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Temps de lecture estimé : 52 mn
01/09/17
Résumé:  Un cadeau incongru, une rencontre explosive, prélude à une aventure dans le fantastique...
Critères:  fh bizarre amour pénétratio -fantastiq
Auteur : Loaou            Envoi mini-message

Série : Observés

Chapitre 01 / 08
Coup de foudre en montagne inconnue

Refuge



J’arrivai au refuge en fin d’après-midi. Il y avait déjà du monde, beaucoup de monde. Trop, même. J’entendis des rires ponctués d’italien, quelques mots d’allemand et peut-être d’autres langues qui se mélangeaient de façon improbable dans le brouillard sonore et surchauffé de la grande salle.


Alors que j’attendais au comptoir le retour du gardien pour payer mon écot, l’impression d’être observé me fit me retourner. Il n’y avait personne dans le couloir où le froid de la neige alentour se mélangeait à la chaleur de l’intérieur. Dans le contre-jour éblouissant du soleil qui se réverbérait sur la neige, je finis par distinguer au coin de la porte une forme enfoncée dans un antique fauteuil. Je ne l’avais même pas remarquée en arrivant. Elle était enroulée dans une pelisse informe de mêmes tons que le bois de la cloison contre laquelle elle s’appuyait, la tête recouverte d’un bonnet cache-oreilles aussi profond qu’élimé et sans couleurs. Je l’aurais prise pour un mannequin en chiffons si une main ne s’était levée pour tourner une page du livre qui lui cachait la figure.


Je m’approchai. La couverture, en cuir sombre d’un autre âge, ne montrait en guise de titre que quelques graffitis dorés bizarres qui me firent irrésistiblement penser aux caractères hindous suspendus à leur ficelle, sans même en avoir l’alignement et la régularité.


La voix du gardien me fit faire demi-tour et revenir au comptoir. Il me demandait ce qu’il pouvait faire pour moi. Je lui confirmai mon intention de passer la nuit au refuge. Il ouvrit la bouche un moment en regardant la salle avant d’annoncer :



Je restai un instant muet de surprise…



Il haussa les épaules en un mouvement de dépit et se tourna vers le fauteuil :



Après un court silence, il ajouta :



Il leva les yeux au ciel, puis les mains qui retombèrent sur le comptoir avec un bruit de désespoir.



Il se tourna vers un jeune qui s’activait en tee-shirt au-dessus d’une immense marmite, d’où émanait un bon parfum, et demanda d’un ton exagérément exaspéré :



Puis se retournant vers elle, d’un ton bourru :



Et en me regardant :



Il pointa la ligne d’une croix dans la marge. Puis ajouta, un peu plus fort, à l’intention de la femme qui ne bougeait pas :



Elle posa son livre ouvert sur sa besace et se leva. Elle était bien plus grande que ne le laissait penser sa position recroquevillée et sa défroque. Presque autant que moi. Je dus avoir un moment de surprise, car elle me gratifia d’un air sévère dans l’ombre des pans de son bonnet.



Le gardien était ébahi, tout autant que moi. Il souleva l’anneau du bout des doigts avec méfiance et le tourna deux ou trois fois pour l’examiner. La lumière fit briller un éclat de verre si bien enchâssé dans le métal que sa surface restait parfaitement lisse.



Elle haussa les épaules avec une moue de dédain.



C’est du moins ce que j’entendis, autant dire que je n’en compris rien.



Sans avoir réfléchi, je dis au gardien :



J’ajoutais un billet de dix euros aux quinze que j’avais déjà posés sur le comptoir, en expliquant :



Du bout du doigt, je fis glisser l’anneau devant la femme en lui disant :



Comme s’il l’avait électrisé, elle s’écarta un peu en levant les mains. Puis, avec une vivacité surprenante par rapport à son parler lent et son accent traînant, elle m’attrapa la main gauche, la tourna paume en l’air et y posa l’anneau en disant d’une voix basse contenue, mais que je devinais rageuse :



Pour la première fois, elle me regarda dans les yeux. Les siens étaient magnifiques, un mélange d’eau, de glace et de feu dont je ne pus détacher le regard, pendant que j’entendais : « Je ne dois rien à personne, jamais, et surtout pas à toi ! », avec une telle impétuosité que j’en restai la bouche ouverte un instant de trop.



Sa réponse fut immédiate, presque cinglante :



Ce qui résonna dans ma tête comme « Même tu ne peux pas, fais-le quand même ! ». En un instant elle reprit l’anneau dans ma paume et le glissa sur mon annulaire où il s’ajusta parfaitement et, avant que j’aie le temps d’ouvrir la bouche à nouveau, elle retourna promptement s’asseoir en se tournant ostensiblement sur le côté pour nous présenter son dos, sans même reprendre son livre.


Je restai un moment stupide et stupéfait, la main en avant, comme si je faisais l’aumône, regardant alternativement le dos boudeur et le gardien qui n’en revenait pas plus que moi.

Puis je laissai mes yeux retourner vers ma paume qui flottait devant moi, dans laquelle je sentais encore le poids du métal. Je la levai devant mes yeux et le cristal incrusté scintilla. Je m’entendis dire à mi-voix :



C’est le gardien qui répondit :



Puis à voix basse, en levant les mains en signe d’impuissance :



Et moi, j’étais sûr de l’avoir compris, très distinctement, au moins les deux dernières phrases. Comme je restais muet, tout entier perdu dans ces deux phrases dont je cherchais le sens, il me donna une tape sur le bras :



Je sursautai presque et le regardai. Il ajouta, en tendant un doigt vers ma main que je tenais toujours en face de moi :



Le soleil déclinait déjà et les ombres s’allongeaient, rougissant les reflets neigeux. Afin de m’assurer un bon emplacement pour la nuit, je filai directement dans le dortoir pour installer mon duvet. Si vous ne connaissez pas la faune des refuges, vous apprendrez rapidement par l’expérience qu’il vaut mieux se réserver une place près du centre que se faire piéger sur un bord exposé aux courants d’air. Et aussi qu’un duvet soigneusement étalé est intouchable.


Ce vieux refuge était composé d’une seule grande pièce rectangulaire, toute en largeur, d’environ quinze mètres par cinq. Passé le court sas d’entrée et l’accueil, le côté droit contenait une immense table rustique d’une vingtaine de places, rectangulaire et monumentale, dotée de deux bancs et de quelques chaises. Elle longeait la cuisine, réduite à quelques mètres carrés derrière une étroite banque qui faisait aussi office de bar et de placard et qui se prolongeait en coude pour former l’accueil, jusqu’à la réserve qui jouxtait le sas.


Vers la gauche, la pièce était garnie de chaque côté par deux bat-flancs superposés, séparés en un couloir central étriqué où on arrive tout juste à se croiser à deux. Jadis garnis de paille, les bat-flancs étaient maintenant dotés de matelas de mousse bien serrés, qui ne définissaient pas vraiment des emplacements. Officiellement, ils fournissaient en tout une vingtaine de places très à l’aise, mais cette nuit on allait être serrés, au moins comme des sardines.


