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n° 18098Fiche technique26718 caractères26718
Temps de lecture estimé : 16 mn
27/09/17
Résumé:  Un homme fait connaissance avec sa voisine à l'occasion d'un problème de serrure et lui propose d'aller à la plage.
Critères:  fh voisins plage exhib nudisme hmast
Auteur : Paraplume
Marie-Sophie

À cette époque de ma vie, j’habitais dans un petit immeuble de trois étages situé dans le vieux quartier de la ville où se concentrait une population pauvre et souvent désœuvrée. Je logeais au premier dans un trente mètres carrés composé d’une pièce principale sur le devant et d’autres, plus réduites, à l’arrière. Les fenêtres donnaient sur une rue passante dans laquelle le soleil ne pénétrait qu’en fin d’après-midi et sur un vis-à-vis dont la proximité était parfois gênante. Sur ma tête, il n’y avait personne. L’appartement s’était vidé de son occupant peu après mon arrivée et n’avait pas retrouvé preneur depuis.


Tout en haut par contre, au terme d’une montée d’escaliers étroite et tortueuse, résidait une jeune femme qui était là avant moi, mais que je n’avais guère l’occasion de croiser. Il fallut une situation particulière pour que nous fassions véritablement connaissance et que j’apprenne, entre autres, qu’elle se prénommait Marie-Sophie et qu’elle travaillait comme serveuse dans une brasserie. Ceci expliquait qu’elle n’était pas souvent présente dans l’immeuble en journée et jusque tard le soir, contrairement à moi qui étais sans emploi et passais une bonne partie de mon temps devant mon ordinateur.


Un jour que je revenais des courses, je tombai sur elle, assise sur les marches de l’escalier extérieur devant une porte qui refusait de s’ouvrir. Quand je m’arrêtai à sa hauteur, elle comprit qui j’étais et m’expliqua le problème auquel nous étions tous les deux confrontés. Le verrou de la porte s’était bloqué et ne permettait plus son ouverture, même avec la clé. La seule solution consistait à l’ouvrir de l’intérieur. Heureusement, non loin de là se trouvait un vasistas qui, par chance, était entrouvert, mais à une hauteur impossible à gravir par ses propres moyens. Ma présence permettait donc de remédier à ce dernier point.


Sans que j’aie eu le temps de donner mon avis, la téméraire se proposa pour effectuer la manœuvre et ne sollicita que mon aide pour la hisser sur la petite tablette en briques sur laquelle donnait l’ouverture. Après avoir ôté ses chaussures, elle posa son pied droit dans le creux de mes mains jointes, et au prix d’une belle poussée parvint à s’asseoir sur le rebord.


J’admirais sa souplesse dont j’étais personnellement incapable, mais plus encore le galbe de ses mollets puis la blancheur de ses cuisses qui se dégagèrent franchement au paroxysme de l’effort avant qu’elle ne tire sur sa robe et rectifie sa position malgré le peu d’espace dont elle disposait. En quelques secondes, elle fut à l’intérieur.


Lorsque la porte s’ouvrit, je lus sur son visage la fierté de ce qu’elle avait accompli et m’empressai de la féliciter. Pendant qu’elle rechaussait ses sandales compensées, je remarquai qu’une tache sombre dessinait le contour de ses fesses mais me gardai de lui communiquer l’information de peur qu’elle ne se vexe d’avoir fait la poussière à ses dépens. Je lui laissai prendre les devants afin de profiter du dos de sa silhouette et lui souhaitai une bonne soirée devant ma porte.


Durant la nuit, après m’être masturbé en repensant à ses jambes nues qui s’agitaient la veille sous mon nez, j’imaginai un stratagème pour renouer au plus tôt le contact avec elle. C’est alors que me vint l’idée de lui offrir un cadeau en récompense de son action. Le lendemain, j’allai dans une boutique de décoration lui acheter un coussin miniature en tissu que je fis soigneusement empaqueter par la vendeuse. Dès lors, il ne me restait plus qu’à surveiller le moment où elle rentrerait chez elle et à prendre mon courage à deux mains. Comme il faisait chaud, je passai sous la douche et recommençai à m’exciter en espérant qu’elle ne me laisserait pas sur le palier et m’inviterait peut-être à boire un verre. J’espérais même qu’en réponse à mon initiative elle se montrerait conciliante et accepterait de dîner avec moi un soir. Bref, je voulais tenter ma chance et fantasmais une situation sans la moindre garantie que la réalité rejoigne ma fiction.


