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Temps de lecture estimé : 10 mn
29/04/17
Résumé:  Coup de foudre lors d'un vernissage qui se déroule comme un rêve érotique...
Critères:  fh inconnu médical amour voir pénétratio
Auteur : Xuodid      Envoi mini-message
Fernande

Me voilà au vernissage de l’expo de sculptures « Déchets d’œuvres », faite de récupérations recyclées, pas inintéressante pour cette grosse ville du centre de la France. Il y a foule et amuse-gueule. Ce n’est pas Paris, c’est plus convivial, les gens se connaissent, se regroupent par affinité. Remarquez, pas sûr que cela passe d’un groupe à l’autre, c’est assez disparate. On sent les méfaits de l’automobile, l’absence des parcours à pied avec escaliers, il y a plus de chair. Peut-être aussi plus de bonnes chères. Allez savoir, le terroir est bon. Moins de jeunes aussi. Je circule, admire les œuvres et quelques rondeurs. Les salaisons pays sont délicates au palais.


Tel le vulgaire chien d’arrêt face à son gibier, je m’immobilise. Je n’en crois pas mes yeux. Ou cette femme est fantastique ou c’est un travelo.

Elle fait certainement plus jeune que son âge, je lui donnerais donc le même âge que moi. Grande, 1,80 m au moins, plus quatre à cinq centimètres de talons hauts… Brune ondulée, cheveux retombant sur les épaules, traits fins. Pas une beauté froide, non, ce doit être dimanche lorsqu’elle sourit. Beaux yeux noirs expressifs, mais avec une lueur de tristesse. Mince, mais pas trop, tout est idéalement répartis, longues jambes dans un pantalon cuir et que Cupidon soit glorifié, un cardigan noir en angora largement échancré, au point que l’on puisse se demander si elle porte un soutien-gorge.


Étonnant de voir une femme de cette classe porter de l’angora qui sous-entend plus d’inconvénients en termes d’entretien, de coût, d’image hors mode et de poils que l’on retrouve partout, que d’avantages en termes d’incitations indéniables aux caresses. Peut-être un appel de détresse au romantisme ?


Pourquoi alors ajouter des talons hauts à une taille déjà respectable ? Les hommes n’aiment pas plus grands qu’eux ! Peut-être une allumeuse selon certain, une « pour-le-plaisir-des-yeux » à mon sens, plaisir non négligeable, il me semble. Pour l’heure, Aphrodite est en conversation avec l’évêque. Le pauvre homme est au bord de l’apoplexie. Si sa soutane était en airain, on entendrait sonner l’angélus. C’est lui qui l’a abordée et visiblement, elle refuse de le suivre en confesse cherchant à s’en éloigner. Par chance cela l’amène en ma direction vers le buffet. Je fais celui qui ne l’a pas remarquée, finissant un canapé au roquefort. Nous sommes presque côte à côte, de profil. Je vais me resservir, mais nous choisissons le même petit régal. Nos mains se frôlent presque avant de reculer.



Sourire aimable de la beauté. Si elle est américaine, elle s’appelle Pamela Love, profession housewife sur le net. Aucune Française, même en province, ne porterait de l’angora de cette façon.



Près du cheval en tuyaux, le notaire et sa femme. Monsieur cavale, elle s’en fout, elle jardine.

Le long du serpent, le quincaillier et le prof de chimie, ils voudraient bien de la compagnie féminine, mais ne trouvent guère preneuses.

Près des anges, le concessionnaire et sa poupée russe. Petit cul, grosse bagnole, trente ans d’écart… au fond, je la plains.

Ah, notre duo masculin de gérants de boutiques mode féminine, adorables et courageux dans le contexte « la manif pour tous » dont les initiales font : LMPT (prononcer : elle aime péter), moi qui la croyait constipée cette manif.

Nous évitons Monseigneur l’évêque, qui se contrefout des enfants, mais pas des mamans…

Les Raujol, près de l’apéritif, éleveurs bovins, gîte et camping naturiste et libertin à la ferme. Pour nymphomane avertie, plus d’hommes que de femmes…

Les libraires, couple conforme à la république, stable moyennant de petites exceptions.

Ouh là, vous n’avez rien à vous reprocher ? Le commissaire et sa légitime. Inquisition garantie.

Devant le vélo volant, le mécanicien et l’infirmière vivent dans le péché depuis vingt ans.

Mon confrère chirurgien et sa pimbêche, un goujat que j’ai giflé pour mains baladeuses. Elle l’a défendu en disant que j’étais habillée comme une pute.

