n° 18567 | Fiche technique | 52533 caractères | 52533Temps de lecture estimé : 31 mn | 23/09/18 |
Résumé: Exhibitionnisme involontaire au jardin. | ||||
Critères: f fh inconnu uniforme fépilée jardin voir exhib nudisme noculotte fmast -voyeuroca | ||||
Auteur : Katzou (Vieux scorpion) Envoi mini-message |
Elle en avait marre, assez de bosser dans ce jardin, pas d’Éden, qui la martyrisait, qui la salissait, qui lui cassait les ongles. Elle se sentait sale, collante sous la transpiration. Il faisait chaud, si chaud, et elle dégoulinait, mais il fallait le faire. Elle avait revêtu un short et un t-shirt, mais elle avait encore trop chaud. Il serait plus raisonnable de laisser tomber.
Le temps était splendide et le ciel d’un bleu de lavande, le soleil tapait, mais il y avait un peu de vent, c’était un temps superbe et elle aimait cela d’habitude. Elle s’accorda une pause, jeta sa pelle au loin et s’assit sur le tas de terre encore chaude sous ses fesses : une pensée lui traversa soudain l’esprit. Elle était dans le fond de son jardin, seule, et la plupart de ses voisins se trouvaient partis en vacances. Il faisait beau et le soleil tapait fort.
C’était un jardin de curé, entouré de hauts murs de pierre, recouverts de crépi usé et délité, avec des espaliers le long et une treille près de la maison. Elle aimait beaucoup les fleurs et en avait peuplé le moindre recoin de son jardin, des espaliers abritaient un petit potager : tomates et salades et puis des herbes pour la cuisine.
La terre était fine et douce, mais les mauvaises herbes prospéraient et elle passait son temps à les éradiquer, les arrachant, les coupant, les écrasant. Pas de produits chimiques, pas de pesticides, ni de tue-herbes, elle n’y songeait même pas, se refusant à cette cuisine trop facile et aux odeurs désagréables. C’était un travail épuisant et sans fin, chaque jour elle venait dans son jardin et chaque jour elle repartait avec un sac plein.
Elle aimait ça, elle aimait sentir la fatigue l’envahir et puis disparaître après une bonne douche, elle aimait cette douce lassitude du travail bien fait. Mais pas aujourd’hui.
Le temps était magnifique et le ciel bleu roi sans nuage, la chaleur était douce et elle sentait quand même sur sa peau la présence de l’automne qui allait s’installer. Pourquoi ne pas bosser en maillot ?
Elle pourrait bronzer tranquillement et puis ce serait si agréable, comme une prolongation de l’été. Elle sourit et décida de passer aux actes, se reprochant de ne pas avoir pensé à cela plus tôt. Son jardin était protégé des regards indiscrets, entouré de murs ou de haies et elle appréciait ce calme et cette tranquillité.
Elle rentra et se chercha un deux-pièces, quelque chose de pas trop neuf, qu’elle pourrait sacrifier, car elle se salirait certainement. Elle finit par trouver un maillot qu’elle n’avait jamais mis et pour cause ! Elle s’interrogea : c’était un deux-pièces en tricot de coton, lâche et baillant, la culotte était un string et le soutien-gorge ne soutiendrait certainement pas sa poitrine, elle penchait plutôt pour le contraire ! Elle n’hésita pas longtemps, enfila le vêtement et mit une paire d’espadrilles légères. Elle se regarda dans la glace, jugeant de l’effet produit.
Nancy était grande et élancée, mince, bronzée. Elle se désolait, car elle ne se trouvait pas assez jolie. Cependant elle avait un corps de princesse et les hommes se retournaient souvent devant elle. Elle avait une poitrine ronde et ferme, un ventre plat et des fesses durcies par le sport, elle trouvait qu’elle avait de jolies jambes, longues et fines. Le résultat lui plut. Elle trouva un chapeau de paille qui lui alla comme un gant, dissimulant ses cheveux blonds et mi-longs. Elle enfila enfin une paire de gants en cuir fin, rouge, et ce petit détail lui donnait un air coquin et pour dire érotique, décida-t-elle.
Elle se décida à sortir, un peu inquiète cependant, mais elle se rassura vite, car l’endroit où elle travaillait ne pouvait pas être vu, même depuis sa terrasse, car il était légèrement en contrebas. Elle fit pourtant le tour du jardin, examinant avec un soin scrupuleux tous les points de vue qui l’entouraient.
Son voisin de droite, en retraite, bien conservé, mais pas aimable pour deux sous, toujours dans son jardin tiré au cordeau, propre, net, chimique, pas une mauvaise herbe, pas de mousse sur les murs, des arbres, oui, mais des espaliers aux branches à 90 degrés. Il ne parlait pas beaucoup, mais n’en pensait pas moins, sa femme était du même bois, carrée, une belle femme, mais tellement sèche et aride.
Nancy avait mis de grands panneaux de bois pour s’isoler d’eux et c’était mieux ainsi.
Son voisin de gauche, un jeune vieux, avec femme et enfants, un emmerdeur, qui n’arrêtait pas de travailler à sa maison, toujours une scie, une ponceuse, une meuleuse, une perceuse, un marteau, une tondeuse, une tronçonneuse, un taille-haie, une radio à la main… Là aussi de grands panneaux de bois l’isolaient. Et puis il était en vacances, loin. Les autres voisins étaient trop loin, devant sa maison, le jardin et après la rue, protégée par un mur épais et haut.
Une fois son tour fait et les environs assurés, sûre que personne ne la verrait ainsi, elle se sentit tout de suite mieux et la pelle et la bêche lui semblèrent plus légères. Le soleil éclatant la caressait et le vent séchait sa peau moite, c’était délicieux, elle flottait sur un nuage.
Elle travailla un peu puis sans même y penser enleva son soutien-gorge : il la gênait et les frottements des bretelles qui glissaient continuellement l’irritaient. Nancy se trouva bien, elle bomba le torse, imitant l’homme singe et se frappa la poitrine en souriant. Elle pouvait faire ce qu’elle voulait !
