n° 17904 | Fiche technique | 71071 caractères | 71071Temps de lecture estimé : 38 mn | 12/05/17 |
Résumé: Marie-Jo s'est fait virer par son mec ! Ceci est le récit des rencontres bonnes et mauvaises qui ont découlé de cette rupture. | ||||
Critères: f ff fsoumise fmast massage intermast cunnilingu -fhomo | ||||
Auteur : Domi Dupon Envoi mini-message |
Ce récit est une histoire (a priori vraie) que l’on m’a racontée. Ensuite, j’ai seulement changé, les lieux, l’époque, le nom des personnages et quelques autres « menus » détails, mais sinon tout le reste est une transcription fidèle !
Où l’on fait connaissance avec Marie-Jo
Le téléphone qui n’avait pas arrêté de sonner ! Maintenant la porte d’entrée ! Après les coups de sonnette, on tambourinait contre sa porte ! Putain, on pouvait pas la laisser crever tranquille ! La tête sous la couette, elle se plaqua les mains sur les oreilles pour ne plus entendre. Mais ça continuait. Lorsque les coups cessèrent, ils furent remplacés par une voix qu’elle reconnut aussitôt.
Elle entendit une autre voix, un de ces connards de voisin.
« La police, et encore quoi, on a le droit de se saouler la gueule chez soi », se dit Marie-Jo. Mais elle n’avait pas envie de voir les flics débarquer chez elle ; surtout dans son état et celui de son appart. Elle s’extirpa de son lit et tituba jusqu’à sa porte.
En tâtonnant, elle parvint à ouvrir sa porte.
Cécile entra précipitamment. Repoussant Marie-Jo, elle ferma rapidement la porte, en priant pour que le voisin n’ait pas eu le temps de voir le spectacle affligeant offert par son amie. Celle-ci, nue, bras ballants, tanguait sur place. Elle regardait Cécile de ses yeux rougis par l’alcool et les pleurs.
Cécile n’en revenait pas. Marie-Jo offrait habituellement l’image d’une femme séduisante, toujours habillée sexy, une femme bien en formes comme elle les aimait. En face d’elle, aujourd’hui, se tenait (ou plutôt tentait de se tenir) une épave. Les cheveux toujours bien coiffés pendaient filasses, sales. Le visage dépourvu de tout maquillage faisait peur. Tout ce laisser-aller ne parvenait pas, malgré tout à enlaidir le corps de la jeune femme. Une paire de seins lourds tombants que ses petites mains n’auraient pu contenir, un joli ventre rond à la peau toute lisse que nulle maternité n’avait abîmé, sur lequel elle aurait bien posé sa tête, un sexe entièrement dissimulé par une toison luxuriante et surtout des hanches marquées, des cuisses fuselées, marque d’une féminité qu’elle, thon qu’elle était, n’aurait jamais. Depuis qu’elle la connaissait, Cécile désirait Marie-Jo, mais leur amitié lui était trop précieuse pour qu’elle tentât quoi que ce soit avec une hétéro notoire et, jusqu’à peu, en couple.
Quand elles se sont rencontrées quelque six mois plus tôt, elles venaient toutes les deux de se faire larguer. Elle, par une étudiante qui, une fois ses études finies, n’avait plus eu besoin de cette (grosse) vache à lait et Marie-Jo, par son mec qui avait l’air d’un sacré con pour le peu qu’elle lui avait raconté. Marie-Jo restait très discrète sur son ancienne vie. Cécile savait seulement que Jean-Frédéric avait été son premier et seul mec. Elle partageait sa vie depuis l’âge de seize ans. Il l’avait jetée, au bout de presque trente ans de vie commune, comme une vieille chemise dont on n’a plus l’usage. Il était parti avec une jeunette la laissant se démerder avec les emprunts et les factures. À quarante-cinq ans, elle se retrouvait seule sans aucun repère. Cécile savait qu’elle traversait une période difficile, mais elle n’aurait jamais pensé que Marie-Jo se réfugierait dans l’alcool. Pourtant, aucun doute possible, son haleine empestait le gin.
D’abord une douche froide puis du café. Elle l’entraîna (la traîna) vers la salle de bain. Elle eut toutes les peines du monde à la faire « basculer » dans la baignoire sans qu’elle se blesse. Elle ne voyait pas comment, elle pourrait la doucher sans être complètement trempée elle-même. Une seconde, elle pensa se foutre à poil et la rejoindre. Mais si Marie-Jo retrouvait un peu de conscience, qu’allait-elle penser ? Aux grands maux, les grands remèdes : un bain d’eau froide, ça allait pour le moins lui rafraîchir les idées. Pendant que l’eau coulait, elle fit du café.
Alors qu’elle allait en verser dans un mug, une furie dégoulinante se précipita sur elle. D’un geste réflexe, elle posa la verseuse et écarta le mug, se retourna vers son assaillante. Marie-Jo ruisselante s’agrippait à elle en hurlant…
… avant de s’écrouler dans ses bras, en pleurs. Elle la serra contre elle, la berçant doucement. Au bout de quelques secondes, Marie-Jo fut prise d’un tremblement convulsif.
Cécile ne savait que faire. Pas une fringue en vue. Elle la serra encore plus fort contre elle, la frotta vigoureusement, dans le dos pour commencer. Elle ne pouvait ignorer ce corps qui s’appuyait contre le sien sans nulle retenue. Ces gros seins encore fermes qui soulignaient son absence de rotondités. Progressivement ses mains se firent plus tendres, devinrent caressantes. Les pleurs se calmaient et Marie-Jo, apparemment réchauffée, s’abandonnait aux caresses que Cécile lui prodiguait. Cette dernière prit soudain conscience de la tournure que prenait la situation. Ce n’était pas bien ! Elle se reprit sans pour autant desserrer son étreinte.
Cécile finit par trouver le portemanteau, un de ces modèles qui s’accroche au battant de la porte, et ramena le peignoir. Entre-temps, Marie-Jo, effondrée, gisait à même le sol. Elle la releva tant bien que mal et, après lui avoir enfilé le vêtement, la « déposa » sur une chaise. Elle la força à boire plusieurs tasses de café. Sans surprise cela se termina au-dessus de la lunette des toilettes où Marie-Jo vomit toute sa bile, au propre comme au figuré. Après un passage obligé par la salle de bain, elle parvint à asseoir Marie-Jo dans le canapé du salon.
Comme elle sanglotait de nouveau, Cécile la reprit dans ses bras. Elle tâchait, malgré le désir qui la taraudait, de rester sereine, de ne donner aucune inflexion sexuelle à son étreinte. Aussi quelle ne fut pas sa surprise quand une main s’introduisit sous son pull pour lui caresser le ventre. Déroutée, elle resta sans réaction, tant elle était bouleversée par cette intrusion.
Maladroitement, Marie-Jo tenta de sortir le t-shirt du pantalon afin d’insinuer sa dextre à même la peau.
Machinalement, Cécile se souleva afin de lui faciliter la tâche.
Lorsque les doigts effleurèrent une partie ultra-réactive de son abdomen, elle abandonna toute résistance. Elle tenta une ultime opposition.
