baisers passionnés. C’est ainsi que nous nous endormons, enlacées dans les bras l’une de l’autre, nues et heureuses.




7. Appel inattendu



Lorsque le réveil de Laure sonne, j’ai l’impression que nous n’avons pas bougé depuis que nous nous sommes endormies. Il est grand temps de se lever, je veux laisser le moins de temps possible aux malfaiteurs. Mon amie dort encore comme une masse, elle n’a pas entendu son réveil. Je me charge de la réveiller en la caressant et lui faisant des bisous partout.



Tandis que nous sommes sous la douche, je repense à la soirée de la veille.



Collées l’une à l’autre, nous nous embrassons tout en nous doigtant. J’ai déjà deux doigts en elle et elle m’invite à en mettre un troisième. Son plaisir se fait plus intense. Laure en veut plus.



Elle gémit encore plus fort, mais ce n’est pas de la douleur, c’est bien du plaisir qu’elle ressent. Je suis assez surprise lorsqu’elle me supplie d’y mettre aussi le pouce. Cela m’inquiète un peu, mais elle insiste. Je m’accroupis face à elle et présente les cinq doigts de ma main face à sa vulve. J’y vais progressivement, comme je l’ai fait avec hier avec le Christophe en terre cuite. Mes doigts la pénètrent, je suis subjuguée, je n’avais encore jamais participé à une séance de fist-fucking, c’est une première pour moi, mais peut-être pas pour Laure. D’ailleurs, elle doit se rendre compte que je n’ose pas aller plus loin, car c’est elle qui s’avance soudain vers moi, mon poignet entier est entré en elle, quelle sensation étrange. Mes doigts sont maintenant recroquevillés et je peine à les bouger. Laure, par contre, semble totalement ravie de ce que je lui fais subir, elle m’invite même à tourner mon poignet pour lui procurer plus de sensations. Après tout, si elle aime ça, je ne vais quand même pas le refuser à mon amie. Je fais donc bouger mon poignet en elle, lui provoquant de violents spasmes de plaisir qui la font gémir et crier, jusqu’à ce qu’elle jouisse soudain.


Cette initiation imprévue au fisting était quand même assez déroutante. Je termine ma douche machinalement, regardant à plusieurs reprises, avec étonnement, mon poing fermé. Mais comment ceci est-il donc possible ?



Après un petit déjeuner rapidement avalé, Laure me conduit à l’hôpital de la Croix-Rousse pour aller prendre des nouvelles d’Olivier. Il a l’air d’aller mieux, car son regard me suit lorsque je me déplace, par contre il ne me reconnaît toujours pas et reste muet. Je sors alors, de la poche de mon blouson, l’appareil photo que nous avons trouvé dans l’eau et je lui confie. Il le prend en mains, le retourne, le regarde fixement, ses yeux s’écarquillent tandis que sa bouche s’entrouvre. Son regard revient alors sur moi, étonné.



Ça a marché ! Il a recouvré la mémoire, juste en voyant le dernier objet qu’il a eu en main, avant de la perdre.



Je sens bien qu’il commence déjà à fatiguer. J’appelle les infirmières pour qu’elles s’occupent de lui, même s’il a l’air d’aller déjà mieux, je pense qu’il va devoir se reposer encore quelques jours.


Un message vient d’arriver sur mon téléphone. J’ai la satisfaction d’apprendre que les sites situés en pleine campagne ont tous été inspectés. À chaque fois, une caisse d’armement a été trouvée : des pistolets mitrailleurs, des explosifs, des grenades offensives, des roquettes, etc. Tout un arsenal dispersé un peu partout en France.


Cependant, ma satisfaction n’est pas totale, et j’en fais part à Laure.



Le temps de traverser la ville et nous voici arrivées. Après quelques formulaires administratifs, nous pouvons récupérer le téléphone. Les policiers de la BAC nous apprennent aussi que le journaliste a été mis en observation à l’hôpital Édouard Herriot. Ce n’est pas très loin, nous y filons directement.