Ce n’était pas un maillot pour nager, c’était plus pour la frime, la drague surtout, vu la dimension de la culotte ! Quand avait-elle acheté cela ? Elle ne se souvenait plus, mais elle ne l’avait porté qu’une fois et encore pas très longtemps… comment avait-elle pu penser enfiler ça et le porter devant quelqu’un ? Elle considéra le maillot et sourit en se rendant compte de l’exiguïté de la culotte, minuscule et tenue par une ficelle lâche et molle puis de la transparence de son soutien-gorge, celui-ci ne cachait rien du tout.
C’étaient deux triangles de tricot, aux mailles larges qui laissaient tout voir… Oui, elle se souvenait maintenant, c’était il y avait de cela… des années, elle était encore étudiante à cette époque et elle avait un copain… un copain vraiment sympa, un ami et plus même, c’était du temps de Tom, le gentil Tom. Elle l’aimait et était prête à tout pour lui, prête même à porter ce microscopique maillot sur une plage bondée. Elle l’avait fait, le souvenir la fit sourire, ce deux-pièces ! Il n’était vraiment pas fait pour l’eau et elle l’avait mis pour nager !
Quand elle sortit de l’eau, le haut, détrempé, lourd, décida de la quitter et elle se retrouva seins nus, puis en deux pas, la ficelle du string se dénoua et elle se trouva cuisses serrées sur le tissu à essayer de l’empêcher de tout dévoiler. Bien sûr, tout le monde n’avait d’yeux que pour elle…
Tom était écroulé de rire sur sa serviette, mais quand elle le rejoignit un peu plus tard, ayant renoué la ficelle tant bien que mal, elle constata qu’il avait du mal à cacher une érection gigantesque qui déformait son maillot… Nancy se souvint qu’elle n’avait rien fait pour le calmer, bien au contraire, s’allongeant en face de lui, les jambes relevées, un peu ouvertes de manière à bien montrer sa féminité débordante…
Elle se demanda ce qu’il était devenu, ils s’étaient quittés alors qu’elle suivait des études dans une autre ville, ils n’avaient pas résisté à l’éloignement… Elle ne l’avait pas vraiment remplacé. Quelques instants plus tard, elle décida de se débarrasser aussi du dernier morceau de tissu : la ficelle qui lui passait entre les fesses la dérangeait, se coinçant désagréablement entre ses cuisses, elle transpirait et le tissu humide frottait continuellement sur sa peau moite et l’irritait. C’était tout sauf confortable, ça lui passait entre les fesses et tentait de la scier en deux, touchant sans arrêt cette si petite partie de son sexe qu’elle connaissait si bien…
Ça y était, elle avait osé se mettre nue. La différence entre sa tenue précédente était symbolique, mais cela lui procura un curieux pincement au cœur. Elle posa le chiffon de tissu sur un tuteur comme un drapeau un peu bizarre. Elle se trouvait si bien ainsi et un délicieux sentiment d’interdit l’envahit, la galvanisa, la faisant sursauter au moindre bruit et la faisant plaquer sa main entre ses cuisses ou sur ses seins.
Cela faisait si longtemps qu’elle n’avait confronté son corps à l’air libre et elle regretta de ne pas avoir fait cela plus souvent. Elle se dit que les naturistes étaient des gens bien : ils avaient tout compris ! Son corps, sa peau au contact de l’air, du soleil, des éléments l’inondèrent de sensations nouvelles, troublantes. Le vent passant entre ses jambes la rafraîchissait délicieusement et ses mouvements n’étaient plus entravés par du tissu humide et désagréable. Jamais elle n’avait pu ressentir ainsi la caresse du vent sur sa peau, devenue hyper sensible en quelques minutes : elle avait l’impression qu’on l’avait décapée avec un savon spécial ! Elle travailla toute la matinée ainsi, transpirant et soufflant, maniant avec vigueur le pic et la pioche, charriant la terre en de grandes brouettées vers le fond du jardin.
Au fur et à mesure du temps qui passait, sa sensualité, d’abord endormie, se réveilla et devint de plus en plus présente, son corps lui envoyait des signaux pas désagréables du tout, elle vibrait à une musique intérieure, elle devenait partie du paysage. Le contact de la terre la rendait encore plus sensuelle et elle se débarrassa vite de ses chaussures pour pouvoir enfoncer ses pieds nus dans la terre chaude et humide. La terre se logea entre ses doigts de pieds et elle trouva ça divin.
Il lui était moins facile de manier ses outils sans s’aider des pieds, mais elle y arriva quand même, changeant ses gestes. Elle se sentit faire partie de la nature, du monde, elle se sentit animale. La terre, fine et douce sentait bon, sentait les champignons, la vie. Elle avait envie de s’y coucher, de se vautrer dans cette terre si fine, si belle. Elle retira ses gants.
Elle regarda autour d’elle et s’étant assurée qu’elle était vraiment seule, elle s’agenouilla dans le carré qu’elle venait de bêcher, enfonçant voluptueusement ses genoux en terre puis, saisissant à pleines poignées l’humus qu’elle venait de retourner, de travailler, le fit couler sur son ventre, sa poitrine.
Elle s’en couvrit et se vautra dans les mottes friables, dans la terre fine. Le soleil tapait fort et le sol était chaud, ce contact la remplit d’aise et elle commença à se caresser doucement, écrasant la terre entre ses cuisses écartées, sur son sexe, sur son ventre jusqu’à ce que l’orgasme la renverse en gémissant. La honte l’envahit et elle eut l’impression que tous ses voisins s’étaient réunis pour la regarder… Cela disparut très vite, remplacée par une sensation de bonheur sensuel, elle avait eu du plaisir, mais cela n’était pas honteux, cela la regardait, elle seule. Elle se releva, le ventre souillé par la terre poussiéreuse et brune, fondue au contact de son miel.