Pour toute réponse Marie-Jo lui scella les lèvres par un doux baiser. Que faire ? Depuis le temps qu’elle attendait cela ! La raison lui disait que… mais qu’est-ce qu’elle en avait à foutre de la raison quand une langue tentatrice explorait sa bouche, qu’elle fondait littéralement sous les assauts affamés. Elle répondit à ce baiser. Ses mains se glissèrent sous le peignoir et empaumèrent les seins encore humides. Marie-Jo, tenaillée par une pulsion primitive, l’avait basculée sur le sofa, et la chevauchait. Elle frottait son mont contre le mont « adverse » avec énergie. Cécile, par de tendres caresses, de tendres attouchements, parvint à canaliser toute cette fougue. Calmée et apparemment dégrisée, Marie-Jo dégrafa le pantalon de Cécile, le fit glisser de manière à pouvoir atteindre ses fesses. Sans autres fioritures, elle fit suivre le même chemin à la culotte.
À nouveau, elle put frotter son sexe contre le sexe ami, mais cette fois avec une telle douceur qu’elle ne pouvait qu’émouvoir sa « petite » camarade. Cécile essaya une nouvelle fois :
Pour toute réponse, Marie-Jo prit la main de Cécile et la porta à sa chatte. Sentir sous ses doigts, cette motte malléable, à la folle toison… Cécile décolla. Dans un pas, relevant plus du tango « futal en tire-bouchon » que du rock-and-roll, elle extirpa sa conquête du divan et l’entraîna vers la chambre. Un lit ferait mieux l’affaire pour ce qu’elles avaient en tête. En chemin, elle se débarrassa de ses chaussures, de son futal et de sa culotte. Marie-Jo avait fait de même avec son peignoir. Elles atterrirent sur le lit, l’une en chaussettes et t-shirt, l’autre complètement nue. Le t-shirt ne résista que quelques secondes avant de se retrouver au pied du lit. Les deux femmes étroitement enlacées s’embrassaient tendrement. Cécile n’était pas dupe. Elle était l’opportunité. Marie-Jo n’avait pas eu de relations physiques depuis que Jean-Frédéric l’avait larguée. Elle était en manque. Elle aussi d’une certaine manière. Alors ! Et puis ce corps était si… et si… et encore si…
Cécile ne savait où donner de la langue, des mains, de lèvres, des doigts. Marie-Jo voulait être aimée, elle s’y appliqua. Elle mignarda cette volumineuse poitrine qu’elle lui enviait, tétant ces mamelons, léchant leur pourtour pendant que ses doigts boudinés jouaient avec les poils follets d’une chatte à la tenue négligée. Yeux fermés, Marie-Jo s’abandonnait lascivement à ses caresses. Sa satisfaction/excitation se manifestait uniquement par une altération de sa respiration.
Indécise, Cécile ne savait trop que faire. Face à une de ses habituelles compagnes adeptes de Sapho, elle se serait laissée aller à son instinct, mais avec une pure hétéro… Elle se laissa guider par les réactions de son amie. Marie-Jo entrebâillant les cuisses, Cécile prit cela comme une invite. Sa main qui, jusqu’à là, était restée sagement en retrait s’activa. D’un index timide, elle parcourut la crête des lèvres, s’insinua entre les petites distendues et plus qu’humides. L’abstinence prolongée provoqua un séisme : un simple attouchement sur l’extrémité du clitounet suffit à projeter violemment le bassin vers le haut. Cécile voulut calmer le jeu. Peine perdue, Marie-Jo avait refermé les cuisses sur son doigt le maintenant au contact de son bouton de rose. Complètement dépassée, Cécile assista à l’orgasme instantané qui dévasta son amie.
Rapide et bref ! Le corps brutalement électrisé s’alanguit tout aussi soudainement.
Bonne fille, Cécile la berça tendrement oubliant sa propre frustration. Après plusieurs minutes de ce traitement câlinesque, Marie-Jo, semblant revenir à la vie, constata :
Joignant le geste à la parole, Marie- Jo rendit la monnaie de sa pièce à sa copine. L’après-midi se termina fort bien à l’entière satisfaction des deux parties.
Elles prirent l’habitude de meubler leur solitude par de tendres étreintes. Cécile comprit très vite que, si Marie-Jo l’appréciait, appréciait leurs joutes érotiques, elle ne l’aimait pas. Elle en eut la preuve quelques semaines plus tard.
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Sylvie entre en scène
Sortant peu à peu la tête de l’eau grâce à Cécile, Marie-Jo s’aperçut que son assise financière vacillait. Avec son seul salaire, rapidement, elle ne pourrait plus payer les traites de son appartement. Par bonheur, Jean-Frédéric n’ayant jamais eu d’emploi très stable et n’étant pas même pacsés (c’était vulgaire selon lui !), l’appart était à son seul nom. Mais appart bien trop grand pour sa petite personne. Les premiers mois, elle s’était uniquement préoccupée de sa survie, maintenant, elle devait réagir. Avec Cécile, elles cherchèrent une solution et la plus évidente leur parut de chercher une colocataire. Pas un homme, il était hors de question qu’un homme partage, ne serait-ce que son appartement. Elle passa une annonce. Après deux semaines et plusieurs appels fantaisistes, une nana la contacta. Sylvie Sincaz correspondait à ses critères de recherche et surtout, au téléphone, le courant avait passé immédiatement. Il fut décidé qu’elle emménagerait dès le week-end suivant.
Marie-Jo, le samedi reçut un coup de fil de Sylvie la prévenant qu’elle arriverait en fin d’après-midi. Cécile et elle en profitèrent pour faire un brin de ménage.
Vers 17 h, sa future colocataire l’appela. Elle avait trouvé sans mal l’immeuble, mais elle ne savait trop où se garer. Marie-Jo descendit lui déverrouiller une place. Quand la nouvelle venue s’extirpa de son petit cabriolet décapoté, elle eut une soudaine montée de chaleur. Elle devait être un peu plus jeune qu’elle : une quarantaine assumée. Grande, élancée (un « petit » mètre quatre-vingt-cinq), blonde aux cheveux courts coiffés à la diable, elle était irrésistible. Par ce bel après-midi de juin, elle portait une jupette de tenniswoman et un simple t-shirt blanc qui ne cachaient rien de sa musculature ni de ses formes. Une amazone ! Telle fut la première pensée de Marie-Jo.
Au moment des présentations, elle en bafouilla. L’autre s’aperçut de son trouble et en parut satisfaite. Quand elle sortit de sa voiture, dépliant sa longue silhouette, Marie-Jo, subjuguée, mais encore assez lucide s’interrogeait : pourquoi une si belle femme, si classieuse avait-elle besoin d’une colocation en urgence ?
Tutoiement d’office alors qu’au téléphone… Un ton très nature, mais surtout une voix profonde à damner un saint. Et Marie-Jo avait perdu son auréole depuis longtemps. Ébullition dans un shorty. Depuis qu’elle s’envoyait en l’air avec Cécile, Marie-Jo regardait les femmes autrement. Et celle-là… mazette !
Avec un sourire enjôleur, la femme lui demanda si elle pouvait l’aider à porter ses bagages. Comment résister ? Elle lui avait dit qu’elle voyageait léger et qu’elle n’amènerait que le strict nécessaire. Elle avait une drôle de conception du strict nécessaire : trois valises et un certain nombre de sacs. Cela leur prit un bon moment. Heureusement, Cécile les aida.
