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Temps de lecture estimé : 20 mn
01/08/18
Résumé:  C'est la rentrée, moment propice aux nouvelles amours.
Critères:  fh fplusag jeunes extracon hotel amour revede hmast fellation cunnilingu préservati pénétratio init confession québec -inithf
Auteur : Dérivant            Envoi mini-message
Premier amour

Je m’appelle Michel. En août 1984, j’ai 20 ans et je commence ma seconde année de baccalauréat en science politique à l’Université d’Ottawa. C’est la rentrée. Les amis qui s’étaient laissés en mai pour retourner dans leur région respective se retrouvent et se redistribuent autour du campus au hasard des arrangements locatifs.


Pour ma part, j’ai opté pour conserver ma chambre en résidence étudiante, dans une grande tour en plein milieu du campus d’où tout est très accessible. Trois de mes copains, quant à eux, ont choisi de faire le saut et d’aller vivre ensemble en appart. Daniel, Yves et Josée, qui viennent tous trois de ma région, ont loué une petite maison décrépite à dix coins de rue du campus : trois chambres à l’étage, cuisine, salle à manger et salon au rez-de-chaussée.


Daniel et Yves sont de beaux jeunes gens, plutôt grands, vifs et intelligents, pas trop sportifs mais qui savent garder la forme. Ils ne le savent pas encore, mais ils finiront par former un couple quelques années plus tard. Josée est jolie : petite, petits seins et belles fesses, des cheveux foncés, des yeux noirs, un beau grand sourire, de belles lèvres et une belle peau basanée en cette fin d’été. Et quant à moi, je suis moins grand que mes copains (1,72 m), pas plus athlétique. Je m’intéresse aux charmes des femmes, mais je suis timide. Ma première « vraie copine » vient de me quitter, ce qui n’est rien pour accroître mon assurance.


Le grand jour arrive où mes amis vont prendre possession de leur appart. Les parents de Josée ont fait cinq heures de route entre la Mauricie et Ottawa dans un camion de location pour apporter les principaux meubles du nouveau ménage. Ensemble de salle à manger, lits, commodes, divans défoncés, tout un bazar de meubles dépareillés qui feront le bonheur de nos trois locataires et de tous leurs visiteurs. Au jour « J », on réquisitionne tous les bras disponibles… c’est-à-dire les miens et ceux de mes trois copains.


En mi-journée, Robert et Solange arrivent enfin et le déchargement du camion commence. Robert n’est pas très grand, même un peu plus petit que moi, mais costaud. C’est clairement de lui que Josée tient ses cheveux et ses yeux foncés. Entrepreneur en construction, souriant mais peu bavard, il est indispensable pour pousser les gros meubles jusqu’au haut de l’escalier. Les gringalets que nous sommes doivent s’y mettre à trois pour l’égaler, et encore.


Solange est très différente. Grande (1,80 m avec des souliers plats !) et très blonde, aux grands yeux bleus. Sa fille lui doit clairement ses lèvres pulpeuses et son grand sourire, mais il est difficile de dire quoi d’autre. Ses jeans et son chemisier serrés nous révèlent tout de ses courbes ; de grosses fesses rondes et des seins volumineux – rien d’extravagant mais, compte tenu du format de la dame, très impressionnants tout de même.


Alors que Robert et les garçons ahanent, poussent, soulèvent et tirent, Solange est partout autour de nous. Aussitôt qu’une commode ou une table est déposée, Solange frotte, époussète, astique. Josée dirige les opérations. En un peu plus de deux heures, les meubles ont trouvé leur place et une grande partie de leur contenu de vaisselle ou de vêtements. Et ils brillent et reluisent autant que le peuvent ces vieux trésors dépareillés. Robert ouvre une caisse de bières et on s’installe à l’arrière de la maison, sur des sièges improvisés. Un peu plus tard, Solange nous dit que le dîner est prêt – pâtes à la crème et poisson au vin blanc ! Un festin que l’on déguste sur la grande table de la salle à manger, comme une grande famille.