Elle se dirigea vers le robinet d’eau, dans la buanderie sombre et fraîche, qui lui servait à remplir ses arrosoirs et s’aspergea d’eau froide, éclaboussant son ventre d’une poudre de diamants, de gouttelettes qui s’accrochaient au duvet blond qui la couvrait. Son sexe nu éclatait au jour, car elle avait l’habitude de se débarrasser de tout poil gênant, offrant aux regards un sexe de petite fille, lisse et charnu. L’eau était froide et fit s’horripiler sa peau. Elle remplit un seau avec l’eau fraîche et le vida d’un coup sur elle, la faisant hoqueter sous le choc.
Elle eut encore un peu honte de ce qu’elle avait fait et imagina ce qu’aurait vu un spectateur qui l’aurait surprise ainsi. Elle en rougit, mais ne regretta pas et se dit prête à recommencer. Elle se dit aussi qu’elle sortirait ainsi au prochain orage, pour sentir sur sa peau nue la pluie, le vent… La matinée passa vite et agréablement, ponctuée de pauses-caresses fréquentes et variées.
Quand le facteur sonna pour le courrier, elle essuya ses mains sur ses cuisses, posa sa pelle et se dirigea innocemment vers le portillon. C’était un facteur remplaçant, elle l’avait déjà vu plusieurs fois et l’appréciait pour sa gentillesse. La porte, en grosse tôle bleue, opaque et rude à manier, donnait sur la rue, une petite rue de village, étroite et peu passante. Les gonds en étaient un peu rouillés et elle s’était déjà promis de les graisser, car le vantail se bloquait quelquefois grand ouvert.
Elle posa la main sur la poignée, tira dessus de toutes ses forces et l’entrouvrit quand elle se souvint enfin qu’elle était nue. La panique la saisit et lui glaça l’estomac : elle ne sut que faire. De l’autre côté, le facteur poussait comme un sourd sur la porte. Elle ne pouvait pas retourner s’habiller, c’était trop loin et aurait demandé trop de temps. Elle se résolut à entrouvrir la porte en se cachant derrière.
Elle avait tout d’abord ouvert le judas, se faisant toute petite pour qu’il ne l’aperçoive pas, pensant pouvoir récupérer la lettre de cette manière, mais il avait un paquet et elle devait signer un document. Elle connaissait le jeune homme, mais ne voulait pas qu’il la voie ainsi ! Elle essaya d’entrouvrir seulement la porte, mais ne réussit pas à la décoincer, elle lutta avec la ferraille et derrière, le facteur poussa un grand coup. La porte s’ouvrit en grand ! Emportée par son élan, elle laissa échapper la poignée et se retrouva projetée à terre, ébahie.
Le jeune homme fit des yeux vraiment ronds ! C’est vrai que le spectacle devait être coquin ! Nancy ressentit rudement sa chute, elle tomba sur le côté puis se retrouva assise sur le dallage de carreaux de ciment, les jambes écartées et les mains de chaque côté, le torse en arrière, sonnée. Son chapeau roula jusque sur la pelouse.
Il se figea dans l’entrebâillement, son grand sac de facteur en travers et sa casquette relevée. Il resta planté là, à la mater des pieds à la tête. Elle était magnifique, il est vrai, assise les jambes ouvertes en grand, nue au-delà de tout ce qu’on pouvait imaginer, ses bras en arrière faisaient gonfler sa poitrine ronde aux pointes dressées. Il ressentit un choc en la découvrant, étonné de la voir ainsi. Il s’attendait à ce qu’elle porte un maillot, quelque chose de petit et sexy, mais pas à ce qu’elle se soit mise nue et surtout pas à ce qu’elle ouvre la porte dans cette tenue…
La vision de son ventre si totalement dénudé le désarçonna complètement, jamais il n’aurait imaginé voir ainsi révélé le sexe d’une femme. Elle était assise les jambes écartées et sa position ouvrait son sexe, le montrant, net et lisse, ouvert sur son intimité.
Elle pensa tout d’abord se cacher, mais décida que cela serait ridicule : elle fit face et accroupie se redressa lentement en déséquilibre puis se campa devant lui, les jambes un peu écartées, les seins arrogants et le regarda dans les yeux. Elle grimaça en touchant sa hanche gauche, car elle s’était fait mal. À ce moment, elle entendit des passants sur le trottoir, se dirigeant vers eux : ses voisins ! La porte, grande ouverte donnait sur la rue en arc de cercle et on pouvait voir tout son jardin en enfilade.
Sans plus réfléchir, elle empoigna le jeune homme par son sac de cuir et le fit entrer avec elle, refermant la porte de fer d’un coup de fesses, avec un claquement sonore.
Dans son élan, le jeune intérimaire vint s’écraser sur elle et se retint à son bras en rougissant. Il sentit avec un frisson la pointe de son sein nu sur sa peau.
Il regardait au-dessus de son épaule, évitant soigneusement de descendre plus bas que son menton !
Nancy posa sa main là où elle était tombée.
Sa hanche lui faisait mal, elle aurait un bleu, c’est certain. Elle le regarda, un peu gênée de se trouver ainsi devant lui. Il ne savait pas où poser ses yeux ! Son regard oscillait maintenant de ses yeux à sa poitrine nue et à son ventre, puis revenait se poser sur ses yeux ! Il rougissait ! Il finit par se focaliser sur sa main sale posée sur la rondeur suggestive de ses reins, là où la peau écorchée rougissait un peu.
Il ne savait plus quoi dire, la situation devenait gênante, son silence pouvait passer pour de la désapprobation. Elle ne lui en voulait pourtant pas, il n’y était pour rien et puis quoi… Elle décida qu’il n’y avait pas de quoi fouetter un chat et le fit entrer. De toute façon, elle ne pourrait pas ouvrir seule la porte coincée par la violence de son geste. Cette fois elle était fermée correctement ! Elle était chez elle après tout et si elle se trouvait nue elle avait parfaitement le droit d’aimer se trouver ainsi. Il alla chercher son chapeau de paille et lui tendit timidement, mais en mettant tellement d’importance dans le geste que l’on aurait dit qu’il sacrifiait à un rite obscur.
