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Temps de lecture estimé : 34 mn
29/01/18
corrigé 28/05/21
Résumé:  Une avalanche retarde leur retour de montagne. Un hôtel surbooké, une chambre partagée, et dans la nuit noire tout va s'éclairer pour Pascal.
Critères:  fh cocus copains vacances hotel dispute fellation 69 pénétratio fsodo confession
Auteur : Roby      

Série : Nuit noire

Chapitre 01 / 02
Un, deux, trois !



Je ne réponds pas, plongé dans mes pensées.



« Mal dormi ! Mal dormi ! Ce n’est pas possible, elle me nargue. Elle se fout de ma gueule ! »


C’est mon épouse, cette salope, qui s’inquiète alors que nous sommes sur le chemin du retour après une semaine de ski passée avec Arnaud, un ami que nous hébergeons depuis trois mois et qui nous a accompagnés.

Sa remarque concentre toutes mes pensées, ma rancune, ma honte. Mais pourquoi ? Il a suffi d’un rien, d’un signe du destin, de circonstances imprévues…


Nous aurions dû rentrer hier, mais un gros rocher qui a coupé la route, explosé la ligne électrique, nous a forcés à passer une nuit de plus. Sauf que l’hôtel était trop plein du fait de quelques arrivants qui étaient passés avant l’incident. Nous avons accepté de partager notre chambre avec Arnaud, ce qui ne nous posait pas de problème. On se connaît depuis longtemps, et partager un lit dans ces conditions n’est pas un problème.


Repas aux chandelles, car le groupe électrogène ne peut pas alimenter plus que la chaudière et les éclairages de sécurité. Buffet froid, mais avec open-bar pour compenser. Séverine nous quitte la première, légèrement pompette de tous les Mojitos avalés. Nous la suivons après une nouvelle tournée. Le seul éclairage est celui de nos smartphones. Arnaud, après un brossage de dents, va dans la chambre. J’ai la flemme de défaire ma valise, aussi je fais juste un rinçage en utilisant son dentifrice pour au moins avoir une haleine moins chargée.


Dans la chambre, Séverine s’est couchée en oubliant que nous sommes trois. Arnaud s’est casé d’un côté, côté que par habitude j’utilise, mais l’heure n’est pas aux détails. Manifestement, ma femme dort, couette rejetée, car il fait une chaleur des tropiques et Arnaud ne semble pas bien loin d’en faire autant. Il faut dire que si moi, j’ai un peu limité l’alcool, car devant conduire demain, lui s’est laissé aller.


Nous voici donc couchés, ma femme entre nous. Arnaud ronfle doucement.

Le sommeil ne vient pas.

Cette ambiance me rappelle une histoire lue sur Revebebe, un site érotique. Ce récit m’avait frappé, car écrit par une femme, Lucia je crois. À un moment elle raconte sa première fois à plusieurs. C’était quelque chose comme ça :



J’étais avec Franck depuis quelques mois. Une relation sans prise de tête. Je n’étais pas la femme de sa vie et lui non plus. Il était sympa, prévenant, plutôt mignon et – il faut le reconnaître – un bon coup.


Des copains à lui font une soirée, à la campagne dans la maison d’un parent. Parent qui n’a pas la bêtise de dire « Pas d’Alcool ! », mais qui exige « Personne ne reprend la route de nuit ni sans avoir dormi. » Tout le monde avait traduit "avoir dormi en : être dessoulé".

Bref, soirée très agréable. On picole, on danse, on rigole. Il y a plus de mecs que de femmes, aussi on m’invite souvent. L’alcool libère ces messieurs, mais aussi me rend euphotique, aussi je me laisse draguer. Cela n’a pas l’air de déranger Franck qui rigole dans son coin avec des copains. Lorsqu’il jette un œil vers moi et qu’il me découvre scotchée contre mon partenaire, il sourit en tendant le pouce vers le haut.


Mais certains ne font pas que draguer : ils cherchent une ouverture. Le fait que mon copain "officiel" soit un peu plus loin de les dérange pas. C’est à peine s’ils m’entraînent un peu à l’écart pour m’embrasser et me peloter. Je me défends mollement. C’est plutôt agréable, car aucun ne me force. Leurs mains sont chaudes et baladeuses, ma jupe courte et ma culotte assez étroite pour que la peau de mes fesses leur soit accessible. Mais j’accepte juste cet hommage et je stoppe la "conversation" lorsque je sens qu’il va aller plus loin. Mais je ne suis pas de bois, comme on dit. Tous ces attouchements m’échauffent et je décide d’aller chercher mon pompier, arrachant Franck à sa conversation par un :


  • — Franck, j’ai chaud, on va marcher un peu.

Personne n’est dupe. À cette heure tardive, il reste peu de couples qui dansent. Arrivés dans le jardin, c’est tout juste si on ne doit pas slalomer entre les corps. J’exagère, bien évidemment, mais en marchant on peut entendre des bruits et des gémissements qui ne sont pas de douleur.


Impatiente, j’attire mon Franck vers un banc. Je le pousse pour qu’il s’assoie et m’attaque aussitôt à son pantalon. Il ne bande pas encore lorsque je sors son engin du slip, mais lorsque je le prends en bouche il se développe aussitôt dans ma gorge. Il est trop gros pour que je puisse le gober entièrement, mais de toute façon je n’ai envie que d’une chose. Aussi, après l’avoir bien durci et salivé, je me redresse, enlève ma culotte et m’installe pour me prendre. C’est un bonheur. Il entre comme dans du beurre. Tous ces gars m’ont excitée comme ce n’est pas possible et Franck a de la chance que je lui sois fidèle, car sinon c’est un autre que lui qui aurait éteint l’incendie.


