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n° 18318Fiche technique24078 caractères24078
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Temps de lecture estimé : 18 mn
05/04/18
Résumé:  « Sauvez notre entreprise ! » avait dit notre patron. Si nous avions su...
Critères:  #humour #aventure #occasion fh extracon collègues campagne froid voyage fellation cunnilingu pénétratio glaçon bougie
Auteur : Radagast      Envoi mini-message
C'est la burrrle, c'est la tourrrmente !



Je sais, je fais preuve de mauvaise foi.


Je m’énerve de plus en plus, et s’énerver dans ces conditions n’est jamais très prudent, mais je ne me referais pas, je possède un caractère impulsif, soupe au lait comme dirait mon mari.

Malheureusement, ce qui doit arriver arrive, je fais un écart et plante la voiture dans un mur de neige.



72 heures plus tôt


Mon patron, très contrarié, me convoque dans son bureau le mercredi midi. J’y retrouve Régis Cardestin, un collègue de la boîte chargé du pôle achats.



L’histoire de cette entreprise ressemble à un joli conte de fées.

Tout avait commencé par une charcuterie tenue par la grand-mère du patron actuel. Au fil des ans, elle se développa pour devenir de nos jours une prospère boutique en ligne. Ce que nous nommons entre nous, non sans humour, une tarte-up.


Nous vendons bien évidemment de la charcuterie, mais aussi des foies gras, des plats cuisinés – bœuf, agneau, volailles, et même gibier – fromages, bonbons et biscuits, vins, alcools forts et apéritifs, ou encore des poissons et fruits de mer. Toutpourleplaisir.com est devenu une référence sur le net quant à la gastronomie de luxe bio d’origine française. La maison mère se trouve à Lyon.


Je travaille à la maison mère.



Il se lance parfois dans de grandes envolées lyriques.



Nous le regardons tous deux, impatients de connaître la suite.



Il en a de bonnes, lui… j’ai une vie de famille, moi !



Mouais, pour que mon mari se tape la nounou ! Je vais me débrouiller par mes propres moyens ; non que je sois jalouse… enfin si, un peu quand même : je me méfie des nounous du boss. Régis n’a point les mêmes problèmes, son épouse étant moins tentée par une bimbo de vingt ans.


Après moult recommandations, après avoir rédigé une liste de plats surgelés préparés rangés dans le congélateur – je les connais, ils sont capables de se nourrir de pizzas et de frites pendant une semaine – je fais ma valise, et le lendemain matin j’abandonne mes poussins.


Au volant de la voiture de l’entreprise, un Koleos de chez Renault, nous voilà partis à l’aventure. Je me sens moins fière depuis que j’ai appris que Koleos en grec veut dire vagin. Enfin, c’est confortable. Que demander de plus à un vagin ?


Régis Cardestin est un compagnon agréable et amusant. Le trajet nous permet de mieux nous connaître. Nous avons presque le même âge ; il me raconte sa vie, je lui narre la mienne. Je lui raconte mes études, mes deux enfants, mon mari, notre bonheur. Il me montre des photos de son épouse, de leur fille ; la joie illumine son regard. Voilà un homme amoureux, ou je n’y connais rien.


Fin connaisseur de fromages et de vins, avec Régis nous nous partageons le travail : à lui les fromages et les viandes, à moi les volailles et le foie gras. Nous logeons à l’Hôtel de la Poste, dans le village de La Fistignière et nous écumons les villages aux alentours.



48 heures plus tôt


La Margeride fin novembre ne pousse pas à l’enthousiasme ni au romantisme. Pas un nuage ne perturbe le ciel bleu profond, mais un vent glacial et violent souffle du Nord.


Nous démarchons plusieurs éleveurs de bovins ; notre carnet se remplit bien. Nous avons déniché quelques producteurs de fromages : chèvre, vache et brebis. Les premières livraisons devraient se faire dans la semaine. Nous trouvons aussi l’éleveur de chameaux et son fromage de chamelle ; il me propose même un produit de beauté à base de lait de camélidé.

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, sauf que nous ne trouvons pas de foie gras.


Le mercredi matin, nous prenons notre petit déjeuner en étudiant une carte IGN : il nous faut organiser notre journée. Le patron de l’hôtel vient nous rejoindre.



Munis de ces précieuses indications, nous allons de ce pas chez « Le René ».


Plus perdu que ce hameau, on ne peut pas trouver. Le chemin qui y mène est juste assez large pour laisser passer la voiture ; il serpente sur plusieurs kilomètres entre des arbres tortueux aux branches basses qui frottent le toit du véhicule, puis nous débouchons dans une grande prairie parsemée d’arbres fruitiers, nus en cette saison. Des centaines de canards et d’oies s’y ébattent en plein air. Au centre trône un gros bâtiment bas et trapu, aux murs de granite et au toit en lauzes : la ferme du René.