Après l’effort, le réconfort. Installées, côte à côte, sur le canapé, dans le coquet petit salon, elles firent connaissance. Quand Marie-Jo proposa un verre de bienvenue, Sylvie commença par refuser prétextant qu’elle ne buvait pas. Mais exceptionnellement pour fêter son arrivée, elle accepta. Discussion à bâton rompu qui tourna très vite au dialogue sans que Marie-Jo s’en rende compte. Sylvie ne s’adressait qu’à elle, excluant volontairement Cécile. Celle-ci qui avait oublié d’être bête comprit que sa remplaçante était arrivée. Elle se trouva, rapidement un rendez-vous urgent et s’éclipsa. Marie-Jo, totalement hypnotisée, n’accorda guère d’attention au départ de son amie. Elle salivait devant le spectacle détonant de jambes qui, au gré, de l’humeur de leur propriétaire, s’ouvraient ou se refermaient, dévoilant et cachant, tour à tour, une petite culotte qui n’avait rien de virginal.
Elles finirent la bouteille sans que Sylvie ne proteste. Elle avait expliqué qu’elle avait besoin d’un pied à terre, si possible pas trop onéreux. Elle venait de larguer son copain, tyrannique et manipulateur. Marie-Jo reconnut le portrait de son ex ! Un point qui les rapprochait. Elle, si discrète même avec Cécile, se confessa facilement, avouant combien ces derniers mois avaient été difficiles, compliqués, comment elle avait été jetée par son mec. Elle avait tiré un trait sur son histoire, mais avait du mal à se libérer de son influence. Elle avait été entièrement sous sa coupe au point de ne savoir ni pouvoir rien faire sans lui. Manipulateur, narcissique, il allait jusqu’à garder ses papiers d’identité dans sa voiture, officiellement pour ne pas qu’elle les perde. En fin de règne, pour compenser, elle s’était précipitée sur la bouffe. Résultat, sa balance claquait les kilos et elle était hyper complexée. Elle en arrivait même à comprendre que son mec ait pu la virer. Un thon, voilà ce qu’elle était devenue. Et c’est à Cécile qu’elle devait sa renaissance. Elle ne se rendit pas compte en se dévoilant ainsi, à quel point, elle se mettait à la merci de sa locataire.
La semi-ivresse dans laquelle elles flottaient fit sauter tous les verrous. Leur dialogue devint plus intime, nettement plus intime. Sylvie, sans aucune retenue, racontait ce que son ex lui faisait sexuellement subir. Elle lui avoua qu’il l’avait obligée à s’inscrire sur des sites libertins et que les derniers mois (et c’était la cause de leur rupture), il l’avait « forcée » à satisfaire d’autres hommes. Marie-Jo se disait que finalement son Jean-Frédéric n’était pas si mauvais que ça. Elle devait se retenir pour ne pas la prendre dans ses bras. Elle n’osait pas par peur que ce soit mal interprété. Les gens sont tellement cons. Bien sûr, ses regards, son jeu de jambes nettement accentué depuis le départ de Cécile lui donnait des idées. Marie-Jo avait le sentiment qu’elle l’allumait, mais peut-être le désir qu’elle éprouvait faussait son jugement.
Sylvie fit, bientôt, dévier la conversation sur leurs pratiques sexuelles. Marie-Jo lui révéla, penaude, qu’ils allaient aussi sur des sites, mais que Jean-Frédéric avait « seulement » exigé d’elle des exhibitions de plus en plus hard. Finalement, en vaine de confidence, et aussi pour voir sa réaction, elle lui confessa qu’aucun homme ne l’avait touchée depuis un an, qu’elle en avait vraiment aucune envie, et après une feinte hésitation, que ses seules relations avaient été avec Cécile.
Sylvie lui raconta alors un épisode saphique dont elle avait été l’une des protagonistes. À partir de cet instant, les feux étant au vert, leurs gestes devinrent plus suggestifs. Leurs mains s’effleuraient, elles se touchaient les bras à chaque occasion. Perdant toute retenue, Marie-Jo posa même la main sur une cuisse à la lisière de la jupette. L’autre ne protesta pas. Elle avança, au contraire, son bassin, ce qui fit passer la main sous la jupette à la limite du triangle amoureux. La situation allait basculer… Un fichu portable sonna, une sonnerie ridicule en plus. Instantanément, la belle amazone fut sur ses pieds, la main dans son sac. Elle décrocha.
La conversation fut courte. Elle ne répondit que par onomatopées et termina par un « OK » rageur avant de raccrocher.
Fin de la récré…
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Là, ça craint
Sylvie ne réapparut pas avant la fin de la semaine suivante. Cependant, le mercredi soir en rentrant du boulot, Marie-Jo vit qu’elle était passée à l’appart. Elle trouva un post-it qui lui demandait « gentiment » si elle pouvait laver les quelques fringues qu’elle avait posées à la buanderie. Une demi-seconde, Marie-Jo la trouva vraiment gonflée : elle n’était pas sa bonne. Elle les avait stockées en vrac dans un sac IKEA. Par curiosité, elle ouvrit le sac. Quand elle les vit, elle se demanda si elle ne les aurait pas choisies intentionnellement : des tenues de muscu imprégnées d’odeurs corporelles mêlées aux effluves de son parfum. Une idée malsaine naquit lentement dans son esprit perturbé : ces fringues l’émoustillaient. Elle les huma longuement. Les odeurs, c’était pourtant pas son truc. Jean-Frédéric l’appelait Miss Rexona. Mais là, presque à son insu, sa main avait glissé sous sa robe, massait doucement une chatte brûlante (non, elle n’était pas sur un toit). Du fond du sac, elle retira quelques soutifs de sportive sans grand intérêt et surtout un lot de petites culottes brésiliennes.
Comme une chienne de chasse (en rut), elle les renifla tour à tour, s’enivrant de ces fragrances diverses. De certaines émanait une désagréable odeur d’urine. Mais la dernière… Elle identifia immédiatement le fumet caractéristique de la cyprine séchée. Elle n’avait pas coulé qu’un peu. Toute la partie avant du brésilien rouge était recouverte par une tache blanchâtre. À cette seconde, Marie-Jo péta un câble, largua les amarres. Elle lécha cette tache comme si elle avait léché le minou de Sylvie. D’ailleurs, c’était le minou de Sylvie. Décollage immédiat, vol sans escale. Quel pied ! Quand elle reprit ses esprits, elle était adossée à la machine à laver, deux doigts enfoncés dans sa chatte, la culotte dans l’autre main. Complètement barge, la fille. Elle fut prise d’un fou rire inextinguible, quand elle constata que la tache avait complètement disparu. Cette nana la rendait dingue. Son fou rire se transforma en sanglots quand elle réalisa l’énormité de ce qu’elle venait de faire.
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La main de masseur
Le vendredi soir, Sylvie débarqua, exténuée, énervée. Elle ramassa, sans un mot de remerciement, le linge propre posé sur la desserte. Elle s’enferma dans sa chambre. Marie-Jo tournait en rond dans le salon incapable de se concentrer sur quoi que ce soit. La proche présence de l’autre, son attitude agressive la mettaient dans un pénible état de stress. Elle avait un problème. Au bout de quelques minutes, n’y tenant plus, elle frappa à sa porte.
À la limite des pleurs, elle s’affala sur son sofa, machinalement, alluma la télé. Elle ne regardait pas, le bruit de fond meublait le silence. Soudain, sa locataire se matérialisa devant elle. Elle avait troqué son ensemble veste-pantalon contre un t-shirt qui lui cachait à peine les fesses.
Trop contente de sa soudaine repentance, hypnotisée par le brésilien rouge qui se laissait deviner, Marie-Jo balbutia :
Elle ajouta après une hésitation :
Viens dans ma chambre, tu te mettras sur mon lit, ce sera plus confortable.
