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Temps de lecture estimé : 32 mn
16/04/18
Résumé:  Bernard et Florence doivent se marier.
Critères:  fh cinéma amour jalousie fellation cunnilingu pénétratio -amourpass
Auteur : Bernard Nadette      Envoi mini-message
Une journée mémorable

C’est bientôt le grand jour ! Ils vont passer devant Monsieur le Maire et Monsieur le Curé.


Bernard Praygla et Florence Tincou se sont connus au lycée en seconde, cela fait maintenant onze ans de cela. Cette année-là, ils avaient un flirt, mais avec chacun quelqu’un d’autre. Ce n’est qu’au milieu de la première qu’ils ont commencé à se fréquenter, après que chacun se soit séparé. Celle de Bernard étant partie dans une autre région. Cela ne l’avait pas trop chagriné, car hors le sexe de temps à autre, peu de choses les rapprochaient. Quant à Florence, des histoires de jalousie avaient provoqué la rupture. Il trouvait qu’elle regardait trop les garçons et elle qu’il regardait trop Agnès.


Bernard est un garçon grand, presque un mètre quatre-vingt-dix et mince aux cheveux noirs. Un nez un peu long soutient des lunettes qui cachent mal des yeux noirs. Il est assez sportif, joue au basket avec l’équipe du lycée et adore la marche à pied et la randonnée, et fait un peu de la course d’endurance. Un goût que lui ont transmis ses parents.

Florence atteint le mètre soixante-dix, elle a les cheveux châtain clair et les yeux noisette. Son nez est un peu retroussé et sa bouche charnue. Elle a des rondeurs où il faut, mais pas trop. Elle est moins sportive que Bernard se contentant de l’EPS du lycée et d’un peu de piscine. Bernard donnera son goût de la rando à Florence, mais pas celui de la course. Elle lui insufflera celui des bassins.


Un exposé en commun et ce « célibat » concomitant les avaient rapprochés. Après deux ou trois séances de travail au CDI, ils ont commencé à s’apprécier. Ils faisaient route ensemble pour aller ou revenir du lycée, et sont sortis au cinéma.

Si lors des deux premières projections ils suivirent le film, lors de la troisième ils s’intéressèrent beaucoup moins à l’écran et beaucoup plus à la personne qui était à côté d’eux. La pub passée, ils profitèrent d’être un peu isolés au fond de la salle pour échanger leur premier baiser. Après que leurs lèvres se furent séparées, Bernard égara sa main dans l’échancrure du corsage de sa condisciple. Il se battait depuis deux ou trois minutes avec le soutien-gorge qui gênait son exploration quand Florence se leva brusquement. Bernard se dit qu’elle n’avait pas dû apprécier son audace aussi, lorsqu’elle revint, se tint-il coi. Ce que voyant Florence appuya alors sa tête sur son épaule. En y regardant de plus près, il s’aperçut que le corsage avait perdu quelques boutonnages, baillait largement et que le gêneur avait disparu. Sa main réinvestit les lieux maintenant sans entrave. Rapidement les tétons de la demoiselle durcirent. La chose était plaisante, mais chacun désirait ne pas s’arrêter en si bon chemin. Se désintéressant complètement du film, il embrassa sa camarade et posa sa main sur son genou. Florence ne s’y oppose pas, et pas davantage quand il glissa sa main sous la jupe. Quand ses doigts atteignirent le slip et commencèrent à agacer ce qu’il protégeait, elle trouva que ce rempart était fort importun. Elle n’avait nulle envie de défendre la place. Elle se souleva légèrement et d’un geste rapide ôta le gêneur que Bernard fit disparaître dans une poche. Point ne fut besoin, contrairement au soutien-gorge, de passer par la case toilettes.

Il fut ravi de cette initiative. Il explora les trésors intimes de la demoiselle, titillant le bouton, glissant un doigt ou deux dans la fente. Florence apprécia le régime et y prit son plaisir.


Ne voulant pas se montrer égoïste, elle déboutonna la braguette de Bernard pour en extraire ce qui s’y trouvait fort à l’étroit. Elle entreprit dans un premier temps de le branler, puis dans un second de poursuivre avec la bouche. Lorsqu’il annonça qu’il allait venir, elle redoubla de zèle, jusqu’à ce qu’il éjacule longuement.


Ils auraient volontiers poursuivi, mais le film tirait à sa fin. Ils regrettèrent de ne pas en avoir choisi un qui dure trois heures au lieu d’une heure trente. Ils eurent la chance que personne ne fasse de remarque quant à leur comportement. À certains moments, ils se montrèrent assez peu discrets, surtout Florence, et des spectateurs s’étaient rendu compte que les jeunes au fond s’intéressaient plus à eux-mêmes qu’au film. Dieu merci, ils avaient été plus amusés qu’offusqués, cela rappelait leur jeunesse à certains.


Trois jours plus tard profitant d’une sortie des parents et de Marie, la petite sœur de Florence, ils se retrouvèrent chez celle-ci et approfondirent leurs connaissances anatomiques mutuelles. Pendant plus de deux heures, au plus grand plaisir des amoureux, ils se découvrirent, se bécotèrent d’abondance, se sucèrent, firent l’amour. L’heure avançant ils durent à regret se séparer.


