n° 18577 | Fiche technique | 22162 caractères | 22162Temps de lecture estimé : 13 mn | 02/10/18 corrigé 06/06/21 |
Résumé: Une fois n'est pas coutume, j'ai rêvé de toi. | ||||
Critères: ff ffh cadeau fépilée revede cunnilingu anulingus glaçon | ||||
Auteur : Zé Envoi mini-message |
Il y a quelque temps, j’ai fait un rêve. Dit comme ça, tu me répondras « bah oui, comme tout le monde, toutes les nuits ». Oui, certes, classique me diras-tu. Mais je précise cela pour deux raisons :
1) j’ai tendance à rarement me souvenir de mes rêves;
2) ce rêve t’incluait, ce qui est encore plus rare ; en général, je ne m’autorise pas à rêver de toi.
Évidemment, ce qui va suivre pourrait paraître exagéré ou enjolivé. Mais il n’en est rien ! On y trouvera environ 98,72% de véracité. Certes, je ne connaissais pas le mot zōri avant de l’écrire, mais c’est juste une petite précision littéraire. Considérons tout cela comme une forme de licence poétique.
Alors, toujours partante pour découvrir la suite de cet onirisme onaniste ?
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Nous sommes en terrasse d’un café, al fresco. Pas de lieu précis, le décor est flou, les tables autour également. Il fait beau, c’est très certainement l’été. Ciel bleu, quelques cirrus diaphanes, je ressens la réconfortante chaleur du soleil, sans pour autant avoir trop chaud. Devant nous, deux pastis bien frais. Je vois la condensation qui s’écoule à grosses gouttes à l’extérieur du verre. C’est un rêve, tout est aussi parfait que possible. Tes paupières sont discrètement maquillées, couleur zinzolin. Pas de rouge à lèvres (ou toute autre couleur d’ailleurs), mais elles paraissent légèrement brillantes. Peut-être le Ricard ? Tes cheveux sont attachés. Tu portes un débardeur violet et une jupe gris perle qui t’arrive sous les genoux. On voit se profiler imperceptiblement sur l’épaule droite une bretelle de soutien-gorge blanc. Tes pieds nus sont sanglés dans une paire de sandalettes zōri. Ta peau est bronzée, un hâle sain qui respire la santé. Tu sembles détendue, joyeuse, insouciante, riante. Tu es belle. Désirable. Pétable. Nous avons une discussion animée, pleine de rires et de clins d’œil. Je nous vois de l’extérieur, je suis spectateur de cette scène. Je n’entends pas vraiment ce qui se dit. Je suis à la fois moi-même et un autre qui nous observe. Enfin bon, c’est un rêve quoi.
Subitement, je réintègre ma cage de chair et d’os et je m’entends te dire : « À ce soir alors ». Tu te lèves gracieusement, me tournes le dos et t’éloignes.
Fondu au noir…
La caméra de mon imaginaire est juste derrière ta tête. Tu es dans un couloir sombre. Tu te tiens devant une porte anthracite. J’éprouve confusément ce que tu ressens : une certaine appréhension teintée d’excitation. Tu n’es pas effrayée en soi, mais tu hésites. Tu ne sais pas vraiment ce qui t’attend, même si tu t’en doutes un peu. La peur de l’inconnu se mêle à une certaine ivresse résiduelle qui te pousse finalement à agir. En posant ta paume sur la poignée, une infime décharge électrique te parcourt l’échine. Tu ouvres la porte…
C’est une chambre d’hôtel. Les lumières sont éteintes. Des bougies sont disposées autour d’un lit circulaire, sur des guéridons et une table basse. Au sol, une épaisse moquette sombre, dont on ne distingue pas la couleur exacte dans la pénombre. De pesants rideaux rouge cinabre sont tirés. Quelques gros coussins et un couvre-lit en satin pourpre contribuent à créer une atmosphère suggestive. Sur la table basse, un seau à champagne rempli de glaçons avec une bouteille ouverte qui en dépasse. C’est un rêve, le champagne participe à l’atmosphère du fantasme, même si tu n’aimes pas ça. Jusqu’à présent je voyais tout cela à travers tes yeux, mais le point de vue se déplace maintenant. Je t’examine. Tu portes une robe vert olive et or, assez courte. Le maquillage de tes yeux a été modifié en conséquence. Les cheveux détachés, mais le brushing impeccable. Des anneaux dorés pendent à tes oreilles. Tu es juchée sur de hauts talons noirs très habillés. Il me semble distinguer des bas très transparents qui gainent tes jambes. Tu es étourdissante.