La pharmacienne près des nuages en grillage, garçon manqué qui broute le minou mieux que quiconque. Je le sais, j’ai essayé un soir.

Le prof de tennis tout au fond, vieux beau qui ne s’en remet pas.



L’air frais nous fait effectivement du bien, personne sur la terrasse sinon moi et ma quasi-inconnue de rêve, le moment va être décisif. Si son cœur sous la délicate ouate angora bat au rythme du mien, le ciel est à nous. Arrivé à la rambarde, je repère un escabeau de jardinier en contrebas.



Je file par l’escalier latéral, attrape l’escabeau, l’appuie à l’aplomb de la belle et grimpe les échelons. Lui prenant la main, je lui déclame :



Fernande/Juliette se penche, me prend le menton, me baise le front en me dévoilant impunément que, oui, elle porte bien un soutien-gorge.



Me voici près d’elle. Avec un beau sourire, elle m’invite au plus près. Plongé dans son regard expressif qui chez elle trahit sa moindre émotion, je vois que j’ai ses faveurs. Je lui baise les mains que je lui avais prises et dérape vers ses lèvres. Elle me demande :



Pourtant elle me laisse faire, les femmes sont parfois comme cela. Cinq secondes, une éternité, du bout des lèvres, on se goûte, s’estime, se jauge. Échange de phéromones inconscientes et bienveillantes que l’humain se croit d’ignorer. De cette simple mise en bouche nous ébauchons un pacte d’amour.


Du monde arrive sur la terrasse, nous reprenons distance respectable.



La prenant bras dessus, bras dessous :



Nous voilà sur l’avenue. Je dégage mon bras et lui prends la main. Elle la serre très fort avec il me semble, un frisson de plaisir électrique en tout son corps.


Cinq cents mètres et nous tournons en une rue montante. Il fait sombre. Je la détourne en une porte cochère et l’embrasse avec une passion réciproque. Des bruits de pas… Nous reprenons notre marche et ne tardons pas à arriver devant un hôtel particulier du 18e. Elle sort des clés et déverrouille la porte enchâssée dans le portail.


Nous sommes dans la grande entrée et son double escalier vers les étages. Elle me précède, me laissant admirer son déhanché, sa main caressant la rampe patinée, elle habite au premier. Belle hauteur sous plafond. Mélange rococo et déco moderne. Curiosités et bibelots, dorures et couleurs apaisantes. Femme de goût, je m’en doutais. Fière de ses trésors, elle s’avance, m’attrape par le col et nous basculons, moi au-dessus d’elle, sur le canapé.


La main dans ses cheveux, je dégage ses joues, les embrasse puis descends vers son cou qu’elle allonge en tournant la tête pour me l’offrir. Délicatesse de la peau en l’endroit le plus doux et le plus fragile de sa personne, signe de sa confiance. Chaleur du sang chaud de la carotide d’un côté raffinement soyeux du cardigan de l’autre. Petit suçon par petit suçon, je remonte la nuque et lui mordille le lobe de l’oreille préalablement déclipé de son pendentif berbère. Elle gémit et me serre très fort comme la jeune femme amoureuse qu’elle est probablement restée.


S’en suivent caresses, embrassades, chuchotements et embrasement de nos sens. Le canapé ne suffit plus, elle m’entraîne dans sa chambre. Grande pièce occupée en son centre par un lit baldaquin moderne, au moins deux mètres de large. Idéal pour les couples échangistes (est-ce que le matelas en a souvenir ?). On y rentrerait facile à quatre. J’ouvre le cardigan, le fais glisser, déhoussant épaules et bras. La voilà en bustier qui libère lui une belle poitrine naturelle à peine marquée par les ans.



Elle s’exécute. Je la mate en me déshabillant. Puis, à genoux devant elle, j’ôte ses talons hauts, découvrant ses jolis pieds aux ongles vernis. J’entreprends de déboutonner son cuir que je fais glisser avec son charmant sloogy bordé de dentelles cachant ses trésors les plus intimes. Petite toison brune d’un côté et belles fesses joufflues ce qu’il faut, de l’autre. Dire que d’ici peu, elle écartera ses cuisses et m’invitera à une visite approfondie m’émeut au plus haut point… Je me relève, l’entraîne devant le miroir sur pied, là, au coin, où l’on se reflète intégralement et nus.


