Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 18715Fiche technique25982 caractères25982
Temps de lecture estimé : 16 mn
11/12/18
corrigé 06/06/21
Résumé:  Un homme et une femme, amis de longue date, se découvrent.
Critères:  fh extracon hotel voyage fsoumise voir miroir fellation pénétratio fsodo fouetfesse journal
Auteur : Ralf      Envoi mini-message
Luxe, tempête et volupté

Semaine 1

« Tu en as envie, fonce ! »

« Arrête, tu n’as pas une chance. C’est stupide, tu vas la perdre et passer pour un con… »


Les deux voix remplissent ma tête. Caroline est là, toute proche, son parfum, son rire aussi. Elle a accepté de monter dans ma chambre d’hôtel, m’a aidé à dompter le nouveau matériel hi-fi que j’ai acheté la veille. Nous nous sommes rencontrés à la fac, il y a plus de vingt ans. Ensuite, nous nous sommes mariés (pas l’un avec l’autre, il n’y a jamais rien eu de sexuel entre nous) et nous vivons dans deux villes différentes suffisamment éloignées (et nous nous sommes également suffisamment éloignés nous-mêmes) pour que je prenne un hôtel quand je viens dans sa ville pour mon travail.


« C’est un signe, enfin, qu’attends-tu de plus ? Qu’elle aille dans ton lit ? », beugle Priape.

« Voyons, tu la connais depuis vingt ans, vous êtes amis, c’est normal qu’elle te fasse confiance et t’accompagne dans ta chambre, tu ne vas pas lui sauter dessus quand même ? », réplique Saint Alphonse, offusqué.


Elle s’est assise sur le lit, me donne ses précieux conseils.

Je respire profondément, j’ai pris ma décision, je me lance :



Elle ferme les yeux, je m’approche d’elle pour l’embrasser (je suis courageux, mais pas téméraire)… Oh, elle rouvre les yeux quand je suis à deux millimètres de sa bouche. J’essaie de l’embrasser, mais elle m’esquive. Je l’embrasse subitement une deuxième fois et elle ne peut m’éviter :



Embarras, honte. Silence. Mode ado attardé qui vient de se prendre un râteau. Pathétique. Saint Alphonse jubile, Priape a disparu.



Voilà ! Quarante ans et en train d’essayer de tromper ma femme sans succès. Pourtant, je ne regrette pas mon geste infructueux : j’ai découvert il y a peu, que ma femme, si prise par son travail… l’était également par un autre homme. Comme tout bon cocu qui se respecte, je ne l’ai pas vu venir, ce qui a rendu la découverte aussi brutale que douloureuse. Caroline le sait, je lui dis tout. Je tente un sourire et un timide :



Elle est partie. Je reste seul. Je m’aperçois que cette nouvelle stratégie consistant à laisser s’exprimer Priape, pour tentante qu’elle soit, n’est pas gage de réussite. Je n’arrive pas à éteindre saint Alphonse et ses « Je te l’avais bien dit ». Dommage, elle est pourtant belle, Caroline, avec ses seins que je devine en poire, ses yeux noisette et sa silhouette à damner un saint (mais quand même pas saint Alphonse, n’est-ce pas !).


Je me morfonds et vais travailler. 14 h, un SMS laconique :


« OK pour ce soir, 19 h, place J. Jaurès »


Joie ! Au moins, elle ne m’en veut pas. À 19 h, je suis à mon poste, étrangement assez léger, comme si ce bisou raté n’avait pas hypothéqué notre amitié. Quand elle arrive, je remarque qu’elle s’est maquillée. Aller maquillée à un rendez-vous avec un homme qui a essayé de vous embrasser le matin même ? Je sens le cours de mon action remonter (et pas que lui). Elle est belle et d’humeur badine. Nous décidons d’aller dans un bar après le restaurant. Les cocktails aidant, nos jambes se touchent sous la si petite table, nous ne faisons rien pour les éloigner et les confessions se font plus intimes : elle me dit qu’elle aussi a des difficultés dans son couple ; que son conjoint travaille beaucoup trop (décidément…), qu’il la néglige. Nous rentrons côte à côte par les rues désertes, mais je me garde bien de la prendre par la main ou l’embrasser, la brûlure du matin est malgré tout encore vive.





Semaine 2



Nouveau déplacement dans sa ville une semaine plus tard.