Je me baise sur lui. Il se laisse faire, sûr de ses atouts, appuyé confortablement contre le dossier, les deux bras négligemment posés de part et d’autre. Il fait le malin, mais alors que je monte et descends sur sa longue bite, je vois bien son expression changer, ses yeux se troubler, trouver la force de pousser ses reins vers moi. Et puis il se redresse, me soulève encore chevillée par sa queue pour m’allonger sur le banc et commence à me bourrer avec force. C’est bon. Il est puissant. Il m’envahit. Je jouis. Je coule. Je gémis, venant m’associer aux plaintes des autres femmes. Et puis il vient, sa sève jaillit, m’inonde. C’est chaque fois meilleur. Je ne m’en lasse pas, cette impression que je vais me noyer.


Lorsqu’on revient à la maison, tout est calme. Plus de musique. Juste deux copains de Franck qui nous accueillent avec le sourire de ceux qui savent.


  • — Ils sont partis se coucher. Toutes les chambres sont prises. Il reste ce canapé.

Ils tirent la table basse, déploient le canapé. L’un deux revient avec des oreillers. Quatre oreillers.


  • — On couche tous les quatre ici ? je demande.
  • — Tu verrais dans les chambres ! Ils sont six ou sept, dans le lit et sur le sol. C’est un 160, on a largement la place.

Un silence.


  • — Je ne peux pas dormir avec ma robe.
  • — Enlève-la ! rétorque, égrillard, un des copains.

Cela ne me gênerait pas si ce n’est que je n’ai pas de soutif et je ne veux pas mettre Franck mal à l’aise devant ses copains si "sa femme" se montre ainsi.


  • — Va plutôt éteindre la lumière, voyeur ! je lui rétorque en riant.

Il fait nuit d’un seul coup, mais petit à petit on devine des ombres, cependant assez sombres pour protéger les pudeurs. Je dis « pudeurs », car probablement les copains de Franck n’ont pas plus envie que cela de se montrer en slip.

J’ai gardé ma culotte. Franck est juste à côté de moi. Nous nous dirigeons vers le lit. Nous nous allongeons. Le matelas bouge à l’arrivée des autres.


  • — Bonne nuit.

Chacun cherche sa place. Le sommier est trop souple, et sûrement pas fait pour accueillir quatre personnes. Il se creuse, et telle une déformation de l’espace-temps attire le voisin. Je me cale tout contre Franck, laissant plus de place aux deux autres.


On entend les respirations. Mes yeux se sont habitués à l’obscurité. Franck est tourné vers moi. Ses yeux sont fermés, mais je sais qu’il ne dort pas.


Je sens un contact dans mon dos. Une chaleur moite : une paume de main ! Une main qui s’aventure comme si elle cherchait quelque chose. J’ai compris : il cherche le soutien-gorge. Ne trouvant rien, il doit se dire que plus bas… Je l’arrête en passant ma main dans mon dos. Un moment tout redevient normal, et puis il recommence. Cette fois, une main se glisse entre moi et le matelas pour envelopper un sein alors que l’autre me caresse les fesses. Je ne sais quoi faire. Me retourner et claquer l’intrus ? Crier pour demander qu’il cesse ?

Mais je ne fais rien. Je fais l’indifférente ; il va bien cesser tout seul si je ne réagis pas !


Quelques secondes. Des secondes pourtant délicieusement perverses avec ces mains qui jouent sur mon corps alors que mon copain dort à côté. Mais l’intrus ne se décourage pas. Il se colle tout contre moi. Ses caresses sont de plus en plus précises. Il a même passé sa main sous ma culotte, et de mes fesses il s’aventure devant, vers mon intimité.

Il faut que je réagisse. Je ne veux pas d’esclandre.


  • — Franck… Franck, tu dors ? je susurre à mon copain.

Il ouvre les yeux.


  • — Non. Pourquoi ?

Il sourit. Peut-être pense-t-il que je veux un nouveau câlin.


  • — Ton copain…
  • — Quoi ?

L’échange est surréaliste. Nous parlons à voix basse alors que l’autre continue son avancée.


  • — Ton copain me caresse.

Il ouvre grand les yeux.


  • — Regarde.

Et je lui montre de la tête la main qui emprisonne mon nichon. Sa réaction est étrange : il sourit en regardant la preuve de cette intrusion. Quelques secondes où je me demande ce qu’il va dire. Mais l’autre n’en fait qu’à sa tête ; je sens qu’il tire sur ma culotte.


  • — Il…

Je vais le dire à Franck, mais avant que je continue il met son doigt sur mes lèvres en me faisant "chut" silencieusement. Je comprends à son regard qu’il s’amuse de ce moment. Qu’un copain caresse sa copine, dans son lit, sous ses yeux n’a pas l’air de le déranger. Pire, il affiche ce sourire que je lui connais lorsqu’ il est satisfait.


Pendant ce temps, l’autre descend ma culotte et la repousse avec son pied. Me voici nue. Dans le noir, mais nue, d’autant que le gars se colle encore plus et que je ne peux pas ignorer sa verge durcie qui se frotte à mes fesses. Franck ne doit pas vraiment croire que son copain se comporte ainsi. Il faut que je lui dise.


  • — Il m’a enlevé ma culotte.