Heureusement, sa séquestration n’a pas laissé de séquelles et je peux l’interroger sans plus attendre. Je fais les présentations tout en lui montrant ma carte de police.



Nous sortons de l’hôpital avec le nom du chef de la bande, son adresse, une belle villa sur les hauteurs de Rillieux-la-Pape, et l’adresse de sa société, à quelques kilomètres de là. Rien de plus, mais c’est déjà ça, même je suis quand même quelque peu dubitative.



Le téléphone du geôlier sonne. C’est peut-être une occasion unique, il ne faut pas la laisser passer. Je décroche donc, même si je ne sais pas ce que je vais pouvoir répondre. Il faut déjà que je prenne une voix un peu plus grave.



C’est certainement celui qui est venu prendre la relève de la garde qui appelle parce qu’il n’y a plus personne dans l’entrepôt. Tout va capoter. Il va prévenir son chef. À moins que ? J’ai soudain une idée incongrue, mais ça peut se tenter. Le tout est d’être capable d’improviser.


Pour lui répondre, je m’efforce de prendre un accent des pays de l’Est, en continuant de prendre un ton grave et en roulant les R.



Sans plus attendre. Je raccroche. Laure me regarde, l’air ébahie.



En effet, je pense que les moyens techniques de la police scientifique vont nous être nécessaires. Nous voici dans le labo, en plein brainstorming.



Laure réagit alors.



Je me retourne vers mon amie.



Pendant que Xavier pirate les systèmes d’alarme de la maison du chef et de son entreprise, je fais le point par visioconférence avec ma hiérarchie, pour valider le plan d’action qui me vient à l’esprit. Il me faut aussi le concours des gendarmes d’Ambérieu-en-Bugey et l’appui d’un groupe d’intervention du RAID ou du GIGN, ou les deux. J’appelle aussi le commissariat central de Lyon pour qu’ils m’envoient une photo du type qui a été capturé hier.




8. Piège fatal



Maintenant que tout a été planifié, je me sens plus détendue, et j’attends avec une certaine impatience que le téléphone du malfaiteur sonne à nouveau.


Ceci se produit une heure plus tard. Je pense que celui qui m’a appelé tout à l’heure est allé apporter le téléphone à son chef. Il va me falloir reprendre l’accent slave si je veux que mon plan fonctionne.



Laure a déjà tiré une copie de la photo envoyée par le commissariat, quant à celle du journaliste, elle est posée sur le bureau depuis hier. Il me suffit de les photographier et de les envoyer par le téléphone. Le poisson est appâté, il va maintenant mordre à l’hameçon. J’imagine que le chef est en train de cogiter sec. Deux minutes s’écoulent avant qu’il ne rappelle.



Cela ne nous laisse qu’un minimum de temps, mais je ne veux pas leur laisser le temps de trop réfléchir. Mon plan d’action est prêt, il n’y a plus qu’à y aller. Je dois quitter à regret Laure et Xavier, chacun son job, ils n’ont pas à partir en intervention. Je devine dans les yeux de Laure qu’elle s’inquiète pour moi. Je la serre dans mes bras tout en lui disant quelques mots pour la rassurer.



Le repas de midi aura été rapide. Un sandwich, une part de tarte et une boisson. Je suis impatiente de partir en opération.


Un gros 4x4 banalisé m’attend sur le parking de la PTS. À l’intérieur, deux gros bras du RAID, prêts à partir. Nous avons tous les trois à peu près la même tenue, comme je l’avais demandé : jean, blouson de cuir, lunettes de soleil. Ces messieurs sont galants et m’ont laissé une place à l’avant, mais c’est aussi parce que je dirige les opérations. Je m’observe dans le miroir du pare-soleil, avec cette tenue, et avec mon physique de garçon manqué, je passe tout à fait pour un mec. J’aime bien.