Peu de temps après, ils n’eurent pas la notion du temps et les parents de Florence les surprirent. Personne n’en fit un drame. La seule remontrance qu’ils eurent fut de faire attention avec Marie, car celle-ci, qui était avec ses parents, avait aussi aperçu, avant que sa mère ne l’éloigne, les deux tourtereaux fort peu vêtus et dans une attitude, que cette enfant de huit ans et demi n’avait pas tout à fait comprise.


Deux ans plus tard, Henri, le père de Bernard, obtint une promotion doublée d’un départ au Mexique. Comme il devait prendre son poste le mois suivant, le départ fut un peu précipité. Il résilia le bail de son appartement et acheta un grand studio à rénover pour Bernard qui ne suivait pas, car il venait de commencer ses études supérieures. Il était prévu qu’il occuperait l’appartement jusqu’à la fin de la période de préavis ce qui laisserait le temps pour les travaux. Hélas ceux-ci ne se passèrent pas comme prévu. Les retards s’accumulèrent et Bernard dut quitter l’appartement sans pouvoir intégrer son logement. Jean et Madeleine, les parents de Florence, offrirent à Bernard de venir s’installer chez eux en attendant que le studio soit disponible. Cela ne devait durer qu’une ou deux semaines, mais le sort s’acharna. Les travaux étaient quasi finis et l’emménagement imminent, quand une négligence des ouvriers provoqua un incendie qui ravagea les trois derniers étages de l’immeuble.


Jean proposa à Bernard continuer de demeurer à la maison. Bernard accepta, mais insista pour verser une compensation, car cela risquait de durer vu l’ampleur des dégâts et il ne voulait pas être une charge, surtout que le père venait d’être licencié. Tout le monde fut ravi de cet arrangement. Les tourtereaux bien sûr, mais aussi les parents qui connaissaient une passe difficile depuis que l’entreprise qui employait Jean avait fait faillite, la contribution de Bernard était la bienvenue et jusqu’à Marie. Cette dernière aimait beaucoup Bernard qui l’aidait à ses devoirs et prenait même le temps de jouer avec elle plus, que sa sœur. Il l’appelait « Petit bouchon », car il trouvait qu’elle sautait comme des bouchons de champagne.


De fait, cela dura. Avant de commencer les travaux, il y eut la valse des experts et contre-experts qui durèrent près de neuf mois. Puis vint la phase proprement dite des travaux et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ne furent pas rapides, les retards s’ajoutant aux délais. Ce n’est qu’après presque trois ans que tout fut terminé. Bernard qui allait partir un an étudier à Boston peu après, préféra renoncer pour si peu de temps à occuper son studio et le mit en location.


La cohabitation avec la famille de sa chérie se passa au mieux. Avec Florence, cela va sans dire, les amoureux partagent la même chambre où ils se retrouvent avec le même plaisir qu’aux premiers jours. Dans la journée, leurs routes ont divergé. Florence s’est orientée vers la psycho et lui vers la chimie. Jean et Madeleine estiment le compagnon de leur fille pour son sérieux, sa bonne humeur et sa serviabilité. Madeleine surtout, qui l’apprécie. Non seulement il s’occupe de son linge et quand il est lancé, il repasse même celui de la famille. En plus, il l’aide à la cuisine et au ménage et pas seulement celui de la chambre qu’il occupe. Cela la change de son mari qui n’a que très rarement mis la main aux tâches ménagères. Quant à Florence elle n’est guère plus présente que son père sur ce plan. Marie en fait plus qu’elle. Quant à cette dernière, elle apprécie toujours autant l’aide de Bernard pour ses études. Avec lui, les maths et les sciences deviennent aisées à comprendre. Elle le trouve meilleur prof que ses profs.


Florence fut désolée de le voir partir pour de longs mois au loin. Jean et Madeleine savaient que même s’il n’était pas parti en Amérique, il aurait rejoint son studio et que Florence aurait suivi, regrettèrent néanmoins ce départ. Petit bouchon fut presque aussi affectée que sa sœur du départ de Bernard, bien que celui-ci à distance, grâce à Internet, continuât de l’aider dans sa scolarité.


Florence n’avait pas pu faire le voyage vers son chéri et Bernard avait, lui, rendu une visite à ses parents à Mexico. Aussi à son retour, après ces longs mois, de séparation, se retrouvèrent-ils avec joie et se le prouvèrent abondement, la nuit même de l’atterrissage, dans la chambre de Florence. Il n’avait pas encore pu emménager dans son studio pour l’heure encore dépourvu de meubles. Les amoureux ne dormirent guère. Après s’être longuement bisouillés, il embrassa longuement les seins de Florence avant de poursuivre par un cunni qui la fit grimper aux rideaux. Ne voulant être en reste, elle entreprit une fellation tonique, tandis qu’il continuait à lui brouter le minou. Ils jouirent simultanément. Après avoir avalé, elle l’accueillit sur elle et en elle. Ils varièrent ensuite les positions. Ils mirent tant d’enthousiasme qu’ils se montrèrent un peu expansifs. Les parents qui étaient dans la chambre voisine les entendirent ce qui finit par leur donner des idées. Ils se mirent eux aussi à baiser avec une ardeur égale aux jeunes, mais furent plus discrets.


