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n° 18658Fiche technique48566 caractères48566
Temps de lecture estimé : 27 mn
14/11/18
corrigé 23/05/21
Résumé:  Quatre bluettes pour rendre hommage à une espèce menacée de disparition.
Critères:  noculotte grp collègues hotel caférestau toilettes exhib lingerie humour
Auteur : Scarlett O            Envoi mini-message
Sus à la culotte


Ou la culotte dans tous ses états

Fantaisie en quatre actes




Acte 1 - Tribade de père en fille.



À 8 h 30 précises, comme tous les lundis, Mme Sébastienne Strumpf, sanglée dans son sempiternel tailleur pantalon bleu marine, pénètre dans la salle de réunion où elle préside la conférence fixant la marche de l’entreprise qu’elle dirige sans partage depuis le décès de son père. Tous les cadres sont déjà réunis autour des tables organisées en fer à cheval et elle s’installe à celle qui lui est réservée au foyer de l’entrefer. Mlle Betty, la secrétaire de direction, s’y affaire à la préparation des dossiers du jour.


À 8 h 30 précises, comme tous les lundis, une flamme égrillarde brille dans les regards des messieurs qui selon l’habitude se sont massés à l’extrémité opposée de la table et lui font face, abandonnant les ailes de celle-ci à leurs collègues féminines. Elle n’a pas la naïveté de croire que c’est pour mieux s’imprégner des injonctions patronales et n’ignore nullement que cet honneur vise sa coruscante secrétaire. Pas tant d’ailleurs Betty elle-même que le jeu raffiné et affriolant de ses longues jambes, gainées de bas résille couture tendus par un porte-jarretelles de la plus fine dentelle Chantilly, et finissant par disparaître dans les froufrous d’une culotte brodée dont les ajours se disputent au tissu.


Il faut convenir que Mlle Betty, rousse flamboyante, ne dissimule rien, enfin presque, des avantages dont une nature généreuse l’a dotée. Elle veille aussi scrupuleusement à les exposer alternativement sous toutes les facettes à l’exception de son postérieur que la position assise voue indéfectiblement à un autre emploi, quoiqu’elle prête une vigilance extrême à n’effleurer la chaise que du bout d’une fesse. Point n’est besoin à l’œil directorial de voir, l’agitation de la gent masculine vis-à-vis, lui suffit pour savoir. Nombreux sont ceux qui y ont conjecturé une invite et se sont vus décorés de cinq doigts rouges sur la joue.


Mme Strumpf aurait certes déjà réprimandé cette attitude, mais, d’une part Mlle Betty est une excellente collaboratrice dévouée corps et âme, d’autre part il est fort difficile de la blâmer d’organiser, à son corps très peu défendant, la promotion des produits de la maison, ce dont elle s’acquitte avec un zèle remarquable autant que remarqué.


À 8 h 30 précises, comme tous les lundis, c’est un pincement au cœur qu’elle constate qu’il n’est jusqu’au petit Joan, son commercial préféré, qui ne se soit rangé du côté des mateurs. Il est fâcheux pour la jeune propriétaire d’une manufacture de lingerie de luxe d’être dans l’impossibilité de participer à la renommée de son enseigne en raison de son piètre physique. Combien de fois s’est-elle imaginée sur le plateau autour duquel bourdonnent les photographes réalisant cet abécédaire de la séduction qu’est le catalogue de Tribade, marque dont les Strumpf, de père en fille, ont assuré le renom.


À 10 h 30 précises, comme tous les lundis, c’est la pause et Mme Strumpf va se soulager de ses naturelles et plus mesquines contrariétés tandis que d’autres, dans le local contigu, lustrent un sire que Mlle Betty a superbement dilaté.


À peine s’est-elle enfermée dans le triste confessionnal en vue d’un sombre soliloque que Jeannine et Paula pénètrent à leur tour dans les toilettes et papotent devant le témoin de leur beauté tout en la restaurant.



Les deux commères quittent les lieux en riant.

Ces commentaires atterrent la malheureuse demoiselle. Elle sait qu’elle n’est pas un canon de beauté, mais de là à ce qu’on la tienne pour un thon ! Ils verront qu’elle n’est pas au bout de ses ressources.


Huit jours plus tard à 8 h 45 passées, la patronne n’est toujours pas là et Mlle Betty frétille comme si on la menaçait du port du pantalon. Cinq minutes encore avant que ne retentissent les trompettes du jugement et l’entrée dans l’arène de Mlle Strumpf armée d’un sourire désarmant. Elle a pris le taureau par les cornes et tous hésitent à la reconnaître engoncée dans sa pimpante et insolite muleta. Elle porte une petite robe rouge si moulante (et pour mouler, ça moule) que sa croupe menace de la faire exploser, si courte que l’échancrure de ses bas apparaît, si décolletée qu’on n’est pas loin d’apercevoir son nombril et des talons aiguilles si démesurés qu’ils lui font des échasses. En outre, dames coiffeuse et esthéticienne ont élagué, ratissé et enluminé avec tant de soins et d’art que la voilà transfigurée et rajeunie d’un lustre. Tout ceci est si raffiné, si bien coordonné, si bien servi par l’air candide de la jeune femme qu’il n’y transparaît pas une once de vulgarité.