Un bon nombre de sacs de couchage étaient déjà déroulés, j’en comptais une dizaine du côté gauche. D’ordinaire je préférais les hauteurs, mais là je déroulai le mien en bas, dans celui de droite où il restait une place un peu plus large, entre un sac de haute montagne tout boursouflé, orange vif et doté d’une capuche, et un autre bleu ciel dont l’épaisseur semblait inversement proportionnelle à sa largeur. Autant l’occupant de celui de gauche devait être frileux comme un chat, autant celui de droite n’avait peur de rien, ni même d’occuper deux places !


Je m’empressai de combler l’espace qui restait entre eux avant de pousser le reste de mon sac à dos sous le bat-flanc et de regagner la table, où la majorité des occupants de la nuit s’étaient déjà rassemblés.


Il y avait effectivement un volumineux groupe d’Italiens qui parlaient autant avec la voix qu’avec les mains, dans des éclats de rire bruyants. Il n’y avait plus de place vraiment libre, mais je repérai un espace un peu plus large (ou un peu moins étroit), manifestement entre deux groupes. Je m’y glissai avec forces de "pardon", "excusez-moi" et "merci" pendant que mes voisins se serraient encore un peu plus tout en poursuivant leurs discussions, juste assez pour me faire la place requise, tel un coin qui s’enfonce dans une bûche.


Si je ne me souviens pas du menu lui-même – qui n’avait rien d’exceptionnel, même pour un refuge – le repas fut mémorable. Tout d’abord par manque de place. Chacun avait à peine de quoi bouger un bras, c’était assez amusant de regarder de l’autre côté de la table chaque convive qui essayait de trouver la position la moins désagréable sans trop bousculer ses voisins.


Finalement, après un fou rire général, quelques Italiens, dont un que je dirais "très enveloppé" par bienséance, finirent par quitter la table pour s’installer en un cercle sur des chaises tirées de derrière le comptoir d’enregistrement, autour d’un gros carton qui fit office de table. Le gardien avait des ressources !


Ils furent salués d’applaudissements par tous les autres et les places se redistribuèrent rapidement. On restait à l’étroit, mais c’était devenu supportable. Glissant inexorablement vers la droite au fil de l’étirement du paquet humain, je finis par me trouver à trois places de l’extrémité du banc que j’eus la chance de ne pas atteindre.


Pendant que les assiettes et les couverts circulaient, quelques-uns se présentèrent ou présentèrent leur groupe. J’avais un clan de germanophones sur ma gauche, mais dans le brouhaha je ne réussis pas à comprendre correctement le nom de leur ville d’origine. Peut-être en Suisse ou en Autriche ? À ma droite, faisant la jonction avec la tribu d’Italiens qui se prolongeait maintenant sur les chaises, siégeait une trentenaire volubile qui parlait un patois italien si rapide que je n’en compris que quelques mots épars.


Quand trop de regards interrogateurs convergèrent sur moi, je me soulevai de quelques centimètres en levant la main gauche, qui tenait déjà une cuillère tel un goupillon, en disant "Français" ! Un bras se leva à l’autre bout de la table et me fit un signe en agitant la main au-dessus des têtes. Mon opulente voisine, au décolleté aussi large que bien rempli, s’esclaffa "Ahhh ! Ouné francèze !", m’attrapa par les épaules et entreprit de me donner deux bises tonitruantes qui me laissèrent rouge comme une pivoine et provoquèrent des hurlements de rires et un brouhaha encore pire qu’avant.


Peut-être parce que certains avaient aperçu qu’elle m’avait quelque peu déséquilibré en me tirant sur sa poitrine généreuse, sur laquelle j’avais par réflexe posé la main le temps d’un rétablissement hasardeux. Ce contact s’était prolongé d’une brève caresse pour mon plus grand plaisir. Par contre, personne n’avait pu remarquer que le geste ne lui avait pas échappé et qu’en retour de bonnes manières, alors que je reprenais ma position en rougissant, elle avait posé sa main sur mon entrejambe et l’avait refermée deux fois avec douceur en une caresse sans équivoque.


Heureusement, elle retourna rapidement à ses compatriotes. Je laissai le flot de son babil s’écouler entre eux et scrutai mon assiette en essayant de respirer normalement, le temps de reprendre une couleur normale.


Le jeune cuisinier apporta une soupière immense. Les plus proches firent le service pour tous. Le brouhaha des discussions décrut sensiblement, il s’y ajouta un cliquetis de cuillères. Je fis un rapide tour de table des yeux. Beaucoup avaient des visages montagnards burinés de soleil, certains avec des marques de lunettes de glacier autour des yeux qui leur donnaient une allure de hibou.


Je remarquais au passage, pas tout à fait en face de moi, la femme à l’anneau qui examinait discrètement chaque personne avec attention. Sa tête restait penchée vers son assiette, mais ses yeux mobiles passaient de l’un à l’autre, s’attardait sur des détails et scrutait chacun de haut en bas avec une intensité déconcertante, presque inquiétante, pendant qu’elle portait sa cuillère à sa bouche d’un mouvement étrangement précautionneux, peut-être à cause du manque de place dans cet entassement bruyant.


Alors que je me demandais si le double geste de ma voisine pouvait être un prélude à d’autres moments agréables en soirée, ses yeux se fixèrent subitement dans les miens. Des étincelles les embrasaient et un mot me vient à l’esprit, "Non ! ", aussi nettement que si je l’avais entendu. Puis son regard descendit lentement en me transperçant comme si j’étais nu. Une fraction de seconde plus tard, elle examinait déjà quelqu’un d’autre. Malgré la chaleur et l’ambiance, un frisson me parcourut le dos et je piquai du nez vers mon assiette avant que mon malaise ne fût trop visible.


La tension se dissipa assez vite. J’y fus bien aidé par un mouvement venu de ma gauche qui, par un effet de domino, se répercuta sur tout le banc : mon voisin manqua me tomber dessus et dut se cramponner à la table des deux mains. Je ne pus éviter de basculer sur l’épaule de ma voisine qui se cramponna de la main gauche au banc avec un cri de surprise, faisant dans le même temps s’écrouler les deux bavards à sa droite. Le dernier du banc sauta in extremis en se mettant debout pendant que toute la tablée se pliait de rire, la cuillère à la main.


Je persiste à croire que le premier mouvement avait été initié tout à fait dans ce but, pour le propager jusqu’au dernier, mais les conséquences en furent bien plus étendues.


Alors que tout le monde retrouvait une place toujours aussi étroite et un aplomb précaire, ma voisine me gratifia entre deux fous rires d’un grand sourire et d’un clignement de l’œil. Chacun reprit sa conversation, mais sa main gauche resta sous la table, et sur ma cuisse. Alors qu’elle reprenait de plus belle la conversation avec ses amis, toujours dans ce jargon rapide et chantant, un peu tournée vers eux, sa main me pressait de temps en temps la jambe, comme un appel, et remontait à chaque fois de quelques centimètres vers ce qu’elle avait déjà goûté.


Ayant la chance d’être gaucher, pendant que la main habituée à cet usage me nourrissait avec précautions, ma main droite rejoignit la sienne, lui fit une caresse et se posa sur sa cuisse, à titre de cordial échange international.


La suite était inexorable. Heureusement, je n’avais pas à soutenir une conversation en même temps. Je ne sais pas du tout comment elle fit pour ne rien laisser paraître, mangeant peu et causant sans discontinuer en agitant sa cuiller au risque d’éborgner son voisin.


