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12/05/18
corrigé 06/06/21
Résumé:  Un baronnet et ses deux femmes se lancent dans la réorganisation de leurs domaines.
Critères:  fh fff ffh fbi extracon collection soubrette noculotte intermast fellation cunnilingu anulingus pénétratio fdanus fsodo partouze portrait humour -bourge -travail
Auteur : Pierre Degand            Envoi mini-message
Historiette immorale d'automne ardennais

Il y a dans le petit village de Porcheresse, commune de Daverdisse, province du Luxembourg, en Belgique, un château construit en 1704, qui a récemment été transformé en résidence de loisir que l’on peut louer pour un week-end, une semaine ou plus. Vingt personnes peuvent y séjourner dans douze chambres, c’est dire la taille de la demeure, nichée dans un domaine arboré de 4 ha.


Ce sont Maxime et Juliette, maintenant âgés tous deux de 30 ans, enfants du baronnet Jehan-Guy Moquest de Saillies qui en sont les propriétaires. Curieusement, Maxime et Juliette sont à la fois demi-frères et cousins. Jehan, en effet, n’a jamais pu se résoudre à se marier et il a vécu toute sa vie d’homme adulte dans cette magnifique demeure et dans la bigamie – c’était de notoriété publique – avec deux sœurs, Constance et Marianne, elles aussi issues d’une lignée de hobereaux originaire de Bande (Nassogne). À 28 ans, Constance mettait au monde Maxime, et quelques mois plus tard, dans la même année 1986, Marianne donnait naissance à Juliette. Deux marmots, cousins par leurs mères et demi-frères par leur père, dont il a aussitôt déclaré la naissance et reconnu la paternité à l’état civil.


La bigamie n’était pas due à une quelconque indécision ou pusillanimité de Jehan. Bien au contraire ! Cet homme savait fort bien ce qu’il voulait et parvenait toujours à ses fins. Elle lui permettait de satisfaire, au moins en grande partie, ses forts appétits et de donner libre cours à son exubérante et foisonnante sexualité. Elle démontrait par l’exemple son principe suivant lequel un homme n’est pas fait pour une femme, mais pour toutes, et vice-versa. « Je ne fais qu’afficher publiquement ce que tous mes ancêtres ont eu toutes les peines du monde à cacher », avait-il coutume de dire quand quelques bières trappistes – Saint-Feuillien, triple blanche de Chimay – permettaient d’aborder ce sujet avec lui.


Les deux femmes adhéraient à ce principe, y ajoutant que le dicton « qui trop embrasse mal étreint » ne peut s’entendre absolument qu’au sens figuré, et le mettaient activement en pratique, comme on le verra dans la suite de ce conte. Constance et Marianne se regardaient véritablement comme les épouses de Jehan. Parlant de Jehan, chacune disait sans aucune gêne « mon mari », ou « mon homme », pour parler comme en Ardennes. Quand elles étaient ensemble, elles disaient « notre mari » avec un aplomb tel que les sourires narquois disparaissaient bien vite. Une seule différence, minime : Constance préférait l’appeler Jehan, Marianne, Guy.


La parfaite harmonie régnait dans le ménage. Jamais il n’y eut querelle, dispute ou jalousie entre eux. Les deux sœurs s’aimaient comme s’aiment deux sœurs, les deux sœurs aimaient Jehan-Guy qui aimait les deux femmes d’un même amour, les enveloppait de la même tendresse, de la même affection et des mêmes convoitises sans frein. Et tous trois aimaient par-dessus tout le sexe.


Jehan, Constance et Marianne avaient chacun leur chambre, avec salon, boudoir et salle d’eau en suite. Jehan passait la nuit tantôt avec l’une, tantôt avec l’autre, ou avec les deux, dans sa chambre ou dans l’une des leurs. Constance et Marianne sont toutes deux persuadées que Jehan les a engrossées lors de nuits à trois dans la chambre de Jehan. Il arrivait aussi que Jehan quittât l’une pour aller rejoindre l’autre et la faire jouir de son érection matinale, ou qu’il prît l’une à la cuisine tandis que l’autre préparait des quenelles de pain luxembourgeoises.


Le domaine des Moquest de Saillies ne comptait pas moins de 4600 ha : 480 ha de terres agricoles, principalement trois fermes sises au milieu de pâtures et de champs à Haut Fays, Porcheresse et Gembes, le reste en immenses forêts ardennaises (chênes, hêtres, frênes) jouxtant la frontière française à Gedinne, Bourseigne, Willerzie. Dès le décès précoce en 1984 de son père le baronnet Jean-Hugues Moquest de Saillies, Jehan-Guy, qui s’occupait avant tout de la gestion du patrimoine forestier, pressentant les difficultés à venir de l’agriculture traditionnelle en Europe avait converti les fermes, celle de Gembes en élevage de chevaux ardennais, celle de Haut-Fays en élevage biologique de Highland, une race très rustique originaire d’Écosse, capable de passer les hivers les plus rigoureux sans abri et de se nourrir de pâturages médiocres. La ferme de Porcheresse se consacrerait désormais à l’élevage – bien sûr biologique – de moutons ardennais roux, une race robuste presque disparue qui ne craint ni le froid ni les intempéries.


Marianne avait fait des études de vétérinaire à l’UCL ; elle prit en charge la gestion des élevages bovins et ovins. Constance, qui avait obtenu tous les certificats des Haras du Pin (sellerie, attelage, équitation, reproduction) s’occupa tout naturellement de la ferme de Gembes.


