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n° 17972Fiche technique30422 caractères30422
Temps de lecture estimé : 18 mn
29/06/17
corrigé 06/06/21
Résumé:  Deux histoires d'amour à douze ans d'intervalle s'entrecroisent étrangement.
Critères:  fh plage voyage amour cunnilingu pénétratio -amourdura
Auteur : Poterne            Envoi mini-message
Une impression de déjà vu

Février 2016


Encore un rendez-vous et ma journée de travail sera terminée. Comme chaque année en février, j’arpente les couloirs de la BIT le salon du tourisme à Milan, une corvée indispensable dans mon travail. Le bruit est impressionnant comme toujours les Italiens ont le verbe très haut et parlent beaucoup. Dernière étape, la chaîne d’hôtel « Blue Vista », j’arrive devant un stand bondé ! Je m’adresse à une hôtesse en uniforme !



Après avoir poliment refusé, je m’installe en prenant une de leur brochure. Quelques minutes plus tard arrive une grande femme blonde, cheveux retenus par une petite queue de cheval, yeux bleus et vêtue d’un tailleur sombre très classique.



Je me lève et lui prends la main qu’elle tend en souriant. Je la regarde fixement en restant interdit ! Mon cœur se met cogner et je reste sans voix !



Je reviens à moi, lui lâche la main, mais ne la quitte pas des yeux, c’est incroyable, une infinité d’images défilent dans ma tête.



Son visage perd son sourire disparaît et ses yeux s’assombrissent d’un coup.



Sous le choc je ne dis rien ! Je continue à la dévisager et avant que je ne lui réponde, elle me fait un signe de la main pour m’indiquer qu’elle a compris quelque chose.



En fin d’après-midi, anéanti, je m’écroule sur mon lit dans ma chambre d’hôtel, je retire de mon portefeuille une photo, les couleurs se sont estompées, mais il n’y a pas de doute, Flora, Giulia elles sont identiques ; étaient identiques ! Cedula, la Sicile, il y a longtemps maintenant. Mon esprit s’envole.




Juillet 2004


35 degrés à l’ombre ! Ça chauffe dur, le petit climatiseur de mon bureau s’époumone à essayer de le rafraîchir. Je m’énerve sur mon ordinateur, internet est d’une lenteur exaspérante et je dois préparer les listes des clients qui partent demain matin pour rentrer à Paris, mon stage étudiant de l’été n’est pas une partie de plaisir. Un village de vacances comme Cedula avec plus de mille lits ça fait beaucoup de trafic. Je regarde par la fenêtre d’où je peux observer un coin du bar principal du village. En attendant l’arrivée d’un fax, j’observe cette faune multinationale, qui parle en italien, en français, en allemand et en anglais. Les groupes d’italiens sont tout de suite reconnaissables, ce sont les plus élégants et les plus bruyants. Je suis très surpris d’observer une fille blonde, cheveux courts et aux yeux bleus, elle pourrait être allemande, voire danoise, mais ses vêtements colorés et son italien sans accent ne me font pas douter, elle est italienne. Une amie l’appelle ! Elle se lève de son fauteuil et je découvre une paire de jambes interminables que son paréo noué autour de la taille ne cache aucunement. Elle est magnifique, je me redresse brusquement de ma chaise et m’approche de la fenêtre, mais elle a déjà contourné le bar.



Je reste coi ! Dans l’embrasure de la porte, elle me regarde avec un air un peu mutin, une mèche de légers cheveux tombe sur son front qu’elle repousse en soufflant dessus avec le coin de sa bouche. Je lui fais signe que non !



Et moi je reste planté comme un imbécile sans rien dire tandis qu’elle sort de mon bureau.


Le soir, je la cherche dans le restaurant, mais aucune trace d’elle. Des grandes blondes, il y en a quelques-unes, mais avec des cheveux courts, non ! Je retrouve des collègues au bar autour d’une bière fraîche. Soudain je l’aperçois, entourée de plusieurs autres personnes qui la cachent, certainement plusieurs prétendants ! Je la regarde quand tout à coup elle tourne sa tête vers moi et me fixe un court instant. Ai-je rêvé ? Non, elle se retourne à nouveau, me sourit et me fait un petit signe de la main. Mais comme d’habitude je ne fais rien, de toutes les façons, il y a trop de monde autour d’elle !


