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n° 18669Fiche technique22835 caractères22835
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Temps de lecture estimé : 15 mn
20/11/18
Résumé:  À l'issue d'un séjour chez son amie qui va la marquer durablement, Chloé rentre chez elle par le train, rêveuse, Peut-on déchiffrer sur son visage ce qu'elle vient de vivre ? Pour le vérifier, elle scrute les visages alentour
Critères:  fh grp couple extracon amour fsoumise jalousie cérébral revede noculotte ffontaine cunnilingu pénétratio fsodo exercice portrait
Auteur : Pascal De      Envoi mini-message
Songes ferroviaires

Pour changer, je choisis un homme d’âge mûr. Son visage reflétait une vie intime forte. Je pénétrai --² ses souvenirs. Aventures, fantasme… puis cette curieuse histoire qui bouleversa sa vie.




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C’était en milieu d’après-midi et il rentrait chez lui à l’improviste, pensant faire une bonne surprise à sa femme. La surprise fut pour lui, car, de la porte d’entrée, il fut accueilli par des cris, sans équivoque, en provenance de la chambre. Et effectivement, c’est bien là qu’il retrouva sa chère et tendre épouse, nue, en compagnie d’un homme, qui, visiblement, n’était pas lui. Chose courante et banale me direz-vous… pas tant que ça, la suite mérite d’être racontée.


Par l’entrebâillement de la porte, à quelques centimètres seulement de son visage, ils se donnaient mutuellement du plaisir et tout à leurs occupations, n’avaient pas même détecté sa présence. La porte de la chambre, placée au pied du lit, sur le côté gauche, lui permettait une vue de trois quarts, dissimulant les visages, mais offrant une vision imprenable sur les parties intimes des protagonistes allongés devant lui. Sa femme, les jambes relevées bien haut et emprisonnant les reins de l’homme qui la chevauchait énergiquement, poussait des râles, perceptibles depuis l’entrée de la maison qui en disaient long sur son état. Il regardait avec horreur, sans pouvoir détourner le regard, le membre de l’homme, entrer et ressortir de ce ventre qu’il pensait, jusqu’alors, réservé à son usage personnel. Une large tache s’étalait sur le drap, à l’aplomb du sillon des fesses, lui-même luisant, mais il connaissait la propension de sa jeune épouse à couler, comme une fontaine, à la moindre excitation.


Il se dit qu’il fallait agir. Agir, facile à dire, mais, à sa grande stupéfaction, il se rendit compte qu’il ignorait tout du comportement à adopter dans de telles circonstances, sans y être préparé. Que font donc les autres en de pareils cas… ? Des envies de meurtre lui traversaient le cerveau, mais tuer qui ? L’amant, sa femme ? Les deux ? À quoi bon, d’ailleurs, il n’aurait pas su. Faire irruption dans la chambre en poussant un « T’es vraiment une belle salope… ! » ? Réaction pitoyable, digne d’un mauvais vaudeville qui l’aurait couvert de ridicule, même à ses propres yeux, jusqu’à la fin de ses jours.


Dans l’expectative, anéanti, il décida de partir sur la pointe des pieds… et, de faire semblant… de faire comme si… et remettre à plus tard les règlements de compte vengeurs. Décemment, il ne pouvait quand même pas rester là et continuer à regarder sa femme s’envoyer en l’air. Seulement, voilà, ses pieds décidèrent que si… Ses pieds d’habitude si véloces, pour l’occasion, le trahissaient. Ils ne voulaient rien entendre, ni avancer, ni reculer et encore moins faire demi-tour. Alors, en désespoir de cause, il resta. Tétanisé, incapable de penser ou de réagir, tout simplement fasciné par le spectacle de cette femme, sa femme, qui s’offrait, lascive, ondulante à cet inconnu. À cet instant, il la haïssait, du moins, c’est ce qu’il aurait désiré, car, soyons juste, ce sentiment de circonstance, était dans l’ordre des choses.