Qui plus est, retrouvant la fibre sociale de ses arrière-grands-parents qui avaient consacré leur énergie à promouvoir la création de coopératives et la mutualisation des machines agricoles, Jehan avait proposé de résilier les fermages et d’employer les anciens fermiers, leurs épouses ou conjointes et enfants le cas échéant comme salariés, prenant ainsi sur lui les risques liés à la réorientation des exploitations.


Le couple de Gembes, trop âgé, préféra prendre sa retraite. Jehan et Constance recrutèrent un palefrenier qui souhaitait quitter une ferme équestre de Gembloux et revenir dans ses Ardennes natales. Durant l’entretien, Julien démontra posséder les compétences et connaissances requises. Constance l’emmena alors à Gembes où les travaux de transformation avaient commencé. Là, elle lui demanda au débotté de baisser son pantalon. Surpris, mais pas démonté, et arguant naïvement que son amie ne verrait pas cela d’un bon œil, il s’exécuta néanmoins et fit apparaître un sexe long et épais auquel les mains et la bouche de Constance s’empressèrent de donner forme et ampleur. Constance ôta son pantalon d’équitation et Julien la monta comme un étalon une pouliche. Les cris qu’elle poussa et le puissant orgasme qu’il lui procura conclurent son embauche : « J’aurai souvent recours à tes services ». Julien et sa compagne Bénédicte s’installèrent dans le haras en devenir, mais il ne suffisait pas à la tâche. Bénédicte, puéricultrice diplômée au chômage, ne pouvait, ni ne voulait, l’aider.


Une famille de Seraing tout entière envoya une lettre de motivation que Jehan et ses femmes lirent comme suit : le père, 40 ans, originaire de Wanlin, ferronnier-chaudronnier au chômage, voulait se « reconvertir d’une façon ou d’une autre dans la terre, si possible pas trop loin de chez ses parents ». Sa femme, un peu plus jeune que lui, avait une carrière à trous de vendeuse ou de caissière, rêvant d’une idyllique vie au grand air, « en avait assez de la ville » et pourrait rapidement prêter main-forte à son mari. « Pourquoi pas comme conductrice de machines, si on la forme ? » se dit Jehan. Leur fils, sans emploi ni qualification, qui envisageait mollement de s’engager dans la police ou l’armée, serait peut-être un garçon de ferme valable. Des néo-paysans farcis d’illusions et de rêves champêtres. Mais les moyens manquaient alors pour engager du personnel vraiment qualifié ; ils les convoquèrent.


Pendant l’entretien, les Balleux montrèrent plus de bonne volonté que de détermination. Le père, Georges, un grand gaillard au visage taillé à la serpe, fit valoir ses compétences professionnelles, toujours utiles sur une exploitation agricole. Ses bras musclés et abondamment velus, son large torse et ses fesses fermes sous le jean étroit ne laissèrent pas Constance indifférente. La femme, Jitse, une assez jolie blonde aux yeux bleus, avec des taches de son sur le nez, d’origine visiblement flamande, assez réservée, toute nerveuse et remuante, se voyait déjà vivre à la ferme et ramasser chaque matin les œufs dans un grand panier en osier. Jehan ne fut pas insensible : il avait devant lui Perette, légère et assez court vêtue, son sac à main en guise de pot au lait. Kevin, malgré ses dix-huit ans, type même de l’adolescent dégingandé pas déniaisé qui ne sait quoi faire de sa vie, tenta en vain de les persuader qu’il saurait bien se rendre utile, au haras ou ailleurs. Marianne rêva bien à quoi, le regard fixé sur ses lèvres gourmandes.


On décida qu’on pourrait employer les parents, le fils serait une gêne plus qu’une aide. Kevin parut soulagé. Constance allait emmener Georges à Gembes, Jitse rester avec Jehan pour poursuive les entretiens. Ce qui fut fait. Jehan sortit du bureau avec Jitse tout intimidée et comme refroidie par la tournure que prenait ce rendez-vous entre un employeur et un postulant, d’autant qu’il l’introduisit dans un grand salon meublé de larges canapés, de liseuses, de poufs et dont les quatre portes-fenêtres ouvraient sur la pelouse baignée par un doux soleil d’automne. Elle fut impressionnée par l’immense cheminée où somnolait un feu. Il la laissa plantée au milieu du salon et tourna autour d’elle. Jitse portait une petite veste bleu marine à motifs blancs sur une jupe plissée fuchsia semi-transparente qui s’arrêtait au-dessus du genou.



Jitse n’osa refuser ; elle portait un chemisier blanc qui laissait voir un soutien-gorge rehaussant des seins que Jehan jugea menus.



Jitse accepta sans hésiter les deux premières conditions. Elle demanda des précisions au sujet de la troisième, disant qu’elle avait le BEPS et qu’elle était bonne ménagère et cuisinière. Jehan sourit.



Les joues de Jitse s’empourprèrent.



Elle ne répondit pas.



En délaçant maladroitement ses Converse tant elle tremblait, Jitse prit conscience qu’elle voulait absolument quitter Seraing et obtenir ce travail, qu’elle était prête à tout pour l’avoir et surtout qu’il était trop tard pour reculer. Jehan se déchaussait.