Elle tient ce discours introductif debout, appuyée à la table directoriale puis la contourne et prend place à côté de Betty. Dès lors, gagnée de contagion, elle en adopte les tortillements et prend la pose tandis que le rang opposé se décompose. Rien, si ce n’est une lueur de défi, n’altère sa mine. Comment peut-elle rester concentrée se livrant à cet ensorcelant ballet de jambes ? Ils ignorent heureusement le temps consacré hier devant son miroir à peaufiner l’exercice et soigner la démonstration.


Elle sent des yeux fiévreux embrasser ses chevilles, lentement, inéluctablement progresser sur ses mollets, de beaux mollets, certes un peu gras, mais admirablement galbés par les bas, enrober ses genoux d’une fervente caresse, puis grimper tortueusement au long de l’entrejambe pour muser sur cette voluptueuse frontière où la résille s’interrompt cédant la place à une douillette peau nue. Là, ils marquent la pause, semblant reprendre leur souffle avant l’ultime plongée.


Elle déguste ces coups d’œil furtifs, un peu gênés par leur incursion dans l’intimité patronale et quand elle considère ses ouailles bien échauffées, patatras… elle ouvre tout grand l’éventail, affichant qu’elle se refuse les fastes d’une Tribade et expose son sexe nu juste paré d’un fin nuage de crins soigneusement apprêté. Le vent de panique halluciné est si ébouriffant qu’il décoiffe jusqu’à son minou dont chaque poil vibre tandis que des halètements enflammés effleurent son bouton de rose. C’est délicieux et elle découvre que le plus envoûtant des agréments de la culotte consiste à la retirer, qu’on ne vit vraiment que dans le regard des autres. Mlle Betty qui ne peut rien percevoir de la scène mesure néanmoins aisément les effets de la concurrence et son stylo échappe opportunément de ses mains afin de lui permettre de vérifier, partiellement, ses intuitions.


Pendant la pause, Sébastienne Strumpf rejoint son bureau et fête l’évènement en s’offrant un bref, mais ardent onanisme.


Elle qui craignait de perdre tous ses moyens dans cette situation, s’étonne, en reprenant la réunion, d’être galvanisée par une assurance inusitée. Ces verges distendant les braguettes stimulent sa verve et les mots lui viennent spontanément aux lèvres de la bouche comme inspirés par celles du sexe, ce qui n’est pas sans lui évoquer « Les bijoux indiscrets » de Diderot. Une seconde, elle imagine la mère supérieure, proviseur de son ancien lycée, ou papa Strumpf au rang des mateurs. Crise cardiaque garantie, paix à leurs âmes.


À midi tapant, Mlle Strumpf quitte la rôtissoire et s’isole dans son bureau, abandonnant derrière elle une basse-cour caquetante. Mlle Betty s’empresse de la suivre et vient frapper à sa porte. Elle entre sans attendre la réponse, trouve sa patronne affalée dans son fauteuil, un verre de whisky dans une main et l’autre dissimulant son sexe. Un peu penaude, elle déclare :



Sébastienne un peu sur un nuage et affolée par ce soudain tutoiement consent, mais Betty loin de venir témoigner de son enthousiasme sur sa joue se jette aux genoux de sa patronne entre lesquels elle introduit sa frimousse et baise une chatte suant l’angoisse et sans doute d’autres relents aussi. La charge est si fougueuse, surprenante et voluptueuse, que Mlle Strumpf s’en trouve désarçonnée. Hormis son cri perçant qui ébranle toute la direction, elle s’abandonne à cet hommage sans réserve, éperdue. Les deux complices ensuite s’appliquent à légitimer la marque de la maison avec une conscience professionnelle exemplaire.


Un an plus tard, on célèbre les noces de Sébastienne et de Betty, en grand apparat. La photo des convives est réalisée devant la mairie, tous en Tribade exclusivement, la marque ayant créé depuis une ligne de sous-vêtements adaptés à la trinité masculine.