Quand un peu plus tard Bernard emménagea enfin dans son studio, Florence l’y suivit. Ils y vécurent deux ans avant d’emménager dans l’appartement de trois pièces que Bernard acheta. C’est peu après qu’ils décidèrent de convoler.




xxx




J –30 : les préparatifs vont bon train. Malgré l’aide de la famille, l’achat de l’appartement ayant mis les finances de Bernard à mal, le nombre des invités sera raisonnable : la famille et des amis, une soixantaine de personnes au repas. Les témoins sont choisis. Pour Florence ce seront sa sœur Marie et Aïcha une camarade de fac et pour Bernard : Fayçal le « fiancé » d’Aïcha et Thierry un copain de fac de Florence avec qui Bernard s’est tout de suite entendu.


J –20 : Bernard se voit contraint de partir deux semaines aux États-Unis par le grand patron de l’Institut de recherche qui, malade, ne peut assurer la tournée de conférence et l’a désigné pour le remplacer malgré son jeune âge. Il ne peut refuser cette proposition si flatteuse, surtout quand on vous le dit après que vous avez fait valoir qu’il y a des gens avec plus d’expérience :



Quand on entend ce genre de chose, on est sur un petit nuage. En plus, tout est prêt pour le mariage et il revient plusieurs jours avant ce qui permettra de régler les derniers détails si besoin est.

Durant tout le séjour, Bernard et Florence correspondent tous les jours par vidéo, c’est l’occasion de tester les caméras HD qu’ils ont achetées pour l’occasion. À deux reprises, les conversations deviennent chaudes et les deux amoureux se retrouvent nus devant l’objectif, chacun se masturbant. Florence allant même, la seconde fois, jusqu’à utiliser le manche de sa brosse à cheveux à un usage auquel il n’est pas destiné. La brosse ressort d’ailleurs de l’opération fort poisseuse et doit être lavée et rincée.


J –5 : Bernard est de retour. Le lit souffrit particulièrement des retrouvailles des jeunes gens. Après des débuts tendres, Florence fit comprendre qu’un peu plus de vivacité ne serait pas prise comme une offense. Message reçu. Bernard la pilonne avec vigueur. Elle est secouée, mais apprécie.


J –3 : Bernard suggère que Florence passe les prochains jours chez ses parents, afin qu’il ne voie pas sa robe de mariée et qu’il la découvre à la mairie. Florence accepte. Il profite des derniers jours pour régler les quelques problèmes qui sont apparus depuis son retour.


Jour J : Chez les Tincou, c’est l’effervescence. Les sœurs vont chez le coiffeur. Florence met sa robe. Celle-ci n’est pas trop tape-à-l’œil. Un bustier qui met en valeur sa poitrine, une jupe avec juste ce qu’il faut de dentelle, mais sans traîne, et un petit chapeau avec une discrète voilette.


Chez les Praygla, Jacques et Jacqueline, les parents sont en France depuis trois jours. Ils sont accueillis par un frère de Jacques qui possède un grand pavillon. Nelly, sa sœur enceinte de six mois et son mari Étienne, qui viennent d’Aix-en-Provence y logent également. Là aussi c’est le branle-bas de combat. Bernard, quant à lui, se prépare nerveusement à ce bouleversement dans sa vie.


15 h 45 : Bernard arrive à la mairie. Il entre dans la salle des mariages et s’installe devant le maire avec ses témoins. Ceux de la mariée entrent quelques minutes plus tard. Très émue, Marie fond en pleurs sur l’épaule de Bernard :



Il l’embrasse sur les deux joues et la serre longuement dans ses bras.

Florence arrive quelques minutes plus tard au bras de son père. Elle est resplendissante et radieuse. Marie qui s’est ressaisie, reprend sa place les yeux encore rouges. La mariée s’installe auprès de son chéri qui tâte nerveusement ses poches.

La cérémonie commence par l’énoncée de l’état civil, ensuite le maire fait un petit discours avant de donner lecture des articles 212, 213, 214, 215 et 371-1 du Code Civil. Il se tourne vers Florence :



Très émue la mariée répond :



Bernard se racle la gorge. Il semble encore plus ému que Florence :



Tous ceux qui connaissent Florence sourient. Il sort de sa poche deux enveloppes qu’il triture nerveusement. Il se tourne vers les invités :



Elle s’avance. Bernard lui tend une des deux enveloppes et lui murmure quelques mots à l’oreille. Elle le regarde une peu surprise avant de regagner sa place en ouvrant le pli, tandis qu’il tend à Florence la seconde enveloppe. Alors qu’elle commence à l’ouvrir, Bernard se tourne vers le maire :



Sur ce mot, qu’il a prononcé avec des sanglots dans la voix, il contourne le bureau et s’éclipse par la petite porte. Toute l’assemblée est sidérée. Florence en regardant le contenu de l’enveloppe est devenue pâle comme une morte. Elle s’est décomposée. Aïcha quant à elle après avoir vu le contenu de son « cadeau » reste deux secondes figées, le tend à Fayçal, avant de lui asséner une formidable claque et le traitant de porc qu’elle ne veut plus jamais voir. Elle s’effondre ensuite dans les bras de Thierry en le priant de l’emmener.