Il bandait comme un cerf. Nerveusement, Jitse se défit de ses vêtements, ôta ses prudes sous-vêtements Dulcia blancs, s’agenouilla devant Jehan et le fixant droit dans les yeux, elle lui dit « Oui, j’ai bien compris », avant d’emboucher son sexe et de prendre ses superbes daintiers dans sa main. Jehan la laissa faire quelques minutes. Jitse suçait bien ; langue, lèvres et mains étaient pareillement actives, le plaisir délicieux. Ils s’allongèrent sur un divan, Jehan en rut la prit fougueusement, la pénétrant sans ménagement jusqu’au fond de son vagin. Jitse ne fut pas longue à crier sans retenue son plaisir quand il l’inonda de ses jets impérieux. Calmé, mais pas encore rassasié, il la lécha jusqu’à un nouvel orgasme, encore plus dévastateur que le précédent. Jehan, qui possédait tous les permis de conduire et d’éconduire, pratiquait très volontiers la marche arrière. Elle s’y refusa énergiquement en sanglotant.



Jitse, qui était encore couchée sur le ventre, se retourna, prit le sexe, le décalotta, l’introduisit au fond de sa bouche et déchaîna sur lui une avalanche de caresses manuelles et buccales, de succions, d’aspirations, de resserrements lascifs. Jitse étouffait, régurgitait, s’asphyxiait. Il éclaboussa bien vite sa bouche ; ses jets étaient toujours aussi épais et puissants. Elle avala sans regimber puis elle dit simplement :



Georges et Constance n’arrivèrent pas à Gembes. En rétrogradant avant un virage, Constance effleura la cuisse musclée de Georges qui ne réagit pas, puis elle engagea son 4x4 dans un chemin forestier. Quand il fallut enclencher les quatre roues motrices, elle toucha à nouveau sa cuisse, puis son genou à la recherche du levier. Ils échangèrent un regard complice. Constance laissa sa main sur la cuisse de Georges, qui lui rendit la pareille et repoussa à chaque cahot un peu plus la jupe de Constance. De son autre main, il ouvrit les boutons de sa chemise, laissant apparaître un large torse velu. Constance apprécia d’un regard gourmand. Il porta la main à sa ceinture ; elle acquiesça de la tête. Georges défit sa ceinture de sécurité, souleva son bassin, et malgré les cahots réussit à ouvrir son jean, puis à baisser son slip. Son sexe en demi-érection apparut au milieu d’une abondante toison noire. Constance ne put se retenir et prit brièvement de sa main droite la mesure de l’objet de sa convoitise.


La main gauche de Georges progressait sous la jupe de Constance ; il remarqua qu’elle ne portait pas de culotte. Elle lui fit signe d’arrêter ; elle ne pouvait suffisamment retrousser son vêtement. Il s’attaqua alors aux boutons du chemisier, avec l’approbation muette de Constance. Georges eut un sourire de contentement quand il put voir les tétons dressés, les petites aréoles brunes et la jolie forme des seins. Constance stoppa la voiture au milieu d’une clairière à l’herbe dense et drue, devant leur pavillon de chasse. Elle sortit de la voiture, acheva de se déshabiller. Georges fit de même.



Georges n’hésita pas longtemps. Il colla sa bouche à la vulve glabre bien humide et d’une langue un peu râpeuse, mais fort habile, tantôt plate, tantôt pointée, il caressa ses lèvres, stimula le clitoris déjà érigé, l’aspira, le suça. Quand Constance sentit qu’une de ses mains descendait vers son pénis, elle s’en saisit et la plaça sous ses fesses. Georges prit alors le fessier de Constance à pleines mains et plaqua la vulve sur sa bouche, plongea une langue très dure dans le vagin de Constance qui cria son plaisir. Il ne lui laissa pas de répit, la mit à quatre pattes, la sodomisa sans difficulté et la prit ensuite en levrette. Mais il éjacula avant que Constance atteigne son troisième orgasme.



Et ils partirent pour le château.

On signa les contrats de Jitse et de Georges. Six semaines plus tard, ils emménageaient, sans Kevin qui avait finalement rejoint les forces de l’ordre.


Les fermiers de Haut-Fays, les Anciaux, ne furent pas longs à convaincre et acceptèrent la proposition dès que Jehan la leur exposa, trop contents de voir se dessiner un avenir plus prometteur et plus tranquille en tant que salariés, surtout que Jehan se chargeait de tous les risques de l’élevage et de la commercialisation. Jehan nota cependant chez Aline, avec qui il avait eu une brève relation juste avant son mariage avec Louis, une petite hésitation quand on résilia sur-le-champ le fermage. On descendit une, puis deux Orval bien fraîches. Restait à signer les contrats d’embauche. Marianne convoqua Aline au château, l’informa qu’elle gérait les deux élevages, lui présenta en détail ses plans de reconversion et d’amélioration du cheptel. Jehan la reçut, lui expliqua une à une les clauses du contrat, qu’elle accepta sans commentaires.



Aline signa.



Jehan la fit s’arcbouter sur le bureau, baissa son pantalon, assura sa prise sur les hanches et la pénétra sans préliminaires. Aline cria, plus de surprise que de douleur.



Elle ahanait sous les vigoureux coups de boutoir de Jehan qui avait abandonné les hanches pour les seins qu’il pétrissait. Un orgasme intense la secoua. Elle s’affala sur la table. Jehan la reprit aux hanches et introduisit son membre entre les fesses d’Aline.



Jehan écarta les fesses d’Aline de ses pouces, massa lentement l’anus, l’ouvrit et abouta son sexe.