C’est moi qui lui ai proposé de revenir au même endroit que la semaine précédente : les cocktails y sont toujours bons (et traîtres). En plus, je ne dois pas rentrer à la première heure demain matin, et peux donc me coucher tard. Caroline a de nouveau trouvé le moyen de faire garder sa fille, et ne travaille pas le lendemain matin non plus. J’en suis très heureux, conscient que cette plage de liberté qu’elle m’accorde est un privilège rare. Cette fois cependant, pas d’hôtel, je couche chez Caroline. Sans vergogne pour mon geste de la semaine passée et les confessions qu’elle m’a faites, je m’apprête à la raccompagner gentiment après notre soirée dans l’appartement de l’homme que j’ai cherché à rendre cocu. Pas particulièrement fier certes, mais pas effondré non plus. J’essaie d’éviter de me demander ce qu’en penseraient mon moi de 17 ans, ma femme de 40, mes parents ou mes enfants…


Les cocktails s’enchaînent et, si la fête est plus folle sans alcool, elle n’est pas mal non plus avec. Nos gestes et nos paroles se font moins assurés, et, collés l’un contre l’autre à cette table toujours aussi petite, nous perdons progressivement nos inhibitions. Les fous rires arrivent aussi lorsque Caroline cherche à payer avec sa carte… vitale, et nous regagnons d’un pas incertain notre table où nous nous affalons vite avec notre nième cocktail. Son front est si près du mien. Son regard un peu perdu. Un ange passe (mais ce n’est pas saint Al., j’en jurerais). Nos fronts se touchent maintenant. Nous nous embrassons. Nous nous embrassons fort, longtemps. Mes mains caressent son dos, les siennes passent sous mon tee-shirt, descendent et se posent sur mon sexe au travers de mon jean… Ah, quelle sensation… mais, dans la brume qui m’entoure, je discerne les regards d’autres clients plus alertes (et chastes ?) que nous. À mon corps défendant, je la prie d’arrêter cette délicieuse attention, ce qui devrait me permettre de rejoindre la sortie du bar avec un minimum de décence… ou pas.


La rentrée à son appartement par les rues désertées est délicieuse, ponctuée de baisers passionnés et de câlins favorisés par la pénombre environnante. Bien sûr, nous nous arrêtons devant la porte de son appartement, et je n’ose imaginer cette nuit qu’elle passera à côté de « son » homme (c’est-à-dire, pas moi) quand je serai sur mon lit d’appoint, là, à moins de trois mètres d’eux…


Au petit matin, j’entends, encore dans le brouillard, des préparatifs, des portes qui se ferment, et lorsque j’émerge, le calme est revenu : son homme et sa fille sont partis, nous laissant seuls, Caroline et moi. Quand j’arrive dans le salon, elle est là, aussi dans l’expectative que je le suis. Sans un mot, je m’approche d’elle et la prends dans mes bras. Notre histoire est-elle finie avant d’avoir commencé ? Va-t-elle me repousser de nouveau, ses esprits repris ? Non. Dans un grand soulagement, je sens ses bras m’accueillir. Et me serrer contre elle. Tout doucement, nous nous asseyons sur le divan, et, bouches soudées, nos mains partent à l’exploration. Sous son tee-shirt blanc, mes doigts découvrent ses seins si souvent imaginés, pointant déjà. Ces seins doux se tenant fièrement, qui appellent les caresses (ils semblent faits pour mes mains !) et les baisers sont bientôt le centre de mon attention pendant que je sens ses mains défaire ma ceinture. Moment magique où les corps se rencontrent sans entraves pour la première fois. Sans un mot, elle me prend par la main et m’entraîne dans sa chambre, dans leur chambre. La première gêne passée, je la rejoins sur son lit où elle m’attend, étendue sur le dos, ouverte. Je me glisse doucement sur elle et mon sexe déjà dur touche le sien. Je la pénètre ainsi tout en douceur et je sens son humidité. Qu’il est bon de commencer si délicatement à ressentir ces sensations fabuleuses. Détendue, elle a fermé les yeux, et je ressors à peine pour la posséder à chaque fois un peu plus. Elle gémit, les yeux révulsés. Elle est magnifique d’abandon. Elle geint maintenant quand mes coups redoublent. Je me redresse, toujours en elle, et fais passer de l’autre côté une de ces jambes de manière à ce qu’elle me tourne maintenant le dos. J’aime cette position où, collé tout contre elle, mon bassin vient claquer ses fesses divines et mes mains tiennent fermement ses épaules. Je vois ses mains serrer les draps et l’entends murmurer son plaisir et ses encouragements qui m’excitent au plus haut point :



Nous sommes maintenant couverts de sueur, ce qui rend encore plus érotiques les rencontres de nos corps. Rencontres de moins en moins contrôlées, mais de plus en plus torrides. Je la monte maintenant, l’ayant fait basculer sur le ventre. Je la chevauche, mes jambes de chaque côté des siennes, m’agrippant à ses hanches si bien dessinées. Finalement, dans un dernier coup de reins, je jouis en elle.


