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Temps de lecture estimé : 38 mn
07/01/18
Résumé:  Une sage mère de famille devient l'amante de son patron avec l'accord de son mari.
Critères:  fh fagée extracon cocus collègues hotel travail amour massage fellation pénétratio -extraconj
Auteur : Jeanpas      Envoi mini-message
Évolution d'une femme

Ouf !


Je sors d’un interrogatoire qu’on peut qualifier de serré. Oh non, pas la police ni rien de si officiel, simplement le nouveau président-directeur général de l’entreprise pour laquelle je travaille au poste de secrétaire de direction attachée au service exclusif du président. Il ne s’explique pas le salaire que m’avait octroyé son prédécesseur ! Pour lui, une secrétaire de direction d’un groupe de 290 employés ne peut prétendre à plus de 4000 euros mensuels, et c’est vrai que je suis bien au-delà de ces valeurs.


Le ton était incisif, dur même à certains moments. Il ne veut pas croire que moi, Sabine Gautier, 50 ans le mois prochain, 1,60 m, 57 kg, femme mariée et mère de trois enfants maintenant grandis et indépendants, brune par la grâce des colorations qui masquent mes cheveux blancs, moi, Sabine Gautier, j’aurais pu envoûter son prédécesseur au point de me faire allouer un salaire de 8000 € par mois. À voir sa tête, il est convaincu que comme ce n’est certainement pas sexuel, il doit y avoir une embrouille sur laquelle il voudrait bien mettre le doigt.


Il a tort.


J’ignore si M. Descamps, notre nouveau président, va me conserver comme secrétaire attachée à sa personne ; je ne me sens pas d’atomes crochus avec lui. L’ancien président, Marc Lefeuvre, était mon patron, mon ami et mon amant. Avec lui, la vie d’entreprise demandait à la fois une grande rigueur pour tout organiser autour de lui, beaucoup de disponibilité – nos horaires étant très flexibles – et une passion qui s’exprimait dans le travail et dans le sexe.


Marc est mort le mois dernier dans un accident d’auto. Il roulait trop vite. Il venait me chercher chez moi pour partir en séminaire sur Paris.

Mon mari et moi avons suivi son enterrement et nous avons pleuré cet ami trop tôt disparu. Sa femme s’est montrée glaciale à mon égard ; pourtant, je doute qu’elle ait connu notre liaison, contrairement à Pascal, mon époux. Je pense qu’elle trouvait juste que j’avais trop de place auprès de son mari.

C’était vrai, Pascal me le reprochait parfois.

Il est peut être souhaitable que je revienne en arrière pour expliquer cette curieuse situation.


En réalité, c’est plus de quinze ans en arrière qu’il faut remonter. À cette époque, nous venions d’arriver à Bordeaux ; mon mari était commercial dans une petite structure locale, et moi j’enseignais dans le privé après avoir d’abord stagné comme stagiaire dans le public, puis travaillé comme secrétaire de direction, déjà, dans une entreprise de la région de Toulouse. Notre déménagement à Bordeaux m’avait fait quitter cette société et, à l’époque, j’avais préféré retourner vers l’enseignement.


Le patron de Pascal lui a proposé l’année suivante de racheter sa société. Nous en avons longuement parlé et nous avons fini par faire une proposition nettement plus basse que ce qu’il en demandait. La négociation a été longue, mais l’homme voulait quitter la région et nous avons eu gain de cause. J’ai de nouveau quitté l’enseignement et je suis venue travailler avec mon époux.


Nous avons géré cette société pendant treize ans, jonglant avec une charge de travail épuisante, trois enfants à éduquer et une entreprise que nous n’avons jamais réussi à mettre à l’abri des coups durs. La concurrence a fini par nous achever : nous avons déposé le bilan malgré nos efforts. Ce fut un déchirement. Pascal n’en pouvait plus, et moi j’ai dû faire une sorte de dépression car je n’avais plus goût à rien, je me laissais aller. C’est notre amour qui nous a sauvés. Nous avons vu dans notre entourage des amis dans des situations similaires dont les mariages volaient en éclats face aux difficultés rencontrées. Nous nous sommes recentrés sur notre couple et notre cellule familiale. Nous avons voulu protéger nos enfants au mieux, et Pascal a eu une opportunité de situation qui l’a forcé à se reprendre.


Moi, je me retrouvais avec des enfants qui avaient grandi – dont les deux aînés avaient quitté le nid – et une maison à gérer avec des finances familiales que les dettes de notre ancienne société mettaient en danger malgré le très bon salaire de Pascal. J’ai décidé, une fois notre dépôt de bilan réglé, de retrouver du travail.


C’était une période pendant laquelle nos relations restaient bonnes, tendre, mais quand Pascal rentrait du boulot – souvent très tard – il mangeait rapidement et s’endormait comme une masse. Nous ne parlions quasiment plus, nous vivions côte à côte. Même au niveau sexe, il ne se passait pratiquement plus rien, mais cela ne me dérangeait pas trop. J’ai toujours été moins sensuelle que mon mari ; c’est lui qui provoquait nos activités à ce niveau, et je n’en étais pas particulièrement fervente. Pourtant mon homme me plaît physiquement : il est grand, plutôt mince mais costaud, et quasiment imberbe. Il a très peu de poils sur le corps et j’aime ça. Il a de beaux yeux bleus et je l’aime.


