n° 17948 | Fiche technique | 33920 caractères | 33920Temps de lecture estimé : 20 mn | 13/06/17 |
Résumé: Une jeune femme se fait inviter chez un homme dans le but de récupérer discrètement des documents compromettant une de ses proches. La soirée ne se passe pas du tout comme elle l'avait prévu. | ||||
Critères: fh inconnu chantage 69 pénétratio portrait | ||||
Auteur : Jokari (Auteur de textes relatant les émotions des tranches de vie.) Envoi mini-message |
La mise en garde de sa sœur résonnait encore dans la mémoire de Sarah, qui avait accepté de venir prendre un dernier verre chez Philippe, l’ex de sa sœur Juliette. Nulle difficulté en effet de percevoir les intentions de ce dernier à la façon dont il la regardait, s’attardant sur ses seins qui tendaient la soie de son chemisier.
Elle avait cependant accepté de venir au domicile de Philippe, après une rencontre « fortuite » dans un bar des Champs, pour aider Juliette à sortir d’un mauvais pas : celle-ci s’était laissé prendre en photo nue dans des poses coquines par Philippe, lors de leur liaison, et il avait refusé de lui restituer ces clichés compromettants au moment de leur séparation. Compte tenu du poste important qu’elle occupe maintenant à la mairie, elle ne pouvait prendre le risque d’un éventuel chantage.
Facile à dire ! Comment faire pour être seule suffisamment longtemps ?
Pour l’instant Philippe ne semblait pas vouloir s’éloigner, au contraire, tout près d’elle sur le canapé. Elle tenta une diversion :
Après avoir rempli leurs verres, Philippe mit un CD dont la musique ne sembla pas à Sarah avoir été choisie au hasard.
Elle eut à peine le temps de boire une gorgée qu’il lui proposa :
Sarah hésita, puis pensa qu’elle était là « en mission » et qu’elle ne devait pas la compromettre en refusant. Elle posa son verre et se leva pour le rejoindre. Il la prit dans ses bras et ils commencèrent à onduler lentement sur le rythme lent et romantique de la musique. Au fur et à mesure que les notes les enveloppaient, il l’enlaçait de plus en plus près : il était maintenant tout contre elle et ses lèvres effleuraient les siennes. Bien sûr, ce n’était pas désagréable, car Philippe était un bel homme et Sarah n’était pas insensible à son charme, mais elle se demanda jusqu’où elle devrait aller pour obtenir ce qu’elle était venue chercher ici.
Soudain il lui dit :
Sarah se dit que c’était une occasion inespérée de récupérer les photos. Dès qu’il eût franchi la porte de la salle de bain, elle se tourna vers le buffet et commença à ouvrir tout doucement le premier tiroir pour en explorer le contenu : rien qui ressemble à des photos…
Encouragée par des bruits d’ablutions provenant de la salle de bain, elle continua méthodiquement la fouille des autres tiroirs, sans plus de succès. Que faire ? Elle n’avait plus assez de temps pour poursuivre ses investigations avant qu’il revienne. De toute façon, il avait dû les ranger dans la chambre à coucher. Il fallait passer au plan B : elle avait pensé à cette éventualité, et elles avaient imaginé, sa sœur et elle, d’endormir Philippe à l’aide d’un puissant soporifique que Juliette lui avait fourni. Il ne restait plus qu’à mettre ce somnifère dans son verre et attendre qu’il s’endorme pour procéder à une fouille plus poussée de l’appartement. Bien entendu, il fallait dans ce cas qu’elle disparaisse de la circulation après avoir récupéré les clichés.
Il n’y avait pas de temps à perdre, il allait revenir dans la pièce ; elle sortit un tube qu’elle avait préparé, en versa le contenu dans le verre de Philippe et remua avec le doigt pour accélérer la dissolution. Elle s’assit sur le canapé ; il était temps : il entrait déjà en lançant sur un ton joyeux :
Elle était stupéfaite : il s’était effectivement changé après avoir pris le temps de prendre une douche, et avait mis une tenue nettement plus décontractée : il portait un élégant manteau léger d’intérieur en Bazin (à moins que ce ne fût un peignoir…).