Conversations, rires, questions et confidences, Solange se montre une hôtesse attentionnée et s’assure que tous participent à la discussion. Elle interroge chacun des garçons sur leurs projets, leurs études. Seul Robert reste à l’écart. On est bien et, la fatigue aidant, le sommeil nous gagne. Vers 22 h 30, Solange et Robert nous quittent pour aller dormir dans un petit hôtel confortable aux portes de la ville – ils prennent la route tôt le lendemain. Remerciements, embrassades et poignées de main, j’en profite également pour rentrer à ma chambre, laissant mes trois amis tout à la joie de savourer leur nouveau logis.


Pendant les jours qui ont suivi, en fait, tous les jours qui ont suivi, je me suis surpris à penser à Solange. Je revoyais son grand sourire ; son visage qui s’illumine lorsqu’on lui adresse la parole ; un joli petit hochement mécanique de la tête avec lequel elle replace une mèche de cheveux rebelles qui lui tombe sur les yeux ; une magnifique ondulation du bassin, de ses fesses rondes et généreuses, alors qu’elle frotte énergiquement le dessus de la commode et de la table ; un petit frottement furtif alors que nous nous sommes croisés dans un corridor étroit ou l’embrasure d’une porte ; de gros seins magnifiques qui semblent vouloir bondir hors du chemisier ou en faire éclater les boutons à chaque fois qu’elle redresse le torse… Toutes ces images, comme si elles avaient été captées à mon insu, me reviennent en mémoire et forment un joli petit film de moments tendres, envoûtants. Et je passe de longues minutes chaque jour à me masturber en redécouvrant cette Solange que j’avais à peine remarquée. Mais après quelques jours, la vie reprend et ce souvenir s’estompe.


L’appart devient rapidement notre quartier général. J’y passe la plupart de mes soirées et une bonne partie du temps entre les cours. Je partage plusieurs cours avec Yves ou Josée, et les heures se passent en discussions politiques ou en travail d’équipe. Il m’arrive régulièrement de dormir sur le divan, après des soirées bien arrosées ou des discussions enflammées qui se terminent tard dans la nuit. Notre amitié se renforce et j’en viens tout naturellement à faire partie de la maison, ce qui me vaut à la blague une invitation de Daniel et Yves à m’installer pour de bon… dans la chambre de Josée. Je mentirais si je disais que je n’y pensais pas un peu, car Josée était attirante et semblait se plaire beaucoup en ma compagnie. Mais je manquais d’assurance et surtout, peut-être, je ne voulais pas rompre l’équilibre qui s’était installé entre nous quatre.


Daniel et Yves avaient sans doute plus de chances de séduire Josée s’ils le désiraient (si j’avais su…) et, comme ils s’en abstenaient, j’en déduisais qu’on avait un accord tacite de ne pas faire entrer l’amour ou la baise dans notre amitié à quatre. D’ailleurs, les relations hommes-femmes faisaient rarement partie de nos conversations, si ce n’est pour parler d’équité salariale ou de plafond de verre (Josée se spécialisait en études féministes, l’ai-je déjà dit ?).


En novembre, un drame survient. Un dimanche soir, je suis seul à la maison avec Josée (Daniel et Yves sont en visite dans leurs familles) quand elle est prise d’un malaise au ventre qui dégénère rapidement. Ambulance, hôpital – Josée se tape une solide crise d’appendicite. Je dois recourir à l’assistance annuaire pour trouver le numéro de ses parents et communiquer avec eux à frais virés, vers 23 h. C’est Solange qui répond. Elle est inquiète, presque paniquée, et je tente de la rassurer. Josée vient d’entrer dans la salle d’opération, il ne devrait y en avoir que pour quelques minutes. Elle devrait demeurer à l’hôpital en observation jusqu’à mardi matin et poursuivre sa convalescence à la maison pendant quelques jours. Solange me fait promettre de ne pas quitter Josée une minute. Elle sautera dans sa voiture dès le lever du soleil et nous rejoindra.


Un peu avant 1 h du matin, Josée sort de la salle d’opération et est conduite à une chambre. Tout s’est bien passé. Comme « parent proche » – je suis son petit ami – on me laisse m’installer dans le fauteuil près de son lit pour le reste de la nuit. Vers 6 h 30 du matin, Solange entre dans la chambre. Elle était inquiète, ne pouvait pas dormir, et elle a roulé toute la nuit pour venir au chevet de sa fille. Pris par ses obligations, Robert a dû rester derrière.


