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n° 18286Fiche technique40348 caractères40348
Temps de lecture estimé : 24 mn
07/03/18
corrigé 06/06/21
Résumé:  Ancien nouveau, je cherche à me faire des amis par ici ... Mais est-ce que j'ai la bonne recette ?
Critères:  caférestau collection cérébral revede nonéro délire -humour
Auteur : Claude Pessac            Envoi mini-message
Badinerie

Baiser !


Je ne dirais pas que j’avais ce seul mot en bouche, mais j’avais bel et bien cette seule idée en tête.


Baiser, baiser, baiser, je le répète et j’insiste pour être certain que vous aurez bien capté.


J’avais 18 ans, plutôt beau gosse, majeur et… vacciné depuis un an et demi. Mais sevré depuis… dix jours au moins ! Une éternité ! J’en étais à penser qu’après une si longue abstinence, la prochaine fois que je me délivrerai, on n’est serait déjà plus au stade de la gelée royale, mais plus proche de la purée lyophilisée ! ♫ Quand je fais de la purée Mousseline… ♪ ♫


Brèfle, en manque ! Cette abstinence inhabituelle, c’était un peu de ma faute, puisque quelques jours plus tôt, un pote de lycée, ayant décelé mon… impatience, m’avait proposé de me prêter sa roue de secours, Annabelle. Sympa comme propale, mais le problème était qu’Annabelle était surtout Anna, et pas très belle ! Attention, la gamine était super canon : des jambes ahurissantes, et là, je n’exagère pas, au point qu’elles restent pour moi aujourd’hui encore la référence absolue, c’est peu dire. Des jambes interminables, longues, fines, des mollets galbés, des cuisses fuselées. Perfection absolue. Là-dessus, un adorable petit cul, rond, ferme et haut ; ajoutez à cela, une paire d’obus de 75 (je ne suis pas certain que ça existe encore des obus de 75, et de toute façon, chez elle, c’était 95D !) .


Brèfle (oui, je sais je l’ai déjà faite celle-là, mais ne vous inquiétez pas, c’est juste un tic… et Tac !). Donc, me direz-vous braves gens, si elle était si bien gaulée, pourquoi ne pas céder à l’accorte invitation ?


C’est qu’en fait, voyez-vous, la demoiselle était musicienne ! Notez, je n’ai jamais rien eu contre les joueuses de pipeau, bien au contraire, mais elle, elle affichait son amour immodéré de la musique un peu trop clairement sur son visage. Oh, rien à redire à son nez en trompette, j’ai toujours aimé ce genre d’appendice retroussé au point d’être resté accro au Club Dorothée bien au-delà de la puberté (Euh, si parmi vous, quelqu’un possède un certain film de jeunesse de la copine des Musclés, prière de me contacter sans délai !) . Non, donc, pas de problème côté nez en trompette.


Mais pour le reste !


Un visage sur lequel on comptait plus de boutons que sur l’accordéon chromatique d’Yvette Bordel : boutons rouges pour les notes pleines, blancs pour les demi-tons. Et surtout, l’Anna avait un sourire qui faisait irrésistiblement penser au clavier d’un Steinway & Sons demi-queue : deux blanches, une noire, trois blanches, une noire. De quoi vous dégoûter de la salade de museau. Rien qu’à l’imaginer attrapant mon hautbois pour me jouer la badinerie, j’en avais des frissons ! D’ailleurs, vous en conviendrez, c’eût été un non-sens, une hérésie, la Badinerie de l’Ouverture N°2 en si mineur, BWV 1067 de DJ Bach est une pièce pour flûte traversière, pas pour hautbois, m’enfin !


Bref, (oh, il m’a échappé celui-là !), j’avais refusé l’offre, bien que la concertiste, aux dires de mon pote Clément Maron, était un sacré bon coup. D’ailleurs, avait ajouté cet immMMMENSE poète, qu’est-ce tu t’emmerdes, un trou, c’est un trou ! Hoplà !


Cet après-midi-là, soit trois jours après l’aimable proposition, je commençais vraiment à regretter de n’avoir pas tenté une percée dans la trouée de Belfort (c’est ainsi qu’on surnommait Anna, car elle était Con-Franc-toise). J’avais beau scruter les environs, pas la moindre jupette intéressante à trousser ou en tous cas, rapidement accessible. Je n’avais plus qu’à rentrer chez moi, avec ma bite sous le bras.


Je sais ! Vous allez dire : quel un grossier personnage !



Je comprends ! Tout à fait, Thierry ! Mais, replaçons les choses, si je puis dire, dans le contexte de l’époque. Il se trouve que je suis unique !


Unique,… avec quelques centaines de milliers d’autres, joyeux conscrits de la même génération. Une génération unique dans l’histoire de l’humanité ! J’insiste, U-nique !


