n° 18481 | Fiche technique | 33512 caractères | 33512Temps de lecture estimé : 20 mn | 24/07/18 |
Résumé: Ma modeste version d'un scénario vu et revu au cinéma : la fiancée de secours. | ||||
Critères: fh vacances amour miroir lingerie fellation cunnilingu 69 pénétratio | ||||
Auteur : Poterne Envoi mini-message |
Je regarde encore un instant le voilier tirer ses derniers bords pour rentrer dans la baie de Plounerac et son charmant petit port breton. En connaisseur j’apprécie les manœuvres, mais mes devoirs familiaux m’appellent. Je me lève de mon transat pour me diriger vers la terrasse où, autour de la grande table, toute ma famille m’attend.
Je les observe un instant. Mon père et ma mère, le comte et la comtesse de Kerleven, sont assis en bout de table. De noblesse, il reste seulement le titre et cette magnifique maison qui domine la baie. Certains dans le pays l’appellent encore « le château » ; trop petit pour en être un, selon moi.
Puis on trouve mon frère aîné Erwan avec sa femme Géraldine, ma sœur Catherine, son mari Gérard et leurs enfants ; il y en a quatre, non, cinq : j’oublie le dernier, âgé de seulement quelques mois. La dernière chaise vide, elle est pour moi, le fils cadet, et un peu mouton noir de la famille. Je n’ai toujours pas de femme, d’enfant, ni même de travail fixe ; à 33 ans je suis un peu un « glandeur », comme dirait mon frère. Je me contente d’un petit appart à Paris et de quelques travaux pour un cabinet d’architecte. Ma mère exige plus ou moins notre présence à tous la semaine du 15 août chaque année, et ce depuis Mathusalem : la famille doit se retrouver !
Après la dégustation des crabes, ma sœur Catherine commence à m’asticoter :
Je repense à mon arrivée : le crissement du gravier de l’allée sous les pneus de ma vieille 4L (voiture de collection, quand même !), mes parents sur le pas de la porte entourés de Catherine et de quelques neveux, ma mère se précipitant vers moi et me serrant dans ses bras.
Dormir au grenier et donner ma chambre à ces petites pestes ? Putain, les boules ! Mais je n’ai pas le choix.
Je les regarde autour de la table ; ils m’observent tous. Quand je pense qu’on m’a piqué ma chambre parce que je suis tout seul… Je commence vraiment à en avoir ras le bol ! Tout d’un coup, sans trop y penser, je fais l’une des plus belles conneries de ma vie :
Catherine me regarde avec de grands yeux.
Une heure plus tard, de nouveau dans mon transat, je me demande comment je vais m’en sortir. J’ai raconté sans réfléchir un gros bobard, mais ils m’énervent tellement tous avec leurs questions… Eux, ils font tout ce qu’ils veulent, à la fin ; je m’en fiche, moi.
Mathilde ! Voilà la solution ! On a couché quelquefois ensemble. C’est une des réceptionnistes du cabinet pour lequel je travaille, mais c’est surtout une copine ; elle sera contente de jouer ma fiancée : des vacances gratis en Bretagne, ça ne ce refuse pas ! Non ?
Maman m’a quand même précisé que je ne récupérerais pas pour autant ma chambre. Elle est très contente, mais il fallait la prévenir avant.
* * *
Je regarde mon téléphone, pensif. Comment m’en sortir ? Je suis vraiment dans la merde ! Mon portable sonne.
* * *
Le soir après le dîner et une partie de Monopoly avec mes neveux, je monte me coucher dans mon grenier. En fin de compte, après les derniers travaux, il est pas mal ce grenier. Mes parents l’on scindé en deux, et maintenant c’est une chambre mansardée avec un grand lit et deux vieilles armoires bretonnes, et un petit cabinet de toilette séparé par un petit mur. L’accès en est un peu difficile car l’escalier est très raide ; ça aussi c’est pas mal, car mes neveux ont l’interdiction de l’utiliser : trop dangereux. Les petites pestes ne pourront pas me déranger.