C’est dans un souffle que j’avoue ce qui se passe. Mais pas de réaction. Pourtant, il ne peut ignorer que mon sein est libéré de la main qui me caressait. Il ne le voit pas, mais cette main avec sa jumelle est venue sur mes hanches pour me tirer un peu, me faire cambrer et aider la queue du copain à se placer.


  • — Franck, il va me…

C’est avec un baiser qu’il me fait taire. Ainsi il est d’accord ! De toute façon, il est trop tard, car la bite s’est glissée en moi. Elle a trouvé ma chatte encore grasse du sperme de Franck. Je sens le souffle du copain contre mon cou. Son visage doit être très près de celui de Franck. Les deux hommes sont complices. Était-ce prémédité ? Ou bien juste le résultat d’une initiative ?


Je me cambre un peu plus, je décale mes cuisses ; ainsi la place est libre. L’homme commence à me baiser doucement. Franck ne peut l’ignorer, car il est maintenant lui aussi contre moi. Mon corps lui transmet tout. Mon souffle lui montre mes réactions. Il me caresse les seins. Je gémis des avancées de celui que je peux appeler "mon amant". Il me travaille délicatement, mais je sens bien que son excitation augmente. Sa bite m’envahit de mieux en mieux. Je suis bloquée entre les deux hommes.


  • — Tu aimes ? me demande Franck, toujours sur le mode chuchotement.

Pourtant, tout le monde est bien réveillé et bien informé. Mais cela donne une ambiance particulière. Demain je me demanderai peut-être si je n’ai pas rêvé.


  • — Oui. C’est bon.

Pas la peine de lui demander si lui apprécie, car je sens sa queue contre mon ventre, une queue bien raide. Mon amant s’active et me possède de plus en plus fort. Je me cambre pour encore mieux le sentir, femme salope coincée entre deux hommes, deux envies, deux bites, et si cela se trouve celle de l’autre copain qui ne doit pas dormir, secoué par un sommier qui ne peut que rapporter ce qui se passe si près.


C’est bon. Délicieusement bon. Mes tétons sont des centres de plaisir, torturés par Franck. Ma grotte, grasse, cochonne des restes de ce même Franck, concentre aussi tant de sensations. Je jouis. J’aimerais crier, hurler combien c’est bon, combien je suis une femelle en chaleur que l’on satisfait dans la noirceur de la nuit. Mais c’est tout le sel de ce moment : ni vu ni connu !

Voilà il balance sa crème. Son souffle est une brûlure et ses petits gémissements la preuve que lui aussi y trouve son compte.

Quelques secondes de répit et il se retire. Le lit bouge, mais Franck a décidé de prendre la place restée libre. Sa bite patine.


  • — La vache, il t’a remplie !

Voilà ce qu’il affirme alors que d’un coup de reins de propriétaire il entre. Mais je n’ai pas le temps de souffler que déjà je sens une autre bite qui se frotte à ma raie. « Trop tard, la place est prise ; il faudra attendre ton tour. » pensé-je, totalement emportée par une luxure que je ne me connaissais pas. Mais le gars me cherche. « Eh non, tu vois bien la place est prise… », Mais il n’entend pas ce que je pense et semble avoir une autre idée. Je sens distinctement que sa queue pointe contre mon petit trou. « Il ne va tout de même pas me… Pas en même temps. Si tu veux mon cul, attends ; tu pourras le prendre, mais après. »


  • — Franck, il… Mon Dieu, il…





C’est la voix de mon épouse que je croyais endormie. Elle vient de me ramener à la réalité, et une seconde je me sens coupable, comme si elle avait pu lire dans mes pensées de fantasmer sur ce récit. Je ne réponds que par un grognement indistinct.



« Bizarre… Qu’y a-t-il de bizarre ? Arnaud dort, c’est tout. »



Elle me prend la main et la guide, repoussant sa nuisette, vers sa chatte.



C’est vrai que sa fente est humide, mais cela ne lui suffit pas : elle pousse sa propre main vers mon sexe et le découvre bandé, excité par le récit que je me remémorais avant son intervention.



La main me branle doucement. Ce n’est pas désagréable, au contraire. Baiser va me décontracter, et après je vais bien dormir pour être frais comme un gardon et prendre la route. Mais Séverine a envie de plus. Je la sens bouger ; le matelas ondule comme si on appuyait à gauche puis à droite de ma tête. C’est sentant ma bite embrassée et une chaleur humide sur moi que je comprends que la coquine s’est mise en 69. Alors qu’elle me gobe tout cru avec une sorte de frénésie que je ne lui connaissais plus, sa fente réclame des caresses. C’est vrai qu’elle est humide, la cochonne. La présence de notre ami à côté l’a drôlement excitée. Il y a longtemps qu’elle ne m’avait montré une telle envie. C’est aussi un peu ma faute.


En acceptant la responsabilité du service à l’hôpital, j’ai allongé mes journées de travail. Peut-être aussi un peu de lassitude. Mais également la présence de mon copain Arnaud que nous logeons, depuis que sa femme l’a viré et qu’il cherche un appart, ce qui ne favorise pas l’intimité du couple. Sauf que c’est le même copain qui semble la cause de la frénésie de Séverine. Elle ondule du cul alors qu’elle bouffe ma bite comme si c’était la première fois. J’essaie de canaliser ses reins en plaquant mes mains sur ses fesses. Je peux alors, plus calmement, la caresser.