Marie-Jo installa une grande serviette de plage, puis alla récupérer un flacon d’huile d’argan à la salle de bain. Quand elle revint, le t-shirt était plié sur une chaise. Sylvie attendait, nue, intégralement bronzée. Marie-Jo resta pétrifiée devant ce spectacle. Mutine, sa locataire virevolta, tourna plusieurs fois sur elle-même.
Un corps de déesse ! Très bien proportionné, silhouette en H, ventre plat, une poitrine de garçon aux petits tétons foncés. Le bas valait le haut : des fesses toniques, des longues jambes à la musculature déliée. Quant à son sexe, surmonté d’une fine toison, il était unique : une petite mangue comme Marie-Jo n’en avait jamais vu auparavant. Aucune lèvre ne dépassait, un bel ourlet à la couture impeccable. Une chaleur soudaine se répandit dans son bas-ventre. Se reprenant, elle lui demanda de s’allonger sur le ventre, bras croisés sous la tête. Retroussant sa robe, elle s’assit sur les fesses de son amazone, les genoux bien plantés dans le matelas. Fichu poids, elle n’osait s’asseoir franchement de peur d’écraser ce sublime postérieur.
Elle commença par un long massage sensuel du bas des reins jusqu’aux dernières cervicales. Sylvie n’avait pas inventé son stress, elle était réellement nouée. Il fallut un bon moment avant qu’elle se détende. Quand enfin elle se détendit, Marie-Jo effectua un 180° et, s’asseyant au creux de son dos, s’occupa de ses jambes. Pour atteindre ses mollets, elle devait se pencher. Ses grosses mamelles molles s’affaissaient sur des fesses fermes. La tâche était plus facile, car plus aucune crispation, aucun nœud ne raidissaient ses muscles. Les caresses/massages qu’elle prodiguait intensifiaient sa propre excitation et la mince étoffe de sa culotte était trempée.
Marie-Jo se trémoussa pour l’ôter.
En deux temps, trois mouvements, elle ôta sa robe et son soutien-gorge. Elle en profita pour frictionner ingénument son minou contre le dos nu. Le crissement de sa toison à travers l’étoffe contre la peau, waouh !
Marie-Jo devint rouge de confusion. Mais les inflexions de voix et les mains qui se plaquaient sur ses fesses l’incitèrent à approfondir ses massages. Ses mains s’insinuèrent sur la face intérieure des cuisses remontant lascivement jusqu’à la naissance des fesses. Elle ne s’aventurait pas plus loin bien qu’il lui semblât que le triangle amoureux s’ouvrit pour lui faciliter l’accès. Marie-Jo jouait avec la chair tendre, mais compacte des globes jumeaux. Les massait-elle de manière orthodoxe ? De l’acte purement relaxant, elle était passée à un exercice beaucoup plus érotique. Elle triturait ces deux lunes, les pouces à chaque passage s’introduisaient plus dans la raie, mais sans jamais franchir l’infranchissable.
Soudain, Sylvie se retourna sur le dos, éjectant sa masseuse.
Sylvie avait adopté une attitude très ambiguë. Sagement allongée sur le dos, les bras le long du corps, mais jambes impudemment ouvertes. Le regard de Marie-Jo ne pouvait qu’être attiré par ces lèvres légèrement disjointes d’où émergeait un bourgeon minuscule. Elle se serait volontiers agenouillée entre ces jambes pour cueillir ce fruit défendu, mais elle n’osait pas. Les sautes d’humeur de sa coloc l’effrayaient et elle n’avait pas envie de se faire rembarrer. Elle continuait de tourner autour du pot de miel sans oser y plonger le doigt.
L’attitude qu’elle avait adoptée, jambes ouvertes, mains caressant son ventre ne laissait aucun doute sur ce qu’elle entendait par cette demande. Marie-Jo s’agenouilla face à elle. Elle posa les mains de part et d’autre de cette mangue religieuse. Ses pouces entamèrent un massage vertical entre la jointure des cuisses et les grandes lèvres sans jamais toucher la vulve. Au troisième passage, ses doigts se rejoignirent au-dessus de l’encapuchonné. Quelques allers-retours plus tard, ils s’introduisirent dans les sillons entre les grandes et petites lèvres. Enfin, ils pénétrèrent cette foufoune très juteuse. Nul besoin de lubrification artificielle. Si sa coloc restait parfaitement stoïque – rien dans son attitude ne révélait un quelconque plaisir : immobile, yeux grands ouverts rivés au plafond – l’état de son connet ne pouvait cacher l’avancée de son excitation.
Connet qui, sous la tendre pression des doigts, s’ouvrit comme une fleur au soleil. Les doigts s’y enfoncèrent profondément et commencèrent à…
Cette fois, ça ressemblait tellement à un ordre que c’en était un. En bon petit soldat, Marie-Jo s’exécuta. Ses lèvres se posèrent sur la vulve que ses pouces tenaient ouverte. Sa langue plongea dans la chaleur incandescente. Elle explora longuement ce puits d’amour puis remonta. Première réaction de Sylvie quand le bout de la langue entra en contact avec son bourgeon : elle souffla bruyamment, tentant de se contrôler. Marie-Jo léchait avec application la base du clitounet tandis que, par des frôlements répétés de la pulpe légère de son pouce, elle en agaçait le sommet. Dans ce mouvement, son cul se dressait fièrement. Elle aurait souhaité une caresse, des mots tendres. Mais que nenni ! La belle amazone ne pensait qu’à son plaisir. Plaisir qui, sous les lapements inspirés, se manifestait maintenant par des sons inarticulés et des mouvements désordonnés de la tête. Son bassin ondulait sous ces caresses très précises. À l’étage au-dessous, où un index curieux s’était furtivement introduit, c’était le Vésuve. La lave coulait à flots.
Soudain, Sylvie attrapa ses cuisses à l’attache du genou et les amena, jambes repliées, de part et d’autre de ses seins. Ce déplacement repoussa la tête de Marie-Jo dont le nez plongea dans le cratère en éruption tandis que sa langue effleurait une mignonne rosette toute lisse. La position devint rapidement intenable : les narines bouchées par de crémeuses sécrétions, ne pouvant respirer par la bouche, elle étouffait. Elle se dégagea et elle la vit : jambes relevées, lèvres ouvertes, chatte luisante, béante, surmontée d’un triangle de poils taillé au millimètre. Le tableau qu’elle offrait était d’une obscénité… Statufiée, Marie-Jo porta instantanément sa main entre ses cuisses. Sylvie, abandonnée, ouvrit les yeux et s’aperçut de la situation.
Supplique sous forme d’injonction. Marie-Jo, docile, cessa de se toucher. Sylvie agrippa les mains de sa lécheuse, les amena au creux de ses genoux, à la jointure jambes/cuisses. Elle incita Marie-Jo à lui ouvrir encore plus les cuisses. Du bout de sa langue pointue, celle-ci se délectait de ce jus qui, sans discontinuer, telle une source miraculeuse, suintait de lèvres plus du tout closes. Elle lapait, léchait. Langue à plat, étalée, elle la mignardait, de son petit trou frémissant à son clito bourgeonnant. Sylvie, abandonnant les bruyantes onomatopées, geignait comme un petit chiot. L’intensité de ses miaulements variait selon le positionnement de la langue devenant suraiguë lorsque celle-ci atteignait sa tige. Son plaisir générait celui de Marie-Jo. Chaque fois qu’elle partait en vrille, cette dernière était à deux doigts de l’orgasme.