L’abandon qui suit d’habitude la jouissance est ici pour moi de courte durée : mon train va partir et j’ai juste le temps de le prendre. C’est donc précipitamment que je quitte ma maîtresse (on est gentleman ou on ne l’est pas, sic…), non sans lui avoir promis de nous revoir bientôt…




Semaine 5


Trois semaines pendant lesquelles je n’ai pas pu venir la rencontrer ; trois semaines d’échanges cachés, enflammés parfois, pas assez prudents. Je suis étonné du feu qui a jailli entre nous. De cette amitié pas si ignifugée que ça qui brille et étincelle aujourd’hui en se transformant en cette histoire d’amour. C’est donc tout impatient que je descends du train trois semaines plus tard. Mon rendez-vous professionnel passé, je vais la voir, toujours à son appartement. Les retrouvailles sont belles. Nous nous embrassons passionnément en déshabillant l’autre rapidement pour faire apparaître la peau que nous désirons tant, nous nous retrouvons sur son lit. Les mêmes gestes que ceux d’il y a une vingtaine de jours, des sensations fortes nous lient l’un à l’autre.



Elle me dit ça dans un souffle, alors que son corps est déjà prêt à me recevoir. Délicatement (trop ?), je la fais se mettre à genoux, elle se cambre. Je m’approche d’elle par-derrière et mon sexe vient toucher le sien. Doucement, je la prends comme ça, les mains sur ses hanches, en levrette, jusqu’à sentir tout mon sexe en elle. Je ne bouge plus, profite de la douceur de sa peau, de ses formes qui me plaisent tant : ses seins, ses fesses. Quelle ivresse ! C’est Byzance, cette fille ! Et puis mes gestes, très lents au début, qui la frustrent, l’exaspèrent : elle me veut plus fort, plus loin en elle. Et cette accélération, cette amplification des mouvements de mon bassin qui est trop lente, mais qui, bientôt, va nous ravir tous deux. Mes mains qui quittent ses hanches, et prennent ses seins blancs, puis ses trapèzes, puis redescendent le long de sa colonne. Oui, je la domine maintenant, je la prends fort, et elle geint de m’avoir en elle, de recevoir « ma bite », comme elle dit si bien, au plus profond d’elle. Elle tourne sa tête, je la vois de profil, belle à mourir, à quatre pattes, comme ça, à subir ma loi. Je ressors alors, mouillé d’elle.

Heu-reux.




Semaine 7


Le hasard fait bien les choses, et deux semaines plus tard, le travail m’appelle à nouveau dans sa ville. Cette fois cependant, nous ne nous retrouverons pas chez elle : cet endroit a évidemment une signification lourde à porter. Aussi, nous préférons un lieu plus neutre. Elle a emprunté les clés de son appartement à une de ses collègues absente. Nous montons les escaliers (presque) religieusement : quels moments magiques que ceux qui précèdent l’amour. Nous sommes presque déjà en train de le faire, et chaque étage est l’occasion d’échanger des sourires et de se tenir par la main en pensant… en pensant, oui.


L’appartement est superbe, et ce qui en fait sa spécificité, ce sont ces grands miroirs en pied dans le salon et dans la chambre. Passés les effeuillements rapides et les caresses brûlantes, ce qui me reste le plus de ces moments sont ces visions de nous dans les miroirs. Nus et en sueur, enlacés dans une tendresse et une harmonie qui me bouleversent encore aujourd’hui. C’est surtout son corps, lové contre le mien, qui m’émeut quand je ferme les yeux et que je la revois : sa tête contre mon épaule, son dos, son affolante chute de rein, ses jambes contre les miennes…




Semaine 8


Cette fois, c’est elle qui m’appelle. La voix n’y est pas, le moral non plus. Cette situation adultérine lui pèse. Son conjoint se doute de quelque chose, les mensonges l’épuisent. Notre relation ne l’épanouit plus. Il faut cesser de nous voir. Mes mots n’y font rien, d’autant que je me débats moi aussi avec les mêmes fantômes. De guerre lasse, et avec mille regrets, nous décidons de mettre un terme à cette histoire pourtant si particulière.