Solange est émue, tendue, agitée et fatiguée. Je me lève et elle m’enlace et me serre contre elle.



Elle me dit ces mots à l’oreille presqu’en sanglotant alors qu’elle me presse contre sa poitrine, ses mains dans mon dos. Naturellement, je pose mes mains sur ses hanches, sur ses fesses, puis dans le bas de son dos et je lui retourne son étreinte, en lui murmurant des « Ça va Solange, tout va bien, Josée va bien ».


Je sens ses seins pressés contre moi, son souffle dans mon cou. Surtout, le nez dans son cou et dans ses cheveux, je sens son odeur. Je sens son odeur, pas son parfum – elle est partie rapidement et n’a pas pris le temps de se maquiller. Une odeur salée de sueur et de larmes, peut-être aussi une odeur d’épices ou de musc, quelque chose d’animal. Rien de fort, au contraire, tout en douceur. Je ne peux empêcher une belle érection de gonfler mon jean, ainsi pressé contre sa poitrine, ses larmes coulant sur ma joue, sa taille fermement enlacée dans mes bras. Toute prise par le drame de la situation, Solange ne perçoit pas mon trouble ou mon excitation. Elle me prend le visage à deux mains et me fait une bise double, m’embrassant juste au coin des lèvres. « Merci, merci encore Michel » dit-elle avant de tourner son attention vers Josée qui dort paisiblement dans le lit juste à côté.


Pendant les jours qui suivent, Solange s’installe à la maison. Daniel et Yves sont rentrés et, galant, Daniel offre sa chambre à Solange pour qu’elle puisse demeurer au chevet de sa fille alors qu’il partagera le grand lit d’Yves pendant la semaine. Naturellement, bien que j’aie toujours ma chambre à l’Université, je passe une bonne partie de mes soirées à la « maison ».


Josée va mieux mais demeure fragile – elle se déplace avec difficulté, a des douleurs au ventre et dort beaucoup. Je m’assure de lui faire le récit des cours que nous avons en commun et des travaux à faire, mais surtout, je cherche à passer du temps avec sa mère. Solange s’assure que nous mangeons bien, léger mais santé, change les pansements de sa fille, s’assure qu’elle prend ses médicaments.


Chaque soir, alors que Josée monte se coucher tôt après souper, je reste quelques heures à discuter avec Solange. C’est une femme tout simplement superbe. J’observe la façon toute sensuelle qu’elle a de bouger en se déhanchant lentement à chaque pas. J’aime la façon de se redresser le torse à table qui attire toute l’attention sur des seins qui semblent toujours à l’étroit dans son chemisier. J’aime ses yeux profonds, j’aime regarder sa bouche pulpeuse et son grand sourire magnifique… J’aime aussi nos conversations – cinéma, théâtre, romans, elle est intéressée par les arts et voit tout ce que lui permet sa petite ville de province. Elle me dit que nous devrions sortir au théâtre un soir, Josée, elle et moi, ou aller au cinéma.


Chaque jour, je ne pense qu’à la retrouver. Chaque soir, j’ai hâte que Josée monte se coucher et me laisse seul avec sa mère. Mes nuits se partagent entre masturbations, rêves érotiques et réveils en sueur.


D’abord timide et réservé, je me contentais de la regarder à la dérobée. Mais je m’enhardis à la regarder droit dans les yeux, à lui sourire longuement, à fixer ses seins, à commenter ses vêtements et comment ils la mettaient en valeur, à susciter des occasions où nos corps pourraient se frôler… Malgré mon insistance croissante, elle ne semble absolument pas s’apercevoir de l’effet qu’elle me fait.


