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Temps de lecture estimé : 52 mn
27/11/18
corrigé 23/05/21
Résumé:  Don Booth, le célèbre détective, se retrouve embarqué dans une étrange histoire de théière disparue...
Critères:  h fh fff fffh couple bizarre hotel voir hmast fellation pénétratio partouze humour policier
Auteur : Yuri Netternich            Envoi mini-message

Collection : Don Booth
Don Booth et la théière disparue

L’un des auteurs publiant habituellement sur ce site m’a mis un jour au défi d’écrire une histoire se déroulant dans son univers. Il m’a fallu du temps pour m’y mettre, mais j’ai fini par accoucher de quelque chose. Ce n’est peut-être pas le résultat auquel cet éminent confrère s’attendait, l’avenir nous le dira… 😊



L’Europe, c’est naze !

Voilà ce que je n’arrêtais pas de me dire depuis que nous étions descendus d’avion Karen et moi à peine deux heures plus tôt…

Sérieusement, qu’est-ce qu’ils ont que nous n’avons pas chez nous dans notre bonne vieille Amérique ? Les hamburgers à plus de 1000 calories, les cow-boys, Marlboro, le Superbowl, le bourbon, Hollywood, le Texas, Bill Clinton… je pourrais encore citer tout un tas de trucs super cools qu’on ne trouvait que chez nous.


C’était Karen qui m’avait traînée ici, bien évidemment.

À peine quelques jours plus tôt, j’étais vautré dans mon fauteuil favori. Je regardais les Bulls mettre la pâtée à ces andouilles de Cleveland en sirotant de la bière. J’avais à peine entamé ma quatrième bouteille que Karen avait fait irruption en tenant une lettre.


Il lui avait fallu près de dix minutes d’un babillage surexcité pour réussir à m’expliquer qu’elle avait gagné le premier prix à un jeu organisé par sa marque de tampons hygiéniques. Pour une fois que ses règles servaient à quelque chose… Un séjour tous frais payés en Europe, elle était contente et du coup, j’étais content pour elle. C’était pour deux personnes et elle voulait m’emmener, j’étais tout de suite un peu moins ravi.

Mais Karen avait eu le dernier mot, bien évidemment.


Nous avions atterri en début d’après-midi, sous une pluie battante, finalement ça ne changeait pas trop de notre bonne vieille ville de Chicago. Nous devions séjourner dans un hôtel luxueux, j’espérais que le terme « luxueux » indiquait que le mini bar serait bien rempli et que je pourrais regarder Playboy TV.


Une fille prénommée Aurélie était venue nous attendre à l’aéroport. C’était une employée de l’hôtel. J’avais frémi lorsqu’elle avait dit qu’elle était à notre entière disposition : vu le châssis de la belle, je m’étais mis à imaginer certaines choses, mais le coup de pied que ma charmante assistante m’avait décoché dans le tibia m’avait vite fait redescendre sur terre. À croire que Karen devenait jalouse… étrange tout cela, il faudrait que je creuse un peu la question.


Aurélie nous avait fait monter dans un gigantesque 4x4 et nous avions pris la direction de l’autoroute, puis elle nous avait emmenés sur une petite route de campagne si embrumée que je n’aurais peut-être même pas vu ma queue si j’avais voulu m’arrêter pisser contre un arbre. Karen s’était installée à l’avant avec Aurélie et les deux filles discutaient déjà comme si elles étaient de vieilles amies. Je me sentais un peu mis à l’écart, j’entendais à peine la conversation. Mais c’est là que les choses commencèrent à prendre une tournure vraiment bizarre :



Pour Karen, un hérisson agonisant au bord d’une route était extraordinaire, je ne faisais même plus attention et attrapai ma valise en emboîtant le pas à la belle Aurélie qui tenait fermement un immense parapluie au-dessus de nous.


Le bateau disposait fort heureusement d’une cabine dans laquelle nous pûmes nous abriter de la pluie frénétique. Un rude gaillard qui ressemblait à un guerrier viking maniait l’embarcation, semblant totalement insensible aux éléments qui se déchaînaient autour de lui.



Elle débitait tout ça comme à la parade, j’avais l’impression d’écouter un audioguide. Par le hublot arrière de la cabine, je vis le viking s’affairer sur le pont et je compris que nous étions en train d’accoster, il y avait tellement de brume que je ne voyais presque pas le ponton. J’espérais que le navigateur n’allait pas nous envoyer par le fond. Mes vêtements étaient déjà emplis de l’humidité ambiante, mais c’était pas une raison pour aller piquer une tête dans ce lac dont les eaux ne devaient sûrement pas dépasser les 10 degrés.


Nous avions enfin fini par débarquer sur l’île-banane, mais notre périple n’était pas tout à fait fini, il nous fallait encore suivre un long chemin de pierre qui nous emmenait du débarcadère à l’hôtel Overlook, et je peux vous dire que je commençais à en avoir ras le cul de ce voyage interminable. Les filles ouvraient la voie, j’étais trop loin pour profiter de l’abri du parapluie qui aurait été trop petit de toute façon. En plus je devais me coltiner les valises, les porteurs n’étaient visiblement pas au programme. Il fallait voir le bon côté des choses : ça ne me coûterait rien en pourboires. Je m’attendais à tomber nez à nez avec la façade gothico-machin du manoir, mais les événements avaient décidé définitivement de tourner à l’étrange, et c’est à ce moment-là que nous franchîmes un palier supplémentaire dans la bizarrerie. Je poussai un cri :



Un long silence plana sur le décor alourdit de brume, les deux filles me fixaient avec une impression de stupeur figée sur leur visage, le temps s’était comme arrêté, et je maudis cette loi idiote qui m’empêchait de porter mon fidèle Colt sur moi, les types de l’aéroport me l’avaient confisqué à Chicago (comment aurais-je pu deviner qu’on n’avait pas le droit de trimballer un Colt dans un avion ?).