Sa main remonta assez vite sur mon bas-ventre et après quelques caresses fort agréables, entreprit d’en baisser la braguette. Pendant ce temps, j’avais quelque mal à glisser la mienne sur son ventre rebondi, ou plutôt sous son ventre. À la faveur d’un mouvement elle fit passer son genou par-dessus le mien, ce qui nous permit à tous deux d’écarter un peu les cuisses, nous donnant un peu d’aise. Alors qu’elle se glissait avidement dans la braguette enfin ouverte, je finis par trouver quelques boutons à défaire, qui me donnèrent accès à un triangle de tissu chaud, doux et un peu moite, bordé de quelques frisettes.


Je commençais à être très émoustillé et excité, ce qui ne put lui échapper, ma verge gonflant à souhait dans le creux de sa main, douloureusement retenue par le slip et la ceinture de mon pantalon. Enfin, alors que je tentais de l’aider en rentrant le ventre, elle défit le haut de mon pantalon qui s’ouvrit en une délivrance bienvenue, mon érection sautant comme un diable d’une boîte sous mon slip.


Pendant ce temps, je caressais sa vallée, suivant de l’index le sillon jusqu’au bas sur le tissu humide, remontant dans les bouclettes de part ou d’autre. Je plaquai la main sur son sexe et la remontai lentement en effectuant quelques pressions des doigts pendant qu’elle basculait le bassin en avant, du peu que la place le permettait. Et elle causait toujours, comme si rien ne se passait, tout en me caressant avec langueur. Quand elle glissa la main sous mon slip pour en faire jaillir mon sexe, j’arrêtai un instant mes caresses et me forçai à respirer plus calmement.


Elle se tourna alors vers moi, posa sa cuillère et tendit le doigt vers ma gauche en demandant :



Je n’eus pas à chercher longtemps pour comprendre. De la main gauche, j’attrapai le sel que je lui tendis en demandant :



Elle l’attrapa de la main droite en pivotant à peine vers moi et, à ma grande surprise, me répondit en chuchotant dans un français impeccable, sans faute ni accent :



Je restai stupéfait pendant qu’elle retournait en riant à la conversation avec ses voisins en agitant la salière au-dessus de son assiette.

Ses doigts entouraient ma bite et la pressaient délicieusement de temps en temps, pendant qu’elle rentrait le ventre autant que possible pour me faciliter le passage, malgré ses rondeurs. Je glissai finalement les doigts, puis la main, sous l’élastique de sa culotte qui descendit un peu. Elle tourna à nouveau la tête vers moi et dit à haute voix, avec un fort accent italien cette fois :



Et elle retourna sans le moindre frémissement à ses voisins et leur patois. J’ignore ce qu’elle racontait ; j’espère que ce n’est pas ce qu’elle faisait, mais tous riaient abondamment, ce qui lui permettait à l’occasion de bouger un peu pour mieux se positionner.


J’avais sous la paume un buisson doux qui s’allongeait vers le bas et couvrait une faille d’où émergeaient sur presque toute la longueur des replis fripés. J’enfonçai la main plus loin, jusqu’au contact du banc pendant que la sienne amorçait un lent glissement vers le bas qui me découvrait petit à petit le gland en un temps presque arrêté. Je pliai l’index qui plongea sans effort entre ses lèvres jusque dans l’ouverture de son vagin, glissant en une infinie et moite douceur.

Un instant, elle ouvrit la bouche sur une inspiration, mais ne dit rien. Je craignis le pire : nous allions être découverts. Elle leva l’index face à ses voisins en disant :



Et elle leur indiqua son assiette presque pleine. Puis elle se mit à en enfourner le contenu dans sa bouche par toutes petites portions rapides, pendant que la discussion reprenait sans elle.


J’eus la sensation de me remettre à respirer après une apnée, espérant que personne ne me regardait. En tout cas, le nez dans l’assiette, je fis semblant d’être concentré sur les quelques pois qui roulaient sous ma cuillère et je n’ai surtout pas vérifié…

Par contre, le fait de ne plus parler avait dû libérer des neurones qui semblaient avoir été réaffectés à sa main gauche. D’un mouvement large et ferme, elle me caressait, amplifiant chaque frémissement, avec une synchronisation qui commençait à me donner des étoiles dans la tête. J’avais du mal à assurer le service en retour et j’interrompis plusieurs fois mes caresses en sentant venir l’extase et en essayant de me retenir. Je réussis quand même à tirer d’elle un nouveau frémissement en glissant un second doigt le long du premier, aussi loin que je le pus, et en les agitant doucement pendant que je faisais des ronds du pouce autour de son clitoris.


En réponse, elle remonta complètement la main et, sans perdre le contact, joignit les doigts au sommet de mon gland avant de la redescendre, ses doigts s’ouvrant comme une corolle, glissant le long de ma hampe qu’elle emprisonnait dans un étui de doigts tendus. Puis elle continua sa descente, caressant mon gland de toute la longueur de sa paume. La sensation était irrésistible. Je crois avoir murmuré « Attention ! », mais elle n’en eut cure et alors que j’avalais péniblement un bout de viande laborieusement ramassé, elle entama un nouveau va-et-vient au bout duquel je ne pus me retenir. J’éjaculai longuement dans le creux de sa main qu’elle faisait encore aller et venir tout en jouant de la pression des doigts pour me maintenir en extase aussi longtemps que possible.


Je ne sais pas comment je ne me suis pas étouffé ; je n’en pouvais plus. Elle me lâcha finalement, essuya sa paume sur le dessous de sa cuisse et me tendit le sel de la main droite en me glissant tout bas sur le ton chantant d’une évidence :



Je repris mes caresses, glissai un troisième doigt dans son intimité furieusement glissante et palpitante. Ses cuisses avaient de temps en temps un petit spasme qu’elle retenait pour ne pas m’écraser la main. Je sentais qu’elle n’était plus loin. J’ôtai mon pouce de son clitoris et je repliai la main en gigotant des doigts, qui s’enfoncèrent encore d’un bon centimètre. Je lui écrasais la moule et, subitement, je sentis de violentes contractions pendant qu’un liquide chaud s’écoulait le long de mes doigts. Elle fit semblant d’avoir avalé de travers et se mit à tousser en rougissant. Chaque toux se répercutait délicieusement en une contraction jusqu’autour de mes doigts. Entre deux expectorations, elle me gratifia d’un clin d’œil discret mais extrêmement significatif.


Très bonne tactique ; personne ne releva sa subite rougeur qui se prolongea, tandis qu’à la faveur de ses tressautements je gagnai encore quelques millimètres et prolongeai son orgasme. Puis je calmai le jeu et commençai à retirer mes doigts, mais elle retint ma main de celle qui ne s’occupait plus de mes couilles. Elle voulait que je reste encore un peu… J’en profitai gentiment avec une douceur que j’espérais relaxante.