Aline joua du bassin et s’emmancha peu à peu. Son anus se dilata, le gland put passer. Jehan la fit aller et venir sur son membre qui coulissait aisément dans les entrailles d’Aline. Elle gémissait, couinait, implorait « Viens… plus loin… encore… » et chancela sous la violence de l’orgasme quand Jehan se déversa en elle dans un long brame.


Marianne convoqua Louis. Elle n’avait aucune attirance ni même de sympathie pour cet homme, bourru et mal dégrossi, dont elle appréciait les grandes compétences d’éleveur, mais se méfiait de la propension à l’alcool. Elle discuta de ses plans de reconversion, de son programme de régénération de la race ovine, des grandes qualités des bovins. Il bougonna des commentaires un peu narquois puis émit quelques suggestions qui frappèrent Marianne par leur justesse. Jehan et Louis signèrent le contrat, presque sans mot dire. Et trinquèrent.


À Porcheresse, la situation était bien différente. La famille Istace était divisée. La mère, Josiane, qui avait 10 ans de moins que son mari, et les deux enfants se rêvaient déjà dans le confort et la sécurité, même relative, d’un contrat d’employé. Pierre, le père, ne voulait pas perdre son indépendance, sa « liberté de manœuvre » comme il disait, et se voyait mal, à 50 ans passés, devoir obéir au doigt et à l’œil à un patron, une patronne qui plus est ! Émilie et André, 19 et 20 ans, voyaient se profiler un avenir meilleur dans une entreprise qui allait de l’avant dans un secteur prometteur ; Pierre voulait rester dans la tradition, il avait besoin du blé, du maïs et des vaches pour son équilibre. Il n’avait pas grande expérience de l’élevage de moutons – un travail de bergère – et, à tout prendre, il aurait préféré les Highlands, même bio. Il refusa de signer la résiliation du fermage, qui arrivait à expiration dans deux ans, de toute façon. Ça pouvait attendre. On en resta là.


Quinze jours plus tard, Josiane se présenta d’elle-même au château. Ils avaient discuté l’affaire. Elle et ses enfants voulaient absolument se lancer dans l’élevage des roux ardennais avec Marianne et devenir les employés de Jehan. Pierre avait fléchi ; il voyait les avantages d’un contrat d’emploi, était prêt à renoncer à son agriculture mixte peu rentable, mais ne voulait pas s’occuper de moutons. Il pourrait travailler à Haut-Fays avec les Anciaux. Il s’entendait bien avec Louis qui était un vague cousin. Et deux hommes n’étaient pas de trop quand Marianne parlait d’un troupeau d’une centaine de têtes. Aline (Jehan sentit une pointe de jalousie) et Louis ne suffiraient pas à la tâche… Jehan lui demanda si Pierre savait qu’elle était ici.



Josiane s’empourpra, murmura un « non » peu convaincant et affirma que les enfants étaient au courant de sa visite, que c’était même Émilie qui l’y avait poussée.



Jehan ne poursuivit pas la conversation dans cette direction. Il revint sur les cachotteries de Josiane et son « non » si hésitant. Peu à peu il la confronta à la troisième condition qu’il avait imposée à Aline. Josiane n’eut pas besoin d’explication ; elle connaissait la réputation de Jehan. Il ajouta que cette condition valait pour tous et qu’il voulait voir Émilie, si possible le jour même. Josiane, médusée, se tint coite. Était-ce refus ? Était-ce acceptation muette ? Jehan conduisit Josiane dans le salon à la cheminée, lui montra le téléphone. Elle avait une heure pour réfléchir à tous les enjeux et décider de leur avenir. Sûr de son fait, il prépara avec Marianne une chambre d’amis puis s’intéressa aux listes d’affouage. Josiane entra une demi-heure plus tard.



Ils montèrent à la chambre.



Josiane entra dans la salle de bain, Jehan se déshabilla et s’étendit sur le lit. Elle éprouva deux heures durant les assauts de Jehan et lui apporta les indiscutables preuves manuelles, vaginales, buccales et anales qu’elle saurait être la bergère à la cuisse légère que son instinct avait devinée. Ils signèrent le contrat d’embauche de Josiane dans la chambre et maculèrent l’exemplaire de l’employée de deux taches, l’une de sperme, l’autre de cyprine.


Josiane et Émilie se croisèrent sur le pas de la porte du château. La mère, confuse, fit la bise à sa fille, gênée, et la fille, confuse, fit la bise à la mère, gênée. Émilie, que Jehan connaissait à peine, était une belle jeune fille, avec de longues jambes, une taille élancée, une poitrine pleine de promesses et un minois… À dessein, elle avait choisi une tenue simple, chemisier et jean, tous deux « slim fit ». Dans le bureau, elle débita à Jehan un petit discours dans lequel elle faisait valoir ses qualifications (elle était technicienne agricole diplômée de l’École Provinciale d’Agronomie et des Sciences de Ciney) puis ses compétences en agriculture, en élevage, que Jehan interrompit, l’assurant qu’il était convaincu qu’elle ferait une bonne équipe avec sa mère, fraîchement promue bergère, avec laquelle elle semblait si bien s’entendre. Mais ce métier exige une excellente condition physique et une endurance à toute épreuve ; les avait-elle ? Oui, elle avait 19 ans et était en pleine santé. Avait-elle les mêmes aptitudes que Josiane ? Elle ne pouvait pas vraiment le savoir, mais elle pensait que oui, car c’est souvent héréditaire : telle mère, telle fille. Josiane lui avait certainement parlé des dispositions, disons extra-professionnelles, que Jehan attendait et de l’arrangement préalable à la signature du contrat ?