Après cinq jours à la maison, Josée est pratiquement rétablie et Solange prépare son départ. Je crois devenir fou à l’idée qu’elle parte et que je ne lui aurai rien dit de mon attirance, de mon désir d’elle, de mon amour. Toute la semaine, j’avais pensé à comment m’y prendre, à quoi lui dire… mais toujours, j’étais paralysé par la crainte des conséquences. Bien sûr, elle pourrait se contenter de me rire au nez ; elle avait plus de deux fois mon âge et ne voyait sans doute en moi qu’un enfant, pas un homme. Mais surtout, elle pourrait tout dire à Josée, qui ne comprendrait certainement pas, et ainsi risquer de m’exclure de notre groupe d’amis. Et, ça m’avait traversé l’esprit, elle pourrait également s’en plaindre à Robert, à qui pourrait venir l’envie de me faire ma fête. Tout cela, indistinctement mélangé dans mon esprit avec la peur du rejet, la peur d’être découvert, faisait que j’avais une peur panique de tout avouer à Solange. Et les jours, puis maintenant les minutes me séparant de notre séparation passaient sans que je n’aie le courage de faire quoi que ce soit.


Voilà, en début d’après-midi le samedi, Solange va nous quitter. Daniel et Yves sont absents. Je m’offre pour porter une de ses deux valises à sa voiture, garée quelques rues plus loin. Sa mère refuse que Josée ne marche pour rien, d’autant qu’il commence à pleuvoir, et lui dit au revoir sur le pas de la porte. Alors que nous nous approchons de la voiture, les idées se bousculent dans ma tête et mon cœur bat à tout rompre – quoi dire ? quoi dire ? comment le dire ? vite, vite, elle s’en va ! Pas de conversation possible, je suis figé, je cherche mes mots. Nous rangeons les valises dans le coffre arrière. Debout, face à face, elle me prend dans ses bras.



Solange place ses deux mains derrière ma nuque et de donne une bonne bise sur chaque joue. Je reste les bras ballants, paralysé, le cœur qui veut exploser. Je balbutie un timide « au revoir, à bientôt ». Solange s’assied à sa place dans la voiture, referme la porte, elle va partir.

C’est maintenant ou jamais ! Je cogne à la vitre. Elle ouvre lentement, un peu perplexe. Je me penche à la fenêtre et je lui dis :



J’ai dit tout cela dans un souffle, ne lui laissant pas le temps de souffler non plus. Je m’apprête à partir en courant tellement j’ai peur de sa réponse.



Elle sourit de manière énigmatique… Et comme la pluie s’intensifie :



Je m’installe à côté d’elle, et elle démarre. Je n’ose trop la regarder, un peu confus et un peu honteux. J’ai encore peur de sa réaction.



Elle ne me regarde toujours pas. Elle semble réfléchir. Nous parcourons en silence les derniers pâtés de maisons qui nous séparent de ma résidence étudiante puis, presque arrivée, elle s’arrête devant la petite pharmacie du campus. Elle se retourne vers moi avec un doux sourire et dit :



J’ai le rouge aux joues, et une sérieuse érection alors que je me précipite à l’intérieur. Je reviens rapidement dans la voiture, une petite boîte dans la poche de mon veston. Nous reprenons la route, mais cette fois, nous nous éloignons du centre-ville. Elle ne parle toujours pas beaucoup, mais maintenant, je la regarde. Elle semble sûre d’elle, calme. Elle sourit. Et elle est tellement belle.


Moins de dix minutes plus tard, elle s’arrête devant un petit hôtel.



Elle prend sa petite valise dans le coffre de la voiture – ce n’est pas un hôtel de passe ici, les clients ont des bagages – et se dirige à l’intérieur.


Quelques minutes plus tard, Solange réapparaît derrière une porte vitrée sur le côté du bâtiment, une porte qui donne directement sur un escalier qui mène aux chambres. Je la rejoins rapidement et nous montons l’escalier quatre à quatre. Elle ouvre la porte de la chambre 204 et la referme rapidement derrière moi. Enfin, nous nous jetons dans les bras l’un de l’autre. Elle plaque ses mains derrière ma nuque et m’embrasse à pleine bouche. Nos langues se mêlent avec frénésie. J’embrasse, je mordille et je suce ses grosses lèvres pulpeuses, je goûte ce magnifique fruit qui me fait tant envie. Les mains solidement plaquées sur ses fesses, je la retiens collée à mon bassin et, j’en suis sûr, elle ne peut pas ne pas remarquer l’état d’excitation dans lequel elle me met.