Mais qu’est-ce que c’est encore que ce délire ! ♪ Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ♫… et même les moins de quarante… ne peuvent pas connaître ! Je vous parle de la génération des zozos qui ont eu 18/20 ans entre 1970 et 1981. J’en suis ! (Oh, inutile de sortir votre boulier, ça me fait 60 balais aujourd’hui… Mais bon, glissons…).


Mais pourquoi génération unique dans l’histoire de l’humanité ? Tout simplement parce que c’est la seule, je dis bien la seule, depuis l’aube des temps jusqu’à today, qui ait pu vivre sa découverte de la sexualité en totale liberté ! La génération qui se cale entre, d’une part la diffusion de la pilule dans les années soixante, la libération des mœurs post soixante-huitarde, le mouvement hippie et ses communautés libertaires (tines ?) et, d’autre part, malheureusement, 1981, année noire comme tout le monde le sait.


Meuh non, pas noire à cause de Tonton : beaucoup plus effrayant et triste que ça, 1981, c’est la mort de Brassens, et aussi et surtout l’apparition effarante du SIDA qui a bel et bien fermé la parenthèse enchantée de l’accident temporo-sexuel susdit.


Ah, zut, j’ai failli oublier de citer, et ça compte grâve, Bonchoir Badame - Bonchoir Bonsieur*, la majorité abaissée à 18 ans en 74 !

* (euh non, je n’ai pas osé chouinté le dernier « s », à l’écrit, ça fait… bizarre !)


Tout cela n’a l’air de rien ? Détrompez-vous ! Sachez que ce fut une époque bénie pour tous les dragueurs invertébrés et autres puceaux demeurés. Avec la pilule, les filles, ♪ ♫ Oh les filles, oh les filles ♪ , avaient franchi un pas décisif. MLF, mouvement de libération de la foufoune ! Débarrassées du risque d’héberger sans l’avoir souhaité un petit habitant (…) sous le nombril (Renan Luce, pas d’époque, et alors ?), ces demoiselles s’étaient retrouvées l’égal des garçons. Plus de risques, plus de contraintes. Et elles z’en ont bien profité de cette égalité ! C’est moi qui choisis, c’est moi qui veux ! . Nous, on n’a pas (trop) fait les difficiles : Toujours prêts, à vot’service, Mamz’elle ».

Vous savez comment nous sommes, nous, les mecs : quand on peut rendre service…


Alors oui, c’est vrai, cette décennie ne restera pas dans les annales ( non-non, aucun sous-entendu graveleux, là) comme étant celle d’un romantisme échevelé. Pas vraiment l’amour galant, chevaliers servants, odes dithyrambiques ou poèmes d’amour. Plutôt genre, vite fait su’l’gaz, emballé, c’est pesé, ou ♫ Au suivant - pom-pom-pom - au suivant ! ♫ (Faut que j’arrête mes citations discographiques ou je vais me faire taxer par la Sacem !)


Tout ça pour vous expliquer mon état d’esprit cet après-midi-là au Bar du Champs de Mars…


Et puis boum !


Ça, je ne l’ai pas vu venir. J’allais abandonner un (tout) petit peu de Leffe au fond de mon septième bock, ramasser mes petites affaires et décaniller un peu piteusement quand une déesse vient s’asseoir à ma table.



Cornegidouille, pensai-je (j’étais, et reste, un authentique fan de Brassens !). Mais c’est qui, elle ? D’où qu’elle sort ? Je rêve ?


Elle s’explique : elle est dans un autre bahut de la ville, et Jean-Martin, le frère de sa meilleure copine l’a aiguillé vers moi (Oh, merci J-M !)


Ne me demandez pas le compte-rendu intégral ni même partiel de notre conversation ce jour-là, j’ai un blanc ! Dé-cé-ré-bré le mec ! Zombie-Dupont !


Faut dire qu’il y avait de quoi !


À quoi elle ressemblait Corinne ? Belle, elle était belle ! Pas canon, pas super mignonne, pas craquante ou méga jolie. Elle était belle, simplement belle ! J’peux pas mieux dire ! Vous savez, ce genre de fille avec un teint de pèche, lumineux, le sourire dans les yeux, une fille dont on se dit qu’elle sera toujours belle, en toutes circonstances, même si vous l’habillez avec un sac plastique d’Interbâché ! Belle !


♫ ♪ Tout est bon chez elle, y a rien à jeter, sur l’île déserte, il faut tout emporter ♪.


Mais pute vierge, donnez-là moi, tout de suite, votre île déserte, please !


Parfaite, pas un défaut, le nirvana, Miss Monde intersidérante !


Et puis Corinne, c’était aussi, c’était surtout, une voix ! The Voice !


Caressante, douce, mélodieuse, hypnotique…


Si vous interrogez les hommes, ils vous diront que ce qui les attire en premier chez une femme, ce sont ses nibards et/ou son cul (en général, c’est un lot, insécable). D’autres, vous parleront des jambes, de la silhouette, des yeux, des cheveux, patati-patata, tu parles Charles ! Hypocrites ! Certains, malpolis sans doute, mais plus francs que les précédents, vous diront… la tronche !