Inutile de demander ce qu’elle voulait. La lécheuse devint suceuse et ses lèvres aspirèrent le bouton et le tétèrent avec une avide délicatesse. Sylvie croisant les jambes sur le dos de sa partenaire ventousa la bouche d’icelle à son clito. Le nez chatouillé/irrité par les poils rendait la respiration de Marie-Jo difficile ! Elle n’en avait cure, elle continuait son ouvrage. Soudain un long cri. Sylvie brutalement referma ses jambes projetant Marie-Jo vers l’arrière ; celle-ci se retrouva, très conne, assise sur son gros cul. Sa belle amazone, rassasiée, la regardait, amusée.
Marie-Jo voulut protester, mais le regard impérieux que lui jeta Sylvie l’en empêcha. Elle se mit à genoux, face à elle, entrouvrit les jambes. Son index, se frayant un chemin dans sa toison luxuriante, se posa sur son clitounet et entama une caresse en rotation. Elle était tellement excitée qu’elle grimpa aux rideaux en quelques secondes. Contrairement à Sylvie, elle avait l’extase silencieuse. Elle extériorisa son plaisir par un grand soupir, genre ballon de baudruche qui se dégonfle suivi d’un relâchement total de tout son corps. Elle s’affala sur sa compagne qui la prit dans ses bras. Leurs bouches se mêlèrent. Ce tendre baiser les transporta au seuil d’une nouvelle jouissance. Marie-Jo, pour son plus grand malheur, était amoureuse.
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Où est-ce que j’ai mis ma culotte ?
Après cette montée au septième ciel, l’atterrissage et le retour à la réalité furent douloureux. Elle se voyait déjà… Madame, la séance terminée, reprit ses distances. Elle refusa la douche commune. Elle dut attendre que sa coloc’ ait fini avant de prendre la sienne. Quand Marie-Jo en sortit, Sylvie était partie. Une nouvelle fois, elle avait laissé un post-it où elle la remerciait pour le massage et lui souhaitait une bonne soirée. Ces post-it allaient devenir son moyen de communiquer. Marie-Jo, super humiliée, passa sa soirée à chouinasser devant une télé compatissante. L’autre ne reparut pas du week-end.
Il n’était pas question qu’elle se fasse avoir par cette femme. Elle s’était fait baiser, au propre et sur la fin surtout au figuré, pendant près de trente ans par un pervers narcissique ce n’était pas pour repiquer au truc avec une beauté égocentrique. Toutes ses bonnes résolutions s’envolèrent, le lundi soir, quand en rentrant du boulot, elle trouva un nouveau paquet de sous-vêtements sales, posés à même la table accompagnée de l’inévitable post-it :
Tu me laves ces quelques fringues. Je rentre demain soir. Il faudra qu’on fasse quelque chose pour ton poids, on en reparle.
Sa première réaction fut de tout passer à la poubelle et de l’envoyer se faire foutre. Mais ses yeux tombèrent sur un brésilien en soie tapissé de taches blanchâtres. À l’insu de son plein gré, elle s’en empara et le porta à ses narines. D’entrée une fragrance qu’elle reconnaissait stimula ses sens. Une autre odeur qu’elle connaissait aussi que trop supplanta le fumet aphrodisiaque de Sylvie. Cela la refroidit momentanément. La salope avait baisé avec un mec et il avait, si elle en jugeait par le nombre de taches, longuement éjaculé.
Si elle voulait la rendre jalouse, elle avait parfaitement réussi son coup. Une onde de colère la transperça. Elle la maudit jusqu’au moment où elle constata l’humidité de sa culotte : sa chatte était trempée. Au-delà de la jalousie, cette situation l’excitait. Elle lâcha le brésilien et se prit la tête à deux mains. Qu’est-ce qui lui prenait ? Ce qu’elle avait subi avec Jean-Frédéric ne l’avait pas guérie ! Est-ce que ça l’avait complètement désaxée ? Était-elle maso ? Jalouse, c’était quoi ce truc ? Avec son ex, elle avait eu salement l’occasion de l’être, mais ça ne lui avait jamais pris la tête comme ça. Mouiller en reniflant une culotte ! D’une femme, qui plus est ! Cécile avait été sa seule expérience du lesbianisme, et encore par hasard. Était-elle gouine ? Toutes ces idées qui tourbillonnaient dans son cerveau, sans qu’elle puisse les maîtriser, la rendaient folle.
Soudain, au-delà de toute sa réflexion, une idée démente, tordue, prit naissance. Elle se délesta de son jean et de sa culotte. Elle s’installa dans son divan, cuisses ouvertes et entama une lente masturbation avec le brésilien souillé. Elle promena la frêle étoffe entre ses lèvres, l’inséra doucement dans son vagin bien lubrifié. S’aidant de l’index et du majeur, elle la poussa à l’intérieur de son puits d’amour. Quand elle eut disparu totalement à l’intérieur, elle referma ses cuisses et les frotta l’une contre l’autre. Les doux glissements de la soie contre ses parois provoquaient des sensations inconnues et troublantes. Sylvie était en elle. De l’extrémité de l’index, elle dessinait des cercles concentriques sur et autour de son bouton. Yeux fermés, visage crispé, respiration haletante, elle fut secouée par une violente et silencieuse jouissance. Son doigt continua ses caresses prolongeant son extase. Il en généra une seconde qui faillit la faire tomber du divan. Elle s’écroula en chien de fusil, apaisée. Elle resta ainsi un long moment savourant cette culotte trempée qui la remplissait. Elle s’assoupit. Quand elle réintégra la réalité, elle pleura à chaude larme. Elle ne se reconnaissait pas ! Ses pleurs s’asséchant, une idée machiavélique naquit dans son esprit. Elle sortit le brésilien imbibé de ses secrétions qui était resté jusqu’à là dans son chaud fourreau.
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J’ai retrouvé ma culotte
Lorsque Sylvie gagna sa chambre, après un semblant de bonjour le mercredi soir, elle trouva ses sous-vêtements lavés et pliés sur son lit. Au-dessus de la pile, bien en évidence, le brésilien bien crade. Elle ne pouvait le rater, elle ne le rata pas. Elle revint dans le salon, tenant d’un air dégoutté du bout des doigts, l’objet du délit.
Hypnotisée par son regard métallique, elle approcha. Arrivée à bonne distance, elle la souffleta violemment avec la culotte. Une gifle pour chaque joue. Elle la jeta par terre et cracha :
Bien sûr, Marie-Jo aurait dû l’envoyer chier. Au lieu de cela, penaude, elle gagna la salle de bain en pleurnichant et fit couler de l’eau dans le lavabo.
Alors qu’elle frottait furieusement la soie, un corps vint se coller au sien.
Des lèvres couvrirent son cou de petits baisers mouillés. Des mains expertes s’étaient emparées de ses grosses loloches. De leur paume, elles en excitaient les tétines. « Et t’as aussi passé un sale dimanche à baiser avec un mec », pensa Marie-Jo. Mais, déjà, ses sens la trahissaient. Ses seins durcissaient, ses tétons bandaient, sa chatte baignait dans son jus. Elle vacillait sur ses jambes qui s’entrouvraient quémandeuses.
Dégageant son t-shirt de son jean, Sylvie le fit passer par-dessus la tête et le jeta dans la baignoire. Son soutif prit la même direction. Marie-Jo, instinctivement, avait posé ses deux mains sur le lavabo et n’osait bouger.