Pourtant, la colère qui l’animait semblait incapable de clouer le bec à cette petite voix, qui, du plus profond de lui, lui murmurait « C’est ta femme, elle est terriblement excitante quand elle fait l’amour, même avec un autre et, si tu as toujours envie de l’étrangler, n’oublie pas… elle t’aime ». Mais, pour l’instant, même amoureuse, cette salope lui faisait vivre un véritable cauchemar. Impuissant, il suivait son cheminement vers l’orgasme, anticipant même ses réactions. Ses doigts, crispés sur les draps, s’y cramponnaient et son corps, en se raidissant, indiquait le franchissement d’une nouvelle étape. Il en connaissait parfaitement le processus. Sa tête allait se renverser sur l’oreiller et ses cuisses, en s’ouvrant, libéreraient les reins de l’homme. Ses pieds, alors, se poseraient, tremblant, sur le lit afin d’y prendre appui et, elle jouirait, comme à son habitude, bruyamment et tendue comme un arc. L’homme aussi l’avait senti. Sitôt désincarcéré de l’étau charmant des jambes de sa partenaire, il accéléra la cadence et ses coups de reins se firent plus fermes, plus appuyés, plus ravageurs.


De là où il se trouvait, il ne pouvait qu’imaginer le visage de son épouse. Il le savait déformé, transfiguré par le plaisir et, s’il ne la voyait pas, il l’entendait. Ses halètements rauques et désordonnés, ses feulements affolés annonçaient un orgasme puissant. Sous l’emprise de la jouissance, sa tête se jeta tout à coup, de droite et de gauche sur l’oreiller puis, son cri emplit la chambre, un cri voluptueusement plaintif qui semblait ne plus vouloir s’arrêter, un cri modulé qui rebondissait comme les eaux tumultueuses d’un torrent dans les rapides. Bien avant qu’elle ne reprenne ses esprits, il était déjà loin.


Il se jeta dans le premier bar sur sa route, et devant un double whisky, tenta d’effectuer un premier point. Conforté dans sa décision d’ajourner toute manifestation à chaud, souvent mauvaise conseillère, l’incertitude subsistait pourtant sur les suites à donner à cette trahison. Au deuxième verre, après maintes cogitations douloureuses, il se décida à privilégier le dialogue, franc et constructif, aux récriminations acerbes, coutumières de ce genre de mésaventure. Il détestait les scènes de ménage, souvent stériles, toujours ridicules et souvent susceptibles de déraper. Il tenta de se rassurer en se disant qu’il ne s’agissait là que d’un incident de parcours, mésaventure courante au sein d’un couple, isolée et sans lendemain. Il l’aimait trop pour la perdre et si, oublier était au-dessus de ses forces, il saurait pardonner. Sans précipitation, il lui fallait choisir le moment opportun où influer sur le cours des choses afin de réunir les conditions propices à un épanchement salutaire.


Après le troisième verre, il prit la décision de rentrer chez lui. Dans les jours qui suivirent, il essaya bien, à plusieurs reprises, de réunir ces fameuses conditions, mais, à chaque fois, sans atteindre le but escompté.

Demain, se disait-il, demain, j’y arriverai. Seulement, voilà, les jours passaient, et l’occasion, elle, ne se présentait toujours pas. La rage le prenait parfois, se reprochant son manque de courage, d’être inconsciemment, le responsable de ces reports incessants. Il n’osait se l’avouer, mais, en réalité, la peur le tenait, peur de ce qu’il pouvait apprendre, peur de ce qu’il pouvait déclencher. Par dérision il se disait qu’il ne voulait pas « rompre le charme » l’expression lui était venue, comme ça, subrepticement, et renforçait sa rogne, car en fait de charme, le cocu, c’était lui. Et pourtant, paradoxalement, il reconnaissait que la sexualité de son couple, sur certains aspects, depuis ce jour maudit où… s’était améliorée. Ces progrès, nés d’un quiproquo donnant des résultats contraires à ses prévisions, lui compliquaient singulièrement la tâche, et il en était le principal instigateur.