Elle sourit, se plaît à s’exhiber dans mes bras. Me masturbe un peu au passage, constatant l’intensité de mon désir par elle provoqué. Placé derrière elle, à pleines mains, fermes et douces, souvent assisté du doux lainage ouaté, je parcours seins, fesses, ventre, creux des hanches. Puis c’est l’intérieur des cuisses vers les genoux pour remonter l’entrejambe et constater, puisqu’elle libère le passage vers son calice, la chaude humidité de son sexe en pâmoison comme une fleur ouvrant ses pétales labiaux sur un pistil clitoris gonflé de désir.


Nous rejoignons le lit. Nous voilà, elle sur le dos, moi à son côté. Ayant constaté qu’elle était gauchère, je salive sur son majeur et la guide vers son bas-ventre. Elle ne se fait pas prier. C’est très beau une femme qui se caresse, alanguie, frissonnante, offerte aux caresses qu’on lui assène tel un coup de vent ondulant les épis d’un champ de blé mûr qui se couchent et se redressent frémissant dans l’air chaud d’une fin juin.


Je ne me néglige pas non plus, mais doucement, car cela fait bien deux heures que je suis turgescent et même si l’on prétend que ce sont les meilleurs qui partent les premiers, je ne voudrais pas gaspiller trop tôt et je suis à fleur de peau tant ce que je vois est beau. Non, Mr Darwin, autant, je vous suis pour tout le reste, autant là, seule une intervention divine peut créer autant de beauté mêlée de désir et de plaisir. Cela ne peut être l’évolution d’un simple acte de reproduction. Ce ne peut être une simple femelle, mais une amante qui, ouvrant grand les yeux, me dit :



Nous sommes désormais suffisamment intimes pour nous tutoyer et je me présente aux portes, non pas du paradis où nous sommes déjà, mais aux portes du Graal. Avec une ferme lenteur, sans effort tant c’est mouillé de cyprine, je m’enfonce en elle. Extase de sa douce chaleur vaginale. Je vais au fond, poussant encore même si je ne peux aller plus loin, je la cloue au matelas. Les mains calées à ses seins, je ressors et reviens. Accélérant à peine le mouvement à chaque pénétration.


Elle reprend ses caresses clitoridienne, gémissante de débordements sensuels, elle finit après de précieuses minutes par m’encourager à sonner la charge vers les sommets du plaisir. Elle part en extase, n’a plus la force de rien, abandonnée à jouir, yeux fermés, corps se détendant, à peine ondulant, tout en susurrant des onomatopées. Je crains de m’être bloqué d’avoir trop retenu, mais la vision de tant de volupté en jouissance dans l’écrin de douceur du cardigan angora me déclenche sans tarder une première salve annonçant la rafale à venir qui me fait m’écrouler sur sa poitrine, tête dans son cou dans les soubresauts de mon éjaculation. Je me retiens dans mon plaisir, je ne veux pas tout dilapider sans en garder pour recommencer si elle le désire.


Après un moment sans bouger, je bascule sur le côté afin de ne pas l’incommoder de mon poids sans pour cela me dégager. J’embrasse ses lèvres tout en bougeant mon bassin, le sexe cède un peu sinon à l’amour, au moins à la gratitude réciproque. Ne pas s’endormir malgré l’heure tardive. Cela ne sera pas difficile dans ses bras, d’autant que je ne débande pas.


Elle pivote et se dégage. Passe son majeur sur mon prépuce encore baigné de nos substances mêlées et de son doigt portant nos saveurs, me parcours les lèvres avant de le porter à sa bouche pour le sucer en me disant :



Alors elle se lève se place à l’envers sur moi et choisit de s’empaler ainsi en me tournant le dos, mais face au miroir où elle peut se voir. Pleine vision pour moi sur son superbe fessier, sa chute de rein, son dos. Elle engloutit mon pilon dans sa chair. J’écarte ses fesses pour ne rien manquer et découvrir sa petite rosace étoilée où, tout à l’heure, je risquerai un doigt soigneusement lubrifié… Ce qu’elle bouge bien, que c’est beau de voir ses chairs s’animer d’une onde de choc lorsqu’elle bute sur mon ventre ! Je la tiens par les hanches au travers du cardigan qu’elle a eu la bonne idée de garder. J’accompagne le mouvement. Penchée en avant, elle a glissé sa main vers mes bourses et maintenant s’excite le clito.


Direction le ciel où il me semble que l’on m’appelle. Montée en puissance de nos jouissances avec cette sensation bizarre que ma partenaire s’évapore. Je suis secoué, non pas de spasmes de plaisir, mais par les épaules et puis ces gifles qui me font ouvrir les yeux sur un nouveau champ de vision où se trouve un infirmier :