Il trinqua et but son verre d’un trait…
Elle mit sa main dans la sienne et il la releva en l’entraînant de nouveau vers le centre de la pièce. Il l’enlaça étroitement et reprit leurs ondulations sur une musique lascive, tout en recherchant sa bouche. Elle ne se déroba pas et lui rendit son baiser en se disant que le somnifère ne devrait plus tarder à faire son effet, et qu’il y avait des façons moins agréables de passer le temps jusque-là…
D’ailleurs, il semblait accuser de la fatigue maintenant et tanguait en direction du canapé. Il finit par le heurter, et il tomba assis dessus mais sans la lâcher, l’entraînant ainsi avec lui de telle sorte qu’il finit par s’allonger sur le dos, avec Sarah au-dessus de lui. Elle l’accompagna à moitié dans sa chute, mais en restant cabrée, en appui sur ses bras tendus. Elle guettait sur son visage des signes annonçant l’endormissement.
Mais il la regardait en souriant, tout en emprisonnant le bas de son corps contre lui.
Comme le visage de Sarah était hors de sa portée, il leva la tête vers sa poitrine et commença à frôler de ses lèvres le bout de ses seins, ce qui eut pour effet de l’exciter. Il se mit à les mordiller doucement. Cela la contraria tout d’abord, et elle regretta de ne pas avoir mis de soutien-gorge. Ses seins assez gros mais fermes jouaient librement sous son vêtement, et elle s’en voulut d’avoir poussé la séduction jusque-là.
Cette caresse agréable finit par provoquer son désir et eut raison de la fatigue de sa position. Elle plia les bras pour se reposer contre lui. Il reprit sa bouche et l’embrassa goulûment. Il continuait à la retenir d’un bras pour l’empêcher de se relever, et de sa main libre il caressait doucement ses reins, puis ses fesses. Sarah se demanda combien de temps le somnifère allait mettre pour faire son effet. Elle se promit de reprocher à Juliette de ne pas lui avoir fourni un produit plus efficace.
La main de Philippe s’insinua sous l’élastique de son slip. Elle se dégagea :
Mais il commença à faire baisser la petite culotte. Ses caresses se firent de plus en plus précises, passant entre ses cuisses, frôlant son sexe, ce qui enflamma son désir. Elle voulait protester mais n’en avait pas la force, prisonnière de ce désir qui la paralysait. Il reprit sa bouche et elle accepta à nouveau ses baisers, tout en pensant que ce ne devrait plus être long maintenant.
Elle le sentit bouger légèrement sous elle : en s’aidant de son pied il fit glisser complètement sa culotte le long de ses jambes.
Mais il avait déjà ouvert les pans de son peignoir, et elle sentit le sexe de Philippe en érection se dresser entre ses cuisses. Son membre durci remonta ensuite vers sa toison et pesa sur l’entrée de son intimité. Elle était totalement cambrée, comme dans un dernier refus : elle redoutait ce qui allait se passer, mais le souhaitait en même temps car il l’avait rendue folle de désir. Elle finit par relâcher la crispation de son bassin. Elle avait envie de lui, mais malgré tout quelque chose la chiffonnait : elle n’était pas venue pour ça, non, elle ne devait pas…
Il la pénétrait maintenant ! Elle avait éprouvé tellement de plaisir sous ses caresses qu’il s’enfonça en elle facilement. Il fut bientôt complètement au fond de son trésor noyé de miel. Elle éprouvait une sensation divine, qui la prenait complètement. Pourtant elle eut le temps de se demander pourquoi le somnifère n’agissait toujours pas.
Il commença à aller et venir doucement en elle. Elle sentit bientôt monter une onde de plaisir, mais restait crispée : quelque chose n’allait pas ; elle se redressa et replia ses genoux. Philippe, pensant qu’elle voulait le chevaucher, la libéra de l’étreinte de ses bras et déboutonna sa jupe et son chemisier. Il caressait maintenant ses seins nus.
Ce contact fut comme une décharge électrique. Pourtant, avant de se laisser aller complètement, elle comprit soudain ce qui la tracassait depuis le début : il ne s’était pas protégé !