La rocade nord nous permet d’arriver rapidement de l’autre côté de Lyon, c’est ici que nous marquons une pause pour prendre en charge notre passager. Antoine Dumont, le journaliste qui a révélé toute l’affaire a bien voulu participer à l’opération. Sa présence nous permettra de convaincre le chef des malfaiteurs de nous suivre.


Le trajet dure une demi-heure, d’abord dans la vallée du Rhône, puis dans la vallée de l’Ain. Tout le monde est silencieux. Les reliefs des Alpes apparaissent progressivement à l’horizon. Nous nous rapprochons de notre destination.


Le parking du péage est assez vaste, mais il est néanmoins occupé par de nombreux véhicules, tous ceux qui se rendent à Lyon en covoiturage. Garés au bord de la route, les malfaiteurs nous verront à coup sûr. En attendant leur arrivée, je passe un coup de téléphone pour m’assurer que le dispositif est bien en place, comme prévu dans le plan d’action. Tout est en ordre, il n’y a plus qu’à attendre.


Moins de dix minutes plus tard, un BMW X7 se gare à dix mètres de nous. Je reconnais le chef, il n’est pas venu seul, deux hommes l’accompagnent, je m’y attendais un peu. Le téléphone sonne alors.



Je ne lui laisse pas l’occasion de discuter plus, il pourrait rapidement découvrir la supercherie. Nous quittons donc la voie d’accès à l’autoroute et tournons à gauche. Le temps de passer quelques carrefours et nous sommes déjà en train de traverser Ambérieu-en-Bugey. À la sortie, nous quittons la route principale pour nous enfoncer en forêt par les chemins de terre. Le chef des malfaiteurs nous suit toujours, pour une fois, son gros SUV va servir à autre chose que se garer sur les trottoirs.


Je distingue au loin les vestiges d’un ancien château médiéval, partiellement caché par la végétation abondante (le château de Saint-Germain). La forêt se fait plus dense et le terrain est très escarpé, c’est vraiment l’endroit idéal pour cacher des armes en toute impunité, ou presque, puisque nous les avons quand même trouvées. Le GPS de mon téléphone m’indique l’arrivée imminente à destination. Un dernier virage et nous y voilà enfin. C’est ici, sur le côté de la route.


Un 4x4 est déjà garé sur les lieux, le geôlier est ligoté dedans et un de mes collègues du RAID est posté devant, habillé comme nous. Non loin du véhicule, il y a la caisse en bois qui contient les armes, elle est entrouverte. Un pistolet-mitrailleur, équipé de son chargeur de munitions, est posé dessus. Nous nous garons quelques mètres plus loin et sortons de la voiture en laissant le journaliste en sécurité à l’intérieur. À partir de maintenant, il va falloir se la jouer fine.


Je m’adresse directement au chef, alors qu’il vient juste de mettre pied à terre, en désignant la caisse.



Il prend le pistolet-mitrailleur en main, déverrouille la sécurité, l’arme, le pointe vers le sol et presse la gâchette. Un coup part.



Un bruit sourd le fait se retourner. Ses deux lieutenants viennent de tomber au sol, inertes.



Il se retourne à nouveau vers nous. Il pointe son arme sur moi et presse la détente.


Rien ne se passe. Il arme à nouveau le pistolet et presse la détente tout en pointant l’arme vers moi. Stoïque, je ne bouge même pas. Un coup part à nouveau.


Je suis toujours debout. Visiblement interloqué, il ne parvient pas à comprendre ce qui se passe autour de lui. Jetant rageusement l’UZI au sol, je sens qu’il va sortir une arme, il est temps d’intervenir, je lève le bras. Il comprend encore moins lorsque le commando du RAID sort des alentours, leurs armes braquées sur lui. Il ne peut que lever les mains en l’air sans comprendre ce qui vient de se passer. Eh oui, le PM UZI était chargé à blanc : cela permet de tirer un coup, mais ne permet pas de réarmer automatiquement l’arme. Ses deux lieutenants ne sont pas tombés par hasard : des policiers équipés de taser étaient postés dans les arbres autour de la caisse et ont déclenché leurs armes lorsque le chef a tiré.