Moi, c’est la voix.

Non, mais bien sûûûûr que je regarde le reste ! Mais la plus belle des gonzesses, si elle a une voix de crécelle, moi, c’est zéro. Tiens d’ailleurs, ça me rappelle un bal de Saint-Jean, dans le Sud ; une superbe nana vient m’inviter à danser. Moi, sur le coup, ravi : Danser ? Mais bien sûr jolie colombe ! Déjà prêt à la plumer jusqu’au croupion ! Sur la piste, elle me raconte sa vie ! Elle a la voix, les intonations et l’accent de Mireilleuh Matthieu ! En pire, si-si, c’est possible ! Moi ? Terminé, fini ! L’événement qui se développait allègrement dans mon calcif retombe comme un soufflé ! Euh… c’est par où la sortie ?


Mais bon, j’en étais où ?… Corinne ! Ah oui, Corinne !


Oh Corinne ! Les sirènes d’Ulysse devaient brailler comme des harpies à côté d’elle. Une voix de déesse ! Envoûté que j’étais !


Alors oui, j’ai bien voulu l’aider pour sa traduc, j’ai failli me liquéfier quand elle a quitté sa chaise en face pour se caler juste à côté de moi, sa cuisse contre la mienne, son épaule tout contre moi, et son parfum qui m’a fait tourner la tête plus sûrement qu’un mètre de Trappistes avalé en deux minutes chrono. J’étais tellement dans le gaz, que je n’ai même pas réussi à faire durer la séance, j’ai traduit, direct, franco, trois-quatre, c’est dans la boîte. Pire, vous ne le croirez pas, mais je n’ai même pas réussi à proposer un rencart ! En fait, j’y ai même pas pensé ! Oh le con !


Un p’tit bisou (oh putain, ses lèvres sur ma joue !), Merci, et elle est allée rejoindre ses copines. Evidently, j’ai pas osé m’incruster à leur table. Non-non, je me lève, Salut, et je suis parti ! Oh le con, le con, le con !


À peine sorti du troquet, je cherche, je fouille, j’inventorie, je récapitule : mais non, pour une fois, je n’ai rien oublié dans le troquet, aucune excuse pour y retourner.

Je rentre chez moi, Salut Maman-Papa - j’ai pas faim - je vais prendre ma douche - j’ai du boulot - Bonne soirée ! .


Je sais ce que vous allez dire, la douche, il m’a sûrement fallu une sacrée douche pour calmer l’irrésistible ascension de l’Obélisque de Luxure. Ben non, même pas ! Parce que Corinne venait de changer ma vie. Je venais de retrouver la candeur de mes quinze ans. Corinne, je ne pensais pas à elle en termes de petits nichons bien ronds et fermes + triangle frisotté à débroussailler au coupe-coupe. (On est en 76, je vous rappelle, les filles ont encore du poil sous les bras et la mode n’est pas au Mont Pelé !).


Non, Corinne, c’est une voix, un parfum, des gestes doux et harmonieux, une démarche chaloupée, irrésistible. Tout ce à quoi je rêve alors, c’est la serrer contre moi, de la câliner, la cajoler, de connaître la douceur de sa joue contre la mienne, de découvrir le goût de sa bouche…


Même pas une petite branlette pour calmer Popaul ? Franchement, je ne sais plus, y a prescription… Peut-être, mais vite fait alors, pour l’hygiène… ♫ J’ai la mémoire qui flanche, j’me souviens plus très bien ♫.


Autant vous dire que ce soir-là, je n’ai pas beaucoup bossé.


Cogité, ça, oui ! J’ai établi douze mille plans d’approche, tous plus foireux les uns que les autres. Genre : passer par z’hasard devant la sortie du Lycée Pantaléon (ça s’invente pas un nom pareil : bien si, justement, croyez pas que je vais vous donner des indications géo-localisable sur Google Earth, et pourquoi pas l’adresse aussi, et mon numéro de Sécu en prime ?). Je disais donc : passer devant la sortie de son lycée, à l’exact opposé de la ville, pile au moment où elle sort du bahut : Oh, salut, c’est toi, je passais par hasard… Foireux, je vous l’ai dit !


Et puis, j’ai pensé à Jean-Martin ! Sûr qu’il méritait à être connu le JM ! Et si sa sœur était la meilleure copine de Corinne… >>> Bon plan. Exécution !


J’ai passé deux soirées chez JM.

Après la première, j’avais compris que le gars était encore puceau. À 18 ans, non, mais franchement, il le fait exprès !