Acte 2 - Déculottée au milieu des Krasnala de Wrocław



Quand j’aurai annoncé que je me prénomme Ursula, je sais ce qui vous fera fantasmer ! Eh bien non, mes seins sont tout petits, enfin juste moyens… néanmoins quand on s’appelle Ursula, chausser du bonnet B, c’est pas la gloire ! Là, sur ce vol Orly Wrocław mon voisin ne cesse de mater mes guibolles. Normal avec ma jupe ultra courte et mes escarpins. Bon, je sais qu’on ne vit pas par et dans le regard des autres, mais j’suis conne, j’aurais quand même dû prendre au moins un pantalon. Voilà où me conduit ce désir de me conformer aux demandes des autres. Quand Elżbieta, ma cousine a su que je venais passer ce week-end de la Pentecôte chez eux, au téléphone elle m’a intimé :



Qu’est-ce qu’il fait chaud dans ce putain d’avion ! J’ai la sueur qui dégouline le long de mon échine, la raie des fesses en piscine et les cuissots dans l’autocuiseur ou plutôt l’aérocuiseur. Enfin l’aéroport, tout confiné lui aussi et manquant d’air où j’achève de me liquéfier dans les bras d’Elżbieta. Ils sont venus en famille m’accueillir et m’accablent de papouilles. Sont là Elżbieta, bien sûr qui n’a pas pris une ride en cinq ans, Wladyslaw ou Wladeck, toujours un peu raide et guindé et Andrzej, le fils unique, de deux ans mon cadet qui a troqué son acné contre une sereine assurance et une belle allure de jeune décontracté.


Ce dernier multiplie ses bises tandis que ça me brûle de plus en plus l’entrejambe. Pas ses bisous évidemment, encore que… Je n’ai maintenant qu’une hâte, prendre une douche et me changer. Et tout de go, ils m’apprennent que nous fonçons direct au resto, un truc de luxe où les retards ne sont pas admis.


Tout y serait parfait, la nourriture, les cancans de ma cousine, les déférences de Wladeck et la drague discrète de Andrzej, s’il n’était ce brasier qui me dévore et je ne peux m’empêcher de penser que les écrevisses que j’avale se vengent et me pincent subrepticement aux endroits éminemment sensibles.


Enfin seule dans ma chambre – sans seulement prendre le temps de l’enlever, je roule ma jupe sur mes hanches et constate l’étendue du désastre : des chairs écarlates et irritées, bref un vrai volcan. Une démangeaison extraordinaire me dévore les fesses, le sexe et tout. Je lave, savonne, cajole mes cuisses, cinq minutes de répit et ça repart de plus belle ! Rien n’y fait. Certes j’ai transpiré, toutefois de là à provoquer cette catastrophe. Et soudain l’explication : c’est ce lot de culottes achetées à vil prix et à l’arrache. Je fouille ma valise et en extirpe les trois autres exemplaires. L’étiquette est sans appel « made in China » et je comprends que ce sont ces affreux textiles imbibés de ma sueur qui provoquent cette allergie. Ils en avaient parlé à la télé « vêtement bon marché et prurit assuré ». Dire que je n’ai emporté que ceux-là. Voilà le résultat de vouloir s’habiller de la misère du monde. Je ne m’inquiète pas trop cependant. Après une bonne nuit de repos, il n’y paraîtra plus.


Le lendemain, c’est pire rouge sang, j’ose à peine toucher. Au petit déjeuner, je traîne dans mon douillet pyjama, mais ensuite il faut que je me dépêche, le programme de la journée est chargé. De retour dans ma chambre, j’enfile l’une de ces maudites culottes et ai instantanément le sentiment de m’asseoir sur des chardons ardents. Je condense là deux expressions comme deux sensations. Je me barbouille de crème et au diable la culotte, je n’en mettrai pas. Comme dit ma copine Isabelle : « On est toujours nue sous ses vêtements ».


Plus facile à dire qu’à faire. Je m’examine dans la glace, parée de cette superbe robe qui moule si bien mon popotin puis s’évase en dessous et, ça saute aux yeux, je remarque aussitôt l’absence de cette marque de l’élastique que je trouve généralement si disgracieuse. Ça éclate comme le nez au milieu de ma figure qu’enlumine déjà le rouge de ma confusion. Compliments de la famille pour cette tenue « osée » aux dires d’Elżbieta et vigilance enflammée des mâles. Trois minutes plus tard, je saute à l’avant de la voiture à côté de Wladeck et je comprends, à son sourire en coin, qu’il a deviné et peut-être même aperçu.


Perdue dans mes désarrois, je n’entends rien des explications des deux qui, à l’arrière, s’escriment à me présenter les changements de la ville. Nous arrivons au parking du panorama (*) ; Andrzej vient m’ouvrir et me tenir la portière. Comment s’extirpe-t-on d’un siège aussi profond ? Je ne veux pas désunir mes jambes, résultat : le tissu de ma robe remonte sur mes cuisses que ce mignon sale gosse mate sans vergogne. Ouf, dans le musée, il fait frais, sombre et les admirateurs de Kościuszko ne me prêtent aucune attention. Par contre, en sortant, le vent, un vent fripon s’est levé : Ursula prend garde à ton jupon ! Eh oui, si seulement j’en portais un. Je ne peux pas divaguer ainsi en ville, je suis morte d’humiliation, crucifiée de honte, Saint Népomucène ayez pitié (**).