Et puis brutalement, Aurélie se mit à rire, et je ne pus m’empêcher de regarder tressauter ses nichons qui gonflaient son tailleur et qui remuaient de façon provocante à chaque soubresaut déclenché par son rire cristallin.



Karen commença à m’enguirlander à propos du fait que je n’avais pas été sympa avec ce pauvre Fred, et patati, et patata… Je ne répondis rien et repris ma marche en avant en priant pour que le minibar de ma chambre soit plein à craquer de bourbon.


Et puis enfin, une immense porte en bois massif se dressa devant nous. Sur la porte de gauche, un immense G en fer forgé était incrusté. Un S lui répondait sur la porte de droite.



La chambre était vaste, spacieuse, luxueuse, un écrin de confort dans le monde brumeux qui nous entourait. Le minibar était plein, je m’enfilai direct trois ou quatre trucs pris au pif, sursautant devant la qualité des breuvages. Karen s’était ruée dans la salle de bain et je l’entendais chanter à tue-tête un vieux tube des Creedence Clearwater Revival en prenant un bain, chacun son truc…


Après quelques verres, je commençais à me sentir un peu chaud. Une impression étrange que je ne ressentais pas d’habitude… Était-ce la qualité de la picole locale ? Ou le mélange ? Bon sang, tout se bazar me montait à la tête comme si j’avais mis trop de moutarde sur la saucisse de mon hot dog. Ne me retenant plus, j’entrai dans la salle de bain et vins me planter devant la baignoire, faisant pousser un petit cri de surprise à Karen. Elle me regardait avec étonnement.



Je ne répondis rien, me contentant de regarder ses seins ronds et lourds couverts de mousse qui dépassaient du niveau de l’eau. Je me mis à déboutonner mon froc.



Je ne répondis toujours rien, j’étais comme fasciné par le corps de la belle, ce corps nu, attirant, trempé, agréablement parfumé par les sels de bain, à moitié recouvert d’une mousse pas toujours très pudique. La bite à l’air, tendue à l’extrême, je pénétrai dans la baignoire, glissant et m’étalant à moitié dans la flotte.



L’écraser ? Oh que oui, bonne idée ! Je me couchai sur elle, lui écartant les cuisses. Mon gland, comme doté d’une volonté propre, tâtonna entre ses jambes pour essayer de trouver sa fente.



Elle me repoussa, se leva, le corps nu à moitié couvert de mousse, et je la regardai avec avidité. Je sortis derrière elle, et bon sang, j’aurais pu la suivre jusqu’en enfer tellement j’étais excité ! Elle me guida jusqu’au lit où nous nous écroulâmes sans nous soucier de l’eau qui se répandait de nos corps sur les draps.



Je la fusillai du regard, la bite raide et la bave aux lèvres.



Je ne me fis pas prier, on peut s’en douter. En poussant un cri à faire pâlir d’envie un yodler tyrolien, je me jetai sur son corps nu encore humide et m’empalai en elle d’un seul coup.



Ça, elle aurait pu éviter ! Mais j’étais tellement excité que je ne pouvais me retenir. Je me mis à la pistonner comme un forcené qui sortirait de prison au bout de vingt ans. Le lit était d’une qualité supérieure, mais pourtant il gémissait sous mes coups de boutoir.



Je marmonnai un grognement un peu plus fort tout en continuant à lui défoncer l’intimité. J’étais Rambo en plein effort, dérouillant des centaines d’ennemis ; j’étais Michael Douglas dans Basic Instinct…



Je grognai de nouveau. J’étais Rocco Siffredi en train de passer en revue la liste de mes partenaires ; j’étais Conan le Barbare, l’épée dans la main droite, la chevelure d’une Amazone dans la main gauche. J’empoignai un sein et me mit à le pétrir.



Je hurlai, vidant violemment le contenu de mes bourses dans la chatte de la belle pendant que ma vision se troublait, en proie à un vertige orgasmique.



Le restant de l’après-midi était passé à vitesse supersonique, j’étais resté au lit sans me rendre compte du défilement des heures et déjà le soir approchait. Avant de nous laisser, Aurélie nous avait annoncé qu’un grand dîner serait servi dans la salle à manger en présence de tous les pensionnaires. Il était l’heure d’y faire acte de présence, ce que je fis sans bonnes dispositions : se montrer sociable ne faisait pas vraiment partie de mes facultés.


J’avais été surpris en arrivant dans la salle à manger de voir qu’il n’y avait qu’une seule grande table autour de laquelle chacun prenait place. J’aurais préféré rester à l’écart avec Karen, je me disais que les clients de l’hôtel devaient être nettement plus distingués que moi et je ne voulais pas me sentir ridicule devant le beau monde. Toutefois j’avais vite oublié ce détail en voyant arriver les plats, tous dignes d’un de ces restos ultra étoilés dans lesquels je n’allais jamais. Le vin était à la hauteur et je commençais à avoir des bouffées de chaleur, il faut dire que je n’avais pas l’habitude de ce type d’alcool. À moins que ce ne soit à cause de ma razzia dans le minibar ?