Elle eut un sursaut si violent qu’elle se sépara de lui sans qu’il eût le temps de la retenir. Son bond fut tel qu’elle retomba en porte-à-faux sur le bord du canapé, et qu’elle ne put éviter de choir lourdement sur le sol. Philippe n’avait pas bougé, comme sidéré. Il la regardait avec une intense surprise, son érection intacte.
Sarah réalisait qu’elle était complètement dépassée par l’évolution de la situation. Elle appréciait chez Philippe son caractère cultivé et attachant, mais ce flirt poussé était arrivé tellement vite… Elle chercha des yeux son slip, et l’aperçut entre les jambes de Philippe. Il la regardait avec une déception immense, mais semblait incapable de réagir. Elle se pencha sur le canapé pour récupérer sa culotte. Son visage n’était qu’à quelques centimètres de ce pénis toujours dressé qui lui sembla énorme ; au-delà elle vit aussi le regard plein de reproches de Philippe et eut à ce moment honte d’elle-même, de cette situation qu’elle avait provoquée.
En une fraction de seconde, comme en réponse à un ordre physiologique, elle laissa la conscience de ce qu’elle faisait se dissoudre dans son désir et posa ses lèvres sur le gland gonflé. Mue par une impulsion irrésistible, elle le prit en bouche et l’enveloppa de sa langue. Elle l’entendit gémir. Encouragée, elle se laissa porter par son instinct et continua sa caresse intime. Sa langue soyeuse explorait et caressait la moindre surface de cette « lollypop » de rêve. Puis elle aspira le membre complètement, jusqu’au fond de sa gorge où ses muscles continuèrent ce massage intime. Elle remontait ensuite, continuant l’exquis contact du velours de sa bouche sur le sexe de Philippe. Sa langue s’en donnait à cœur joie sur toutes les faces du gland, avant de l’engloutir à nouveau. Elle se découvrait surdouée à ce jeu et elle allait donner le meilleur d’elle-même jusqu’au bout.
Elle regarda Philippe et vit qu’il avait fermé les yeux, en proie à l’extase qu’elle provoquait. Elle sentit bientôt un frémissement annonciateur de l’orgasme, puis de longs spasmes du sexe de Philippe déversèrent sa sève qui inonda sa bouche. Elle garda son sexe emprisonné jusqu’à la dernière contraction, et quand il ne bougea plus, elle le libéra ; sa respiration était régulière : il était maintenant complètement endormi… elle allait pouvoir accomplir sa mission.
Sarah enfila sa culotte et entreprit de trouver la salle de bain. Après s’être rincé la bouche, elle trouva facilement la chambre, et toujours en slip, en glissant silencieusement pieds nus sur le carrelage, elle contourna le lit pour fouiller les tiroirs de la commode. Elle tendit la main vers un des tiroirs, mais perçut un léger bruit derrière elle. Elle se retourna et se retrouva face à Philippe, complètement nu…
Philippe ne savait pas combien de temps il s’était assoupi. En ouvrant les yeux, il vit qu’il était seul sur le canapé du salon. Où était donc passée Sarah ? Serait-elle partie sans prendre congé ? Il se dit avec dépit qu’il n’avait pas ses coordonnées, et il voulait absolument la revoir. Cette fille lui plaisait vraiment : elle était intelligente, douce, et lui avait donné l’impression qu’il ne la laissait pas indifférente non plus. Il se dirigea vers la salle de bain et aperçut la silhouette de Sarah dans la chambre. Elle était toujours là ! Il en éprouva un immense soulagement et la rejoignit.
Sarah semblait figée. Il la prit dans ses bras et l’embrassa tendrement. Sa peau nue contre la sienne le troublait profondément. Il lui caressa le dos : le grain de sa peau mate était si fin qu’il avait l’impression de toucher de la soie Cela lui envoyait comme des impulsions électriques. Le contact de ses seins fermes contre sa poitrine le faisait chavirer.
Elle était comme paralysée ; elle ne comprenait pas pourquoi Philippe s’était réveillé, et surtout s’il avait eu le temps de la voir toucher le tiroir de la commode. Elle avait conscience d’être pratiquement nue et ressentait elle aussi un immense trouble au contact du corps de Philippe contre le sien. Il lui caressait doucement les cheveux l’embrassa de nouveau passionnément. Puis il se baissa pour la prendre dans ses bras et la porter sur le lit où il la déposa doucement.