Dans la rue, je marche raide, les bras rivés le long du corps, les mains plaquées sur mes gigues. Dans les vitrines, je ne surveille que mon reflet et tente de saisir les regards médusés des voyeurs qui me poursuivent. Ils sont légions, jamais je n’avais soupçonné la présence d’autant de ces énergumènes dans la foule, surtout parmi les Polonais. Là, il en est un dont les yeux s’enflamment comme des thermomètres. Pour lui échapper, je hâte le pas, cours presque, et ouille, je trébuche sur un obstacle inattendu, m’étalerais sur le trottoir, bonjour le spectacle, si Andrzej ne me retenait.



Je me retourne et remarque en effet un nain en bronze, occupé à déclamer le nez en l’air et l’air tout émoustillé. Le débauché, il a dû bien rigoler.



Quelle horreur, scellés au ras du bitume, ils occupent la position idéale pour couler leur fièvre révolutionnaire au long de mes guibolles.


Nous mangeons à la terrasse surélevée d’un restaurant et la chaleur et les picotements m’accablent. Pendant le repas, je serre ma robe entre mes jambes pour l’empêcher de voleter ce qui renforce la calamité. Je n’aurais jamais imaginé que cela me fasse autant d’effet et jusqu’où l’éducation nous forge une seconde nature. Ça devient carrément obsessionnel, quelques centimètres carrés d’étoffe en moins et je me sens totalement dénudée, point de mire de tous les hommes de la ville, des plus jeunes aux vieillards, des plus délurés aux plus sages. C’est tout juste si je n’accuse pas les paveurs d’avoir usurpé ce métier rien que pour zyeuter sous ma robe.


Elżbieta me précède quand nous grimpons sur la terrasse de l’université. Au débouché sur la plateforme sa robe s’envole et je distingue sa petite culotte blanche à motif floral. Elle se tourne et m’attends, sourire aux lèvres. Je suis sûre qu’elle veut vérifier ce qu’elle subodore depuis ce matin et je vis avec terreur la situation de Marilyn sur sa bouche d’aération sauf que celle-ci n’était pas déculottée…

Un magasin de lingerie. Je cours, hélas il est comme tous les autres fermé. Sa vitrine expose les merveilles de Tribade. Elżbieta me susurre :



Le soir, au domicile, c’est repas à la vodka et j’avoue avoir bien besoin de ce remontant. Discrètement, sous la table, Andrzej me fait du pied ce qui me détend, mais lorsqu’il pose sa main sur mon genou avec d’évidentes intentions de conquête, je me raidis et fermement éconduis la visiteuse. Le dîner achevé, épuisée nerveusement, je gagne ma chambre pour des soins et un sommeil réparateurs. Saloperie de vodka, toute la nuit je cauchemarde ! Des grappes de Krasnala s’agrippent à mes mollets, grimpent le long de mes gambettes et… ô, mon dieu, je ne saurais écrire cela ! Connards de nains, il en sort de partout et ils tombent leur fut’de bronze. Évidemment ils ne portent pas calbut sous leur salopette et sortent des putains de zizis extravagants. Ils gonflent comme des malabars et heureusement finissent par leur péter à la gueule avant d’avoir l’opportunité de l’abordage. Je me réveille en nage, l’Oder s’écoulant entre mes cuisses en fusion.


Le lendemain, c’est reparti pour un tour de la cité en calèche. Autant m’exhiber toutes voiles dehors sur un piédestal. Je constate que le cocher ne cesse de se retourner et ces cons de touristes de nous photographier. Je ne dirais pas en avoir pris mon parti, mais à mes pudeurs d’hier se mêlent d’abord de la résignation puis une saveur singulière faite d’un zeste d’excitation qui conjugue les charmes de la provocation et une montée d’adrénaline. Quelques-uns parmi ces estivants en mal d’images-chocs doivent s’enorgueillir d’avoir pris le cliché dévoilant les dessous de la Pologne, grand bien leur fasse. Le pique-nique ensuite, au jardin botanique, est une épreuve délicate ; allez donc vous vautrer sur le gazon sans que votre robe, déjà fort courte, ne remonte ! Durant l’après-midi je subis d’autres émois qui vont cependant decrescendo.