C’est le seul homme que j’avais connu sexuellement avant Marc ; il m’a pris ma virginité alors que j’avais 22 ans. Comme quoi ça ne m’avait pas beaucoup travaillée avant. Notre entente morale et intellectuelle est exceptionnelle ; on se comprend presque sans se parler et il est d’une tendresse et d’une patience d’ange. Grâce à lui, j’ai appris à apprécier le sexe, les caresses préliminaires, et si je n’atteins pas souvent l’orgasme, j’y prends beaucoup de plaisir.


J’ai trouvé un poste d’assistante de direction adjointe dans une usine de matériel électrotechnique spécialisée dans la Défense. Ça ne me plaisait pas de travailler dans l’armement, mais nous avions besoin d’argent : les enfants étaient autonomes et il fallait les aider, je ne pouvais pas faire la fine bouche.


Pendant six mois j’ai travaillé sous les ordres de l’assistante de direction principale, et lorsqu’elle a pris sa retraite, Marc m’a sollicitée pour prendre sa place. Il louait mon efficacité et m’a préférée à l’autre assistante, pourtant plus ancienne. J’avais 45 ans. Je suis plutôt petite, 1,60 m pour 57 kg, donc pas grosse mais un peu enveloppée au niveau du ventre. Mon visage est assez banal, plutôt rond, un nez un peu large, mais de beaux yeux noisette en amande. J’étais sûre de ne pas avoir été choisie pour mon physique.


J’ai travaillé encore six mois avec Marc, de manière beaucoup plus proche cette fois, préparant tout pour lui et le suivant même sur certains déplacements. Presque tous les midis, nous mangions ensemble dans un restaurant du quartier, ce qui nous permettait de remettre à plat certains dossiers, d’échafauder des idées nouvelles, et quelquefois de trouver des solutions originales que nous n’aurions pas forcément trouvées, enfermés dans un bureau. Bref, notre équipe fonctionnait de mieux en mieux. J’avais un rôle de conseiller occulte en plus de mon activité de secrétaire particulière, et ça me convenait très bien : j’ai toujours détesté être en première ligne.


À force de travailler ensemble de manière très proche et de déjeuner tous les deux presque tous les midis, une forme de confiance s’est installée entre nous. Il m’a parlé de sa vie, de son épouse avec laquelle il n’avait jamais pu avoir d’enfant et qu’il n’arrivait pas à sortir d’une sorte de névrose qui la poussait à rester enfermée dans sa maison. Il semblait pourtant l’aimer profondément.


Je lui parlais de Pascal, de son nouveau travail qui lui demandait un engagement total, de nos enfants et de notre échec professionnel qui nous avait tellement secoués. Nos conversations devenaient de plus en plus intimes, au point que je lui parlais même de nos relations sexuelles, de mon plaisir qui restait superficiel et de la proposition surprenante que m’avait faite mon mari. Il se rendait compte que je ne ressentais pas d’orgasme fort ; je n’ai jamais simulé. Un jour, il m’a expliqué qu’il se sentait coupable de ne plus réussir à m’envoyer au septième ciel et il voulait que je réfléchisse à l’idée de faire entrer un autre homme dans notre intimité. Il semblait croire qu’avec quelqu’un d’extérieur au couple, ce serait plus facile.


Dans un premier temps, je me suis sentie profondément meurtrie, presque humiliée qu’il imagine que si lui n’arrivait pas à me faire vraiment décoller, un autre pourrait mieux réussir ! Je ne comprenais pas son raisonnement et je n’en avais pas du tout envie. C’était lui que j’aimais, pas un autre. Les hommes ont de curieuses idées parfois !


Il est revenu plusieurs fois à la charge, au risque de me mettre en colère, et c’est à cette époque, alors que j’étais profondément perturbée par ses idées, que je me suis confiée à Marc. Je n’imaginais pas un instant que celui-ci puisse s’intéresser à mon physique ; il avait presque dix ans de moins que moi, mais je me sentais tellement en confiance avec lui… J’avais appris à tenir compte de son bon sens, et son avis m’a fait remettre tout à plat.

Lors de cette discussion, j’ai senti le regard de Marc se perdre dans le vide. Il m’a dit :



Je n’avais pas vu les choses de cette manière, mais ça ne changeait rien au fait que rien ne pourrait me pousser à préférer un autre homme à Pascal. Et puis je n’en ressentais ni l’envie ni le besoin !


Quelque temps plus tard, nous travaillions dans son bureau sur une proposition incroyablement complexe à mettre sur pied. Il fallait trouver la quadrature du cercle pour le client concerné et nous nous cassions les dents dessus depuis plusieurs jours. Nous étions penchés côte à côte sur le grand bureau, nos bras se touchaient légèrement et j’ai pensé à voix haute. Un truc invraisemblable, mais qui a déclenché une sorte de réaction en chaîne. Chacun son tour, nous rajoutions un élément qui faisait tomber les blocages les uns après les autres ! Nous étions de plus en plus excités, et quand tout a semblé clair nous sommes tombés dans les bras l’un de l’autre et Marc m’a embrassée passionnément.


J’étais dans un état d’énervement et de fébrilité incroyable, mais j’ai été saisie de stupeur lorsque j’ai senti sa bouche s’écraser sur mes lèvres et sa langue chercher la mienne. Sur le coup, j’ai répondu à son baiser. Je reconnais que j’ai beaucoup aimé. En fait, j’avais beaucoup de sentiments pour Marc, sauf que je ne les voyais pas comme des sentiments amoureux. Je pensais à de l’amitié, de la confiance et beaucoup de tendresse. Ce baiser m’a fait sentir qu’il y avait peut-être un peu plus que ça, peut être un peu trop. Je me suis écartée de ses bras et je lui au demandé si c’était juste la joie d’avoir réussi à boucler notre dossier ou quelque chose de plus profond.