Pendant que nos bouches continuent à se découvrir, je note un détail. Pour rejoindre ses lèvres, je dois jeter la tête en arrière et presque me hisser sur la pointe des pieds. Pour moi qui n’ai jamais connu que des femmes plus petites que moi, c’est une sensation tout à fait nouvelle. Je me sens moins en contrôle, fragile, abandonné dans les bras de Solange. C’est comme si je me soumettais entièrement à elle, que je me laissais guider. Et j’adore ça.


Mais nous n’étions pas là pour philosopher. Laissant là mon visage, les mains de Solange ont entrepris de défaire ma ceinture et déboutonner mon jean. De mon côté, je détache les boutons de son chemisier, passe mes mains derrière son dos et détache, non sans mal, son soutien-gorge. Le jean repoussé en bas des fesses, Solange entre la main dans mon boxer et libère mon sexe. Je prends une grande respiration, repousse les bonnets de son soutien au-dessus de ses seins et empoigne solidement la poitrine de Solange à deux mains – c’est beau, c’est chaud, c’est très ferme et ça déborde de partout. Les mamelons sont dressés et durs et j’ai à peine le temps d’en prendre un en bouche que Solange me repousse gentiment.


Elle en profite pour se déshabiller en vitesse et je fais de même. Chemise, jean, souliers et chaussettes, nous nous libérons rapidement de nos vêtements que nous lançons pêle-mêle sur un fauteuil dans un coin de la pièce. Nous nous retrouvons nus l’un devant l’autre et nous reprenons nos baisers. Cette fois, mes mains serrent sa taille bien découpée puis empoignent ses fesses. Les fesses bien en main, j’imprime à son bassin un mouvement circulaire qui la fait onduler sur ses jambes et se frotter contre mon pénis. Dieu que ses fesses sont belles. Grosses (bien que tout à fait proportionnées au corps de Solange), mais surtout fermes. Des fesses de jeune femme, presque des fesses d’athlète. Après un moment, elle me repousse gentiment alors que je lui mordille la lèvre supérieure. Elle m’attire vers le lit et s’assied devant moi, qui reste debout.


Je suis très fier du pénis que je lui présente, un peu surpris même. Jamais je ne me suis vu une pareille érection. Il est long, chaud, dur et gonflé presqu’au point d’être douloureux. Je sens mon cœur battre jusqu’au bout de mon gland, dont la calotte, bien démarquée, est presque deux fois plus large que la hampe.


Solange semble apprécier. D’une main, elle me prend les deux couilles et les retient solidement, presque rudement. Je sursaute de surprise et, un peu, de douleur. De son autre main, de son pouce et de son index, elle forme un anneau très serré à la base de la hampe et remonte lentement vers le gland, sans relâcher sa pression. C’est douloureux et, bizarrement, très agréable. Lorsque son anneau rejoint la calotte du gland, il repart en sens inverse mais cette fois, Solange en profite pour me prendre en bouche. Je pousse un long soupir et je me mets à trembler.


Jamais encore ne m’avait-on offert une fellation – ma petite copine s’était toujours refusée à s’adonner à cette pratique, et elle n’appréciait pas le cunni non plus. Il faut dire que je n’avais jamais insisté. En 1984, sans téléphone portable ni Internet, l’accès à la pornographie était pratiquement nul et nos pratiques sexuelles étaient laissées à notre imagination… pas tellement dégourdie.


C’est merveilleux de sentir mon gland dans la bouche de Solange, de sentir sa langue chaude lécher le pourtour de la couronne, sucer, aspirer, pendant que ses mains maintiennent leur étau sur mes couilles et ma queue. À ce régime, je ne tiens pas cinq minutes et, les mains agrippant solidement la tête de Solange, j’éjacule au fond de sa gorge. Je pousse un grand cri (peut-être un grand « oui », je ne me souviens plus) et me vide en trois ou quatre grandes giclées au fond de sa gorge, émerveillé de ce qui m’arrive.


Solange se relève lentement et me regarde pendant qu’elle finit d’avaler. Elle me donne un magnifique sourire, tendre et détendu, et nous reprenons nos baisers. Sa bouche a un nouveau goût, que je découvre pour la première fois. Quelque chose de très intime que j’aurai plaisir à retrouver chez toutes les femmes avec qui je ferai l’amour au fil des années à venir.