Elle passa devant lui. Elle s’en voulut de lui avoir parlé comme cela, si brusquement. Elle plaça le chapeau sur sa tête sans soin, de guingois. Quant à lui, bien que gêné – son trouble petit à petit changeait de nature – il se régalait vraiment du spectacle de ses fesses nues et somptueuses, de sa chute de reins et de ses seins aux pointes piquantes qui dansaient quand elle se retournait.
Ils suivirent une allée entourée de verdure, comme un tunnel vert et sa peau nue se tachait de soleil, des gouttes d’eau piquetaient de lentilles cristallines ses épaules et son dos, ses pieds nus boueux traçaient des pas réguliers et fins sur le chemin de pierres sèches et chaudes. Elle avait de longues jambes, belles et fines, et son cul – oui, son cul – ses fesses étaient tout simplement magnifiques, il lui attribua un triple A+ sans barguigner. Il regarda fixement ses traces et ressentit un drôle de frisson en examinant les empreintes de ses pieds nus, réalisant que tout le reste de son corps était lui aussi révélé.
Elle était souillée de terre et de grandes traces vertes. Ses pieds étaient sales et ses cuisses maculées de grandes traînées ocres. Sa poitrine aussi était colorée par la terre. Il apprécia le spectacle et sourit en voyant son chapeau en arrière à la Trenet. Bon sang, qu’elle était jolie ! Un visage d’ange, un corps de sirène, et un port de reine, jamais il n’aurait imaginé découvrir une aussi jolie femme ici dans cette rue anodine. Il se noyait dans ses yeux, elle était nue, oui, cela le remuait, mais ses yeux, son regard le faisaient flipper, il était bouleversé, véritablement.
Elle se traita de salope, elle ne savait pas ce qui lui arrivait, ce qui lui prenait de se montrer ainsi à ce garçon, elle avait de quoi s’habiller pas loin et elle aurait pu… mais elle ne l’avait pas fait, consciemment ou inconsciemment. Elle sentait le regard du garçon sur son dos, sur ses fesses comme deux fers rouges posés sur ses reins. Elle aurait donné cher pour voir par ses yeux. Ce qui la gênait, c’est qu’il allait certainement se vanter de sa bonne fortune auprès de ses copains, elle imaginait la scène, le voyait se vanter d’avoir été reçu par une fille à poil : elle !
Elle connaissait bien le café du quartier, avec son flipper et ses habitués. Elle détestait ces petits cons qui paradaient sur leurs scoots aux pots trafiqués, elle ne supportait pas la bêtise et elle se demanda s’il avait un scooter… Cette pensée la rendit furieuse, mais elle se refusa à dramatiser, c’était trop tard maintenant, elle allait assumer au mieux, en fait elle s’en fichait un peu. Elle le fit entrer et alla chercher ses papiers pour le recommandé.
Elle était particulièrement consciente de sa nudité dans la fraîcheur de la vieille bâtisse, elle avait presque froid, tellement le contraste avec la canicule était saisissant.
En passant devant la glace qui ornait son entrée elle s’attarda quelques instants. Elle vit une sauvageonne aux membres fins, brune et nue, salie de terre et d’herbe, un peu effrayante à voir, mais aussi agréable à regarder.
Arrivée en haut, elle hésita et se prépara à enfiler quelque chose, repérant un short et un tee-shirt et puis changea d’avis, elle resterait comme cela, un vent de révolte passa sur elle et aussi autre chose, une volonté délibérée de le provoquer, ce qui fit battre son cœur plus fort : il en aurait pour son argent ! Un petit pincement au cœur la traversa, elle tremblait d’anticipation, consciente de son geste. L’audace de son comportement la faisait trembler et l’adrénaline coulait à flots dans ses veines…
Il regardait autour de lui, curieux. Elle l’avait fait entrer dans sa cuisine, grande pièce claire au sol de tomettes rouges et aux meubles anciens, une cuisine de grand-mère, fraîche et douce, un endroit qu’elle aimait bien. La pièce sentait bon, une bassine de fruits macérant dans le sucre était posée sur la cuisinière. Des abricots. Il s’installa à la table, simple, en bois massif et s’assit sur une chaise paillée, confortable. La pièce était claire et agréable, décorée avec goût.
Cette fille était vraiment jolie et pas bégueule en plus, c’était bien la première fois qu’il croisait le chemin de quelqu’un avec si peu d’inhibitions ! Cela lui faisait quelque chose, le provoquait, mais il pensait qu’elle avait raison, il aurait fait pareil, s’il avait pu ! Elle allait certainement prendre une douche et s’habiller !
Il essaya de graver en lui le corps de sylphide qu’elle lui avait dévoilé : ses seins ronds aux aréoles minuscules, son ventre plat et si doux, et aussi son sexe continuellement offert, si lisse, si nu. Il ferma les yeux et revit ses fesses, ses jambes… son regard clair… un bruit le réveilla. Elle revenait. Elle était restée nue ! Son cœur sauta dans sa poitrine, il se sentit heureux.
Elle ressemblait vraiment à une sauvageonne. Son chapeau qu’elle avait gardé de travers lui donnait un air angélique, son visage fin aux yeux clairs était beau, et il s‘y perdait en contemplation, mais il adorait lorsqu’elle se tournait. Il aimait ses fesses, elles étaient vraiment belles, rondes et fines, musclées et fermes, elles étaient petites, hautes et ses cuisses légèrement écartées s’ouvraient sur son entrejambe, sur le mystère charnu de son sexe, il était aux anges ! Il adorait ce trait dodu au bas de son ventre, cette cicatrice charnelle, cette vallée entrouverte qu’elle lui offrait. Ce ventre dénudé attirait son regard, attisait son désir.
