n° 18561 | Fiche technique | 13986 caractères | 13986Temps de lecture estimé : 8 mn | 19/09/18 |
Résumé: Un billet anonyme glissé sous la porte de notre chambre d'hôtel. Menace ou clin d'oeil ? | ||||
Critères: fh 2couples extraoffre fépilée vacances plage hotel nudisme échange jeu yeuxbandés -revebebe -extraconj | ||||
Auteur : SophieF. Envoi mini-message |
Collection : La lettre anonyme |
Glissé sous la porte de notre chambre d’hôtel, un billet plié en quatre. Olivier se penche pour le ramasser, y jette un coup d’œil.
Mane, Thecel, Phares !
Nous allons en effet chaque après-midi à la plage de Pen-Bron, dans sa partie naturiste. Il nous arrive de faire semblant de ne pas être ensemble. Hier, deux garçons m’ont carrément harcelée. J’ai refusé leurs avances. Aujourd’hui, quelques autres ont été gentils, mais je n’ai pas accroché. Quant à Olivier, chou blanc sur toute la ligne, les filles étaient toutes accompagnées, paraît-il. En mains, a-t-il déploré. Et alors ? Elle y était peut-être, l’intello, accompagnée ou pas. J’insiste :
En fait, je le fus un peu, ce jour-là… Au Louvre, il faisait mine d’être seul, une fois encore. Moi, j’avais quartier libre. Il m’a fait un clin d’œil en partant avec une brune à lunettes, rencontrée devant Le festin de Balthazar, de Bertuzzi. Je ne sais pas où ils ont baisé ; sans doute dans un hôtel borgne. Il faisait nuit quand il est revenu. J’ai boudé. Il y a bien quatre ans de cela, et de l’eau a passé sous les ponts. Il est peu probable qu’elle soit ici, en fait, cette fille, mais on ne sait jamais.
En tout cas, celui ou celle qui a écrit ce billet connaît notre chambre, voilà qui restreint les possibilités. Un gamin de vingt ans m’a bien un peu draguée dans le couloir de l’hôtel, mais je le vois mal citer la menace adressée à Balthazar, dernier roi de Babylone, lors du fameux banquet.
Autre hypothèse. Nous allons tous les soirs à la thalasso de l’hôtel. Nous y avons sympathisé avec un jeune couple, Jérôme et Mathilde. Sourires dans le sauna, bavardage sous les jets d’eau tiède, puis table commune au restaurant de l’hôtel. L’idée nous est venue de leur proposer Pen-Bron.
Ils ne connaissaient pas. J’ai précisé qu’une partie de cette plage était naturiste.
Ils dirent oui sans hésiter. Sur la plage en question le sexe de Jérôme était au repos, bien sûr, mais il fut plus gros dans l’eau quand ma main l’a touché alors que nous chahutions gentiment. Tenter de faire boire la tasse à une fille qui ne demande qu’à être tripotée est monnaie courante. Je suis donc sortie de l’eau avant lui, qui a dû attendre d’être plus présentable.
Olivier était resté à côté des seins blancs et du pubis épilé de sa voisine. Il était allongé sur le ventre, mon chéri, et je savais pourquoi. Rentrés tardivement de la plage, il nous fallut dîner sans avoir le temps de prendre une douche. Nous bavardâmes ensuite dans le salon de l’hôtel. Il y avait du bruit. Dehors aussi. Pourquoi ne pas faire monter une bouteille de champagne dans notre chambre ? Jérôme en fut d’accord tout de suite, Mathilde ne s’y opposa pas.
Assis sur le lit tous les quatre, le champagne devant nous sur une petite table, ma hanche touchait celle de Jérôme, faute de place. Ce n’était pas désagréable. Dommage pour Olivier, Mathilde était loin de lui. Il y mit bon ordre :
Il prit le Roll’cube acheté à France-Loisirs (500 questions et défis coquins, jouez seul ou à plusieurs…). Nous nous assîmes en tailleur, lui et moi, sur la moquette de l’autre côté de la petite table. Il me donna le dé blanc (Pied, Bouche, Oreille, Sexe, Poitrine, Fesses) et garda le rouge (Lécher, Caresser, Pincer, Mordre, Masser, Embrasser…). Il trouva mes tétons salés, mais délicieux. Fleur de sel, dit-il. Je fus très vite nue, comme dans l’après-midi, mais les conditions n’étaient plus les mêmes. Nos nouveaux amis nous regardaient, le souffle court. Olivier donna le dé rouge à Jérôme et le blanc à Mathilde :
Jérôme lança le dé rouge. Embrasser. Mathilde jeta le dé blanc. Poitrine. Puis le jeu continua, mais Olivier s’intéressa très vite à Mathilde et Jérôme à moi, c’était inévitable. Ils finirent la nuit avec nous. Olivier aima me voir faire l’amour avec Jérôme. Les garçons apprécient généralement cela, j’ignore pourquoi, mais si mon partenaire occasionnel sait bien s’y prendre j’y trouve mon compte. Ce fut le cas. Quant à Mathilde, elle manifesta son plaisir d’être baisée par Olivier en soupirant d’interminables Oh la la !
