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n° 18211Fiche technique24509 caractères24509
Temps de lecture estimé : 15 mn
03/01/18
Résumé:  Pourquoi faut-il que je perde toujours prématurément mes maris ?
Critères:  fh grp inconnu cinéma collection vidéox fmast fellation pénétratio fsodo gangbang humour -totalsexe
Auteur : Tito40      Envoi mini-message
Thérèse, celle qui rigole quand on la... chatouille

À presque 70 ans, on peut dire que j’en ai déroulé, du câble. Elle est vilaine cette expression, je sais, mais j’assume à la fois de l’employer ainsi, de façon provocante, et d’avoir vécu ce qui en fait la substance. Avec l’âge, on prend des rides et des kilos, mais on prend aussi du recul. Heureusement.


Je me suis mariée une première fois quelques jours après mon 18ème anniversaire. C’était un peu tôt mais j’étais pressée. Mon fiancé aussi. Il avait 5 ans de plus que moi ; c’était déjà un homme. Il avait fait son service militaire et se vantait d’avoir eu plusieurs expériences exaltantes avec des filles faciles ou pas. Une bête de sexe, en somme, ou une bête de somme au lit. À l’entendre fanfaronner, il allait me faire découvrir l’extase, la vraie. J’avais hâte. Hâte de connaître la vie et de me barrer de chez mes parents.


On était ensemble depuis deux ans ; à l’époque, il était tout de même inconcevable d’offrir son hymen à quelqu’un d’autre que son légitime époux. Il me parlait de sexe, tentait régulièrement de me culbuter, mais je résistais. Il me montrait ce qu’il appelait « sa matraque » pour me provoquer, mais je restais stoïque. Je me refusais à lui montrer à quel point moi aussi j’en avais envie. Il était impératif pour moi de convoler en justes noces avant de croquer la pomme.


Le jour de mon premier mariage restera pour moi le jour le plus long. Je voulais savoir, je voulais goûter, je voulais être une femme, je voulais voir le loup, je voulais savoir ce que ressentent les femmes quand un sexe les pénètre. Eh bien il fallait attendre, encore. Le maire nous avait félicités, le curé nous avait fait la leçon sur la procréation, la fidélité, l’amour éternel. Nos parents nous avaient pris dans leurs bras et nos amis avaient jeté du riz, mais il fallait encore attendre le repas, puis la première danse, puis les suivantes, puis puis puis… Je n’en pouvais plus. Je dégoulinais comme une cochonne, à m’en enrhumer le fion.


Mon mari semblait se satisfaire de tout ça. Sans doute voulait-il profiter encore du champagne qui coulait à flots, de l’ambiance festive, des photos avec les uns et les autres. Toujours est-il que quand enfin nous avons pu nous retrouver dans notre chambre nuptiale pour qu’il vienne me culbuter comme je le méritais, j’étais véritablement morte de faim. Et lui, mort tout court. Il s’est déshabillé à la hâte pendant que je me débarrassais de mon encombrante robe blanche, et s’est littéralement jeté sur moi. J’étais heureuse, mais heureuse… vous ne pouvez pas imaginer à quel point : j’allais enfin me faire sauter. J’avais les cuisses bien écartées. J’ai saisi sa queue pour la guider vers mon miracle poilu, et là je l’ai senti se crisper et se redresser. Il est devenu tout rouge, s’est mis à suffoquer, et s’est écroulé sur moi. Il n’a même pas eu le temps de sentir à quel point j’étais mouillée. À peine mariée et déjà veuve.

1959, une année sans.


Les médecins ont mis ça sur le compte d’une malformation cardiaque, mais ça fout quand même un coup au moral. Pour être franche, je ne sais pas si je l’aimais vraiment. Les seules questions qui me sont venues portaient sur des considérations très matérielles, et sur le délai durant lequel une veuve devait se montrer sage avant de tourner la page.


J’ai attendu presque une année, regardant les hommes tristes de me voir habillée ainsi en noir alors que j’étais triste, surtout, de devoir patienter.


