n° 17963 | Fiche technique | 40465 caractères | 40465Temps de lecture estimé : 23 mn | 24/06/17 corrigé 06/06/21 |
Résumé: Jean Michel se réveille chez sa maîtresse et découvre, non sans embarras, qu'il est épié. | ||||
Critères: fh hplusag jeunes inconnu cunnilingu anulingus pénétratio fsodo exercice | ||||
Auteur : Caracole Envoi mini-message |
Collection : Instantanés |
Ce fut d’abord l’odeur familière du pain grillé qui chatouilla ses narines. Puis les bruits discrets d’un petit-déjeuner que l’on prépare. Vint enfin l’arôme corsé du café. Le matin s’annonçait doux.
Dans un demi-sommeil, Jean-Michel entendit qu’on se faufilait dans sa chambre d’un pas léger. Le tintement d’une tasse et la déglutition d’une gorgée lui apprirent qu’on buvait à côté de lui, au pied du lit.
Il étira son corps nu sous les draps tout en s’enfonçant dans l’oreiller moelleux. Puis, comme Christiane ne lui répondait pas, il se tourna, se dégageant un peu des draps à coups de pied, afin que la lumière du soleil réchauffe son corps. Après un ultime bâillement, il ouvrit les yeux.
Et poussa un cri.
Face à lui, par-dessous un bol, deux yeux de prédatrice le fixaient. Du moins était-ce l’information qui arriva dans son cerveau face au spectacle qui s’offrait à lui : une jeune femme, au moins plus jeune que lui de vingt ans, à la peau pâle et aux cheveux châtain roux, ses seins nus émergeant d’un gilet de laine posé négligemment sur ses épaules.
Bien évidemment, son cri n’était pas celui, horrifié, d’une personne prête à se faire agresser. C’était une exclamation de surprise devant cette apparition inattendue, si irréelle qu’elle aurait pu paraître divine. Tout de suite, le regard prédateur – l’avait-il rêvé ? – disparut : la jeune fille pouffa dans son bol, manquant de tout recracher.
Une nièce ? Quelle nièce ?
Il fouilla dans sa mémoire.
Puis tout lui revint…
Cela faisait un peu plus de deux semaines qu’il n’avait pas vu Christiane lorsqu’il avait poussé la porte de chez elle, la veille au soir. Comme à chaque fois qu’ils se retrouvaient, en tant que vieux amants, il l’avait tout de suite embrassée fougueusement. Mais sa maîtresse avait stoppé la main qui progressait sur ses cuisses avant qu’il n’ait pu atteindre sa culotte, contrairement à leurs habitudes.
Elle le conduisait déjà vers la chambre, alors qu’ils commençaient généralement dans le salon. Ce n’était qu’après l’amour qu’ils savouraient ensemble un modeste plateau-repas, en se câlinant sous la couette pour parler de leurs derniers potins.
Le ton embarrassé, la référence à la mère, la peur de la réveiller, la peur d’être surpris, tout avait concouru à lui laisser imaginer que la nièce en question était une enfant. Jamais il n’aurait cru qu’il puisse s’agir d’une créature dans la fleur de l’âge. Trop absorbé par leurs longs ébats, la présence de cette tierce personne lui était ensuite complètement sortie de la tête. Christiane avait exprimé son plaisir à travers des petits couinements étouffés et ses râles de délivrance. Ni plus ni moins que d’habitude. Comme s’ils étaient seuls dans son coquet appartement du XVIe arrondissement de Paris.
Pas facile, dans ces conditions, de comprendre ce qui avait conduit cette jeune femme à moitié nue en face de lui, à son réveil. Celle-ci, sentant sans doute son regard insistant, eut un geste nonchalant pour cacher à demi sa poitrine. Elle n’avait pas pour autant l’air gênée d’avoir été reluquée.
Alors qu’il parlait, la jeune femme avait son regard posé sur son sexe, que ses mouvements pour s’extraire du lit avaient laissé apparaître. Il rabattit la couette d’un geste qui se voulait aussi nonchalant que possible, mais ne put s’empêcher de rougir légèrement.