Le soir, nouvelles libations et comme je m’envole demain avant l’aube, Elżbieta en profite pour me faire compliment. Elle loue notamment ma silhouette parfaite et mes tenues qui ont fait tourner bien des têtes sur mon passage tout en s’étonnant de m’avoir senti crispée. J’ai l’impression qu’elle se moque. Un peu plus tard, alors qu’un brin pompette je regagne ma chambre, Andrzej me coince dans le couloir. Il a envie d’accrocher une Française à son tableau de chasse, spécialement une Française sans culotte. Après tout, pourquoi pas moi un Polonais et celui-ci me plaît plutôt. Je laisse donc faire, réponds même quand ses lèvres harponnent les miennes, quand ses doigts s’égarent sur mes seins, quand la bouffissure de son pantalon vient frotter mon pubis. Il me colle contre le mur, ses mains divaguent, sa langue extravague, je sens des vagues d’allégresses qui montent quand ses pognes descendent sur mon ventre, mes cuisses et…


Il me gifle sans crier gare :




(*) Le Panorama de Racławice est une fresque picturale panoramique de 114 mètres pour 15 mètres de hauteur retraçant la bataille de Racławice durant l’insurrection de Kościuszko en 1794.

(**) Saint-Jean-Népomucène est l’un des saints les plus vénérés en Pologne. Une grande statue lui est dédiée à Wrocław.

(***) Les Krasnala sont de petites figurines représentant des nains, généralement en bronze, placées dans les rues de Wrocław à partir de 2001 où ils commémorent le mouvement anticommuniste. Leur nombre n’a fait qu’augmenter, et désormais, ils forment incontestablement l’une des attractions les plus réputées de la ville. En 2015, il y avait plus de 350 nains.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Nains_de_Wroc%C5%82aw




Acte 3 - Une sans-culotte culottée !



Je suis, Claudia, 24 ans et vous devinez qu’avec ce patronyme, je chausse un pied dans l’hexagone, l’autre dans la botte. Sans être moche, je ne prétends pas à la beauté et estime mon physique assez banal à l’exception de mes jambes qui sont – foin de modestie – parfaites. Au reste, je suis libre d’attache et d’humeur plutôt libertine, refusant en tout cas les désagréments d’une vie de couple qui m’interdiraient de porter la culotte.


Assise à la terrasse du Hiéronimus, je déguste longuement mon café en me prélassant dans les effluves dorés de ce soleil qui me réchauffe indolemment en cette fin d’été indien. Cette douceur me permet d’oublier ma grosse contrariété du moment. En effet, hier mon généraliste m’a révélé que je suis affligée d’une cystite aiguë, fort joli nom pour une si ignoble chose. Alors je me bourre d’antibiotiques, j’ai doublé la dose prescrite sans résultat immédiat, et je passe le tiers de ma vie aux toilettes, ce qui ne m’empêche pas d’avoir régulièrement des pertes surtout lorsque j’éternue. Un désastre en ce qui me concerne, moi qui ne porte jamais de culotte ou autres accessoires affiliés. Là, je suis obligée d’y adjoindre cette misère : un protège-slip. Fouillant mes placards ce matin, je n’ai trouvé que quelques vieilleries indignes d’héberger mes fesses et, évidemment, un 11 novembre, inutile de courir les magasins.


Invitée ce midi à déjeuner chez mes parents, j’en pique subrepticement une à ma mère que je lui restituerai après guérison. Rapide détour à la salle de bain où je troque l’indigence contre le grand luxe. Quel désastre, malgré la finesse du linge, un carcan m’enserre et surtout… surtout ces élastiques disgracieux me font des bourrelets infamants qui crèvent la toile en laquelle j’aime m’emballer très serrée.


Cela m’évoque ma copine, Ursula, qui lors d’un voyage en Pologne, a dû s’en dispenser en raison de contraintes indépendantes de sa volonté et a manqué en mourir de honte. En ce qui me concerne c’est l’inverse, et si certaines en tirent un sentiment de vulnérabilité, rien ne me rend plus culottée que de n’en point porter. J’adore m’aérer la chatte et sentir des courants d’air jouer sur ma harpe pubienne. J’honnis le pantalon et, au cœur de l’hiver, ne déteste pas qu’un frisson glacé vienne me pincer les cuisses, j’irai jusqu’à dire que cela m’échauffe. Bien sûr le summum tient à cette sensation de liberté tant physique que morale et si j’adore faire la nique tant à la sagesse textile qu’à la soutane, je m’amuserais beaucoup néanmoins à me promener totalement à poil sous une burqa. J’insiste sur à poil, car je déteste les minettes arasées des poupées impubères. Enfin, je suis fervente de la masturbation. Je me caresse partout, en toute occasion, au domicile comme au boulot, accordant une prédilection aux lieux publics à condition toutefois d’y être isolée, encore qu’une caméra de surveillance puisse démultiplier mes transports. Une robe dépourvue de dessous facilite alors indéniablement ces écarts. Je ne me considère pas exhibitionniste, cependant quand un zélé sectateur englue mes guibolles du feu de ses prunelles, je frissonne et décolle. Je suis là, maintenant, à les admirer, longues et superbement fuselées, splendidement halées quand je constate que le quidam installé à côté profite du spectacle avec volupté. Un brin âgé, la trentaine bien sonnée, un peu guindé, mais séduisant, athlétique, bronzé et soigné. Je craquerais volontiers…