Je me plonge dans mon bouquin, mais le muscadet du dîner fait son effet et je m’endors comme un loir.
Tout d’un coup je sens une présence et me réveille en sursaut : quelqu’un est dans mon lit !
Bon, là il faut que je vous explique : Géraldine, la femme de mon frère, c’est aussi un peu ma maîtresse ; tout du moins elle l’a été. Coucher avec sa belle-sœur, c’est pas bien, je vous l’accorde. Mais bon, Géraldine est super bien foutue, et c’est toujours elle qui me cherche quand elle vient à Paris faire ses courses ou voir ses copines. Donc ce n’est pas trop ma faute. Enfin…
Elle se colle contre moi. Elle est pratiquement nue. Je sens ses seins s’écraser contre mon dos tandis que sa main glisse dans mon caleçon. La chair est faible… je sens le désir envahir mon bas-ventre.
Je me retourne vers elle, écarte ses cheveux et l’embrasse goulûment. Ma main glisse le long de son ventre et s’introduit dans sa culotte. J’écarte la légère toison de son pubis et introduis mon doigt dans son sexe déjà humide. Elle se hisse au-dessus de moi, se retourne et me prend goulûment dans sa bouche. Allongé entre ses jambes, je mate son entrejambe encore caché par son slip. J’écarte le mince tissu en dentelle et l’attire sur mon visage pour goûter au fruit défendu.
Quelques instants plus tard je suis au bord de la jouissance, mais elle se relève ! Les pieds toujours de chaque côté de mon corps elle s’avance, attrape mon sexe et, accroupie, s’empale lentement sur moi. J’observe les muscles de son dos jouer sous sa peau tandis que vers la gauche je découvre son image dans le miroir de l’armoire. La tête penchée vers le bas, elle regarde mon pénis coulisser dans son sexe. Cette position lubrique me provoque des ondes de désir. Je place mes mains sous ses fesses pour l’aider dans ses va-et-vient. Fatiguée, elle se retire et se met à genoux ; je m’installe derrière elle et la pénètre à nouveau. Elle relève son dos contre ma poitrine tandis que j’emprisonne ses seins avec mes mains, et nous restons dans cette position jusqu’à l’orgasme au milieu de soupirs silencieux.
Elle s’écroule et se colle contre moi.
En fait, je ne sais rien d’elle. Espérons qu’elle ne soit pas trop mal pour que ce soit crédible ! Géraldine attrape ma main et la place entre ses jambes. Tout d’un coup on entend du bruit : quelqu’un monte les escaliers ! Je pousse Géraldine avec mes pieds ; elle se jette sous le lit tandis que je me précipite vers la porte. Je l’ouvre doucement et découvre la tête poilue d’Oscar, notre vieil épagneul ! Je me baisse, le caresse en lui susurrant :
Entre-temps, Géraldine s’est rhabillée et me chuchote à l’oreille :
Elle m’embrasse sur la bouche et descend les marches avec précaution. Oscar regarde autour de lui et se précipite dans mon lit.
Par deux fois je le repousse, mais à chaque fois il remonte. Les neveux, ma chambre, Géraldine, et maintenant Oscar : quelle galère ! Découragé, je finis par m’endormir à côté du chien.
* * *
Le train est prévu à l’heure ; je fais les cent pas sur le quai de la gare. J’ai eu beaucoup de mal à venir attendre ma « fiancée » seul : ils voulaient tous venir avec moi. Il faut absolument que je me mette d’accord avec elle avant d’arriver au « château ». Seule indication : brune avec un sac Hermès. La rame du TGV défile devant moi. Quelques vacanciers descendent du train, mais je ne remarque aucune fille seule. Je remonte le quai jusqu’au bout, mais non, personne ! Je rentre à nouveau dans la gare un peu dépité quand je sens une main sur mon bras. Je me retourne.
