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18/02/18
Résumé:  Monsignore se rend dans un étrange monastère.
Critères:  fh hagé religion voir pénétratio -uro
Auteur : Gigi02      
Monsignore



Monseigneur, ou plutôt Monsignore, essuya du revers de la main la buée qui recouvrait la vitre de la puissante Fiat 2800 surchauffée et soupira ; le jour déclinait et la neige tombait maintenant en abondance. Au surplus, la petite route de montagne grimpait maintenant de plus en plus, découvrant, au détour de chaque lacet, d’impressionnants à-pics.



À soixante-quinze ans passés, l’évêque Giampiero Dalla Valle était en effet de santé fragile. Petit, d’une constitution chétive, se déplaçant avec une canne, son Excellence souffrait de crises d’asthme chroniques, et la dernière avait à ce point alarmé le corps médical que celui-ci avait contraint Monsignore à aller se reposer quelque temps en altitude, au milieu des sapins, là où l’on trouve un air sain et revigorant.


À vrai dire, cela ne l‘enthousiasmait guère ; mais l’idée de retrouver pour quelque temps la vie rude d’une austérité monacale, loin des tumultes de la ville, avait fini par vaincre ses réticences ; et surtout cela lui permettrait, en homme lettré qu’il était, de rattraper le retard qu’il avait pris dans la rédaction de ses mémoires, tranquillement, à son rythme.

Car l’endroit où il se rendait, à travers la tempête de neige, n’était rien d’autre qu’un monastère isolé au beau milieu de la montagne, un couvent géré par une congrégation de religieuses, loin, très loin de la ville.


La mère supérieure, responsable de la communauté, Mère Maria-Angela, s’était cependant montrée hésitante quand Monsignore lui avait fait part de son intention de venir passer quelque temps en leur lieu de retraite.


Selon les règles de la communauté, il n’était en effet point admis de recevoir des hommes à intérieur du couvent, et à plus forte raison de les héberger, fussent-ils ecclésiastiques ; cependant, la longue amitié qui unissait la mère supérieure à l’évêque, ainsi que la popularité dont jouissait Monsignore auprès de ses fidèles, popularité dont les échos parvenaient jusqu’en ce lieu isolé, la fit réfléchir ; et puis, être dans les bonnes grâces de l’évêque permettrait peut-être un jour au monastère de disposer de l’électricité ? Tout ceci, et après avoir obtenu l’approbation unanime de toute la congrégation, avait poussé Mère Maria-Angela à faire une exception à la discipline de sa communauté.


Mais la véritable raison de l’hésitation de la mère supérieure était tout autre. C’est qu’il se passait des choses curieuses, certains soirs de pleine lune, dans ce monastère isolé. Des choses pas catholiques du tout, ni même très orthodoxes,


Et à l’origine de ces « choses curieuses » était une liqueur élaborée par les sœurs elles-mêmes, à base de plantes cultivées dans leur jardin, mélangées à d’autres, récoltées sur les sommets de la montagne. Et cette liqueur, dont les sœurs gardaient jalousement le secret de fabrication, et qu’elles avaient appelée « la Violetta » en référence à sa jolie couleur, avait des effets pour le moins curieux pour celui, ou celle, qui d’aventure, se risquait à en consommer les soirs de pleine lune, et seulement les soirs de pleine lune. En effet, et nul n’en pouvait expliquer la raison, ces soirs-là, outre un effet euphorisant amenant à l’extase, elle provoquait durant quelques jours, chez le consommateur, une irrésistible et incontrôlable envie de s’adonner aux plaisirs charnels, au point que certains villageois auxquels les sœurs vendaient tout ou partie de leur production, affirmaient en riant que celle-ci pourrait même permettre à un mort de bander…


Bien sûr, il avait fallu un certain temps avant que les sœurs ne se rendent compte des effets étranges de leur liqueur, en grande partie bien sûr à cause des plaisanteries égrillardes des villageois. Et si la majorité d’entre elles s’en était trouvée horrifiée, au point d’en vouloir faire cesser sur-le-champ toute la fabrication, il fallut bien convenir que sa commercialisation dans les environs, même à petite échelle, représentait une source de revenus non négligeables… et Mère Maria-Angéla s’était donc simplement contentée d’adresser moult prières au Seigneur afin que celui-ci protégeât les sœurs de la tentation et de la luxure.


Mais c’était inutile. Et trop tard. Le mal était fait, et le démon du sexe avait, petit à petit, fini par posséder le corps et l’esprit des religieuses. À tel point que certaines, qui y avaient pris goût, n’hésitaient pas, les soirs de pleine lune, dans le secret de leur couche, et pas toujours seules, à profiter des vertus particulières de leur étrange breuvage…



**********



Sœur Caterina remonta sa culotte et tira sur sa robe.