Toute l’assemblée semble prise de folie, ça parle, ça crie, ça s’interpelle dans tous les sens. Jean et Madeleine se précipitent vers leur fille.

Jacques ramasse des photos que Fayçal a lâchées. Seule Marie a l’idée de se précipiter à la suite de Bernard.

Jean prend les photos et le petit mot qui l’accompagne des mains de sa fille qui reste tétanisée. Après avoir jeté un coup d’œil :



Florence dévisage son père, égarée :



Brusquement elle a l’air de se réveiller, regarde autour d’elle et demande :



Florence éclate en sanglots :



Jacques consulte sa famille du regard. Jacqueline, en voyant le désespoir de la jeune femme, est prise de pitié. Elle opine de la tête. Son mari bien que n’y croyant pas non plus tente de joindre son fils.

Jacques comme Jean tombent sur le répondeur.

Des invités du premier rang ont récupéré les dernières photos que Fayçal avait lâchées et qui n’avaient pas été ramassées par Jacques. En les voyant, ils comprennent le pourquoi de tout ce cirque. Elles montrent Florence dans les bras de Fayçal tous deux dans le plus simple appareil dans la chambre de l’appartement de Bernard et se livrant à des jeux fort peu innocents.


Tout le monde s’en va. Fayçal s’est éclipsé le premier, après Aïcha et Thierry, pour éviter les regards qu’on ne manquerait de lui jeter. Fort galamment, il laisse ce privilège à Florence… Qu’elle se débrouille. À la sortie, le camion du traiteur distribue à chacun une boîte contenant le repas qui aurait dû être servi le soir, avec un petit mot expliquant qu’il aurait été stupide, en dépit des circonstances, que tout cela se perde et que personne n’en profite.




xxx




Le lendemain de son retour, Bernard, fatigué de son voyage et de sa nuit agitée avec Florence, ne va pas travailler. Il fera son compte-rendu au directeur plus tard. Après le départ de sa chérie, il fait la grasse matinée jusqu’à presque midi. Après un rapide déjeuner et une courte promenade, il remonte pour achever de mettre de l’ordre dans ses notes et finaliser son rapport officiel. Il n’avait pas eu le temps de l’achever dans l’avion. Cela fait, il lui vient une idée. Il veut faire une petite surprise à Florence qui serait un bon point de départ pour une nuit chaude.


Pendant sa tournée aux USA, il avait convenu avec Florence, pour tester des webcams nouvellement achetées, qu’elle enregistrerait leurs « vidéoconférences ». Il pense à la séquence où elle s’enfile le manche de sa brosse à cheveux dans la chatte et se ramone en s’astiquant le bouton. Il la trouve sans difficulté et prépare une petite projection pour la soirée. Assez satisfait de son idée et se réjouissant de la soirée à venir, il va pour éteindre l’ordi, quand il remarque qu’un fichier a une taille anormale.


Cela l’étonne d’autant plus que cela a l’air d’être celui de leur dernière connexion la veille de son retour, alors que celle-ci avait été assez brève. Florence ayant coupé en disant qu’elle avait oublié que son repas était à réchauffer et que ça sentait le brûlé.

Bernard ouvre le document. C’est bien ce qu’il pensait, mais au lieu de durer quelques minutes, la vidéo dure plus de quatre heures. Décidément, sa chérie n’est pas douée en informatique. Elle a coupé la connexion Internet, mais pas l’enregistrement. Il ne va pas se priver de la charrier. Il sourit en réfléchissant à la manière dont il va envelopper ça. Pendant ce temps, la vidéo se déroule. Il entend sa chérie lui dire :



Après quelques secondes, il entend une voix masculine et Fayçal entre dans le champ. Le problème est qu’il est nu et que la première chose qu’il fait est d’ôter la chemise de nuit de Florence qui ne s’y oppose nullement et même l’assiste. Le vêtement envolé le couple s’embrasse longuement avant de rejoindre le lit.


Bernard regarde l’écran, incrédule. Il est comme paralysé, son esprit tourne à vide. Il reste sans réagir plusieurs minutes. Brusquement la rage le submerge. Il coupe la vidéo. Il en a assez vu. Florence aurait été là, il l’aurait peut-être passée par la fenêtre. Il met plus d’une heure à retrouver son sang-froid. Il va la virer avec perte et fracas à son retour. Puis il décide de ne pas faire les choses sous le coup de l’émotion et de la colère, de se donner du temps pour envisager les choses plus froidement.


Quand Florence rentre, il a retrouvé son calme et sa maîtrise. Il fait comme si de rien n’était. C’est alors qu’il lui suggère de passer les derniers jours chez ses parents. Il enveloppe la chose de telle manière qu’elle trouve l’idée romantique. Son projet est alors de lui envoyer un message pour lui signifier la rupture. Il craint de perdre son calme retrouvé dans un tête-à-tête. Il prétexte le contrecoup du voyage pour se coucher rapidement et dormir pour ne plus avoir à toucher Florence. À dire vrai, il a du mal à s’endormir, mais réussit très bien à imiter le sommeil avant que celui-ci ne survienne réellement. Le lendemain, il se lève tôt et part au bureau dès potron-minet, alors que la traîtresse est encore dans les bras de Morphée.