Il n’était pas particulièrement pudique, pas plus qu’il n’était honteux de son corps : il le taillait minutieusement en pratiquant régulièrement toutes sortes de sports très physiques. Mais se retrouver dans le plus simple appareil face à une inconnue aussi attirante avait quelque chose de trop déstabilisant.
Comme elle sirotait à nouveau, le fixant de ses yeux rieurs derrière le bol, il crut utile d’engager la conversation. Être observé de la sorte le mettait mal à l’aise. Il n’osa pas poser la question qui lui venait tout naturellement à la bouche : « l’intimité, tu connais ? », car il craignait que ce ne soit trop grossier.
Jean-Michel remonta encore un peu la couette, tout en essayant de trouver une position plus assurée sur son lit.
Il hocha de la tête stupidement, émettant un son qui ressemblait à celui d’un grand-père qui écoutait sa petite-fille. Cette pensée acheva de le rendre confus. Pendant d’horribles secondes, ils restèrent là, à se fixer, lui se sentant devenir écarlate, elle se délectant visiblement de la situation en continuant de siroter son café.
Elle eut une moue un peu mitigée alors qu’elle ramenait ses jambes sur le fauteuil où elle s’était assise. Comme si la situation ne suffisait pas, elle était en petite culotte. Une petite culotte simple, en coton, avec quelques motifs qu’il ne s’attarda pas trop à détailler de peur d’aggraver la bosse qui s’était instantanément formée sous la couette. Mais la forme des lèvres s’y dessinait d’une telle manière que l’image se fixa sur sa rétine.
Elle eut une infime hésitation dans la voix, quelque chose de trop court pour affirmer avec certitude qu’elle avait calculé ses derniers mots, mais suffisant pour le penser quand même :
Elle s’étira sur le fauteuil en se laissant aller en arrière. Plus que ses seins qui réapparurent à cette occasion, Jean-Michel fut irrésistiblement attiré par ses aisselles. Pourquoi ? Il aurait bien été incapable de l’expliquer. Mais il y avait dans leur douceur apparente, sans trace d’un seul poil, un côté terriblement érotique. Sa bosse sous la couette redoubla de volume, l’obligeant à replier légèrement ses genoux pour la dissimuler.
À quoi bon le notifier ? Il l’avait bien compris !
Il s’interrompit.
Qu’allait-il dire ? Non, bien sûr que non. Sa vie simple lui convenait parfaitement.
Elle rit. C’était presque aussi merveilleux de la voir rire que de la voir boire du café. Elle avait un rire… clair. Et ses magnifiques yeux vert émeraude pétillaient de joie de vivre. Réussir à la faire rire lui enleva comme un poids, même s’il l’avait commis de manière tout à fait involontaire. Il parvint à reprendre un petit peu de son aplomb ordinaire. Suffisamment en tous les cas pour déclarer :
Anaïs plissa ses yeux d’un air énigmatique.
De nouveau, son attitude l’ébranla.
Un nouvel éclair passa dans ses yeux. Le même qu’il avait vu quand il s’était réveillé.
Il allait dire « baiser », mais se reprit au dernier moment :
Un peu perplexe, Jean-Michel réfléchit un instant.
Elle avait dit ça avec ses yeux clairs malicieux posés sur lui comme deux charbons ardents. Le ton de sa voix avait pourtant été aussi badin que si elle venait de partager une nouvelle croustillante tout droit sortie des magazines people.
Il faillit lâcher l’horrible et classique phrase « Une fille aussi jolie que toi !» dans une exclamation de quadragénaire lourdingue, mais il se reprit. Ce n’était pas son truc de ressembler à ces types malheureux qui couraient après des midinettes, dégoulinants de techniques de séduction aussi puantes que leur eau de Cologne.
Quel gâchis ! ne put-il s’empêcher de penser.
Il se rendit compte trop tard du sens qu’on pouvait donner à sa phrase. Bien qu’elle n’ait pas semblé relever sa maladresse, il crut bon de rectifier :
Elle avait décidément le don pour le déstabiliser. Il vira de nouveau au rouge pivoine.