En fin de soirée, je me décide à aller à la discothèque en espérant la revoir. Une piste de danse au bord de l’eau au milieu des rochers, c’est magnifique, les lumières multicolores se reflètent en scintillant sur l’eau. Une musique disco entraîne plusieurs danseurs qui se trémoussent sur la piste, je m’installe sur un tabouret du bar en commandant une boisson. Je l’aperçois enfin au milieu d’autres danseurs, c’est la plus grande de toutes les filles, elle porte un court short blanc et un petit débardeur satiné, je suis subjugué par son corps et ses longues jambes. Elle a l’air de s’amuser et rigole avec un groupe d’Italiens. Je salue plusieurs clients et collègues qui viennent me parler, mais n’entame aucune discussion, car je ne quitte pas des yeux ma grande blonde. Tout d’un coup je ne la vois plus, elle a disparu ! Je la cherche à nouveau du regard quand je sens qu’on me touche l’épaule, je me retourne et elle est là devant moi ! Ces disparitions apparitions sont devenues une habitude !



Je la prends par la main et, coup de chance incroyable, la série de slows commence. Dans les villages de vacances, on danse encore quelquefois des slows. Je glisse mes mains dans le bas de son dos tandis qu’elle pose les siennes sur mes épaules, je dois me tenir très droit pour ne pas être plus petit. Elle parle un français correct avec un accent délicieux, je lui dis qu’elle n’a pas un physique d’italienne et elle m’apprend qu’elle est de Bolzano une ville près de la frontière autrichienne où l’on parle les deux langues, mais dans sa famille on parle italien et elle se prénomme Giulia. Son odeur est un mélange de crème solaire et d’un parfum délicat, sa peau est légèrement humide d’avoir trop dansé. Je m’écarte un peu je regarde ses yeux qui pétillent de malice et lui déclare :



Je la serre un peu contre moi, elle répond à mon étreinte en posant sa tête sur mon épaule et en collant son buste contre le mien. Ses seins sont pratiquement inexistants, mais je sens ses tétons à travers la légère barrière du tissu. Je prends sa main et l’entraîne hors de la piste de danse vers la petite plage plongée dans une pénombre qu’éclaire seulement le reflet des lumières de la discothèque. Le soir, c’est souvent le rendez-vous des amoureux. On marche sur le sable sans parler, mon cœur bat très fort, je veux l’embrasser, mais elle détourne la tête. Je lui propose d’aller se baigner, la chaleur est toujours très forte.



Elle hausse les épaules dans l’obscurité.



Son débardeur et son short se retrouvent sur le sable, je distingue sa frêle poitrine, pâle en l’absence de bronzage et une petite culotte blanche immaculée : deux pièces de tissus reliées par deux fines ficelles. Je me décide de retirer chemise et jean, mais je me dégonfle et garde mon boxer. Elle me fait signe et cours vers l’eau immobile. En quelques enjambées sur ses longues jambes elle rejoint la mer et plonge. Une gazelle courant au ralenti ! C’est l’image qui me vient en tête. Je plonge moi aussi et en quelques brasses je la rejoins, nous avons toujours pied, elle glisse ses bras autour de mon cou et nous nous embrassons doucement. Elle me repousse et m’éclabousse en riant. Nous jouons dans l’eau comme des enfants pendant quelques minutes. À nouveau nos lèvres se rejoignent, notre baiser se fait de plus en plus fougueux, nos langues se mélangent et nos dents s’entrechoquent, mon sexe se raidit entre nous et mes mains agrippent fermement ses fesses, mes doigts se glissent déjà sous le minuscule tissu. Tout à coup elle se dégage et rejoins le rivage puis se retourne vers moi.



Je hausse les épaules en signe de dépit !





Février 2016


Mon téléphone sonne et me tire de mon rêve sensuel, je me lève d’un bond et attrape mon portable.



Incrédule, je prends une douche, m’habille et descends attendre Flora. Je m’installe dans un fauteuil et me demande ce que je fais ici. Je vais dîner avec la sœur jumelle d’une ex-petite amie décédée. Que me veut-elle ? J’appréhende à l’idée de la revoir, à part ses cheveux plus longs et quelques petites rides, elle est identique à Giulia ; ses yeux, son visage, son corps, ses jambes… et Giulia, je l’ai aimée comme un fou !


Après avoir bu un verre au bar de l’hôtel, Flora m’emmène dans un restaurant aux alentours. Répondant à mes nombreuses questions, elle me raconte les conditions de la perte de sa sœur, morte brutalement dans un accident de voiture, puis des sentiments que Giulia avait pour moi et de sa grande tristesse quand elle avait rompu !