Afin de faire réagir son épouse, il s’ingéniait à la brusquer, parfois à la limite de la violence, l’humiliant pour le plaisir, mais loin de se rebeller, elle laissait faire, se prêtant, docile, à tous ses caprices. Dire que cela ne la dérangeait pas serait bien en deçà de la réalité, elle semblait adorer.


Le soir même de la découverte de son infortune, il l’avait baisée au creux du lit conjugal, dans lequel, quelques heures auparavant, elle s’adonnait avec délice aux joies équivoques des amours illégitimes et interdites. Il s’était montré rustre et brutal, mais, pas rebutée pour autant, la jeune femme prit son pied, pour la deuxième fois de la journée, dans le même lit. Le lendemain, c’est sur la table de la salle à manger, au beau milieu des assiettes et de la vaisselle sale qu’il la culbuta, toujours aussi gaillardement et toujours couronné de succès. Cela perdura tous les jours de la semaine et elle se fit surprendre dans tous les recoins les plus improbables de la maison.


Séquelle majeure, il ne pouvait la regarder nue ni même la toucher sans revoir son corps se tordant de plaisir sous celui de l’homme qui la besognait. Cette vision le hantait jour et nuit, expliquant, en partie, sa brutalité. Aussi bizarre que cela puisse paraître, elle ne semblait pas étonnée par ce changement radical des habitudes de son mari, acceptant même, sans aucune objection, le retour à certaines pratiques anciennes, jeux et coutumes du temps de leur début. La fessée tout d’abord, qu’elle appréciait jadis et qu’il lui appliqua dès lors avec une fermeté rageuse tout en la traitant mentalement de salope. La sodomie ensuite. Un matin, coincée dans l’arrière-cuisine et courbée, sans ménagement, sur l’abattant du congélateur, il l’avait enculée et elle, pas bégueule, s’était laissé faire. À peine si, par attrait de la domination, mutine, elle se déroba l’espace d’un instant en poussant des cris de petit animal pris au piège.


Voilà pourquoi l’incertitude le tenait. Ses manœuvres, au départ destinées à blesser sa compagne et à la faire réagir, pimentaient merveilleusement leur vie sexuelle sans résoudre pour autant son dilemme. Il ne pouvait, sincèrement, continuer à faire comme si rien ne s’était passé. Imaginer un seul instant que son regain de désir soit lié directement à la découverte de l’infidélité de sa femme lui paraissait, tout simplement, inconcevable.


Quelque temps plus tard, un soir, rentrant chez lui, il la trouva négligemment appuyée sur le coin de la table de cuisine. Sa coiffure ainsi que sa tenue semblaient avoir été malmenées, mais son regard, espiègle et déluré, braqué sur lui, brillant d’une étrange lueur, cherchait visiblement à lui faire comprendre quelque chose d’important. Après quelques secondes d’incertitude, effectivement, il comprit. Elle avait recommencé, elle s’était fait sauter, là, dans leur propre maison, peut-être même sur le coin de cette table, à l’endroit précis où elle se trouvait. Abasourdi, aveuglé par la jalousie il ne réalisa que petit à petit ses intentions. Elle voulait lui faisait savoir, simultanément, son état de mari cocufié, son envie de ne pas renoncer à cette « activité » et sa volonté d’intégrer cette pratique comme nouveau jeu au sein de leur couple, au même titre que les fessées, les viols consentis et autres amusements intimes. Ses yeux ne disaient pas autre chose.

Combien de fois s’était-elle offerte à des hommes dans l’espoir de se faire surprendre et lui planter, par la même occasion, cette banderille maléfique et ensorcelée dans la région du cœur ?


Muette, son regard coupable avouait tout, sans pudeur et lui, tiraillé par une imagination masochiste et malsaine, essayait de reconstituer la scène.