La chambre sentait encore le sexe, le drap n’avait pas été changé.



Jehan se défit de ses vêtements, Émilie s’extirpa des siens. Il remarqua qu’elle n’avait pas mis de soutien et seulement un string minime. Laissant à Émilie le privilège de la jeunesse, c’est elle qui put décider de l’ordre dans lequel elle dévoilerait ses talents. Ce fut une levrette endiablée, suivie d’une sodomie volcanique conclues par une très adroite fello-masturbation effrénée. Ne voulant être de reste, l’inflexible Jehan acheva de l’épuiser dans un cunnilingus impétueux qui lui permit de découvrir un clitoris fort long et dur et qui emmena Émilie à nouveau au septième ciel, avant d’expulser en épaisses giclées sa semence dans et sur la gorge d’Émilie. Ils signèrent et paraphèrent le contrat d’Émilie de la même façon. Les yeux cernés, repue, éreintée mais comblée, Émilie ajouta :



Jehan la retint à souper qu’ils partagèrent avec Marianne et Constance, et passa la soirée avec elle, dans la chambre d’amis, car il trouvait ses feulements et son long clitoris très excitants. Elle rentra à Porcheresse, moulue, bien après minuit.


Marianne fit venir André deux jours après. Elle lui exprima sa satisfaction, et surtout celle de Jehan, absent pour la journée, que la famille Istace, malgré les objections initiales du père, les ait rejoints dans cette entreprise.



Plein d’assurance, André entama l’exposé de ses motivations et compétences qu’il avait préparé. Marianne le coupa : elle n’en avait que faire ; elle et les moutons avaient surtout besoin de bras, de jugeote, d’une excellente condition physique, d’endurance et d’ardeur au travail… et ailleurs.



André s’empourpra. Elle sut qu’il savait, mais il esquiva :



Elle déboutonna son chemisier et se caressa le sein. Marianne insista :



Très sûr de lui, les yeux dans les yeux de Marianne, il répliqua qu’Émilie et lui ne se cachaient rien.



André s’exécuta. Marianne avait vu juste : André avait un corps parfaitement découplé, une anatomie d’athlète. Partout, aux bras, aux cuisses, sur le torse glabre, des muscles puissants, parfaitement dessinés et développés. Et des épaules larges, des hanches étroites à souhait. Et une verge superbe, longue et bien solide, couronnée d’un gland majestueux encore enveloppé, qui arrivait presque au nombril. Marianne fit le tour de cet homme fait pour être modèle dans l’atelier d’un sculpteur et ne put s’empêcher d’éprouver la dureté et la souplesse de sa musculature.



Elle suivit la ligne de la nuque, de la colonne vertébrale, caressa ses fesses, les hanches, les aines.



Prestement, Marianne enleva ses vêtements. Elle l’emmena dans sa chambre et s’assit sur le bord du lit, face à André. Elle jouait avec le pénis qui n’avait pas attendu pour atteindre son plein épanouissement et mettait André sur le gril.



André ne répondit pas.



André empoigna sa mentule, la planta bien profond et entraîna sa monture dans un époustouflant concours complet où André montra son habilité dans le dressage, sa virtuosité dans le saut d’obstacles et son endurance dans le cross-country. Pour finir, il emmena Marianne dans un long voyage en croupe qui la laissa, éblouie, sur le flanc.


Jehan faisait entière confiance à Marianne et à Constance pour la conduite des travaux et d’aménagement des fermes et du haras, et plus tard, pour leur gestion. Il tenait cependant à y faire une visite au moins deux fois par mois, surtout pour prendre soin du personnel. Soucieux de l’adaptation des Balleux à leur nouvelle vie, il se rendit à Gembes moins de deux semaines après leur emménagement. Jitse fut surprise. Un balai à la main, elle discutait avec Bénédicte devant une brouette chargée de feuilles mortes. Au regard que Jehan lui porta, elle comprit qu’il venait pour la troisième condition. Il demanda où étaient Georges et Julien. Calmement, elle répondit qu’ils n’étaient pas à la ferme. Bénédicte ajouta qu’elle ne savait pas non plus où ils étaient, ni eux ni madame Constance et rentra chez elle.


Après lui avoir, pour la forme, demandé comment elle allait et si sa nouvelle vie lui plaisait, Jehan fit avec Jitse le tour des nouvelles installations. Il regardait, observait, maugréait parfois une remarque que Jitse ne saisissait pas. En entrant dans le bâtiment, il lui demanda si elle était revenue de ses rêves bucoliques ; elle répondit par l’affirmative. Dans la sellerie, la main sous la robe, si la confrontation avec la réalité paysanne n’était pas trop dure. Elle réfuta. Dans le fenil, caressant un sein :



Et elle tendit la main vers le sexe de Johan. Il l’embrassa voracement, déboutonna sa robe-tablier et l’entraîna dans l’écurie.



C’est entre une jument et son poulain que Jehan fit la bête à deux dos avec Jitse qui, appuyée des deux mains sur une balle de paille, la robe retroussée à la taille, eut du mal à contrecarrer l’intensité des assauts et se laissa emporter par les puissantes vagues de plaisir qui la secouaient.