Vers dix-huit heures, j’entendis la porte du hall se refermer dans son bruit caractéristique et reconnus la foulée hâtive de Marie-Sophie sur le carrelage des marches. J’attendis un bon quart d’heure pour lui laisser le temps de se mettre à son aise et de se soulager d’éventuels besoins, puis je saisis mon petit cadeau et gravis les deux étages qui nous séparaient. Si l’effort accentuait naturellement les battements de mon cœur, la tension qui s’était accumulée devait aussi contribuer à cet emballement, après tout bien légitime, car il ne m’arrivait pas souvent d’accomplir une telle démarche. La porte s’ouvrit rapidement et le visage de la jeune femme ne trahit aucune surprise en me voyant. Au contraire, elle fit aussitôt un trait d’humour rappelant la déconvenue que nous avions connue la veille et me proposa d’entrer.


Son appartement me parut plus grand que le mien et disposé différemment, même si un énorme meuble de séjour encombrait tout un pan de mur. Je pris place sur une chaise, en limite d’une grande table en bois qui avait à voir avec le meuble, et elle s’assit en face de moi. Avant que j’aie pu dire un mot, elle fit allusion au paquet que je tenais dans mes mains et me demanda de quoi il s’agissait. Je lui confirmai qu’elle en était la destinatrice et lui tendis l’objet qu’elle déballa avec une curiosité enfantine.


Je profitai de son accaparement et du fait qu’elle ne me regardait plus directement pour l’observer et me faire une idée plus précise de son physique que je n’avais fait qu’entrevoir jusque-là. Comme à mon habitude, je commençai par le bas et m’arrêtai sur ses pieds que j’avais eu le plaisir de toucher le jour précédent et qui avaient pris place dans la même paire de chaussures. Sa robe, elle, avait changé, mais la coupe était semblable et dévoilait ses jambes jusqu’à mi-cuisses. Celles-ci étaient lisses et fermes et commençaient à se couvrir d’un hâle avantageux. Ses bras, sans être musclés, paraissaient robustes et ses épaules suffisamment carrées pour donner au haut de son corps une allure athlétique. Sa poitrine, enfin, n’était pas proéminente, mais ne dépareillait pas dans cet ensemble harmonieux.


Quand vint le moment d’apprécier son visage, je constatai qu’elle avait vaincu le papier d’emballage et me regardait de nouveau en agitant le petit coussin devant ses yeux. Les doigts de sa main s’écartèrent alors pour faire comme un peigne dans ses mèches blondes qui viraient sur le roux et son cou s’étira vers l’arrière tandis qu’elle croisait les jambes au terme du mouvement. Je ressentis une gêne passagère et redoutai qu’elle se fût aperçue de mon indélicate exploration de ses charmes, mais son attention était bien prise par le cadeau que je lui avais fait et qui semblait lui convenir.


Pour me remercier, elle m’offrit un rafraîchissement qui fut le bienvenu tant pour elle que pour moi tellement à l’extérieur l’atmosphère était lourde et orageuse. Après m’avoir parlé de son travail et décrit la pénibilité de celui-ci, elle voulut savoir quel était le mien, mais ne fut pas étonnée outre mesure d’apprendre que j’étais au chômage. À un moment, elle se leva et se dirigea vers la fenêtre pour l’ouvrir en grand, ce qui me donna une bonne raison de la suivre du regard et de m’attarder sur son déhanchement qui faisait basculer son bassin et creusait gracieusement sa taille.


Lorsqu’elle revint près de moi, je m’appliquai à relancer le dialogue, car je sentais bien que ma relative mollesse dans l’échange ne convenait guère à son tempérament impétueux. Sans doute pressentit-elle que j’avais dans l’idée de m’enhardir et crut bon mettre un frein à mes velléités en m’annonçant, au détour de la conversation, que son petit copain arrivait dans la soirée. Cette révélation inattendue exprimée si clairement emporta d’un coup toutes mes espérances, même si je fis tout mon possible pour masquer ma déconvenue et feignis de me réjouir du bonheur de mon hôtesse. Si celle-ci ne fut pas dupe de l’espoir qu’elle venait de briser, elle crut bon d’ajouter pour enfoncer le clou qu’ils passeraient me voir, à l’occasion, dans le courant du week-end.