Le repas se termina plus calmement, seulement pour nous deux, car le brouhaha ne diminua pas d’un seul décibel, bien au contraire : une fois les corps repus, les langues se déliaient. Les assiettes et couverts furent regroupés en bout de table et quelques-uns se levèrent pour rejoindre leur duvet ou préparer leur place. La bande d’Italiens était on ne peut plus animée, ma voisine ne s’occupait apparemment plus de moi. Un instant, j’accrochai les yeux de la fille d’en face. Elle me foudroyait d’un regard que je ne pus soutenir. J’eus l’impression qu’elle nous avait vus comme si la table était transparente…


Après m’être sommairement rhabillé, je me levai aussi et filai rejoindre mon duvet après un passage aux toilettes où je m’essuyai du mieux possible.



***



Le duvet orange boursouflé était encore plus volumineux. Une tête aux cheveux très courts en dépassait, vraisemblablement soudée à un corps qui me tournait le dos. Le duvet bleu s’était rempli lui aussi, d’une seule personne. Une femme, qui me tournait le dos elle aussi et qui chuchotait avec son autre voisin, doigts enlacés. Elle occupait bien moins de surface que son duvet et j’avais finalement une place confortable. Je ne traînai pas longtemps en slip et tee-shirt avant de ramper sur mon duvet et de m’y glisser, après avoir toutefois roulé un pull dans ma serviette de bain en guise d’oreiller.


Il restait un peu d’espace libre sur les côtés, mais qui me semblait bien étroit. Je m’étalai sur le dos en essayant de couvrir autant de surface que possible pour décourager un nouvel arrivant, tout en pressentant que, vu le nombre de personnes à coucher, c’était un peu illusoire.


J’étais allongé depuis moins de deux minutes quand je vis passer parmi les couche-tôt le dos de la pelisse en cuir de la femme à l’anneau. Elle se cherchait une place de l’autre côté.

Puis elle réapparut par la droite et s’arrêta presque en face de moi, me fit un grand sourire et dit de sa voix traînante :



J’étais encore en train de me demander si c’était « Please » ou « Place », une question ou une affirmation, lorsqu’elle jeta un sac passablement fin entre ma voisine et moi, mais qui nous recouvrait à moitié tous les deux.


Je ne peux pas dire que j’étais enchanté. Après un regard sur l’intruse, la voisine au sac bleu ramena le pan vide de son sac vers elle et se serra dans les bras de son ami en l’embrassant dans le cou.


Je n’eus d’autre choix que me serrer un peu vers le sac boursouflé afin de montrer que j’y mettais du mien, même si je ne bougeai que de quelques centimètres en restant allongé sur le dos, renfrogné, histoire de montrer ma mauvaise humeur.


Toujours face à moi, la femme sortit de sa besace un tissu plié en petit paquet avant de la pousser du pied sous le bat-flanc. Elle jeta le paquet sur son sac puis elle ôta sa pelisse, qu’elle plia soigneusement et rangea sur sa besace. Elle avait déjà ôté son bonnet miteux aux côtés tombants, probablement avant le repas, mais je n’y avais pas prêté attention. Ses cheveux étaient ramassés au sommet de sa tête en un chignon sévère recouvert d’un crêpe noir, ce qui la faisait paraître encore plus grande et austère dans son pull moulant et sombre, un peu en contre-jour.


Elle défit son chignon, et une cascade d’or lui éclaboussa les épaules. Elle ne pouvait pas ne pas avoir remarqué que je la regardais. Pourtant, d’un mouvement gracieux, elle attrapa le bas de son pull et le fit passer par-dessus sa tête en même temps que sa chemise et se retrouva… nue jusqu’à la taille. Elle secoua la tête un instant pour faire retomber ses cheveux. Pendant qu’elle séparait le pull de la chemise et pliait le tout avec soin, un grand silence se fit du côté de la table. Puis il en vint quelques sifflements auxquels se mélangea une imitation de long hurlement de loup, suivie d’un immense éclat de rire général.


Sans s’émouvoir le moins du monde, la femme pivota vers eux, tournant vers la lumière et les regards un buste splendide, doté de seins ravissants qui ne tombaient pas d’un centimètre, entouré d’étoiles dorées des reflets dans ses cheveux. Si elle avait semblé austère et sans âge jusque-là, elle présentait subitement un profil digne d’un mannequin. Elle leur fit un geste de la main, balançant l’index tendu vers le haut en un « non » sans appel qui engendra des « ohhh ! » déçus et moqueurs, avant se tourner à nouveau vers moi, les yeux pétillants.


Elle attrapa sur son duvet le paquet, le déplia en une espèce de long polo blanc qu’elle enfila tranquillement. S’il masquait sa peau aux Italiens, placés du même côté que la lampe, il laissait transparaître en ombre chinoise sa silhouette, ses épaules parfaites, sa poitrine qu’on devinait sur les côtés de son torse, sa taille fine et ses bras graciles pendant qu’elle ôtait son pantalon, qu’elle plia et déposa à côté de ses autres habits.


Son polo lui arrivait un peu plus bas que les hanches et ne couvrait qu’à moitié une haute culotte blanche très ordinaire qui semblait d’autant plus moche que son support était beau. Elle s’apprêtait à l’ôter avec aussi peu de pudeur qu’elle avait enlevé le haut, ayant déjà passé les pouces dans les côtés, quand elle lança un regard rapide vers la table et se ravisa. Elle rampa à quatre pattes sur son sac, disparaissant à la vue des Italiens qui reprirent leurs discussions bruyantes, le spectacle terminé.


Pour lui faire un peu de place, je me tournai sur le côté, adossé à mon voisin, toute mauvaise humeur envolée. Arrivée en haut du sac, elle en replia le dessus, qui me sembla n’être guère plus épais qu’un drap, et s’assit dans la partie ouverte, les bras autour des genoux, puis examina ses voisins. Elle ne jeta qu’un coup d’œil à mon voisin orange, puis au-delà de lui, mais regarda un long moment le couple à sa gauche, que je ne voyais plus.


Mais la vue était à présent nettement plus agréable ! Je l’examinai pendant qu’elle regardait de l’autre côté. Pas de vernis sur les ongles, pas de maquillage. Elle n’en avait nullement besoin. Sa voix grave et lente m’avait trompé, tout comme son chignon : elle était beaucoup plus jeune que je ne l’avais pensé. Ses cheveux aussi étaient plus foncés que le contre-jour ne l’avait laissé paraître. Ils coulaient sur son épaule en une vague qui attirait la main. Deux pointes on ne peut plus tentantes tendaient le haut de son polo. Elle tourna la tête ; je baissai les yeux.


Après un coup d’œil vers moi, elle tira sa culotte sur ses jambes puis l’envoya d’un coup de pied au fond de son sac avant de s’y glisser elle aussi et de rabattre le pan sur elle en se tournant sur le côté, face à moi. Retenu par le drap, son polo découvrit en dessous de son nombril un triangle assorti à ses cheveux que j’eus à peine le temps d’apercevoir, puis tout disparut. Je remontai sur son visage, à une trentaine de centimètres du mien. Elle souriait et me fit un clin d’œil. Je compris qu’elle avait parfaitement interprété le mouvement de mes yeux. Je me sentis rougir.


Elle me fixa et chuchota quelque chose comme :



Puis j’entendis distinctement avec un retard d’une grande seconde :



Je fus tellement surpris que je ne répondis même pas ; je fis juste un sourire en clignant des yeux. Elle se pencha vers moi, déposa un baiser sur ma joue, puis posa sa tête sur son avant-bras gauche et ferma les yeux. Sa respiration ralentit presque aussitôt.