Des gens étaient assis autour de nous et mangeaient et buvaient sans se retenir et il y avait une atmosphère étrange dans cette pièce, comme si personne ne se connaissait, mais que tout le monde était ami. L’un des bienfaits du bon vin, sûrement… Des chaises étaient libres, Aurélie nous ayant expliqué qu’un couple de vacanciers avait été retenu à cause des mauvaises conditions météo. Un dénommé Harris faisait le service, et restait parfaitement attentif aux moindres désirs des convives. Comme le jardinier, il portait un smoking blanc immaculé. Lui par contre n’avait pas une tête de monstre, mais on nous avait prévenus qu’il était sourd-muet et qu’il fallait juste lui faire des signes lorsque l’on désirait quelque chose.


Karen était assise à ma droite. À ma gauche se trouvait un étrange homme nommé Joe-quelque-chose. Son nom était quasi imprononçable. Il était Indien d’après ce que j’avais compris, pas « indien » apache, plutôt « indien » du côté des maharadjahs. Il était petit, le teint jaunâtre, le visage fripé, et n’arrêtait pas de parler d’une voix fluette qui me tapait sur le système. En face de moi se tenait un stoïque japonais du nom de Takano, et lui, c’était l’inverse : il ne disait pas un mot et se contentait de picorer dans son assiette. Il avait l’air plus froid que la glace dans le seau à champagne. Les autres… je n’avais pas vraiment entendu leur nom. Il faut dire qu’avec le babillage incessant de Karen d’un côté, la voix fluette de Joe-machin-chose de l’autre et la climatisation du japonais, je n’avais plus assez de ressources pour m’occuper du reste.


Mes sens aiguisés notèrent toutefois que la belle Aurélie venait de faire irruption dans la salle à manger.



Et cette voix…

Je bondis de mon siège en hurlant :



Oui, il était là, mon éternel rival, celui qui se prétendait le meilleur détective de Chicago, me volant ainsi le titre que je méritais pourtant largement !



Derrière lui entra une femme sculpturale, les cheveux blond platine, la poitrine débordante, la bimbo par excellence. Karen se leva et lui sauta dessus pour lui faire un gros câlin comme si elle venait de retrouver sa sœur portée disparue depuis la fin de la guerre du Vietnam. Je ne desserrais pas les poings.



Et là il se passa quelque chose. Un truc inouï, du genre qui nous arrive une fois dans notre vie. Une chose qui nous entraîne loin dans l’humain, au-delà même de l’humain, et qui fait que notre esprit semble flotter au-dessus de celui des autres, à un niveau de conscience que l’on n’a jamais atteint avant… bref, je venais d’avoir l’illumination absolue ! Je regardai mon voisin et lui dis :



Et à la surprise générale, Joe-machin répondit :



Je me tournai ensuite vers le japonais :



Takano ne répondit rien, se contentant de me fixer d’un regard glacial. Je n’insistai pas et me tournai vers une femme qui débordait de classe :



Sans lui répondre, je me tournai vers son voisin, un colosse aussi épais qu’un séquoia :



Mon regard se fixa sur le dernier convive, un homme totalement quelconque :



En effet elle avait raison, alors que Dob Nooth et Clara prenaient place, je m’apercevais qu’une chaise restait libre.



Cette voix glaça immédiatement l’ambiance. Tout le monde se retourna, cherchant qui avait parlé de cette voix d’outre-tombe, mais à part les douze autres convives, Aurélie et Harris le domestique il n’y avait personne dans la pièce.



Une lueur étrange brilla dans les yeux de toutes les personnes présentes, et je suppose qu’elle devait briller aussi dans mes propres yeux. La voix sépulcrale avait cessé d’être inquiétante et je sentais l’excitation monter tout autour de la table. Du coin de l’œil, je remarquai que le domestique Harris continuait son service comme si de rien n’était, imperturbable, mais qu’Aurélie par contre semblait mal à l’aise.



La voix mystique s’était tue. Nous nous regardâmes, stupéfaits.



Je ne lui répondis pas, je retournai ma chaise sans ménagement, manquant de la fracasser par terre. Dessous était fixée une enveloppe de papier kraft que j’arrachai, notant du coin de l’œil que les autres convives imitaient mon geste. Je l’ouvris, elle ne contenait qu’une simple feuille de papier d’un format classique sur laquelle se trouvait la photo de…



Cet objet a disparu de ma collection privée il y a maintenant plusieurs jours. Sa valeur est inestimable. Je sais qu’il n’a pas quitté l’île. Je soupçonne l’un des domestiques.


Tous les regards se tournèrent vers Harris, le seul présent ici, qui resta imperturbable, sa bouteille de vin de Bourgogne à la main.



Hmmm… Ainsi, j’avais maintenant deux assistantes : Karen et Aurélie. Certaines images commençaient à me venir en tête.



Karen me poussa du coude et c’est alors que je réalisai que mes fantasmes galopaient en plein milieu d’un trio infernal d’un érotisme insoutenable et que je n’avais pas particulièrement suivi les conversations depuis qu’Aurélie avait prononcé le mot « assistante ».



Ce couple snobinard commençait doucement à me taper sur les nerfs, mais, fort heureusement pour le Lord, Agathe changea de sujet :



Dans ma tête, le fantasme de trio venait brutalement de se transformer en un carré magique du plus bel effet. J’espérais que personne ne remarquerait mon air épanoui et mon érection lorsque j’emboîtai le pas aux trois filles, laissant les deux affreux taper du poing sur la table en réclamant du thé.



Elle avait de la classe cette enquêtrice française, elle me plaisait ! Accepterait-elle de devenir mon associée avant la fin de ce récit ?