À la deuxième, j’ai compris pourquoi : notez, j’ai rien contre les homos, c’est juste que c’est pas mon truc, voilà, on se refait pas. De plus, sa sœur était peut-être la meilleure copine de l’objet de mes pensées, mais en fait, elles se voyaient rarement en dehors du lycée.


Donc, rideau, on passe au plan C.


Oui, mais quel plan C ? J’avais pas de plan C.


Donc retour au plan A.


Le lundi, après un week-end passé au trente-sixième dessous, tant pis, je me prépare à débarquer au Pantaléon. Mais bon, je ne connais pas son emploi du temps. Elle finit à quelle heure ? 16 h ? 17 h ? 18 h ?

Si c’est 16 h, déjà, c’est râpé pour moi ! Le temps je traverse la ville sur mon fier destrier, deux pédales, double plateau, six pignons, y a longtemps qu’elle sera partie… Coup de bol, ma prof d’anglais, Madame Bic, real british teacher, est absente. Sûrement un problème rapport à sa grossesse bien avancée, toute ronde qu’elle est la mère Bic, plus facile à rouler qu’à porter. Donc, elle est pas là, Bic-Bic-Bic, oh la p’tite boule (vous avez vu comment je l’ai amenée celle-là ! Et pour queue de chien, il n’y a vraiment que les soixantenaires et plus qui se rappelleront de cette pub !) . Brèfle, pas de remplaçant, et vive la sortie anticipée.


Je file à toute vapeur et je me poste. J’ai trouvé comment me planquer discrètos pour pouvoir jaillir, Jack in the box, au moment opportun. Je suis planqué à… non, laissez tomber, trop compliqué… Mais non, soyez pas susceptibles, j’ai pas dit trop compliqué pour que vous puissiez comprendre, c’est juste que c’est dur à expliquer. Si je pouvais faire un dessin, d’accord, ça irait ; mais là, non et puis d’ailleurs, on s’en tape, hein franchement !


Donc, la cloche sonne, la meute se jaillit et… la blonde déesse aux cheveux d’or dégoulinants en cascade sur des épaules graciles apparaît. Je suis à deux doigts de jaillir (de ma cachette !) quand elle se précipite sur un mastard planté devant l’entrée (enfin, la sortie,… suivez quoi !). Elle lui balance un p’tit bisou sur la bouche, mais genre furtif, genre… vieux couple ! Merde ! Elle est en mains !


Et je vous explique pas le mec : le Blond à la Gad El-Maleh ! Oui je sais, je sais, vous allez me dire, Gad Elmaleh, en 76, il termine à peine Mat’Sup. Le CP, c’est pour la rentrée prochaine. Alors oui bien sûr, non, à l’époque je ne peux pas penser le Blond à la Gad Elmaleh ! Sinon, anachronisme ! Non, mais c’est juste pour vous brosser le tableau ! Et puis, le Gad, il l’a pas inventé le Blond, il n’est pas sorti de son imagination fertile ! Il existe le Blond, il a toujours existé le Blond. On en a tous croisé des Blonds ! Et moi, Paf-le-chien, c’est ce jour-là ! Un Blond, un vrai de vrai.


Car après le bisou furtif, ils enchaînent les tourtereaux, voilà qu’ils grimpent, noooon ! schlack, couché Brutus, schlack, tu-te-calmes, laissez-moi finir ma phrase : ils grimpent crânement dans le Range Rover vert (of course), pare-buffles-antibrouillards et tout et tout et décollent vers le centre-ville.

Moi, je regarde mon biclou rouge : ♪ ♫ Avec mon p’tit vélo, j’avais l’air d’un con, ma mère,… ♫.


Là, à ce stade, soyons clair ! Génération unique ou pas, hier comme today and tomorow, les Marinette de 17-18 berges, pour peu qu’elles soient un peu jolies (mettables, dirait mon pote Clément, le poète), les Marinette, elles sortent pas avec des gars de leur âge ! Elles sortent toujours avec des vieux plein de tunes. Et là, le Blond, il a au moins… Pffff… au moins,… 23-25 ans !


Pédophile, va !


Bilan du jour : Bérézina, Trafalgar, drapeau en berne, enfin, pas que le drapeau.


Ensuite ? Ben rien. Ouiiiiich, j’aurais voulu mener ma p’tite enquête, je voulais en savoir plus : c’est qui ce Blond, depuis quand ils sortent ensemble, et quoi et caisse. Bon, pour la caisse, je savais, et j’étais pas prêt de m’aligner ! Mais bon je n’ai pas vraiment eu le temps d’enquêter. Mais j’ai su ! Très vite : Claire, la sœur de JM ! Elle m’avait aperçu, camouflé derrière le conteneur à bouteilles vides (bon ben voilà, vous savez maintenant, grosso modo, où j’étais planqué) . Pas folle la guêpe, elle a bien compris, mes yeux de merlan frit, mes épaules ratatinées, ma tronche de six mètres de long. T’inquiète, tu perds rien, c’est une salope, la Corinne. Y a que le fric qui la fasse mouiller.