Semaine 17


Neuf semaines ont passé. Le temps passé a-t-il remis nos esprits en place ? Je dois retourner dans sa ville. L’appeler ? Ou pas ? Notre amitié est-elle définitivement brisée ? Notre amour ? Avons-nous encore quelque chose à nous dire ? Je l’appelle.



Cette interrogation est rhétorique, et la réponse est dans la question. Bien sûr que c’est une bonne idée, bien sûr que je vais passer la voir, et advienne que pourra ! Nous nous fixons rendez-vous dans un café proche de la gare. Nous nous retrouvons. Rien n’a changé en fait : éclats de rire, complicité ; une amitié de 20 ans, sauf en politique, ça ne se brise pas comme ça. Je la raccompagne à son bus. Elle est troublée, je le sens. Pas un geste ne le laisse supposer pourtant, mais je la sens fort, cette intuition… mon côté féminin, je suppose. Et son bus ne passe pas : les autres oui, mais pas le sien. Et nous nous rapprochons insensiblement au fur et à mesure que le temps passe. Des fois, le destin est malicieux, et ce jour-là, il nous a bien eus. D’une rencontre qui devait se terminer sans geste déplacé, tout a chaviré lorsque mes doigts ont caressé sa main et que, comme près de quatre mois plus tôt, ma bouche s’est posée sur la sienne, tout doucement. Elle a failli rater son bus, mais, s’il l’a bien arrachée à moi, sa main collée sur la vitre semblait comme une promesse à cette flamme ravivée par hasard.




Semaine 22


Ma boîte a, pour cette fois, accepté de me payer une chambre dans un B&B pour mon déplacement. Caroline m’y rejoint, nos journées de travail respectives terminées. Nous retrouvons bien vite nos habitudes d’amants et ce n’est pas sans émotion que je vois son corps se découvrir de ces atours de dentelles. Elle me subjugue, et c’est son visage enjoué qui vient parfaire le tableau. Ayant retenu la leçon, je me fais plus directif, et observe avec délice le rouge lui monter aux joues quand je la prends comme elle le désire. Mon visage dans ses cheveux, ma bite rendue raide et grosse en elle, accueillante et humide. Je vis des heures merveilleuses au rythme de son corps (j’allais dire de ses hanches), perdu dans son parfum, dans ses yeux, ses mains…


De nouveau un flash me saisit (parfaitement, on peut être saisi par un flash), elle est au bord du lit, elle se rhabille et me regarde, interrogative. Qu’ai-je dit ? Pourquoi me regarde-t-elle ainsi ? J’ai oublié. Par contre, sa posture infiniment délicate, son beau visage, magnifié par l’amour à peine fait, ses vêtements juste remis, font d’elle une incarnation terriblement concrète de l’érotisme. Je suis sous le charme. Je ne le dis pas. À tort, pourquoi diable ne pas dire les choses positives auxquelles on pense aux personnes qui nous sont chères ?




Semaine 25


Mon téléphone sonne, c’est le numéro de Caroline.



Moments où l’on sent sa vie basculer. Ma maîtresse me met au pied du mur. J’ai un sourire. Je vais devoir tout assumer. Je vais devoir aussi voir ma femme et mes enfants s’éloigner de moi. Tiraillements. Impossible. Je ne souris plus. Mes fuites, mes aveuglements, mes mensonges me reviennent en pleine figure.



Non, elle ne veut pas tout éclaircir et provoquer un tremblement de terre dans nos vies. Ma lâcheté s’en trouve toute ragaillardie. Il faudra bien pourtant, un jour ou l’autre, affronter nos comportements, nos trahisons. Et si possible à notre façon, pas parce que nous nous serons fait prendre… Nous sommes un peu comme cet homme qui, en pleine chute libre, dit : « Jusque-là, ça va ! »


Pourquoi faut-il que la vie soit si compliquée ?


Le rendez-vous est pris. Juste un détail : s’il m’est délicat de lui faire l’amour chez elle, j’en suis proprement incapable chez moi (on a les limites qu’on peut). Aussi, je demande à un ami s’il peut me laisser son appartement pour la journée. Il accepte. J’emmène Caroline chez lui. Nous prenons notre temps, nous nous dégustons. Après avoir fait l’amour, nous prenons notre douche. Habillé avant Caroline, je la vois qui s’approche de moi, visiblement pas rassasiée. Elle m’embrasse, puis se penche, glisse contre mon ventre et finit sa course tout contre mon sexe tout étonné. Mais l’étonnement ne dure pas, et lentement les baisers de mon amante rendent sa fermeté à mon vit qui pointe maintenant vers le plafond. Elle en profite pour l’attirer encore plus à elle et l’embouche goulûment. Sa main s’active à la base de mon sexe et sa bouche enserre maintenant la base de mon gland.