Le moral dans les chaussettes, je pris prétexte de l’imminence de cette arrivée pour me dégager du piège dans lequel je m’étais moi-même fourré. Marie-Sophie ne me retint pas, mais se montra convenable jusqu’au bout et accompagna même d’un sourire mes premiers pas dans l’escalier.


Pour digérer l’échec de ma tentative, j’attrapai les clés de ma voiture sitôt mon repas avalé et partis faire un tour au bord de la mer. Vitres baissées, je traversai la garrigue à faible allure pour profiter de la fraîcheur de l’air et des délicates senteurs du rivage méditerranéen. La nuit tombait sur la plage et les derniers baigneurs passaient sous les jets d’eau avant de regagner leurs véhicules garés sous les lampadaires. Certains les avaient précédés et s’étaient installés aux terrasses des restaurants derrière les bâches en plastique qui les protégeaient du vent. Sur la place, dans le creux d’un petit amphithéâtre de béton, s’activaient des intermittents du spectacle autour d’une scène qui animerait plus tard la soirée des vacanciers.


Je marchai le long du muret qui séparait la promenade de la plage en direction du phare distant d’un bon kilomètre. Bercé par le bruit des vagues et les alléchantes odeurs des churros qui s’échappaient d’un camion situé à mi-distance, j’oubliai progressivement ma déconvenue et envoyai plusieurs textos à un ami dont j’aurais apprécié la présence à mes côtés. Habitué à la solitude, je me contentai de l’agrément des choses simples, comme cette marche, et ne comptai que modérément sur la survenue d’un événement imprévisible qui changerait la donne.


La mer était calme et les pêcheurs avaient pris place sur les rochers de chaque côté de la digue. Les plus hardis s’étaient installés sous le phare, à l’endroit où les vagues se brisaient. Je croisai quelques promeneurs sous la lanterne mais n’y séjournai que le temps d’envoyer un nouveau texto à cet ami qui me manquait tant pour lui signaler ma position. J’espérais que l’évocation de ce lieu qu’il connaissait susciterait une réponse de sa part dont la lecture me tiendrait compagnie. Hélas, il ne répondit pas tout de suite, et ce décalage nuisit à l’instant que je voulais partager avec lui.


L’été passa, tranquillement, et je ne revis Marie-Sophie qu’à deux ou trois occasions. À chaque fois nous discutâmes dans le petit hall ou sur le replat devant ma porte. Si sa vivacité paraissait intacte, les traits de son visage trahissaient une fatigue bien compréhensible, et sans doute le début d’une forme de lassitude. Elle me confia que son travail l’accaparait toujours autant et qu’il lui tardait de prendre une semaine de vacances en septembre pour retrouver son ami dans la région lyonnaise. Sans tenir un décompte précis de ses allées et venues, il me semblait que ce dernier ne lui rendait guère visite qu’une fois par mois, ce qui devait paraître bien peu à la jeune femme. J’imaginais sa tristesse au terme d’une journée de dur labeur, mais ne me sentais pas le droit de lui faire une proposition, par respect pour son statut et sans doute aussi par peur d’essuyer un nouveau revers. Ce qui ne m’empêchait pas de m’astiquer régulièrement le manche en pensant à ses jambes, que j’accompagnais du regard lorsqu’elle me dépassait, ou à l’arrondi de ses fesses. Bien que nos échanges se bornent à un dialogue poli, sa proximité physique était toujours source d’excitation. Le fait de nous savoir seuls dans l’immeuble contribuait aussi à mon échauffement et j’espérais, sans trop y croire, que de son côté il en était de même.


Après une virée d’une quinzaine de jours chez mes parents, je rentrai chez moi à la période où Marie-Sophie devait être en congé et m’étonnai, à mon arrivée, d’entendre du bruit au troisième étage. Le lendemain matin, je la croisai devant la supérette du quartier et nous échangeâmes quelques mots. À son discours, moins enjoué qu’à l’accoutumée, je compris qu’elle ne travaillait pas, mais n’osai pas lui demander pourquoi elle se trouvait là au lieu d’être avec son petit copain. Plus tard dans la journée, alors que j’étais assis à la terrasse d’un café, je la vis déboucher de la rue piétonne et passer à ma hauteur entre deux rangées de tables. L’occasion était trop belle. Je lui adressai un signe de la main qu’elle releva instantanément. À ma grande surprise, elle répondit favorablement à l’invitation que je lui fis et s’assit en face de moi.