Ma bouche, ma langue, même mon nez participent. Elle sent bon, même son petit trou semble parfumé. La coquine devait avoir cette idée avant de se coucher pour se faire une telle beauté. J’apprivoise l’anus avant d’y pousser ma langue dans une feuille de rose qu’un parfumeur ne renierait pas. Sa chatte est un gouffre. J’y pousse mon nez, caresse que je viens de découvrir très récemment avec une amie qui apprécie le souffle chaud qui s’en échappe. Et, oh, moi aussi je sens sa respiration. Elle me gobe entièrement et mes couilles sentent l’air chaud que ses narines expulsent en accéléré. Putain, que c’est bon ! Si j’avais su que la présence de notre voisin l’excitait à ce point, je me serais arrangé à la maison pour créer des situations équivalentes. Son clitoris est si sensible que les quelques secondes où je le décalotte, l’extrais de sa cachette pour l’aspirer, déclenchent une jouissance. Ma queue me transmet le grondement de la coquine qui me propose son jus en dégustation. C’est délicieux !


Elle se soulève un peu, me privant de sa fente. Séverine, comme beaucoup de femmes, après une jouissance par excitation du bouton est si sensible que continuer de la caresser est presque douloureux. Heureusement, cela ne dure pas. Elle a tout le loisir de s’occuper de moi. Et la friponne s’y attelle si bien que j’aimerais la voir faire, quoique le noir total a ses avantages. C’est juste que la prochaine fois je nous filmerai. Je sais qu’elle ne veut pas, de peur qu’on la retrouve sur le net, mais je le ferai discrètement. D’ailleurs, pourquoi ne pas utiliser les caméras IP de la maison ? J’avais lu, encore sur Revebebe, qu’un homme avait surpris sa femme ainsi.


Il fait nuit noire, mais le gargouillis de sa gorge est autant excitant que de voir. C’est si excitant que je sens monter ma sève. Je tape l’épaule de ma femme pour la prévenir, car depuis un certain temps c’est une chose qu’elle n’apprécie plus. Pourtant elle ne bouge pas. Juste peut-être un retrait de mon bâton pour n’en garder que le gland. Toute femme – mais aussi tout homme – qui accepte le jus de son amant sait que fermer les lèvres sur la base du gland est le meilleur moyen de ne pas… « Je viens… Je viens… » étouffer par les jets « C’est bon… » et diriger le foutre avec sa langue, recueillir les giclées « Tiens, encore une ! Prends ! » tout en assurant une parfaite étanchéité.


Elle le fait. Je pense qu’en récupérant mon foutre et certainement l’avalant, Séverine a paré au plus pressé, car elle n’avait aucune serviette pour éviter de polluer nos draps. À moins que ce soit par gourmandise ! Je l’ai déjà vue, au grand jour – des jours plus heureux – me faire ce plaisir avec une lueur vicieuse dans le regard et une provocation certaine en déglutissant ma liqueur, cueillant d’un doigt pervers une coulure pour me la proposer. Mais c’était avant !

Pourtant elle ne semble pas totalement satisfaite.


Ces souvenirs, ce récit par "Lucia", les caresses renouvelées de ma femme me rendent aussi dur que si je n’avais pas joui. Cela semble la satisfaire. À nouveau je la sens bouger. La pression se fait maintenant de part et d’autre de mes cuisses. Je l’imagine – vraiment, ce noir total est surprenant – se placer pour venir sur moi. Mais à côté de nous, Arnaud aussi bouge. Un instant son ronflement cesse. Nous nous figeons, mais sa respiration se retransforme vite en la douce musique de béatitude de l’homme endormi.


Séverine est rassurée. Je sens sa main qui s’empare de mon sexe pour le guider, et en quelques secondes ses fesses pèsent sur mes cuisses. Elle est évidemment ouverte, humide de ma salive et de sa liqueur. C’est une danse silencieuse. Un mélange de danse du ventre et de tamouré tahitien. Une ondulation du bassin, une rotation autour de ma queue, un déhanché sensuel qui provoque la plus belle des excitations. Elle gémit de ce plaisir qu’elle se donne, mais ce sont des gémissements retenus pour ne pas réveiller notre ami. Cela doit être difficile pour elle : Séverine a toujours été expansive pendant l’amour. C’est une chose que j’apprécie. Je sais par expérience que la parole est un des plus puissants aphrodisiaques, que dans ces moments-là on peut se dire des mots que nous ne dirions pas dans la vie courante : salope, bite, queue, baiser, cul, enculer, petite pute, cochonne, et bien d’autres…


Je sens maintenant parfaitement qu’elle se caresse le clitoris. Ses doigts frottent par moments sur la base de ma queue. Probablement qu’elle se caresse aussi les seins. Je pourrais le faire, mais j’adore n’être qu’un objet sexuel. Et l’objet déclenche ce que la courtisane cherche : sa jouissance. Encore un grondement que ses lèvres peinent à retenir. Elle tombe sur moi. Sa poitrine écrase la mienne. Elle cherche mes lèvres pour y déposer un baiser. Elle sent le foutre. Sa tête se penche pour me susurrer à l’oreille :



Elle n’attend pas de réponse. Elle se relève. Elle recommence un lent va-et-vient, se concentrant pour me faire jouir. C’est bon, mais je voudrais plus fort. Mes coups de reins sont ma réponse. Des coups de reins qui font balancer le matelas.