Elle eut une moue amère.
Écouter parler cette étrange et néanmoins sublime créature de jouissance, nue sous une couette, en face de ses formes voluptueuses et de sa petite culotte où se dessinait le détail de ses lèvres était définitivement l’expérience la plus incroyable qu’il n’ait jamais vécue de sa vie très ordinaire. Par quel ressort du hasard avait-il pu se trouver dans cette situation, qui le conduisait à deviser de sexe comme autour d’un thé avec une jeune femme de dix-neuf ans sa cadette ?
Sa réponse la laissa pensive, quelques instants. Ses magnifiques yeux clairs ne le regardaient plus, son regard perdu dans les replis de la couette, tandis qu’elle se caressait machinalement ses tibias. Pour mettre fin au silence troublant qui s’était installé, Jean-Michel demanda :
Elle revint doucement à elle et retrouva son sourire malicieux de tout à l’heure.
Jusque là, rien de surprenant pour une prof de littérature et écrivaine, qu’il avait souvent vu écrire fiévreusement après une de leurs soirées de baise, motivée, disait-elle, par une inspiration soudaine.
Il éclata de rire, bientôt imité par Anaïs.
Il rougit, mais cette fois-ci, ce n’était pas d’embarras. Ce compliment lui allait droit au cœur et le touchait beaucoup. Elle dut le sentir, car elle continua doucement, comme pour lui épargner d’avoir à exprimer un remerciement.
Il rit lui aussi de bon cœur.
Ça, elle me l’avait déjà dit, en fait.
Elle eut une moue et fronça les sourcils, comme si elle évaluait vraiment ses propos.
Il ne sut trop quoi répondre d’intelligent sur son crâne, aussi la laissa-t-il poursuivre.
Il resta un moment la bouche bée, sans doute avec un air un peu stupide. Il n’avait aucune répartie à opposer à cette déclaration. Et pourtant, il en aurait eu besoin pour se dépêtrer de ce silence amusé.
Elle semblait se délecter de son malaise. Peut-être, après tout, avait-elle un petit côté sadique sous sa gueule d’ange.
Il se contenta de « bien » parce qu’il ne savait pas quoi dire d’autre. C’était absurde, peut-être, mais qu’aurait-il pu articuler de mieux ?
Il ne savait plus où se mettre. Mais, loin de s’arrêter, Anaïs continuait, se penchant de manière passionnée au-dessus du lit, ses seins ballottant librement sous le gilet quand elle riait.
Elle semblait se délecter de son embarras total, définitif, complet.
Et elle acheva dans un grand éclat de rire qui devint très vite contagieux. Lorsque leur fou rire prit fin, Jean-Michel ne savait plus trop où il habitait et ce qu’il faisait là. Et encore moins pourquoi il avait ri.
Elle pouffa.
Elle se leva, rajustant le plus naturellement du monde son gilet, qui avait une nouvelle fois laissé échapper un sein. Puis elle tourna les talons, son mug à la main, dévoilant son côté pile, tout aussi agréable que le face. Elle avait des jambes fines et interminables assorties de fesses rebondies auxquelles sa culotte un peu grande ne rendait pas tout à fait hommage.
Jean-Michel resta un moment hébété. Il était dans son lit, avec une érection de tous les diables, à portée d’une créature incroyablement désirable qui lui avait dévoilé la moitié de son anatomie. Il avait bel et bien, en plus, parlé de sexe avec elle comme s’ils se connaissaient depuis des années. Et lui, tout ce qu’il avait trouvé à faire et à dire, c’était des balbutiements embarrassés ?
Timide, il n’avait jamais été un « tombeur ». Ne serait-ce son corps taillé dans du roc à force d’années de natation, de randonnées et de courses à pied hebdomadaires, il était on ne peut plus banal. Trop gauche avec les femmes en général, il n’avait toujours séduit que grâce à sa gentillesse, gentillesse dont toutes ses anciennes compagnes avaient allègrement abusé, pour son plus grand malheur.