La fouille fut longue. Le manoir-hôtel était immense et comptait autant de pièces que le palais d’un roi du pétrole. Par moment, depuis une fenêtre, j’apercevais des lumières dans le parc, voilées par le brouillard. Visiblement Nooth passait en revue chaque millimètre de pelouse.


Les couloirs étaient vides, les domestiques étaient sûrement tous occupés avec Sauyères et Takano. Je les plaignais, l’interrogatoire ne devait pas être agréable. Les trois filles et moi restions le plus souvent ensemble, parfois l’un ou l’autre s’éloignait un peu, s’arrêtait pour vérifier quelque chose, le travail avançait bien et j’étais heureux qu’Aurélie et Agathe soient avec nous, j’aurais détesté devoir faire équipe avec l’un des autres.


Mais malgré tous nos talents de détection et notre expérience impressionnante, la théière mystérieuse restait aussi introuvable qu’un dollar sur mon compte bancaire. La soirée avançait, nous commencions à fatiguer. En plus le décalage horaire se faisait sentir, c’était peut-être pour ça que je me sentais si vaseux ? Ou alors le vin… ou peut-être le minibar… ou le repas trop copieux… Bon sang, dans tous les cas, mes intestins hurlaient pendant que mon estomac se prenait pour Steve McQueen dans La grande évasion.


Nous étions dans un des nombreux couloirs du château lorsque mes sens aiguisés perçurent un bruit. Je me figeai, faisant signe aux filles de se taire. Oui, j’en étais sûr : il y avait quelqu’un juste derrière le coin du mur devant moi. Quelqu’un qui s’approchait de nous d’un pas déterminé bien que presque totalement assourdi par l’épaisse moquette. Qui cela pouvait-il être ? Tout le monde était censé être occupé quelque part, à part peut-être ce couple anglais… Ah et puis il y avait ce curieux petit homme, Van Zoob… Mais soudain se dressa face à moi un homme terrible.



Le Jacob en question n’avait pas la tête d’un employé classique. Il était large d’épaules, un bandeau de pirate recouvrant l’un de ses yeux, une immense barbe noire… et pourtant, il portait le traditionnel smoking blanc.



Et sans attendre davantage l’homme disparut dans un escalier.



Intérieurement je lui hurlai tous les noms d’oiseaux que je connaissais en priant tout de même pour ne pas penser trop fort. Moi qui voulais provoquer le destin en regardant laquelle des trois se serait dévouée pour venir fouiller la suite avec moi… C’est donc seul que je pénétrai dans cette suite tout aussi luxueuse que les autres, seul que je fouillai la salle de bain en grimaçant devant l’immense baignoire qui aurait pu facilement accueillir deux personnes, seul que je regardai sous le lit king size pourtant si tentant… J’ouvris la penderie, suffisamment profonde pour pouvoir être sous-louée à une famille de Mexicains, et mon sang se figea dans mes veines : il y avait quelque chose là, par terre, dans le coin… Bon sang, on n’y voyait rien et je n’avais pas de lampe de poche. Je m’agenouillai au fond de la penderie et, à tâtons, j’examinai l’objet. Pfff, chou blanc, ce n’était qu’une petite boîte métallique qui avait dû être oubliée là par le précédent occupant de la chambre…


Plein de dépit, je voulus me redresser, mais mon crâne heurta violemment une étagère et je tombai à moitié évanoui…


Combien de temps s’était écoulé ? Peut-être plusieurs dizaines de minutes, peut-être juste quelques secondes, je ne saurais dire. J’avais tellement d’étoiles dans la tête que j’aurais pu tout aussi bien pu être un acteur de Star Trek en plein milieu d’un tournage. Une douleur sourde irradiait dans mon crâne, me rappelant le jour où une grenade avait éclaté à côté de moi pendant la guerre de Corée… euh… une minute ! Je n’ai pas fait la guerre de Corée, je n’étais même pas né à l’époque. Merde ! Mes pensées se troublaient, je perdais la boule, début d’amnésie peut-être… Et pourquoi faisait-il si noir là-dedans ? Parce que la porte de la penderie était fermée… Zut, manquait plus que ça, elle avait dû se claquer derrière moi pendant ma chute. Et bien sûr, pas de poignée à l’intérieur !


Je poussai de toutes mes forces, déclenchant un torrent de protestation dans mon crâne douloureux. Rien à faire ! J’étais bel et bien prisonnier de ce dressing maudit ! Heureusement, les portes n’étaient pas parfaitement jointes, et je pouvais respirer, je voyais même une partie de la chambre en collant mon œil contre la fente, mais je n’allais quand même pas passer la nuit ici !



Pas de réponse…



Pas de réponse…



Était-il possible que tout le monde m’ait abandonné ?

Et pourtant j’entendis un bruit, des voix, dehors, dans le couloir… Je pris une grande bouffée d’air et me préparai à crier de toutes mes forces quand je vis à travers la porte de la penderie deux silhouettes entrer dans la chambre. Je ne criai pas. Je n’appelai pas. J’avais reconnu les deux personnes, qui d’ailleurs n’étaient visiblement pas venues là pour moi…



Parfait pour quoi ? Mes sens étaient en alerte. Mon instinct me disait qu’il allait se passer quelque chose.