Lorsque je reviens, ma tasse à café s’est remplie, les tickets de caisse ont disparu et il achève un coup de fil dont je surprends les derniers mots :



L’animal ne manque pas de culot et son aplomb, s’il me déconcerte un court instant, m’égaye aussi. Pas question toutefois, sous peine de ridicule, de jouer les mijaurées et je rétorque :



Cette réponse vaut acquiescement, il ne s’y trompe nullement et surenchérit :



Le présomptueux qui ne doute de rien poursuit :



Je ne vais pas invoquer ma cystite pour décliner. Nous bavardons un long moment et ne quittons le Hiéronimus qu’à la nuit tombée. Il me prend par le bras et, non sans quelque fierté, me promène nonchalamment à travers la ville, comme si nous étions de vieux amants. Il égare par moment ses lèvres tendres, galantes et respectueuses dans mon cou. Au cours de cette interminable déambulation, des odeurs d’urine finissent par chatouiller mes narines m’informant qu’il est urgent de remplacer l’infâme charpie. Dès que parvenus au Régent, un hôtel restaurant de luxe et une institution dans notre ville, je me précipite aux toilettes.


Le dîner est somptueux et il l’égaye d’une verve folle, se montre facétieux, combine brillamment dans ses propos un sérieux austère avec des pointes de grivoiserie subtiles qui m’enflamment. Pendant le café, je m’échappe encore pour me débarrasser de mon protège-slip et laver sommairement l’entrejambe de mon attirail : tant pis, il imaginera que j’ai mouillé rien qu’à l’écouter.


À la fin d’un repas un peu trop arrosé, sans autrement me consulter, il reprend mon bras et quêtant d’un geste familier une clé qu’on se hâte de lui apporter, me conduit à l’étage. Il ne s’inquiète pas plus de consentement que moi de sédition. Dans la chambre, il tombe fougueusement mes rares fringues, robe et soutien-gorge, à l’exception de l’objet de mes hontes que j’espérais voir s’éclipser en priorité. L’air émerveillé, il s’exclame « Oh ! la somptueuse Tribade ». Ne concevant pas ce qui me vaut ce compliment, j’en conclus qu’il ignore le sens exact de ce mot.


Au premier round, il me gratifie d’un cunnilinctus puis d’une charge et décharge d’enfer tout en me laissant parée de cet oripeau, se bornant à le distendre afin d’accéder au fruit accordé. Je couine comme une damnée, sans trop démêler si la cause brûlante en revient à son phallus ou à ma cystite. Lui ne nourrit aucun doute.


Long intermède champagne durant lequel il souhaite que je me pavane devant lui, toujours enculottée. Moi, qui trouve mon miroir le plus complaisant dans le regard des autres, j’en suis ravie. Quand lustrant son chibre, il m’invite à me caresser, je m’exécute avec délice, notant néanmoins une lueur de désapprobation de sa part lorsque j’ôte la gêneuse. La seconde reprise se borne à n’être qu’une récidive et les élans de monsieur n’atteignent en rien à l’originelle ardeur. Alors que je craignais d’arriver au boulot avec des cernes sous les yeux, je m’offre ensuite une nuit réparatrice.


Après un réveil un brin chahuté, je me rhabille en hâte sans parvenir à remettre la main sur la culotte félonne. Hilare, il observe mon affairement sans songer à m’aider.



J’y apprends qu’il est gynéco – ça pourra lui servir si je lui ai collé ma cystite – et qu’il habite les beaux quartiers de la ville ; pourquoi dès lors m’avoir conduite à l’hôtel ?


Un bisou rapide et je le quitte, abandonnant cette question et l’exuvie de maman à l’avenir.


Cinq jours plus tard, je suis rétablie et forte d’un aplomb affermi par la disparition de toute serpillière entre les cuisses, je sonne aux portes de son lupanar privé. C’est tout luxe et je suis éblouie. À peine entrée, son téléphone retentit. Après une brève conversation, il me déclare :



Une fois seule, j’examine la déco plutôt originale. Sol en miroir au salon et partout, rideaux, napperons et même abat-jour représentant ou tressant des culottes, et clouée au mur une reproduction énorme d’une œuvre de Joël Mohens de Hase assemblant des myriades de culottes pour composer une… culotte (*). Je rejoins la terrasse sur laquelle donne aussi sa chambre dont la porte est entrouverte. J’y jette un coup d’œil afin de vérifier mes préventions. Sur une vaste commode trône une croupe de mannequin décorée comme on aurait deviné. Le tiroir supérieur, légèrement entrebâillé, attire mon attention. Qu’est-ce qui me pousse ensuite à l’indiscrétion ? Je ne saurais le dire, de vagues effluves peut-être ! Je l’ouvre et y découvre des dizaines de culottes. Elles sont impeccablement rangées, épinglées comme des papillons sur des cartons et affublées chacune d’une étiquette. Tous les calibres, toutes les formes, toutes les textures et couleurs ont droit de cité. Ainsi monsieur est fétichiste, collectionneur de linge intime.