À l’époque encore, vivre seul, pour une femme, n’était pas signe de civilité conforme. Je n’envisageais pas de sortir seule le soir ou de me montrer trop avenante avec les gens qui m’abordaient. Il fallait faire bonne figure, assumer mon statut de veuve, et traîner ma croix. Je peux le dire maintenant, puisque les faits sont largement prescrits : il m’arrivait d’aller me promener, la nuit tombée, habillée comme un homme. Je n’avais pas les traits si fins que ça, et avec des fringues un peu amples et une casquette, je donnais assez bien le change.


Il y avait dans un quartier voisin un cinéma pour adultes ; on y diffusait des films pornographiques. C’était assez drôle de voir les hommes passer devant l’entrée en faisait mine de ne pas regarder, puis qui ralentissaient, changeaient de trottoir, faisaient demi-tour, repassaient devant, et attendaient que la rue soit déserte pour y entrer rapidement. J’avais tellement entendu mon éphémère mari me raconter ses parties de jambes en l’air pendant son service que c’était devenu une obsession. Je voulais au moins regarder, observer, m’imaginer à la place de ces actrices qui avaient le bonheur de se faire baiser. Alors j’ai franchi le pas. J’ai fait comme ces hommes discrets : j’ai tournoyé, tortillé, puis je suis entrée. J’ai mis le montant de la place sur le comptoir du guichet sans parler, j’ai pris mon ticket, et je suis entrée dans la salle.


Heureusement, il y faisait presque noir, en tout cas durant les premières minutes. La salle était clairsemée d’ombres. Il y avait visiblement peu de monde, mais déjà, en voyant l’immense écran, j’ai senti une bouffée de bonheur. Le film était commencé. On voyait une femme à genoux, nue, et un type poilu comme un singe à genoux lui aussi, qui s’approchait d’elle avec un énorme sexe tout raide au droit de ses fesses. J’allais pour la première fois de ma vie assister à une saillie. Et la fille, en plus, tenait un autre sexe dans sa main ; c’était celui d’un gars tout maigre mais équipé d’un fusil de gros calibre. Au moment même où la bite poilue a disparu entre les fesses de la salope, celle du maigrichon s’est retrouvée dans sa bouche. J’en ai presque oublié que je devais m’asseoir. Il me fallait me mettre à un endroit où je serais seule. J’ai remonté le troisième rang avant le haut pour me faufiler entre les sièges et aller me coller contre le mur du fond. Au moins, il n’y aurait pas de passage à ma droite.


Je suis entrée dans le film. Vraiment. Je sentais les queues me défoncer la bouche et le sexe. Je sentais les mouvements dans mon ventre, la chaleur des peaux contre la mienne. J’étais en transe, une main dans le pantalon, cambrée pour bien sentir mes doigts.


Un sale type est venu s’installer juste à côté de moi, comme s’il n’y avait pas de place ailleurs. Je me suis calmée instantanément en me disant qu’il allait peut-être s’éloigner. Puis j’ai senti sa main prendre la mienne pour se la coller sur l’entrejambe. Je me suis sentie mal à ce moment-là, découverte. Comment savait-il que j’étais une femme ? Je me suis dit « Après-tout, profitons-en. » Je me suis penchée vers lui, et sans faire de chichis j’ai sorti son gourdin du pantalon. Il n’était ni aussi gros ni aussi long que les modèles de compétition à l’écran, et il sentait à peu fort à mon goût. Mais je n’ai pas réfléchi davantage. Depuis le temps que j’en avais envie, peu m’importait à ce moment précis que je ne connusse point son propriétaire avant. J’ai entrepris de le sucer, avec une arrière-pensée salace : une fois bien sucé, il pourrait peut-être me la mettre discrètement et enfin me déflorer.


C’était fin 1960. J’ai fêté la semaine dernière le 55ème anniversaire de ma première giclée dans la bouche. J’ai failli m’étouffer quand son sperme a jailli. Et ce porc, il m’a bien maintenu la tête sur sa queue pendant qu’il crachait. Au moment même où il m’a laissé relever la tête, il a remballé son matériel, et bye-bye. Je n’en reviens toujours pas. Il avait une vierge à côté de lui, disposée à cesser de l’être dans l’instant, et il est passé à côté. Si mon mari non-consommé était un fameux vantard, celui-ci était à n’en pas douter un gros con.