À son retour, Florence est bien partie s’installer chez ses parents. Il est soulagé, il aurait eu du mal à supporter une deuxième nuit à ses côtés sans péter les plombs. C’est ce soir-là que s’insinue l’idée d’attendre la mairie pour rompre. Après l’avoir un moment repoussé, comme trop mélodramatique, il la fait sienne. Ce sera sa vengeance.


Il organise la chose avec autant de soin, qu’il en avait mis à organiser cette journée. Il fait des tirages papier de la vidéo, prépare les enveloppes et rédige les billets.

Pour Aïcha :

« Je suis désolé de t’imposer cela, mais je pense qu’il faut mieux ne pas te laisser dans l’ignorance du genre d’individu qu’est Fayçal. Ne désespère pas. Je pense qu’un autre saura te consoler et te rendre heureuse. Tu le mérites. Avec toute mon affection je t’embrasse et espère que tu voudras bien me pardonner. »


En écrivant cela Bernard pense à « un autre » bien défini : Thierry qu’il sait attiré par la belle Aïcha et qui ne manquera certainement pas de la consoler.


Pour Florence :

« Des explications supplémentaires sont inutiles. J’ai préparé tes affaires. Tu n’auras qu’à les demander à la concierge à qui je les ai confiées pour qu’elle les stocke dans sa réserve en attendant ta venue. »


Il fait changer les serrures et comme il est un peu tard pour annuler le traiteur, il a l’idée des boîtes repas livrées à la mairie. Pour la salle, cela s’arrange aisément, car il l’avait réservé à l’Institut. La veille au soir, il avait téléphoné à la paroisse en priant que personne d’autre ne la contacte. Reste le voyage de noces en Italie et à Venise. Il pense en faire profiter sa sœur et son beau-frère.




xxx




Devant l’insuccès de leur tentative à joindre Bernard, qui a visiblement coupé son téléphone, les deux pères renoncent. Jean et Madeleine entraînent leur fille toujours pleurant pour la ramener chez eux. Les Praygla partent aussi de leur côté. La salle se retrouve vide hors le maire et l’employé de l’état civil qui eux aussi commentent cette célébration qui va entrer dans les annales et animer les conversations.


Les parents de Florence essaient de la réconforter, mais ce n’est pas évident quand on n’est pas convaincu soi-même. Ils ne comprennent pas leur fille, d’autant qu’elle clame qu’elle aime Bernard.




xxx




Après qu’il a quitté la salle des mariages ou plutôt du non-mariage, présentement, Bernard descend l’escalier et se dirige vers la sortie. Il rejoint sa voiture où il s’effondre les larmes lui venant aux yeux et se demandant s’il a bien fait de déclencher tout ça. Quand il voit Aïcha et Thierry sortir ensemble, cela le rassérène, au moins cela a servi à quelque chose. Il a toujours pensé que ces deux là étaient faits l’un pour l’autre. Il se secoue et va pour démarrer quand la porte passager s’ouvre et Marie s’installe :



La véhémence de Marie surprend Bernard :



Comme elle voit qu’il va argumenter, elle prend les :

devants



Devant l’air de chien battu de la jeune femme, il se laisse attendrir et démarre. Après être restée un long moment silencieuse, elle demande :



Il lui raconte, ce qui attire le commentaire :



Bernard se rend compte alors que Marie a dû le suivre et ne pas passer par la grande porte. Il lui explique donc ce qu’il a prévu pour qu’il n’y ait pas de gâchis, au moins de ce point de vue.



Bernard pense que c’est une boutade et prend la proposition sur le ton de la blague, mais Marie, elle est très sérieuse :



Elle ajoute après un temps :



De surprise Bernard fait une embardée. Il préfère se garer :



Elle l’interrompt :



Bernard est sidéré de la véhémence de la jeune fille. Il n’a jamais soupçonné les sentiments qu’elle nourrissait à son égard. Il est ému en voyant son air anxieux, et les larmes qui lui viennent presque aux yeux. Il a la gorge trop nouée par des sentiments contradictoires pour parler. Le silence s’installe. Marie se penche un peu, le prend par le cou et l’embrasse et pas comme une sœur. Il répond à son baiser. Quand leurs lèvres se séparent, Marie rayonne de joie, elle rit et pleure à la fois.



Il sent que Marie se libère d’un grand poids. Elle a dû souffrir de voir son amour inaccessible et pourtant si proche, comme lui en découvrant la vidéo, même si c’est d’une manière différente. En plus, pour elle cela dure depuis des années et elle a toujours fait bonne figure, ne s’est pas repliée sur elle, s’est montrée enjouée. Est-il digne d’un tel amour ? Aurait-il, lui, été capable du même oubli de soi, de la même grandeur d’âme ? Mais emporté par l’enthousiasme de sa passagère, Bernard obtempère.


Marie pose la main sur sa jambe. Elle se détend, comme si le poids de lustres de combats intérieurs tombait. Elle s’endort en souriant. Il roule depuis plus d’une heure quand Marie s’éveille radieuse. Bernard qui y pensait depuis quelque temps, mais ne voulait pas la réveiller lui dit :



Bernard s’arrête. Ils sortent leurs portables.