Qu’est-ce que je raconte ! Si je lui donne de l’espoir, il ne va plus me laisser tranquille. Quelle galère ! On s’entendait si bien… Je pensais même lui faire rencontrer Pascal. Nous nous sommes séparés un peu confus, mais surtout sur un petit nuage pour le projet qu’on venait de réussir à ficeler. Je suis rentrée chez moi.


Marc a mis trois mois à me convaincre et il a fallu l’intervention de mon mari, à qui je racontais toutes ses tentatives, pour que j’admette que faire l’amour avec Marc pourrait me faire du bien sans le blesser, lui. J’ai eu droit à un festival de contacts de plus en plus intimes. Au début, c’étaient des frôlements d’épaule, de bras, des doigts, tout en parlant d’autre chose, puis en évoquant des émotions liées au sexe, à des positions, des goûts. À la fin, il arrivait à se poster derrière moi, en contact étroit pour bien me faire sentir son érection entre mes fesses !

Je n’aurais pas imaginé être autant désirée, convoitée, entourée d’attentions. Le vernis de mes certitudes s’est effrité sous ses efforts et les discours lénifiants de mon mari.


Un jour, j’ai dit oui. C’est lors du déjeuner que Marc m’entraîna dans une brasserie proche de nos bureaux et qui avait l’avantage d’avoir des chambres en étage. Nous n’avons même pas mangé ! Il était tellement pressé qu’il m’a entraînée dans une chambre sans me demander mon avis. Ceci dit, il m’avait bien chauffée par ses attentions habituelles couronnées par quelques baisers brûlants. La chambre était nulle. Je me sentais moche, je ne comprenais pas que ce beau mec de 38 ans, friqué, intelligent, s’intéresse à une femme de 46 ans, sportive bien sûr, mais pas franchement belle !


Ça a été incroyable. Je reconnais qu’il m’a fait redécouvrir ce qu’est un orgasme. Même plusieurs, d’ailleurs. Il m’a amenée dans cette chambre pratiquement en me tirant par la main. J’avais peur de tout : ne pas lui plaire une fois nue, ne pas le satisfaire, le décevoir ; peur aussi de ne pas supporter son corps sur moi.


Une fois dans la chambre, il m’a embrassée et ça m’a rassurée. Je le sentais fébrile, enthousiaste. Ses mains ont commencé un ballet autour de mon corps qui m’a complètement étourdie et je n’ai pas compris comment je me suis retrouvée sur le lit, nue, avec sa langue enfoncée dans ma chatte et ses mains qui me fouillaient le petit trou, les seins, le ventre. J’ai déjà failli jouir dès ce moment-là. Lorsqu’il s’est retiré, je me suis occupé de lui. Son sexe était sensiblement similaire à celui de mon mari, mais il bandait sauvagement. Il avait l’air dur comme du bois ! Je l’ai pris en main, puis en bouche, ce qui m’a confirmé la fermeté de l’instrument. Alors je lui ai demandé de me pénétrer. Quelle santé ! Il m’a prise au moins dans six positions et j’ai eu des orgasmes dans quatre d’entre elles. Lorsque je l’ai chevauché – c’est ma position préférée –, quand il m’a prise en levrette – grand moment –, en cuillère puis en missionnaire avec mes jambes relevées sur ses épaules. Les draps étaient trempés. On n’est revenus à l’usine que vers quatre heures. J’ai été obligée de reconnaître que je n’avais jamais joui comme ça, même avec mon mari à nos débuts.


Marc semblait avoir un génie particulier pour s’enfoncer en moi lorsque je ne m’y attendais pas. Nous avons fait l’amour ainsi au moins trois fois par semaine pendant quatre ans, et il m’a fait jouir à chaque fois. J’en venais à attendre avec impatience l’heure de midi pour rejoindre notre brasserie ! Je ne me reconnaissais plus : moi, si peu intéressée aux choses du sexe avant lui, j’y pensais de plus en plus souvent.


Par contre, je n’ai jamais accepté la sodomie. J’aimais beaucoup qu’il caresse, voire qu’il lèche mon petit trou, mais j’ai toujours refusé toute pénétration par là. J’avais essayé une fois avec mon époux. Il avait profité d’une séance particulièrement torride où, alors qu’il me prenait par derrière, mon sexe débordait de jus au rythme de ses poussées. J’entendais des floc-flocs trempés et la cyprine giclait et nous mouillait tous les deux. Il ne m’a pas vraiment proposé d’essayer une sodomie, il m’a carrément suppliée de me laisser faire. J’avais la tête dans les nuages, tout mon corps tremblait d’excitation ; je n’ai pas voulu tout gâcher par un refus. Il m’a prise avec douceur par mon petit trou, puis a commencé à monter en régime jusqu’à sa jouissance.


Au moins, je n’ai pas eu mal ; j’ai juste trouvé ça dégueulasse. Ça m’a fait redescendre en moins de deux et j’ai eu l’impression d’être en train de chier. Je le lui ai dit, après notre douche commune, dans les mêmes termes, et on n’a jamais recommencé.


Mon mari semblait très heureux des rapports que je lui faisais sur nos activités, et j’ai soupçonné qu’il avait des penchants candaulistes. Je crois que ça l’excitait que je lui raconte comment je faisais l’amour avec Marc et quel plaisir j’y prenais. Je ne l’ai jamais négligé : nous essayions de faire l’amour, mais son sexe très vite en berne ne nous laissait pas de marge de jouissance. Du coup, on faisait durer les préliminaires. Il me caressait, me léchait ; je le prenais en bouche, et il profitait de mes envies de sexe exacerbées.