Je n’osais plus bouger, pétrifié devant cette beauté qui dormait si près de moi. Je la regardai avidement un long moment, puis je fermai les yeux et m’assoupis avec la sensation de ses lèvres sur ma joue, bercé par les rires des Italiens, rêvant à moitié.


***



La chaleur étouffante me réveilla. La lumière était éteinte ; il ne restait que le lumignon indiquant la sortie de secours au-dessus de la porte d’entrée. Il diffusait une lueur blafarde, laissant tout le dortoir dans une obscurité suffisamment incomplète pour permettre les déplacements. Le silence était ponctué de quelques ronflements, de chuchotements, conscients ou non, de mouvements endormis. En essayant de ne pas faire de bruit, je descendis la fermeture de mon sac jusqu’aux genoux et je l’ouvris. Je me soulevai sur un coude le temps d’ôter mon tee-shirt que je posai entre mon pull-oreiller et de dos de mon voisin. Une bouffée d’air chaud remplaça l’air brûlant qui m’entourait, apportant un semblant de fraîcheur agréable.


Mes yeux s’étaient habitués à l’obscurité ; je contemplai ma voisine. Elle semblait ne pas avoir bougé, mais elle aussi avait repoussé le haut de son sac et son polo blanc apparaissait, plus clair que sa peau. Je devinai le contour voluptueux d’un sein qui se soulevait régulièrement et doucement dans le ceux de son bras replié. Elle était vraiment belle.


Comment avais-je pu ne pas la remarquer auparavant ? Une longue mèche soyeuse de cheveux avait glissé sur son visage et tombait sur sa bouche. Sans y réfléchir, je la fis repasser d’un doigt derrière son épaule, sans même l’effleurer.


J’avais encore la main en l’air qu’elle se serra contre moi. Son bras passa par-dessus moi. Son front touchait le mien. Je sentais sa poitrine frémir contre la mienne, le souffle calme de son nez sur ma joue. Elle ouvrit les yeux. Ils semblaient contenir un ciel étoilé réparti autour du disque noir de ses pupilles, et j’entendis un murmure :



À défaut de pouvoir la poser ailleurs, après quelque hésitation et comme dans un rêve, je posai la main sur son épaule. Elle était chaude sous le fin tissu. Submergé de tendresse, je soulevai la tête le temps d’oser un petit bisou sur son nez. Elle me le rendit, avec un autre sur la joue, puis sur le coin des lèvres. Puis nos lèvres se rencontrèrent et multiplièrent les baisers pendant que nos cœurs accéléraient. Elle glissa son autre bras sous ma nuque pour me serrer contre elle, joue contre joue, en un long câlin.


Mon bras gauche était coincé entre nous ; elle se souleva pour que je puisse le passer sous elle. De l’autre, je lui effleurai l’épaule, le cou, la joue, la tête, l’oreille, le dos. Elle frémissait. Plusieurs fois j’hésitai, me demandant si ce ne serait pas aller trop loin, trop vite, puis finalement je glissai du bout d’un doigt de son menton sur son cou, puis sur un sein, dont je sentis immédiatement la pointe durcie au travers de l’étoffe.


Elle s’écarta un peu sur le côté pour me faciliter cette caresse pendant que son ventre se plaquait contre le mien, écrasant entre nous l’érection qui l’ornait et qu’elle ne pouvait ignorer. J’eus conscience d’entamer un jeu dangereux… mais si agréable !


Au fil de mes caresses, elle retenait de temps en temps son souffle et un gémissement silencieux. Je passais d’un sein à l’autre, avec quelques intermèdes dans son cou, sur sa tempe ou ses cheveux à la douceur enivrante avant de revenir sur son polo et son contenu.

Subitement, elle s’écarta un peu, prit ma main et la fit passer au-dessous du tissu avant de la remonter sur son ventre, tout contre un sein.


J’entrepris de l’escalader, avec la douceur d’un serpent qui avance sur le sable, jusqu’à l’emprisonner au creux de la main. Il la remplissait complètement, doux, chaud, palpitant. Je le pressai un peu et elle se serra contre moi avant de tendre l’autre sous ma paume. Mes lèvres couraient sur sa peau, la piquetaient de mille petits baisers de l’oreille au cou, du cou au haut de la poitrine, dans l’échancrure de son col. Elle me les rendait sur le front, sur la tempe ou les yeux, là ou elle pouvait au fil de nos mouvements.


Ses mains glissaient dans mon dos, partout. J’avais parfois l’impression qu’elle en avait trois ou quatre. Je lui rendais la pareille de la main gauche, malgré le bras un peu coincé sous elle. Elle se souleva pour me permettre de le déplacer, et en profita pour ôter son polo avant de s’installer confortablement tout contre moi. Nos caresses reprirent de plus belle.


Nos lèvres s’étaient retrouvées alors que sa main s’égarait sur ma hanche, puis sur mon slip, explorant les contours de mon sexe. En échange, je descendis la mienne sur son ventre, je lui caressai le nombril, la hanche. Je la sentis moins réceptive, plus attentive. J’ouvris les yeux. Elle me regardait. J’entendis :



Ce n’était ni une question, ni un ordre. Juste un état d’esprit, une certitude. Je chuchotai :



La réponse arriva directement, sans le moindre bruit :



Puis elle ferma les yeux, posa ses lèvres sur les miennes et reprit ses caresses à deux mains, une sur mon épaule, l’autre sur mon slip, puis qu’elle glissa bientôt dessous. J’en fis autant. En étirant le bras gauche j’arrivais à caresser le bord d’un sein, pendant que ma main droite faisait des arabesques dans le triangle de son pubis et sur le haut de ses cuisses, descendant à chaque fois plus loin dans sa toison bouclée.


Elle entreprit de faire descendre mon slip. Je l’aidai tant bien que mal en soulevant le bassin, et il ne tarda pas à se retrouver au fond de mon sac. Elle reprit ses caresses plus librement, jouant avec mon prépuce, caressant mon gland, le serrant dans la main.


Elle avait un peu d’avance ; j’entrepris de la rattraper. Je prolongeai ma caresse entre ses jambes et glissai le bout des doigts tout le long de sa fente de laquelle affleuraient des petites lèvres gonflées, passablement humides. Elle souleva la jambe pour me faciliter le passage et la posa sur les miennes, se rapprochant un peu.


Elle explorait mon anatomie, puis revint caresser ma verge qui vibrait de désir. Afin de ne pas exploser trop vite, je mis toute mon attention à ses sensations, lui caressant l’intérieur des cuisses, remontant le long du pli de l’aine jusqu’à son nombril avant de redescendre effleurer du bout des doigts tout le long de l’extrémité des petites lèvres, ce qui lui tirait chaque fois des petits halètements, le souffle court, qu’elle ponctuait par un baiser. Nous jouâmes un certain temps à ce dialogue muet : caresse, baiser, caresse, baiser…


Après un baiser particulièrement appuyé sur mes lèvres qu’elle mordillait des siennes, je glissai un doigt dans son vagin. Il était serré, mais plus glissant qu’une savonnette. Elle retint son souffle et pressa très doucement mes testicules. Je l’enfonçai un peu plus loin et sentis son hymen : elle était vraiment vierge. Toujours sans respirer, elle appuyait du bassin vers moi. Je fis quelques petits cercles et mouvements très doux qui la firent se tendre avant de retirer mon doigt ; elle expira longuement en chuchotant « Oah ! ».