Marie-Jo reprit son lavage. S’accroupissant, Sylvie la débarrassa de ses mules ; elle dégrafa son jean qu’elle fit glisser sans trop de précautions le long de ses jambes, entraînant la culotte dans le même mouvement. Ils rejoignirent le soutif et le t-shirt.
Marie-Jo, perturbée par les agissements de l’autre, n’y mettait guère d’enthousiasme. Son corps, dans l’attente, était suspendu au moindre attouchement.
Agenouillée, plaçant les mains sur les genoux de Marie-Jo, elle écarta ses jambes. Après avoir lissé sa toison du plat de la langue, elle commença à laper une mouille abondante. Partant du périnée, elle remontait jusqu’au bouton. Plus, elle léchait, plus Marie-Jo coulait. Ses jambes avaient la tremblote. Elle se cramponnait au rebord du lavabo pour ne pas tomber. Sous prétexte de lui soutenir les fesses, Sylvie les avait prises en mains. Majeurs et annulaires enfoncées dans la raie pressaient un petit trou frémissant. Elle introduisit sa langue, toujours largement étalée, entre les grandes lèvres. Elle s’en servit comme un petit pénis pénétrant aussi profondément qu’elle le pouvait. Le fit-elle exprès, ou est-ce un hasard, mais son nez vint lutiner un clitounet exacerbé. Ce fut la déferlante. Des étoiles scintillèrent devant les yeux de la suppliciée. Elle jouit comme une folle. Elle lâcha tout. Surtout le lavabo. Si sa tortionnaire ne l’avait retenue, elle allait se scratcher sur le carrelage. Reprenant ses esprits, blottie contre Sylvie, elle ne put que dire :
L’autre la releva narquoise.
Le chaud et le froid, sa spécialité. Marie-Jo se sentait revenir plusieurs mois en arrière. Était-elle condamnée à subir les humiliations des personnes qu’elle aimait. Surtout que la salope ne se contenta pas de cette première bâche. Sans lâcher sa main, elle la fit tourner plusieurs fois sur elle-même pour apprécier sa plastique. Apprécier, c’est un euphémisme. Elle attaqua très fort.
Marie-Jo était pétrifiée. Elle croyait entendre Jean-Frédéric.
La garce. Dans ses yeux, le plaisir qu’elle prenait à rabaisser sa victime était manifeste.
Sadique, elle les lui souleva, l’un après l’autre pour ensuite les laisser retomber avant de recommencer la manœuvre avec les deux. Marie-Jo avait vraiment la honte. Cette nana était une vraie garce. Elle se sentait d’autant plus pitoyable que ça lui faisait chaud au ventre. Au bord des larmes, cette salope l’humiliait et ça l’excitait. Elle se posait de plus en plus de questions sur sa santé mentale…
Le soir même, elle s’occupait de son minou. Pas n’importe comment ! Lorsqu’elle eut fini, il ne restait qu’une mince bande de poils taillés ras qui dessinait un S. Toute explication était inutile.
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Humideliation
Peu à peu, s’installa, entre elles, une complicité hiérarchisée. Pas une domination franche, mais induite. Évidentes dans les jeux amoureux où Sylvie décidait quand et comment. Plus insidieuse dans la vie quotidienne où, si Marie-Jo restait le larbin pour les lessives et autres repassages, toutes deux collaboraient pour la cuisine. Elles décidaient en commun pour les sorties. Par contre, les humiliations apparaissaient souvent au menu en privé et parfois, puis de plus en plus fréquemment, en public. Elle s’en tenait généralement à des remarques sur le physique, les tenues. En terrasse d’un café, l’amazone marquait sa propriété, passant la main ouvertement sous la jupe de son amie. Quelque part ces petits jeux excitaient et inquiétaient Marie-Jo. Le plus souvent, elles se concluaient par une bonne partie de baise.
Sylvie voulait que Marie-Jo maigrisse, qu’elle fasse un régime, qu’elle soit plus présentable (cette remarque, Marie-Jo la prit plusieurs fois dans la figure, généralement en présence de tiers). Finalement, devant son peu de réactions, elle l’inscrivit, sans lui demander son avis, dans le club où elle pratiquait la musculation. Dans la salle de sports, ses humiliations prirent alors une autre dimension. Ses remarques devinrent agressives, répétitives. Elle en fit tant que Marie-Jo accepta qu’elle la présente à une de ses potes nutritionniste.
Se produit alors le premier dérapage qui fit réagir Marie-Jo.
Sylvie tint à l’accompagner pour la première visite. Dès la première seconde, Marie-Jo se rendit compte que sa complicité avec la toubib excédait largement un simple rapport patient/médecin. Maxine, elle s’appelait ainsi, demanda à Marie-Jo de se déshabiller avant de se peser. En prévision, celle-ci s’était habillée sagement : une culotte noire et un soutif assorti, les deux très pudiques.
Marie-Jo regarda alternativement Sylvie et Maxine. Cette dernière allait dire : « Ça ne fait rien ». Elle le lut dans ses yeux, mais l’autre lui lança ce regard impérieux qu‘elle commençait à connaître.
Ça s’emmanchait mal. Marie-Jo pressentait le coup fourré. Et elle n’avait pas envie de se faire fourrer de cette façon. Pas que Maxine soit laide, au contraire : dans sa stricte blouse blanche cachant ses formes, avec ses longs cheveux bruns retenus en une stricte queue de cheval, elle était suffisamment mystérieuse pour être sexy. Et surtout, elle avait un regard d’où émanait une évidente bonté/compassion. Marie-Jo n’avait rien contre un éventuel trio, mais pas en jouant le rôle du pigeon et pas en soumission à Sylvie. Elle ne l’avait jamais accepté de Jean-Frédéric. Ça avait été sa limite et a posteriori sans doute une des raisons pour lequel celui-ci l’avait jetée.
Elle se déshabilla. Nouveau coup d’œil entendu de Sylvie à sa complice.
La garce, Marie-Jo l’aurait bouffée. Elle avait déjà souvent été humiliée en public, mais Maxine lui était sympa. Elle, toujours rassurante :
S’adressant à sa patiente :
Avec une telle carotte, Marie-Jo n’avait plus rien à objecter et l’idée des mains de Maxine sur ses seins… Ladite Maxine s’était versé un liquide huileux dans les mains et elle le réchauffait en frottant les paumes l’une contre l’autre.
C’est un mélange d’huiles essentielles.
Elle appliqua sa potion magique de la base de la poitrine jusqu’à celle du cou. Elle répartit uniformément son liniment sur chaque centimètre carré de la peau, sans oublier les aréoles, les mamelons. Ceux-ci commençaient à pointer l’oreille. Ses mains surfaient sur les seins comme sur une vague.
Elle retira ses mains, Marie-Jo ressentit comme un grand vide. Elle avait envie que la toubib continue.
Elle plaça le bout des doigts à plat sur le sternum à la hauteur des mamelons entre les deux seins. Ses mains, avec une alliance douceur/fermeté, tournaient sur elles-mêmes. Avec elle, c’était divin.
Avec toujours la même douceur, Maxine cueillit le sein droit dans sa main en empaumant tout le galbe. Elle le pétrit doucement dans tous les sens. Elle le fit rouler sur le muscle pectoral en de lents mouvements circulaires. Puis posant les deux mains l’une sur l’autre bien à plat sur le sein, paume sur l’aréole, elle exerça une pression mesurée, mais ferme pour aplatir le sein puis le remonta vers le cou. Enfin elle relâcha en douceur. Elle renouvela l’opération par trois fois.