J’attrape son trolley, et tout en l’observant je me dirige vers le buffet de la gare. Elle a un beau visage rond et régulier. Environ 1,75 m, pantalon beige taille basse, chemise cintrée à fines rayures Fred Perry, ballerines bleues, lunettes en écaille, queue-de-cheval et petit sac Hermès en bandoulière. Je me demande si elle pourrait être mon style de fille. Non, je ne crois pas : trop strictes, ces lunettes lui donnent un air d’institutrice ! Il faut que ce soit crédible ; ce n’est pas gagné… Elle a une belle démarche, un peu hautaine. Un très léger strabisme lui donne un regard étrange. Elle s’aperçoit que je la regarde sous toutes les coutures ; elle me sourit, et après s’être installée à une table elle me demande :
Donc son côté BCBG est contrebalancé par de la décontraction et une certaine franchise. J’aime beaucoup sa voix, un peu snob, mais ferme et directe. Rapidement nous nous mettons d’accord sur où et comment on s’est rencontrés, nos habitudes, nos goûts musicaux, culinaires, nos hobbies, etc.
Une demi-heure plus tard nous nous dirigeons vers ma 4L. Quand elle la découvre, elle a un moment de recul.
* * *
L’arrivée au « château » s’est très bien passée ; nous sommes arrivés juste pour le dîner et nous sommes allés directement à table. Toute la famille était présente ; même Oscar se baladait entre nos jambes. Colombe a bien sûr été le centre de l’attention et – je dois le reconnaître – s’est révélée une excellente comédienne ! Elle a répondu à toutes les questions avec un fair-play déconcertant. De temps en temps elle me prenait la main ou se tournait vers moi pour m’embrasser sur la joue. Ils l’ont tous complimentée pour sa gentillesse, et même mon père s’est fendu d’un « Bienvenue dans la famille, jolie demoiselle ! »
Gérard, le mari de ma sœur, s’est tourné plusieurs fois vers moi en levant discrètement le pouce, l’air de dire « Super, la nana ! » Faut dire que Gérard il est un peu lourd… Il y a eu un petit moment de gêne quand maman lui a déclaré qu’on ne pouvait pas lui donner une chambre car la maison était pleine : « Nous sommes une famille progressiste : vous pourrez dormir avec Frank. »
Colombe et moi nous allons nous retirer ; elle doit s’installer, et demain c’est la sortie voile, ou je me trompe ?
* * *
Nous voilà dans la chambre du grenier. Pendant que je me fais un lit avec des coussins sur la moquette, Colombe défait ses bagages.
Elle hausse les épaules et commence à se déshabiller dans la pénombre de la chambre. Rapidement elle se retrouve en slip et soutien-gorge avant de disparaître derrière le petit mur. Tout à coup je me rends compte qu’elle est vraiment très belle ! J’entends la douche couler ; je l’imagine nue en train de savonner ses seins, ses fesses, ses longues jambes, et déjà des pensées érotiques me traversent l’esprit… Je prends mon bouquin, mais elle est déjà de retour et se glisse rapidement entre les draps. J’ai juste eu le temps d’apercevoir un pyjama short et tee-shirt mettant en valeur ses jambes musclées.
Une heure plus tard je n’ai toujours pas trouvé le sommeil. Je tourne et me retourne sur mes coussins ; j’entends sa respiration régulière et profonde.
Je me suis assoupi quand un léger bruit me réveille. J’aperçois Colombe s’asseoir dans le lit et regarder dans ma direction. J’imite une respiration de dormeur ; rassurée, elle se dirige vers le cabinet de toilette et je l’entends faire pipi. À nouveau des pensées érotiques traversent mon esprit, et c’est avec beaucoup de mal que je retrouve le sommeil.