Consultant leurs vignettes, je constate qu’elles sont soigneusement empilées par ordre chronologique et ne suis pas étonnée d’y trouver la mienne, en seconde place cependant.

J’en lis l’étiquette :


Date, lieu et mode d’acquisition : mardi 11/11/14 – Hôtel « Le Régent » – Vol.

Marque et qualité : Tribade – le top.

Odeurs : relents de fruits mûrs, hélas mêlés d’urine.

Goût : l’ammoniaque domine outrageusement.

Taille : 42, étonnamment surévaluée par sa propriétaire.

Caractéristiques secondaires : porteuse : Claudia, 24 ans – En dépit d’un cul ravissant, elle flotte dedans. Dommage qu’elle ne mette pas en valeur ce beau linge, digne d’une princesse – hygiène douteuse.

Résumé : objet : ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ – porteuse : ♥ ♥


Me voilà donc renseignée, je figure au rang des ustensiles accessoires et crains qu’une incompatibilité d’habillement ne nous sépare irrémédiablement. Furieuse, je récupère mon bien, enfin celui de ma mère et quitte les lieux en claquant la porte.


Demain, je lui enverrai une de ces loques chinoises dont m’a causé Ursula, dans laquelle j’aurais au préalable essuyé ma selle.


(*) http://www.joelmoens.com/fr/photo-mosaique-details.php?id=432




Acte IV - Écartelé, d’azur à culotte d’or



Vous avez sans doute déjà croisé la belle Hortense dans les rues de notre cité. Ne me dites pas que vous ne connaissez pas tout le monde, car, précisément, c’est ce qu’elle n’est pas, tout le monde ou n’importe qui. Et elle entend que cela se sache, s’applique à le montrer avec ostentation.


Ce matin donc, Mme Hortense de Fraisconcul d’humeur fort courroucée piaffe et s’impatiente. Voilà déjà cinq interminables minutes qu’elle attend sa jeune sœur afin de se rendre en ville avec elle, y écumer les boutiques comme chaque mercredi. Enfin le gravier crisse sous les roues d’une voiture et Julyne apparaît.



Mme Hortense de Fraisconcul, depuis qu’elle a épousé la fortune et la particule d’un vieux veuf impuissant, ne s’apostrophe qu’au pluriel, ne se conçoit qu’au pluriel, s’imagine d’autant plus plurielle que tous les autres lui sont devenus singulièrement quelconques.


À 33 ans, elle déclare, non sans quelques arguments resplendissants, composer son port d’infante de jambes de reine, d’une croupe majestueuse et d’une gorge souveraine couronnée par un royal minois. Pour être dame anoblie, elle n’en est pas moins étonnante salope et, même si elle n’y sacrifie en aucun cas avec la valetaille de sa maison, elle apprécie particulièrement les amours ancillaires. Encore peut-on douter de ce que signifie ancillaire en son esprit où ce mot pourrait trouver son sens avec tout ce qui ne s’illustre pas d’un « de ». Chez ceux qu’elle daigne élever au rang d’amis, elle a par contre épuisé les faveurs des personnels masculins de service. Nombre de majordomes, de chauffeurs ou de jardiniers pourraient ainsi se vanter de lui avoir dressé couvert, fourbi les pare-chocs ou visité sa corolle de leur pistil.


Elle n’a jamais trop su ce qui, à l’issue de ces joutes improvisées et fort peu discrètes, la fait jouir : la prestation elle-même ou l’air abasourdi et ébloui des protagonistes. Bien sûr, ces fredaines demeurent sans lendemain ; elle exclut toute récidive et assène toujours à leurs fortunés attributaires un mot vif et obligeant pour les remettre à leur place :



En la découvrant Julyne ne peut réprimer un sourire agacé :



Julyne sourit à nouveau.



D’un geste énervé, Hortense retire bracelets et colliers.



Devant elle, devant Léon, le chauffeur qui attend et ne bronche pas, elle relève sa robe et enlève sa culotte.



Pendant le court trajet, elle rumine sa riposte et ne desserre pas les dents. « Qu’est-ce qu’elle s’imagine celle-là. Déjà qu’elle nous tutoie, il ne faudrait pas que, sous prétexte de fréquenter trois prétendus artistes branchés, elle se figure être seule libérée ! »


À peine le chauffeur les a-t-il déposées en ville qu’elle entraîne sa sœur dans la première boutique de vêtements venue, une échoppe plutôt destinée aux jeunes filles qu’aux femmes mûres. Vingt minutes plus tard, elles en ressortent et Mme de Fraisconcul arbore une minijupe au ras de la culotte, sauf qu’en l’occurrence de culotte il n’est point, et un chemisier en voile si transparent qu’il faut faire de gros efforts pour ne pas distinguer qu’elle ne porte rien en dessous.