Bernard appelle son père pour le rassurer et lui dire qu’il va faire un petit break au bord de la mer pour décompresser, mais il n’entre pas plus dans le détail. Il est urgent d’attendre.

Jean et Madeleine ont été emportés par le tourbillon des événements et accaparés par Florence. Ils n’ont pas réalisé l’absence de leur cadette. Ce n’est que quand le téléphone sonne qu’ils percutent.



Bien qu’elle soit majeure, ils considèrent toujours Marie comme leur petite fille et Madeleine s’inquiète, d’autant plus qu’elle se sent coupable de l’avoir oubliée.



Marie hésite à jeter le pavé dans la mare. Elle aurait préféré attendre un peu. Réflexion faite, elle préfère être honnête, de toute manière il faudra bien qu’elle parle un jour.



La foudre serait tombée à ses pieds Madeleine n’aurait pas été plus sidérée



Marie, malgré son euphorie, est réaliste :



Madeleine est presque effrayée elle aussi par l’exaltation de sa fille. Elle imagine également ce qu’elle a dû endurer à se ronger de voir Bernard avec sa sœur :



Madeleine appelle Jean qui est avec Florence. Elle lui annonce que Marie est avec Bernard. Elle ne s’était pas aperçu que sa fille avait suivi. Florence s’exclame :



Madeleine est catastrophée. Elle l’arrête :



Elle se sent prise au piège. Doit-elle dire la vérité ? Elle décide de parler maintenant, plutôt que de rouvrir la plaie plus tard, il faut vider l’abcès d’un coup :



Florence regarde sa mère désarçonnée. Elle ouvre la bouche, mais aucun mot ne sort. De longues secondes passent, puis elle secoue la tête sans dire un mot. Sa mère reprend :



Florence baisse la tête :



Sa mère l’enlace :



Le père intervient :



Elle se tait, les larmes lui reviennent aux yeux. Son père pense qu’il a perdu une bonne occasion de se taire, qu’il aurait mieux fait de ne pas évoquer Fayçal. Sa mère lui prépare une tisane dans laquelle elle met discrètement quelques gouttes de calmant. Florence finit par s’endormir sur le canapé. Ses parents lui mettent une couverture, sans chercher à l’emmener dans son lit, déjà bien contents qu’elle se soit endormie.


Eux par contre, discutent longuement des événements, se demandant quelle mouche a bien piqué leur aînée et comment vont évoluer les relations entre Bernard et Marie et entre les deux sœurs. Ils espèrent que cet imbroglio n’occasionnera pas de drame.




xxx




S’il est encore sous le coup de la conduite ou plutôt de l’inconduite de Florence, et de son propre esclandre à la mairie, Bernard se laisse emporter par l’enthousiasme communicatif de Marie. En route, ils s’arrêtent pour acheter un peu de rechange, des maillots de bain, brosses à dents et autres produits de toilette. Ils arrivent avant le dîner à la chambre d’hôte qu’ils ont pris la précaution de réserver après les appels aux parents. Ils déposent leurs maigres bagages rapidement. Cela leur donne le temps de se promener un peu le long de la mer avant de manger. Ils discutent de tout et de rien comme ils l’avaient fait si souvent par le passé, sauf de Florence et de ce qui s’était passé à la mairie. Ils marchent un bon moment côte à côte, avant que Bernard ne prenne la main à Marie, qui malgré l’envie qu’elle en avait s’en était abstenue. Elle jugeait qu’elle avait suffisamment bousculé l’élu de son cœur après le choc de sa découverte et la rupture de son mariage. Cette initiative la remplit d’aise.


Il la regarde avec des yeux nouveaux qui ne sont pas ceux d’une sorte de grand frère et s’avise que c’est une très belle fille. Elle est grande, presque un mètre quatre-vingt. Ses cheveux sont roux et fournis, ils lui descendent au milieu du dos en temps normal, mais aujourd’hui, avec le passage chez la coiffeuse pour le mariage, ils sont ramenés en une sorte de chignon. Elle a le visage triangulaire et le cou gracile. Ses yeux huître surmontent des pommettes parsemées de taches de rousseur et encadrent un petit nez droit. Elle a le front haut. C’est une sportive, qui fait à la fois du judo et de la course à pied. À dire vrai, c’est surtout pour courir avec Bernard qu’elle a choisi ce sport. Elle est mince et musclée, avec des seins de la taille d’un pamplemousse et un postérieur bien rebondi.


De retour, ils dînent avec un couple d’une cinquantaine d’années, et un autre plus jeune autour de la trentaine, avec un bébé. En bons Français, tout ce joli monde parle cuisine, vin et voyage durant une bonne partie du dîner.