J’ai fini le film toute seule comme une conne à me tripoter le clitoris, mais personne n’est venu me satisfaire.


Attendre, espérer, guetter, j’étais prête à presque tout pour enfin me faire culbuter. Mais la chance n’était visiblement pas avec moi. Je suis retournée plusieurs fois dans ce cinéma, et à chaque reprise j’ai été déçue. Déçue parce que les images étaient toujours les mêmes, avec des grosses queues bien dures qui défonçaient des petites chattes mouillées ou des culs bombés, et que jamais ça n’allait plus loin qu’une branlette à mon voisin pressé d’en finir. J’ai abandonné.


Après, j’ai essayé les boîtes de nuit. À l’époque, elles étaient rares et mal fréquentées. Je me faisais aborder régulièrement par des loubards éméchés, peloter le cul par des mains sans propriétaire assumé, mais à mon grand désespoir, personne ne me proposait franchement la botte.


Sauf une fois. Un gaillard m’avait draguée ouvertement une partie de la nuit, m’invitant à tous les slows, me bécotant sans vergogne. Je l’avais laissé m’embrasser, me caresser le cul, me saisir les seins, me dire des mots doux. Je mouillais comme une dingue et je me suis dit que c’était bon, qu’il allait m’emmener dans sa voiture, me foutre à poil et m’enfiler sur la banquette arrière, enfin. Mais il buvait beaucoup, beaucoup trop. Plus la soirée avançait, moins il tenait debout. Il m’a bien emmenée dans sa bagnole qui puait la clope. Il a bien retiré ma culotte trempée. Il m’a bien bouffé le cul. Mais jamais il n’a réussi à bander. Ce fut une bonne soirée tout de même, mais qui s’est terminée quand il s’est endormi sur moi.


Je croyais passer encore mon tour et réciter le « Je m’en passe » pour le restant de mes jours. C’était sans compter sur l’un des potes du gars qui m’avait plantée, et qui nous observait à travers la vitre embuée en s’astiquant. Il a failli partir en courant en voyant que je l’avais repéré, mais il n’a pas eu le temps. Son pote dormait ? Qu’à cela ne tienne. Saisi par la queue, il n’a pas pu me dire non. D’ailleurs, il n’en avait sans doute pas le goût.


Enfin j’étais une femme, une vraie. Enfin un homme m’introduisait son sexe en érection entre les cuisses et me baisait. Quel bonheur ! Ce n’est pas tant le plaisir physique dont je me souviens – j’ai eu d’autres expériences bien plus torrides après – mais du plaisir moral. J’aurais voulu que la Terre entière me voie écarter les cuisses, m’entende hurler de plaisir et m’applaudisse. J’ai joui longuement, prise de soubresauts incontrôlables. J’ai pissé partout en même temps, mon corps n’en faisait plus qu’à sa tête.


Depuis le temps que j’attendais ça, c’est quand même un peu un sentiment de déception qui m’a envahie. C’était bien de se faire tringler, mais je m’attendais à mieux. Un homme plus fort et plus viril, une bite plus grosse, plus longue, plus dure, plus de sperme à lécher, plus de claques sur les fesses. Ce que j’imaginais, finalement, c’était d’être défoncée comme une traînée, comme ces filles dans les films pornographiques qui hurlaient, se faisaient prendre à la chaîne, prenaient même plusieurs mecs en même temps, se faisaient insulter. Je m’imaginais que, pour elles, la jouissance était bien supérieure encore à ce que je venais de vivre.