Car contrairement à la majorité des religieuses du couvent, sœur Caterina n’était plus une oie blanche ; sans pouvoir lui donner un âge précisément – elle ne devait pas avoir dépassé la quarantaine – et malgré la présence de deux minuscules excroissances de chair sur la joue et le menton, elle était plutôt jolie et présentait un visage agréable à regarder. Elle était entrée en religion suite à la mort de son fiancé, et par conséquent, se trouvait instruite des choses du sexe et de l’amour.

Sœur Irène se redressa, rajusta sa coiffe, retira le poil resté collé sur sa langue et soupira à son tour :



Sœur Irène se signa, horrifiée par ce qu’elle venait d’entendre :



Sœur Irène haussa les épaules.



Sœur Caterina prit un air navré en soupirant :



Mais elle ne put s’empêcher d’ajouter, pour elle :



Parce que, coïncidence, la venue de Monsignore allait coïncider avec l’arrivée de la pleine lune.



**********



Il faisait nuit quand la puissante voiture s’immobilisa enfin devant le monastère isolé. Stéphano en sortit, fit quelques pas dans la neige pour aller actionner la cloche de la porte d’entrée, et quelques instants plus tard, la Mère Supérieure accueillait son Excellence.

C’était l’heure du dîner, ils passèrent donc à table tous trois, Mère Maria-Angela, Monsignore et Stéphano, dans la salle réservée aux hôtes de marque, qui en fait ne servait pratiquement pas, puisque jamais aucune personnalité de quelque importance n’était venue dîner dans le monastère ; le repas, frugal, était composé d’une soupe, d’œufs de la basse-cour et de quelques pommes de terre. Néanmoins, Monsignore qui était aussi un bon vivant, avait amené avec lui une caisse de Valpolicella, le vin qu’il préférait entre tous, auquel il fit largement honneur.

C’est à l’heure de la tisane que sœur Concetta vint troubler le recueillement d’après-dîner.



Mère Maria-Angela fronça les sourcils. Une communication, urgente, à cette heure-ci, qu’est-ce à dire ?



Le lieutenant des carabiniers, Emilio Callini, était un grand et fort gaillard d’environ un mètre quatre-vingt, à l’allure joviale, dont le visage s’ornait de superbes favoris et d’une moustache extraordinairement touffue. Il entra, son bicorne à la main, suivi par un subalterne, et après avoir salué respectueusement la petite assemblée, s’adressa à la Mère Supérieure.



C’est le subalterne du lieutenant, un petit homme tout rond, qui répondit :



Le même cri d’effroi jaillit de tous les gosiers.



Le bruit en question n’était rien d’autre que le claquement des dents de Stéphano, le secrétaire, blanc comme un linge, et qui était à deux doigts de tourner de l’œil. Il prit la parole, en bégayant :



Il s’emballait, s’embrouillait dans son discours, mais le lieutenant le fit taire d’un geste de la main.



Mère Maria Angéla esquissa une grimace discrète. C’est qu’elle n’avait pas prévu du tout cette situation. En effet, Monsignore ignorait tout des effets particuliers de la Violetta, et il devait absolument continuer de l’ignorer ; mais elle ne pouvait pas non plus refuser de faire plaisir au lieutenant ! Et donc, évidemment, elle se sentirait obligée d’en proposer au prélat et à son secrétaire ! Situation cornélienne !


Mais, fort heureusement, celle-ci avait l’esprit d’à-propos, et elle demanda aux représentants de la loi de se rapprocher de sœur Concetta, dans la pièce à côté, qui se ferait un plaisir de les servir ; les deux hommes ne se firent évidemment pas prier. Mais la mère supérieure s’était inquiétée pour rien ; le prélat, qui récitait son bréviaire semblait à cent lieues de cette agitation et son secrétaire n’attendait que le bon vouloir des hommes de loi pour quitter le monastère au plus vite.


Et puis, enfin, après une dernière prière, tout le monde alla se coucher.