Maintenant que le chef a laissé ses empreintes sur une arme et qu’il a essayé de me tuer, je pense que la justice aura suffisamment de preuves pour le faire inculper, d’autant plus que tout a été filmé.


Les malfaiteurs sont menottés et sont conduits dans le fourgon cellulaire garé un peu plus haut. Les gendarmes reprennent la caisse de munitions que je leur ai fait apporter. J’envoie un bref SMS à Laure pour la rassurer. Il est temps de partir. J’en profite pour me faire un petit plaisir : je rentre sur Lyon au volant du X7. Sympa, mais quand même un peu trop encombrant à mon goût.


Comme Antoine Dumont est également en voiture avec moi, je lui propose de faire un détour par l’hôpital de la Croix-Rousse. Olivier y est encore hospitalisé pour quelques jours.


C’est la troisième fois que je viens dans cette chambre et aujourd’hui Olivier me reconnaît dès que je passe la porte, il n’y a pas de doute, il va bien mieux.



Lorsque je les vois se faire la bise, je me pose quelques questions.



S’ensuit un récit de mes pérégrinations de ces trois derniers jours, ce qui m’amène au décodage du document caché dans l’appareil photo.



Antoine me répond.



Mon récit se poursuit ensuite jusqu’au dénouement de cette affaire. Ceci fait, je peux enfin poser la seule question à laquelle je n’ai toujours pas eu de réponse. Je suis très curieuse, je veux toujours tout savoir. Déformation professionnelle.



Olivier apporte quelques précisions



J’imagine bien ce genre de soirées, telles qu’ils les ont évoquées. J’en ai fait aussi de ce style-là, que de bons souvenirs. Olivier et Antoine continuent d’évoquer leurs souvenirs de jeunesse, je dois néanmoins les quitter à regret, il faut que j’aille voir Laure pour lui raconter, ainsi qu’à Xavier, la capture du chef. Je vais aussi profiter de son ordinateur pour faire un compte-rendu à ma hiérarchie.




9. Détente finale



Pour finir cette journée en beauté, Laure m’a proposé d’organiser une petite soirée sympa avec ses copains artistes. Je dois reconnaître que cette idée me tente pas mal, j’ai comme un goût d’inachevé après notre départ précipité du club libertin.


Je lui ai donc proposé d’aller, tout d’abord, faire un tour ensemble au centre commercial de la Part-Dieu. J’ai ma petite idée derrière la tête.


Il y a, en effet, suffisamment de magasins pour trouver tout ce que l’on veut dans ce grand centre commercial. Je commence donc par entraîner Laure dans un commerce de lingerie, elle n’en comprend pas la raison, je m’en doutais un peu.



Bougonne, Laure me suit à contrecœur. Il me faut un peu de temps pour trouver ce que je veux, Laure n’a pas la taille mannequin, loin de là, je sais bien que c’est pour cela qu’elle ignore ce genre de magasin. Cependant, après quelque temps, je finis par trouver quelque chose qui me convient, direction la cabine d’essayage.


Là encore, c’est tout un pataquès de parvenir à la convaincre d’enfiler ces quelques pièces de tissu, mais je finis quand même par y parvenir, je sais être persuasive lorsque c’est nécessaire. Je lui ai trouvé un magnifique bustier noir qui laisse ses seins nus, seulement soutenus par des demi-bonnets juste assez grands pour sa généreuse poitrine. J’ai aussi trouvé un string assorti qui complète très bien l’ensemble. Si je me laissais aller, je lui sauterais immédiatement dessus.