Après ça, les mecs, j’en ai usés quelques-uns. Je savais ce que je voulais, et si je ne le leur disais pas tout de suite, c’était pour qu’ils me respectent un peu avant de me voir à l’œuvre. Une fois au lit, il ne fallait pas me la raconter : je voulais de la queue, de la vraie ! Je commençais à avoir une réputation un peu limite, d’ailleurs. Quelques-uns s’étaient vantés de m’avoir honorée. Je niais, bien sûr, mais seuls les niais me croyaient. Il y avait ceux qui se servaient de ça pour me dénigrer, et ceux qui se disaient qu’ils me baiseraient volontiers. Je préférais les seconds, même si au fond je trouvais glorifiant de séduire les premiers pour qu’ils voient ce qu’ils auraient raté en continuant.


Jusqu’au jour où je suis tombée sur la perle rare. Vraiment. Un jeune retraité de l’armée qui avait été héroïque pendant la guerre d’Algérie, et qui en avait vécu des vertes et des pas mures. Un mec qui sentait le sable chaud et montrait des muscles longs et fermes. Un mec qui bandait rien qu’en me voyant bâiller, et qui en plus me le disait. Il était cru, direct, presque vulgaire, et j’adorais ça.

Dès notre première rencontre, dans une boîte, il m’a annoncé la couleur :



On fait plus romantique, mais ce n’était pas pour me déplaire. Je lui ai répondu du tac au tac :



Pour assurer, il a assuré. Comme une bête. J’en ai pris plein la chatte et il m’a dilaté la rondelle comme un chef. Wouah j’en ai encore des frissons. Taillé en V, on aurait dit qu’il faisait de la musculation à temps plein. Sa queue, c’était pareil. On aurait dit qu’il faisait de la muscu de la bite. Un pieu comme ça, j’en avais rêvé. Et j’en rêve encore, tellement j’ai adoré qu’il me fasse mal. J’avais beau mouiller, il me déformait à chaque fois. Putain, que c’était bon… Y’a pas à dire : quand on aime ça, on aime ça !


Il me baisait chaque jour, et à chaque fois c’était le pied. Avec lui, pas de dentelle. Il me prenait quand il avait envie. Des fois je n’avais pas le temps de descendre de la voiture, de finir mon repas, de monter les escaliers. Il m’attrapait, m’arrachait la culotte, déboutonnait son pantalon, et sans même me demander si j’étais d’accord me pénétrait direct. Il me traitait de tous les noms en me pistonnant comme un malade, me crachait sa gourme n’importe où, puis me faisait un bisou sur les lèvres en concluant par un « Putain, que t’es bonne ! »


Il ne se demandait jamais si j’avais joui ou pas ; on aurait dit qu’il s’en foutait. Et pourtant je peux vous dire que oui, à vous, parce que ça vous intéresse. Oui, je jouissais à chaque fois, plusieurs fois, même. J’aimais ça. J’aimais qu’il ne me ménage pas, qu’il me prenne brutalement, qu’il me pince les tétons, qu’il me griffe le dos, qu’il m’encule, qu’il me tape sur le cul. J’aimais tout ce qu’il me faisait.


Je me suis installée avec lui dans son petit appartement miteux dans lequel j’ai mis de l’ordre. Ça en avait besoin. Il avait trouvé un boulot de mécanicien, bien payé, et ça nous suffisait pour vivre. Il s’est mis à rentrer de plus en plus tard. Il allait boire des verres en ville avec des potes et me délaissait. Je sentais bien qu’il n’était pas totalement heureux. À part baiser, on ne faisait pas grand-chose ensemble. J’ai laissé faire, mais ça me pesait. Puis un jour, j’en ai eu marre. Je suis allée faire le tour des bars pour voir où il était et avec qui. Et là, surprise. Ou pas. Ils étaient une dizaine à rire aux éclats, bières à la main. Et dans la dizaine il y avait une jeune blonde maquillée comme une voiture volée qui visiblement lui faisait du gringue. Le salaud… J’ai compris tout de suite qu’il devait la baiser, cette salope.


Je suis rentrée dévastée par ce doute terrible. À son retour, il était bourré et ne m’a pas bourrée. C’était un aveu. Il a prétendu avoir trop bu, mais il puait le sexe. Il avait sûrement baisé la blonde avant de rentrer et n’avait plus de jus. Crise de jalousie, pleurs, menaces de le quitter et tout ça tout ça, on a quand même fini par une baise timide en guise de réconciliation, et la promesse par mon homme que j’irais bientôt avec lui au bar, qu’il me présenterait à ses potes et même à la gonzesse qui était supposée être en couple avec l’un d’entre eux.