Et là, j’avoue que je n’ai pas tout compris tellement tout a été rapide… Il faut dire que mon crâne avait absorbé tellement de brume ce jour-là qu’il était à deux doigts d’exploser sous la pression. Les boutons du chemisier pure soie de Lady Hurt giclèrent à travers la pièce, l’un d’eux venant même s’éclater contre la porte de la penderie. Elle avait arraché son vêtement tellement fort que je vis des marques rouges se former sur sa peau blanche à l’endroit des coutures. Son mari agrippa le soutien-gorge de grande marque juste entre les seins de la dame et tira si brutalement dessus que non seulement celui-ci se déchira, mais qu’en plus, la Lady vola à travers la pièce, retombant fort heureusement sur le lit où elle rebondit plusieurs fois tout en retroussant sa jupe. Lord Hurt avait déjà baissé son froc et ses sous-vêtements. Son membre était petit et trapu, déjà dur comme du bois, rouge cramoisi et prêt à l’action. D’où j’étais, j’arrivai même à voir son gland dégoulinant de liquide séminal. Il se jeta en hurlant sur sa femme, la plaqua sur le ventre. Je ne pouvais pas voir le visage de la dame, mais j’entendis ses cris de bête en rut pendant que son mari lui empoigna l’entrejambe et fit exploser à la fois les collants et la culotte.



Et sans plus attendre, il se coucha sur elle, s’enfonçant entre ses fesses sans aucun ménagement. Elle hurla et je sentis trembler les portes de l’armoire. Vous connaissez « Le Petit Ramoneur » ? Ben, ils nous faisaient un remake, et ce vieux couple d’Anglais était si endiablé au lit qu’ils me donnaient même une érection du tonnerre. Dommage que je ne voyais presque rien d’où j’étais, juste le bassin du Lord qui montait et descendait sur le cul de la Lady. Ce n’est déjà pas mal, remarquez, tout le monde ne peut pas dire qu’il a maté la noblesse anglaise en pleine action, mais je restais quand même sur ma faim, et pis, les cris de la dame me vrillaient le crâne. J’aurais aimé pouvoir sortir de cette penderie, faire jaillir ma queue de mon froc et la fourrer dans la bouche de cette femme histoire d’étouffer ses cris.


Les râles du Lord se joignaient aux cris de la Lady, ils ne semblaient pas trop se préoccuper d’attirer l’attention, je pariais que même Harris devait les entendre.



Et puis merde, j’avais tellement envie… Je me tortillai dans la penderie et réussis à déboutonner mon froc sans faire trop de bruit. Je me mis à me branler. Dans mon angle de vision réduit, je vis le couple anglais changer de position, Monsieur se couchant aux côtés de Madame sans cesser de la besogner. Je voyais maintenant distinctement les couilles de l’homme percuter les fesses de la dame sur un rythme effréné. Elle était plutôt bien conservée d’ailleurs, mon esprit restait en alerte et je notais qu’elle avait dû avoir recours à la chirurgie pour garder un physique si svelte. Mais je voyais si mal…


Cette penderie devenait sacrément frustrante. J’aurais voulu en voir plus du corps de la dame. La bite à la main, j’essayais de me pencher afin d’améliorer mon champ de vision…

Et là, il se passa une fois de plus un truc que je ne compris pas. Ce château était définitivement farfelu ! Il y eut un « crac » déchirant et je me retrouvai couché au milieu de la chambre, le pantalon aux chevilles et la bite raide à la main ! Cette porte avait pourtant refusé de céder tout à l’heure !


Lady Hurt se mit à hurler en cherchant un morceau de drap à mettre devant son corps tandis que son mari bondit sur ses pieds, la queue encore dure entre les cuisses.



Mon argument avait fait mouche, Lord Hurt rougit tout en enfilant son froc pendant que sa femme tentait vainement de remettre ses vêtements déchirés qui ne parvenaient plus à cacher quoi que ce soit de son anatomie (que je ne me privai pas de regarder).



Je m’aperçus que dans tout cela, j’en avais oublié de remballer le mien. J’étais là, la bite molle, pendant lamentablement sous les yeux courroucés de deux nobles anglais. Ce n’était finalement pas évident à gérer…



En sortant de la pièce, je me demandai l’espace d’un instant quel était le plan de nos deux tourtereaux pour faire sortir la dame de la pièce : ses vêtements étant en charpie, elle risquait de ne pas passer inaperçue en déambulant dans les couloirs de l’hôtel.


J’étais plutôt énervé en déambulant dans les couloirs sans fin de l’hôtel Overlook. Mon aventure avec Karen s’était terminée trop vite, le trip voyeur avec le couple Hurt m’avait clairement laissé sur ma faim, et pour couronner le tout, j’étais au point mort dans mon enquête ! Et où étaient donc passées les trois filles qui étaient censées m’accompagner ? J’allais au hasard, suivant mon instinct.


Au détour d’un couloir, je tombai nez à nez avec un type en smoking blanc, longue barbe, regard glauque…



Je remerciai le navigateur et partis dans la direction indiquée avec une pointe d’espoir dans le cœur. Mes pieds laissaient des marques dans l’épaisseur du tapis. Au moins, je ne pouvais pas me perdre, il me suffirait de suivre mes propres traces. J’avais besoin d’un scotch bien tassé et pourtant d’un autre côté, j’avais toujours cette sensation d’avoir la tête lourde, comme si l’air à l’intérieur de l’hôtel était vicié et irrespirable. C’est alors que j’entendis des gémissements étranges…



Mais je collai tout de même l’oreille contre l’épais battant de bois de l’une des chambres.

