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n° 18622Fiche technique8446 caractères8446
Temps de lecture estimé : 6 mn
27/10/18
Résumé:  Une femme, après avoir retrouvé son premier amour, revisite l'un de ses plus beaux souvenirs. Elle parle comme si c'était lui qui écrivait.
Critères:  fh bain amour tutu
Auteur : Louise Amandine  (Auteur de "Des câlins sous les plumes" : roman de nouvelles)      Envoi mini-message
Souvenir / Boire ton corps encore et encore



Tu m’as dit : « C’était un 21 juin… lorsque la robe et l’arôme des fleurs s’évanouissent pour laisser place à la volupté des fruits parfumés de l’été me laissant le goût fondant du souvenir de tes seins sur mes lèvres »… Un peu court pour un moment qui a volé au-dessus des nuages de Chronos, pour exhaler le parcours de notre vie et resurgir à chaque fois que les boutons de rose titillaient les miens, et que les fruits des cerisiers nous regardaient mûrir au fil du temps qui coule… comme l’eau de la mer salée qui t’a laissé ce goût fruité. Le souffle du printemps est revenu me pénétrer pour faire mûrir en moi l’envie de courir après le temps passé de nos vingt ans. Le caprice de savourer ce souvenir m’a emportée pour le nourrir comme le soleil qui gorge les fruits d’un jus nouveau, de l’exalter, le sublimer, à l’image des cerises, et de rougir comme elles quand, à l’aube de la maturité du printemps de ma vie… j’oubliais qu’un hiver aurait pu exister. Juste pour le plaisir d’écrire et de ranimer les effervescences de l’eau du temps passé. Je vais spéculer sur tes rêveries que le doux vent d’été m’a inspirées, comme si tu me les racontais.


« C’était un 21 juin, j’avais rêvé de toi depuis au moins dix jours. De ton corps sous mes mains, de la façon dont je te ferais l’amour, chacun de mes mouvements était pensé d’avance. Mais rien ne s’est passé comme je l’avais prévu. Nous nous sommes allongés sur cette plage ensoleillée, un poste de radio nous chuchotait au loin quelques chansons d’amour. Les vagues murmuraient la passion du désir… Et les nuages planaient au-dessus du plaisir. Les fleurs de ta robe perdirent leurs pétales, et leur texture légère et parfumée laissait place au velouté de ta peau satinée. Le vent s’était emparé de la dentelle de tes seins, puis j’avais libéré tes hanches de son étoffe de satin.


On nous avait offert un panier de cerises… J’en avais étalé sur ton corps dévêtu pour goûter à tous mes fruits préférés. Mes lèvres se saisissaient de ce régal fruité. Ta poitrine gorgée par le soleil gardera à jamais le goût de cet instant passé, et ton ventre celui de ta sensualité. Mes doigts n’oublieront pas non plus le plus grand des délices secrets de l’été, s’imprégnant de son jus pour notre éternité.

Je ne sais plus qui de nous deux s’est allongé sur l’autre, mais nous nous sommes assemblés, envahis de tendresse.


Mon corps sur le tien oubliait mes attentes, les nuages me contaient le désir de tes lèvres, ton souffle exprimait tes rêves les plus fruités, un vent léger m’en disait d’autres. Nous nous sommes levés sans nous quitter des yeux pour pouvoir nous jeter dans l’étendue salée.


Je t’ai prise dans mes bras comme on porte un bouquet fleuri. À cet instant précis, je ne pensais qu’à toi. Le ciel était-il bleu ? Le soleil brillait-il pour toujours ? La radio chantait-elle encore ? Y avait-il des gens autour ? Les vagues nous caressaient, l’eau salée nous grisait, la brise nous entraînait vers la folie des dieux. Tes lèvres sur les miennes abreuvaient tout mon être, mon désir montait comme une tornade brûlante dans cette eau fraîche et pure. Tes jambes m’obéissaient et comblaient mes désirs. Tes bras m’appartenaient, tes mains dansaient pour moi sur ma chair déchaînée.


Ta peau sous la mienne était lisse et glissante, tes seins durcis par la fraîcheur du lieu avaient le goût des fruits, tes fesses rebondies étaient mûres à croquer. Si je pouvais encore, j’en mangerais toujours, jamais je n’oublierai ces pommes rondes et souples, et ton corps suspendu, bien accroché au mien, ma puissance virile qui te portait dans l’eau. Le ciel qui nous voyait, Apollon subjugué, Poséidon nous pénétrant. Nos cœurs se sont remplis, le temps s’est évanoui.


