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n° 18178Fiche technique7581 caractères7581
Temps de lecture estimé : 6 mn
25/11/17
Résumé:  Un homme fait un examen de conscience...
Critères:  fh humilié(e) vengeance confession -articles -coupfoudr
Auteur : Samuel      Envoi mini-message
Balance ton porc

Ce matin, je reçois un message d’une fille que j’ai connue il y a quelques années. Julie. Julie que j’ai aimée. Julie que j’ai adorée. Dans ma tête, rien que de bons souvenirs. Je la revois, dans ma tête, nue à la plage, excitante et… Seulement, dans le message, il y a ces mots qui font mal : « Je balance mon porc, toi ! » Je ne comprends pas. Je ne l’ai pourtant pas violée. Je ne suis pas fou ou amnésique. Je l’ai aimée. Je pense qu’elle m’a aimé aussi, au moins un temps. Alors pourquoi me range-t-elle dans la catégorie des harceleurs ?


Reprenons l’histoire à zéro. Je l’ai rencontrée à la plage, effectivement. Ou plutôt dans les dunes. Là, où on pouvait bronzer à poil. Le premier jour, elle m’avait demandé si ça ne me dérangeait pas qu’elle fasse de l’intégral. Je lui ai fait un signe de tête pour dire que non et je me suis défringué aussi vite que j’ai pu. Elle me disait qu’il n’y a rien de plus agréable que de sentir le soleil sur la peau quand on est nu. J’ai flashé sur elle tout de suite. Bon, au début, copain-copain. Elle voyait bien de temps en temps mon érection que j’essayais plus ou moins vainement de dissimuler. Elle en rigolait. Et puis, un jour que j’avais vraiment du mal à me contenir, je suis venu tout près d’elle. Elle m’a demandé en souriant : « C’est pour quoi ? » Je lui ai répondu : « C’est parce que je n’en peux plus… » et je l’ai embrassée. Et le soir même, on a dormi ensemble. La nuit, un vrai feu d’artifice. Toutes les positions, les fantasmes, les jouissances y sont passés. Elle hurlait de plaisir. J’étais au comble du bonheur. On était arrivés à une telle complicité que lorsqu’elle a eu envie de pisser, elle l’a fait devant moi sur la plage en me regardant dans les yeux. Et que moi, j’en aurais pleuré tellement c’était beau. Voilà. Alors pourquoi serais-je un porc ?


Le problème, c’est ce qui s’est passé le lendemain matin… Enfin, c’était plutôt dur… Elle me dit qu’on a fait l’amour, mais qu’elle regrette, qu’elle ne veut plus désormais, qu’elle s’en veut d’avoir trahi la confiance de son mec. Je lui demande : « J’ai été si catastrophique que ça au lit ? » Elle hausse les épaules et me répond que ça n’a rien à voir avec moi. Ça a à voir avec Gilles, son copain. Elle me fait la bise et elle s’en va, alors que le lit était encore tiède. Voilà toute l’affaire. Son copain, son copain… Elle l’avait déjà la veille au soir, son copain. Et ça ne l’a pas empêché de…


Bien sûr, je ne me suis pas facilement résolu à la perdre. C’est normal. Je pensais toujours qu’elle pouvait, qu’elle devait me revenir. Alors, deux jours plus tard, toujours dans les dunes, je me rapproche d’elle et je lui dis : « Tu m’as sucé comme personne, tu sais. » Elle me répond : « Eh bien justement, considère que c’est personne. Et si tu veux qu’on reste amis, on oublie cette soirée. » Je lui dis que moi, je ne peux pas oublier un des plus beaux moments de ma vie. Et notamment quand elle a joui en pleine sodomie. Elle se lève et s’en va en me disant : « Si tu ne veux pas comprendre, c’est la dernière fois qu’on se voit. Tu es lourd, lourdingue. »