J’entendais distinctement une voix d’homme. Un homme gémissant, comme psalmodiant une étrange litanie. Mais ça pouvait tout aussi bien être le son d’une télé, les onomatopées d’un homme en train de jouir ou le râle d’agonie d’un mourant. J’eus froid dans le dos, l’absence de mon Colt se faisait de nouveau sentir. Je devais entrer dans cette chambre. Je devais savoir ce qu’il s’y passait. Je poussai le battant, il n’était pas fermé…


L’intérieur était empli d’une étrange fumée à l’odeur particulière, une sorte d’encens qui brûlait la gorge, piquait les yeux et rendait ma tête encore plus lourde. Je ne voyais pas plus loin que dans le cul d’une vierge. La voix de l’homme était maintenant distincte, une voix étrange qui déblatérait de façon monotone un texte incompréhensible. Putain de merde, la fumée étrange, la voix, la litanie… quelqu’un organisait un concert de rap au milieu du château !


Vers un coin de la pièce, une lumière brillait, comme irréelle au milieu de la fumée ambiante. Une atmosphère de cimetière régnait là, et au milieu de tout cela je distinguai la silhouette du passeur sous sa sinistre lanterne : l’homme était là, je devinai sa présence, je m’approchai, sentant mes couilles se rétracter sous l’effet d’une peur mystique que je ne voulais pas admettre. L’homme était assis en tailleur à même le sol, les yeux clos, je le voyais maintenant, et je le reconnus :



Le détective belge ouvrit les yeux et me regarda en clignant des paupières comme s’il était victime d’une hallucination.



Je me fis la remarque que décidément personne ne semblait vouloir de ma compagnie aujourd’hui et je quittai la pièce à tâtons à travers les volutes de fumée. Après tout, le destin de Van Zoob m’importait peu, qu’il retourne à ces trucs de sorcière, ce n’était certainement pas ça qui allait l’amener quelque part dans cette enquête. Il me fallait retrouver les filles.


J’avais beau me dire qu’aucun des détectives engagés par cet étrange commanditaire ne pouvait avoir volé la théière, je trouvais tout de même cette histoire assez louche. Mon sens de l’observation exacerbé avait noté que personne dans l’hôtel Overlook ne semblait vraiment clean. Jonathan et Jennifer Hurt et leurs défonces annales bestiales un peu n’importe où, Takano et sa froideur cruelle, Tom Sauyères qui semblait avoir la brutalité d’un ours enragé qui viendrait de se faire piquer la gueule par une guêpe, Van Zoob et ses étranges rituels, les domestiques qui paraissaient sortir d’un nanard de série Z, et ne parlons pas de ce crétin de Dob Nooth…


La porte de la chambre 105 apparut à moi au détour d’un couloir comme une illumination surnaturelle venant éclairer mes pas. J’avais l’impression d’avoir parcouru plus d’un kilomètre pour y arriver, mais impossible, l’hôtel n’était pas si grand, non ? Bon sang d’architecture tordue !


J’ouvris la porte en grand et je restai interdit sur le seuil de la pièce. Il s’agissait d’une vaste chambre meublée de façon aussi luxueuse que les autres, le sosie presque parfait de celle dans laquelle les Anglais avaient copulé tout à l’heure. Et là, sur le lit… oh Sainte Mère de Dieu ! Mes rêves devenaient réalité !


Karen, Agathe, Aurélie… toutes les trois plus nues les unes que les autres, magnifiques et somptueuses, plongées dans un trio charnel du plus bel effet ! Karen était à quatre pattes sur le lit, et d’où j’étais, j’avais une vue magnifique sur son cul bien cambré. Elle broutait consciencieusement le minou d’Agathe, allongée sur le dos, pendant qu’Aurélie, à califourchon sur le visage de l’espionne française, lui présentait son propre entrejambe. La chambre s’emplissait de leurs gémissements alors qu’elles s’abandonnaient aux caresses. Mon fantasme devenait une réalité, j’étais au paradis, la bouche grande ouverte, les yeux écarquillés, c’était trop beau pour être vrai ! Mais c’est alors que je me rendis compte que les trois belles avaient cessé leurs jeux et me regardaient comme trois vaches regardent passer un train… Mon arrivée brutale avait visiblement interrompu les choses, le charme était levé.



Mon regard ne cessait d’aller du cul de Karen aux seins d’Aurélie en passant par la chatte grande ouverte d’Agathe. Je me frottai les yeux.



Celle-ci me jetait un regard où perçait une pointe d’agacement, mais ce qui prédominait, c’était une espèce de lueur d’une lubricité que j’avais rarement vue. Elle se coucha sur le dos, aux côtés d’Agathe, ouvrit largement les cuisses en me regardant de ce regard presque flippant tant il brillait :



Il y avait quelque chose de pas net dans tout cela, mais je vous avoue que je n’avais pas vraiment le temps d’enquêter là-dessus, un autre devoir m’attendait. J’enlevai mes vêtements à toute vitesse et, la queue à l’air, tendue droit devant, je plongeai sur Karen qui s’offrait à moi pendant que les deux autres demoiselles se gouinaient sans retenue juste à côté. La nuit promettait d’être exceptionnelle. Mais alors que j’atterrissais sans douceur entre les cuisses de Karen, il se passa encore un truc incongru qui n’était pas du tout prévu.


Le lit émit un étrange craquement et bascula en arrière d’une façon pas du tout naturelle, nous envoyant rouler bouler les uns sur les autres dans un concert de cris de protestation. Cela sembla durer des heures, je me pris un sein en pleine tronche tandis que je sentais douloureusement mes couilles s’écraser sur une cuisse. Je me sentis tomber, comme pris dans le plus long des toboggans du Marineland local.


Nous atterrîmes enfin avec fracas sur une surface dure et nous pûmes reprendre un peu nos esprits. J’avais l’impression d’être passé dans le tambour d’une machine à laver en plein essorage.