Marc a voulu que j’apprenne à le masser. Il disait que ce serait un plus à la fois pour lui, mais aussi pour mon mari. Je lui ai montré que je savais déjà masser mais il n’a pas été convaincu. Il voulait des massages « nuru », chose que je ne connaissais pas et qu’il m’a expliquée par l’image.


J’ai vu de petits films sur Internet qui présentaient ce type de massage. C’est vrai, je n’avais jamais fait ça. Il fallait se mettre dans des conditions permettant l’utilisation d’un gel spécial. Marc m‘expliqua qu’il n’y avait pas que le massage physique dans ces prestations, mais une volonté du masseur – ou de la masseuse – de se mettre au service de son patient pour l’amener à un lâcher-prise complet, puis à une libération des énergies par la jouissance sexuelle. Jouissance qu’on pouvait obtenir de trois manières : par la main sous forme de masturbation, par la bouche sous forme de fellation, ou par le sexe sous forme de pénétration. Internet présente plein de finitions par pénétration, mais je trouve que ça s’apparente à de la prostitution et je commençais à paniquer. À qui voulait-il me confier pour que j’apprenne ces techniques ?


En fait, Marc semblait un habitué des salons de massage de la région parisienne. Il a pris contact avec la patronne de l’un d’eux et a passé un deal avec elle. Le lundi suivant, j’étais détachée de l’entreprise pour quinze jours de formation intense.


Annie, la directrice du salon – que j’avais tendance à assimiler à une mère maquerelle – m’a confiée dans un premier temps à son employée la plus expérimentée. Il y avait cinq filles qui n’étaient pas là régulièrement. Jade était la seule permanente. Elle avait 28 ans, très brune avec la peau mate, un style oriental avec un corps très fin ; elle ressemblait à une liane et m’a appris l’essentiel.


Il a fallu que je m’habitue à être nue devant des inconnus, que je les masse avec le fameux gel nuru, que j’apprenne à faire un body-body, à faire descendre le stress et la pression des hommes par le massage pour les guider vers le sexe et les faire jaillir avec leur jouissance. D’abord, je l’ai accompagnée. Je la regardais faire une sorte de danse lascive autour de l’homme ; elle s’enduisait de gel et se frottait de toute sa longueur sur le dos de son patient. Ensuite, ses mains entraient en action et massaient les jambes, les cuisses, passaient sur les fesses pour suivre la ligne du dos jusqu’à la nuque. De là, elle repartait vers les muscles dorsaux, les épaules, les bras, et elle recommençait à frotter toute la longueur du dos, des fesses avec ses seins et son ventre. Elle demandait à l’homme de se retourner, et en général il présentait déjà un bon début d’érection.


Elle repartait des jambes pour remonter vers le bassin, effleurait le sexe qui se redressait et collait ses seins à la poitrine, voire jusqu’au visage du patient. Là, elle redescendait en s’arrangeant pour coincer le sexe dressé sous sa fourche et le caresser ainsi, sexe contre sexe, poitrine contre poitrine avant de redescendre enfin pour administrer la finition choisie. Lorsque c’était la pénétration, elle lui enfilait prestement une capote et le laissait enfin glisser dans son sexe pour commencer une autre danse.

Elle était belle, tendre avec ses clients, et d’une efficacité diabolique.


J’ai commencé par masser avec elle, puis j’ai eu mes premières fois. La première fois que j’ai touché un sexe, la première fois que je l’ai masturbé en le laissant se frotter sur mon entrejambe (sans le laisser me pénétrer, bien sûr). La première fois que je l’ai fait jouir et que je m’en suis mis partout. La première fois que je me suis occupée seule d’un homme (c’était elle la spectatrice), puis la première fois seule sans sa présence. Au fur et à mesure des massages, je m’habituais et je comprenais mieux le fonctionnement de ce type de massage. Je trouvais quand même tout ça très proche de la prostitution, j’avais honte d’être là.


Lorsque Jade s’est rendu compte que je refusais la fellation et la pénétration, elle m’a avertie gentiment que la patronne risquait de ne pas me garder si je ne faisais pas plus d’efforts. Annie m’avait donc juste présentée simplement comme une nouvelle. Jade m’indiqua discrètement quelques trucs pour que le massage ne s’éternise pas et m’a appris à réussir à chaque fois à finaliser efficacement une masturbation.


J’ai découvert par hasard que j’adorais me faire caresser par mes patients. Je m’occupais alors d’un homme assez corpulent. J’étais assise sur le bas de son dos, les jambes largement écartées, ma chatte se frottant sur ses fesses et ses lombaires. J’ai commencé à masser ses bras que j’ai tirés en arrière pour mieux étirer l’articulation de l’épaule, et ses mains se sont posées dans son dos, à plat, au moment où mon bas-ventre avançait dans son massage dorsal. J’ai avancé un peu plus que d’habitude et j’ai senti ses doigts effleurer mon sexe. J’ai repris mon élan et j’ai posé ma fourche sur ses mains.