Ils s’observaient, ainsi, sans un mot, conscient tous deux que leur avenir commun se jouait là, à cet instant précis. Tout était possible, tout était à craindre. Les cartes, à présent, distribuées, il se devait de suivre ou de passer la main. La raison, lui conseillait de prendre ses jambes à son cou et d’oublier cette traînée et ses fantasmes pervers, mais, la voix du cœur atténuait ce discours. Comment se résoudre à faire le reste du chemin sans elle, sans sa présence, loin de son regard malgré tout amoureux. Dépravée, peut-être, folle, certainement, serait-il de taille à aimer sa folie, il ne le savait. Une douleur, atroce, l’empêchait de raisonner sereinement et le clouait sur place. Au moment de perdre pied, alors qu’aucun son ne parvenait à franchir la barrière de ses lèvres, il s’aperçut, incrédule, qu’il bandait.


Lentement, comme un automate, il parvint à effectuer quelques pas dans sa direction, et, au fur et à mesure de sa progression, sa colère, accumulée depuis des jours contre cette petite pute, cette salope, s’estompait doucement. Avec sa mise défaite et ses grands yeux baissés, elle incarnait à la perfection, l’image de la pécheresse, travaillée dans sa chair par le désir, le besoin incessant de copuler. Mais c’était une pécheresse bien troublante, et terriblement désirable. Il arriva près d’elle, et, sans un mot, passa sa main sous la courte jupe. Immédiatement, afin de lui faciliter son inspection, elle prit appui sur la table et se cambra en relevant ses jambes déjà écartées dans une posture superbe et impudique. Sa main rencontra la peau nue, et ce contact inattendu l’électrisa. Il eut un mouvement de recul comme sous l’effet d’une brûlure. Elle n’a même pas cru bon de remettre sa petite culotte après… pensa-t-il. Sadique, il explora ses chairs, méthodiquement, comme au cours d’un examen médical, mais ces moiteurs portant encore l’empreinte de l’autre le troublaient plus qu’il ne voulait le laisser paraître.


Il ne pouvait retirer sa main de la vulve souillée de cette salope qui venait de se faire trousser une partie de l’après-midi et il se sentait complètement dépassé par les événements. Qu’elle le trompe était une chose, mais se prêter nonchalamment à cette vérification semblait vouloir dire « regarde comme je me suis bien fait baiser, bien inonder la chatte » c’était obscène. Il fut soudain tiré de ses pensées par les soupirs enamourés de sa compagne. Profitant de son absence, ses doigts, oubliant leur rôle purement anatomique, s’étaient faits plus câlins, plus tendres aussi et tiraient de ce coquillage, à nouveau ouvert, une substance utile à leurs investigations. « Elle a le feu au cul et moi je suis cocu et je bande » eut-il le temps de penser avant de l’empoigner sauvagement et de la traîner vers le salon où il la jeta sur le tapis. Ils s’aimèrent ce soir-là, brutalement, passionnément, fougueusement. Il humait, malgré lui, les effluves qui montaient de son corps, cette senteur particulière, l’odeur du coït, du rut.


La coquine s’en étant aperçu, s’empressa de donner satisfaction à son homme en se laissant renifler le cul comme une chienne et, emporté par un désir honteux, il se prêta à cette torture mentale, trouvant là, des exhalaisons de mouille et de foutre mêlées, giclé là par une bite de passage. C’est en léchant copieusement cette cicatrice impure qu’il lui donna son premier orgasme de la soirée et ce fut loin d’être le dernier. Quelques minutes plus tard, la bouche contre le sol, elle suffoquait de plaisir en lacérant le tapis de ses ongles.


Puis, la vie reprit son cours, plus intense, rythmée par une frénésie érotique renaissante qui les prenait à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, quel que soit le lieu où ils se trouvaient. Leur secret les liait, immoralement, dans une complicité durable et silencieuse.


Car, jamais une parole d’explication ou de justification ne vint troubler la quiétude de leurs rapports, ils se méfiaient trop des mots. Jetés à la sauvette sous le couvert d’une confidence, leur pauvreté, en matière de sexe et d’amour pouvait très bien indiquer un sens autre que celui exprimé. Le regard, lui, ne trompait pas.