Elle s’étend maintenant sur le lit, jambes écartées, et m’invite à la suivre.



Elle place sa main sur ma tête et la dirige vers son entrejambe.



Couché entre ses jambes, je lèche, je suce et je lape ce mélange de ma salive et de son jus. J’aime ce nouveau goût. Je glisse naturellement mes mains sous ses fesses et l’aide à soulever son bassin. J’ai l’impression d’avoir le visage enfoui dans une magnifique miche de pain blanc.



Pendant qu’elle me parle et me dirige, Solange écarte ses grandes lèvres avec ses deux mains pour me donner un meilleur accès. Sa chatte est ornée de jolis poils blonds, bien tondus. Je me dresse sur mes coudes pour admirer le spectacle et profiter de la leçon.



Pendant qu’elle me dirige toujours, elle replace sa main fermement derrière ma tête et me retient collé à elle. Elle se met à onduler du bassin. Elle se frotte les lèvres et le clitoris sur mes dents, montant et descendant de plus en plus vite, son os pubien poussant sur ma mâchoire. Elle parle moins maintenant. Elle a le souffle court.



Bouche légèrement ouverte, je ne peux bouger et c’est Solange qui fait tout le travail. Ses mouvements s’accélèrent, son corps se tend. La tête jetée en arrière, elle est prise de tremblements et pousse un « oui, oui, oui ! » d’une voix forte mais tremblante, presque en sanglots. Je crois que c’est la première fois que je vois jouir une femme… et à ce moment, je crois bien c’est la plus belle chose que j’aie vue de ma vie.


Solange se laisse retomber sur le lit.



En effet, mon sexe était à nouveau dressé, tout aussi gonflé que tout à l’heure.



De dos, Solange se tourne maintenant sur son côté droit. Elle m’invite à glisser une jambe entre ses cuisses. Je suis à cheval sur sa cuisse droite, alors que sa jambe gauche fait le tour de ma taille. Dans cette position, mon sexe trouve facilement le sien et je m’y enfonce de tout mon long. La vue est magnifique. Je la vois qui me regarde et me sourit. Je peux peloter un sein d’une main, pincer son mamelon, et de l’autre, agripper solidement une de ses fesses, merveilleusement mises en valeur.


Mon sexe bandé va-et-vient dans sa chatte. C’est bon. Et c’est à mon tour maintenant d’accélérer le mouvement. D’un œil, je guette la réaction de Solange, cherchant lequel de mes gestes semble lui donner le plus de plaisir. De l’autre, j’admire le paysage. Ayant éjaculé une fois déjà, mon sexe est maintenant plus endurant que tout à l’heure. Je peux donc mieux faire durer le plaisir. Après quelques minutes de ce régime, Solange m’offre de se retourner. Elle prend solidement appui sur ses genoux et m’offre ses belles fesses, en levrette (j’ignorais à l’époque que ça s’appelait comme ça). Beauté sculpturale, Solange est carrément spectaculaire. À genoux derrière elle, j’enfonce mon pénis dans sa chatte et je reprends mes va-et-vient, les mains solidement accrochées à ses hanches.


Bientôt, je lève un genou, puis l’autre, pour prendre appui sur mes pieds, sans arrêter mon pilonnage. C’est maintenant accroupi au-dessus de la croupe de Solange que je la baise. Le miroir de la chambre nous renvoie une image magnifique.


Mon rythme s’accélère. Encore et encore, je vais et viens en elle. Je sens ses chairs se tendre, son corps se raidir, puis se détendre. Solange et moi sommes en sueur, mes mains glissent sur sa peau, les draps sont humides de nos sucs. Je vais éjaculer.



Il était moins une. Je m’arrête court. Solange se retourne rapidement, moi toujours debout sur le lit. Elle me saisit le pénis d’une main et me branle au même rythme que je la sautais la minute auparavant. Je ne suis pas long à venir, un premier jet sur son visage, deux autres dans sa bouche. De fatigue et de satisfaction, je m’écroule sur le lit et m’étends à côté d’elle. Face à face, collés l’un à l’autre, les mains moites de l’un caressant l’autre. Mon regard posé profondément dans ses yeux.