Après plus de deux heures de route, nous espérons y trouver notre bonheur.


Un gars petit, trapu, une casquette vissée sur la tête et un mégot coincé au coin des lèvres nous attend sur le pas de la porte.



Nous visitons sa ferme, qui contrairement aux apparences répond à toutes les normes d’hygiène, puis nous goûtons le foie gras ; et là, c’est l’extase ! Nous lui achetons toute sa production, ainsi que les cuisses et des magrets. Tous les magrets qu’il peut nous fournir.

Le René rayonne : lui qui peinait à vendre ses produits vient de trouver preneur pour tout.

Tout heureux, il nous fait partager son repas, bien arrosé.


En fin d’après-midi, nous nous apprêtons à rejoindre notre hôtel, mais René tente de nous en dissuader.



Malgré son air désespéré, nous partons tout de même. En regardant dans le rétroviseur, nous le voyons agiter les bras de désappointement.



Nous roulons lentement sur cette route étroite où il fait de plus en plus sombre et où le vent souffle de plus en plus violemment. Quelques mouches blanches volettent dans le faisceau des phares et se posent sur le pare-brise.

Les flocons commencent à tenir sur le sol.


Je ne distingue plus très bien la route ; la neige devient de plus en plus épaisse. Le vent la colle sur le bitume. Je vois pour la première fois de ma vie une congère. Je franchis la première ; la voiture patine un peu, je commence à serrer les fesses. « Si seulement j’avais écouté le René… »



Cette nuit-là



Je m’énerve contre Régis et contre moi-même. Se foutre en rogne dans de telles conditions n’est guère recommandé. Évidemment, je me paye la congère suivante ; la voiture se plante et cale.



J’enrage. J’enrage tellement que je bondis hors de la voiture. Une bourrasque s’engouffre dans l’habitacle, au grand dam de Régis qui pousse des cris de vierge effarouchée.



Je fanfaronne, mais je ne pensais pas qu’il faisait si froid. Le vent me transperce, je suis aveuglée par les flocons qui m’arrivent droit dans les yeux. J’insiste tout de même, l’entêtement étant ma plus grande qualité – ou défaut, selon mon interlocuteur – et je commence à creuser la neige sous les pneus du véhicule.



Je crois qu’il a raison : en trente secondes, je suis frigorifiée, congelée, je claque des dents, des fesses, et je ne sens plus mes doigts.



Il me tire par la main. La neige passe par-dessus mes bottes et vient fondre contre mes mollets et mes orteils. Mes collants en laine sont trempés en l’espace de quelques secondes, et loin de me tenir chaud, ils me gèlent les pieds.

Je tombe. Je vais mourir de froid dans ce bled paumé pour un foie gras à la con.


Je sens Régis me prendre dans ses bras et me poser sur son épaule comme un vulgaire sac de patates. Ma tête ballotte de droite et de gauche. Sa main me tient par les fesses sans que je m’en offusque.

Soudain, je ne sens plus ni le vent ni la neige. Il me jette sur le sol.



Je l’entends farfouiller et ronchonner à droite et à gauche, puis pousser des cris de joie.



Des flammes s’élèvent bientôt près de moi.



Il déboutonne tant bien que mal ma grosse veste.



Les vêtements glacés qui glissent sur ma peau me font trembler de plus belle. Le froid me brûle les extrémités. La culotte trempée part en même temps que les bottes et le collant. Mon collègue vient de me mettre à poil, mais je m’en fous : je sens la chaleur de la cheminée et du poêle.



Il a trouvé quelques vieilles couvertures qui sentent bon le chien ; j’y suis allongée sur le ventre. Je l’entends se dévêtir. Il s’agenouille à mes côtés et me frictionne les pieds, les jambes. Il y va de bon cœur, l’animal ! Lorsque le sang revient, j’ai encore plus mal. Il frotte de plus en plus haut, les cuisses et les fesses qu’il empoigne avec vigueur. Il continue sur mes reins et mes épaules. Ma peau doit être rouge.

Il met du bois dans la cheminée et le poêle.



Je me retourne ; au diable la pudeur, il vient de masser mon cul. Je grelotte encore. Il me frotte les épaules, les mains et les bras tout aussi vigoureusement que mes mollets et mes cuisses.



Du coup je frissonne, mais pas de froid. L’animal possède la technique pour me faire dresser les tétons et me masser les roploplos.