Il y a une jeune femme avec toi dans la pièce. Debout, au pied du lit, elle tient deux coupes de champagne bien frais. Les bulles galopent follement sur la paroi du verre pour s’échapper. Elle a peut-être vingt-cinq ans environ, 1,70 m, svelte sans être trop mince, plutôt musclée, semble-t-il. Ses cheveux noir de jais sont coupés très court. Je vois un petit visage carré, avec des pommettes très hautes, un nez fin. Ses grands yeux sont d’un vert sinople irréel, rehaussés par du crayon noir et beaucoup de mascara. Elle porte une tunique blanche en organdi, à l’aspect hyalin, sur un jean bleu nuit extrêmement moulant, comme une seconde peau. Une ceinture marron, très lâche, repose sur ses hanches.
Ses pieds sont nus dans des spartiates en cuir. Ses ongles, pieds comme mains, sont d’un rouge brillant, tout comme ses lèvres fines. Son expression, sévère à première vue, change radicalement alors qu’elle te sourit, ce qui forme deux irrésistibles fossettes. Un charme animal se dégage de cette femme. Elle s’approche de toi et te tend un verre. Machinalement, par pur réflexe, tu le prends et la remercies. À nouveau j’ai accès à tes émotions. Tu es réellement surprise, tu ne t’attendais pas à cela. Une femme ! Pour toi ? L’excitation et la peur s’emmêlent encore plus fortement dans ton esprit déboussolé. Tu n’arrives plus à programmer ce qui va suivre, ton agenda si parfaitement planifié tombe en miettes.
À ce moment, tu m’aperçois enfin, assis dans un fauteuil en cuir logé dans un recoin obscur de cette chambre. Pantalon fuligineux, chemise blanche, rien de spécial. Nos regards se croisent et mes yeux te disent : « Elle est à toi ». Elle s’assoit sur le bord du lit et t’invite de la main à en faire autant. « Je m’appelle … ». Elle se présente, mais je ne saisis pas son prénom, tout est très flou à ce moment-là.
Fondu enchaîné…
Vous êtes toujours assises sur le bord du lit. La discussion bat son plein : éclats de voix, rires et œillades polissonnes. Le sujet importe peu, je n’entends d’ailleurs pas ce que vous dites. La bouteille est renversée dans le seau à glace, vide. Profitant d’un bref silence, elle pose sa main gauche sur ta cuisse et se penche lentement vers toi. Tu ne réagis pas et la laisses faire. Sa main remonte pianissimo, se faufilant sous ta robe. Ses doigts s’arrêtent à la limite de tes bas, effleurant ta peau nue. Sa bouche est maintenant à quelques millimètres de la tienne. Tu fermes les yeux et entrouvres imperceptiblement les lèvres. Elle termine son geste et t’embrasse, doucement d’abord, puis à mesure que tu réponds à sa provocation, votre baiser se fait plus gourmand. La pulpe de ses doigts trace des cercles sur ton sartorius. Tu sembles figée pour l’instant, les bras le long du corps. Elle met fin à cette délicieuse expérience. Tu ouvres les yeux. Tes pensées sont confuses, difficiles à interpréter, mais tu ne peux pas te tromper : tu as aimé ça. La douceur et le goût de ses lèvres, cette langue fine qui s’immisce entre tes dents, le parfum safrané qui se dégage d’elle, les caresses agiles sur tes jambes…
Elle se lève. Elle laisse son ceinturon tomber à ses pieds et enlève sa tunique. Pas de soutien-gorge. Ses seins libres, en forme de poire, se tiennent fermement. Ils semblent lourds sans être trop gros. Des tétons caramel très fins se dressent fièrement au centre de larges aréoles ocre. Une magnifique paire qui n’a rien à t’envier. Son jean froissé s’étale au pied du rideau, jeté négligemment d’un coup de talon par sa propriétaire. Elle porte uniquement un string groseille, minuscule.
Tes iris reflétant le stupre louchent sur le corps très pâle qui se dénude devant toi. Tu sens un désir impie s’insinuer dans ton être. Une douce chaleur remonte le long de ton corps et vient empourprer tes joues. Tu prends sa main tendue et te lèves également.
Elle ôte ta robe et tu n’offres aucune résistance. Te voilà en sous-vêtements devant cette belle inconnue. Tu portes cet ensemble noir, qui, dans la luxure ambiante, dégage un érotisme diabolique. Elle apprécie d’ailleurs à sa juste valeur ton corps ambré, superbement bronzé, et je discerne une étincelle lubrique dans ses yeux smaragdins.