Sarah était maintenant allongée sur les draps. Les lèvres de Philippe quittèrent les siennes et il se mit à l’embrasser sur tout le corps, sur les seins, le ventre, puis sur la peau nue de ses cuisses. Il caressait longuement ses seins pendant qu’il couvrait son sexe de baisers à travers sa fine culotte, qu’il fit bientôt glisser le long de ses cuisses. Elle était maintenant complètement nue…
Il continua à embrasser sa toison, puis sa langue s’insinua entre les lèvres intimes et commença à caresser ses parties les plus secrètes. Elle frémissait sous cette exquise caresse et son bassin était agité de spasmes.
Sarah était à nouveau envahie de désir, mais elle trouva la force de lui dire d’une voix blanche :
Il répondit aussitôt :
Elle le sentit s’étirer pour atteindre la table de nuit. Il s’allongea sur elle, et Philippe la prit tout aussi facilement que la première fois tant son intimité était tapissée de désir.
Il commença à aller et venir en elle, et Sarah était submergée d’une vague de plaisir à chaque fois qu’il arrivait au fond d’elle. Cela dura longtemps et elle finit par crier tant elle jouissait de bonheur. Comme si c’était un signal, elle sentit l’orgasme de Philippe exploser dans son ventre en longues secousses. Elle réalisa qu’elle avait les bras en croix et que les mains de Philippe recouvraient les siennes, leurs doigts entrecroisés. Il l’embrassa sur tout le visage en prononçant son nom :
Puis il roula sur le côté en maintenant sa main dans la sienne, comme s’il avait peur qu’elle s’en aille à nouveau. Envahie de fatigue, Sarah ne tarda pas à sombrer dans le sommeil.
Philippe contemplait Sarah endormie à côté de lui. Il avait toujours rêvé de rencontrer une femme comme elle et souhaitait que leur relation dure. Il n’osait formuler de projets, peut-être par superstition, de peur d’en compromettre la réalisation.
Elle avait un corps superbe, harmonieux, et des formes qui l’affolaient. Il lui caressa la hanche, puis sa main glissa sur la peau soyeuse jusqu’à la toison qu’il fit jouer entre ses doigts. Il était maintenant penché sur elle, et la vue de ses seins aux tétons durcis et dressés lui donna l’envie irrésistible de les mordiller.
Sarah ne savait pas combien de temps elle avait dormi quand elle fut réveillée par une sensation délicieuse : Philippe lui suçait le bout des seins pendant qu’il lui caressait le sexe de sa main. Elle avait l’impression que son sexe s’enflammait. Elle se sentait devenue une autre depuis ces quelques heures et sentit bientôt le désir monter irrésistiblement en elle.
« Moi aussi » faillit-elle ajouter.
Elle s’exécuta docilement. Il la prit alors dans cette position, pénétrant son vagin trempé de désir. Lorsqu’il fut complètement en elle, il l’embrassa dans le cou en caressant ses seins, puis commença à aller et venir doucement, mais avec une grande amplitude. Sarah avait l’impression qu’il la fouillait jusqu’au tréfonds de son corps, et les ondes de plaisir n’en étaient que plus intenses. Elle ne pouvait s’empêcher d’émettre de petits gémissements chaque fois que Philippe arrivait au fond d’elle, son pubis venant écraser ses fesses, ce qui la poussait en avant et faisait se balancer ses belles boucles brunes qui battaient le tempo de leur union. Bientôt les gémissements de Sarah se transformèrent en cris de plaisir qui entraînèrent également Philippe jusqu’à l’orgasme. Il explosa en elle en une longue éjaculation, et elle résista à sa poussée pour mieux sentir les jets de semence à travers la fine paroi de latex du condom. Ils étaient haletants tous les deux, et Philippe lui embrassait doucement la nuque en murmurant à son oreille :
Puis ils basculèrent sur le côté et Philippe la maintint contre lui, ses bras autour d’elle. Il continua à l’embrasser jusqu’à ce que, épuisés, ils sombrent tous les deux dans le néant.