* * *
Ce matin, hautes pressions ; on se croirait sur la Côte d’Azur : un soleil brillant et pas un souffle d’air. Le voilier familial marche doucement au moteur. Chez les de Kerleven, comme chaque année le 15 août, il n’y a pas de messe (pas top le genre de la maison) ni de déjeuner pantagruélique. La tradition, si le temps le permet, c’est une sortie en mer organisée par mon père. Mes neveux et nièces ne sont pas conviés et sont restés à la maison avec une baby-sitter.
Dans le grand cockpit du bateau, je suis à la barre près de mes parents, de Gérard et de mon frère Erwan tandis que Colombe, ma sœur Catherine et Géraldine sont sur le pont avant, allongées sur des serviettes. Je les entends rire ; j’ai peur d’être le sujet de leurs sarcasmes. Oscar est aussi de la partie ; il est assis à mes pieds, le regard tourné vers le large.
Mon père ne peut s’empêcher de me donner des ordres sur la conduite du bateau. Quel casse-couilles ! C’est moi qui dois barrer le bateau, car à part lui et moi personne dans la famille n’a la passion de la voile. C’est déjà décidé : le bateau sera sur mon héritage. Je ne sais pas avec quel argent je pourrai l’entretenir, mais bon… Dans la famille, le surnom de mon père c’est « Captain Bligh », le cruel commandant du Bounty ! Au loin nous apercevons l’île de Groaz et ses plages, notre destination pour le pique-nique.
Incroyable en Bretagne, mais aujourd’hui il fait très chaud. Géraldine et Catherine se sont mises en maillot de bain. J’entends Géraldine encourager Colombe à faire de même. Elle retire son short en jeans, son maillot marin rayé et se retrouve dans un costume une-pièce noir. Le regard des hommes de la famille est sans équivoque : ils apprécient la plastique de Colombe. J’ai même droit à un coup de pied de la part de Gérard, toujours aussi lourdingue !
Trois heures plus tard nous lézardons au soleil sur la plus belle plage de l’île, attendant que la marée remonte pour rentrer à Plounerac. Les filles se sont baignées, avec difficulté car l’eau est très froide ; je les vois au loin remonter vers la plage en courant derrière les rochers. Jouant mon rôle de petit ami, je me précipite vers Colombe avec une serviette. Les filles se jettent sur leur drap de bain pour profiter de la chaleur du sable. Catherine se redresse et retire son maillot mouillé ; Géraldine, voyant Colombe hésiter, l’encourage à faire de même.
Devant l’air toujours hésitant de Colombe, elle insiste :
Géraldine… quelle garce ! Elle n’est pas méchante ; peut-être est-elle un peu jalouse ? Colombe ne se dégonfle pas. Elle se lève, fait glisser les bretelles de ses épaule, se retourne quand même pour faire descendre le maillot mouillé sur son corps et ses jambes en se tortillant, et c’est nue comme un ver qu’elle tend la main à Géraldine pour récupérer le bikini de rechange. Mes yeux ne la quittent pas ; ses fesses, ses seins aux pointes érigées par le froid, son pubis bombé couvert d’une légère toison… je sens mon sexe se raidir. Heureusement que j’ai un short et non un maillot de bain moulant…
Une fois le deux-pièces enfilé, elle se retourne vers nous en tremblant car elle a toujours froid. Géraldine la complimente :
Il faut dire qu’il est très petit, ce bikini. Catherine se retourne et m’agresse presque :
Géraldine ne paye rien pour attendre ! Je me lève, mais Colombe, voyant mon embarras, se précipite, se colle contre moi, croise les bras autour de mon cou et m’embrasse sur la bouche comme au cinéma ! Éberlué, je reste presque immobile. Je sens une main se glisser dans le bas de mon dos pour attirer mon corps contre le sien ; elle doit bien sentir mon érection ! Je sens son corps frais conte le mien. La pointe de ses seins protégés seulement par un mince tissu s’écrasent contre ma poitrine. Mes mains se crispent sur la peau froide de son dos : elle a la chair poule. Pareillement, je la serre contre moi. J’oublie tout et ouvre la bouche pour sentir sa langue toucher la mienne et laisser nos dents s’entrechoquer.