Jehan voulut visiter également le logis des Balleux. Jitse lui fit les honneurs de sa nouvelle maison. Arrivés à la porte de la chambre, elle hésita.



Ils se déshabillèrent. Jitse le prit en bouche quelques instants puis, à la surprise de Jehan, elle monta sur le lit, se mit à quatre pattes.



Jehan la pénétra, fit quelques va-et-vient et présenta son gland devant l’anus. Elle ne se déroba pas. Il s’introduisit très doucement et lentement en elle, lui laissa un court répit puis lui fit découvrir les plaisirs intenses d’une sodomie menée avec dextérité. Après quelques visites, moins d’un mois avant la fin de sa période probatoire, Jitse se laissait prendre facilement partout, pour sa plus grande joie et la satisfaction insatiable de Jehan. Mais elle aimait par-dessus tout quand Jehan la saillait à l’écurie, dans l’odeur forte des chevaux dont les hennissements couvraient mal ses cris.


À Haut-Fays, Aline, fine mouche, avait rapidement compris. Dès qu’elle voyait Marianne éloigner Louis, elle savait que Jehan n’était pas loin et se préparait à sa visite, se rafraîchissait, retapait un lit, car elle n’aimait ni l’herbe verte ou le foin où Louis la prenait trop souvent. Et c’étaient deux heures d’exercices sexuels où elle prenait son plaisir, surtout à chevaucher Jehan.


À Porcheresse, ses visites étaient également régulières. Jehan prenait tantôt la mère, tantôt la fille. Parfois il s’enfermait avec l’une puis, choses faites, il l’envoyait, nue, chercher l’autre. Les cloisons n’étaient pas bien épaisses et l’autre commentait, à en juger par les cris, feulements et ahanements poussés, l’intensité des échanges avec l’une.


Un jour très pluvieux, comme l’octobre ardennais les aime, Jehan se débarrassa de son imperméable et de ses bottes dans le vestibule et entra dans la salle en chantant :


Il pleut, il pleut, bergères

Rentrez vos blancs moutons

Il pleut, il pleut, bergères

Sortez vos beaux nichons


Et se jetant sur Émilie, il lui roula, sous les yeux de Josiane, une longue pelle sauvage, pelotant ses seins, pétrissant ses fesses et fourrageant sous ses vêtements. Il monta avec elle à la chambre. Jehan avait une prédilection pour le long clitoris d’Émilie qu’il dorlotait, bichonnait, aspirait et suçait jusqu’à la douleur, couché sur le dos, Émilie à califourchon sur sa poitrine. Une position qui permettait, autant à elle qu’à lui, de jouer avec ses seins et à Jehan d’empoigner les fesses d’Émilie et d’introduire un doigt ou deux dans son anus en préparation de la suite. Car Jehan, on l’a vu, fêtait toujours ses employées des trois façons.


Émilie, après la troisième pénétration, s’apprêtait à laisser dans quelques instants la place à sa mère quand Jehan poussa comme un cri d’alarme :



Elle devait être dans la pièce attenante, car elle fut là dans la seconde.



Émilie voulut se couvrir, Jehan l’en empêcha.



Josiane était paralysée à l’idée d’être prise par Jehan sous les yeux de sa fille. Émilie regarda ailleurs. Josiane se déshabilla nerveusement, cacha son sexe de sa main et s’allongea à côté de Jehan. Pour cette première, Jehan prit la direction des opérations. Tout d’abord elles durent lui faire une fellation à deux bouches et quatre mains que Jehan dirigea, dictant à chacune sa partition. Puis, il enfila Josiane en levrette tandis qu’Émilie, couchée sous sa mère, s’occupait les mains sur les couilles de Jehan, et la langue sur son pénis. Émilie tint les fesses de Josiane bien écartées pendant que Jehan la sodomisait. Pour finir cette initiation, il coucha les deux femmes l’une sur l’autre et les pénétra en alternance. Il renvoya Émilie et resta longtemps encore avec Josiane qui, soulagée, put s’exprimer librement et hurla comme à l’accoutumée. Quand ils descendirent, les deux femmes ne purent se regarder en face. Mais visite après visite, la complicité qui les liait prit le dessus et leur intimité s’élargit bien vite à leurs ébats endiablés avec Jehan.


Marianne et Constance n’étaient bien sûr pas de reste. Si la nuit au château n’avait pas été trop mouvementée, Marianne commençait généralement la journée par une mise en bouche ou une mise en jambes avec André tandis que Constance partageait ses plaisirs entre Julien et Georges qui avait appris à l’enfiler trois fois d’affilée, quand toutefois Jitse, dont Jehan avait développé les appétits, ne s’était pas montrée trop gourmande la veille. Et souvent André, dont Marianne lui avait vanté les talents de cavalier, ne venait pas lui donner qu’un coup de main. Constance, un peu frustrée de n’avoir qu’André ou les frustres Pierre et Louis dans ses parages, faisait appel aux bons soins de Julien, qu’elle aimait monter en amazone.