Simone, une fille dont je me foutais complètement ! Le roi des imbéciles, c’est moi ! Devant mes yeux incrédules et mon air dépité, elle me prend le bras pour me secouer un peu !



Elle me raccompagne à mon hôtel et me propose d’aller au bar pour boire un dernier verre, afin de nous remonter le moral.

Installés dans des grands fauteuils nous sirotons plusieurs cocktails, j’essaye de garder les idées claires, mais c’est difficile, la quantité d’alcool dans mon sang a augmenté dangereusement.



Mon esprit s’envole à nouveau.




Juillet 2004


Le jour suivant notre bain de minuit, je retrouve Giulia pour le déjeuner et le dîner. Le soir, après nous être débarrassé de ses amis et prétendants « pot de colle », nous nous éloignons du centre du village, je lui propose d’aller vers la discothèque, mais elle fait la moue !



Comme souvent, elle souffle avec le coin de sa bouche pour repousser de légers cheveux qui lui tombent sur ses yeux malicieux, Tic qui me fait fondre ! Elle me sourit,



Je la prends par la main et l’entraîne ! Avant d’arriver, de nombreux arrêts nous permettent de nous embrasser et nous peloter copieusement. Elle porte un petit top et un jean moulant qui accentue sa silhouette athlétique, j’ai remarqué qu’aujourd’hui, ses chaussures sont des ballerines à talon plat, elle doit me trouver trop petit pour elle ! Nous entrons dans ma chambre, toujours collés l’un à l’autre, j’allume la lumière et m’écarte d’elle pour la regarder. Elle me repousse sur le lit où je m’assois.



Puis c’est au tour de son top, elle ne porte pas de soutien-gorge, ses mamelons plus sombres se détachent sur la pâleur de ses petits seins. Elle fatigue à retirer son jean et se retrouve vêtue d’une petite culotte blanche. Son corps est magnifique et elle le sait !



Elle s’approche au plus près de moi. Toujours assis sur le bord du lit, je glisse mes mains dans son dos et appuie ma tête contre son ventre. La peau est fraîche et douce. Je l’embrasse sur le nombril et plus bas en suivant la lisière supérieure de sa culotte. Mes mains, elles aussi, sont descendues et emprisonnent son petit derrière ferme et pommelé. Plus bas, je sens une toison vaporeuse sous le léger tissu. Elle commence à se tortiller et pose ses mains derrière ma tête pour l’appuyer contre son pubis. N’y tenant plus je glisse mes doigts sous les ficelles de son slip et le descends le long de ses jambes interminables, elle soulève un pied puis l’autre pour le retirer complètement.


Elle m’invite à me relever et déboutonne ma chemise tandis que je défais ma ceinture et retire jean et boxer. Nus, nous nous étreignons l’un contre l’autre, mon sexe dressé emprisonné contre son ventre. En me penchant en arrière, je me couche sur le dos en travers du lit tout en l’entraînant. Elle s’assoit sur moi et se penche pour m’embrasser passionnément. D’une main ferme, elle saisit mon sexe qu’elle frotte contre son clitoris puis à l’entrée de sa grotte secrète. Je sens une humidité accueillante, de mes deux mains sur sa taille je l’invite à s’empaler. Des ondes de plaisir irradient mon corps tandis qu’elle descend tout doucement sur moi. Après quelques essais, je la pénètre complètement.


Nos bouches ne se sont pas quittées, de la salive coule sur le coin de mes lèvres, je sens son corps vibrer et son bassin rouler. Elle se relève, plaque mes mains contre ses petits seins, se penche légèrement en arrière tandis qu’elle me chevauche de plus en plus rapidement. Tout d’un coup, je la sens partir. Je ne me retiens plus et nous jouissons conjointement. Elle s’écroule sur moi puis roule sur le côté, nos corps sont luisants de transpiration. Je me lève pour allumer la climatisation puis retourne sur le lit afin de me coller contre elle. Je glisse une main entre ses jambes qu’elle ouvre pour me donner accès à son sexe humide. Je lui demande :





Février 2016



Je reprends mon esprit et réalise que Flora a changé de fauteuil et s’est assise contre moi sa tête sur mes épaules.



Je ne sais pas si c’est l’alcool où quoi, mais je trouve la situation pour le moins bizarre. Flora me réclame des confessions intimes sur sa sœur et moi, c’est plus fort que moi, sentir une copie conforme de Giulia, là, contre moi libère mes inhibitions. Elle se serre encore plus contre moi.