J’attrape la serviette que j’enroule autour de Colombe et m’allonge sur mon drap de bain à côté d’elle.
* * *
En fin d’après-midi nous nous retrouvons, Colombe et moi, dans notre chambre. Nous n’avons pratiquement pas échangé un seul mot. On est super gênés. Je lui ai fait signe qu’elle pouvait passer à la douche la première.
En sortant du cabinet de toilette, vêtue d’un grand pull qui lui arrive au bas des fesses, elle attrape ses lunettes et s’assied sur le lit en allongeant ses jambes. Le pull remontant un peu, je distingue une petite culotte blanche. Elle me fixe avec son drôle de regard. Je vois qu’elle hésite à me parler. J’anticipe en lui demandant de quoi elle avait discuté avec les filles.
Elle attrape son sac et me tend l’enveloppe avec l’argent que je lui avais donné à la gare.
Elle me repousse doucement en me fixant droit dans les yeux.
* * *
L’apéritif et le dîner encore à base de fruits de mer finis, nous décidons de faire une partie de Trivial Poursuit. Toute la famille se divise en quatre équipes ; Colombe, Géraldine, un neveu et moi, surnommés « les Parisiens », gagnons facilement la partie. Je suis surpris des connaissances de ma « fiancée ». Erwan, mon frère, a ouvert une bouteille de calva et n’arrête pas de remplir nos verres. Après avoir couché les petits neveux et salué nos parents, nous décidons tous les six d’aller boire un verre dans une taverne sur le port, réputée pour sa musique.
Après la seconde tournée, Colombe devient de plus en plus volubile et je crains qu’elle ne se trahisse. Je la prends par la main en saluant la compagnie. Sur le chemin, elle s’accroche à mon bras.
Elle fait la moue comme une petite fille et semble se résigner. Arrivés dans la chambre, elle s’écroule sur le lit.
Je m’exécute en lui ôtant ses lunettes, ses chaussures et enfin son pantalon avec beaucoup de difficultés. Heureusement, elle m’aide un peu en se tortillant, puis nous nous rendons dans le cabinet de toilette. Avec mon aide elle baisse sa culotte et s’assied sur la cuvette des WC. Dans l’opération, ma main a effleuré deux ou trois fois ses fesses et ses cuisses, et à chaque fois c’est une décharge électrique qui m’a secoué. Cette situation est extraordinairement érotique…
Je me relève pour sortir quand je la vois vaciller. Je me précipite et me penche vers elle pour la maintenir.
Finalement, je l’entends se soulager longuement. Elle remonte sa culotte. Je la prends dans mes bras et la porte sur le lit. Elle attrape l’oreiller qu’elle serre dans ses bras. Je remonte le drap et m’aperçois qu’elle dort déjà.
* * *
Le lendemain matin, je me réveille tôt car c’est mon tour d’aller chercher le pain frais et les croissants (rôle dévolu aux hommes). Dehors, le temps est toujours au beau fixe ; un léger vent frais me fouette le visage et finit de me réveiller. À mon retour, seul mon père s’est levé ; il déguste son café et me fait signe de me servir. Je lui tends le paquet de croissants.
J’ai peut-être un peu trop bien réussi ma forfaiture, et je commence à m’inquiéter. Après avoir avalé mon petit déjeuner, j’attrape une tasse de café et un croissant et remonte dans la chambre. Elle va en avoir besoin !
* * *
Ce matin, je lui ai proposé d’aller sur plage perdue au fond de la lande, tous les deux, sans la famille. Après avoir garé la voiture, nous avons emprunté un sentier escarpé. Bonne idée : nous sommes pratiquement seuls sur cette plage magnifique. La marée est haute, et l’eau d’un bleu émeraude.