Je remontai caresser son ventre, ses seins. Elle se serra un peu plus contre moi. Mon gland touchait ses grandes lèvres, un peu trop bas d’un rien. D’une petite contraction, il glissa entre elles et je sentis qu’il s’appuyait sur l’orifice de son vagin qui commença à s’ouvrir très lentement en une sensation indiciblement délicieuse. Elle me mordit doucement l’épaule, peut-être pour ne pas gémir, avant de l’embrasser frénétiquement. Elle avait de nouveau bloqué sa respiration.


Je ne bougeais plus, maintenant juste la pression pour ne pas refluer, et lui fis quelques baisers sur le front, sur l’oreille. Elle respira profondément et me les rendit, puis ses lèvres retrouvèrent les miennes et s’y attachèrent en un baiser particulièrement voluptueux pendant qu’elle remontait sa jambe sur moi et la passait derrière mes fesses pour me tirer vers elle, aidée de ses deux bras autour de mon torse.


Je la sentais sur le fil de l’orgasme. Sans même y réfléchir, je descendis caresser son clitoris que je n’avais pas encore touché. Je glissai un doigt de chaque côté et le caressai avec douceur en le pressant délicatement. Immédiatement, elle explosa en un orgasme foudroyant de petits spasmes et contractions que j’entretins des doigts autour de son bouton, de l’autre main sur son sein, de baisers.


Envahie d’un besoin aveugle, elle me tira en elle. Je la sentis s’ouvrir insensiblement, millimètre par millimètre, jusqu’à accueillir mon gland tout entier, puis progresser lentement autour de ma queue. Elle glissait dans son ventre avec une lenteur irrésistible, franchit son hymen sans plus de résistance qu’un papier qu’on pousse du doigt, dilatant pour la première fois son intimité qui me serrait d’une pression exquise, amplifiée par de multiples petites contractions. Chaque centimètre supplémentaire multipliait le paroxysme de nos sensations, terrassait son esprit en une nouvelle vague démente de plaisir brut.


Une dizaine de secondes infinies plus tard, nos bassins se rejoignirent sur ma main. Je la retirai en une dernière caresse qui augmenta encore son étreinte en une série de spasmes qui m’amenèrent au bord de la jouissance. Dans un sursaut de conscience, je murmurai « Attention ! » et tentai de me retirer pour ne pas jouir en elle. Immédiatement, sa jambe me tira fermement, encore plus profondément si cela était possible, pendant qu’un « Non ! Dedans ! » impératif résonnait dans ma tête.


Ce bref embryon de mouvement nous déclencha des feux d’artifice. Mon pénis enfla de quelques millimètres, ajoutant encore une nouvelle vague de plaisirs, et je jouis brusquement, inondant le fond de son ventre pendant qu’un rideau d’étoiles renouvelé à chaque jet nous faisait perdre tout contrôle.


Quelques contractions et mouvements involontaires de bassin de l’un ou de l’autre nous permirent de prolonger encore l’extase quelques instants puis, saturés d’hormones, serrés l’un à l’autre à nous étouffer, nous sommes redescendus ensemble d’un sommet nettement plus haut que ceux de la région vers une plaine de repos et de baisers, glissant irrésistiblement vers un état somnolent où nous avons sombré, toujours enlacés.



***



Je n’eus pas l’impression de rêver, mais je m’éveillai avec un sentiment de bonheur tellement grand que j’avais dû rêver quand même. À moins que je ne fus encore en train de rêver… Nous n’avions pas bougé ; je la serrais toujours contre moi, autant qu’elle me serrait contre elle. Mon bras passé sous elle me faisait mal, mais je n’arrivais pas à me décider à le bouger, au risque de rompre l’enchantement. Elle avait toujours la jambe passée par-dessus ma hanche, et je réalisai que mon sexe ramolli était toujours en elle, vaguement collé par nos sécrétions qui avaient un peu séché. Il n’en fallut pas plus pour que je sente venir un début d’érection qui commença à la remplir peu à peu.


Je sentis le frôlement de ses cils sur ma joue. J’ouvris les yeux. Ils étaient en face des siens, piquetés d’étoiles et d’amour, beaux et brillants malgré l’obscurité. Elle n’ouvrit pas la bouche mais j’entendis, chuchoté avec douceur :



Elle posa ses lèvres sur les miennes et nous échangeâmes un long baiser. Je sentais mon pénis s’allonger et grossir au rythme des battements de mon cœur, étirer à nouveau son vagin.



Elle me serra brusquement avec force entre ses bras. J’en profitai pour déplacer le mien, douloureux. Elle s’en rendit compte.



Je glissai lentement sur le dos vers elle, par petites reptations qu’elle accompagnait, comme soudée à moi de tout son long. De temps en temps elle assurait sa prise d’un petit basculement du bassin qui nous remplissait d’échos agréables. Finalement, je fus à plat-dos. Elle était allongée sur moi, empalée sur mon engin, les jambes entrouvertes de part et d’autre des miennes, le bras droit encore sous ma nuque, un peu soulevée sur l’autre. Elle me regardait, intensément.



Je contractais les muscles du périnée, faisant tressaillir ma verge en elle, lui tirant un petit et doux gémissement de surprise auquel elle répondit en se contractant à son tour et en appuyant son bassin sur le mien. Puis nous recommençâmes, encore et encore. J’avais les deux bras libres, je la caressais partout où je le pouvais, de la tête aux genoux, apprenant ses zones les plus sensibles qui la faisaient frissonner.


Comme je frôlais du bout des doigts les deux côtés de ses seins, elle se souleva sur les coudes pour me laisser les atteindre. Je les pris ensemble dans le creux des mains, caressant les mamelons de la paume, les pressant un peu. Ajouté à nos mouvements de bassins, il n’en fallut pas plus. Son second orgasme la foudroya subitement. Elle se contracta sur ma queue en ondulant du bassin, ce qui déclencha le mien. À nouveau, j’éjaculai longuement en elle, prolongeant son orgasme. Elle finit par s’effondrer sur moi, haletante, joue contre joue pendant que je continuais à entretenir son apogée de caresses à l’intérieur de ses jambes, le long de sa vulve à la jonction de ma queue, renouvelant à l’infini des flashs et des contractions qu’elle répercutait en moi, entretenant mon érection qui mit du temps à décroître.


La déferlante passée, un long moment de tendresse nous envahit à nouveau. J’effleurais son dos des fesses à la nuque ; elle fondait. Moi aussi. Elle enlaça ses jambes aux miennes, ses doigts dans les miens, immobilisant mes mains contre ma tête et mes lèvres sous les siennes. Ses cheveux formaient un rideau translucide autour de nos têtes, me chatouillaient délicieusement les épaules. Nous nous regardions en silence entre deux étreintes. Elle chuchota des mots inconnus. J’entendis :



Je fus un peu surpris. Vouloir un câlin est une chose, aimer quelqu’un en est une autre.