Octobre 2004


Ce matin j’ai récupéré Giulia à Roissy, nous rejoignons mon petit studio parisien ! Quel plaisir de la revoir ! Nous nous sommes échangé des centaines de mails et même quelques lettres écrites à la main, preuve suprême de sentiments profonds. Elle ne lâche pas ma main même quand je change de vitesse. Les quinze jours passés ensemble en Sicile ont été le summum de ma vie sentimentale et érotique jusqu’à présent !


Arrivés chez moi, essoufflés après six étages sans ascenseur, je dépose sa valise tandis qu’elle ôte son manteau. Je lui propose un verre, mais elle souffle sur sa mèche et me déclare :



Nos vêtements volent dans la pièce et c’est en culotte et soutien-gorge qu’elle s’allonge sur le canapé. J’attrape une de ses jambes et commence à embrasser son genou puis ma bouche remonte doucement pour déposer des baisers à l’intérieur de ses cuisses. Elle ouvre les jambes dans une invitation charnelle sans équivoque, ma bouche frôle les bords de son slip sans le toucher, puis je souffle doucement sur le tissu. Enfin mes lèvres se collent contre son sexe, je sens l’étoffe s’humidifier tandis qu’elle se tortille en gémissant.



Elle se soulève et lève les jambes tandis que je lui retire sa culotte, je m’allonge sur elle en me guidant dans son antre chaud et accueillant. Attentifs à notre plaisir mutuel, nous faisons l’amour, agrippés l’un à l’autre.


Giulia a laissé les portes de la salle de bain et de la douche ouvertes, elle sait que j’adore la regarder et contempler son corps, l’eau ruisselante lui donnant la chair de poule et faisant pointer ses tétons ! De temps en temps, elle me regarde et prend des poses ridicules, tout en me souriant. Elle se sèche calmement avec une serviette qu’elle noue autour de sa taille, se lave les dents et vient me rejoindre sur le lit. Elle se dénude à nouveau, se penche vers moi pour m’embrasser, nos lèvres se rejoignent.




Février 2016


Tout d’un coup, je quitte mon rêve éveillé et m’aperçois que je suis en train d’embrasser Flora où plutôt non c’est elle qui m’embrasse, un baiser profond et humide !



Nous nous levons confus, en nous regardant comme des imbéciles. Je me lance, l’embrasse sur les deux joues et, un peu gêné, lui dit :





Avril 2016


En conduisant vers l’aéroport de Roissy une impression de déjà vu s’empare de moi. Combien de fois je suis allé y chercher Giulia ? Cette fois, c’est Flora que je vais chercher, c’est super bizarre et un peu tordu, mais Flora c’est presque Giulia. C’est mon amour, il faut que j’en aie le cœur net. Nous nous sommes téléphonés et écrit à maintes reprises et plusieurs fois elle a exprimé le souhait me revoir. Elle est sûre que sa sœur aurait voulu que nous soyons amis ! J’ai, bien sûr, fait du business avec elle, ce qui nous a permis d’être en contact encore plus souvent. Je sais maintenant tout de Flora, sa vie sentimentale insipide, sa réussite professionnelle et le grand chagrin d’avoir perdu sa jumelle tragiquement.


À son arrivée, de nouveau un effet de déjà vu me reprend ! Elle s’est fait couper les cheveux courts comme ceux qu’avait sa sœur ! Pour ressembler toujours plus à elle ? Après des retrouvailles un peu froides et embarrassées, elle m’embrasse sur les deux joues et me demande si sa nouvelle coiffure me plaît. Je la rassure, nous regagnons ma voiture et partons à Cabourg pour le week-end. Elle ne connaît pas la Normandie et ce sera moins ambigu que de l’inviter chez moi ! Nous parlons de notre travail et des balades sur la plage que nous pourrons faire. L‘ambiance se détend rapidement, mais nous ne parlons pas de Giulia. Grand moment de gêne quand on nous consigne les clés des chambres ! Elle a l’air un peu surprise, car j’ai réservé deux chambres.



Une heure plus tard, après nous être installés, nous marchons sur la plage de Cabourg. Le temps est beau, mais frais, un vent d’ouest fait voler les pans de l’imperméable de Flora, elle croise les bras autour de son buste.