Ainsi pratiquée, cette nouvelle coutume leur devint indispensable au point de devenir une véritable addiction. Sa jalousie, quasi mystique, se délitait, sous l’effet d’un masochisme latent, dont il avait cessé d’avoir honte, pour muter en un sentiment équivoque et ambigu qui le rendait fébrile, chaque soir, à l’approche de sa maison, partagé entre deux souhaits, a priori incompatibles. Il se refusait à choisir entre les deux visages de sa compagne et, s’il retrouvait le soir, après le travail, celui rassurant, de sa tendre et fidèle épouse, il ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine déception.




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Elle seule connaissait la chronologie de l’histoire, du début jusqu’à cet heureux aboutissement, mais trouvait plus judicieux de garder le silence sur ses pérégrinations sexuelles.

Son passé tout d’abord… quelques relations sans importance suivies de la rencontre décisive avec son mari et le coup de foudre immédiat qui s’ensuivit. Elle raffola immédiatement de son côté insatiable, des longues étreintes torrides auxquelles il la soumettait et qui la laissaient à demi inconsciente, mais épanouie. De ses manières aussi, parfois brutales et dominatrices, de son insistance à l’immobiliser à l’aide de fines cordelettes qui lui entaillaient la peau et même, de ses fessées, distribuées si généreusement pour le moindre manquement au règlement qu’il n’avait édicté que pour elle. Règlement qu’elle s’ingéniait à transgresser pour le plaisir de recevoir, en retour, un juste châtiment.


Mais, l’inspiration créative, peu à peu, piétiné par le rouleau compresseur de la routine, avait cédé la place à une situation plus conventionnelle.

Pur hasard ou coïncidence, dans le creux de la vague, elle avait fait la connaissance d’un individu, ensorceleur et terriblement séduisant. Charmeur diabolique, cultivé et beau parleur, il pouvait se montrer drôle ou émouvant, selon l’instant, et, qualité rare, il savait écouter.


Intéressée, amusée, mais pas réellement amoureuse, se refusant à tromper son mari, elle ignora, pendant un temps, ses avances. Un jour de lassitude, devant son savoir-faire et sa persévérance, elle se retrouva pourtant dans son lit. Elle y retrouva quelques-uns des petits plaisirs qu’elle aimait tant, mais, pas que… Sous sa couette, elle découvrit aussi un univers dont elle ignorait jusqu’à ce jour l’existence. D’ailleurs, elle ne savait jamais à l’avance ce qu’elle allait y trouver. Des hommes, à qui son amant, généreux et très partageur, aimait la confier, des filles, jeunes et jolies, chargées de faire son éducation, ou un peu des deux. Ses dernières réticences balayées par l’excitation que cela lui procurait, elle se révéla une excellente élève.


Puis, un jour, comme il était venu, happé par d’autres occupations, il disparut de sa vie, laissant un vide bien difficile à combler. Habituée à cette double vie, elle aimait à se reposer sur ces deux centres d’intérêt. Beaucoup d’amour et peu de sexe d’un côté, beaucoup de sexe sans amour de l’autre. Privée de l’un des deux, elle se sentait comme désemparée. Plus par dépit que pour satisfaire une réelle envie, elle se mit à draguer pour son propre compte, s’offrant à des inconnus de rencontre dans des liaisons éphémères et sans lendemain, mais le cœur n’y était plus.


Elle se trouvait au croisement de ces chemins, entre lassitude et remords, quand son mari l’avait surprise. Ce jour-là, tout de suite, elle avait senti sa présence, et, réprimant un premier réflexe convenu, décidée à crever l’abcès, elle avait choisi de lui laisser la responsabilité de ce qui allait suivre. Étonnée tout d’abord par son absence de réaction, c’est émue qu’elle constata son obstination à rester là, immobile et silencieux. Elle le savait en train de détailler son corps, et, pourtant, elle ne pouvait empêcher son bassin de s’affoler et de faire le yoyo autour du membre qui l’empalait, ni empêcher ses cris de s’envoler de sa bouche. Et petit à petit, l’émotion se mua en excitation. Savoir son regard sur elle la rendait folle et poussée par l’envie soudaine de se dévoiler toute entière, elle réussit à se déplacer légèrement et releva très haut ses jambes afin qu’il puisse mieux apercevoir le pieu de l’homme s’enfonçant profondément dans son vagin ainsi que les soubresauts de plaisir de son petit cul tout mouillé, puis, très vite, à cette idée, elle avait joui en se débattant entre les bras de son amant, tandis que des giclées de sperme inondaient son ventre.