Ses doigts se sont redressés et ont commencé un ballet infernal sur ma chatte. Il m’a caressée. J’ai même senti deux ou trois doigts me pénétrer ; ses paumes de mains frottaient mon entrejambe à m’en faire jouir. Je suis restée comme ça au moins cinq à six minutes, et l’homme m’a avoué, une fois le massage fini, que ça avait été une excitation monstrueuse de sentir mon sexe venir se poser dans ses mains offertes et il m’en a vivement remerciée. J’avais moi-même apprécié l’action ; c’est rapidement devenu ma marque de fabrique, et des clients venaient au salon en demandant la masseuse qui se laissait caresser la chatte.


J’ai failli abandonner plusieurs fois, surtout une fois quand un bel homme de couleur, Martiniquais je crois, a exigé absolument une finition par la bouche. Je le massais depuis vingt bonnes minutes et je me préparais à le finir à la main quand il a dit très fermement qu’il était prévu une finition dans la bouche. Je lui ai expliqué que je ne faisais pas cette prestation et qu’avec moi, ce serait à la main. Il a commencé à parler de plus en plus fort, que c’était ce qu’on lui avait promis, qu’à chaque fois qu’il venait c’est ce qu’on lui faisait et qu’il n’y avait pas de raison qu’il n’y ait pas droit.


Pour le faire taire et éviter le scandale, je l’ai sucé et fini dans ma bouche. Il avait un sexe plus gros que mon mari et mon amant, et une fois habituée au volume à prendre en bouche, je me suis surprise à apprécier la douceur de la peau, la dureté et la puissance que dégageait cette queue et j’ai presque aimé recevoir son hommage dans ma bouche. J’ai quand même tout recraché discrètement.


Je me suis rendu compte qu’Annie surveillait les cabines car elle m’a prise à part dès ma sortie pour m’expliquer les erreurs que j’avais faites avec ce client. À la suite de cette prestation, j’ai eu droit à un cours de fellation avec travaux pratiques et j’ai appris à sucer. Je n’aurais jamais pensé me voir dans une situation pareille ! Apprendre à faire une fellation à 46 ans ! Là, j’ai vraiment eu l’occasion de goûter un grand nombre de bites ; des grosses, des petites, des larges et courtes, et ce qui m’a perturbée, c’est que dans le prolongement du massage je me suis rendu compte que j’aimais prendre un sexe dans ma bouche. J’aimais la sensation de puissance que j’avais en contrôlant le plaisir et l’orgasme des hommes dont je m’occupais. Pourtant je n’arrivais pas à aller jusqu’à la gorge profonde.


Ceci dit, j’étais sûre de faire plaisir à mon mari quand je le retrouverais. Par contre, j’ai absolument refusé la finition par le vagin : il n’était pas question pour moi de me faire littéralement baiser par le premier venu. Je trouvais que j’allais déjà tellement loin ! Je réservais ce plaisir à mon amant et peut-être à mon mari si ses médecins lui trouvaient un traitement moins castrateur.


Marc a quand même été le premier à en profiter ; mon mari ignorait quelle "formation" j’avais suivie pendant ces quinze jours et je voulais être prête pour lui faire une grande surprise. Marc, lui, a constaté mes progrès lors de nos rendez-vous du midi dans notre auberge préférée.


J’avais demandé qu’on nous réserve la salle de bain de l’étage et qu’on y amène un matelas caoutchouc étanche. Il a eu droit à un massage complet avec le gel glissant spécial pour le massage nuru. J’ai fait une finition par le vagin pour la première fois. Je crois qu’il était très content. Par contre, lors d’un massage nuru, le pratiquant se dévoue totalement au bien-être et au plaisir du recevant. Ce qui veut dire que Marc en profitait à fond, mais moi, je n’arrivais pas à la jouissance. C’était très agréable, mais ça n’avait rien à voir avec les parties de jambes en l’air qu’il m’offrait habituellement.


Je lui ai quand même précisé que je préférais une séance classique lors de nos rendez-vous entre midi et deux ; il n’a pas fait de commentaire, mais par la suite je ne l’ai massé ainsi qu’une ou deux fois par mois.


Je me suis souvent demandé comment Marc s’était senti autorisé à pousser son avantage aussi effrontément pour coucher avec moi et pourquoi mon mari m’y avait encouragée précisément au moment ou je commençais à faiblir dans mes refus. J’avais le sentiment qu’une telle synchronisation impliquait une communication entre les deux. Je ne me trompais pas. Un soir, en discutant tranquillement avec Pascal, il a fini par tout me raconter :



Sous ce nouvel éclairage, je comprenais mieux l’évolution de nos relations. Pascal avait vraiment apprécié la discussion avec Marc et me demanda de l’inviter avec son épouse à dîner à la maison. Nous habitions toujours un petit appartement du centre-ville, compte tenu de nos difficultés financières, mais le salaire que Marc m’octroya alors, plus celui de mon époux, nous permettaient, en vivant raisonnablement, de viser une maison plus confortable et plus spacieuse.


L’épouse de Marc refusa de venir – nous nous en doutions – mais la soirée fut des plus agréables. Marc était un convive vif et pertinent, d’une culture étendue et d’un caractère enjoué. Il devint un habitué de la maison, où il était toujours reçu à bras ouverts et nous fûmes reçus chez lui, sa femme faisant un effort exceptionnel pour nous accueillir malgré ses volontés d’isolement. Jamais il n’y a eu de dérapage sexuel lors de ces dîners : j’aimais trop mon mari pour risquer de le voir se ridiculiser face à mon amant, et Marc était devenu un vrai proche de notre couple. Il nous a d’ailleurs introduits dans son cercle de connaissances, ce qui a permis à Pascal de nouer d’autres relations très constructives pour lui professionnellement, bien plus facilement que sans la caution morale de Marc.