Il l’avait dévorée des yeux quand elle avait monté très lentement l’escalier, admirant la finesse de ses attaches et la longueur vertigineuse de ses jambes. Elle se tenait devant lui, presque timide, appuyée contre le plan de travail, immobile, souriante. Elle avait de la terre partout, à croire qu’elle s’était roulée dedans. Cela ajoutait encore à sa beauté, cela la rendait plus attirante. La situation lui plaisait, l’assommait de désir, cette fille, belle comme le jour, souillée, sale d’avoir touché la terre avec tout son corps le rendait malade d’envie.
Le sol autour d’elle était sale, boueux et il pouvait voir la trace de ses pas dans la cuisine jusqu’à l’escalier qui montait à l’étage. Il imaginait ce qu’elle avait pu faire pour être ainsi couverte de terre, à en avoir entre ses seins, sur ses cuisses, sur son sexe, il la voyait se confronter à la terre nue et sensuelle, il l’imaginait couchée à même la terre fine et chaude de son jardin.
Son sexe durcissait, se tendait malgré lui, il avait une érection et elle devait le voir, car son short d’été n’arrivait pas à la contenir. Il rougit et détourna les yeux de son ventre.
Il se sentit triste, car il crut qu’elle le provoquait par plaisir, qu’elle se moquait de lui.
Le silence devenait pesant.
Elle s’agenouilla sur une chaise retournée, en face de lui, les jambes bien serrées et il se concentra sur les documents à compléter. Elle frotta distraitement un peu de terre sur la peau nue de son pubis, et essuya sa main sur sa jambe, laissant une traînée colorée. Elle respirait fort et ses jolis seins montaient et descendaient. Elle avait posé ses coudes sur la table et le regardait avec un sourire. Un sourire gentil, lui semblait-il…
Elle vint près de lui pour signer son carnet et la chaleur de sa peau le toucha. Il respira son odeur, son parfum : elle sentait bon, la menthe, l’herbe, la terre et une touche discrète de transpiration, agréable, surprenante. Il fit une rature sur l’imprimé.
Elle rit. Cela déchira le silence de jolie manière et il se sentit mieux, ce rire évacuait tant de choses, de malentendus.
Elle lui sourit et il en bafouilla encore plus, il avait dit ce qu’il pensait et il n’en revenait pas, la voir toute nue à côté de lui le faisait chavirer, le faisait trembler, il avait du mal à ne pas la toucher, ne pas l’embrasser, là, au creux de ces seins ronds et doux, sur ce ventre si tendre, si beau. Elle sentait si bon, l’herbe sèche et la terre, l’automne et le sexe.
Elle eut un petit rire, gentil, pas méchant, elle ne se moquait pas de lui, pas vraiment.
Elle avait hésité avant de répondre, il était craquant, mais elle ne voulait pas non plus passer pour une fille facile, elle aimait se montrer, elle aimait savoir qu’il la regardait, mais en même temps elle avait envie de ce garçon, si beau, si gentil. Envie, voilà le mot ! Ce garçon, si timide lui plaisait, elle ne voulait pas lui déplaire, elle aurait dû se rhabiller, il devait la prendre pour une allumeuse…
Quelque chose de bizarre se passait, en le voyant elle avait eu presque tout de suite envie de rester ainsi, de se montrer, comme si c’était normal et bien. En fait jusqu’à présent elle n’avait rien fait de vraiment spécial, sauf à s’exhiber toute nue devant lui. Mais il faisait si chaud, et c’était l’été finissant.
Comment ne pas se tromper, comment lui faire comprendre ce qu’elle ressentait ? Elle se montra, d’un air mutin, cambrant ses reins et rentrant son ventre, le vallonnant de muscles doux et attirants et en même temps elle se dit qu’elle en faisait trop, elle allait le faire exploser ! Elle sentait son sexe s’entrebâiller aux creux de ses cuisses et elle sentit le désir s’installer.
En tout cas il avait l’air intelligent, elle s’était trompée, il ne devait pas avoir de scooter…
Il était timide et paraissait gentil, pas vulgaire en tout cas, il la regardait, c’est sûr, il la détaillait des pieds à la tête, mais son regard était caressant, elle avait envie de se montrer à lui, envie de lui se dit-elle aussitôt, car il était mignon et il lui plaisait beaucoup. Elle se trouvait belle devant lui, son regard la détaillait avec précision et elle sentait presque physiquement son regard, lorsqu’il se posait sur ses seins, sur son ventre nu. Elle sentit la terre qui la couvrait, elle s’était vue dans une glace et elle savait qu’elle était couverte de grandes traînées de terre séchée, elle était sale.
Ça y était, elle l’avait dit, elle ne voulait pas qu’il pense avoir affaire à une allumeuse. Elle lui parla franchement abandonnant toute dissimulation, se mettant encore plus nue devant lui. Nancy se sentait bien cependant, elle n’avait pas peur du garçon, elle se traita d’idiote, mais elle le trouva différent des autres, il avait baissé les yeux au départ et puis après, il l’avait regardée, l’avait dévorée des yeux, sans cesser de lui sourire timidement. Son regard clair lui faisait du bien et elle se sentait bien avec lui. Elle avait déjà connu une situation comparable, un jour qu’elle se faisait bronzer dans le jardin, mais le type qui l’avait regardée, un voisin, avait un regard malhonnête et malgré sa politesse doucereuse, elle s’était rhabillée rapidement.
Elle resta silencieuse et le regarda d’un air dubitatif. Il avait exprimé tout haut ce qu’il pensait et cela lui avait plu, il avait dit qu’il la trouvait belle, soit… et puis son regard était franc, pas fuyant, il la regardait, non, il la dévorait des yeux, elle pouvait presque suivre à la trace son regard : c’était toujours le même trajet ; d’abord il la regardait dans les yeux puis glissait à sa poitrine et doucement à son ventre et entre ses jambes. Il s’y attardait un peu puis remontait à ses yeux.
Il avait vu son prénom sur le colis.
