n° 18509 | Fiche technique | 17788 caractères | 17788Temps de lecture estimé : 11 mn | 12/08/18 |
Résumé: Une lettre anonyme arrive chez un couple qui ne s'attend pas à cela. | ||||
Critères: fff couplus fépilée nudisme massage nopéné jeu -initff -fhomo | ||||
Auteur : Sir Julian Envoi mini-message |
Collection : La lettre anonyme |
La factrice stagiaire arriva sur son grand vélo jaune équipé de plein de sacoches. Il était un peu trop grand pour elle compte tenu de sa petite morphologie. Elle se prénommait Léa et avait pris ce job étudiant pour 3 mois. Léa avait l’œil brillant de malice et était pétillante d’énergie positive. Elle m’apostropha alors que j’arrosais mes plantes aromatiques avec amour. Depuis que nous l’avions invitée à boire un café une fois et offert un grand verre d’eau fraîche une autre fois elle nous avait à la bonne. Plus besoin d’aller retirer les lettres AR ou les paquets dans les files interminables : elle les représentait pour nous le samedi matin quand elle savait que nous étions là. Léa nous donnait enfin la qualité de service dont je rêvais. Dommage qu’elle n’ait été là que pour l’été.
Nous prenions donc bien soin d’elle. Cette fois-ci ce fut un thé glacé qui la tenta, avec la menthe fraîche du jardin que je venais de cueillir. J’aimais bien cette petite Léa qui regardait notre couple atypique sans jugement et avec grande ouverture d’esprit. J’adorais ce type de fille bosseuse, intelligente, équilibrée, bien dans sa peau, dynamique. Elle n’avait qu’une dizaine d’années de moins que nous mais défendait bien les couleurs d’une nouvelle génération de femmes.
Elle me remit le courrier. Je lui fis faire le tour par le jardin pour qu’elle aille saluer mon épouse Isabelle qui se dorait à la piscine. En chemin vers la cuisine pour récupérer les boissons, mon œil se posa sur une enveloppe écrite à la main ; c’est si rare de lire un nom et une adresse manuscrite, tout est informatisé de nos jours. Je ne reconnaissais pas cette belle écriture, fine et élancée. Curieuse, j’ouvris l’enveloppe. Léa et Isabelle rigolaient dehors tandis que le clocher sonnait midi. Il faisait beau et chaud. Tout pour être heureuses. Et pourtant…
L’écriture était terriblement féminine :
Bonjour à vous deux. Je ne sais comment vous le dire mais j’ai croisé l’amour en vous. Votre amour est si beau et si généreux qu’il me donne envie de vous rejoindre pour le partager. J’ai tant à donner. À nous trois cet amour sera encore plus fort et plus rayonnant. Bises tendres.
Bien sûr, pas de signature sur cette lettre anonyme. Le cachet de la poste était celui de notre petit village. J’étais un peu décontenancée à la première lecture avant de me sentir totalement déstabilisée une minute après. Mon couple était-il à risques ? Qui donc voulait ainsi s’immiscer dans notre intimité ? C’est donc perturbée que j’apportai les boissons et la lettre.
Me voyant arriver un peu blanche, Léa s’en inquiéta la première :
Isabelle tira les chaises à l’ombre de la terrasse.
Isabelle la parcourut.
Isabelle tendit la lettre à Léa qui en prit connaissance à son tour.
Là où je voyais un risque et un danger négatif, Léa la pétillante y voyait quelque chose de beaucoup plus positif.
Charlotte était une de mes ex à la personnalité un peu spéciale. Isabelle se fit un plaisir de raconter à Léa tout ce que Charlotte avait tenté pour me reconquérir jusqu’à la veille de notre mariage. Je connaissais cette histoire par cœur ; Isabelle adorait la raconter en détail. Cela me mettait toujours mal à l’aise, mais je savais qu’Isabelle avait besoin de se défaire de ce stress que je lui avais fait vivre. C’était sa façon de faire une thérapie par la parole.
Nous étions parties pour au moins 15 minutes de monologue. Léa, tout en se délectant de cette histoire, posa gentiment sa main sur mon épaule et nous servit les verres de thé glacé. Je n’apparaissais pas sous mon meilleur jour dans cette histoire, mais Léa s’en amusait. Elle me déculpabilisait par son rire si naturel et accompagnait le monologue par des « Non… Elle a pas fait cela ? » ; « Mon Dieu… » ; « Isabelle, c’est terrible ! » ; « Émilie ! Non, comment as-tu pu faire cela ? »
Une fois mon image bien écornée auprès de cette pauvre Léa, il me fallait vite changer de sujet :
Avec sa fougue habituelle, Léa s’empara de cette mission telle une James Bond Girl au service de sa majesté.
Isabelle lança à Léa :
Léa fila sur son gros vélo avec son énergie accoutumée, motivée par sa mission.
En la regardant partir, Isabelle lâcha :
*
* *
J’étais encore énervée qu’elle ait une fois de plus raconté l’histoire de Charlotte. Isabelle le sentit et vint m’embrasser sur le cou, mon point faible, en s’excusant.