Mais ils devaient partir bientôt, leurs vacances finies. Au petit jour, Olivier, la bouche sur la chatte de Mathilde, proclama qu’il fallait donc mettre les bouchées doubles, ce qui la fit sourire. Plus tard, les yeux bandés, il nous fallait deviner lequel des deux garçons chatouillait notre clito de la langue puis nous pénétrait sans mot dire.
À eux de dire, un foulard sur les yeux, laquelle d’entre nous s’empalait sur leur sceptre vertical. Les erreurs ne furent pas sanctionnées, évidemment. Bref, nous étions si bien ensemble que Jérôme en vint à me demander de vivre avec lui. Mathilde, quant à elle, vivrait bien avec Olivier ! Nous avons décliné l’offre, gentiment. Auraient-ils glissé le mot sous notre porte juste avant de partir, en début d’après-midi ? C’est peu probable, et un texto nous le confirme : ils sont déjà chez eux, ont fait bon voyage et nous embrassent partout, en espérant nous revoir le plus tôt possible.
Il a peut-être raison, après tout. Un homme me regardait bizarrement dans le bassin de la thalasso. Je n’y ai pas prêté beaucoup d’attention parce que nous batifolions avec Jérôme et Mathilde, mais à la réflexion, ce pourrait être Thierry… Dans ce cas, le message reçu n’est pas une menace, mais un clin d’œil. Je n’ai jamais été fâchée avec Thierry. Nous avons un peu couché ensemble quand j’étais en fac de lettres et lui en médecine, puis la vie nous séparés, sans drame. Il a pu rater la sélection de fin de première année et devenir masseur-kinési. À la thalasso de l’hôtel, on connaît le numéro de ma chambre. Quant à la fameuse inscription de Babylone, il la citait parfois, comme nous tous, parce qu’elle nous amusait. La prof d’histoire nous en avait parlé.
À l’accueil de la thalasso, la fille me renseigne. Aucun des masseurs ne peut être Thierry. En revanche, une certaine Liliane sera libre à 18 heures. À Pen-Bron, allongée sur le sable, je pense à elle.
Bises. Les joues. La bouche. Pas encore la langue… Nous sommes un peu guindées, il y a si longtemps ! Mais l’intimité va vite revenir.
Le gel cryotonique glacera mes seins, mais fera gonfler mes tétons que les dents de Liliane mordilleront. Elle prendra de l’argile, ses mains s’attarderont sur tout mon corps.
Le jet puissant et froid heurtera mon cou, mon dos, mes fesses, mes seins, ma chatte qu’il ouvrira. J’en aurai le souffle coupé.
La demi-heure passera vite, Liliane me montrera l’horloge.
Après le dîner :
J’ouvrirai. Elle sera encore en blouse, sous laquelle elle sera encore nue. Je la pousserai vers le lit. Elle mordillera mes tétons, se penchera vers ma chatte, aspirera mon clito… Nous jouirons ensemble, comme il y a si longtemps. Olivier nous rejoindra dans le lit. Ses lèvres sur ses seins, sur sa chatte sans poils…
Il interrompt mes rêveries, parce qu’il est temps de quitter la plage pour être à l’hôtel à 18 heures. Mais déception, la Liliane de la thalasso n’est pas la mienne. Rien à signaler. Je ne l’intéresse pas, elle ne m’intéresse pas, la demi-heure se passe. Voici le dîner. Le maître d’hôtel, ce trentenaire à la barbe de trois jours, avec cette mode tous les garçons se ressemblent, ne pourrait-il pas être Thierry ? Ne pourrait-il pas nous murmurer, en présentant la carte :
Non, il nous tend le menu, sans commentaires. Il a bien fallu quand même que quelqu’un le glisse sous notre porte, ce foutu mot ! J’ai beau dévisager les convives, tous et toutes, comme je l’ai fait à Pen-Bron, rien !
Alors dans notre chambre, l’amour à la papa-maman. Et voilà qu’au petit jour, une fille nous apporte, comme chaque matin, les plateaux du petit déjeuner. Mais aujourd’hui, à sa demande si nous avons bien dormi, elle ajoute mon prénom :
Elle me connaît ? Je ne l’ai jamais vraiment regardée. Je la dévisage. Mais c’est Laure ! Laure, la fille de la marchande de fleurs, que je surnommais Marguerite, et à qui j’ai fait lire un jour les pages roses du Larousse :
Qu’elle reste donc avec nous, il y a de la place dans le lit ! Mais non, elle ne peut pas s’attarder, elle a d’autres clients à servir, mais le soir elle est libre.
Olivier me sourit. Pas besoin de parler pour le comprendre.
Elle nous quitte, espiègle, par une petite révérence :
Le matin, balade dans les marais salants. L’après-midi, Pen-Bron, comme d’habitude. Olivier :