Il continue à me frictionner les cuisses, le ventre, les hanches, puis il remplit la cheminée et le poêle et vient se coucher contre moi. Nous nous enroulons dans la couverture mitée. Au bout de quelques minutes, nous finissons par trembler à l’unisson puis, serrés l’un contre l’autre, nous sombrons dans le sommeil.



La première journée


Je me réveille totalement désorientée, engourdie et courbaturée. Il fait sombre, le vent souffle en tempête à l’extérieur. Je frissonne un peu et me rends compte qu’un homme me serre contre lui, un bras passé sous mon torse ; il me tient un sein et me tripote le téton. C’est ça qui vient de me réveiller, et le fait qu’il a glissé la main entre mes cuisses et me caresse la chambre des secrets. Il sait y faire, le bougre, car j’ai l’omelette qui bave. Ça ne peut être que mon mari, Vincent. Mais où suis-je ? Tout me revient en mémoire d’un coup : la tempête de neige, ou encore la tourrrmente, les congères et Régis !

Son bas-ventre collé contre mes fesses se réveille lui aussi.


Je n’ose bouger, car le poêle et la cheminée sont éteints ; il fait froid hors de la couverture et des bras de mon collègue. Il se serre de plus belle contre moi, caresse mon sein en grommelant je ne sais quoi. Maintenant il m’embrasse dans le cou. Je n’ose bouger et j’en ai de moins en moins envie. À défaut d’allumer la cheminée, c’est moi qu’il allume.


Je sens une chose se développer contre ma croupe ; ça se déploie, s’amplifie, ça grossit, ça durcit. Et ça vient de trouver le chemin tout seul. Il faut dire que je l’ai aidé un peu en écartant les jambes. Zouip ! C’est entré d’un coup. Il n’est pas mal pourvu par la Nature, le bougre ; il se niche tout au fond de mon ventre et me fait gémir de plaisir. Mon petit cri le réveille.



Il ne faut pas lui dire deux fois : il commence ses va-et-vient et me pilonne l’entrejambe de plus en plus vite. Je ne mets pas longtemps à monter dans les tours, surtout qu’il continue de me triturer le bout des seins et mon petit pignon. Je dégouline, je sens de petits frémissements m’agiter le ventre. Je me cambre. Lui coince le loup-garou dans mon casse-noisettes ; je le sens de plus en plus gros. Je vois trente-six chandelles et il explose en moi.



Je crois qu’il se donne une contenance après ce qui vient de se passer. Emmitouflée dans la maigre couverture, je le regarde s’affairer autour du poêle et de la cheminée, qu’il éclaire tous les deux. Son callibistri s’agite entre ses jambes tandis qu’il officie. Je ne m’y suis point trompée : c’est un beau morceau.


De temps à autre il me jette un coup d’œil ; je fais alors semblant de m’intéresser à la cabane où nous nous trouvons. Une seule pièce de cinq mètres de long sur trois de large, un chauffage à chaque bout, une table avec des bancs au milieu. Sur un des murs un alignement de bûches.


Régis tripote nos habits, les secoue.



Il les étale sur un banc puis il inspecte une armoire posée à côté d’une gazinière.



Il me montre la porte.



Aussitôt dit, aussitôt fait. Il prend un gros broc, ouvre la porte.



En moins de deux secondes, des flocons envahissent la pièce. Le vent souffle toujours aussi violemment, une énorme congère s’est formée devant le seuil. Il écope un grand broc de neige et referme aussitôt.



Il pose le broc à côté du poêle. Je vois qu’il tremble.



Il hésite, mais tout de même vient se nicher sous cette courtepointe miteuse.



Une idée m’inquiète.



L’air de rien, il reluque mes nichons dont les tétons pointent sous l’effet du froid. Un reptile rampe sur ma cuisse ; apparemment, je lui fais de l’effet. Et réciproquement, car je sens de petits grattouillis dans mon rosé des prés. D’accord, d’accord, j’ai deux enfants, j’aime mon mari, mais me retrouver nue avec un homme qui vient de me sauver la vie me porte aux sens.



Sa vipère des neiges se faufile en moi, et c’est reparti. Je m’échauffe, le retiens prisonnier entre mes jambes. Mes talons plantés dans ses fesses l’invitent à aller plus vite et plus loin. Une fine pellicule de transpiration nous recouvre rapidement.

Je pousse de petits cris, il gémit et nous nous affalons ; enfin, il s’affale sur moi.


Quelques minutes plus tard, nous buvons le café qu’il vient de préparer, tout en évitant de nous regarder. La tempête gronde toujours aussi fort, faisant vibrer les murs de notre abri.