Une discussion s’éleva un soir entre Jehan et ses femmes, remises de leurs couches, au sujet des deux nourrissons. Les exploitations prenaient de l’ampleur et leurs mères devaient maintenant y travailler à plein temps. Marianne pensait à Bénédicte, la compagne de Julien, puéricultrice diplômée, sans emploi et qui s’occupait son temps à Gembes à de menues tâches plus qu’elle ne s’y rendait utile. Jehan admit qu’elle était qualifiée, mais il n’avait pour cette fille, certes jolie, mais molle et sans entrain, qu’un intérêt distrait. Constance trouvait qu’on devrait demander à Josiane ou à Émilie, qui habitaient à deux pas, de venir prendre soin des gosses quand leurs mères s’absentaient. Marianne dit que Josiane avait élevé deux enfants et devait savoir s’y prendre, mais qu’elles n’étaient pas de trop à la ferme. Jehan objecta qu’Émilie était jeune et sans aucune expérience avec les enfants et que c’est vrai, on ne pouvait se permettre de prélever du personnel sur les fermes. On fit donc venir Bénédicte.


Bénédicte, intimidée, toute mignonne dans une robe blanche à pois rouges qui avait un air des années 50 se présenta le lendemain. Pendant qu’on prenait le café et que ses femmes parlaient des petits et de l’entretien de la maison, Jehan, comme s’il découvrait la jeune femme, attardait son regard sur les mollets parfaitement fuselés de Bénédicte, essayant de deviner le galbe de la cuisse, puis sur sa poitrine que Jehan trouva tout à son goût. « Voilà des petits monts ardennais où je promènerais bien mes mains… » Ce qui emporta sa décision.



Il embrassa ses femmes et partit.

Les deux sœurs firent visiter la maison tout en faisant de continuelles allusions à la liberté de mœurs qui était la règle de la maison et aux services que le trio Moquest de Saillies se trouvait en droit d’attendre de la nounou quand les enfants ne requéraient pas ses soins ni son attention. Les joues de Bénédicte rosirent plus d’une fois. Comme elles étaient « entre femmes », les sœurs félicitèrent Bénédicte de la vigueur de son palefrenier de compagnon qui, elles ne s’en cachèrent pas, les avait montées toutes deux plus d’une fois.


Bénédicte leur avoua de son côté qu’elle savait tout, car Julien n’était pas doué pour le mensonge, comme bien des hommes, et qu’elle lisait sur son visage comme dans un livre. Mais que cela la gênait quand même un peu d’avoir à faire avec les patronnes de son mec. Marianne lui dit qu’elle ne devait en aucun cas être gênée, car les bonnes choses, n’est-ce pas, il faut les partager et pas les garder pour soi, sans quoi le plaisir est moindre. Elles-mêmes partageaient leur mari avec d’autres femmes, Bénédicte le savait bien… Et ensuite, les rapports contractuels et para-contractuels qu’elles pouvaient avoir avec son compagnon n’influenceraient en rien leur comportement vis-à-vis d’elle. D’ailleurs, le contrat qu’elle allait signer comportait les mêmes clauses que le contrat de Julien et des autres employés.


Elles étaient arrivées à la chambre des enfants. Constance entrouvrit la porte, car ils dormaient et elles entrèrent dans une immense chambre au milieu de laquelle se dressait un très grand lit à baldaquin.



Marianne et Constance la rejoignirent. Marianne lui fit comprendre en caressant sa cuisse que sa robe à pois était certes fort jolie, mais qu’elle allait la froisser et que d’autre part elles l’avaient assez vue… Constance fit descendre la fermeture Éclair. Elles arrivèrent rapidement à leurs fins et n’eurent pas besoin de faire référence aux clauses du contrat, que Bénédicte connaissait très bien et qu’elle avait comprises bien avant Julien. Elle quitta ses vêtements et sa pruderie timide dès que la fermeture Éclair atteignit le creux de ses reins, prévenant que depuis ses années d’internat à Beauraing où une surveillante, pas une nonne, l’avait initiée à seize ans, elle n’avait plus baisé avec une femme. Elle se rappela cependant bien vite les leçons apprises à Beauraing et régala les deux sœurs des merveilles de son corps qui semblait avoir retrouvé quelque chose de la nymphette qu’elle était alors.


Longuement, doucement, délicatement, elle doigta l’une en gougnottant l’autre, puis inversa, jusqu’à un orgasme simultané qu’elles s’empressèrent de lui rendre, l’une en s’occupant de sa bouche et de ses mignons tétons juvéniles, l’autre de sa fente intime qui bâillait de langueur. En conclusion, Marianne lui lécha l’anus en jouant avec son clitoris tandis qu’elle plongeait sa langue adroite dans le con de Constance. Elles prirent ensemble une douche, malgré l’étroitesse, s’embrassant à bouche-que-veux-tu et jouant des jeux de mains qui n’avaient rien du tout de vilain. Elles la laissèrent seule dans la chambre pour se remettre de ses émotions, lui promettant de venir la chercher pour signer le contrat.


Jehan Guy était rentré, avait imprimé le contrat et était en train d’agrafer les deux exemplaires quand ses femmes entrèrent dans le bureau.



Jehan entra sans frapper. Bénédicte attendait, nue, douillettement allongée sur la couette, le regard rêveur errant sur le ciel de lit.



Légèrement décontenancé par cet accueil inattendu, il se déshabilla gauchement et se mit à son côté. Il voulait entamer une conversation, mais Bénédicte ne lui en laissa pas le temps : elle se saisit de son vigoureux membre et après l’avoir brièvement dorloté comme pour en prendre toute la mesure, elle l’emboucha jusqu’au fond de sa gorge et commença une savante fellation qu’elle interrompit pour s’empaler sur ce boute-joie qu’elle avait si bien su amener à son apogée. Elle joua délicieusement à l’ascenseur, offrant ses petits monts ardennais aux promenades canailles des mains de Jehan.