On y est allés, au bar, et j’ai pas été déçue. Ils étaient tous aussi cons que lui et ne parlaient que de cul. La blondasse n’était pas en reste. Elle me narguait. Si bien que le ton est monté tout doucement et que les provocations ont suivi. Elle a fini par rouler une pelle à mon mec qui s’est laissé faire, et du coup je n’ai pas repoussé la main d’un blaireau qui passait sous ma robe. On a fini dans un appartement sordide, tous à poil, pour ce qui restera ma première partouze. C’était à celle qui prendrait le plus de bites. J’ai gagné. Largement.


Il y avait huit mecs et deux nanas. Elle s’est arrêtée à trois ; je suis allée jusqu’à huit, dont une fois quatre en même temps : ça tient du record ! La station assise m’a été pénible pendant une bonne semaine tellement j’avais mal au cul.


Mon mec m’a vue me faire déchirer par sa bande, jouir sous son nez, réclamer du matériel, hurler de plaisir et de douleur. Ça lui a foutu un coup. Mais il l’avait bien cherché et ne m’en a pas voulu. Nous avons fait un pacte : dorénavant, fidélité réciproque, et mariage.


Six mois après, nous étions mariés. Notre bande de copains que nous connaissions du coup intimement était là. La blonde s’était casée avec l’un d’entre eux et m’a servi de demoiselle d’honneur. Son compagnon, un mec monté comme un poney, fut le témoin de mon mari. Mon second mari, donc, si vous avez suivi.


La nuit de noces n’aurait dû être qu’une formalité tellement nous avions consommé avant. Mais elle s’est transformée en apothéose. Nos témoins nous ont conduits dans une petite ferme-auberge où nous devions nous cacher pour la nuit, et eux devaient évidemment repartir et retourner à la fête. Mais cette nuit-là, j’avais très envie d’un poney. En échange, j’ai demandé à mon mari de baiser Jacqueline qui en avait tellement envie elle aussi, et je me suis fait ramoner pendant qu’ils baisaient à proximité. Ce ne fut pas une partouze puisqu’à aucun moment nous n’avons changé de partenaire. C’était la première fois que je faisais l’amour comme ça. Bruno, mon mari, m’avait habituée à des saillies viriles et toniques. J’adorais ça. Maxime, le poney, était plus gros question queue, mais plus doux aussi. Il a pris son temps pour me caresser, me lécher, faire monter la pression. En gros, il m’a obligée à une attente insupportable tellement j’avais envie. Si bien que quand enfin il a présenté son énorme gourdin entre mes cuisses, j’ai senti une libération inédite, quelque chose d’immense, et j’ai joui instantanément. Après, il m’a baisée tendrement, longtemps, doucement. Des fois il accélérait, puis ralentissait. Il sortait sa queue en entier et revenait brutalement, ou se contentait de petits mouvements, puis alternait. Il m’a rendue dingue, vraiment. À côté, Jacqueline profitait des assauts de mon mari qui la pistonnait sans ménagement, et je voyais bien que pour elle aussi c’était le pied.


On a remis le couvert plusieurs fois, jusqu’à épuisement, et nous avons dormi ensemble, tous les quatre.


Il nous a fallu quelques jours pour réaliser et nous mettre en conformité avec nos envies. J’avais un mari légitime, Bruno, et un amant, Maxime. Jacqueline et Maxime n’étaient pas mariés, eux, mais lui avait une maîtresse, et elle un amant. C’était trop compliqué. On s’est installés dans deux logements qu’on a reliés par une porte, et on a vécu comme ça presque trois ans, jusqu’à ce que le gynéco me dise que j’étais enceinte, le même jour que le cardiologue m’annonçait que j’étais veuve. Le même jour. Malformation cardiaque, qu’il a dit.

Veuve pour la seconde fois, le jour où j’apprends que je vais donner la vie. La guigne.