Pendant quatre ans, nous avons vécu une relation à la fois professionnelle et sexuelle d’une richesse que je n’aurais pas imaginée. Pascal avait fini par faire ses preuves à son poste de directeur de société, ce qui lui permettait d’avoir une situation et un entregent de haut niveau sur la région. Notre échec s’estompait, nos dettes se résorbaient, et notre vie aurait pu être parfaite si mon mari avait pu me satisfaire en me faisant l’amour sans passer par une personne interposée. Marc m’emmenait systématiquement à toutes les réunions et séminaires auxquels il participait en France ou à l’étranger, et nous faisions alors chambre commune, évidemment.


Quelques mois plus tard, mon mari prit enfin le taureau par les cornes et passa une journée complète en hôpital de jour auprès de spécialistes pour régler ses problèmes de tension artérielle. Il en ressortit avec une réorganisation complète de son traitement, un moral en béton armé et des petites pilules bleues qu’il a essayé de me cacher et que j’ai fait semblant de ne pas voir, diplomatie maritale oblige. Depuis, j’ai retrouvé mon chéri avec des érections dignes de mon amant et il m’a enfin donné des orgasmes dont j’avais perdu jusqu’au souvenir avec lui. C’est vrai que j’ai moi-même beaucoup évolué sur le plan sexuel ; je ne suis plus la même qu’avant de rencontrer Marc et je jouis beaucoup plus facilement.


J’ai demandé à Pascal s’il souhaitait que je cesse mes relations avec Marc, puisqu’il avait retrouvé toute son énergie, mais c’est lui qui a insisté pour que je continue à coucher avec lui. Nous étions tous les trois très proches et Pascal n’avait pas l’impression que Marc et moi le trompions. J’avoue que j’en ai été très heureuse : j’avais fini par prendre goût à nos déjeuners qui se finissaient invariablement dans un lit (on se faisait servir dans la chambre) et il en était de même pour nos escapades professionnelles ; j’aimais bien les hôtels trois étoiles, la visite des villes où nos séminaires nous entraînaient et les parties de sexe intenses qui suivaient. J’aimais beaucoup aussi passer la nuit dans les bras de mon amant ; je crois que je l’aimais un peu, quand même.


Pourtant, nous avions déjà eu des frictions, par exemple quand il avait essayé de me faire l’amour au bureau. Il avait été insistant comme toujours lorsqu’il veut quelque chose, et j’avais fini par me laisser faire un jour que j’étais en jupe. Il avait descendu ma culotte et s’était agenouillé devant moi pour me lécher la chatte, les fesses appuyées sur son bureau. Il savait magnifiquement comment flatter mes petites lèvres de sa langue, lécher doucement l’entrée de ma chatte pour remonter jusqu’à mon clito pendant que ses doigts prenaient possession de mon antre déjà trempé de salive et de mouille. On a fini sur le canapé du coin salon et il m’a quand même donné beaucoup de plaisir, surtout en levrette. Pourtant, je lui ai demandé de ne plus recommencer : je n’ai jamais pu me détendre, même si nous sommes les seuls habilités à entrer dans son bureau. J’aime mon confort au point de préférer nettement faire l’amour dans un lit. Un effet de l’âge, peut être ?


Marc a fini par vouloir que je l’accompagne lors de sorties en soirée. Il en voulait toujours plus, et moi j’étais déjà bien au-delà de tout ce que j’aurais pu imaginer avant de le connaître.


Nous sommes sortis au restaurant sans mon mari, ce qui m’a perturbée car nous avons rencontré des connaissances et je commençais à me soucier du qu’en-dira-t-on. Marc restait très détendu mais je trouvais curieuse sa volonté de nous afficher ensemble en ville.


Il m’a demandé de sortir un soir avec deux amis à lui, au restaurant et peut être dans un bar ensuite. J’ai refusé ; il a insisté. J’en ai parlé avec Pascal qui m’a encouragée à accepter. Ses deux amis étaient très sympas et j’aurais pu passer une excellente soirée si Marc n’avait pas été aussi possessif, allant même, dans la conversation, jusqu’à évoquer nos interludes de sexe ! J’étais atrocement gênée et je crois que ses deux amis s’en sont rendu compte car ils ont fait dériver rapidement la conversation sur des sujets moins sensibles.


En sortant du restaurant, Marc a proposé d’aller dans un bar dont le nom ne me disait rien. L’un des deux hommes a voulu rentrer chez lui. L’autre, qui s’appelle Jacques, a demandé à Marc s’il était sûr de son choix. Marc lui a dit que oui, qu’il aimait bien aller là-bas. J’ai demandé à Jacques la raison de sa question et il a fait semblant de ne pas m’entendre.


En réalité, c’était une boîte libertine ; je m’en suis rendu compte assez rapidement et j’ai commencé à regretter de m’être laissée entraîner dans cette histoire. Nous nous sommes installés à une table, Marc assurant l’essentiel de la conversation, moi ruminant ma colère. J’en voulais aussi à Jacques de ne pas m’avoir prévenue plus tôt alors qu’il connaissait la boîte de toute évidence. J’ai même fait semblant d’oublier son nom en l’appelant « Machin » de manière un peu puérile, je le reconnais ; il est vrai que nous avions déjà pas mal bu. Ça faisait rire Marc, et Machin ne semblait pas m’en vouloir. Il devait être minuit et l’ambiance commençait à monter. Je n’écoutais plus la conversation de mes compagnons qui parlaient sport, préférant regarder autour de moi la faune qui fréquentait ce genre d’établissement.