Ses mains s’attardent sur ton cou et tes épaules, puis descendent doucement le long de tes côtes. Encore une fois, tu ne bouges pas, seuls tes abdominaux frémissent et se contractent. Tu cesses même de respirer, fermes les yeux et frissonnes. D’un geste habile, elle envoie le haut de ton ensemble rejoindre les vêtements déjà éparpillés sur le sol. Sa main droite court sur ta poitrine gibbeuse. L’excitation gagne tes mamelons et je les vois durcir entre ses doigts, jusqu’à obtenir deux solides pointes de diamant. Une perle de sueur serpente dans ton décolleté. Sa main gauche glisse jusqu’à tes fesses et tâte leur fermeté.
Satisfaite, elle te pousse doucettement sur le lit. Tu obéis, soumise, offerte. Tu la vois se retourner et saisir un glaçon dans le seau à champagne. Prestement, notre indomptable amazone se retrouve assise sur toi, ses genoux enserrant tes bras. Elle t’embrasse à nouveau et tu réponds fougueusement à ses sollicitations, le souffle court, la respiration haletante. Une sensation de moiteur brûlante envahit ton bas-ventre.
Tu es déjà allée trop loin, la messe est dite. Top tard pour faire marche arrière. Et d’ailleurs, tu ne le souhaites pas. Tu veux pousser plus avant l’exploration de ce tabou. Tu as franchi la ligne blanche, prête à bafouer ce que la bienséance judéo-chrétienne considère comme la normalité. Ne dit-on pas que lorsque le vin est tiré, il faut le boire ? Et parfois jusqu’à la lie…
Au creux du nombril, un froid mordant t’arrache un petit cri de surprise. Tes paupières se soulèvent et tu la vois jouer avec le glaçon. Elle le promène savamment sur ton ventre. Il remonte progressivement vers tes seins. Elle attrape un téton avec ses lèvres tout en gelant l’autre. La chaleur de sa bouche. La morsure de la glace. Ton anhélation s’accentue et tu gémis mezza voce.
La touffeur de la pièce a tôt fait de réduire le glaçon à la portion congrue. Elle le place entre tes lèvres et tu acceptes un nouveau bécot passionné de sa part. Sa langue, longue et fine, se glisse hors de ta bouche, lichotte tes babines, sensibilise ton cou, étourdit tes seins, estomaque ton ventre plat.
Elle en a profité pour glisser ses paumes sous ton fessier. Descendant du lit sur les genoux, elle se retrouve avec ton tanga dans les mains ; et toi, tu te retrouves tout à fait nue, les cuisses faiblement écartées.
Tu grelottes, comme dans un blizzard, mais c’est la fièvre qui t’emporte. Ton entrejambe est un marécage. Le sang cogne contre tes tempes. Tu veux du sexe. Tu relèves la tête et la vois ôter tes chaussures, agenouillée sur la moquette. Tiens, tes bas ont disparu de l’histoire : pendant ma rêverie cela semblait parfaitement normal. Elle baise tes petons, puis tes mollets, tes cuisses. Ses mains zigzaguent sur le bas de ton corps. Tu t’allonges à nouveau et profites de ses caresses sur la face intérieure de tes cuisses. Elle prend son temps, te fait espérer et redouter la suite. Tu ne sais pas si tu es prête. Tu ne sais plus. Tes idées sont troubles. À ce moment, tu prends conscience qu’une phalangette s’est déjà introduite en toi. Ce qui restait de ta volonté se délite, ta morale abdique, tu oublies tous tes doutes et t’offres sans retenue…
Sa langue reptilienne écarte tes lèvres, lapant un flot intarissable de cyprine collante, humant sa fragrance capiteuse. Elle remonte jusqu’à ton excroissance charnue, tumescente et fiévreuse. Elle l’avale à pleine bouche, folâtrant tout autour, titillant et suçotant. Son majeur a maintenant rejoint son index, envahissant ta vulve, fouissant, décuplant ton plaisir. Ce n’est certainement pas le premier cunnilingus que tu reçois, mais cette fois, tout est différent : c’est une femme qui s’en occupe. Elle sait très exactement ce qui prolongera ce délice ; elle n’hésite pas, ne bafouille pas. Pas d’erreur ou d’imprécision. Elle te mène sciemment vers un formidable orgasme, prenant tout le temps nécessaire, se délectant de tes gémissements, amplifiant à l’envi les contractions involontaires de tes muscles. Tu saisis sa tête à deux mains, ébouriffes ses cheveux et écrases son visage contre ton mont de Vénus. Ta raison s’étiole. Ton visage se crispe. Tu cries. Tu jouis…
Elle se hisse prestement sur le lit, te chevauchant à nouveau. Tu n’y fais pas attention. Ton esprit ensuqué ne réalise pas encore. Pour l’instant, tu es quasi inconsciente, concentrée sur les dernières convulsions qui remontent ta colonne vertébrale. Ton clitoris se gonfle à chaque battement de cœur, déchargeant un ondoiement électrique régulier. Une certaine torpeur te gagne, un sourire béat se dessine. Le bien-être. Elle se courbe vers ton oreille, s’enroule autour de tes boucles, mordille ton lobe, et chuchote quelques phrases sibyllines qui provoquent un petit gloussement. Ton intellect redescend du septième ciel et retrouve sa place. Cet instant divin de flottement post-coïtal est maintenant terminé. L’énormité de ce qui vient de se produire s’impose à toi. Cependant, tu n’éprouves aucune honte ni aucun regret. Pourrait-on même y voir une certaine fierté d’avoir franchi le pas ?