Quand il pinça ses tétons, elle se mordit les lèvres et se laissa submerger par la puissante vague de plaisir qu’elle ne parvenait plus à endiguer. Puis elle s’abattit sur le torse de Jehan qui, voulant reprendre la direction de la manœuvre, la retourna sur le ventre pour entreprendre une sodomie qu’il ne parvint pas à mener à son terme, tant l’habileté buccale et la virtuosité des muscles vaginaux de Bénédicte avaient exacerbé ses pulsions éjaculatoires. Il explosa en longs jets denses entre les fesses de la puéricucultrice. Mais il ne débanda pas pour autant et, en mâle dominant qu’il était, il retourna vivement Bénédicte sur le dos et s’enfonça en elle, faisant bien vite renaître cette puissante vague dont elle avait déjà le regret. Le contrat de Bénédicte fut conclu d’un long baiser qui raviva la voracité des parties cocontractantes et signé sur-le-champ du lit en désordre, puis contresigné comme il se devait d’une tache de sperme et d’une tache de cyprine.


Bénédicte, tirée de son oisiveté, s’accoutuma bien vite à sa nouvelle vie partagée entre le logis de Gembes et la demeure des Moquest. À leur contact, elle abandonna les vulgarités langagières, se dégauchit au point que Julien trouvait qu’elle devenait snobinarde. Elle aimait beaucoup les enfants dont elle prenait grand soin et surtout ce grand lit à baldaquin où elle s’ouvrait et s’offrait tantôt à l’un, tantôt à l’une, souvent à l’un et l’une, qui n’était jamais la même.


Les efforts et les énergies dépensés par les Moquest de Saillies dans les travaux et soins aux personnels portèrent leurs fruits. La rentabilité des élevages augmentait d’année en année, grâce aux ventes directes à des bouchers alternatifs de Bruxelles, Liège, Gand, Anvers et même de Cologne, Trêves, Luxembourg, Paris ou Amsterdam. Le haras gagna dès la deuxième année ses premiers prix au Concours agricole de Libramont et s’acquit rapidement une solide réputation. Poulains et pouliches se vendaient à un très bon prix, en Belgique et dans le nord de la France. Jehan et Constance voulaient ouvrir une école d’attelage.


Jehan, après avoir ainsi fait de ses terres des terres d’érection, décida d’en faire des terres d’élection, bien connues comme pièges à cons. Il se présenta en 1987 aux élections communales, qu’Aline ne manqua pas d’appeler « élections cocummunales ». Il se fit élire haut le gland, reprenant le flambeau de son père après un intérim de trois ans. Le nouveau bourgmestre ne changea rien à ses méthodes. La directrice de l’administration communale, une sexagénaire aigrie que son père avait engagée, fut orientée vers une retraite bien méritée et de suite remplacée par une allègre trentenaire épanouie de Gedinne, Sidonie François, que Jehan avait connue sur les bancs de l’école primaire.


Le prélude à l’embauche, au château de Porcheresse bien entendu, permit à Sidonie de montrer combien ses quatre ans d’études supérieures à Bruxelles lui avaient donné une large ouverture d’esprit comme de cuisses et bien allégé ses mœurs. Jehan fut conquis et l’installa dans l’étroit bureau de directrice de l’administration communale, lui recommandant de ne jamais porter de pantalon les jours "ouvrables" et de s’installer au plus vite sur la commune. Sidonie maîtrisa les dossiers en un temps record et remplit toutes ses fonctions à la perfection. Quand Jehan l’appelait dans son bureau, bien plus spacieux que le sien, Sidonie prévenait par téléphone qu’elle était en réunion avec le bourgmestre, se donnait un coup de peigne, retirait sa culotte, vérifiait sa tenue et entrait, un dossier sous le bras. Une sorte de rituel s’était instauré, une autre forme de procédure administrative. Un exemple parmi d’autres :



Et Sidonie embrassa Jehan à pleine bouche, introduisit sa main dans le pantalon déjà déboutonné, apprécia l’urgence des affaires pendantes du bourgmestre et pompa promptement le membre avant de s’appuyer des deux mains sur le bord du bureau. Jehan releva sa jupe, fendit les deux globes et s’enfonça vigoureusement dans son avenante directrice qui peinait à étouffer cris et plaintes de bonheur. Se rajustant, elle demanda à Johan :



Sidonie choisissait ainsi pour le bourgmestre les dossiers les plus prometteurs.

Jehan-Guy continua d’administrer de cette façon cavalière son domaine, ses employées et ses administrées durant toute la durée de son mandat. Mais au moment de se présenter pour un nouveau mandat, on diagnostiqua un cancer des testicules qu’il ne put longtemps cacher à ses proches et qui l’emporta en quelques mois au cours desquels, malgré sa vaillance déclinante, il prit congé tant bien que mal de son personnel communal et agricole.


La commune lui fit des obsèques grandioses ; il avait voulu que le cortège funèbre fût conduit par ses deux femmes et les enfants, suivis de Sidonie, de Jitse, d’Aline, de Bénédicte, de Josiane, d’Émilie et de la petite Julie qu’il n’avait pas fait qu’épauler dans la surveillance des travaux.

On donna son nom à une rue de Daverdisse, on le pleura longtemps dans les chaumières, quand les hommes étaient loin.