Savoir qui était le père de mon enfant à naître n’était pas une préoccupation pour moi. Après tout, ça n’avait que peu d’importance. Mais pour Maxime, c’était une question existentielle. Pour Jacqueline aussi. Les mois qui ont suivi l’infarctus fatal de Bruno, ils m’ont bichonnée, tous les deux. Jacqueline ne me laissait plus préparer un repas, repassait tout le linge… elle était aux petits soins. Maxime se montrait prévenant et attentionné, et évitait de baiser Jacqueline devant moi. Il me faisait l’amour de plus en plus tendrement, me caressait sans cesse le ventre, me disait plein de mots doux. On aurait dit un mec amoureux.

Il ne voulait même plus m’enculer.


Ma petite est née avec un papa qui vivait là à mi-temps et deux mamans, dont l’une habitait dans le logement attenant avec le papa. Une situation compliquée sans doute, mais qui convenait à tout le monde. Puis elle s’est retrouvée avec deux mamans, l’une veuve de frais, l’autre veuve pour la troisième fois. Maxime n’est jamais arrivé à la pharmacie où il se rendait pour chercher les médicaments que venait de prescrire le médecin : il s’est encastré sous un camion à l’arrêt.


Il a fallu qu’on attende la guerre de 1968 pour retrouver un peu de sérénité. Deux femmes qui élèvent ensemble un enfant, ce n’était plus hors norme. Ce n’était plus hors norme également que l’une garde l’enfant pendant que l’autre sortait pour s’amuser. La « libération sexuelle » disait-on à l’époque, une époque bénie dont j’ai profité largement. Il n’était plus question de mariage, de vie commune, de projets familiaux, mais uniquement de débauche. C’est sans doute durant cette période que j’ai le plus ramassé. Il ne se passait pas une semaine sans que je découvre un nouveau corps, que je goûte une nouvelle langue, que j’expérimente une nouvelle bite. On ne se gênait plus de rien. On pouvait baiser devant tout le monde, se faire prendre à la chaîne, sucer à tout-va, personne ne vous jugeait. Au contraire, même, les filles qui ne se laissaient pas faire étaient mal vues. Moi, j’étais la star absolue. Non seulement je ne refusais que très rarement, mais aussi je réclamais. Même à des mecs qui semblaient en couple. La contraception aussi m’a bien aidée à m’assumer : je pouvais me faire prendre sans crainte, me faire défoncer autant que je voulais sans risque. On n’en était pas encore aux problèmes de MST, ces tue-l’amour dont j’ai aussi, malheureusement, fait les frais.


J’ai fini par rencontrer un homme à facettes, le rêve de toutes les femmes. Un homme doux quand j’avais envie de douceur, brutal quand j’avais envie d’être secouée, romantique quand j’étais en manque de mots doux, salace quand je voulais entendre des choses crues. Il était capable de la plus grande des douceurs avant de m’enculer brutalement et de me dire des mots d’amour quand il avait vidé ses couilles généreuses dans ma chatte tuméfiée. Un Dieu. Nous avons eu trois enfants ensemble, tous équilibrés et autonomes aujourd’hui.


Ensemble, ils se recueillent régulièrement devant l’urne qui contient les cendres de leur père, décédé brutalement le jour de son cinquantième anniversaire alors que je venais de l’aspirer comme une coquine entre le dessert et le digestif. Il m’a craché sa semence épaisse dans le fond de la gorge avant de rendre son dernier soupir, un soupir heureux, mais le dernier.


Depuis, j’ai décidé de ne plus jamais vivre avec un homme, fût-ce le meilleur d’entre eux. À mon âge avancé, de toute façon, on ne trouve que des gens plus vieux et limite séniles qui cherchent une partenaire pour jouer au bridge, ou des jeunes qui aiment se taper des mamies chaudasses pour parfaire leur éducation. Je préfère les seconds, même si les occasions sont finalement assez rares. Mais je peux vous dire que quand j’en ai un dans le viseur, il ne repart de mon lit qu’une fois les couilles bien vidées.