Finalement, c’était plutôt agréable, la musique à un niveau raisonnable et correspondant à mes goûts. La moyenne d’âge me paraissait assez haute et l’assistance d’un niveau social a priori plutôt élevé. Au fond de la salle, cinq ou six personnes faisaient pas mal de bruit, riaient à gorge déployée et paraissaient plus jeunes. Je les regardais pensivement quand mes yeux s’agrandirent d’émotion et mon cœur s’emballa : je venais d’identifier ma fille dans ce groupe !


Hélène, ma fille, a 22 ans. Elle est grande – près de 1,78 m – fait des études de technique du son, et je la trouve magnifique. Elle a quitté la maison à 20 ans, voulant faire ses preuves et gagner son autonomie. On l’aide toujours un peu financièrement, mais elle commence à gagner sa vie comme technicienne du son dans le milieu du spectacle. Je trouve qu’elle ne vient pas souvent nous voir.


Elle était vêtue d’une petite robe noire peu décolletée (ma fille et moi avons de tout petits seins) mais assez courte, ce qui rallongeait encore ses jambes superbes. Je m’excusai auprès de mes compagnons et m’approchai du groupe. Hélène me vit enfin et je crois qu’elle a subi une émotion encore plus violente que la mienne. C’est vrai qu’elle parle peu de sa vie sexuelle et de ses conquêtes. Elle est jeune, belle ; pourquoi pas la retrouver dans cette boîte pour s’amuser ? Pour elle, par contre, retrouver sa mère – qu’elle a toujours connue comme mère de famille tendrement attachée à son père et tellement réservée et éloignée des choses du sexe – dans cette boîte, c’était impossible.


C’était l’occasion de nous rapprocher un peu ; nous sommes allées dans une zone moins bruyante pour pouvoir discuter tranquillement.



Pour moi, je dirais que ce n’était pas vraiment une catastrophe : je n’ai jamais eu une sensualité débordante, et je pouvais très bien vivre comme ça. Pascal, lui, ne l’a pas accepté. Quand il a su que Marc me draguait plus ou moins au boulot, il m’a carrément poussée dans ses bras. J’ai même su plus tard qu’il s’étaient vus car Marc voulait avoir l’accord de Pascal pour me mettre dans son lit. Ils se sont mis d’accord dans mon dos pour que ce soit lui qui me donne du plaisir ; tu te rends compte ? Bien sûr, je t’interdis d’en parler à qui que ce soit ; Marc est un ami et j’ai réappris à prendre du plaisir grâce à lui. Depuis, ton père va mieux, mais il ne souhaite pas que j’abandonne Marc, ce qui m’arrange bien, en fait : j’y ai pris goût et il me baise vraiment très bien.



Hélène est repartie avec ses amis et j’ai rejoint Marc et Machin. Marc était très intéressé par Hélène ; il me bombarda de questions.



Je sentis un blanc dans la conversation ; Marc resta bouche bée. Pour une fois, il ne trouvait rien à dire. Machin s’enfonça dans son fauteuil, très absorbé par son verre.



J’ai accordé un signe de tête à Machin et nous sommes partis. Nous sommes rentrés sans un mot. J’ai retrouvé mon époux à qui j’ai dit que je n’avais pas vraiment apprécié la soirée et que j’aurais dû rester dans ses bras.


Dans les jours qui ont suivi, j’ai eu du mal à me relâcher dans les bras de Marc. Je le regardais avec une certaine méfiance et j’avais du mal à oublier la soirée en question. Je crois qu’un peu de la confiance que j’avais en lui s’était érodée, mais j’avais trop envie de sentir son sexe glisser dans ma chatte de plus en plus vite jusqu’à l’orgasme pour remettre en cause nos rendez vous du midi.


À partir de ce moment, j’ai eu le sentiment que Marc voulait nous étourdir avec des réunions, des déplacements. Il a changé d’endroit pour nos rencontres du midi. Il a fait beaucoup d’efforts pour m’entourer d’affection et m’a fait l’amour comme un dieu. Il a même organisé un faux séminaire où nous avons carrément passé le week-end au lit. Ça a été super bon, j’ai vraiment aimé.


Mon mari moins. Il se rendait compte que nous étions de plus en plus souvent en déplacement et s’en plaignait. C’est vrai qu’entre Marc particulièrement entreprenant le midi et certains week-ends et Pascal qui semblait vouloir rattraper le temps perdu le soir et les week-ends restants, j’avais l’impression de passer mon temps à faire l’amour ! Heureusement que j’avais commencé à vraiment aimer ça ; j’avais même l’impression de devenir accro au sexe, mais l’excès peut rendre les meilleures choses un peu pesantes.


Lors d’un repas à la maison, Pascal en a parlé avec Marc en profitant de mon passage en cuisine pour finaliser le plat du jour ; il lui bien fait observer qu’il avait donné son accord pour que Marc me donne du plaisir quand il ne le pouvait plus, mais que d’une part il n’avait plus de problème ; les efforts de Marc étant donc moins justifiés. D’autre part, le nombre de week-ends d’absence lui paraissait abusif. Enfin, il avait le sentiment que Marc semblait afficher notre liaison et que des bruits couraient qui pouvaient porter atteinte à nos foyers respectifs. Pascal exagérait un peu, bien sûr, mais Marc l’aimait beaucoup, le respectait et promit de limiter les déplacements communs au strict minimum.