Flora se rapproche de moi, je lui passe un bras autour des épaules comme pour la réchauffer. Nous poursuivons notre ballade tandis que mon cœur bat la chamade. N’y tenant plus, je m’arrête, me retourne et la regarde fixement. Ses yeux acquiescent, je me penche pour l’embrasser. Un baiser de cinéma sur une plage, quoi de plus romantique ! En fait de romantisme, la tension érotique est tellement forte entre nous que c’est presque en courant que nous rejoignons notre hôtel. Arrivés dans la chambre, nos vêtements s’éparpillent sur la moquette, c’est accrochés l’un à l’autre comme des berniques sur un rocher que nous écroulons sur le lit. Après avoir reproduit quelques positions du Kâma-Sûtra, nous restons allongés l’un à côté de l’autre à reprendre notre souffle sans parler.



Elle ne me répond pas tout de suite, puis d’une voie songeuse elle me demande



Je me retourne vers elle, je lui caresse le visage et ses petits seins.



D’un air dubitatif, je lui réponds,



Ce qui me trouble, c’est qu’elle à la même voix, le même accent que sa sœur. Pour moi la confusion des sentiments est complète jusqu’au moment où, regardant son corps nu, le désir me reprend. Je me penche sur elle, embrasse son pubis, son ventre et découvre un tatouage, une petite tortue marine sur son aine ! Mon cœur se met à cogner, je me relève d’un coup ! Flora, consternée, me regarde ! Comme un fou, je prends son sac, le fouille et en retirer son portefeuille. J’en extirpe sa carte d’identité et la regarde sous la lumière de l’abat-jour : Flora Galliani nata a Bolzano il 18 Febbraio 1981.



Je lui rends son sac à main, elle cherche un instant et en sort une enveloppe un peu défraîchie qu’elle me tend. Je l’ouvre et déplie un article découpé dans un journal, mon italien est maintenant suffisant pour en comprendre le principal. Il relate un accident mortel sur l’autoroute Turin-Milan survenu en 2011, « La conductrice Giulia Galliani, 31 ans, est décédée sur le coup ».



Elle s’allonge à plat ventre sur le lit, prends ma main qu’elle pose sur le haut de ses fesses.



Tout d’un coup ça me revient, Giulia avait, sur le bas du dos et le haut de ses fesses, une tache plus rose avec des chairs légèrement sculptées par une cicatrice d’une brûlure enfantine. La peau de Flora est lisse sans aucune altération de pigmentation !


Mon cœur finit par se calmer tandis que ma main se perd entre ses fesses, son corps se tend sous mes caresses. Je m’installe derrière elle, entre ses longues cuisses, tandis qu’elle s’agenouille sur le lit et cambre son dos en une invitation voluptueuse à lui faire l’amour. Quelques instants plus tard, elle se dérobe et s’étend sur le dos, je m’allonge sur elle en la pénétrant à nouveau. Après quelques va-et-vient, ses interminables jambes s’enroulent autour de ma taille, je lui mordille le lobe l’oreille, ce qui a pour effet de la faire jouir pratiquement en quelques secondes.


Flora s’est endormie presque immédiatement : le voyage, les émotions, le plaisir, c’était trop pour elle. Je la réveillerai un plus tard pour le dîner. J’essaye de dormir moi aussi, mais rien à faire, à nouveau une idée me turlupine, mordiller et sucer le lobe de l’oreille, c’était la caresse préférée de Giulia, elle m’avait même demandé de le lui faire quand elle était aux portes de l’orgasme !




Juin 2017


J’ai toujours détesté les hôpitaux, signe de maladie et de vieillesse, mais pour une fois je suis content d’y aller ! En fait j’y retourne ! Cette nuit, je n’ai pratiquement pas dormi, je suis rentré chez moi juste pour récupérer quelques affaires. Après avoir garé ma voiture, je rejoins la chambre dépose le sac et constate que Flora dort ! Elle récupère après l’accouchement ! Le berceau à côté du lit est vide, ma fille doit être dans la pouponnière. Une longue baie vitrée sépare les nouveaux nés des visiteurs, je la reconnais tout de suite, car elle porte le pyjama « Petit bateau » que nous avons acheté ensemble, Flora et moi. Elle est juste-là derrière la glace, elle aussi dort. Elle est née avec quelques cheveux blonds sur le haut de son crâne. Je regarde le petit bracelet que les infirmières lui ont mis autour de son adorable petit poignet, on peut y lire son nom : Giulia Déramont.