Me draguait-elle ? était la question qu’il ne cessait de se poser depuis qu’elle était partie. D’un côté, sa tenue parlait d’elle-même, mais, de l’autre, son ton détaché et son départ affirmaient le contraire, comme si toute leur longue discussion n’avait été qu’un échange de banalités entre deux inconnus.
Comme souvent, il finit par conclure qu’il s’était fait des films. Peut-être était-elle simplement peu pudique – il existait bien des naturistes de son âge – et avait-elle tout simplement un peu trop de ce culot qu’ont les gens qui vous désarment avant même que vous ayez pu parler ? Par ailleurs, mieux valait qu’il s’enlève cette idée de la tête : il tenait trop à Christiane pour se risquer à un tel méfait, sous son propre toit. Ne lui avait-elle pas fait confiance en le laissant dormir ici ?
Pendant qu’il s’habillait, il lui parut tout de même étrange que Christiane ait pu le laisser seul dans son appartement, sachant que sa nièce y serait. Non seulement elle était assez jalouse et intelligente pour savoir qu’une telle créature ne pouvait laisser insensible même le plus droit des hommes, mais en plus elle avait pris assez de précautions pour ne pas qu’ils se rencontrent la veille…
Dans la cuisine, comme l’avait promis Anaïs, il y avait en effet un café encore tiède. Il sortit quelques petits pains grillés pour s’en faire des tartines, espérant un peu traîner assez de temps pour revoir la jeune femme. Mais celle-ci ne réapparut pas et il dut se résoudre à quitter les lieux. Devait-il aller la voir pour la saluer ? Ce serait se tenter pour rien. Peut-être même trouverait-elle ça un peu lourd.
Il s’empara de ses clés sur le guéridon à l’entrée, juste à côté d’une feuille jaune qui attira son attention. Il y était écrit en gros le mot « CONCOURS » et, dessous, une série de dates. Il chercha machinalement celle de ce jour et la trouva :
Jean-Michel, il est temps pour toi de saisir ta chance.
Toute ta vie, tu t’es dit que tu ne valais pas grand-chose.
Toute ta vie, tu t’es fait écraser.
Tu t’es forgé cette carapace de muscles pour te rassurer, mais, au fond de toi, tu es toujours le mari dépouillé par ta première femme, l’époux cocufié par ta seconde.
Tu as trouvé Christiane, mais peut-être n’était-ce que pour vivre l’ivresse de cet instant ?
Pose cette feuille et vas-y.
Tente ta chance.
Tu l’as amplement mérité.
Tu es quelqu’un de gentil.
Elles l’ont dit.
Il était arrivé, sans vraiment savoir comment, devant la porte, entrouverte, de la chambre d’Anaïs. Il la poussa doucement.
À côté du lit défait, un sac d’affaires en boule, mélange de chemises, pantalons, culottes et chaussettes. Un peu plus loin, devant la fenêtre d’où irradiaient les rayons de soleil, la silhouette pulpeuse de la jeune femme. Les bras le long du corps, sa longue chevelure tombant en cascade sur ses omoplates, elle regardait dehors, dans le vague. Elle portait toujours sa culotte, qui, en marchant, s’était un peu retranchée dans la jonction de ses fesses. Son gilet de laine recouvrait toujours son dos, laissant une épaule nue.
Le cœur battant, il marcha vers elle. Elle ne pouvait que l’avoir entendu et, pourtant, elle ne se retourna pas. Il aurait pu dire un mot, mais il savait qu’il romprait le charme. Alors il posa simplement sa main sur l’épaule dénudée. Il sentit un frisson parcourir Anaïs, mais celle-ci resta clouée, dos à lui, tournée résolument vers l’extérieur. Il déposa un baiser sur l’épaule et remonta tout doucement le long du cou. Pendant ce temps, sa main descendait le long du bras, pour mieux remonter ensuite sur le flanc, sous le gilet, jusqu’à son sein, qu’il prit tendrement dans le creux de sa main.