Sans cet épisode, jamais l’idée folle qui lui traversa l’esprit par la suite, ne l’aurait effleurée. L’attitude équivoque de son mari lui donnait à penser que, peut-être, d’autres voies, encore inexplorées, étaient possibles et elle comptait bien les exploiter. Aucune des deux possibilités envisageables dans ces circonstances, la rupture ou le pardon, ne trouvait grâce à ses yeux. Elle aimait son mari et se refusait à le perdre, quant au pardon, ce sentiment pourtant noble drainait dans son sillage, trop de blessures mal refermées, de rancœurs et de ressentiments. Elle leur préférait une troisième voie, à son image, utopique et désespérée. Elle savait, depuis leurs premières rencontres, la jalousie quasi mystique de son compagnon or, bizarrement, c’est ce sentiment qui avait cloué au sol ce même homme, l’obligeant à être le témoin passif des assauts frénétiques d’un monsieur sur sa tendre épouse dont le savoir-faire l’amenait inexorablement à l’orgasme.


Elle espérait bien découvrir que cette jalousie cachait une inclination plus ambivalente, donnant, en certaines circonstances, des résultats opposés à ceux, couramment admis. Elle comptait s’appuyer sur cette possibilité pour tenter, non de sauver son couple, mais de le faire rebondir et le rendre plus fort. Pleine d’espoir, elle avait commencé immédiatement à étudier les éléments de sa mise en œuvre, et cette stratégie, des plus hasardeuses, avait parfaitement fonctionné.


Peu à peu, la suspicion s’était envolée, et, d’autres raisons, le poussaient à rechercher, dans le sillage de sa sulfureuse épouse, le moindre effluve douteux. Le zèle déployé par celle-ci, pour implorer son pardon et réclamer une juste pénitence après chacune de ses infidélités jouait en sa faveur et le poussait à lui accorder, de nouveau, une pleine et entière confiance. Un véritable rituel s’était instauré auquel ni l’un, ni l’autre ne se seraient soustraits. Ces jours-là, elle prenait un soin tout particulier à sélectionner l’étalon dont la mission consisterait à la prendre et à lui donner le maximum de plaisir.


Elle se donnait alors, tout entière, sans retenue, câline, féline, salope, se pliant à toutes les exigences du mâle qu’elle s’était choisie. Ce soir, comme après tous ses écarts de conduite, elle attendrait son mari suivant un cérémonial bien rôdé et, fébrile, elle suivrait sa progression dans la maison, déjà toute mouillée par l’imminence de son arrivée. Il traverserait le couloir, fiévreux, et elle imaginerait la bataille se livrant sous son crâne, toujours la même et la progression de son sexe s’étirant sous l’étoffe du pantalon. Ils échangeraient un long regard où, ses yeux, francs et impudiques avoueraient tout avant de se baisser, repentants et contrits. Puis, elle se retournerait, plaquant sa poitrine sur la table et écarterait ses jambes en faisant délibérément saillir ses fesses. Ensuite, elle retrousserait sa jupe sur ses reins, dévoilant une croupe magnifique délestée de sa petite culotte et attendrait, frémissante, son châtiment, impatiente d’expier par là où elle avait péché. Comme à son habitude, il prendrait son temps et, elle, soumise, guetterait le premier sifflement du ceinturon dans l’air, annonçant le début du châtiment. Après, il la sodomiserait certainement là, contre la table avant de la traîner sauvagement sur le lit ou le canapé pour la baiser plus à son aise.




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Ils n’évoquèrent jamais ce sujet, mais lui savait, il savait qu’elle savait qu’il savait. Ils vécurent néanmoins très heureux, car elle eut beaucoup d’amants…