Nous nous enlaçons tendrement, je pose un baiser sur ses lèvres. La nuit est tombée. Après une semaine d’inquiétudes pour la santé de sa fille, et une semaine de tensions sexuelles intenses pour moi, nous sommes exténués et nous nous endormons dans les bras l’un de l’autre.


Je me réveille vers 18 h. J’avais dû dormir au plus deux heures. Solange est au téléphone et me fait signe de ne pas faire de bruit. Elle parle à Robert. Elle lui dit qu’elle s’est arrêtée à Montréal pour se remettre de sa semaine en faisant les boutiques, qu’elle n’a pas vu le temps passer, qu’elle est trop exténuée pour faire le reste de la route, qu’elle est descendue à l’hôtel, qu’elle ira peut-être au théâtre ou au cinéma, et qu’elle rentrerait en mi-journée dimanche.


Le combiné en main, elle se promène toute nue dans la pièce et j’ai du mal à la quitter des yeux. Je me lève et retrouve ma veste sur le fauteuil et la petite boîte dans la poche. J’en retire les 12 condoms et les distribue sur les tables de chevet de chaque côté du lit. À tout hasard, j’en laisse quelques-uns dans la salle de bain. Solange ne perd rien de mon manège et, au grand sourire qu’elle me fait, je sais que notre aventure n’est pas terminée.


Dès son appel terminé, elle vient se blottir dans mes bras. On s’embrasse. Je lui suce un mamelon, les mains plaquées sur les fesses. Elle me mordille l’oreille. Nos peaux goûtent le sel ; nos doigts, le sperme et la cyprine. Elle me prend fermement par le pénis, toujours prêt, et m’amène sous la douche. Puis, le festival reprend. Savonnage, attouchements, embrassements puis embrasement, je la prends par derrière alors qu’elle s’appuie sur le mur de la douche. Je la pilonne avec toute mon énergie, avec condom cette fois, en l’empoignant tantôt par les hanches, tantôt par les seins. J’éjacule enfin en elle.


Affamés, nous nous offrons une petite pause pour aller manger dans un petit resto de banlieue. Pizza et vin rouge. Alors qu’on aurait pu craindre que la conversation soit difficile ou bizarre, c’est tout le contraire qui se produit. Libéré de la tension, je suis volubile, intéressant et intéressé. Elle est de même. Je lui raconte dans le détail la pièce d’un nouveau metteur en scène, Robert Lepage, que j’ai vue le mois dernier et qui justement, se joue à Montréal. Ses yeux brillent, elle sourit, elle est vraiment belle.


Vers 22 h, nous retournons à notre chambre. Nous nous embrassons, en dansant doucement dans la chambre. Un petit blues de fin de nuit. Je lui enlève ses vêtements, nous nous mettons au lit. Je lui fais l’amour lentement, doucement, la pénétrant petit à petit. Je guette sa réaction et vois tout son bonheur dans le doux sourire qu’elle me rend, les yeux mi-clos. Nous faisons l’amour encore quatre ou cinq fois cette nuit-là, puis de nouveau sous la douche le matin. Avec fougue, avec curiosité, avec tendresse.


Bien sûr, avant de nous quitter, nous avons eu la conversation que nous devions avoir. Solange a passé une journée et une nuit extraordinaires, inespérées. Je l’ai fait se sentir tellement belle et désirable – elle qui avait presque oublié l’effet que ça faisait. Bien sûr, l’amour entre nous n’est pas possible… Je proteste. L’amour est possible, nous nous le sommes prouvé.



Au fil des années qui ont suivi, j’ai régulièrement revu Solange. Chaque fois dans des circonstances différentes ; chaque fois une nouvelle aventure, une nouvelle invention. Chaque fois, nous nous sommes retrouvés avec le même bonheur, dans une même explosion des sens. Chaque fois, une nouvelle histoire à raconter.


Grâce à Solange, je suis devenu un homme. J’ai trouvé une nouvelle assurance, et une richesse de sentiments qui m’ont marqué toute ma vie.

Et jamais, jamais une femme n’a eu à se plaindre des leçons que mon premier véritable amour m’a prodiguées.