Alors, seulement, elle poussa un soupir et laissa aller sa tête sur le côté. Elle avait, il le devinait, les paupières mi-closes pendant que son autre main la prenait par une hanche pour remonter à son tour vers l’autre sein. Anaïs se cambra légèrement et ses fesses touchèrent sa verge gonflée.
Jean-Michel prit plus fermement les seins, en même temps qu’il lui picorait le cou de baisers. Il avança son bassin pour mieux lui faire sentir à quel point il la désirait. Alors l’une de ses mains descendit le long du ventre pour plonger sous la culotte et y chercher son sexe déjà humide, pour ne pas dire trempé. Elle gémit.
La force de Jean-Michel, il le savait à présent, c’était d’avoir toujours été à l’écoute de ses partenaires. Il sentait au moindre frémissement de peau ce qu’il devait faire pour lui donner du plaisir et ce plaisir qu’il donnait, il le retrouvait en miroir, tant son excitation était basée sur la réaction de la femme.
Alors il sut qu’il ne devait surtout pas la tourner vers lui tout de suite, mais continuer de la caresser partout, collant son corps au sien. Puis il devina quand il devait descendre ses lèvres le long de la colonne vertébrale, jusqu’à trouver les fesses, qu’il avait débarrassées de la culotte en s’y agrippant avec ses mains. Il eut ensuite la certitude qu’il suffirait qu’il les embrasse pour que la jeune femme se penche légèrement en avant, lui donnant ainsi accès à ses trésors odorants. Il y plongea la langue et remonta plusieurs fois par de lentes et suaves progressions, des lèvres à l’anus, se délectant des saveurs parfumées qu’il y trouvait. Chaque retour à l’entrée du vagin inondait sa langue de mouille et provoquait chez sa partenaire le début d’un long frisson qui se transformait en tremblement une fois arrivé au beau milieu de la raie.
Ce ne fut qu’à ce moment qu’il usa de ses doigts pour caresser le clitoris qu’il ne pouvait pas atteindre avec la langue. Ce contact acheva de rendre folle de désir sa partenaire. Il suffit alors à Jean-Michel de se relever pour qu’elle se retourne et l’embrasse fougueusement, se jetant à son cou pendant qu’il lui saisissait les fesses.
Elle le poussa sur le lit et l’enjamba, son corps parfait se frottant au sien. Lui déboutonnant fiévreusement sa chemise, elle plongeait sa langue aussi profondément qu’elle le pouvait dans sa bouche, la respiration forte, saccadée de petits couinements d’excitation. Il était, lui, déjà tendu comme un arc lorsque, après avoir léché son torse épais, elle déboutonna sa braguette et fit jaillir son pénis pour l’avaler.
Sa fellation était empressée et maladroite, mais le sentiment grisant qu’elle s’y essayait vraiment pour la première fois de sa vie lui donna un plaisir insoupçonné. Lorsqu’il la releva, le pourtour de ses lèvres tout maculé de salive, il l’embrassa fougueusement et laissa sa verge frotter à l’entrée de son vagin.
Bien sûr, il aurait fallu un préservatif. Mais ni l’un ni l’autre n’avait envie de renoncer à la folie du moment, à cette violente pulsion qui les guidait tous les deux vers un plaisir jamais atteint, ni pour l’un, ni pour l’autre.
Il ne répondit pas, mais se contenta de la renverser sur le dos pour la dominer de toute sa masse musculaire. Il prit sa verge et la planta dans le sexe étroit, arrachant au corps bouillant sous le sien un cri de douleur et de plaisir mêlé. Anaïs ondulait à présent comme une furie, griffant le dos et les fesses dures comme de la pierre. Jean-Michel mit rapidement fin à tout cela, prenant fermement les poignets et donnant un premier coup de reins doux, mais ample qui sembla liquéfier la jeune femme.