Sarah s’éveilla et mit quelques secondes à réaliser où elle était : il faisait noir et elle distinguait la silhouette de Philippe à côté d’elle dans le lit. Elle s’étendit sur le dos et repensa soudain à la raison qui l’avait amenée dans cet appartement. Elle n’avait pas pu accomplir la mission que lui avait confiée sa sœur. Que faire ? Philippe dormait profondément cette fois : pouvait-elle prendre le risque de chercher dans la commode toute proche ? Mais dans l’obscurité, elle n’avait aucune chance de trouver les photos, et il était hors de question d’allumer la lumière…
Elle ne pouvait pas non plus lui demander le lendemain matin la restitution des photos, car elle aurait alors l’impression de monnayer la nuit qu’elle avait passée avec lui. Sarah sentait qu’elle n’aurait pas dû aller aussi loin dans sa relation avec Philippe, mais en même temps elle ne pouvait plus envisager qu’il ne se soit rien passé entre eux, elle ne pouvait s’imaginer partant comme une voleuse avec ses photos sous le bras. En outre, elle avait envie de partager d’autres choses, d’approfondir leur relation. Peut-être pourrait-elle alors aborder plus tard avec Philippe cette histoire de photos. Il faudrait bien qu’à un moment elle lui dise qu’elle était la sœur de…
Elle se tourna vers Philippe et le contempla dans la pénombre pendant qu’il dormait : c’était vraiment un bel homme et son corps était tout en muscles. Son regard s’attarda sur ses cuisses et elle distingua une ombre au niveau de son entrejambe…
Elle tendit la main : il était de nouveau en érection ! Et son sexe était dur comme du bois !
Philippe dormait, rêvant qu’il descendait nu les marches donnant accès à une piscine d’eau chaude. Lorsque le niveau de l’eau atteignit son sexe, cela lui fit un bien immense et il eut envie de se plonger entièrement dans cette eau, mais il se réveilla à ce moment. Il était dans l’obscurité et se rendit compte qu’il était en érection ; il vit dans la pénombre Sarah qui avait pris son sexe en bouche. Quand elle vit qu’il était éveillé, elle s’interrompit et dit comme pour s’excuser :
Il saisit une de ses chevilles et l’aida à pivoter sur lui pour qu’elle vienne en tête-bêche, à califourchon sur son visage. Philippe avait la bouche sur le sexe de Sarah ruisselant de désir. Il lécha son miel avec délice, puis il prit à pleine bouche les lèvres intimes de Sarah. Elle frémissait sous ces caresses, et cela encourageait la caresse qu’elle-même donnait à Philippe avec le velours de sa gorge autour de son pénis. Il était au paradis et arriva bientôt une nouvelle fois à l’orgasme.
Il jouit longuement dans la bouche de Sarah, et celle-ci maintint sa caresse jusqu’à la dernière secousse de son éjaculation, gardant son sperme en bouche. Elle se retourna ensuite et, allongée sur lui, elle l’embrassa longuement à pleine bouche en partageant la semence qu’il venait de lui donner. C’était un peu comme une union qu’ils venaient de sceller. Ils continuèrent à s’embrasser pendant de longues minutes.
Sarah n’en revenait pas de découvrir un Philippe tendre et attentionné, bien éloigné de celui auquel elle s’attendait.
Elle resta pensive quelques instants, puis le sommeil la saisit et elle perdit à nouveau conscience de tout.
Philippe se réveilla le premier. Il faisait grand jour, et en voyant Sarah à côté de lui avec son corps de rêve, il se demanda s’il n’était pas le jouet d’une hallucination : il n’aurait jamais espéré rencontrer une femme si belle et qui s’accordait si bien avec lui. Il ne parvenait pas à se rassasier de son corps. Il lui caressa doucement la chute des reins. Elle ouvrit les yeux et lui sourit. C’était la première fois qu’il la voyait sourire… Il lui rendit son sourire, ce qui illumina tout son visage.