Elle se relève. Elle n’est visiblement pas déterminée à en rester là. Elle empoigne ses seins un instant, puis te tourne le dos, fléchit son buste en avant et laisse choir son string minimaliste. Tu as une vue imprenable sur l’arrondi parfait de sa croupe, une vision de paradis. Volte-face. Son sexe parfaitement glabre te fait face. Lisses et luisantes de désir, ses lèvres ont une teinte noisette qui détonne sur cet épiderme si pâle par ailleurs. Cette chatte, ce cul, ces nichons ne peuvent te laisser indifférente. Mue par une volonté propre, ta main droite glisse sur ta peau, agace un téton, contourne ton nombril et se frotte à ta toison. Tes doigts s’activent efficacement. Te voyant opérer, elle décide de t’imiter, le regard plongé dans tes yeux d’un noir libidineux.
Tu te redresses et te lèves du lit. Face à elle, tu prends l’initiative et l’embrasses impétueusement. Tu connais ce goût : c’est le tien ! Cette bouche sapide exalte ton appétit et attise ta libido. Elle te propose son doigt imbibé que tu engloutis minutieusement. Le choc. Tu as transgressé un interdit de plus. Et tu adores ça. Tu en veux plus encore. Une nouvelle fois, le prurit prend le dessus sur la raison. Un tourbillon de folie t’emporte aisément. Tes doigts s’infiltrent entre ses cuisses et tu découvres les détails de son intimité. Ta bouche saisit son tétin. Ta langue se déploie. Elle geint in petto, couvrant le creux de ton cou de baisers… Un changement s’opère soudainement. Tu la repousses, fermement, mais sans animosité. Tu me fixes et je discerne dans tes yeux une flamme concupiscente. Tu te diriges vers moi (oui, je suis encore là, j’en suis le premier surpris), pignochant machinalement le bout de tes doigts humides.
Plantée devant le fauteuil, tu me dévisages. Un sourire espiègle strie ton joli minois. Je le connais bien ce sourire ! Ajoutons à cela que tu m’offres la vue de ton corps entièrement nu, et je remarque enfin que je bande. Ma virilité, engoncée dans ce pantalon, me fait souffrir. À croire que tu lis dans mon esprit ! Tu t’accroupis, déboutonnes cet ennuyeux vêtement et me libères. Tout juste dégagé, mon vit se retrouve chaudement enveloppé par ta bouche experte. Quelle sensation ineffable ! Alternance de coups de langue et d’étouffements profonds. Tu suces, supes, lèches, gobes et branles. Mes mains enserrent ta tête, se mêlent à tes cheveux. Je te force à aller toujours plus loin. Je sens poindre mon plaisir et me délecte par avance à l’idée de tapisser ta gorge. Mais ce n’est pas ce que tu veux. Tu te dégages adroitement. Dorénavant, tu prends les choses en main. Tu as une idée précise, et nous serons (elle et moi) les esclaves de ton caprice pervers, bienheureux pantins de ta jouissance. Tu te relèves et t’éloignes. Tu n’as pas prononcé une seule parole, mais je sais parfaitement ce que j’ai à faire.