C’est tard dans la nuit que Monsignore se releva pour satisfaire un besoin naturel – il était coutumier du fait – et il profita de ce qu’il était debout pour aller chercher un verre d’eau à la cuisine. Et c’est là, sur la table, qu’il aperçut la bouteille de liqueur que sœur Concetta avait malencontreusement oubliée de remettre à sa place. Il trouva la couleur agréable, l’odeur lui convint, il décida donc d’emmener le flacon avec lui. En revenant, dans le couloir qui menait à sa chambre, son attention fut attirée par des gémissements et des bruits de voix provenant de derrière une des portes qui s’ouvraient sur le corridor. Il s’arrêta un instant, prêta l’oreille, n’entendit plus rien, et reprit son cheminement jusqu’à sa chambre, à l’autre bout du vestibule. Sans doute une sœur malade ou indisposée, pensa-t-il, et une de ses condisciples sera restée auprès d’elle pour la veiller, et il se promit de prendre des nouvelles dès son réveil.

Et ce soir-là, il ne goûta pas à la liqueur aux vertus si « particulières ».



Mais Mère Maria Angéla n’était pas dupe, et elle savait fort bien que ces plaintes et gémissements ne devaient rien à une quelconque maladie, et même si elle avait eu le moindre doute, celui-ci se serait définitivement envolé quand sœur Concetta vint l’informer que la bouteille de Violetta ouverte hier pour les policiers, avait disparu…


La journée, puis la soirée se déroulèrent sans fait particulier autre que la disparition de la bouteille, les sœurs vaquant à leurs occupations habituelles, et le prélat passa son temps à écrire, seul dans sa chambre. Au dîner, il demanda des nouvelles de la malade, et la mère supérieure lui répondit en toussotant qu’il ne s’agissait que d’une simple indisposition, sans gravité.


Et le soir, seul dans sa chambre, il se décida enfin à goûter ce breuvage à la couleur et aux reflets chatoyants. Il le trouva délicieux, à tel point qu’il ne put s’empêcher de s’en servir une seconde rasade. Il s’endormit, serein.


Quand Monseigneur s’éveilla, au petit matin, il se trouvait dans un tel état de béatitude qu’il n’ouvrit pas les yeux aussitôt. Jamais il n’avait connu pareille félicité ; c’était comme dans un rêve, il avait l’impression de flotter, un peu comme s’il s’était trouvé sur un nuage, traversant des étendues étranges, peuplées seulement de formes mouvantes et irréelles ; un instant, il pensa qu’il était mort, et que c’était son âme qui voguait ainsi vers le ciel ; et puis non, il rejeta bien vite cette hypothèse, car il y avait autre chose, une autre sensation, charnelle, celle-ci, vers le bas du ventre, et qui lui fit lever les paupières

Il n’en crut pas ses yeux.


Monseigneur bandait, et sa bandaison avait une telle dimension qu’elle en soulevait sa chemise de nuit. Étonné et un peu inquiet qu’un tel phénomène pût lui arriver, à son âge, il retroussa le vêtement et ce qu’il vit le paralysa de stupeur.

Il ne put s’empêcher de s’écrier :



Sa verge se dressait, raide comme un bâton, monstrueuse, énorme, comme jamais il ne l’avait vue, mais s’était-il seulement intéressé un jour à cet organe masculin autrement que pour des besoins naturels ?


D’abord il se demanda s’il ne rêvait pas, puis après quelques hésitations, il posa une main dessus, puis l’autre et il se rendit compte alors que ses deux mains réunies ne parvenaient même pas à cacher cette verge aux dimensions phénoménales. Mais que se passait-il donc en ce corps si chaste et normalement tout entier voué à la sainteté ? Et pourquoi soudainement sentait-il en lui monter le goût de la luxure ? D’y penser, il en frémit et se signa, récita à la hâte quelques prières destinées à éloigner le diable, qui pensait-il, était responsable de son état ; mais rien n’y fit ! Et des pensées très agréables commencèrent à habiter son esprit ; il se rendit compte alors que ce dont il avait envie, c’était d’un corps féminin ! Lui qui avait fait vœu de chasteté dès l’âge de quinze ans, qui n’avait jamais connu la félicité des choses de l’amour ni même jamais vu le moindre sexe féminin, il se retrouvait à passés soixante-quinze ans avec une irrésistible envie de copuler, avec un sexe aux dimensions devenues, on ne sait par quel miracle, phénoménales ! Et il finit par se persuader que cela était, effectivement, une sorte de miracle !


Il serra sa verge en espérant que cela calmerait sa tension grandissante, mais il le fit si fort qu’il en ressentit comme une décharge électrique, et cela ne fit qu’aggraver son état.

On frappa à la porte. C’était sœur Concetta qui apportait au prélat un bol de café brûlant. Quand elle vit Monseigneur la chemise de nuit retroussée avec dans la main un sexe énorme et en train de répéter « C’est un miracle ! C’est un miracle ! », elle poussa un cri d’effroi, posa son bol de café et s’enfuit en criant « Au secours ! Au secours ». Au détour d’un couloir, elle buta sur sœur Caterina :



Celle-ci, qui peinait encore à reprendre ses esprits, se signa :



Elle tendit la main vers l’extrémité du corridor



En fait, c’était plutôt tout le contraire, et cela fit sourire sœur Concetta.