Sur le coup, franchement, j’ai été choqué ! Non, mais, quand même !


Choqué ! D’abord… d’être démasqué si facilement, choqué aussi parce que la meilleure amie n’y allait pas avec le dos de la cuiller sur le… dos de sa pote !


Choqué… et alerté par son langage. Bip-Bip : ben dis donc, si elle est aussi libre de son corps que de sa langue, ça promet !


Ce serait sans doute exagéré de dire que j’étais en état de choc et incapable de réagir quand elle s’est plaquée contre moi la rouquine, et qu’elle m’a roulé une pelle d’enfer. Oui, état de choc, ce serait un peu exagéré… Certes ! Mais l’électrochoc, ça c’est vrai, c’est bien ce que j’ai ressenti quand, dans la foulée du patin, elle m’a mis la main au panier si furieusement qu’elle a failli faire une omelette.


Et donc, OK, pas super-super canon, la rouquine, mais elle avait bien des talents que j’ai expérimentés pendant… pas mal de temps en définitive, kekchose comme trois ou quatre mois au moins… Une sorte de record en quelque sorte… C’est dire si j’avais changé ! Eh ouais, garé des vélos, des vélos… et des Rover verts !


Et puis la vie a continué, plus tout à fait la même, pas vraiment différente, avec toujours, quand même, dans un petit coin de ma tête, une grande blonde au teint si lumineux et à la voix si douce.




oooOOOooo




Six ans plus tard.



Je suis un homme, un vrai, pas tatoué, c’est pas encore la mode. J'ai un job, un appart, une voiture. Une vieille R5L, 782 cm3, levier de vitesse sur la planche bord, un peu pourrie (la R5, pas la planche de bord, quoique !).


Bon, enfin… pas vraiment un aspirateur à minettes en tous cas.


Cela dit, de ce côté-là, ça va, ça vient. C’est l’essentiel non ?


J’ai déménagé, à cause de mon job. Je suis monté à la capitale. Régionale, on se calme ! C’est cool : ville universitaire, ça bouge, des fêtes, des occases sympas. Et sinon, je sors en boîte le week-end. Régulièrement, je ramasse une poulette ou je me fais embarquer par une tigresse.


Le soir, deux ou trois fois par semaine, je vais au ciné. J’ai dégoté une salle Art et Essai, l’entrée est moins chère qu’au Gaumont et on y passe des bons films. J’ai découvert Répulsion de Polanski avec Deneuve (choupette à 22 ans !), revu Vol au-dessus d’un nid de coucou, trop génial et aussi Parfum de femme, aaahhhaAgostina Belli…


En sortant du cinoche, j’ai pris l’habitude de faire une halte chez Nono. C’est un bistrot vieillot, à cinq minutes de chez moi. Noël et Marguerite tiennent la boutique depuis des lustres et sont des petits vieux bien gentils. Pour sûr, côté clientèle, c’est pas super jeun’s ; il y a un flipper d’accord, mais modèle 1962 Bugs Bunny-Elmer Fudd. Rien de renversant. Mais Nono est sympa, sauf les soirs où il a effectué un peu trop de contrôles qualité sur ses tireuses Kro et rabâche, genre ♫ Avec le temps, avec le temps, va tout s’en va ♫. Sinon, côté avantages, ce sont les bières les moins chères du secteur et on y risque pas de s’éterniser, les vieux baissent le rideau vers 23 heures maxi. C’est mieux, quand on bosse le lendemain.


Un soir, j’étais en train de discuter sérieux… avec ma bière, entre une nana qui s’installe au bar, juste à côté de moi. Mignonne, grande, blonde, un peu trop peinturlurée à mon goût, un peu trop de ricil et mascara (ah, c’est pareil ?), mais bien, bien la meuf. Juste, un peu trop, c’est tout. Habillée très court. Notez que je n’ai pas dit trop, mais très ! Ajoutez un décolleté ravageur et pas de soutif sous le lycra diaphane. Bref, une pute. Non, ce n’est pas un jugement de valeur, juste un constat : c’est une pro, une péripathétique-chienne de garde. On discute. Sympa la meuf. Et pas con, même pas vulgaire. Nono ne dit rien, a priori, il la connaît, et visiblement, il l’aime bien, Rebecca. Et Marguerite aussi visiblement l’a à la bonne. On discute, longtemps ; les p’tits vieux commencent à monter les chaises sur les tables.


On a quitté le bar pour une table dans un coin. Comment c’est arrivé, je ne sais plus, mais le fait est qu’on parle… d’art ! Elle me raconte Le Cri de Munch, son émotion la première fois qu’elle a vu une repro de la toile, et sa passion pour les impressionnistes. Moi, je préfère les pré-impressionnistes comme Turner, je dis. Pas pour me faire mousser, mais parce que c’est vrai. Point. Voilà. Je n’ai aucune raison de vouloir l’impressionner et surtout j’ai pas envie de lui mentir. Pourquoi ? Je-sais-pas !