Nous changeons ensuite de magasin, il faut que je lui trouve un pantalon qui change un peu. Marre de ses sempiternels jeans. Un pantalon de cuir bien moulant fera parfaitement l’affaire. J’adore les pantalons de cuir, leur contact m’offre des sensations incomparables, mais il faut bien reconnaître qu’ils sont un peu fragiles, je ne peux donc pas en porter lorsque je suis sur le terrain.


Je termine cette magnifique tenue avec un chemisier légèrement transparent. Elle ne s’en rend pas compte actuellement, car elle a repris son insipide soutien-gorge en coton, mais lorsqu’elle portera le bustier dessous on pourra deviner ses seins au travers, j’en suis tout excitée d’avance.


Il ne me reste plus qu’à lui trouver une paire de petites bottines avec des talons pas trop hauts, je connais Laure, et voici enfin ma meilleure amie correctement habillée pour cette soirée que j’espère mémorable.


Nous pouvons maintenant retourner chez Laure pour les derniers préparatifs. Nous faisons juste un petit détour par un traiteur chinois pour prendre tout le nécessaire pour notre petite soirée. C’est ainsi que je fais connaissance avec les parents de Kim, qui sont d’origine coréenne et qui en sont les gérants. C’est donc ainsi qu’ils se sont rencontrés, Laure et lui.


Nous voici enfin arrivées à l’appart. Je laisse Laure s’occuper du repas tandis que je choisis ma tenue, j’espère bien, moi aussi, faire mon petit effet. J’avais emporté à tout hasard une jolie robe d’été couleur citron, même si ce n’est pas encore la saison, elle fait toujours son petit effet en soirée. Elle me laisse le dos entièrement nu, et les flancs aussi, car elle est sans manches, j’aime bien, c’est une invitation délicate aux caresses coquines. Bien évidemment, je ne mets pas de sous-vêtement. Sous une robe, la culotte n’est pas d’une grande utilité. J’enfile ensuite un tout petit boléro noir à manches longues qui ne me couvre que les épaules. Je complète ma tenue avec une paire de bas autofixants noirs et des escarpins rouges.


Il est maintenant temps pour Laure de s’habiller à son tour. Je sais bien qu’elle a repoussé autant que possible le moment fatidique, mais je serai intraitable : je veux la voir vêtue avec une tenue sexy. Son habillage est fastidieux, régulièrement ponctué de réflexions du genre : mais non, ce n’est pas fait pour moi, ça ; ou bien : c’est pas possible, je n’arriverai pas à le mettre ; ou encore : j’ai l’air d’une pute habillée comme ça (Ce à quoi, je lui réponds : et alors ? On ne bouge pas d’ici et nos invités t’ont déjà baisée par tous les trous). Enfin bon, je suis quand même satisfaite du résultat. Les belles cuisses de Laure sont délicieusement moulées par le cuir du pantalon, c’est comme une deuxième peau. On peut deviner le bustier à travers son chemisier, et ses gros seins aussi, d’autant plus qu’ils bougent sous le tissu, ce qui m’excite déjà. Nos tenues sont vraiment réussies, je sens que les garçons vont apprécier.


Lorsqu’ils arrivent, quelle n’est pas leur surprise de nous voir habillées d’une façon aussi agréable à leurs yeux. Et tout particulièrement Kim, qui ne cesse de mater Laure d’un air très intéressé. Il faut bien reconnaître qu’il ne l’avait jamais vue ainsi vêtue. Si au moins, cela pouvait enfin convaincre Laure d’opter pour des tenues plus féminines, pas forcément aussi osées que celle qu’elle porte ce soir, mais des tenues qui mettraient en valeur cette féminité qu’elle n’ose affirmer.


La soirée débute par un petit apéritif : kir au crémant de Bourgogne. C’est un bon début. Après deux verres, nous sommes tous bien plus détendus, surtout Laure, qui en avait vraiment besoin.