Il commença sur ce rythme lent, comme si son seul but avait été de sentir ce moment où le bout de sa verge eût cogné dans les tréfonds de sa maîtresse. Puis ce fut, comme elle le lui supplia bientôt, le début d’un pilonnage en règle, bassin et corps détachés. Pas assez encore, jugea Jean Michel alors qu’Anaïs poussait des cris de plaisir à chacun de ses coups de boutoir. Alors il souleva ses jambes et les replia au-dessus d’elle, l’offrant davantage encore aux va-et-vient interminables de sa queue longue et épaisse.
Lorsque finalement, après seulement quelques secondes de ce traitement, Anaïs poussa un long hurlement suraigu, tremblante comme une feuille, il continua méthodiquement son travail de sape, tant et si bien qu’il lui arracha un deuxième, puis un troisième orgasme en une poignée de minutes, chacun plus puissant que le précédent.
Quand il quitta le sexe trempé, laissant la jeune étudiante tremblante et rose de bonheur, haletante, il était à peine essoufflé. Il lui laissa reprendre ses esprits, bien décidé à revenir, à lui extorquer encore des cris comme ceux qu’elle venait de pousser. Il lécha tout son corps, gobant ses seins, mordillant ses tétons avec autorité, insinua sa langue dans le nombril, embrassa l’intérieur des cuisses, plongea sa langue entre les lèvres encore gonflées, s’abreuvant de la source inépuisable qui semblait avoir enfin jailli de son con si longtemps négligé. Ses doigts s’amusèrent enfin à titiller son anus qui, trempé par le ruissellement, s’ouvrit lorsqu’il le força un peu.
Elle poussa une exclamation de protestation qui ne fut suivie d’aucun geste pour l’en empêcher. Pendant qu’il suçotait son clitoris, son doigt allait toujours plus loin dans son fondement et alors lui prit l’envie irrépressible de la sodomiser, d’être son premier homme de ce côté. Il la tourna telle une feuille et elle se laissa faire, comme si elle l’avait espéré depuis le début. Mais, devant l’incroyable fessier, il ne prit pas tout de suite d’assaut l’orifice qu’il désirait. Après l’avoir aidée à se mettre à quatre pattes, il lui offrit une levrette courte et brutale, qui la fit s’envoler vers le plus puissant de ses orgasmes.
Elle était encore chancelante lorsqu’il présenta son gland à l’entrée de l’anus.
Il ne la pénétra pas tout de suite, mais joua avec sa verge le long de la raie. Pour la première fois depuis le début de leurs ébats, il se sentit proche de jouir lui même : la manière dont elle bougeait sous son corps le rendait fou. Alors il s’accorda une pause, plongeant sa bouche dans la raie offerte pour lubrifier cette entrée. Lorsqu’il se redressa enfin, il savait que la dilatation était suffisante. Il força avec le gland, coupant momentanément le souffle d’Anaïs.
À chaque centimètre qu’il gagnait, celle-ci poussait un cri grave, saccadé, qui lui vrillait l’esprit. Il n’était plus qu’une bête, en parfaite harmonie avec ce que demandait le corps mince qu’il écrasait presque de tout son poids. Installé tout au fond du rectum, il l’aida à se mettre à quatre pattes sur ses membres tremblants et la maintint fermement par les épaules. Alors commença la dernière ligne droite de leur plaisir, celui qui conduisit la jeune étudiante à pleurer de douleur et de plaisir mêlés dans un dernier râle de bonheur et son amant à jouir tout au fond de son cul, l’inondant d’une prodigieuse quantité de son sperme.
Tous les deux restèrent un instant allongés, côte à côte, sans un mot.
La tentation était forte de rester pour se lover l’un contre l’autre. Mais tous les deux savaient que ce qui venait de se passer était trop singulier. Sans un mot, Jean-Michel se releva, pour se rhabiller. Pendant tout ce temps, Anaïs resta sur le ventre, le sperme s’écoulant doucement de son anus, le souffle toujours court. Ce fut la dernière image que Jean-Michel emporta de sa maîtresse d’un jour, la première et l’unique qu’il ne se soit jamais permis dans sa vie.
À l’entrée, sur un bout de papier posé sur le guéridon, il laissa un simple mot à Christiane : Adieu.