On parle, on parle, Marguerite a fini de passer le balai, Nono ferme le rideau de fer. Vous monterez vos chaises et vous éteindrez en partant, qu’il dit à Rebecca en lui collant une bise sur le front. Tu fermeras bien, d’accord ? . Rebecca m’explique : On passera par derrière, j’ai la clé. Oh-oh ! Seuls, on continue à discuter, à rigoler, et un peu à spleener… Cool. Longtemps. Au moment de partir, Rebecca me dit : Si tu veux, on va chez moi ? et tout de suite, elle ajoute Cadeau ! . Embarrassé (je ne veux pas lui faire de peine, allez savoir pourquoi !), je réponds : Non, t’es gentille et très mignonne, mais non,… merci. Elle n’insiste pas, petit sourire tristounet. Sur le trottoir, on se fait les bises Salut ! À une prochaine fois… c’était chouette ! . On part dans des directions opposées, mais je me retourne pour zieuter son joli petit cul…


Le surlendemain, re-cinoche, mais le film est nul, enfin, il ne me plaît pas et… et à 10 h 20, je suis au bar. Nono ne fait aucune allusion, mais Marguerite, c’est une première, est venue me faire la bise quand je suis entré. À croire que je fais partie de la famille désormais ! Je me descends deux Fischer et Nono me glisse : Maintenant, tu rentres mon grand, perds pas ton temps ce soir… mais… à demain. Trop cool pépère !


Dans le mois qui a suivi, on s’est vu sept ou huit fois Rebecca et moi. C’est pas beaucoup ? Oubliez pas quand même, elle bosse de nuit ! À chaque fois qu’on se voit, on parle, on se raconte, on se fait des confidences, on partage des émotions, nos envies, nos espoirs. On a toujours quelque chose à se raconter.

Elle ne m’a plus jamais proposé de la raccompagner chez elle. Juste, la deuxième fois qu’on s’est vus, elle m’a demandé :



Bien embarrassé le mec !



Elle n’a pas fini sa phrase, et je n’ai pas su quoi lui dire. Je ne voulais pas lui faire de peine. Ou j’étais trop con, tout simplement. Mais bon, stop, je la connaissais depuis l’avant-veille ! Donc, il y a eu un blanc, on a bu un coup et on est repartis dans nos discussions art-ciné-bouquins-et-je repeins le monde.


Et ça, donc, pendant un bon mois. Parfois, en nous voyant dans le miroir piqueté à côté de notre table, j’avais l’impression qu’on jouait Milord : ♪ ♫ Allez venez Milord, vous asseoir à ma table ♫. Rebecca aussi aimait Piaf, même si ce n’était pas de notre âge ! Elle était gentille Rebecca, je la trouvais même de plus en plus gentille. Mais, entre nous deux, avec le décor un peu minable du café, ça aurait risqué de finir comme les Amants d’un Jour : ♪ ♫ On les a trouvés se tenant par la main ♫.


Un soir, au bout d’un mois donc, au moment de se quitter, sur le trottoir, elle me demande : T’es libre demain soir ? - moi oui - je serai là vers neuf heures .


Elle a débité sa phrase d’un trait et me fixe avec un regard anxieux. No prob, je viens ! Neuf heures… même… qu’on pourrait… se retrouver plus tôt et se faire un resto si tu veux ? .


Là, elle est sciée la môme et piaffe Tu… tu irais au resto avec moi ? Craquante ! Ben oui,… m’enfin, si t’as aut’chose à te mettre que… ton bleu de travail…


Elle rit, aux anges : T’es couillon toi ! Merci pour l’invite, mais pas demain, une autre fois. Mais c’est d’accord hein, demain neuf heures !


Le temps de dire oui, elle me colle un bisou express sur la bouche et part en courant. J’en reste comme deux ronds de flan, à suçoter mes lèvres.


Le lendemain, je suis comme un gamin ! Heu-reux ! Putain, c’est le cas de le dire, je suis aux anges : ♪ ♫ … tout le restant m’indifè-èè-re, j’ai rendez-vous avec vous ♫.


Neuf heures moins juste, j’entre chez Nono et Marguerite. Merde, y a une gonzesse installée à notre table ! Mer-deuh ! Je suis déjà prêt à aller engueuler Nono (gentiment, j’ai le respect des têtes chenues) quand la meuf me fait signe.


Je sais bien que la lumière est pas violente dans le troquet, mais quand même, c’est qui cette brunette cheveux courts, toute timide ?


Oh putain, je le crois pas, c’est Reb !


C’est bien elle qui se lève, toute timide, pas de perruque blonde ou rose, pas de maquillage, juste un peu masca-ril, nature ! Petite robe stricte, même pas décolletée. Manque juste les chaussettes blanches pour faire étudiante sage.