La jeune femme, qui venait de faire les boutiques, paraissait plus gaie que dans la matinée et se montra d’emblée très taquine en ironisant sur le fait que je me la coulais douce. Pour ne pas être en reste et parce que sa remarque m’avait quelque peu froissé, je lui posai, tout aussi effrontément, la question que j’avais tantôt retenue. Sa gêne fut immédiate. Elle baissa les yeux et fit plusieurs fois tourner les glaçons dans son verre avant de reprendre le dessus et de m’avouer simplement que le plan initial avait changé. Je fuis le sujet aussi vite que je m’en étais approché, de peur de compromettre la suite de notre échange. Heureusement, elle ne me tint pas rigueur de ma hardiesse et notre conversation reprit comme si de rien n’était.


Ce jour-là, Marie-Sophie portait un chemisier rose pâle sans manches dont les pans retombaient sur une jupe en jean. Malgré la chaleur, sa coiffure était soignée, ce qui n’était pas toujours le cas lorsqu’elle rentrait du boulot. De même, son visage bénéficiait de l’apport d’un maquillage léger qui la rajeunissait. À un moment donné, elle pesta contre le soleil qui lui cuisait le dos et me demanda, dans une boutade, de faire quelque chose pour l’en empêcher. Alors me vint à l’esprit de lui proposer d’aller à la plage. Surprise, la jeune femme répondit qu’elle n’avait pas le temps car elle souhaitait profiter de son repos pour faire du rangement, mais comme j’insistais en mettant l’accent sur les bienfaits d’une bonne baignade, celle-ci se laissa finalement tenter.


Nous marchâmes d’un bon pas en direction de notre immeuble et nous séparâmes temporairement pour nous préparer. En allant vers la voiture, elle me confia sur un ton amusé qu’elle avait eu un peu de mal à enfiler son maillot de bain. Je lui répondis que, de mon côté, je n’en portais point, mais que cela n’avait pas d’importance puisque je l’emmenais sur une plage naturiste. Bien sûr, elle crut d’abord à une blague de ma part, puis considérant mon air sérieux, elle comprit que je ne visais pas à la divertir et prit une posture faussement indignée qui se termina dans un éclat de rire.


Marie-Sophie apprécia la traversée de la ville, elle qui n’avait pas de moyen de locomotion et faisait quotidiennement le même trajet à pied. Quant à moi, j’avais du mal à réaliser que se trouvait sur le siège passager une femme séduisante avec laquelle je partais en promenade alors que d’habitude je voyageais toujours seul. La demi-heure qui nous séparait du bord de mer fut l’occasion d’écouter de la musique et de réagir à la beauté de la parure estivale des paysages que nous traversions.


Parvenus à destination, j’immobilisai le véhicule devant une pancarte quasiment illisible qui indiquait la direction de la plage naturiste. Comme il n’était pas dans mon idée de lui imposer ce choix, je lui expliquai qu’il était encore temps de faire demi-tour, mais celle-ci n’en manifesta pas l’envie et prit un malin plaisir à me rappeler que je n’avais pas de maillot de bain et qu’il me serait donc impossible de me baigner ailleurs. En vérité, il se trouvait au fond de mon sac, mais je me gardai bien de la détromper. Nous nous engageâmes sur le petit sentier, tout juste carrossable, qui conduisait directement à la plage et nous rangeâmes à la suite des quelques voitures qui stationnaient au bout de celui-ci. Pour que nous soyons à l’abri du vent, je lui proposai de nous rapprocher de la dune distante de trois cents mètres environ du rivage, mais elle refusa, sûrement par crainte de s’isoler, et posa sa serviette au bord de l’eau non loin d’un couple de retraités.


Tandis qu’elle se déshabillait, je m’installai à côté d’elle et piquai dans le sable un petit parasol que j’orientai de façon à ce qu’il nous procure un peu d’ombre. L’effeuillage de ma voisine aboutit à l’apparition d’un chatoyant deux-pièces vert pomme dont elle m’assura qu’il n’était plus à la mode, ce qui ne m’empêcha pas de le trouver à mon goût. Comme elle n’avait pas prévu de crème solaire, je sortis celle qui était dans mon sac et la lui tendis pour qu’elle s’en enduise le devant du corps, ce qu’elle fit avant de s’étendre et de glisser sa tête sous le parasol en se tournant ostensiblement vers moi. Au petit air malicieux que prit son visage à cet instant, je compris qu’elle attendait avec intérêt la suite des événements.