Et elle accompagnait ses paroles de gestes assez significatifs au niveau du bas-ventre

Sœur Caterina sourit à son tour ; « Tiens, tiens, murmura-t-elle, ainsi donc Monseigneur aurait goûté à la Violetta ? Voilà qui promet d’être intéressant ! » Et elle se dirigea sans hésiter vers la chambre du prélat.


Dans sa fuite, sœur Concetta avait laissé la porte de la chambre grande ouverte, si bien que l’arrivante sut tout de suite de quoi il retournait. Allongé sur son lit, la chemise retroussée très haut, Monseigneur caressait son sexe, en répétant pour lui-même : « C’est un miracle, un miracle ! ».


Sœur Caterina fut interloquée ; bien sûr, elle s’attendait à quelque chose qui sortait de l’ordinaire, mais à ce point-là, certainement pas. Elle referma la porte et s’approcha, ne pouvant quitter « la chose » des yeux. La religieuse n’eut pas le temps de réagir que le prélat se jeta sur elle, et malgré sa faible constitution – mais sa force était sûrement décuplée par son excitation – la bouscula sur le lit, retroussa sa robe, et ôta sa culotte. Il tenta à grand-peine de pénétrer la sœur ; mais la chose n’était pas commode, d’autant que dans sa hâte, il s’y prenait mal, s’énervait ; c’est que dans le même temps, il devait d’une main maintenir les cuisses de la sœur grandes ouvertes tandis que de l’autre il essayait maladroitement de mettre sa verge là où il le fallait ; de son côté, sœur Caterina tentait de repousser comme elle le pouvait les assauts du prélat en criant des :



Mais celui-ci s’acharnait, s’obstinait. À l‘évidence, le prélat avait perdu la raison et n‘entendait plus rien de raisonnable… il était comme fou ! Et puis, à force d’obstination, finalement, il parvint à son but, et pénétra la religieuse, et le cri que tous deux poussèrent, de satisfaction pour le prélat, de douleur pour sœur Caterina, résonna si fort dans le couloir qu’il figea toutes celles qui l’entendirent ; ce qui fit que l’instant d’après, il y avait quatre religieuses agglutinées derrière la porte du prélat pour tenter de savoir ce qui se passait.


Et ce qui se passait méritait d’être vu ; sœur Caterina, assise sur le prélat, la robe retroussée haut sur la poitrine, chevauchait maintenant celui-ci de toute son ardeur tandis que sa monture lui tripotait la poitrine d’une main en lui claquant les fesses de l’autre, le tout ponctué de petits cris, de gloussements et de paroles que l’on aurait cru ne jamais pouvoir entendre dans la bouche d’un ecclésiastique ; et cela ne semblait jamais devoir finir. Enfin, après d’autres cris, de jouissance ceux-ci, tout se tut et le calme revint. Et puis comme l’on n’entendait plus rien, chacune des sœurs retourna à ses occupations.

Sœur Caterina fut longue à retrouver ses esprits, et elle n’était pas encore tout à fait remise quand sœur Irène l’interpella dans la bibliothèque où elles avaient l’habitude de travailler le matin.



Les yeux de sœur Irène s’illuminèrent.



Sœur Caterina leva les yeux au ciel et soupira :



Sœur Irène était encore jeune. Pas très grande, d’apparence plutôt frêle sous ses atours de religieuse. Ce n’était plus une novice, certes, mais elle avait encore en elle la fraîcheur de la jeunesse. Elle accepta la proposition de son aînée.

La journée se déroula sans autre incident, et le prélat, comme il l’avait fait la veille, ne se montra qu’à l’heure du dîner ; et seuls des yeux attentifs auraient pu remarquer une étrange lueur dans son regard.


Et le soir, à l’heure dite, les deux religieuses glissèrent sans bruit dans les couloirs du monastère. Arrivées devant la porte du prélat, elles furent étonnées d’entendre des bruits de voix. Elles prêtèrent l’oreille. Effectivement, l’on parlait à voix basse de l’autre côté de la porte. Et elles ne furent pas longues à identifier la voix de l’Évêque, bien sûr, mais aussi, et surtout, ce qui ne manqua pas d’étonner les religieuses, celle de la Mère Supérieure. Et ce qu’elles entendirent les fit rougir jusqu’aux oreilles.