Quand Bernard et Marie découvrent leur chambre, cette dernière est déçue : ce sont des lits jumeaux. Elle s’abstient de tout commentaire. Elle n’avait pas pensé à une telle éventualité. Elle dit à Bernard de passer le premier dans la salle de bain, qu’elle préfère y aller après pour pouvoir prendre son temps. Quand ils se croisent en sortant, elle lui donne un rapide baiser, avant d’y pénètrer à son tour. Bernard accepte avec philosophie les lits séparés et même cela aurait tendance à lui convenir. D’abord il ne veut pas avoir l’air de sauter sur Marie et ensuite ça lui donne le temps de remettre de l’ordre dans ses sentiments et de laisser passer de l’eau sous les ponts.

La jeune femme sort de la salle de bain une demi-heure plus tard. Elle est simplement vêtue de ses cheveux qu’elle a défaits et dont les mèches lui couvrent la poitrine :



Elle s’approche de Bernard qui admire sa grâce féline. Elle se penche et l’embrasse sur le front et ignorant superbement le second lit, entre dans celui de l’ex de sa sœur, se love contre lui en glissant sa main dans le pantalon de pyjama, que lui n’avait pas oublié d’acheter. Il murmure d’une voix enrouée :



Il devient moins évident pour Bernard de rester raisonnable et de s’en tenir à ce qu’il a envisagé et beaucoup moins évident de ne pas se jeter sur la demoiselle, surtout qu’elle n’a l’air de ne demander que ça. Il réussit à se contenir, mais ne songe plus, mais alors plus du tout, à se dire fatigué et à la prier de rejoindre l’autre lit. D’autant que Marie a en main la preuve qu’au moins certaines parties de lui sont fringantes.

Ils s’embrassent longuement avant qu’elle n’entreprenne de lui ôter son pyjama en pensant :

les hommes sont bêtes. Quel besoin d’acheter ça quand on sait que sera gênant plutôt qu’autre chose ?


Une fois nu, Bernard reprend l’initiative. Il embrasse la belle sur tout le corps, partant de la bouche, il passe par le cou, s’attarde su les seins qu’il tète et mordille même. Il poursuit par le ventre, avant d’escalader le mont de Vénus et d’arriver à sa féminité.


Marie apprécie hautement ce parcours. Quand il arrive enfin à son sexe, elle plie les genoux et écarte les cuisses pour lui offrir le meilleur accès à ses trésors intimes. Il en profite. Sa langue parcourt les lèvres, s’insinue, débusque le bouton magique. Il le suce, enfonce sa langue, revient titiller le clito. Il persévère longuement. Marie plane, son bassin s’anime d’une vie propre. Elle frissonne, a des contractions et brusquement c’est l’explosion. Elle ne peut étouffer un cri. Elle est comme abasourdie. Jamais elle n’avait pris du plaisir avec une telle intensité quand elle se caressait.


Bernard qui a été repoussé par les soubresauts la regarde jouir. Quand haletante, elle reprend ses esprits après une bonne minute, elle se redresse pour un baiser enflammé où elle goûte sa propre liqueur. Elle attire Bernard sur elle en disant :



Avant d’ajouter dans un murmure :



Il ne s’attendait pas à cet aveu. Il n’imaginait pas qu’une aussi belle fille n’ait jamais eu de galant, avant de réaliser que le Petit bouchon, tout à son amour contrarié, ne regardait pas les autres hommes, les ignorait et même devait les repousser, car il est peu vraisemblable qu’aucun garçon ne se soit intéressé à cette magnifique jeune fille.


C’est avec beaucoup de douceur qu’il entreprend de la pénétrer. Bien que Marie soit visiblement impatiente, il prend son temps. Il promène son gland sur les lèvres longuement, avant de l’introduire dans la fente lentement. Il s’enfonce un peu, recule, revient un peu plus loin, recommence encore et encore, avant de s’abîmer au plus profond de l’intimité offerte. Elle tressaille légèrement en ressentant une légère gêne, ce qui ne l’empêche pas de refermer bras et jambes autour de celui qui vient de la faire femme et s’active en elle. Toute incommodité disparaît rapidement, Marie sent le plaisir monter, accru par l’exaltation d’être dans les bras de son amour et que celui-ci soit en elle après ces longues années à se languir. Elle ne reste pas inerte, elle palpite sous le tendre assaut. Elle a une série de spasmes qui finissent en apothéose quand elle sent Bernard se répandre en elle.


Il vient s’allonger à côté d’elle, c’est alors seulement qu’il pense, un peu tard, au préservatif. Il n’a même pas songé à en acheter. C’est nul. Bon, dans le cas présent, pas de danger. Lui n’a pas eu de conduite à risque et Marie encore moins. Celle-ci s’étire en souriant. Ils s’embrassent et échangent des mots tendres. Elle saisit le sexe et Bernard lui fait un petit bisou, avant de la gober pour une fellation persuasive, ignorant les sécrétions qui le maculent. Quand Bernard a repris toute sa raideur, elle se redresse et lui dit d’un petit air mutin :



Là-dessus, Marie se met alors à quatre pattes. Bernard comprend l’invite. Il s’agenouille derrière la belle, contemple un moment ses fesses, leur donne une petite claque en disant :



Il y dépose deux petits baisers, un sur chaque hémisphère. Puis il s’ajuste et commence à entrer peu à peu dans la grotte d’amour. Marie se cambre et projette ses fesses en arrière, se faisant pénétrer d’un coup. Elle émet un râle de plaisir.