Et encore, c’était un euphémisme. J’avais réussi à me mettre sur mes pieds, mais je ne parvenais pas à discerner l’endroit où nous nous trouvions. Était-ce une cave ? Une oubliette ? Je sentais de la pierre froide et humide sous mes pieds, je frissonnais tellement, on se serait cru dans un frigo. Je sentais la peau d’une des filles contre moi, laquelle était-ce ?



Le pire, c’était que Karen avait raison, la chose était mal embarquée. J’étais venu en vacances, ensuite je me retrouvais à démêler une histoire de théière volée en concurrence avec d’autres détectives dans une sorte de parodie d’émission de télé-réalité, après je me retrouvais enfermé dans une armoire, ensuite je courrais après un invraisemblable plan cul en compagnie de trois belles demoiselles, et enfin quand j’arrivais à mes fins, je me faisais précipiter dans une connerie de toboggan qui me parachutait dans une oubliette froide et sans lumière. Putain de journée !



Une lueur jaillit dans les ténèbres. Derrière la lueur, il y avait un briquet. Derrière le briquet il y avait une main. Derrière la main il y avait un visage.



Elle semblait prendre les choses en main avec assurance, mon intuition était juste dès le départ, c’était avec elle qu’il fallait faire équipe !



La lumière devint beaucoup plus forte, il avait enflammé des morceaux de vieux tissus qu’il avait enroulés autour de…



Et Agathe prit la tête du groupe, immédiatement suivie par Sauyères dont la torche semblait plus éclairer les fesses nues de l’espionne que le chemin. Je me consolai en sentant la présence de Karen devant moi et d’Aurélie juste derrière.



J’allai donner un coup de main à Sauyères pour pousser la grille qui bloquait le passage, ne me privant pas pour frôler de façon appuyée les hanches nues de la belle Française en passant près d’elle.



Dans un craquement sinistre, la grille tomba sur le côté, délivrant le commissaire.



Tout le monde resta un instant silencieux, les visages graves dans la lueur blafarde de la torche de Sauyères. Aucun d’entre nous n’avait ouvert la bouche, ce qui voulait dire que…



Sauyères s’approcha du coin d’où provenait la voix, la torche brandie droit devant lui. Il éclaira une silhouette hirsute et sombre.



Tout le monde garda le silence un instant, digérant l’information.



Et alors que le Canadien éclairait mieux la zone, nous pûmes voir de plus près toute cette affaire.



Bon, c’est clair que plus Sauyères approchait sa torche et plus on constatait que Labitemba avait un organe monstrueux. Mais ça n’expliquait pas tout, et je sentais que la vérité était proche. Agathe ramassa la théière convoitée et la tint serrée contre sa poitrine nue pendant que Sauyères reprenait :



Il marquait un point ! Du coin de l’œil, je voyais Karen qui essayait de prendre en bouche l’énorme bazar de Labitemba, avec pas mal de difficultés…



En tournant la tête, je vis dans la lueur de la torche que Karen était effectivement très occupée. Comment avait-elle fait pour enfourner cet énorme truc dans sa bouche ? En même temps, elle avait toujours eu une grande gueule…



En tournant la tête, je voyais la bouche de Karen totalement déformée par l’énorme truc qu’elle essayait de pousser dans sa gorge. Agathe s’était assise d’un côté et caressait les couilles de Labitemba, et celles-ci étaient proportionnelles à la bite du gaillard, elles étaient grosses comme des citrons. Aurélie caressait alternativement les deux filles, comme pour les encourager. Je ne comprenais pas trop la réaction du Canadien, moi ça m’excitait follement.



Il se dirigea à tâtons dans l’escalier et ajouta :



Sauyères hocha la tête en jetant un nouveau coup d’œil révulsé à la poutre de Labitemba. Il me confia la torche et je l’entendis rejoindre Joe dans l’obscurité de l’escalier. Je me tournai vers les demoiselles aux prises avec le monstre.


Karen suçait le gland, Agathe recouvrait de léchouilles la hampe et les couilles, Aurélie avait l’air de s’ennuyer en regardant les deux autres, je décidai d’en profiter. Je posai la torche de façon qu’elle nous éclaire et m’approchai de notre hôtesse, mais là j’eus une hésitation : devant moi, je voyais le cul de Karen dressé pendant qu’elle était penchée à quatre pattes vers le membre du marabout guitariste. À ses côtés, je voyais celui d’Agathe, un peu plus blanc, un poil plus large et tout aussi accueillant. Certains appellent ça un dilemme de riche ! Mais le sourire que m’adressa Aurélie en s’agenouillant devant moi eut raison de mes hésitations, je m’approchai d’elle et présentai ma queue raide comme un curé un jour de sermon. Avide, elle se jeta dessus et l’enfourna immédiatement jusqu’à la garde. Sa bouche était douce et chaude autour de ma verge, je savourai le plaisir instantané qui montait dans mon ventre.



J’approuvai d’un haussement d’épaules tout en posant mes mains sur la tête de la belle afin de l’encourager à reprendre sa fellation d’une façon plus intense. Je n’avais pas forcément envie de discuter maintenant, même si au fond je commençais à me demander en quoi consistait au juste son « métier »…


Un peu plus loin, Agathe tentait une performance physique digne d’un Guinness Book en se plaçant à califourchon sur la bite énorme de Labitemba. Karen tenait l’engin et le guidait vers la chatte dégoulinante de la Française pendant que celle-ci faisait descendre doucement son bassin en poussant un petit cri à chaque fois que le monstre entrait de quelques centimètres supplémentaires en elle. Détail curieux, elle tenait toujours la théière contre sa poitrine : elle gardait un certain sens des priorités.