Elle rit :
Il était allongé sur le dos, son sexe durci et dressé attestant ses propos. Cela ranima son désir et ce fut elle, cette fois, qui prit le condom et qui l’en revêtit. Elle l’enfourcha puis elle se souleva et redescendit dans un mouvement alternatif divin tandis que Philippe lui caressait les seins. L’excitation que lui procurait la stimulation des mains de Philippe abondait son plaisir. Elle jubilait en même temps de pouvoir contrôler le plaisir qu’elle-même donnait à Philippe en guettant ses réactions sur ses traits. Quand elle voyait qu’il était sur le point de se laisser aller à l’orgasme, elle ralentissait sa chevauchée, et quand elle croyait percevoir la frustration sur son visage, elle reprenait de plus belle. Cela dura jusqu’à ce qu’elle sentit qu’il n’en pouvait plus et qu’il approchait du paroxysme du plaisir. Il explosa une nouvelle fois en elle, et elle fut secouée du même orgasme que lui. Ils retombèrent sur le côté, dans les bras l’un de l’autre. Il lui caressa tendrement les cheveux pendant qu’elle le serrait dans ses bras.
Elle sourit, heureuse, et l’embrassa.
Il s’étira en arrière pour attraper sa montre.
Elle rassembla ses vêtements et commença à s’habiller. Philippe la regarda, l’air inquiet :
Il bredouillait, visiblement anxieux. Elle lui sourit et s’approcha pour l’embrasser.
Il sortit brusquement et revint avec son peignoir. Il avait une enveloppe à la main ; elle crût qu’il allait lui demander d’échanger leurs numéros de téléphone.
Elle resta sans voix et le regarda bouche bée. Il était devenu grave et la regardait tristement. Après un moment, elle finit par acquiescer.
Il avait employé le plus-que-parfait pour bien mettre une distance entre leur divagation de la veille et la belle aube de cette nouvelle relation dont il voyait le filigrane. Quel que soit le but poursuivi par Sarah en venant ici, il était largement éclipsé par le soleil d’un sentiment nouveau qui l’illuminait tout entier. Mais il sentait aussi qu’il ne pouvait agir autrement ; il lui tendit l’enveloppe.
Elle s’en saisit : un rapide coup d’œil à l’intérieur confirma à Sarah qu’il s’agissait bien des photos de Juliette. Un éclair de colère fit flamboyer ses yeux noirs.
Elle eut une hésitation : l’argument avait porté.
Il s’animait et elle voyait qu’il était en proie à une vive émotion.
Il s’écarta et elle ouvrit la porte.
Elle était déjà dans l’escalier. Il resta sur le palier, misérable, entendant le claquement de ses talons sur toutes les marches, jusqu’en bas, comme autant de coups de poignard dans son cœur. Il s’en voulait d’avoir voulu être honnête en lui donnant si vite les photos, mais il ne voulait pas commencer sa relation avec Sarah sur une situation fausse. Qu’aurait-il dû faire ? Il referma la porte, désespéré, conscient qu’il venait de laisser partir la femme de sa vie.
Quand Sarah sortit de l’immeuble, l’air frais de la rue lui fit du bien. Elle se rendit compte qu’elle était affamée. Elle avait envie de prendre une douche, mais sa première pensée fut pour Juliette qui devait se faire un sang d’encre. Elle plongea la main dans son sac et jeta un coup d’œil à son téléphone portable. Elle réalisa en voyant les nombreux appels en absence que son téléphone était toujours sur silencieux. Elle avait sélectionné ce mode la veille, de peur de recevoir un appel pendant qu’elle fouillait les affaires de Philippe. Les appels émanaient de sa sœur ; elle l’appela immédiatement. Juliette répondit tout de suite :
Sarah raccrocha avec un large sourire : elle n’en voulait pas à Juliette pour son étourderie. Elle lui raconterait ce qui s’était passé (elle ne mentait jamais à sa sœur), mais peut-être n’était-il pas nécessaire de lui donner tous les détails de cette folle nuit. Pour commencer, elle n’était pas obligée de lui dire (du moins, pas tout de suite) qu’elle avait très envie de revoir Philippe. Avec ou sans aphrodisiaque, elle était sa déesse ; et ça, c’était loin de lui déplaire.