Je ne le savais qu’assez…
Isabelle n’était pas particulièrement douée pour la cuisine et je savais que j’allais avoir droit à un paquet de salade prédécoupée non lavée avec de la saladette industrielle en boîte et du poulet froid élevé en batterie.
Quand Isabelle me disait de me mettre à l’aise, je savais que cela voulait dire que nous allions faire l’amour. L’abri était un grand lit face à la terrasse, entouré de rideaux blancs, comme on en voit dans les hôtels branchés où nous avions l’habitude d’aller passer des soirées LGBT avec des DJ de folie. Compte tenu de la nature spéciale de notre couple, nous avions choisi une maison qui n’avait pas de vis-à-vis. Notre jardin et la piscine étaient cachés des regards. Je défis mes habits de jardinage, pris une petite douche et me mis en maillot de bain.
Le repas était prêt, conforme à mes attentes : insipide. Par contre, la suite le fut moins car si Isabelle ne savait pas cuisiner, elle était douée pour autre chose. Après le repas nous fîmes l’amour, comme de bien entendu, suivi d’une très belle sieste.
Une voix nous fit sursauter toutes les deux, nous tirant de notre sommeil :
Léa était devant nous. Nous étions nues, lovées en cuillère l’une contre l’autre. Léa se retourna pour ne pas nous gêner tandis que l’on attrapait des serviettes pour cacher nos corps dénudés. Léa, de son côté, ne semblait pas du tout gênée.
Elle alla monter le volume, ce qui nous donna un peu plus d’intimité. Il était 16 heures passées à mon portable. Léa était une vraie pile électrique, une boule d’énergie.
Léa fit tomber ses affaires à même le sol, un short en jeans et un tee-shirt. Elle ne portait pas de soutien-gorge et se mit donc seins nus direct, ne gardant que le bas du maillot. Elle avait de vraies formes de femme, mais en tout petit. Elle plongea direct dans la piscine sans nous regarder. Comment une fille d’un si petit gabarit pouvait-elle faire une bombe aussi spectaculaire ?
Isabelle et moi échangeâmes un regard complice et on plongea direct pour la rejoindre et la faire couler. Léa nous fit couler à son tour l’une et l’autre. La vigueur et la force de ce petit corps étaient impressionnantes. On s’amusait comme des gamines éprises de liberté. Cela faisait chaud à voir. Elle me sauta sur le dos, se mettant à califourchon sur moi pour que je la porte comme une cavalière.
Ce qui n’était que des jeux de piscine innocents pour Léa, était troublants pour moi ; sentir ses cuisses enserrer ma taille, ses seins contre mon cou, tout était mignon mais terriblement excitant.
Je suis brune, grande et fine, cheveux courts alors qu’Isabelle est un peu moins grande, un peu plus ronde et blonde aux cheveux longs. Léa, la mini-femme, était rousse aux cheveux mi- longs. On ne peut pas faire plus complémentaire que nous trois.
On passa la fin d’après-midi à s’amuser toutes les trois comme des folles, dansant dans l’eau sur de bons morceaux de musique. Une fois sorties et séchées, Isabelle et moi enfilâmes nos maillots tandis que Léa resta naturellement seins nus avec le bas. Isabelle alla nous préparer du thé et on s’allongea sous l’abri toutes les trois pour papoter. J’essayai de cacher rapidement sous un grand coussin un sextoy posé sur le grand lit, mais Léa la maline l’avait déjà vu et me sourit avec complicité. Je me sentis rougir comme une gamine. Heureusement, Isabelle – qui, elle, n’avait prêté attention à rien – avait relancé la conversation.
Léa nous décrivit en détail ses conversations avec ses trois collègues de la poste. Cette écriture ne disait rien à personne mais ils allaient enquêter de leur côté. J’adorais la motivation de Léa à nous aider à percer ce vrai petit mystère.
Léa changea de sujet et voulut tout savoir de nous. Rien ne pouvait faire plus plaisir à Isabelle que cela. Avec force détails elle raconta tout de nous, rentrant même dans le plus intime : comment nous nous étions rencontrées, notre premier baiser, la première fois que nous avons fait l’amour. À mon grand désespoir, Isabelle expliquait tout tandis que je rongeais mon frein de frustration et de gêne. Mais pourquoi donc Isabelle avait cette manie de tout dévoiler sur nous avec autant de détails ? Isabelle était faite ainsi, et mes réflexions n’y changeaient rien. Elle retenait cinq minutes sa pudeur puis le naturel reprenait le dessus, dévoilant des choses gênantes pour moi. Léa jouait avec mon désarroi, m’envoyant de petits regards rieurs quand Isabelle donnait des détails croustillants. Léa posait plein de questions en me souriant, jouant le jeu d’Isabelle qui ne demandait rien d’autre que de parler plus.