Aurélie me suçait comme une déesse, ses mains caressaient mon corps, s’attardaient sur mes couilles pendant qu’elle enfournait ma queue avec un rythme parfait. Des hurlements emplissaient le souterrain, Agathe criait sa jouissance en montant et descendant sur le bazar de Labitemba pendant que Karen s’était installée entre les jambes du couple et léchait alternativement les couilles de l’homme et le pubis de la femme. Je sentis le plaisir prêt à jaillir, je commençai à grogner, j’allai jouir, c’était presque là, ça…



Les deux filles roulèrent l’une sur l’autre pendant que je restais comme un con en me demandant ce qui était en train de se passer. Seule Karen semblait garder un minimum de bon sens : elle se jeta sur la queue de Labitemba et se remit à la sucer.



Karen fut prise de quintes de toux et cracha une quantité énorme de sperme. J’arrêtai ma branlette, je n’avais même plus envie. Les filles arrêtèrent également de se battre, regardant toutes les deux la quantité phénoménale de liquide blanchâtre qui s’écoulait des lèvres de mon assistante.



Un silence pesant s’installa.



Aurélie resta totalement abasourdie.



Elle arracha presque des mains d’Agathe la théière et l’examina quelques instants avant de s’écrier :




oooOOOooo




Nous étions tous réunis dans la salle à manger, à part Labitemba qui avait voulu rester dans les souterrains en déclarant « la vérité n’est pas la visibilité ». Manquait également à l’appel Takano : il avait apparemment quitté l’Hôtel Overlook après le fiasco de son interrogatoire du personnel. Joe et Sauyères étaient finalement restés par contre, malgré leurs dires au sortir du souterrain. Nooth était trempé comme la chatte d’une nympho, c’était plaisant à regarder, cela m’amusait. Et puis Clara, son assistante, était trempée aussi, cela dessinait magnifiquement son opulente poitrine, et cela aussi était plaisant à regarder.



Derrière nous, Harris, le domestique sourd-muet, avait miraculeusement réchappé de l’interrogatoire musclé de Takano et remplissait les verres au fur et à mesure.



Et là tout le monde se mit à parler en même temps dans une cacophonie générale…



C’était une bonne idée, mais j’avais encore un argument à faire jaillir de ma manche. Je me levai, renversant ma chaise et brandis au-dessus de ma tête l’iPhone que j’avais chipé dans le sac de Karen quelques instants plus tôt :



Tous me regardaient comme si j’étais un extra-terrestre : c’était ça le pouvoir de la nouvelle technologie. Sûr de moi je continuai :



J’étais sidéré qu’autant de gens soient versés dans les nouvelles technologies, mais sans perdre mon sang froid, je repris :



Je ménageai mon effet en me tournant lentement vers Michel Willis, qui ne disait rien et que tout le monde avait oublié…



Et là, vous me croirez si vous le voulez, mais tout le monde me regarda d’un air éberlué, comme si je venais de leur annoncer la fin du monde !


Et là vous me croirez toujours si vous le voulez, mais Michel Willis éclata de rire.



Et à la surprise générale, suscitant l’effroi de l’assistance, le gaillard posa la main sur son visage et se mit à tirer. Et nous vîmes tous sa peau se déchirer sous ses doigts, se craqueler telle la croûte d’un volcan dans un documentaire d’Haroun Tazieff, comme si le lascar arrachait son propre visage.



Et sans rien ajouter d’autre qu’un rire strident, il attrapa la théière qui était restée sur la table et sortit par une porte dérobée sans que personne ait le temps de réagir.

Je me tournai vers Aurélie qui était restée de marbre :



Et sans rien ajouter, elle partit, me laissant seul avec mes pensées. Je comprenais mieux cette impression étrange que j’avais ressentie dès mon arrivée, pourquoi je m’étais jeté sur Karen après avoir fait l’inventaire du mini bar, pourquoi le couple Hurt se défoulait dans les chambres inoccupées, pourquoi les filles s’étaient mises à baiser dans la chambre 105, pourquoi Karen et Agathe avaient presque violé Monsieur Labitemba…


Il me suffisait d’ailleurs de regarder autour de moi !

Lord Jonathan Hurt avait le sexe à l’air, raide comme un poteau téléphonique, et il essayait sans vergogne de le fourrer dans la bouche de Clara, la charmante assistante de Dob Nooth, qui avait viré son chemisier trempé par ses recherches nocturnes et exhibait sa poitrine opulente.


En retour, cet idiot de Dob Nooth tentait de déshabiller une Lady Hurt à moitié comateuse qui avait tout de même fait sauter les boutons de la braguette de son « agresseur » et entreprenait une branlette digne d’un Hot d’Or.


Tom Sauyères se tripotait en regardant Joe l’Indien défoncer Agathe qui avait repris ses esprits et arrachait ses vêtements.


Van Zoob tentait d’intercepter Aurélie, lui aussi avait sorti son sexe.



Dans tout ce foutoir, j’essayais d’attirer Karen à l’écart malgré ses protestations. Une étrange chaleur provenait de mon bas-ventre, j’avais une trique digne d’une overdose de Viagra : fichue drogue ! Je résistais, traînant mon assistante vers la porte, désirant fuir cet endroit malsain. Mais soudain, une silhouette se dressa devant nous : Harris, le serveur ! Merde, lui aussi était dans cette conspiration orgasmique ?



Elle me suivit, pour une fois sans discuter !


La drogue, ça a du bon !