Il lui sourit en lui disant cela et ce n’était pas ringard du tout, elle apprécia.
Elle se dit qu’il avait dû la voir à poil dans son jardin et qu’il se la réservait pour la fin !
Tous les mêmes, se dit-elle, déçue… Il vit qu’une ombre passait sur son visage.
Il lui sourit. Elle disparut quelques instants et revint avec un tube de crème. Elle en étala une noisette sur sa peau irritée et massa l’endroit douloureux. Il la dévorait des yeux, ne perdant pas une miette de ses seins aux pointes dressées qui oscillaient à chaque mouvement.
Nancy décida de lui faire confiance. Elle commençait seulement à apprécier la situation : c’était excitant, pas seulement au sens sexuel, mais autrement, de pouvoir rester nue devant ce garçon sans qu’il essaye de se rapprocher, de la toucher, de vouloir quelque chose d’elle. Elle se leva et se dirigea vers le frigo.
Elle saisit un plateau avec deux verres et sortit une bouteille de vin blanc, embuée et fraîche. Un petit vin qu’elle aimait bien, ouvert depuis peu, sans prétention, mais bien typé et adapté parfaitement à la situation : elle n’aurait pas imaginé un instant boire une bière en ce moment précis… elle sourit intérieurement en se regardant par les yeux de son invité.
Elle entrait dans la trentaine, son image lui plaisait encore et peu de choses venaient troubler son humeur, sauf peut-être une propension à ne pas profiter assez des choses simples. Elle était un peu compliquée. Elle se demanda ce que ce garçon – le terme lui plaisait, garçon – fille, comme lorsqu’elle était petite – ce garçon donc que pensait-il d’elle et aussi que voyait-il ? Offrait-elle quelque chose d’agréable au moins ? Nancy se surprit à rentrer un peu son ventre et elle se tourna légèrement pour présenter ses fesses de trois quarts, c’était plus joli ainsi… Elle s’épilait ou se rasait pour dégager complètement la chair dodue de son sexe, pour montrer cette fente si nette au creux du vallon net et précis en bas de son ventre. Elle aimait cette sensation troublante de nudité totale, ce petit creux glacé quand elle se touchait le sexe…
Elle adorait se masturber… Et puis elle se savait jolie, elle savait que son ventre, son sexe étaient beaux, que la courbe de son mont de Vénus était parfaite, que sa vulve se fendait avec grâce et élégance. Elle avait des fesses superbes et faisait tout pour les conserver ainsi, s’astreignant à tracer des longueurs à la piscine, à utiliser son vélo chaque fois que c’était possible. Il n’y avait pas de secret, mais ça ne la gênait pas.
Elle l’invita à la suivre et ils sortirent sur la terrasse ombragée, sous une tonnelle. Il garderait longtemps en lui le souvenir de sa silhouette qui se découpait sur le blanc brûlant de la terrasse, le bruit discret de ses pieds nus sur le carrelage et son parfum, doux et prenant, agréable.
Une table ronde en pierre les accueillit et elle se plaça sur un tabouret en face de lui.
Les verres s’entrechoquèrent quand elle posa le plateau. Elle servit le vin, un nectar parfumé et doux. C’était la première fois qu’elle se permettait cela, ce festin nu. L’air était doux sous les feuilles fraîches qui formaient un dôme vert troué d’étoiles dorées. La pierre de la grande table rustique était encore chaude du soleil qui l’avait frappée toute la matinée et elle en sentait la chaleur sur sa peau.
Elle commençait à aimer la situation, ce garçon, mignon et elle, sans pudeur, sans inhibition. Cette impression de liberté sensuelle, cette vision d’un monde différent, sans entraves, impossible, lui plut. Elle réalisa à ce moment qu’elle s’était assise les jambes écartées en grand, lui révélant son intimité d’autant plus facilement que sa vulve était totalement montrée. Elle avait les cuisses sales et de la terre était restée accrochée à ses lèvres, elle passa sa main sur son pubis et le brossa, distraitement. Il s’agita bien un peu sur le banc, mais ce fut tout.
Elle s’étonna de ce changement dans son attitude à elle, jamais auparavant elle n’aurait même osé montrer un sein sur une plage et elle avait longtemps été une adepte des maillots une-pièce, opaques et bien couvrant. Et voilà que maintenant elle s’ouvrait comme une huître, se montrant à un homme qui, lui, restait habillé. Oui, il était habillé et elle nue, et cela, ce fait la rendait folle de sensualité, de désir, elle aurait pu se vêtir, mais elle resta nue, à s’exhiber devant ce type qu’elle ne connaissait pas.
Elle aurait pu lui demander de se déshabiller, lui aussi et faillit lui demander, tout de suite, mais elle se retint et préféra attendre, c’était beaucoup plus agréable ainsi, lui tout habillé, gêné par ses vêtements, transpirant, et elle, libre, offerte. Elle remonta ses jambes, mais ne couvrit pas son sexe, le laissant bien visible au bas de son ventre plat.
C’était la totale, elle se comportait comme si elle était habillée et se foutait bien qu’il voie tout d’elle. En fait, elle ne s’en foutait pas, elle le faisait exprès, le provoquant, lui ouvrant son intimité pour s’exciter, elle, à ses réactions. Son cœur à elle battait fort et faisait palpiter sa poitrine, résonnant dans sa tête. Il déglutit et il lui sembla qu’il était un peu rouge.
Elle se dit qu’elle se comportait comme un homme, un sale macho, l’aurait imaginé, et puis cette pensée disparut, remplacée par le simple plaisir à se trouver nue devant un beau mec et d’anticiper un peu ce qu’il allait faire.
C’était ça le challenge, comment allait il réagir et surtout, quand allait-il lui sauter dessus ? Elle rougit intérieurement à cette pensée, s’en voulant de l’avoir formulée. Elle avait envie de lui maintenant, la partie anodine était terminée, son ventre, son sexe reprenaient le dessus, elle était sexuellement excitée, salement.