Sans doute croyait-elle que je n’aurais pas assez de courage pour me mettre nu, mais lorsqu’elle me vit me débarrasser de mon slip, son air évolua vers un mélange de curiosité et de gêne. Pour lui laisser le temps de digérer sa vision, je m’allongeai sur le ventre dans l’espoir de la mettre à contribution. Celle-ci lut dans mes pensées puisqu’elle se proposa immédiatement pour me badigeonner de crème. Je décidai de me laisser aller et de profiter pleinement de cette attention. Ses mains parcoururent d’abord mes épaules, puis mon dos et descendirent jusqu’à mes hanches. Son toucher était franc, mais suffisamment ferme pour ne pas prêter à confusion, du moins l’espérait-elle. En fait, sa seule présence derrière moi avait suffi à déclencher une violente érection que je sentais grossir sous mon ventre. Elle passa ses doigts sur mes fesses, mais ne s’y attarda pas et poursuivit son action jusqu’à couvrir mes mollets.


Je la remerciai pour son aide et demeurai dans cet état d’excitation invisible tandis qu’elle fermait les yeux et s’abandonnait aux rayons d’un soleil qui déclinait à l’horizon. J’en profitai pour lorgner les zones les plus sensibles de son anatomie, au risque de me faire prendre, et m’arrêtai sur le galbe de ses seins avant de découvrir les plis que creusaient les lèvres de son sexe sous l’étoffe protectrice. Si j’avais eu le choix, je me serais mis sur le côté pour pouvoir me caresser et jouir en la regardant sans rien demander de plus. Au lieu de ça, je choisis d’ignorer ce qui ne faisait qu’entretenir ma vigueur en enfouissant mon visage dans ma serviette.


Lorsque Marie-Sophie se leva pour aller nager, mon érection s’était apaisée, ce qui me permit de la suivre sans crainte. Comme je m’y attendais, elle se plaignit de la fraîcheur de l’eau et peina à s’immerger complètement. Je m’éloignai d’une cinquantaine de mètres et revins vers elle en nageant sur le dos. Quand je fus à sa hauteur, elle éclata de rire et m’avoua qu’elle n’avait pas pu retenir son envie de faire pipi. Je lui dis que c’était normal de pisser dans l’eau et qu’il arrivait même que certains y fassent la grosse commission. À ces mots, son rire redoubla et je sentis que ce trait d’humour la mettait en confiance, ce qui eut pour effet indirect de provoquer en moi une nouvelle montée du désir. Nous demeurâmes l’un en face de l’autre en agitant les bras pour nous déplacer avec la houle jusqu’à ce qu’elle décide de regagner la terre ferme.


Je la suivis, comme si elle m’en avait donné l’ordre, et restai un moment debout devant elle pour me sécher. Il m’aurait été facile de l’attirer contre moi et de l’envelopper dans ma serviette, mais au lieu de ça je me baissai pour sortir de mon sac un paquet de gaufrettes que nous mangeâmes assis en nous demandant ce qui pouvait bien obliger les gens à quitter la plage alors que nous entrions dans les heures les plus douces de la journée.


Marie-Sophie semblait à l’aise avec ma nudité comme avec celle des rares marcheurs qui passaient devant nous, ce qui me poussa à lui demander si elle n’avait pas envie, à son tour, de franchir le pas. En réponse à ma question, elle s’allongea sur le ventre et dégrafa son soutien-gorge sans le retirer complètement. Dans un réflexe, je passai ma jambe par-dessus ses hanches afin de me mettre dans une position confortable pour l’enduire de crème solaire. Surprise par cet audacieux mouvement, elle marqua faiblement sa réprobation mais ne fit rien pour me déloger.


Je massai délicatement sa nuque et ses épaules, puis l’ensemble de son dos jusqu’à l’élastique de son maillot. Je n’oubliai pas ses bras qui s’étiraient le long de son corps et frôlaient mes genoux. Régulièrement, je fixais son visage, tourné sur le côté, afin d’apprécier sa décontraction. Ses yeux étaient clos et sa bouche affichait un léger sourire qui me rassura sur l’habileté de mes gestes et m’encouragea à me laisser aller au point de ne pas réprimer la nouvelle érection que je sentais venir.