La douceur était toujours au rendez-vous, mais le massage/message avait changé de qualité. Où avec Maxine, le geste restait professionnel (très excitant, mais professionnel) avec Sylvie, il devint plus sensuel, plus pervers. Où le geste de Maxine était régulier, il devint aléatoire : la garce stoppait, changeait de rythme, se débrouillait pour jouer avec un téton rendu dur comme du fer par ses manigances. Quand elle passa à la dernière manipulation, ce fut l’affolement. Elle s’était débrouillée, pour coincer la tétine entre l’index et le majeur. Lorsqu’elle remontait le néné, elle prolongeait son mouvement plus haut que Maxine, bien plus haut, étirant le téton au maximum, à la limite de la douleur. Marie-Jo ne pouvait résister à un tel traitement surtout que Maxine l’avait déjà bien allumée. Sa respiration se brisa. Elle haletait comme un jeune chiot.
Dans un état second, elle jeta un regard affolé à Maxine, adossée à son bureau, rouge comme un coquelicot. Elle se redressa et s’approcha. Marie-Jo eut une brève pensée : Je vais y passer. Cette salope allait la faire baiser. Son cerveau disait non, mais sa vulve avait déjà dit oui. Elle ne saurait jamais si elle aurait accepté, car soudain, Maxine, attrapa les bras de Sylvie, lui déclara sèchement :
Marie-Jo la remercia silencieusement en tentant de reprendre une contenance décente.
Elle se précipita sur ses fringues. Ce jour-là, elle comprit entre le rets de qui elle était tombée. En rentrant à l’appart, elle regimba, Sylvie la traita de conne, plus exactement de grosse conne.
Elle s’était mise à hurler. Les gens se retournaient sur leur passage. Certains ricanaient. Marie-Jo ne savait plus où se mettre. Mais l’autre salope continuait.
Malgré cette supplique, elle poursuivit :
Marie-Jo n’en pouvait plus. Elle traversa la rue précipitamment au risque de se faire écrabouiller. Elle courut comme une dératée jusqu’à son appart. Quand Sylvie se pointa, elle la trouva sur son lit sanglotant en étreignant son oreiller. Craignant que sa proie lui échappe, elle s’excusa. Tout se termina par une séance de baise fantastique. Mais c’était le début de la fin. Elle l’avait vraiment ridiculisée. Si Maxine avait été de la même trempe, Marie-Jo ne savait pas ce qui serait arrivé. Elle voulait bien être sa salope dans leur relation de couple, mais pas une pute qu’elle offrait à qui bon lui semblait. Maxine lui avait entrouvert les yeux. Une dernière mésaventure serait nécessaire.
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Là, ça craint (bis)
Trop confiante au pouvoir, à l’ascendance qu’elle avait, Sylvie avait sous-estimé l’impact de cette séquence. Dès le lendemain, elles reprirent leurs habitudes faites de petites vexations, de jeux érotiques, de dialogues complices. Grâce au régime imposé par Maxine et aux massages érotiques que lui prodiguait Sylvie, elle retrouvait peu à peu la fierté de son corps. Aussi, oubliant ses complexes, elles passèrent des après-midi géniales sur la plage, à discuter, à se câliner. Au cours de ces aprèms délirantes, Marie-Jo n’avait pas compris que sa maîtresse tissait la toile dans laquelle elle avait l’intention de l’attirer. Et ça avait bien failli marcher.
Un jour, elles étaient tombées « par hasard » sur deux mecs d’une trentaine d’années, Jeff et Fred, qui jouaient aussi en doublettes. Ils se montrèrent sympathiques, ouverts, sexy, en un mot intéressants. Marie-Jo aurait dû se douter que c’était trop beau pour être vrai. Après deux jours de drague intensive, ils les invitèrent à passer le lendemain prendre un café chez eux. Il était évident pour tous que le café serait corsé. En arrivant devant la propriété, Marie-Jo avait été bluffée : c’était le genre de villa pour friqués où elle n’aurait jamais pensé rentrer. Ça allait être fun.
Elles furent accueillies par Fred, uniquement vêtu d’un short qui mettait en valeur sa silhouette, ses abdos et ses pectoraux. Il les conduisit dans un salon trois fois grand comme leur appartement. Là, les attendait, non pas Jeff, mais trois inconnus en maillot de bain. Inconnus qui naviguaient vers la soixantaine, pas vraiment sexy, chauves, bedonnants. Tout pour plaire. Fred leur sortit des excuses bidon, affirma que Jeff les rejoindrait bientôt. La bonne humeur des hôtes et les cocktails dégelèrent l’ambiance. Progressivement, les mecs se montrèrent entreprenants, mais plutôt sympas. Sans doute Marie-Jo se serait laissé piéger si… Elle n’avait pas fait l’amour avec un bonhomme depuis des mois et Fred lui avait tapé dans l’œil. Il avait réveillé des envies hétéros passagèrement assoupies. Ses comparses, bien que vieillissants, conservaient sinon des plastiques du moins des atouts intéressants. À en juger par les bosses qui déformaient leur caleçon de bain, leur matériel restait opérationnel. Marie-Jo, l’alcool aidant, trouvait du plaisir à la situation. Elle avait un bon feeling alors pourquoi pas.
Tout allait donc pour le mieux quand deux événements indépendants lui firent comprendre dans quel piège elle était tombée. Le premier éveilla sa méfiance. Les quatre concentraient leurs attentions/attouchements sur elle, Sylvie se tenait, inhabituellement en retrait. Ce n’était guère dans ses habitudes : elle aimait être le centre d’attraction. De plus, Marie-Jo, bien qu’elle ait récupéré ses attraits, savait pertinemment que le pouvoir de séduction de sa maîtresse dépassait largement le sien. « Bizarre ! », pensa-t-elle.
Deuxième mise en éveil : alors qu’elle jetait un œil sur elle, elle la vit échanger un drôle de regard avec Fred. Ça la refroidit instantanément. Y’avait anguille sous roche. À partir de cette seconde, elle fut attentive à tout ce qui se passait, se disait autour d’elle, arrêta de boire, tout en jouant les « chaudasses » qui n’attendaient que ça. Si elle n’avait pas eu l’esprit en alerte, elle n’aurait pas entendu un échange à voix basse qui ne lui était certes pas destiné.
Elle laissa sortir Sylvie puis, morte de trouille et tentant d’être naturelle :
En sortant de la pièce, elle rencontra Sylvie qui revenait un petit sachet rempli de poudre blanche à la main. Marie-Jo avait ses chaussures à la main. Elle lui envoya une baffe qui expédia l’autre contre le mur. Les lanières des chaussures sur la joue… La salope s’en souviendrait.
La porte du salon s’ouvrait quand elle franchit celle d’entrée. Elle la claqua sèchement et gagna la rue en courant, sans oser regarder si elle était poursuivie. Une fois en sécurité dans la rue, elle se réajusta. Elle y avait laissé sa plus belle culotte, mais bon…
Rentrée chez elle, elle ne put se résoudre à l’attendre, à la revoir, à l’écouter essayer de l’embobiner, elle réunit toutes ses affaires, entassa ce qu’elle put dans ses trois valises, fit un tas avec le reste. Elle déposa le tout sur son palier. À son tour, elle remplit une petite valise avec quelques affaires indispensables, elle sauta dans sa voiture et partit pour « je-ne-sais-pas-où », mais un endroit où rien ne lui rappellerait cette garce.