Elle frémit soudain en se rendant compte qu’elle mouillait, que son sexe se lubrifiait à l’idée de ce qu’elle allait faire, de sa tenue. Elle se représentait mentalement la forme du sexe, du pénis de l’homme qui se trouvait en face d’elle, se demandant s’il était épais, long et anticipant la forme de son gland. Elle se demanda s’il mouillait, les hommes mouillaient aussi…
Elle servit le vin et ils trinquèrent. Le vin était parfumé et doux, capiteux aussi, elle l’avait servi généreusement. Elle le contemplait tranquillement par-dessus son verre en sirotant le liquide ambré et frais. Elle apprécia sa manière de boire, il dégustait en connaisseur, faisant tourner le liquide dans le verre, le humant avant d’y tremper les lèvres. Il lui souriait, apparemment, il s’habituait à elle, il se détendait, elle sentit qu’il changeait, devenant moins stressé, moins guindé.
Quelle merveille ce nectar, quelle bonne idée, cela désinhibait magnifiquement et elle se trouvait sur un petit nuage. Sa timidité, si tant est qu’elle ait été timide, sa pudeur s’était envolée et maintenant, maintenant…
Il avait de nouveau rougi.
Elle ne savait plus que faire. Et puis elle se leva et se dirigea vers lui. Il la vit s’approcher de lui comme dans un rêve.
Elle mit ses mains en coupe autour de ses seins et laissa juste dépasser ses tétons.
Elle s’approcha et souplement s’assit devant lui, à califourchon sur le banc, ouvrant ses jambes pour s’asseoir tout contre lui. Maintenant ça commençait à durer, elle allait agir.
Elle posa sa main sur sa chemise d’été et commença à la déboutonner, avec application, lentement et soigneusement. Il transpirait et la chemisette était humide. Il sentait bon.
Il ne disait plus rien. Elle se décida à prendre la direction des affaires…
Le parfum de Nancy flottait jusqu’à lui au gré des mouvements de l’air, subtil mélange de senteurs, terre mouillée, géranium et fleurs d’été chaudes et capiteuses. Il avait envie de toucher Nancy, pas seulement la toucher, mais il se rendit compte qu’il aurait pu, là, au soleil poser ses dents sur sa peau chaude et salée et la prendre avec sa bouche, la déguster, la mordre.
Une myriade de perles de cristal s’était installée au creux de la gorge de Nancy, chaude et douce. Le soleil tapait sur son dos et elle le sentait avec volupté sur ses fesses, la pierre était presque brûlante et son sexe était trempé. Elle adorait cette situation trouble, au bord du précipice, se savoir nue devant un homme qui lui plaisait, savoir que sa nudité à elle était d’abord sensuelle, qu’il ne s’agissait pas forcément de sexe, mais que tout de même… il se pourrait que leurs sexes se rencontrent, que son vagin reçoive sa verge qu’elle devinait belle et douce, cela la faisait mouiller, dégouliner et inonder la pierre sous elle.
Et il ne parlait pas, se contentant de la regarder, de sourire. Il avança une main et la posa doucement sur un sein, la faisant tressaillir. Sa main était chaude et douce, délicate. Il mit celle-ci en coupe sous le globe nu et se penchant vers elle déposa un baiser sur la pointe érigée.
Elle fit passer avec difficulté la chemise mouillée par-dessus ses épaules musclées et bronzées. Et puis elle dégrafa son short, fit glisser la fermeture éclair. Il se laissa faire et le sourire de Nancy s’intensifia, il se mit debout pour quitter le vêtement. Le soleil les inondait et les faisait fondre.
Elle se sentait si bien devant lui, il était doux, ses gestes la ravissaient, il ne bougeait pas beaucoup, mais sa présence l’investissait complètement. Elle sortit sa verge de son slip, sans l’enlever, laissant la chair dure dépasser du tissu blanc, laissant son pénis raide et mouillé se tendre dans sa main, chaud comme un oiseau tombé du nid.
Ce fut encore elle qui fit glisser lentement son slip, manipulant sa chair tendue au travers du tissu et tirant doucement le coton pour en dégager complètement le membre nu, enfin. Elle fut ravie, car il était beau, long, mais harmonieux, épais et déjà bien raide.
Elle aimait le sexe des hommes, elle trouvait leurs verges magnifiques et c’était la partie du corps qu’elle préférait chez eux. Elle les aimait bien proportionnées, pas trop longues, mais bien épaisses et surtout d’une forme cylindrique, pas fuselée, avec un gland bien rond et lisse. En fait, elle n’en avait pas connu beaucoup sauf sur Internet où elle était adepte des sites naturistes. Il se rassit et son pénis reposa sur la pierre chaude, posé sur ses testicules bien ronds, entre ses cuisses à elle.
Bon sang qu’il était mignon, un canon ce type, il était fin et musclé et harmonieux, elle adorait le voir ainsi, nu, et en érection. Elle détailla ses bras, ses épaules et sa poitrine large et belle, il dégageait une impression de force et de fragilité en même temps.
Il prit son verre de vin, ambre et frais et lui donna à boire, faisant déborder le liquide frais sur sa gorge, inondant ses seins et son ventre. Le vin traça de grosses taches couronnées sur la pierre blonde, entre leurs sexes.
Comment faisait-il pour rester là, tendu et érigé sans se saisir d’elle, sans la toucher… ? Nancy se sentait toute mouillée, lubrifiée, pensa-t-elle même de manière un peu obscène… Elle fit repasser sur sa langue le mot : lubrifiée, quelle horreur ce mot brut, mâle, ce mot gynécologique. Son sexe attendait un sexe masculin et se préparait, et elle était lubrifiée comme une improbable machine à jouir.