La Mère supérieure s’offusqua



Mais cela ne l’empêcha nullement de satisfaire le désir du prélat.

De l’autre côté de la porte, les deux religieuses ne perdaient pas une miette de la discussion pour le moins scabreuse de leurs aînés, et elles ne tardèrent pas à sentir monter en elles le venin de l’excitation… C’est que Monseigneur avait maintenant pénétré la mère supérieure, et on entendait régulièrement les craquements du lit.



Tandis que le prélat n’en pouvait plus et allait jouir lui aussi.



Et puis le silence se fit ; de l’autre côté de la porte, les mains des deux religieuses se frôlèrent, puis se serrèrent :



Le lendemain, de bonne heure, le lieutenant Callini vint informer les sœurs que l’assassin avait été capturé et que par conséquent, elles pouvaient de nouveau aller et venir librement. Mais cette nouvelle n’apporta pas l’enthousiasme espéré par le policier ; il trouva les religieuses distantes, comme si, pensa-t-il, elles étaient préoccupées par autre chose ; mais, il n’insista pas et ne posa aucune question.

Après tout, se dit-il, cela ne sont pas mes affaires !



**********



Deux semaines passèrent, au bout desquelles, Stéphano, amené au monastère par la vieille voiture brinquebalante d’un commerçant, vint prendre des nouvelles de Monseigneur. Celui-ci lui déclara tout de go que son état ne lui permettait pas encore de rejoindre la ville et sa vie trépidante. Non, il préférait rester encore un peu, ici, à respirer le bon air et écrire ses mémoires. Et il enjoignit à son secrétaire de lui apporter, à sa prochaine visite, une autre caisse de Valpolicella, peut-être même deux.

Stéphano n’insista pas, et après avoir souhaité au prélat de recouvrer au plus vite une meilleure santé, repartit au volant de la Fiat de l’Évêché, après avoir, non sans mal, réussi à la remettre en route.



**********



Et les jours s’écoulèrent dans ce monastère qui semblait vivre en étant totalement en dehors du temps, et sa quiétude n’était troublée que de temps à autre par les paysans du village venant vendre quelques produits ou s’approvisionner en liqueur Violetta. Mais ces braves paysans, s’ils avaient fini par se rendre compte des effets particuliers de leur liqueur préférée, étaient encore à cent lieues de se douter des ravages que celle-ci était en train commettre derrière les murs de l’édifice religieux, et de ce qui s’y passait certaines nuits. Comme ce soir, devant la porte de la chambre de l’Évêque.


Deux petits coups frappèrent la porte.



Sitôt franchie la porte, la religieuse se jeta contre l’Évêque.



Monseigneur ne se fit pas prier. Dévêtir les religieuses était devenu chez lui quelque chose d’obsessionnel, et il y prenait un immense plaisir. Et pour cela, il procédait toujours de la même façon ; il retirait d’abord la robe, doucement, par le haut, puis le soutien-gorge et il terminait par la culotte. Quand sœur Irène fut entièrement nue, il approcha la flamme de son bougeoir pour mieux la voir, puis il lui montra son vase de nuit.



La jeune sœur, qui ne pouvait plus se retenir, s’exécuta, mais en se gardant bien de croiser le regard du prélat qui se gargarisait du spectacle qui lui était offert.

Une fois sa commission terminée, Monseigneur la fit allonger sur son lit et commença à la caresser, car il avait bien compris que pour bien profiter de son plaisir, il fallait que sa compagne fût dans de bonnes dispositions, elle aussi ; enfin quand la petite sœur fut bien excitée, il l’enfourcha et la planta de son sexe, au plus profond qu’il pût.

Et sœur Irène s’abandonna complètement à son Évêque.


Un nouveau mois se passa, qui vit le retour de Stéphano ; mais pas plus que la fois d’avant, Monseigneur n’envisagea de quitter le monastère, en arguant cette fois que son état de santé ne lui permettrait pas de supporter le voyage, ce qui ne manqua pas d’inquiéter son secrétaire, et qui donc, une nouvelle fois, repartit seul.


Puis vint le printemps ; la neige avait complètement disparu et les sœurs, de nouveau, pouvaient aller sur les sommets cueillir les plantes nécessaires à l’élaboration de leurs savantes préparations ; Stéphano revint, une nouvelle fois, avec l’espoir d’avoir de meilleures nouvelles sur la santé de son Évêque.

Las, c’est la Mère Supérieure qui lui annonça la pénible nouvelle :



Stéphano se sentit pâlir, il eut du mal à accuser le coup et dut s’asseoir.



La Mère supérieure se tourna vers sœur Caterina, qui se trouvait à ses côtés :



FIN