S’ensuit une collation à base de mets asiatiques. Des nems, des ravioles. Que des petites bouchées à manger avec les doigts, et à se partager entre convives. Quelle délicate sensation que d’effleurer les lèvres de son partenaire tout en introduisant délicatement dans sa bouche des mets raffinés. Et c’est encore plus sensuel de faire ce partage bouche à bouche. Je le fais avec Laure, nous le faisons avec les garçons, mais curieusement, ils ne veulent pas le faire entre eux. Je ne comprendrai jamais les hommes, je les ai vus se sucer et s’éjaculer dans la bouche, et là ils font des manières juste pour se toucher les lèvres.


Christophe a apporté son grand carton à dessin et du matériel. Il n’a jamais eu l’occasion de prendre Laure pour modèle jusqu’à présent, cette soirée en est l’occasion, et ce d’autant plus que je suis aussi là. J’en profite pour admirer les magnifiques esquisses réalisées au fusain et à la sanguine. Ces corps nus en rouge et noir sont magnifiques. Il y a de tout, des poses sages et d’autres très osées. Des femmes et des hommes. Kim y occupe plusieurs feuillets, quelquefois en érection.


Tout le monde se déshabille avant de commencer la séance de pose. C’est l’occasion pour les garçons de découvrir le bustier de Laure. Appréciant particulièrement cette toilette osée, Christophe insiste pour commencer par des croquis de Laure toute gainée de cette tenue sensuelle.


Très inspiré, certainement à cause du bustier, il enchaîne plusieurs croquis en faisant prendre à Laure des poses de plus en plus folles, carrément obscènes : les cuisses écartées sur le dos, la chatte grande ouverte, trois doigts à l’intérieur, puis à quatre pattes, le cul relevé comme une chienne en chaleur. Je dois reconnaître qu’elle m’excite de plus en plus. Si nous n’étions que toutes les deux, je lui aurais déjà sauté dessus pour la lécher avec envie.


Cette première série terminée, Christophe nous propose, à Kim et moi, de prendre la pose à notre tour. Pendant ce temps-là, Laure admire avec étonnement les œuvres dont elle est l’objet, elle ne s’imaginait pas aussi désirable. Christophe lui a dit qu’elle pouvait en garder plusieurs, mais elle ne sait pas lesquelles choisir, elles sont si belles, si excitantes, si sensuelles.


Très inspiré, il nous fait prendre diverses poses, une série qu’il compte intituler « unis par le désir », dont le point commun est que la bite de Kim est toujours en moi, d’une façon ou d’une autre. J’ai l’impression que nous sommes en train de refaire une partie des illustrations du Kâma-Sûtra. Pendant qu’il est en train de nous coucher sur le papier, Laure le suce avec application pour le remercier des magnifiques œuvres qu’il est en train de créer. Elle s’applique et va faire durer cette fellation pendant presque toute la durée de la séance de pose, ralentissant lorsqu’il est sur le point de jouir. Cette douce torture semble inspirer Christophe qui crayonne comme un fou tout en laissant à Kim le soin de choisir les poses à prendre, mais je pense qu’ils se sont préalablement concertés à ce sujet.


Le résultat est incroyable. Une débauche de stupre et de luxure à l’état brut. En quelques minutes pour chaque croquis, il a réussi à tout représenter de notre anatomie la plus intime avec force détails et sensualité. Seule la capote, dont s’était couvert Kim, n’a pas été dessinée. Je me retrouve dans la même situation que Laure lorsqu’il me propose de choisir ceux que je préfère. Ils sont tous magnifiques, formidables, exceptionnels.


Il est temps de faire une pause après la séance de pose. Laure a préparé une fort agréable salade de fruits, un mélange savant de fruits frais, de fruits secs et d’épices raffinées. La fraîche douceur qui en émane nous fait le plus grand bien tant nos sens sont échauffés par l’ambiance torride qui règne ici.


