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03/04/18
Résumé:  Suite à diverses épidémies ayant ravagé une partie de la population mondiale au XXIIe siècle, la décision fut prise d'interdire les contacts physiques. Jusqu'en 2482...
Critères:  fh fépilée cérébral cunnilingu init
Auteur : Rosebud      Envoi mini-message

Série : Les aventures de Britaly dans la Fantasmachine

Chapitre 01 / 04
Dur métier que celui de Testeuse

2482, Paris, Siège du Gouvernement Intercontinental.



Un brouhaha s’éleva parmi l’assemblée des 328 ministres.



Le silence se fit dans les rangs. Tout avait déjà été essayé pour cantonner le bon peuple de Terre dans les tâches qui lui étaient dévolues. Les ouvriers dans les usines, les laborantins dans les laboratoires, les femmes de ménage avec leur ménage, etc. Et pour que chacun n’éprouve pas le besoin de voir si l’herbe était plus verte chez le voisin, la télé dispensait des programmes ciblés à chaque corporation, vantant les mérites de l’agriculture aux agriculteurs, du professorat aux professeurs…


Le ministre de la Reproduction leva timidement la main et tous les regards se posèrent sur le petit homme largement dégarni au visage de fouine.



On fit une recherche dans la base de données des mots tombés en désuétude et la définition s’afficha sur chaque écran : « Ensemble des pratiques visant à l’excitation des organes reproducteurs (cf. pénis, cf. clitoris) entre hommes et femmes, femmes et femmes, hommes et hommes. Simulation antique de l’acte de reproduction ».

Un tollé s’éleva dans les rangs. Le Président invita ses ministres à un peu de retenue.



Le calme revint.



L’allocution du Président fut acclamée.



Cette fois, son annonce ne provoqua aucune plainte dans l’assistance.



Le Président acquiesça. Il avait lui-même promu ces études dans le but, à terme, de remplacer l’école, trop coûteuse.



Le Président balaya du regard l’ensemble de ses ministres qui, pour la plupart, hochaient la tête en signe d’assentiment.



On afficha la définition de « fantasme ».



Une salve d’applaudissements traversa le Conseil.




* * *



Britaly avait été conditionnée pour intégrer la caste des Testeurs. Elle avait reçu une formation de Testeur et, dès la fin de son cursus, avait commencé à tester. Elle vivait dans le complexe des Testeurs, regardait les programmes TV des Testeurs et ne vivait que pour tester. Elle était génétiquement programmée dans ce seul but. Elle avait testé des médicaments, des prototypes de véhicules, des robots ménagers, etc. Son travail consistait à déceler les éventuels défauts de ce qu’on lui demandait de tester et d’en faire un compte-rendu aussi précis que possible aux Chercheurs. Aussi, lorsque le Maître Testeur la convoqua pour lui attribuer une nouvelle mission, elle ignorait tout de la portée de celle-ci. Elle se présenta au centre de Test n° 342 et fut reçue par le chef du projet, le Professeur Furion.



Britaly obtempéra. Les Testeurs étaient des plus obéissants.



Elle ôta sa combinaison de travail ainsi que ses sous-vêtements réglementaires en coton. Autour d’elle, des hommes et des femmes en blouses blanches ne prêtaient aucune attention à cette grande blonde entièrement nue et entièrement épilée comme le voulait la charte des Testeurs, dans un souci évident d’hygiène.



Elle se présenta devant ladite cabine flanquée du symbole jaune de radioactivité. La porte s’ouvrit et elle y pénétra. Un rayon lumineux la parcourut dès que la porte fut fermée. Sur l’écran du Professeur, un schéma du corps de Britaly apparut ainsi qu’une kyrielle de données. De la taille de ses pieds : du 40, à son tour de poitrine : 95, à son tour de taille : 58, en passant par son poids : 55,3 kilos.



On fit avancer une autre cabine, de forme plus allongée celle-ci. La porte était ouverte et laissait apparaître un fauteuil semblable à celui de l’homme en combinaison qu’on l’envoyait régulièrement consulter pour qu’il vérifie la bonne santé de ses dents.



Elle entra dans la cabine et s’allongea dans le fauteuil. Le Test avait commencé et elle nota mentalement ses premières impressions : fauteuil confortable, matière agréable. Luminosité trop importante. Ignorant ce qu’elle devait tester, elle décida d’attendre la suite et, le cas échéant, de réviser ses premières constatations. La porte se ferma et des électrodes sortirent du dossier du fauteuil pour venir se coller sur ses tempes.



Britaly n’avait pas compris les mots « fantasmes » ni « sexuelle », mais elle en avait l’habitude. La caste des Chercheurs parlait toujours dans un jargon que la plupart des Testeurs ne comprenaient pas. Cela ne gênait en rien la qualité de leur travail.



Le Professeur se tourna vers son assistante.



Elle hésita, parcourant la liste sans reconnaître le moindre mot. Certains étaient en latin, elle trouvait les mots jolis. Elle opta pour « cunnilingus ». Ce nom ressemblait à celui des nuages…


Elle lança la procédure. Aussitôt, Britaly eut l’impression de se retrouver dans un pré verdoyant. Toujours allongée dans le même fauteuil, elle était entourée d’arbres et pouvait entendre des oiseaux siffler. Elle ressentit un réel bien-être, un sentiment de calme et de sérénité. Elle nota mentalement cette sensation qui entrait indéniablement dans les points positifs du test.


Par le biais d’une caméra installée dans la cabine et d’une reconstitution numérique de la séance telle que la vivait Britaly, le Professeur et son assistante suivaient en direct le bon déroulement du fantasme. Une fois la séquence initialisée, il ne leur était plus possible d’intervenir. La cabine, une fois installée, devait être parfaitement autonome.