Elle roula, roula, s’arrêta plusieurs fois sur le bord de la route pour pleurer toutes les larmes de son corps. Jusqu’au moment où elle se rendit compte que fuir n’était pas la solution. Elle fit demi-tour. Mais où aller ? Elle ne voulait en aucun cas retourner chez elle et tomber sur cette… Depuis sa rupture, elle avait cessé toutes relations avec les amis de son couple, qui, en fait, étaient ceux de Jean-Frédéric. Cécile ? Impossible ! Elle l’avait laissée tomber, ignorée depuis l’arrivée de Sylvie. En fait, elle n’avait plus d’amis, personne vers qui se retourner. L’hôtel ? Étant donné sa précarité financière, il ne fallait même pas y penser.
Maxine ! L’image de la toubib explosa dans sa tête. Elle avait fait barrage au sadisme de l’autre salope. Dans les visites suivantes, elle s’était montrée gentille, compatissante. Elle se rendait compte aujourd’hui qu’elle avait essayé de la prévenir. Elle n’avait pas voulu entendre. Elle lui avait fait entrer son numéro personnel dans son répertoire au cas où…
Elle stoppa de nouveau sur le bas-côté, sortit fébrilement son portable et l’appela. Elle ne savait vraiment pas à quoi s’attendre, mais elle ne savait plus à quoi se raccrocher. Maxine ne tergiversa pas, ne posa pas de question. Elle lui donna son adresse perso, lui dit qu’elle l’attendait.
Lorsque Marie-Jo, enfin sa Punto, pénétra dans l’allée qui menait à la maison de Maxine, il était plus de 22 heures. Étonnamment, Marie-Jo avait retrouvé une grande partie de son calme. Elle avait retrouvé une certaine sérénité. Maxine l’attendait. Au premier coup de sonnette, la porte s’ouvrit. Marie-Jo eut une brève hésitation. Maxine n’était pas seule. Qui était cette magnifique jeune femme ? Elle se trouva soudain très bête quand elle réalisa que c’était bien sa toubib. Les cheveux dénoués, l’absence de la stricte blouse blanche révélaient un corps voluptueux. Pourtant elle ne brillait pas par son élégance : elle portait une espèce de long t-shirt informe qui, s’il ne cachait pas grand-chose de ses rotondités, ne la mettait guère en valeur. Bref flash comparatif : dans un autre format, un peu plus petite, avec des formes plus épanouies, elle avait autant de chien que cette garce de Sylvie. Marie-Jo se morigéna : Elle ne pensait qu’à ça ! C’était vraiment pas le moment !
Souriante, Maxine la conduisit dans le salon. Une pièce douillette, au charme suranné, où trois murs sur quatre disparaissaient derrière une immense bibliothèque. Elles s’assirent, face à face, dans de profonds et confortables fauteuils. Ne s’embarrassant pas de circonvolutions compliquées, elle prit la main de Marie-Jo et dit :
Marie-Jo lui raconta tout avec un calme inquiétant, pas seulement l’épisode fatidique, mais toute l’histoire, tous ses errements, toutes les humiliations qu’elle avait subis. Arrivée au bout de son récit, ses nerfs lâchèrent et elle éclata en sanglots. Maxine, qui jusqu’à là, s’était contentée de serrer, de plus en plus fort, la main qu’elle tenait, se leva, enlaça Marie-Jo, pressa sa tête contre sa poitrine en lui caressant maternellement les cheveux. Cette crise de larmes libératoire se tarit rapidement.
Se comportant comme une mère, ou comme une grande sœur alors qu’elle était bien plus jeune que Marie-Jo, Maxine l’envoya prendre une douche pendant qu’elle lui préparait une tisane. Lorsqu’elle revint, Maxine s’exclama :
Était entrée dans la salle de bain, une femme échevelée, au visage dévasté par les coulures de rimmel, à la tenue débraillée. En revenait, une Marie-Jo, fraîche, le regard brillant, dans une nuisette affriolante.
Un sourire malicieux éclaira le visage de Marie-Jo.
Ainsi fut fait : le lit n’avait rien d’un lit orgiaque, c’était un de ces vieux lits étroits aux montants de bois qu’on voyait dans les chambres de nos grands-mères. Les deux femmes n’avaient guère le choix : la géographie du lit les jeta dans les bras l’une de l’autre. Marie-Jo se blottit contre le corps rassurant de la toubib et, brisée par toutes ces émotions, s’endormit comme un bébé. Sentir ce corps abandonné contre le sien éveillait des sensations inconnues. Maxine était une fille sage. Les hommes ne l’intéressaient que modérément et les femmes pas du tout. Ce désir qui bouillonnait en elle la perturbait. Chaque frémissement de son amie provoquait des réactions révélatrices : ses tétons durcissaient, son entrecuisse s’humidifiait, une envie irrépressible de caresser, de baisouiller cette peau la parcourait. Cela ne lui posait aucun problème moral. Elle était seulement intriguée, étonnée. Malgré tous ses efforts, Sylvie n’avait jamais réussi à la mettre dans son lit. Mais là c’était différent. Le sommeil finit par la gagner.
Elle fut réveillée par un doux frôlement sur sa joue. Ouvrant les yeux, elle découvrit un visage souriant. Marie-Jo d’une main timide caressait sa joue. Quand elle vit Maxine planter les yeux dans les siens, elle murmura :
Cela se fit sans réflexion, sans intention, Maxine sortit son bras de sous la couette, posa sa main sur la nuque de Marie-Jo, leurs lèvres se rencontrèrent…
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Épilogue :
Quand Marie-Jo regagna ses pénates, en compagnie de Maxine qui avait refusé qu’elle rentre seule, les valises avaient disparu. Un dernier post-it était affiché sur la porte, avec un seul mot : Connasse ! Elle ne la revit jamais. L’été qu’elles avaient partagé fut torride, spécial. Sylvie fut une passion dévastatrice…
Avec l’aide de Maxine, dans les semaines qui suivirent, elle mit tout sur la table et tria. Elle comprit que ce qui l‘avait attirée chez Sylvie, outre ses atouts sexuels, était la parenté de caractère avec Jean-Frédéric. C’était devenu une seconde nature d’être un jouet qui devait exécuter tous les désirs de son partenaire. Elle avait failli devenir la putain que Sylvie aurait vendue au gré de sa folie. Mais quelque part, elle pouvait la remercier, car en tentant de la prostituer, elle avait brisé le cercle. Elle lui avait appris beaucoup de choses sur elle, elle lui avait permis de se libérer de toute emprise externe et… elle lui avait présenté Maxine.
Grâce au régime, que cette dernière lui avait concocté, elle avait perdu 17 kg, avait retrouvé une silhouette qui faisait retourner hommes et femmes dans la rue et grâce à son écoute, ses conseils, ses encouragements, elle était devenue ELLE.
Deux années se sont écoulées. Aujourd’hui, Marie-Jo a retrouvé une entière indépendance. Elle s’est promis de ne plus jamais dépendre de personne. Maxine, l’antithèse de Sylvie, est maintenant son amie, sa confidente et, au gré de leur fantaisie, son amante.
Un merci particulier à un certain correcteur qui se reconnaîtra et à ma « collaboratrice » pour ses conseils que je n’ai pas toujours suivis.