Sans doute s’aperçut-elle de l’appesantissement de mes doigts sur sa peau alors qu’ils parcouraient l’intérieur de ses cuisses puisqu’elle se retourna d’un coup et porta son regard sur mon membre dressé. Je ne lui cachai rien de mon émoi ; au contraire, je lui présentai ma queue comme une offrande et la laissai libre de l’accepter. Elle comprit que mon excitation était à son comble et qu’il lui serait difficile de transiger avec ce gland écarlate qui la menaçait.


J’approchai mes mains de sa poitrine pour prendre possession des globes que je découvrais, mais elle m’arrêta net et lâcha d’une voix douce qu’elle ne voulait pas compromettre les chances de son couple et souhaitait rester fidèle à son petit ami. Par égard à la gentillesse dont j’avais fait preuve jusque-là, elle m’autorisait à me branler sur elle, mais sans sa participation.


Ne sachant comment réagir à ce mélange d’annonces détonantes, j’hésitai quelques secondes avant d’empoigner ma queue et de la secouer vigoureusement sur son ventre. Prisonnier du plaisir qui montait et allait me déborder, je n’écoutai pas la jeune femme qui m’avertissait de l’approche d’un promeneur et me répandis sur elle en râlant. La pauvre fut copieusement arrosée mais ne chercha en aucune façon à se dérober aux puissants jets de foutre qui fendirent sa poitrine et vinrent s’écraser sur son menton, ses joues et le coin de sa bouche.


L’homme, qui n’avait sûrement rien manqué de l’explosion de ma virilité, passa derrière nous tranquillement tandis que je me laissai choir sur ma serviette et gardai, un moment, les jambes écartées. Dès qu’il se fut éloigné, Marie-Sophie se leva et courut vers l’eau. Je n’osai la suivre et préférai observer ce corps qui m’avait procuré un orgasme intense et dont je me doutais qu’il ne se dévoilerait plus jamais ainsi. Contrairement à ce que j’imaginais, elle revint vers moi avec le sourire, ce qui m’aida à surmonter la phase de déprime et de culpabilisation que je vivais. Elle m’invita à aller nager car elle souhaitait s’alanguir quelques instants de plus sous les feux du soleil couchant. Je fis donc quelques brasses en m’efforçant de ne penser à rien d’autre qu’à la beauté de cette mer turquoise sur laquelle, au loin, glissaient des coques blanches.


Malgré ce qui s’était passé, ma voisine voulut profiter de sa sortie jusqu’au bout et répondit favorablement à mon invitation à dîner. Nous mangeâmes du poisson grillé et bûmes un rosé de pays, raisonnablement. Marie-Sophie anima la conversation et afficha son habituelle humeur badine, ce qui me fit m’interroger sur l’élasticité de la psychologie féminine et sa capacité à digérer les événements. Nous parcourûmes ensuite le front de mer avant de faire demi-tour et de prendre place, au milieu des gens, sur les marches de l’amphithéâtre devant une scène où se donnait un des derniers concerts de l’été.


Comme c’était hélas souvent le cas, un vent frais, soufflant en direction de la mer, se leva et parcourut l’assistance. Ma voisine en ressentit immédiatement les effets et se colla contre moi en exagérant les tremblements que lui occasionnait cet air indélicat. Machinalement, je passai mon bras autour de son épaule nue et sentis qu’elle appréciait l’initiative. Je jugeai la situation déconcertante, voire même saugrenue, mais gardai en mémoire la douceur des traits de son visage au moment de recevoir mon jus et consentis à lui rendre, par ce geste qui se voulait fraternel, un peu de la considération dont elle avait fait preuve à mon égard. Dans le même esprit, la proximité de son front m’invita à y poser mes lèvres en l’assurant du caractère spontané et désintéressé de ce baiser. Nous n’attendîmes pas la fin du concert et nous en allâmes d’un commun accord.


Sur le chemin du retour, je laissai le silence prendre le pas sur la discussion et ne réveillai pas la jeune femme qui, après la série de virages, s’endormit, la tête penchée sur le côté. En contournant la base militaire, isolée sur son promontoire rocheux plat comme la main, je décidai d’abandonner tout grief à l’encontre de ma partenaire et de ne garder en mémoire que le meilleur de cette journée, car je savais qu’il n’y en aurait plus d’autre identique.