Séverine se penche sur moi :



Elle bouge. Je sens ses mains sur mes cuisses, ses fesses qui bougent. Je comprends lorsque mon gland découvre la fermeté de l’anus. La courtisane va se prendre par le cul. Ce cul, il y a longtemps que ma bite l’a fait sien, mais c’est comme le reste : oublié depuis un moment, et des toiles d’araignées doivent en tapisser les parois. Mais manifestement, c’est comme le vélo : cela ne s’oublie pas, car je découvre un passage étroit, mais praticable. Si praticable qu’elle s’encule sans difficulté.


Ma queue est pressée de toute part, étranglée par l’anus que ma vicieuse de femme promène le long de la hampe pour s’arrêter à la base du gland et repartir. S’il faisait clair, je pourrais voir ma queue disparaître entre ses fesses écartées. C’est bon, et il ne faut pas longtemps pour que ma jouissance arrive. Éjaculation délicieuse, sperme épais qui tapisse les parois de sa grasse consistance.


Arnaud bouge à nouveau. Il marmonne. Son sommeil doit être lourd avec ce qu’il a bu. Mais Séverine ne le sait pas et elle s’immobilise. Ma queue dégonfle, et elle est molle lorsqu’elle est assez rassurée pour venir s’allonger à côté de moi.



Un instant j’ai douté d’avoir entendu « Sa femme avec son meilleur ami. »



Et elle se retourne.

En une seconde je réalise que ma femme croyait baiser avec Arnaud et que celui qu’elle pensait endormi à côté, c’était moi. En plus, cela l’excitait. Au point de jouer un grand jeu de salope, de putain, de traînée avec son amant. Je vais hurler, et puis je me calme. « Non, pas comme cela… » pensé-je. « Non, je vais les surprendre en flagrant délit ; tiens, avec les caméras IP par exemple, en les filmant ou en les utilisant pour jaillir au moment crucial et leur faire… faire… » Toute la nuit je réfléchis et tourne en boucle.


Le matin, je m’arrange pour qu’Arnaud et moi quittions le lit avant que la courtisane se réveille. Pas une seconde je ne les laisse seuls. Pire, je presse le départ. De toute façon, il n’y a pas d’eau chaude.


Et voilà que ma femme me demande, la bouche en cœur, le cul encore souillé par un foutre qu’elle pense de son amant :



Alors la colère me prend. Je stoppe la voiture sur le bas-côté de la route.



Ma seule réponse, après avoir défait ma ceinture et me tourner vers eux, est :



C’est comme au cinéma. Les visages montrent d’abord la surprise, puis une seconde d’angoisse avant de s’afficher indignés.



C’est la putain qui s’y colle. Arnaud ne dit rien ; il fait juste un geste d’incompréhension.



« Le traître… Évidemment qu’il ne l’a pas touchée, et il peut jurer de bonne foi. Mais les autres jours ? » Je surprends Séverine qui regarde son amant avec étonnement. Elle sait l’attachement d’Arnaud pour sa mère, et son parjure doit lui paraître surprenant.



Le visage de ma femme se fige. Elle commence à comprendre son erreur, mais un dernier sursaut lui fait dire :



Elle vient d’avouer sans s’en rendre compte.



Un long silence.



Je peux voir sur son visage l’incrédulité, puis la stupeur, suivie par une angoisse palpable.



Que c’est triste, une femme qui, quel que soit le côté où elle se tourne, ne rencontre que sa propre turpitude.



Séverine pleurniche.



Séverine me foudroie du regard.



C’est ma femme qui, tout en pleurnichant, continue :



Et j’insiste :



Arnaud essaie de me détourner de mon but. Un but incertain, mais sur lequel je me braque.



À cet instant je croise le regard de ma femme. Elle baisse les yeux. La garce, je sais pourquoi. Elle et moi avons souvent fait l’amour dans cette salle de bain. Sous la douche, dans la baignoire, mais surtout d’une façon qui est devenue au fil du temps une sorte de position fétiche : elle en appui contre le lavabo, sa croupe provocante, ses seins se balançant, moi la prenant par derrière. Ainsi nous pouvions nous voir dans le miroir du lavabo. Je pouvais suivre l’avancement de son plaisir, ses yeux qui se ferment, ses lèvres qui se pincent, mais aussi par le miroir sur le côté notre couple de profil, les reins, les fesses, ma bite qui entrait et sortait.

C’est une évidence : Séverine s’est fait prendre ainsi. Je me sens presque plus trahi qu’ils aient utilisé ma position fétiche que par son infidélité.



Cette injure la fait frémir, mais aussi semble la réveiller. Son regard me foudroie.



Séverine appuie où cela fait mal. Je soupçonne qu’elle a en partie raison, et je ne peux l’admettre.



Il a raison : j’ai dépassé les bornes.


Un long silence pendant que je reprends ma place, remets ma ceinture, mets le moteur en marche et avant de démarrer prononce le « Excuse-moi… » minimum pour une telle envolée.

Je me glisse dans le flot de circulation. À côté, les sanglots de Séverine s’atténuent lentement, mais je sens son regard sur moi. Et puis elle pose sa main sur mon bras.



« Pour le sexe. » Chacun complète cette phrase dans sa tête, mais je ne garde que la déclaration d’amour de ma femme. Il faut en avoir du courage pour avouer à celui qui vient de l’injurier que c’est l’homme de sa vie.



Évidemment pas "merci" pour m’avoir cocufié, mais "merci" pour cette belle déclaration. Nous échangeons un regard furtif accompagné d’un sourire forcé, mais signe d’armistice. Comment retrouver la paix dans un ménage fissuré ?