De là à passer pour un porc… Bien sûr, j’ai essayé un peu plus tard… Enfin, voilà une fille qui couche quasiment la première nuit et qui ne veut plus après alors qu’elle a pris son pied ! Donc, un soir, je l’ai retrouvée par hasard dans une discothèque et j’ai retenté ma chance. Elle a bien voulu prendre un verre avec moi et c’était assez sympa. Je me suis rapproché d’elle et j’ai introduit une main dans son… Elle m’a giflé ! Pour ça, juste pour ça. Alors, évidemment, j’étais furieux. Enfin, quand on se fait claquer comme ça dans un lieu public, merde ! Je l’ai un peu insultée, j’ai raconté ce qu’elle criait quand elle baisait… Mais, il faut se mettre à ma place. Jamais je n’avais autant kiffé une fille, jamais je n’avais pris autant de plaisir et tout ça n’avait duré qu’une nuit ! C’était à devenir fou. Alors c’est vrai que par la suite je l’ai un peu embêtée. Je lui envoyais des poils de mon pubis dans une enveloppe. Je me disais que peut-être l’odeur… Ce n’est vraiment pas une raison pour recevoir un message comme ça et de se faire balancer, dénoncer comme pendant la guerre…


La fois où j’ai un peu déconné, je le reconnais, c’est un jour que je les ai vus de loin, son mec et elle. Je suis passé derrière eux, et j’ai dit : « T’as raison, mon gars, c’est un bon coup au lit, cette gonzesse-là. Seulement, dis-toi qu’après elle perd la mémoire. » Bon, ce n’était pas méchant en soi, mais ça peut créer un malaise. Mais si, après tout, c’était ma dernière chance ? Il fallait la tenter, prendre le risque. J’allais oublier, mais il faut que je dise tout ou rien, j’allais oublier la fois où je me suis masturbé sur elle dans les dunes pendant qu’elle dormait… Et puis chaque fois que je la voyais par hasard ou pas (parce que je me renseignais sur ses horaires évidemment), je la suivais un peu et j’imitais ses cris de jouissance ou je lui disais des cochonneries à l’oreille. D’accord, tout cela est un peu glauque, mais c’est toujours comme ça : quand un couple se sépare, les coups bas, les rancœurs, les réactions haineuses même…


Finalement oui, Julie a eu raison, a eu bien raison de me balancer. Je ne le suis plus, mais pendant trop longtemps j’ai été ce porc. C’est juste en revivant toute cette histoire que je me dis que je me suis conduit comme un sale bonhomme. Dans ma tête, il n’y avait que le souvenir de son corps qui me fait encore bander. Et dans ma tête, il n’y avait même pas la plus petite idée que je devais respecter son choix de ne plus y revenir, plus la plus petite étincelle d’intelligence pour comprendre cela.


Seulement, ce qui est grave, c’est que j’ai cette intelligence en temps normal. Mais là, il fallait que j’empêche mon cerveau de fonctionner, le mettre hors d’état de réagir humainement. Cette fille, j’ai voulu lui pourrir la vie simplement parce que j’étais vexé en tant que mâle. À partir du moment où elle m’avait accordé une nuit, elle était définitivement à moi. Le pire, c’est que si je n’avais pas reçu ce message, j’en serais encore à me souvenir béatement de cette soirée. Tout le reste était occulté, oublié, passé par pertes et profits.


Je me demande maintenant si je n’ai pas été le porc d’autres filles. Et si je recevais tous les matins un nouveau message ? Non, franchement, je ne crois pas. Il n’y a qu’avec elle que je me suis mal comporté. Mais avec Julie aussi, j’étais persuadé jusqu’à il y a un quart d’heure que tout avait baigné dans l’huile…


Aujourd’hui, je vis avec Anca, une fille roumaine, que j’aime et qui m’aime. Et si un jour elle me quitte, je ne dirai rien, je ne chercherai pas à la retrouver, je respecterai sa décision même si elle me fait mal à mourir. Anca, vous connaissez ? C’est la fille qui vit, qui a bien voulu vivre avec un porc. Un type à qui il a fallu des années pour comprendre ce qu’il pouvait très bien comprendre tout de suite, mais c’était si facile de ne pas vouloir comprendre.