Les deux garçons viennent alors se placer à côté de nous et commencent à nous masser le corps : les jambes, les bras, le ventre, puis la poitrine. Kim se charge de peloter les gros seins de Laure tandis que Christophe se fait un plaisir de jouer avec mes tétons fièrement dressés. Ils s’occupent avec tant de passion de nos poitrines que nous ne cessons de gémir sous l’effet de leurs caresses. Nous finissons même par en jouir, criant soudainement notre plaisir. Ils continuent alors leur massage plus bas, leurs mains s’aventurent le long de nos cuisses, remontent vers nos fentes et les caressent tendrement sur toute leur longueur. Leurs doigts s’insinuent dans nos vulves puis remontent vers nos clitoris avec plus d’insistance. Nous écartons les cuisses, prêtes à nous faire pénétrer, il n’y a que ça qui pourra calmer notre excitation. Leurs doigts s’accélèrent, ils se coordonnent et parviennent à nous faire jouir simultanément.


Bien décidées à recevoir enfin leurs bites en nous, nous allons nous allonger côte à côte sur le lit. Nos amants s’approchent de nous, leurs bites bien raides en main, et nous pénètrent enfin. Kim commence ses allers-retours en moi, j’attendais avec impatience ce moment depuis la séance de pose, puisque nous ne pouvions pas bouger.


J’étais si excitée que je ne tarde pas à jouir pour la troisième fois. Je laisse alors Kim s’occuper de Laure. Deux hommes pour elle, je sais qu’elle aime cela, je l’ai vue à l’œuvre hier au club. Mais ce soir, elle va faire plus fort, elle choisit de les accueillir tous les deux ensemble, une double pénétration vaginale. Kim dessous, Laure empalée sur lui, et Christophe derrière. Les deux bites de nos camarades de jeu, surtout la très grosse de Christophe, la pénètrent sans répit. C’est elle qui bouge, imprimant son désir à ses deux amants. Je suis assez subjuguée par cette scène dantesque, même si après le fisting de ce matin, plus grand-chose de m’étonne au niveau des capacités d’accueil de Laure.


Ma douce amie accélère. Son plaisir croît. Ses gémissements augmentent en proportion. Plus vite, plus haut, plus fort. Voilà, ce qui pourrait être sa devise. Sa jouissance arrive enfin, maximale. Je la regarde avec stupeur : elle en état de catatonie, les yeux révulsés, le souffle absent, la bouche ouverte. Aucun cri ne vient, le plaisir absolu qu’elle ressent la paralyse. Et soudain, un long cri violent et elle tombe à la renverse sur le lit tout en continuant de gémir. Je paierais cher pour parvenir à ressentir les sensations qu’elle vient d’expérimenter.


Nos deux étalons n’ont toujours pas joui. Ils se sont réservés pour le faire sans capotes, donc entre eux. Nous les laissons faire de bonne grâce, nous avons besoin, Laure et moi, de prendre quelque repos. Cependant, le spectacle qu’ils nous offrent ne me laisse, malgré tout, pas indifférente et je ne résiste pas à la tentation de me caresser la vulve et les tétons tout en les regardant se sucer mutuellement. J’aime bien regarder deux hommes qui s’offrent mutuellement du plaisir, c’est si beau et si humble.


Déjà passablement excités, ils finissent par jouir à leur tour, remplissant copieusement leurs bouches d’un flot de sperme onctueux. Ils peinent à tout avaler. À voir leurs têtes, j’ai bien l’impression qu’ils ne sont pas habitués à jouir aussi intensément. Tandis que nous nous embrassons entre filles, ils font de même, se partageant avec avidité le jus qu’ils ont reçu jusqu’au fond de la gorge.


Heureux et comblés, nous retournons au salon déguster une dernière flûte de crémant. La mélancolie me gagne, je sais bien que je vais devoir repartir demain. Nous sommes si bien ici, tous les quatre. Nous sommes si différents, et pourtant, nous nous mélangeons et cela donne de si belles sensations. Comme dans un kaléidoscope.