À mesure que je roule, le flot de voitures me déchargeant de toute initiative, j’essaie de comprendre. Je suis atterré. Atterré et stupéfait ! Ce n’est pas moi cet homme qui se comporte ainsi, qui crie, injurie. Moi qui suis connu pour ma réserve, pour ma retenue. Je n’avais pas le droit de péter les plombs. Cette colère n’était pas dirigée contre Séverine, ni Arnaud. Bien entendu, elle m’a trompé. Bien entendu, il m’a cocufié. Mais cette colère était contre moi. Oui, moi, Pascal, qui n’a rien vu venir alors que pourtant les signaux étaient présents. En réalité, Séverine a raison : c’est moi qui ai mis le loup dans la bergerie.


Je savais – il me l’a souvent dit – qu’Arnaud trouvait ma femme très séduisante.

Je savais que mon ami d’enfance était apprécié par Séverine ; elle l’a toujours bien reçu, et il est rare qu’une femme accepte ce genre de compagnie, se sentant en concurrence et parfois exclue de cette amitié.


J’aurais dû voir. J’aurais dû comprendre. Pourtant j’ai été étonné de la bonne ambiance qui régnait à la maison alors qu’Arnaud sortait d’une liaison douloureuse et qu’au bout de quelques jours son sourire était revenu.

J’aurais dû voir que Séverine était toujours « bien pimpante », maquillage, tenue, bijoux.

J’aurais dû voir qu’Arnaud faisait des efforts vestimentaires, ou tout le moins n’était jamais négligé comme on peut l’être en privé.

J’aurais dû voir que ma femme était plus accueillante lorsque je rentrais très tard, alors qu’avant c’était avec des reproches ou des silences qui en disaient long.


Tous ces signaux, je les avais vus, mais pas intégrés, trop sûr de moi.


Je suis donc cocu, et au moins en partie responsable de cet état. Oui, cocu, mais j’ai si souvent crié au loup, pensant que mon épouse avait probablement des aventures. Combien de fois ai-je vu un homme la complimenter, lui faire un brin de cour, qu’il me paraissait impossible qu’aucun ne trouve grâce à ses yeux ? Mais d’une certaine façon j’étais fier. Quel homme, si ce n’est un mari jaloux, de cette jalousie possessive que notre mode de vie relègue aux antiquités, n’aurait été fier que se femme puisse séduire ?


Mais je sais aussi ce qui m’a vraiment touché. C’est cette nuit, lorsque j’ai découvert que cette courtisane usant de ses charmes, sachant être à la fois sensuelle et coquine, oui, que cette courtisane pensait baiser avec son amant et pas son mari. Mais aussi que ma présence supposée la mettait dans tous ses états, dénotant une dose de perversité que je ne connaissais pas chez elle. Une courtisane qui, avant que le temps ne nous éloigne, que mon travail ne me prenne tout mon temps, savait nous apporter du plaisir.


Pourtant là encore c’est en partie, en grande partie, ma faute. De quel droit pourrais-je reprocher à mon épouse ce que moi je fais à mon travail ? J’ai une liaison. Une liaison intermittente, mais torride. En toute mauvaise foi, je pourrais argumenter que ce sont des baises « thérapeutiques » pour relâcher la pression, bonnes pour ma santé, mon moral, et donc pour mon service à l’hôpital. Mais des coucheries, fussent-elle avec la psychologue, restent des coucheries.


Nous roulons. Je culpabilise. Un comble ! J’essaie pourtant de détendre l’atmosphère que ce silence contribue à entretenir par des « Le chauffage n’est pas trop fort ? », des « Je peux m’arrêter si vous voulez. », des « Arrêtons-nous pour manger un morceau avant d’arriver. »

Au moins nous échangeons quelques mots.


Il fait nuit lorsque nous arrivons. Chacun contribue au déchargement de la voiture. Valises, skis, chaussures trouvent leur place. Enfin, pas vraiment les valises, car Séverine ne fait que les ouvrir pour décréter :



Suis-je vicieux si je pense en moi « Va, ma chérie ; ce matin il n’y avait plus d’eau chaude à l’hôtel et tu dois avoir encore en toi une partie de ce que je t’ai balancé. » Est-ce bien une pensée de mari cocu ?

Elle revient de la douche, tout sourire, juste une serviette autour d’elle.



Elle déploie la serviette pour continuer de se sécher. Est-ce une impression si elle fait exprès de se pencher, de faire balancer ses seins ? Aurait-elle l’idée d’une réconciliation sur l’oreiller ?


La salle de bain réveille un souvenir. Je vois Séverine penchée contre le lavabo, ce regard trouble alors qu’elle est possédée. Mais l’homme qui profite de ces miroirs pour augmenter son plaisir a un visage flou. Les amants ont avoué avoir baisé la première fois ici. Le dernier qui y a laissé son empreinte, c’est Arnaud. Un flash me fait voir aussi Séverine branler cet homme qui jouait avec une de ses petites culottes.

L’eau de la douche coule le long de mon ventre, et une cascade se forme alors qu’elle suit mon sexe en petite érection. Je me force à penser à autre chose.


Lorsque je retourne dans la chambre, je suis présentable. Séverine est couchée. Elle lit. La couette ne laisse voir que ses épaules, épaules dénudées, signe qu’elle est nue. Je m’allonge, nu comme à l’accoutumée. Moi aussi je prends un dossier pour me donner une attitude. J’hésite. Dois-je l’approcher ? Attendre qu’elle vienne ? Mais j’entends le bruit de l’eau : Arnaud est à son tour dans la salle de bain. Les deux chambres ont une porte qui donne un accès direct. Sa présence est un rappel. Chacun fait semblant de ne rien entendre.