Au bout d’une heure ou deux, je fis dévier la conversation sur Léa, l’invitant à nous parler d’elle à son tour. Elle nous parla de son amoureux, un jeune homme de bonne famille obsédé par la réussite sous toutes ses formes, autant en sport qu’à la fac de médecine. Elle nous parla de ses parents, fonctionnaires relax qui cherchaient à en faire le moins possible. De son éducation par sa grand-mère baba cool qui était restée bloquée dans les années 68. De ses congés tous les étés avec sa grand-mère sur l’ile naturiste du Levant, un endroit dont nous avions entendu parler. À peine avais-je mentionné le fait que nous avions envie d’y aller que Léa retira son maillot, visiblement ravie que nous n’ayons pas d’objections à sa nudité totale.
Léa replongea dans la piscine en nous éclaboussant.
Isabelle et moi échangeâmes des regards complices. Léa était si naturelle et gentille qu’on ne pouvait rien lui refuser. Nos maillots finirent vite au sol, et c’est en se tenant la main pour une bombe groupée que nous rejoignîmes Léa dans la piscine.
Après une autre heure de jeux, le ventre de Léa appela au secours pour le dîner ; je les laissai donc continuer à parler tandis que je fonçais en cuisine nous préparer un vrai repas : brochettes de bœuf thaï et salade de quinoa aux choux rouges. Le tout fut dévoré rapidement tellement nous avions faim. La bouteille de rosé nous parut si petite que je dus en ouvrir une autre. Alors que je servais la seconde bouteille, Léa fit une réflexion sur mon épilation totale. Je trouvai cela mignon et la discussion porta sur des trucs de filles jusqu’à la salade melon-pastèque.
En finissant de débarrasser la table je vis qu’Isabelle massait le dos de Léa sous l’abri tout en continuant à parler de choses et d’autre. Léa s’était déjà plainte de ce mal de dos, et comme Isabelle était kiné je trouvai normal qu’elle la masse. Mais bon, elles étaient nues toutes les deux et j’étais un peu jalouse, je dois dire. Alors en apportant les verres de rosé restés sur la table je me plaignis à mon tour d’un mal de dos pour qu’Isabelle me masse et oublie le petit corps de Léa pour se concentrer sur le mien.
Isabelle, toute fière de pouvoir partager la passion de son job, m’utilisa comme cobaye pour donner un cours de massage à Léa, l’invitant à reproduire ses mouvements. Je connaissais bien les mains chaudes d’Isabelle et ses doigts souples. Le contact des petits doigts courts, énergiques de Léa étaient un changement total. Je sentais le côté inexpérimenté de Léa et sa soif d’apprendre. Elle était trop chou ! Isabelle connaissait les zones érogènes de mon corps et profita de la situation pour les réveiller sans rien dire à Léa. Je sentais bien qu’Isabelle riait au fond d’elle sans n’en rien dire. Mon hypersensibilité au cou était vraiment mon point de fragilité. Isabelle, pour apprendre des gestes à Léa, se positionna de telle façon que ses seins venaient frôler, toucher et caresser mon cou. Une vraie torture pour moi !
Me sachant excitée, Isabelle m’invita à me retourner sur le dos. J’eu un peu de mal à cacher mon trouble. J’ai des seins en forme de citron/poire et mes tétons gonflent de façon un peu disproportionnée quand je suis excitée. Isabelle me connaissait trop bien pour que je puisse lui cacher cela.
Puis écartant mes jambes, elle passa un doigt sur mon sexe et me fit tressaillir.
Ne sachant que dire ni que faire, j’avais depuis longtemps fermé les yeux. Quelques secondes de silence interminable pendant lesquelles mon cœur battait à tout rompre, puis la divine sensation de la langue chaude d’Isabelle venant me lécher le téton droit. Mon corps se figea. J’étais tétanisée, quand soudain une autre langue vint jouer avec mon téton gauche. Une langue plus ferme, plus présente, plus énergique, définitivement celle de Léa.
C’est ainsi que la soirée partit dans des choses très intimes au son de musiques incroyables et de bougies. Des plaisirs qui durèrent toute la nuit mais aussi tout le lendemain car nous étions dimanche. Ce fut un week-end incroyable et mémorable. Tout en finesse et en élégance, tout en jeux et en respect, tout en écoute de l’autre et en partage. Tout semblait naturel et apaisé. Une relation non complexe d’un grand équilibre généreux. Un de ces moments de vie où l’on souhaite que le temps s’arrête.
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Le lundi matin Léa commençait sa tournée à la poste à 7 heures et était partie très tôt. Nous commencions notre travail plus tard. Léa avait dressé pour nous la table du petit déjeuner avant de partir bosser. Une table magnifique avec fleur coupée du jardin, thé, beurre, confiture, yaourt, salade de fruits frais, toast dans le grille-pain prêts à être chauffés.
Je ne sais pas dans quel placard elle avait trouvé ce linge de maison, mais tout était trop beau.
Sur la table, la lettre anonyme avec un stylo posé dessus. Et au pied de la lettre, une signature aussi fine et légère que l’écriture. Une signature en trois lettres : Léa.