Black-out…
Vous êtes toutes les deux sur les draps, imbriquées dans un provocant 69. Elle est dessous, et toi dessus, en parfaite symbiose. Tu m’offres un spectacle torride : les petons dans le vide, les hanches cambrées, le fessier haut perché, très largement écarté. Ma vue descend le long d’une raie terre de Sienne jusqu’au sexe trempé auquel notre belle inconnue s’abreuve avec délectation. Un irréfragable attentat à la pudeur. Une véritable invitation à la dépravation. Qui suis-je pour résister ? Je décide donc de vous rejoindre pour me vautrer dans le stupre. Je m’approche. Tu n’y fais pas attention, trop occupée à dévorer la moule imberbe de ta partenaire d’un soir. Tu sembles te régaler et y prendre un plaisir certain. Ce suc melliflu, son parfum floral, sa consistance visqueuse, toute cette nouveauté te fait tourner la tête. Tu t’appliques, mais en te fiant surtout à ton instinct de femme. Tout à ton plaisir, tu n’entends pas le bruit feutré de mes pas sur la moquette.
Je pose mes mains sur tes reins. Une insaisissable pellicule de transpiration recouvre ton dos. Ma bite rigide s’avance et t’effleure, te chatouille et t’écarte. L’intromission est si facile, comme dans une motte de beurre tendre. Quelques centimètres, le gland uniquement. Tu tournes ton visage vers moi et me lances un clin d’œil avide. Acceptant l’invitation, je raffermis mon étreinte et te pénètre pleinement avec un râle sauvage. Tu gémis en retour. Une chaleur moite m’encercle. Prisonnier de tes muscles, je me sens enfin à ma place. Je colle le renflement de tes fesses tout contre mon pubis, forçant le passage, cherchant à combler au maximum l’espace disponible. Mon sexe prend possession du tien. Il s’y plaît, c’est certain. Ils sont faits pour s’entendre tous les deux. L’étau de tes lèvres me met au supplice. Un si délicieux supplice. J’entame un va-et-vient puissant. Mon intervention a saboté votre puzzle saphique, et notre acolyte n’est plus en mesure d’utiliser sa bouche sur toi. Il en faudrait bien plus pour la décourager et, à chaque coup de boutoir, je peux la sentir pétrir de son pouce ton orifice dilaté par ma présence (orifice dans lequel je pourrais passer des heures sans me lasser). La chambre est bientôt le théâtre d’un concerto de grognements bestiaux, chacun essayant de satisfaire au mieux un partenaire. Impossible de savoir s’il s’écoule deux minutes ou deux heures…
Mais bientôt, tout s’accélère. Elle est la première à jouir, vaincue par les assauts méthodiques et répétés que tu infliges à sa vulve satinée. Un soubresaut la traverse et elle étouffe un cri guttural en gobant mes couilles. Aussi surpris que satisfait, je me plonge instinctivement au fond de tes entrailles et déclenche chez toi les prémices d’un orgasme dantesque. Une convulsion soudaine contracte tous tes muscles. La pression exercée sur mon membre est insoutenable, et j’ai peine à me dégager en catastrophe de ce cocon euphorisant. Je suis coupé quelques secondes de la réalité de ce rêve, égoïstement centré sur mes sensations, me répandant à longs jets brûlants dans le sillon de ta croupe. Ma sève gluante suinte dans cette rigole naturelle, s’agrippant aux quelques poils présents, terminant sa course sur le visage de notre complice. Elle s’ébroue et décide de prolonger la volupté un instant encore. Soigneusement, elle remue sa langue pointue pour recueillir chaque miette du précieux liquide.
Commençant par ton petit bouton et tes muqueuses survoltées, elle remonte progressivement ce canal sirupeux. Chaque contact t’arrache un soupir exalté. Son intervention perverse a stoppé net la chute de ton excitation et tu sens poindre crescendo une extase colossale. Elle atteint finalement la source épaisse et abondante que mon éjaculation a déposée sur ta petite rondelle. Sa bouche se plaque tout autour. Elle aspire et nettoie la moindre gouttelette de sperme acidulé, léchouillant cette zone interdite, violant ton sphincter avec sa langue rose et se faufilant entre les replis innervés de ta chair. Ce dernier affront à la morale initie un lent frémissement qui se diffuse graduellement à travers le faisceau de tes nerfs, se propageant bientôt à tout ton être. Un raz-de-marée submerge ton cerveau et tu t’effondres sur le lit, secouée par des spasmes incontrôlables, intenses répliques du séisme jouissif qui vient de te terrasser…
Je suis toujours là, debout, pendouillant et bienheureux. L’exhibition va prendre fin, je le sais. Je la regarde une dernière fois t’embrasser gloutonnement, te faisant partager l’assemblage subtil de sa salive, de ton jus et du mien. Tu es repue, assouvie. Un sentiment de plénitude se déchiffre dans ton regard. Le tableau s’efface devant moi. Je sens mon esprit se détacher de cette scène orgiaque. Dans un tout dernier souffle, je distingue tes paroles : « merci ».