De longues minutes. Et puis on frappe.



Il entre, effectivement. Il est en peignoir de bain. Il avance jusqu’au lit. Nous le suivons du regard.



Son annonce me prend de court. Je n’avais pas pensé à cela, mais d’une certaine façon sa décision est logique.



Il cherche depuis son arrivée un point de chute pour son nouvel état de célibataire.



Ma proposition semble le surprendre. Il hésite. Son regard passe de moi à Séverine.



Son regard fixe Séverine quelques secondes. Il reprend :



À mon tour de fixer Séverine. Elle se sent obligée de confirmer :



Un long silence. Tous deux me fixent. Je sens le poids de leurs pensées. Ils s’imaginent côte à côte, m’attendant sagement assis en lisant, et puis une envie. Lorsque je pense à la courtisane de cette nuit qui mouillait, je la vois mal résister et ne pas coucher avec Arnaud. Le mari n’en saura rien…



Un silence ponctue cette énumération de pratiques permises par cette nouvelle religion où la libération des mœurs est le premier précepte. Mon ami me regarde fixement, cherchant la raison de ce virement. Séverine aussi.



« Si je pense à Suzanne ? Souvent mes pensées vont vers elle, nostalgie de ma jeunesse. Alors oui, il a raison : Suzanne est le parfait exemple. »



Séverine le coupe :



Je ne réponds pas. Elle insiste :



Un regard vers moi ; je cille des yeux en signe d’accord.



Elle se rend aussitôt compte de ce que sa remarque lui fait imaginer, mais elle continue :



Et tendant le bras, atteignant le régulateur d’éclairage, je mets la puissance à 0. De la lumière, nous voici dans le noir. Le temps de la décroissance, je vois Séverine se tourner vers moi, interrogative.



J’attends un "non", et je comprendrais ; mais je n’entends qu’une respiration. Et c’est Arnaud qui parle :



Elle ne parle pas. Pas plus de "oui" que de "non". Mais qui ne dit mot consent, surtout lorsque la parole est difficile et que de reconnaître que peut-être… éventuellement… on pourrait envisager…


Je sens le matelas bouger. Je sens le contact de Séverine qui, manifestement, fait de la place pour que son amant se couche. Et puis plus rien. Enfin, presque rien, si ce n’est qu’il me semble que ma femme s’est tournée et me présente son dos. Je n’ose bouger. J’ai peur que, par un geste, un souffle, une parole je perturbe ce qui doit se passer juste à côté. On est loin de la courtisane, sûre d’elle, entreprenante alors qu’elle me pensait dormir. Elle me sait à côté, et évidemment que je ne dors pas ! Qui dormirait dans ce cas ?


Pourtant l’air paraît plus lourd. Des respirations plus fortes, plus rapides, de faibles oscillations du matelas, tout me fait penser que les amants se retrouvent. Ils se retrouvent non pas comme la courtisane honorait son maître, mais probablement tout en douceur. Une main qui flatte un sein. Une autre qui prend conscience d’une verge bien tendue. Un doigt, peut-être deux, qui se glissent dans une fente qu’ils découvrent humide.


Il est probable que ma présence, cachée par une obscurité qui finalement n’est pas parfaite, perturbe leur libido. Il est vrai que les diodes de nos réveils finissent par transformer un noir complet en une pénombre remplie d’ombres. Je vois le dos de ma femme. Je devine les fesses et la couette repoussée. Tout le reste n’est qu’imagination.


Quelques secondes qui durent une éternité. Je retiens mon souffle pour qu’ils s’isolent dans leur fantasme. Un soupir me fait penser qu’une caresse atteint son but. Puis un autre. Un souffle plus court. Une vibration de la couche. Et puis tout s’accélère, s’amplifie. Ma femme me touche. Elle s’est tournée. Je recule, toujours de peur de rompre la magie qui s’installe. La pénombre me la fait deviner allongée. Allongée avec une ombre qui la domine. Le "Ohhh" est timide, mais si parlant ! Arnaud doit la posséder. La couche respire au rythme de mouvements que je sais caractéristiques. La queue est entrée et s’active. Arnaud baise ma femme. Elle m’a oublié. Elle ne se retient plus, et si elle ne crie pas, chacun de ses soupirs est une ode à l’amour. Même Arnaud se laisse aller. Je l’entends ahaner de ses avancées.


J’ose maintenant avancer une main. Je ne risque plus de les perturber, ils sont partis. Séverine se laisse labourer par la bite de son amant, de mon ami. Je trouve un sein tiède, lisse, gonflé de plaisir. Le téton est la signature, érigé comme il sait le devenir par des caresses. Je le titille, je l’excite, je le torture un peu. Séverine sait-elle que c’est ma main ? Je deviens plus audacieux. Je me colle contre elle. Je suis bien à ses côtés, moi, son mari qui ne dort pas. Mes lèvres trouvent la tiédeur de son cou. J’y dépose des baisers. Elle ne se refuse pas ; au contraire, j’ai l’impression qu’elle recherche le contact. J’ose, oui j’ose lui susurrer à l’oreille :



La réponse est la meilleure récompense. Le plus efficace des aphrodisiaques. Un « oui » si faible, littéralement expulsé de sa gorge dans un souffle de plaisir. Collé contre elle, je ressens les assauts de son amant. Arnaud ne se retient plus. Je devine sa silhouette qui domine ma femme, une silhouette informe, mais si mouvante. Je m’enhardis. La pénombre est excitante, mais j’aimerais mieux. La voir prise par son amant. Le voir, lui, Arnaud, ami et complice.