Bernard comprend que trop de circonspection n’est pas forcément ce qu’attend Marie. Il la saisit par les hanches et laboure sa chatte à coups de plus en plus puissants. La jeune femme apprécie et vient au-devant de ce pieu qui la fouaille et elle le manifeste en émettant une sorte de jappement à chaque poussée. Ceux-ci se rapprochent comme la cadence du coït s’accélère, jusqu’à devenir continus. Ses seins ballottent en tous sens comme animés d’une vie propre. Elle prend son pied. Elle soufflerait bien un peu, mais Bernard, même s’il ralentit le rythme, poursuit le ramonage. Lentement, elle s’échauffe de nouveau et revient dans le jeu. De nouveau elle s’accorde au tempo. De nouveau elle manifeste peu discrètement son contentement. De nouveau elle est secouée de plaisir, mais cette fois-ci, elle s’effondre sur le lit, repue. Il lui caresse les cheveux, tandis qu’elle reste plusieurs minutes à récupérer. Elle se redresse sur un coude, embrasse Bernard et lui dit :



Là-dessus elle plonge pour une solide pipe et poursuit jusqu’à ce que Bernard éjacule, mi dans sa bouche, mi sur son visage. Cela n’embarrasse aucunement Marie qui avale sans hésiter. Il se dit qu’elle a des copines de bon conseil. Après ces exercices, direction salle de bain, mais la douche cette fois est commune et agrémentée de baisers et de mots doux. Ils vont se coucher blottis l’un contre l’autre. Après tout, des lits jumeaux quand on sait les utiliser, c’est bien pour les rapprochements.


Le lendemain dimanche, Bernard s’éveille le premier presque avec le soleil. Il réveille Marie en l’embrassant sur les seins. C’est le genre de début de journée qu’elle apprécie. Elle s’étire, il en profite pour refaire le parcours de la veille, ce que voyant, elle écarte obligeamment les cuisses. Le matin est une répétition de la soirée. Ce n’est que vers 10 h qu’affamés, ils descendent prendre le petit déjeuner. Il n’y a plus qu’un couple qui finit le sien. L’autre est parti depuis plus d’une heure. Ils discutent un peu avant que le couple parte se promener. En sortant, l’homme revient sur ses pas et leur glisse à l’oreille :



Tandis que l’homme quitte la pièce, la susdite Madame, vire au rouge, ce qui fait rire Bernard :



Comme Bernard a pris trois jours de congé et que pour Marie ce sont les vacances universitaires, ils restent jusqu’au mercredi. Durant les parties de baise, vespérales ou matinales, Marie s’efforce, pas toujours avec succès, de montrer plus de retenue phoniquement parlant, parce que pour le reste…


De retour, Marie s’installe chez Bernard et deux semaines plus tard, elle va faire le voyage de noces prévu pour sa sœur. Il n’ya pas eu de mariage, mais c’est tout de même avec une demoiselle Tincou que Bernard s’envole, même si ce n’est pas celle prévue à l’origine. Il avait toujours bien aimé Marie. Maintenant le « bien » n’est plus de mise. Il se demande si Marie n’avait pas pris l’initiative, se serait-il rendu compte à quel point il pouvait être proche d’elle et, ô combien, ils s’accordaient. Il ne sait, certainement pas aussi rapidement de toute manière.




xxx




Six mois plus tard, Bernard et Marie passent devant le maire et le curé. Cette fois-ci, pas de grande réception prévue. Seules les familles proches sont présentes avec les témoins. Jean-Pierre et Céleste, deux amis de Fac, pour Marie. Thierry et Aïcha pour Bernard qui, comme il l’avait prévu, sont maintenant en couple et ça a l’air solide, malgré les réticences de la famille de la jeune femme à la voir fréquenter un infidèle.


Cette fois il y eut bien deux « OUI ».

Pour dire vrai, le mariage n’aurait peut-être pas été si rapidement envisagé, si en plus d’oublier les capotes, Bernard n’avait pas négligé de s’inquiéter si Marie prenait la pilule. Comme cette dernière avait de son côté omis de préciser, tout à son enthousiasme d’être dans les bras de son amour, qu’elle ne prenait pas de contraception… Le résultat commençait à arrondir son ventre.


Après une période de tension, les deux sœurs se sont réconciliées. Florence a compris que Marie n’avait rien fait pour briser son couple, elle s’en était chargée elle-même. Sa sœur n’avait que saisi l’occasion de se déclarer après la rupture. Malgré les efforts de Marie pour que les choses s’apaisent, Bernard, quant à lui, préfère éviter tout contact avec sa belle-sœur. Quand par hasard il la croise, il l’ignore complètement, comme si elle était invisible. Cela mortifie Florence qui, au fond d’elle, est toujours attirée par Bernard, même si elle tente de se raisonner. Elle se demande encore ce qui a bien pu lui passer par la tête pour aller baiser plusieurs fois, à moins d’une semaine de son mariage, avec un garçon qu’elle n’aimait même pas, qui n’a rien de particulièrement extraordinaire et qui en plus est moins bon amant que Bernard ? L’approche du mariage l’avait-elle mise en une telle transe qu’en l’absence de Bernard, elle n’avait pu contenir sa libido ?