Nancy décida de ne jamais plus l’utiliser, elle se refusait à ce mot, elle trouverait autre chose. Elle était toute mouillée et le sexe du garçon en face d’elle avait la bonne taille pour investir son vagin, cette grotte, cette caverne aux parois ruisselantes et douces qui laisserait entrer, mais pas si facilement, cette verge au gland pourpré qui reposait pour l’instant sur la pierre chaude entre ses cuisses. Elle se souvenait d’une rivière ombragée, de grosses pierres permettaient de la traverser, elles étaient couvertes de mousse, d’une mousse verte, gorgée d’eau, douce et glissante sous le talon.
Il approcha à nouveau sa main d’un de ses seins et en brossa doucement la pointe, enlevant un peu la boue séchée qui le couvrait, puis étala le vin sur son ventre nu qui se creusa sous la fraîcheur du liquide. Elle posa sa main sur la sienne, la fit s’écraser franchement sur sa poitrine ronde.
Les galets glissaient si bien, doux et onctueux sous ses pieds… Ses genoux touchaient les siens et l’empêchaient d’accéder à son sexe. Il se leva un peu et elle bascula sur le banc de pierre, écartelée et fendue. Il vit que le banc était tout mouillé, reproduisant la forme tourmentée de sa vulve, de ses fesses. Elle entendait avec ravissement le bruissement des flots si froids, si cristallins.
Elle se cambra sur le banc, effaçant sa poitrine, creusant son ventre, ouvrant sa fente ; sa position acrobatique n’était pas vraiment confortable, mais le désir qui lui prenait le ventre, brut, violent, impérieux, ce désir effaçait la douleur, la rendait complice.
Elle le regarda encore, il était fin et grand, des muscles présents, mais pas trop, sa peau était belle et douce, et elle détailla avec gourmandise son ventre et son sexe. Il bandait comme un taureau en la regardant et son gland se dégagea de sa hampe pour se montrer luisant et humide. Son membre viril était tout raide maintenant.
Il se leva pour poser son verre et elle vit sa verge se plier contre le rebord de la table de pierre et laisser une trace mouillée. Elle se leva aussi et posa ses mains sur ses hanches nues. Il lui parla, lui chuchotant des choses douces sur elle, sur la forme de ses seins, sur la douceur de sa peau, sur ce qu’il allait lui faire, où allaient se porter ses mains. Puis il devint plus précis, plus brut et ses mots la sculptèrent et entrèrent en elles, se fichèrent entre ses cuisses, lui percèrent les seins, l’empalèrent comme elle aimait.
Il regarda le ventre ouvert, la beauté du sexe de Nancy, cette merveilleuse fente ombrée au creux de ses cuisses aux attaches fines. Son entrejambe le ravissait, il détailla la vulve à la toison inexistante puis les tendons, les muscles de ses cuisses magnifiques, l’endroit où son ventre se fendait pour devenir sexe puis fesses. Une goutte perla au bout de son sexe. Le spectacle de la beauté cachée de son sexe le fit presque pleurer, il contemplait les traits parfaits de son ventre avec une ferveur presque religieuse. Il lui dit qu’il voyait Dieu entre ses jambes et elle le crut.
Il la caressa et elle fut comblée, il savait qu’elle avait besoin de ses caresses, besoin qu’il la touche. Et il faisait ça bien : il connaissait les endroits les lieux secrets qu’elle devait lui offrir, il savait où ses mains devaient se poser, pas forcément sur ses seins, pas forcément sur son sexe, mais, oui, là, et là aussi, à ces endroits de petite fille qu’elle avait gardés pour lui. Il posa ses doigts et sa peau se frotta à la sienne et alors seulement il pensa qu’il avait le droit d’entrer en elle, que la porte était déverrouillée. Elle gémit un peu quand il s’arrêta.
Alors il se logea en elle, dans un mouvement souple et irrésistible, son gland se ficha et buta doucement entre ses lèvres qui, paresseusement s’entrouvrirent pour l’avaler. Il y eut un petit choc quand le gland, assez gros, passa entre elles, puis ce fut la longue glissade de sa verge dans son ventre.
Il savait aussi où se trouvait ce petit sexe mâle en réduction, ce concentré de jouissance que, elle, elle connaissait si bien et que, eux, ignoraient le plus souvent. Il le débusqua et le fit vibrer, accordant son plaisir à la note qu’il jouait doucement et de plus en plus fort, du bout de ses doigts et aussi du bout de sa langue si dure, si douce…
Cela dura longtemps, elle savoura ce moment, cet instant où sa chair rencontrait sa chair, où ses entrailles s’ouvraient encore plus pour le sexe de son amant, ce moment où les parois de son sexe s’écartaient paresseusement sur lui. Elle sentait en elle la pénétration, ce mot la faisait quelquefois jouir, elle se le répétait le soir lorsqu’elle était seule et se caressait, elle imaginait la chair dure de l’homme qui venait, impérieuse et nécessaire se loger entre ses jambes, dans ce qu’elle appelait sa blessure, dans ce vide qui se comblait si généreusement. Ses entrailles s’entrouvraient sous la poussée puissante du sexe mâle et elle imaginait souvent que le sexe qui la prenait n’avait pas de fin et qu’il la comblait, perçant son ventre jusqu’à sa bouche.
Le péché de chair, quelle merveille, ce terme à lui seul la rendait folle, il remplissait sa bouche et comblait son ventre. Le péché de chair : cela la faisait trembler, comme cet arbre qu’elle avait coupé avec sa hachette à l’automne dernier : toute la ramure tremblait sous ses coups et les feuilles tombaient, l’écorce volait. Le péché de chair : elle sentait maintenant la chair étrangère en elle… C’était un pécher qu’elle avait coupé… elle aurait voulu tomber sous ses coups maintenant.
Et puis, au soleil, il la prit, longtemps et lentement, la faisant gémir et crier, la faisant le griffer, l’écraser entre ses cuisses fortes et musclées. Et lui aussi cria et s’abandonna en elle, gicla sa semence entre ses cuisses et se laissa retomber sur son ventre, vidé de sa force. Elle lui caressa les cheveux.
Et elle s’envoya elle-même des colis, un par jour, pendant des mois et des mois.