Et je guide sa main vers ma verge dure, bâton impatient, mais solitaire. Elle ne peut que ressentir la vérité de mon excitation.



Le matelas est maintenant une mer déchaînée. Séverine gémit sous les assauts. Ses reins s’enfoncent dans la souplesse du latex, propulsés par la bite de son amant.



Un gémissement. Puis un autre.



Une seconde je crois avoir rêvé, mais elle précise :



Le variostat donne une ambiance de veillée funèbre ; mais ce n’est pas un lit mortuaire. Au contraire, un lit de vie, d’amour, de plaisir.


Le premier que je vois, c’est Arnaud qui domine ma femme, tout en muscles, en appui sur ses bras, les reins transformés en pilon qui façonnent la fente de ma femme avec une bite de bronze. Nos regards se croisent. En un instant je nous revois 26 années en arrière, à la ferme, travaillant la fermière avec un piston de 18 ans. Il me fait un clin d’œil. Ce n’est plus un amant qui baise une femme devant son mari : c’est un complice, un complice comme nous l’étions avec Suzanne.


Ma femme qui sent sa jouissance monter étreint ma bite dans l’étau de sa main. Son corps vibre de plaisir. Le peu de lumière me laisse toutefois voyeur de son plaisir, de son visage qui grimace, de ses yeux qui se révulsent, vite cachés sous ses paupières.


Arnaud aussi vient. J’imagine son foutre jaillir pour inonder la grotte en jets puissants et répétés. Que c’est beau, un couple qui jouit ! J’avais oublié combien j’aimais voir Suzanne et mon ami se transcender par la jouissance. Séverine est notre Suzanne d’aujourd’hui.


Quelques secondes avant qu’Arnaud ne se retire.


À l’époque, la fente de la fermière laissait suinter une partie de la liqueur. Il fait trop sombre pour regarder, et ce serait indécent. Pourtant à l’époque j’aimais cette vision. Je l’aimais, car je savais que mon tour viendrait.


Une ombre s’éloigne. La porte de la salle de bain laisse un instant passer la lumière. Une lumière qui passe entre les cuisses repliées de Séverine, encore ouvertes pour laisser la place à son amant. La vision est fugitive, mais si parlante… Je ne peux retenir ma main de se glisser sur le ventre, le pubis, pour aller y découvrir ce qu’Arnaud a déposé. Le clitoris est encore érigé, la fente gluante. Alors je décide de prendre ma part. Je bouge, trouve le chemin des cuisses encore ouvertes, y guide ma queue pour pointer au centre du monde.



« Oui, chérie, je sais que tu es grasse, souillée par le sperme de ton amant, mais dans mes souvenirs c’était si… » pensé-je.



Je suis entré d’un coup de reins. Elle est ouverte, gluante, dégoulinante, mais c’est si bon ! Suzanne nous demandait de la prendre ainsi, jamais satisfaite, se faisant mettre par l’un, puis l’autre le temps que nos forces reviennent. « Ah, Suzanne… »


C’est Suzanne que je bourre maintenant. Le visage de celle que je baise est rendu assez informe par la pénombre pour l’habiller des traits de cette initiatrice. Elle nous a tout montré, tout appris. Je souhaite à chaque ado de trouver sur son chemin une femme comme elle : le net lui paraîtrait bien triste. Il saurait comment tenir longtemps, apporter du plaisir à sa maîtresse, connaître son propre corps, explorer des plaisirs particuliers.



La levrette, position à la fois dominante pour l’homme, mais qui apporte des sensations particulières à la femme. J’agrippe les hanches généreuses de Séverine et je la possède avec une envie que j’avais oubliée. Même Arnaud, depuis la salle de bain, doit entendre le claquement de nos chairs ; et je ne parle pas des gémissements de celle que je laboure. Le floc-floc si obscène de ma bite qui brasse le foutre est, lui, plus intime. Intime et abject. Quel homme aimerait nager dans le foutre d’un amant ? Et pourtant…



Cela aussi, Suzanne nous l’a appris. Parler, questionner, exprimer, même avec des mots crus, participe au plaisir. Séverine n’est donc pas étonnée de ma question.



À peine une hésitation :



L’écriture ne peut pas traduire toutes les nuances de nos voix, surtout de Séverine qui respire au rythme de mes avancées. C’est un délice. Et si j’avais un doute sur ce que j’ai décidé après cette journée si particulière, alors il est levé. Notre vie a changé en moins de 24 heures. Hier, à la même heure, dans la chambre où nous partagions le même lit, ma femme, courtisane vicieuse, terminait celui qu’elle pensait être son amant en se prenant par le cul.


Par le cul. Ce petit trou que je devine et que mon pouce ouvre sans effort. Deux-trois mouvements et l’anus est assoupli ; il ne me reste plus qu’à conclure et sceller ainsi un pacte avec ma femme, pacte qui la rend désormais maîtresse de deux hommes. Maîtresse, oui, et non plus épouse. Ma bite est si grasse que j’entre sans gros efforts. Et rien n’est meilleur que le cri que pousse l’enculée lorsque je pousse mon dard bien au fond de ce trou sans fin, boyau étroit, grotte vivante.


« Attends, chère salope, je vais te labourer le cul… »