Elle posa l’index sur mes lèvres pour me faire taire.



Je soufflai sur son doigt. Elle ne voulait pas l’ôter. Je l’embrassai. Elle le souleva et le posa sur ses lèvres, comme pour recevoir mon baiser déposé dessus. J’en profitai :



Cette fois, elle chuchota :



Elle m’embrassa à perdre haleine. Et, sans lâcher mes lèvres :



Je la serrai dans mes bras.



J’étais terriblement gêné. Elle rit et m’embrassa entre les yeux.



L’émotion qui m’étreignit me fit garder le silence. Elle le sentit et se fit toute câline contre moi. Le silence nous entourait, je sentais battre son cœur.



On pouffa ensemble.



Elle se détendit, allongea ses bras contre les miens et posa sa joue sur mon épaule. Je tournai la tête le temps de déposer un baiser sur ses lèvres ; elle dormait déjà.

Je ne pus m’endormir aussi rapidement. Des centaines de questions se bousculaient dans ma tête en une ronde effrénée. Sa langue inconnue, cette espèce de… télépathie, cette impossible connaissance de moi – depuis longtemps ? –, la couverture du livre aux caractères inconnus, cet anneau qu’elle m’avait forcé à accepter, cette beauté ravageuse, inhabituellement simple et sans pudeur. Qui donc pouvait-elle être ? À force de repasser sans fin détails et questions, je m’endormis avec le souvenir d’elle, nue dans le couloir, faisant « non » aux Italiens. Loaou, que j’avais maintenant tout contre moi, sur moi, autour de moi.



***



C’est elle qui m’éveilla. Il faisait toujours aussi sombre. Elle se balançait lentement sur mon ventre. Elle m’embrassa tendrement, ses yeux en face des miens, comme à chaque fois qu’elle me "parlait" :



Je réalisai que j’étais complètement en érection, bien enfiché dans son sexe qui glissait autour du mien à chaque mouvement.



Elle me fit un sourire radieux qui éclaircit la pénombre avant de replonger sur ma bouche.

On reprit baisers, caresses, frémissements. Elle se souleva assez pour que j’arrive à lui embrasser les mamelons, ce qui la fit gémir de plaisir et elle eut un premier orgasme. Puis un second quand nous synchronisâmes nos bassins, provoquant de longs et profonds coulissements de ma verge qui sortait presque entièrement avant de replonger avec une lenteur toute contrôlée au plus profond d’elle.


Elle en profita un moment, car malgré une érection des plus violentes j’avais du mal à atteindre l’extase. Puis je glissai une main entre nous pour lui caresser le clitoris pendant que l’autre agaçait ses seins, et le résultat éclipsa largement les deux premiers. Les mains plantées dans mes épaules, la bouche grande ouverte, elle se courba en arrière, s’empalant si profondément que son clitoris s’écrasait entre mes doigts à chaque convulsion, entretenant longuement un paroxysme qui fut décuplé lorsque j’éjaculai finalement, la bite comprimée par une série de contractions aussi violentes que désordonnées.


Elle s’écroula sur moi quasiment inconsciente. Je sentais battre son cœur à toute vitesse, dans son vagin, dans sa poitrine. Je la serrais délicieusement dans mes bras, toute tremblante. Elle reprit lentement conscience. Sans ouvrir les yeux, elle passa la main dans ses cheveux fous pour les ramener tous du même côté.



Elle ouvrit les yeux.



Elle me fit quelques bisous, sur les lèvres, sur la joue, sur le nez. Un retour au calme tendre après une tempête particulièrement violente.



Elle retint un petit rire :



Puis avec regret et un clignement des yeux :



Tout doucement, elle se souleva.



Elle se reposa avec un soupir d’aise. Je sentis mon gland se renfoncer un peu malgré l’absence d’érection. Je cherchai à tâtons mon tee-shirt et le lui tendis.



Elle se souleva et mon sexe quitta le sien après une petite tension entre nos poils englués. Elle se laissa doucement glisser sur le côté pendant que je me tournais aussi pour rester face à elle.

Je sentis qu’elle s’essuyait l’entrejambe.



Elle se colla à moi et me serra dans ses bras. Je fermai les yeux, plein de bonheur ensommeillé.



Elle l’avait chuchoté.



Je rouvris les yeux, elle me fixait.



Je vis son menton trembler pendant qu’une larme coulait sur sa joue.



Subitement elle fourra sa tête dans mon cou, parcourue de sanglots silencieux. J’étais désemparé.



Elle se reprit, me regarda, les yeux embués.



Elle eut un profond soupir et se mordit les lèvres avant de décider :



Elle fit une pause, cherchant comment le formuler :



Une larme tomba sur mon bras. Elle me vrilla le cœur.



Elle prit ma main et le fit tourner entre ses doigts.



Elle plaqua la main sur ma bouche en me fixant avec intensité, les yeux brillant de tristesse.



Elle me sourit et cligna des yeux.



Elle se pelotonna contre moi en une étreinte à la fois violente et pleine de tendresse, d’amour. Je la serrai contre moi, l’embrassai.



Sans cesser de me regarder, elle m’embrassa en disant :



Elle tira mon sac sur nous.



La tension et la douleur qui émanaient d’elle me submergèrent. Le contact de sa main cherchant mon sexe provoqua rapidement une nouvelle érection, si violente que je m’en croyais incapable après une telle nuit. Elle positionna le gland entre ses lèvres et nous nous sommes emboîtés lentement en appréciant chaque millimètre, dans un calme voluptueux. J’étais entouré de sa chaude et glissante pression. Elle me caressait le dos lentement d’un geste apaisant. Je me remémorai notre nuit et sentis monter le désir. Elle me regardait, me dévorait des yeux.



Elle me caressait les boules, la base de ma queue qui émergeait entre ses cuisses et, dans une surprise inattendue, je jouis encore une fois, presque sans mouvement. Elle ferma les yeux longuement, la bouche entrouverte en un sourire béat, haletant légèrement, avant de les rouvrir. Ils brillaient d’un mélange de bonheur et de souffrance.



Vidés de toute force, respirant à l’unisson, nous nous sommes endormis jambes emmêlées, bassin contre bassin, poitrine contre poitrine, lèvres contre lèvres, serrant chacun notre rêve dans nos bras.



Réveil


La lumière et le bruit me réveillèrent. Des pieds chaussés de grosses chaussures qui frappaient le bois des quelques marches à l’extérieur. J’avais dormi longtemps et j’émergeais difficilement. J’étais seul. Le sac de couchage bleu avait disparu, ainsi que les deux autres derrière lui. Je me retournai : pareil de l’autre côté. Bien sûr, ceux qui partent en courses se lèvent tôt.


La fermeture de mon duvet était remontée jusqu’à ma taille. Dans mon rêve, je l’avais laissé ouvert presque jusqu’en bas. Mon rêve… La nuit tout entière repassa en un instant dans mes neurones. Loaou ! Je passai la main sur mon sexe : il était un peu collant. Mes poils englués. Loaou… elle était partie. C’était elle qui avait refermé mon duvet avec attention.


Une poigne affreuse me serra le cœur, m’étouffa. Je sentis que j’allais éclater en pleurs.