On s’est assis, je la bois du regard.





STOP !



Stop ? Quoi Stop ? Pardon ? Qu’est-ce que vous dites ? Je me suis planté ! En quoi ? Hein ? Vous dites ? Que je ferais mieux de relire mon texte, c’est une blondinette, pas une brunette ! Non, mais… attendez, pourquoi vous voudriez que ça soit une blondinette ? Je sais mieux que vous, j’y étais moi ce soir-là, neuf heures moins juste, dans le bar !


Non, pas brunette, blonde, elle est blonde Corinne ! Tu as écrit plus haut « la blonde déesse aux cheveux d’or dégoulinants en cascade sur ses épaules graciles ». J’ai pris des notes, moi ! Relis !


Euh… oui, bon, je suis d’accord, elle était blonde, Corinne… ! Et alors ?


Et alors ? Mais parce que dans ton scénario, c’est maintenant qu’elle réapparaît ! La blonde Corinne, abandonnée par le Blond, tombée dans le ruisseau et que tu vas sauver, épouser, et à qui tu vas faire une kyrielle d’enfants blonds comme leur maman Corinne, pas Fanny !


Woua - woua - woua-ouh !


Mais - vous - êtes - graves, vous - le - savez - ça ?


Non, mais, vous voulez ma mort, c’est ça ? Vous voulez m’éjecter de Rvbb ? Mais avec un scénario comme ça, je suis sûr de me faire dézinguer, découper en rondelles, passer à la moulinette, exploser façon puzzle, par CCDL, Daragast, é-Catherinetta bella tchi-tchix et tous les autres évalumateurs ! (1)


Non, mais, franchement, vous n’y êtes pas du tout ! Mais alors, pas du tout !


Enfin… bon d’accord, vous avez pigé le truc,… dans les grandes lignes on va dire.


Yes Dearest, François tombe éperdument amoureux de la jolie putain, ils font l’amour chez elle (scène très-très chaude et supra romantique que Les oiseaux se cachent pour mourir, c’est un thriller SM dément à côté) , il la tire… du ruisseau, elle fait les Beaux-Arts, décroche le Grand Prix de Rome (ils baisent au Colisée avec tout un car de touristes nippons et leurs gros objectifs) , ils partent s’installer en Australie, fraternisent avec les aborigènes, (sacré trio avec le sorcier Toupartou-Toupartou) , François construit trois écoles et cinq sex-shops dans le bush avant d’être nommé Ambassadeur Spécial des Nations-Unis, (superbe scène torride sur le toit de l’Empire State Building avec des voyeurs qui zieutent au télescope depuis Ground Ziro), , nomination au Tibor occidental du Sud-Ouest, ce qui engendre un terrible dilemme, car sa femme est choisie pour construire une ville nouvelle au Venezuela où elle est enlevée par des Jiravos révolutionnaires qui veulent absolument lui faire des enfants métis aux yeux bleus, (scène censurée, car non-conforme à la charte, pas à cause pour l’histoire des viols [madame est totalement consentante et d’ailleurs aucun Jiravos n’a porté plainte], mais malheureusement, un petit singe macaque pré-pubère traverse la scène pendant 6 secondes 12 centièmes et impossible à couper au montage sous peine de procès par la SPA :



…et bon, de toute façon, pas grave, la madame, elle est stérile et, ♫ pom-pom-pom-pom-POM ♫ (Note de l’auteur : je précise, 4 Pom, ce serait la 5ème de Beethoven, inadaptée ici en l’occurrence, 5 Pom, avec accent tonique sur le dernier, c’est la Chevauchée des Vache-Qui-Rit, ça change tout) , François donc débarque avec la 57ème section italo-sénégalo-guatémaltèque de Chasseur-Tapins pour la sauver et finalement l’emmener enseigner le macramé inversé aux Inuits du pôle Nord (of course, mes respects Monsieur de la Palisse) où elle doit parer les assauts d’un morse concupiscent (en un mot) .


D’accord, oui, bon, vous avez tout compris ! En gros ! Sauf…


SAUF que c’est pas Corinne qui suce des esquimaux dans l’igloo au final cut, c’est Fanny, ma belle, ma douce, ma tendre, mon irrésistible Fanny !


Et Corinne, qu’est-ce qu’elle est devenue, et qu’est-ce qu’elle est fiche dans cette histoire ?


Ben rien, mon n’veu, c’était juste une diversion, pour le scé-na-rio !


Meuh non, je plaisante ! En fait, pour tout vous dire, Corinne, je vous le révèle en exclusivité mondiale, mais ne le répétez pas, Corinne, on la retrouve dans le chapitre huit : c’est elle la chef des Jiravos révolutionnaires. Elle est chauve désormais et s’est fait greffer une corne de gazelle entre les deux seins. Ce qui la gêne un peu pour les scènes de luc. Mais bon, ça va… elle est restée très souple !