Britaly tenta de se lever, mais, bien qu’aucune sangle ne la retenait, en fut incapable. Elle nota ce détail dans les points négatifs. Puis elle vit une silhouette s’approcher. Un homme ou peut-être une femme. Il ou elle paraissait nu mais n’avait aucun des attributs d’une femme. Pas de poitrine et à la place des deux petites langues de chair dont elle disposait entre les cuisses, de la peau. Le visage de l’individu n’apportait aucune précision supplémentaire qui lui aurait permis d’être renseignée. Peut-être était-ce le fameux « fantasme » dont on lui avait parlé. Une sorte de mutant asexué. Si elle n’avait jamais vu à quoi ressemblait un homme nu, elle savait les reconnaître à leur mâchoire plus carrée, leurs épaules plus larges, leurs traits moins fins. Ici, impossible. Était-ce un point positif ou négatif ? Tout dépendait de ce qu’on attendait de ce « fantasme ».



Sa voix n’était guère plus éclairante. Ni féminine ni masculine. Néanmoins, elle la trouva des plus agréables. Calme, sereine, apaisante.



Elle nota l’extrême courtoisie dans la colonne des + et s’exécuta, trouvant la requête un rien saugrenue, mais, comme toujours, encline à remplir au mieux sa mission. Elle vit Istéon s’agenouiller devant elle. Puis, très lentement, son visage s’approcha de son entrejambe. Surprise, elle eut un mouvement de recul lorsque sa langue se posa dans la fente située entre ses cuisses. Une sorte de courant électrique lui traversa le bassin. Elle se rappela qu’un jour, tandis qu’elle testait un nouveau type de savons, elle avait ressenti un étrange frémissement dans cette zone, durant son dix-neuvième savonnage.


Après quelques secondes, elle éprouva une curieuse sensation, comparable au bien-être ressenti à son arrivée dans la prairie, mais à la puissance dix. La langue d’Istéon glissait entre les deux morceaux de chair et le petit appendice qui sortait d’entre eux. Celui-ci lui parut particulièrement réactif et, si l’humidité qu’elle éprouvait à cet endroit était imputable à celle de la langue d’Istéon, elle ignorait d’où pouvait provenir la moiteur qui se répandait en elle. Mais l’ensemble était agréable et dans son compte-rendu, elle pourrait stipuler que le plaisir était au rendez-vous.


Elle ignorait combien de temps devait durer le test. Elle espérait qu’il soit long, très long, car plus il avançait et plus le plaisir grandissait. Un plaisir comme elle n’en avait encore jamais connu. Cette langue qui allait et venait entre ses cuisses provoquait tantôt des picotements, tantôt des fourmillements… Et chaque mouvement augmentait son plaisir. La langue d’Istéon semblait à présent entrer en elle, dans cette cavité d’où paraissait jaillir habituellement son urine, bien qu’elle n’en soit pas sûre. Son bassin se mit à onduler. Il lui était impossible de le contrôler. Les picotements, les fourmillements, donnaient l’impression de se recentrer vers le petit appendice et celui-ci était à présent totalement électrisé, agité de soubresauts. Il lui était de plus en plus difficile de penser. Quant à noter ses impressions, c’était peine perdue. Elle laissa échapper un petit cri. Istéon releva la tête.



Le Professeur et son assistante assistaient à la scène et tout se déroulait au mieux. La jeune Testeuse prenait apparemment beaucoup de plaisir. C’était le but recherché. Dès le lendemain, on pourrait lancer la production en chaîne et inonder le monde de la « Fantasmachine » comme on avait décidé en hauts lieux de la nommer.


Britaly ne pouvait plus contrôler son corps. Une vague de chaleur s’emparait de son bas-ventre et se diffusait dans tout son être. Instinctivement, elle posa les mains sur sa poitrine et constata que les deux petites boules qui garnissaient les plus grosses étaient contractées, durcies et, elles aussi, très sensibles. Elle les attrapa entre ses pouces et ses index avant d’entreprendre de les faire rouler. Couplée aux mouvements de langue d’Istéon, cette manipulation décuplait encore son plaisir ! Son corps se démenait, se cambrait. Plus aucun organe ne réagissait normalement. Elle hurlait, se débattait, mais pour rien au monde n’aurait souhaité que cela ne cesse. Elle avait l’intuition que quelque chose de plus incroyable encore allait bientôt arriver. Elle en était certaine. C’était là, tout proche !


Istéon accéléra ses mouvements et concentra toute son énergie sur le petit appendice. Sa langue tournait autour de lui. Ses lèvres l’aspiraient. Et ce fut comme un éclair zébrant le ciel. Une tornade ravageant tout sur son passage et dont l’épicentre serait ce petit organe dont elle n’avait aucune idée du nom et dont la fonction lui était jusqu’alors inconnue. Elle eut l’impression d’imploser et laissa son plaisir s’exprimer à grand renfort de cris.


La tête renversée en arrière, le bassin sagement retombé sur le fauteuil, elle vit Istéon se redresser.



Britaly ne pouvait s’empêcher de sourire. Jamais un test n’avait été aussi surprenant et agréable. Elle avait hâte que cette machine soit opérationnelle pour tester, à son propre compte, tous les autres fantasmes.



Britaly sursauta.



Devant son écran, le Professeur sursauta.



Elle lança une procédure d’arrêt d’urgence. Tenta de reprendre la main sur l’intelligence artificielle d’Istéon. En vain !




À suivre…