Fébrilement, je récupérai du pied mon slip que j’enfilai sans même savoir s’il était à l’endroit. Je sautai de mon duvet comme un diable, m’habillai en hâte et courus au comptoir, chaussures même pas lacées. Le gardien était là.



Je sortis comme un fou en bousculant un montagnard qui s’équipait sur le perron gelé baigné de soleil. Je contournai le refuge en courant, glissai. Je dus m’arrêter pour attacher mes lacets. Je repartis d’un pas plus assuré en suivant la tranchée dans la glace, dont le fond tapissé de neige par le vent de la nuit avait conservé quelques traces.


Au premier embranchement, toutes les traces de crampons continuaient vers le glacier. Une seule trace de chaussures à semelle plate tournait vers la falaise. Ça ne pouvait être qu’elle. Mais il n’y avait rien là-bas. Uniquement la falaise en cul de sac, classée ED, Extrêmement Difficile. Impossible de grimper sans équipement.


Je repartis en courant, suivant ses traces, bénissant la fine couche de poudreuse. Au bout d’un quart d’heure j’étais à cent mètres du rocher, hors d’haleine. Les traces continuaient. Je criai son nom :



Seul le silence répondit, puis un faible écho. Je repartis. Subitement, la trace s’arrêtait, à plus de dix mètres du rocher. L’alternance des pas se terminait par deux traces côte à côte, espacées de vingt centimètres. Elle s’était arrêtée là, debout. Je hurlai plusieurs fois :



Rien. Même pas un coup de vent. Une boule affreuse monta dans ma poitrine. Je l’avais perdue. Je m’accroupis devant sa trace, posai une main dans son empreinte. Je ressentis ses lèvres sur les miennes et j’explosai en sanglots.


Un frisson me secoua. Le froid, glacial, mortel. J’étais parti comme un imbécile, sans anorak ni gants, sans lunettes de soleil. Je jurai, me traitai de tous les noms, fis demi-tour et repartis en courant, le cœur lourd, l’esprit oblitéré. J’arrivai au refuge transi, je ne sentais plus mes doigts. Je me jetai à l’intérieur, secoué de tremblements, les paupières givrées. Le gardien me vit.



Il vit mon visage défait, mes yeux rougis.



Je secouai la tête.



Jacky entra en souhaitant le bonjour. Il me vit, me dévisagea puis s’exclama :



Le gardien intervint :



Jacky s’emporta :



Il revint, me le tendit en demandant, plus affable :



J’opinai de la tête, les yeux fixés sur la feuille pliée en quatre, les doigts encore gourds. J’hésitais à la déplier.



J’intervins :



Le gardien, Gilles, compléta, compatissant :



J’eus un sourire triste :



Puis après un silence :



J’eus une intuition :



Gilles renchérit :



Jacky rigola :



J’eus un instant rêveur qui me tira un sourire triste.



Ils répondirent ensemble :



Jacky apporta le petit déjeuner et ils retournèrent discuter derrière la banque, non sans me surveiller du coin de l’œil. Je dépliai la feuille avec un mélange de bonheur et d’appréhension.

Tout en haut, il y avait un long graffiti, beau mais indéchiffrable, tracé fermement avec des caractères qui ressemblaient à la couverture de son livre. Je supposai que c’était la transcription du message dans sa langue. Je chercherai sur Internet.


En dessous étaient parsemées quelques lignes d’une écriture inhabituelle et maladroite aux caractères anguleux, aux contours carrés et difficiles à lire, quasiment rédigées en phonétique. Je pris un crayon sur le comptoir – peut-être celui qu’elle avait utilisé – et je retranscrivis les quelques lignes sur le côté de la page en caractères plus accessibles :




kami mo amr

atin moa sh rvéin

masi poco bor

qq





Je fronçai les sourcils en le déchiffrant. Je compris assez rapidement les deux premières lignes : « Camille mon amour, attends-moi, je reviens. » Elles me mirent les larmes aux yeux. Je reviens, mais quand ?


La troisième ligne était plus obscure. Je fus tenté de l’extrapoler par « Merci beaucoup. » mais « bor » ne m’évoquait rien. Ce devait être autre chose.


La quatrième était incompréhensible. La disposition laissait penser à une signature, mais rien n’y rappelait Loaou.

Je fronçai les sourcils. Le gardien demanda :



Je lui répondis :



Je lui tendis la feuille. Jacky regarda par-dessus son épaule, l’œil égrillard. Il fut déçu.



Jacky se retourna, prit un gros livre et commença à en tourner les pages.



L’air étonné, il approcha la feuille de ses yeux.



Jacky reprit :



Jacky dit en rigolant :



Je repris la feuille que je pliai soigneusement en quatre, seule preuve du passage de Loaou. Avec l’anneau.

Je passai récupérer mes affaires de toilette et fis un rapide passage par la douche pour me nettoyer de nos sécrétions. Quand je rinçai le gant, l’eau légèrement tintée de rose me ramena quelques heures en arrière avec un pincement douloureux.


Un peu plus propre, je revins au dortoir et tirai mon sac à dos de dessous le bat-flanc pour en sortir un tee-shirt propre en remplacement du mien, souillé de nos rapports, qu’elle avait manifestement emporté. Posé sur mon sac, je trouvais son polo, certes un peu froissé mais soigneusement plié, en une délicate attention. Je le soulevai et y plongeai le visage en fermant les yeux. Il avait son odeur, elle était là. Je ne pus me retenir d’y déposer un baiser. « Loaou, où es-tu ? Quand est-ce que tu reviens ? Tu me manques déjà. »



***



Cette fois harnaché correctement de tout le nécessaire, je remerciai une dernière fois le gardien avant de partir, en espérant revenir le plus vite possible. Il était plus de dix heures, mais j’avais largement le temps de faire les quelque six heures de descente qui me ramèneraient au monde civilisé et à la gare pour y prendre le train du retour à 17 heures.


Je redescendis d’un bon pas en suivant dans un état second la trace dans la glace, puis le sentier, sans prêter attention à l’environnement pourtant somptueux, évitant instinctivement ceux qui montaient, oubliant les courtoisies d’usage. Un couple m’a même demandé si ça allait. J’ai bafouillé un « oui, oui » qui ne les a pas trop convaincus, mais ils n’ont pas insisté.


Je ne me souviens pas d’avoir marché jusqu’à la gare, ni d’avoir attendu le train ! Je réalisai que j’étais en train de monter dedans, saoulé par l’air plus dense, harassé par la longue marche et le manque de sommeil. Un gargouillement me fit prendre conscience que j’avais même oublié de m’arrêter pour manger ! Je me jetai sur mes derniers sandwichs et terminai par une pomme fripée que je croquai à même la peau. Le train s’ébranla. Je fermai les yeux et m’endormis comme une masse.


Loaou, j’ai rêvé de toi. J’ai vu ton délicieux visage flotter devant moi avec cette moue adorable, tendant les lèvres en attendant un baiser.



***



Il m’a fallu tout le week-end pour récupérer, mais j’étais redevenu présentable pour retourner travailler. Il ne me manquait que l’entrain ; j’avais les neurones mobilisés par les questions et les souvenirs qui revenaient en boucle, par une sensation de manque.