Moi, je ne disais rien, mais j’aimais ces échappées un peu hors de la vie normale. Je comprenais mon mari mais je me rendais compte aussi qu’il ne me suffisait plus vraiment. En fait, je sentais bien que j’avais changé. C’était de plus en plus souvent moi qui déclenchais nos parties de sexe avec Pascal. Jamais ça ne m’arrivait avant Marc. Je commençais à me rendre compte, au fur et à mesure que mon appétit se développait, que Pascal me paraissait un peu limité par rapport à Marc. Il avait une moins bonne condition physique, dix ans de plus (ceci expliquant peut être cela) et il me semblait moins fort et moins incisif.


Dans l’acte, Marc me possédait presque avec violence, faisant preuve d’un engagement total. J’adorais sentir mon bas-ventre moulu, le lendemain. C’était plus doux, plus amoureux avec Pascal. Je n’aurais pas pu m’en passer non plus, mais quand on partait en séminaire, il arrivait à Marc de me prendre jusqu’à trois fois dans la nuit. Pascal en est toujours incapable. Les rapports avec lui étaient plus compliqués ; il devait prendre sa petite pilule bleue environ une heure avant l’acte, ce n’était pas toujours facile. S’il ne la prenait pas, le matin au réveil, par exemple, son érection ne durait pas vraiment longtemps et je restais souvent sur ma faim. J’ai appris sur Internet l’expression « demi-molle » ; elle a pris une réalité que je pouvais toucher du doigt avec mon homme. Oui, j’avais changé…


Deux semaines après, nous devions partir à Paris pour une réunion internationale sur l’éthique de notre profession, et Marc s’est tué dans un virage qu’il connaissait pourtant bien.


Je ne suis pas inquiète de la décision de la nouvelle direction. Nous avons fini de rembourser les 200. 000 € de dettes qui nous restaient et Marc disparu, je pense arrêter de travailler pour m’occuper du bien-être de mon cher mari. Donc, pas de stress de ce côté. Son salaire nous suffira largement.


Je suis surprise que M. Descamps me convoque dans son bureau dès mon arrivée, ce lundi matin. Je m’y rends l’esprit tranquille ; encore une fois, je n’ai pas peur à l’idée de perdre mon emploi. Le nouveau patron m’attend dans le bureau où j’ai tant travaillé avec Marc. Il est beaucoup plus courtois que lors de notre première entrevue, je dirais même presque charmeur. Nous reparlons du travail accompli avec Marc et de la manière dont fonctionnait notre binôme.



Je crois que j’ai changé de couleur ; j’ai senti le sang se retirer de mon visage.



Je ne pouvais plus parler, j’étais tétanisée. S’il avait compris, qu’est-ce qu’il voulait ? Me virer sans indemnités ? En fait, rien ne pouvait être prouvé ; il ne prendrait pas le risque devant un tribunal de prud’hommes.



Nous avons travaillé quatre heures. J’ai découvert un homme fin, d’une intelligence brillante, capable de réagir de manière quasi instantanée à des situations qui pouvaient se révéler délicates et avec une connaissance impressionnante de notre domaine d’activité. Je me suis rendu compte que cet homme qui m’avait tant secouée psychologiquement lors de notre première rencontre pouvait se révéler charmant dans nos rapports professionnels. Je pense qu’il a reconnu aussi la maîtrise et la connaissance des dossiers dont j’ai dû faire preuve pendant cette matinée de travail.


À midi, il s’est levé et s’est tourné vers moi en disant :



En dix minutes nous étions sur place et Franck, le patron, s’est précipité vers nous en me reconnaissant. Il s’est approché de moi et m’a demandé discrètement :



Plus con que ça, tu meurs. Bien entendu, il n’avait pas été assez discret, et avant que je n’aie pu réagir j’ai entendu la voix de mon nouveau patron répondre :



Il me poussa devant lui ; j’avais l’impression de ne plus rien ressentir. Qu’est-ce qu’il espérait ? Remplacer Marc et me mettre dans son lit ? Je ne voyais pas trop l’intérêt pour lui ; encore une fois, j’avais plus l’air d’une brave mère de famille que d’un top modèle ! Un serveur installa rapidement la table dans la chambre, prit notre commande et sortit. Je m’assis et regardai mon compagnon. Finalement, il était beau, cet homme. Blond, plus grand que je ne le croyais, et sa minceur était trompeuse : on sentait beaucoup de force chez lui. De plus, je crois que j’aimais bien la douceur de ses yeux verts. Je sortis de mon silence.



Je le considérai avec étonnement.



J’examinai mon interlocuteur d’un œil critique. Je devais jouer cette partie avec un peu de finesse. Décidément, j’aimais bien ses yeux et il avait une bouche qui paraissait gourmande de plaisirs. C’est vrai que mon mari peinait à me suffire, alors pourquoi pas ?



Notre premier déjeuner commun se termina sur une discussion bien plus professionnelle.


Deux mois après, il m’annonçait avoir recommencé à faire l’amour à son épouse, qu’elle en semblait ravie, et que leur vie de couple semblait prendre un nouveau départ. Ils faisaient de nouveau lit commun.


J’ai mis un mois à lui dire oui. Bien m’en a pris ; c’est un excellent amant, attentionné, endurant, et avec une particularité que je n’avais rencontrée que lors de ma « formation » : il est très bien pourvu par la Nature. Si je n’avais fait que masturber ou sucer à l’époque, j’ai découvert depuis la sensation d’être totalement remplie, des plaisirs encore différents, et cette fois mon mari n’en saura rien.


Ça m’excite.