Nous nous sommes unis, mes rêves ont explosé, une force a jailli de mon ventre vers le tien, une sève blanchâtre s’est mêlée à l’écume que tes doigts ont reprise pour nourrir la pulpe de tes lèvres, et goûter au nectar… du fruit salé des dieux… dont ta langue s’est saisie… puis tu m’as embrassé. »



Boire ton corps encore et encore.

C’est encore une femme qui parle :


« Mon amour,


J’ai à nouveau rêvé de toi. Si tu savais… comme je t’ai aimé encore cette fois-là ! Je n’étais qu’une âme survolant ton corps reposé, et pourtant…

Il m’a suffi de fermer les paupières pour entrevoir ton sexe dur en attente de tes mains. Une seule image, et c’est tout un instant qui a défilé sous mes yeux.


Contempler !

T’imaginer, te voir, seul, nu sur le ventre, bassin relevé caressant tendrement le caprice de mes nuits, ton visage en extase. Ta peau lisse et bronzée par le soleil, tes cheveux bruns, ton corps musclé et détendu, tes mains sensuelles et laborieuses qui se rempliraient de mes seins… si elles savaient.


Observer !

Lire l’extase et le désir dans ton regard. Poser mon index sur ta bouche, le glisser lentement sur tes lèvres sensuelles, tourner, pénétrer tes muqueuses sensibles, puis insinuer ce doigt près de ta langue avant qu’il ne soit complètement aspiré.


Usurper !

M’emparer de tes mains sur ton pénis, les accompagner, couler en elles, placer un doux baiser entre tes cuisses fermes et légèrement entrouvertes, souffler sur ton dos comme un ange en émoi. Te voir te retourner, t’offrir à ma bouche éthérée… savourer !


Parcourir !

D’une onde frissonnante ton corps bombé, et contorsionné. Le suivre, l’effleurer, de mes yeux, de mon nez, de mes joues, de mon cou. Souligner la fermeté de tes épaules, la musculature de tes bras, l’assurance de tes fesses, la sensualité chevelue de ton soyeux pubis, ta verge gorgée par le vertige.


Attirer !

Ta paume sur mes lèvres gonflées de tendresse, ma langue attentive au grain de ta peau, à la dextérité de tes doigts. Caresser de ma bouche ton cou tendu, ta poitrine délicate et faire vibrer de plaisir tes savoureux petits mamelons. User de tes sens selon mes désirs, m’oublier… et te combler !


Plonger !

Écraser mon visage dans le moelleux de ton ventre décontracté, et le mordiller légèrement dès que tes abdominaux se mettent à bander, les consommer, les absorber, et faire pointer ton mât vers le ciel.


En profiter !

Exploiter la douceur de ton pénis, sa raideur rigoureuse, et ma position de légèreté. Tirer parti de cette situation d’ange pour promener mes seins sur ton visage, ton torse, et ton dard durci comme du marbre enrobé de velours.


Poursuivre !

Sur la peau tendre de l’intérieur de tes cuisses musclées maintenant écartées, pour remonter vers tes délicieuses amandes aussi frémissantes qu’exigeantes. Affermir mes pointes sur tes petites boules attendrissantes, déguster tes savoureuses dragées, les picorer, les grignoter.


M’imprégner !

Me délecter de ton odeur. Baiser le bout de ton gland, et placer ton fruit délicat à l’intérieur de mon palais. Goûter, apprécier la finesse de cette exquise fantaisie, la cajoler, l’apprivoiser, et combler mes joues de son velouté caressant.


Admirer

Ta queue, preuve irréfutable aussi vivante que vivifiante de ton énergie, de ta virilité d’homme. La choyer, la vénérer, et accompagner tes gémissements d’extase.


Me repaître !

De ton phallus dressé, vigoureux, prêt à éclater, de ta bite impérieuse qui nous impose ta loi, et commande ta jouissance. Craquer, avaler, engloutir, festoyer, croquer, me régaler, m’extasier, me cambrer, me transpercer, et crier…


Souffler.

Puis boire… et fondre ! Glisser langoureusement mon corps contre le tien pour suivre les battements de ton cœur. Relier mon âme à la tienne, pénétrer tes sensations, devenir toi, et jouir, jouir encore et toujours sur tes pensées secrètes vis-à-vis de la femme de tes rêves, plus tendre, plus sensuelle, et plus salope que je ne l’ai jamais été. Celle que je serai demain ! »