Comment elle en est arrivée là ? Oh là là, alors là mon ami, ça,… c’est une autre histoire…


Tout de même, avouez, je tenais là un putain de sacré scénario ! Dommage que vous ayez tout compris à la troisième ligne ! Bon ben tant pis, j’arrête là, pas la peine de continuer…


Pourtant, elle était chouette ma scène sentimentic et romantale dans la chambre à Fanny…


C’est un beau roman, c’est une belle histoire, c’est une romance d’aujourd’hui


Tant pis !


Mais euh… au fait, vous êtes qui vous qui m’interpellez en gras dans mon texte ? Allez, dévoilez-vous que Diable !


(…)


Oh pardon ! Mille excuses, Monseigneur ! Et moi qui parlais de Diable, je suis confit ! Mais fort aise de vous trouver ! J’avais bien entendu des bruits Vous concernant entre les colonnes du site, mais j’avais fini par Vous imaginer figure éthérée, discret Deus ex machina, surtout machine et pas trop Deus. Une légende, le marionnettiste invisible et surtout injoignable, Tüt-tüt-tüt. Or donc, Vous existez réellement !

Alléluia - Alléluia ! Sonnez trompettes, résonnez musettes !


Maître, excusez l’outrecuidance de mon humble demande, mais me permettrez-Vous de diffuser la nouvelle, de prévenir le petit personnel ? Oui ?


Mille mercis Votre Grâce ! Permettez-moi de vous baiser les pieds (eh bé, j’aurai quand même fini par baiser kekchose dans cette histoire, mais ça ne suffira pas à éviter le Nopéné).


Bon, je me lance, Hum-hum :



Ouais, c’est peut-être un peu fort ça, vu tout ce qui précède… Il faudrait qu’il m’en reste au moins deux, des amis, pour que je puisse utiliser le pluriel ! Oh et puis zut, soyons fou :



Eh bé… voila - voilà - voilà… je crois que j’ai fait le tour, je n’ai oublié personne ?


Oh merde, si ! Le meilleur, le plus grand, le plus beau !


Super Nullos !


Le frustré qui bulle plus vite que son ombre, l’angoissé de la page blanche, l’impuissant littéraire de la Notation Publique qui ne supporte pas qu’un texte dépasse ou même simplement frise la moyenne ! Le noteur masqué, et sa kalachnikov qui défouraille 25 zéros à la minute, l’éjaculateur prolixe infertile, le Round Up des moyennes.


Merci, Super Nullos, je compte sur toi pour cette fois atteindre le Graal, le zéro absolu, définitif et sans dixièmes. Au fait, les chiffres négatifs, t’as essayé ? Imagine, on pourrait tutoyer des sommets dans les abysses, tenter un – 8000, ce serait beau, non ?


Bien, ben… voilà, cette fois, … c’est fait ! Donc, il ne me reste plus qu’à…


Bonsoir Mesdames, bonssss… Oh merde, y a plus personne !


Bon, heu… ben… j’éteins et je ferme en sortant… CiaoooOOOoooo


Flash Spécial - Dernière Minute - Flash Spécial - Dernière Minute - Flash Spécial


Interné et placé sous camisole chimique après la diffusion d’une Badinerie débile, le pisse-copie baveux Claude Pessac a été condamné à 10 ans d’interdiction de séjour sur RBVV et 10 ans également de travaux de désintérêt général avec obligation de livrer chaque mois une copie au moins, en Tadjik mercurochrome (TADAM !) traduction Gogol-Translate, au Prince-Agbodj-anus, des Éditions Contrefractions. Le crétin pompeux devra également présenter des excuses publiques au sieur Super Nullos pour dénonciation avérée.


Épilogue réconfortant tout de même dans cette triste histoire, le CSZ, le Comité de Censure Zentraleu, a décidé à l’unanimité l’attribution du Copyright d’Or à Monsieur Super Nullos pour son usage si judicieusement approprié des termes Pisse-copie baveux et Crétin pompeux dans ses emails masqués ! Tout est bien qui finit bien donc !




Comptabilité analytique :

6. 369 mots, 29. 001 cataractères, (zut, ça change tout le temps quand je frappe)

34 occurrences pour « là » - 26 pour « même » - 14 « petit (e) » - 9 « bon » - 11 « alors » - 64 « mais » - 17 « donc »… et 204 « ! »


M’enfin, si ça, c’est pas un texte ponctué… ! (oups : 205 « ! ») + 1 du coup ! + 1…


Et zut © ! &|+€@♪ ♫ β ﻇ ∞



(1) oh merde, ça, j’aurais pas dû ; en une phrase, je viens de me faire toute une série de potes ! Meuh non, ils ont de l’humour les évalutateurs ! Ouais, t’as qu’à croire… serre les fesses mon gars !