Dès lors débute un vrai festival. Elle cherche tous les contre-jours qui annihilent les frêles étoffes, les escaliers à claire-voie, les lieux qui lui dressent promontoires, et, au plus grand effroi de son accompagnatrice, ces stratagèmes font mouche à tous les coups. Elle magnétise les regards lascifs des hommes comme ceux scandalisés des femmes et se régale également de ces deux formes d’hommage. Une bande d’étudiants goguenards les poursuit un moment et Julyne craint que tout cela ne se termine par une agression. Est-elle exhibitionniste ? Sûrement pas, elle veut faire tourner les têtes, exorbiter les pupilles, mais surtout afficher son dédain des interdits et conventions qui ne la concernent pas.


Épuisées par cette course affolée, elles s’affalent enfin toutes deux à la terrasse du Hiéronimus.

Renversée sur sa chaise, Hortense tend sa tête en arrière et bombe le torse de façon à écraser ses seins contre le fin tissu que ses tétons dilatés menacent de transpercer et sous lequel ses sombres aréoles dessinent d’envoûtantes estampilles.



Après une nouvelle prospection dans les ruelles commerçantes de la ville, elle annonce à sa sœur :



Entrant au Régent, elle distribue les salutations avec onction comme un évêque ses bénédictions, toujours en bombant outrageusement son torse. Un serveur lui propose « sa table » en lui en désignant une, un peu à l’écart près des fenêtres, néanmoins Hortense décline et choisit celle qui occupe le centre du restaurant.


Julyne espère qu’elle va se calmer, bien que sachant qu’une fois lancée rien n’arrête sa sœur qui s’emballe sauf qu’en ces circonstances, elle déballe. Elle tourne sa chaise de façon à ne pas dissimuler ses appâts sous la nappe et entame de savantes contorsions. Bientôt la salle entière bruisse de la rumeur :


« Mme de Fraisconcul fait prendre le frais à con comme à cul et cela s’accompagne de coups d’œil grivois ou indignés. »


C’est parmi la gent des garçons que les remous atteignent une amplitude maximale et chacun, à son tour, va occuper la position qui expose le panorama le plus dégagé. Entre poire et fromage, Hortense interpelle celui qui s’occupe de leur table, un presque gamin, frais émoulu de son école hôtelière, timide, bavant de convoitise et écarlate de confusion.



Prenant son grand air courroucé :



Le pauvre Georges se demande combien de personnes désigne ce « nous » et ne sait trop s’il faut se réjouir ou s’alarmer. Ce n’est qu’encouragé par les gestes discrets de ses collègues qu’il se décide. Entrant dans les toilettes dame, il enfreint un premier tabou. Il la trouve penchée en avant sur les lavabos, appliquée à empourprer ses lèvres tout en le surveillant dans le miroir :



Elle adore les sentir ainsi tout tremblant de désir et d’émotion, terrassé par l’inopiné de leur bonne fortune, à l’instant où elle va leur autoriser l’accès au Graal.



Georges approche timidement et vient tâter la croupe offerte. Rien à dire, c’est du beau cul et en dépit de l’excentricité de la situation, il se laisse progressivement emporter. Une main plonge dans le sillon ardent.



Nouvelles hésitations, c’est effectivement son sentiment, mais de là à le clamer…



Il la prend maintenant en levrette, dégustant dans la glace le côté face de la belle qui entre deux soupirs éructe :



De quoi parle-t-elle ? Il perd ses derniers repères et abandonne ses réserves :



Elle l’interrompt en se reculant puis s’asseyant sur le plan des lavabos relève son bustier et l’attire à nouveau vers elle :



D’une main elle caresse ses seins, de l’autre elle s’accroche au sèche-mains. Une ruade plus puissante la raidit et tandis qu’elle glapit, elle se crispe si fort qu’elle descelle l’appareil qui s’abat avec grand fracas. Ce bruit alerte dans la salle jusqu’aux malentendants. On y perçoit, certes diffus, ses beuglements avant cette exclamation :



Les serveurs qui tiennent négligemment leurs plateaux verticaux devant leur ventre se relayent désormais à proximité de la porte des toilettes, enviant visiblement l’aubaine de leur confrère. Les conversations se sont tues et tous les clients semblent s’occuper de diverses manières, qui plongé dans son portable, qui sauçant son assiette. Julyne, elle, souhaiterait plonger sous la table ou se désintégrer.

Des hululements alternent avec des piaillements, puis :



Un dernier barrissement et à peine une minute plus tard, Mme de Fraisconcul apparaît, très digne, promenant un regard impérieux sur le modeste peuple des serveurs qui essayent de dissimuler leur hilarité, et sans ciller, elle lâche :