Je regarde Colombe, enroulée dans sa serviette, remonter rapidement la plage ; elle s’est baignée. Arrivée auprès de moi, elle s’étale sur sa serviette à plat-ventre. Je regarde son corps longiligne et ses fesses galbées. Aujourd’hui, elle a un deux-pièces vichy. Elle a encore la chair de poule malgré le soleil.
J’attrape une serviette et lui frotte le bas du dos, là où encore quelques gouttes d’eau brillent au soleil. Elle relève la tête, attrape ses lunettes et me fixe avec son étrange regard. Sans rien dire elle se rapproche, se colle contre moi, puis se tournant elle repose sa tête dans mon cou et pose son bras sur mon torse. Je sens la fraîcheur de son corps et ses cheveux humides. À mon tour je me tourne vers elle et pose mes lèvres sur les siennes. Elle attrape ma main qu’elle glisse entre ses jambes. Notre baiser devient torride tandis que ma main glisse sous le tissu mouillé de son slip. Après avoir écarté quelques légers poils, je caresse doucement ses lèvres intimes, son clitoris, puis j’introduis un doigt dans un puits humide et brûlant. Elle serre les jambes sur ma main, et tirant sur mon flanc elle m’oblige à me coller contre elle. Mon sexe tendu sous mon boxer se love contre son ventre. Ses lèvres lâchent ma bouche et elle recule un peu son visage.
* * *
Arrivés à la maison, nous grimpons précipitamment les marches jusqu’au grenier, et ce malgré « l’escalier de la mort ». Arrivés dans la chambre, nos vêtements volent à travers la pièce. J’attrape Colombe, vêtue seulement de sa culotte, pour l’embrasser. Toujours collés l’un contre l’autre, elle m’attire vers le lit sur le lequel nous nous laissons tomber brusquement.
Je découvre Oscar, couché sur les coussins, qui nous regarde avec son air stupide : j’avais oublié de fermer la porte. Je vire le chien avec un coup de pied au cul et me jette sur Colombe pour embrasser ses seins puis son ventre doux et accueillant. Je m’agenouille sur la moquette et tire son bassin sur le bord du matelas. S’abandonnant complètement, elle ouvre sans hésitation ses jambes. Mes lèvres courent sur l’intérieur de ses cuisses et sur son sexe à travers le mince tissu de sa petite culotte que je finis par écarter pour coller ma bouche sur son abricot déjà gonflé de désir. Ma langue cherche à s’introduire en elle, mais elle se tortille et me repousse de la main.
Tandis que je retire mon boxer elle ôte son slip et remonte ses jambes dans une invitation sans équivoque. Je saisis mon sexe raide, et après l’avoir frotté contre sa fente humide pour le lubrifier, je pénètre doucement en elle, ses soupirs m’accompagnant. Elle glisse sur la moquette, et c’est par terre, allongé sur elle, que je continue mes va-et-vient avec ardeur. Elle enroule ses longues jambes autour de ma taille, crispe ses mains dans mon dos, puis nous nous abandonnons au plaisir en nous regardant droit dans les yeux.
Deux heures plus tard, après d’autre galipettes et rassasiés d’amour, nous restons enlacés l’un à l’autre. Oscar n’a pas quitté la pièce et nous observe toujours.
* * *
Un an plus tard…
Je regrette un peu ma vieille 4L, mais elle a rendu l’âme cet hiver. Au volant de ma nouvelle voiture, une petite berline anodine, j’avale le long ruban de l’autoroute vers la Bretagne. Cette année encore je vais sacrifier à la tradition, mais cette fois ce sera différent : je vais récupérer ma chambre car je ne suis plus tout seul. Nous sommes deux ; enfin, non : deux et demi. De la main je caresse le ventre arrondi de ma compagne. Colombe, enceinte de cinq mois, me regarde en silence et me sourit.