Il brise le premier le silence pesant :



Il semble perplexe.



Nous éclatons de rire.




~o~



Nous ouvrons un gros pot de conserve artisanale, du sanglier en daube, semble-t-il. C’est bon ! Il manque du pain pour saucer, mais nous n’allons pas faire la fine bouche.


Une grande discussion s’ensuit pour les toilettes : on ne peut décemment pas faire dedans. Nous décidons de faire une sortie pipi-caca ; nous nous habillons. La porte ouverte, nous nous trouvons face à un mur de neige ; alors nous creusons une petite galerie sur un mètre de long, puis deux cavités, une côté homme et une côté femme, pour les besoins naturels. Pour me nettoyer après usage, j’utilise une poignée de neige, Régis aussi. Nous hurlons en chœur !


Nous revenons à la cabane trempés, gelés, grelottants. Dire que nos vêtements étaient secs !

Ils retrouvent leur place sur le banc face à la cheminée.



Effectivement, des cristaux ornent ma sombre pilosité. Elle ressemble au freezer de mon vieux frigo. Sombre aussi est le regard de mon compagnon d’infortune. Je devine le fond de sa pensée.



Il plonge le nez entre mes cuisses, souffle sur mes poils, puis comme ça ne fond pas assez vite il gobe le tout. Je ne sais pas s’il y avait des glaçons à cet endroit ; maintenant, c’est sûr : il n’y en a plus. Les jambes bien écartées, je m’ouvre à ses caresses. Je fonds, je dégouline ; c’est le redoux dans mon minou, mais c’est toujours la burrrle dans mon ventre. J’explose encore une fois.



Le soir, nous dévorons une autre conserve, accompagnée d’une bouteille de vin. Nous faisons une ultime sortie toilette ; cette fois, nous y allons tout nus. Nous ne nous attardons pas.


À force de mettre du bois au feu, la température devient agréable dans cet abri. Allongés sur le ventre face à la cheminée, nous regardons les flammes danser. Il me caresse les fesses ; il ne m’en faut pas plus pour me donner envie. Le vent doit me porter sur les sens. Juste avant le repas, en guise d’apéritif, je lui ai taillé une petite plume ; pourtant, je ne suis pas adepte de cette pratique. C’était juste histoire de le remercier de m’avoir réchauffé le berlingot.


Sans une parole je me mets à genoux, la tête posée sur les bras, le croupion bien relevé et les cuisses écartées. Il comprend vite. Il m’attrape par les hanches et me pénètre lentement. Il effectue quelques va-et-vient, s’interrompt, le ventre collé à mes fesses. Il me caresse le dos, cherche mes seins qu’il malaxe, tripote les tétons et reprend ses allées et venues dans ma moiteur intime.

Il dure ainsi de longues minutes, alternant rapides pizzicati et lents et langoureux adagios.


Il m’écarte les doudounes et vient cajoler mon œillet. Cette attention portée à mon sens interdit me met dans tous mes états ; je décolle illico. Il me balance la sauce dans la foulée.



Le retour


Je dors paisiblement quand Régis me secoue.



Effectivement, j’entends des voix. À peine sommes-nous habillés que l’on frappe à la porte. Régis ouvre en grand et tombe nez à nez avec René, une pelle à la main. Il est accompagné de deux autres gars.



Une fois la voiture dégagée, nous repartons en suivant le chasse-neige. La tempête s’est apaisée, mais la quantité de neige est impressionnante.

Nous rejoignons l’hôtel et nous déguerpissons aussi vite. Direction Lyon.



~~oOo~~



Une fête est donnée en cette fin d’année, un peu avant la Noël. Tous les employés de notre boîte et leur famille y sont conviés.



Alors que nous dégustons champagne et petits fours, nous sommes assaillis de questions par notre patron, et surtout nos conjoints respectifs réunis pour la première fois.


« Alors, comment ça s’est passé ? »

« Qu’avez-vous fait tout ce temps ? »

« Vous n’avez pas fait des bêtises ? »



Voilà qui clôt le débat et met fin aux supputations libidineuses.

Quelques minutes plus tard, je regarde par la fenêtre. Quelques flocons commencent à tomber.



Nous rions, puis il me murmure :



Un ange passe, et j’ajoute :




~~oOo~~



* La burne et la tourmente sont des vents du Nord qui soufflent l’un sur le plateau ardéchois, l’autre sur la Margeride. Lors des chutes de neige, ils provoquent des congères impressionnantes. À rapprocher de leur cousin de l’Aubrac, l’écir.