J’aurais pu tenir comme ça, je le jure, mais elle m’a regardé. Et son regard m’a foudroyé. Il y a tellement de force dans ces regards où l’on ne sait plus très bien qui dirige et qui subit, qui prend le plus de plaisir… En tout cas, avec ses yeux plantés dans les miens et ma queue plantée dans sa bouche, j’ai dû vite l’avertir que le jeu serait bientôt fini, juste avant de jouir au fond de sa bouche qu’elle a laissée autour de mon chibre. Puis elle s’est relevée lentement et approché sa bouche de la mienne. Quelle perversité délicieuse de récolter le fruit de sa propre jouissance aux commissures de lèvres aimées…




Semaine 29


Cette fois, la collègue de Caroline est malade et garde le lit (qu’il nous sera pour le coup difficile d’utiliser sans être inopportuns…), et nous ne voulons pas aller non plus chez Caroline pour notre rendez-vous coquin. C’est donc vers un hôtel proche de la gare que nous nous dirigeons. Passé le moment peu agréable de l’éventuel jugement du réceptionniste, j’ai dans ma main la carte pour une chambre disponible jusqu’à 14 h. À peine la porte refermée, nous tombons dans les bras l’un de l’autre et, comme au premier jour, nos vêtements se rejoignent très vite dans un joyeux bazar au pied du lit. Après quelques minutes, Caroline se lève pour boire quelques gorgées de la bouteille d’eau qu’elle a laissée sur le petit bureau. Elle me tourne le dos et, sans plus y penser, je m’approche d’elle. Quand elle a fini de boire (même ma goujaterie a des limites !), je la prends dans mes bras. Toujours tournée, elle est un peu surprise, surtout quand je lui demande de se pencher. Ce faisant, mon sexe turgescent trouve le sien et le pénètre alors. L’excitation que je ressens est décuplée (même si on peut discuter de ce facteur 10…) par ce miroir sur le mur en face que me rend l’image si troublante de mon amante prise par-derrière. Je la malmène, la faisant se pencher un peu plus. Le petit bureau sur lequel elle prend maintenant appui tape contre le mur, et je suppose que j’en tire plus de satisfaction qu’un hypothétique voisin… En tout cas, elle est magnifique : depuis ses fesses sur lesquelles je bute à ses seins et ses cheveux qui bougent en cadence…


De retour sur le lit, je la monte maintenant, elle allongée sur le ventre et moi la chevauchant. J’agrémente ma saillie de fessées sonores et variées. Il me semble que nous y prenons goût tous les deux si j’en crois les réactions de nos corps. De temps à autre, je vois apparaître entre ses globes pâles mis à rude épreuve son trou étoilé juste au-dessus de son sexe que je remplis énergiquement. J’applique alors une fois de plus cette nouvelle règle de vie qui est de laisser une plus large place à mes envies, et place délicatement mon sexe un peu plus haut, là où palpite son petit trou. Elle se fige un moment puis me lance, grave, mais se voulant espiègle (ou le contraire) :



Je n’ai jamais réussi à prendre une femme (ou un homme d’ailleurs) comme ça. Trop de responsabilités, trop de peur de faire mal ; mon sexe, dans les quelques occasions où cela aurait été possible, avait toujours décrété que, non, décidément, ce n’était pas dans ses cordes et avait choisi son arme fatale, la débandade, pour clore le débat. Pourtant, ça ne lui ressemble pas, et ce genre de réaction était réservé spécialement à cette (non-) pratique. Mais aujourd’hui, c’est différent : mon sexe est particulièrement lubrifié et son cul est accueillant, presque prêt. Tout doucement (et pour une fois sans débander), je sens, délice des délices, la tête de mon gland écarter les muscles de mon amante. Je m’arrête bien sûr et attends que ce soit elle qui vienne à moi. Puis je reprends, millimètre par millimètre ma lente (mais oh combien agréable) progression. Mon sexe, gainé comme jamais par ce petit orifice qui s’ouvre à lui, est désormais rentré au tiers. Je ne sais ce qui me trouble le plus, les sensations divines que procure ce massage extrême ou ce sentiment d’interdit ultime qui emplit mon cerveau. En tout cas, outre le fait que je soupçonne Saint Alphonse de tolérer cette pratique en souvenir du bon vieux temps où il était frère, je me félicite in petto de ces moments une fois de plus inoubliables (oui, inoubliables) que me donne Caroline.




oooOOOooo




Aujourd’hui, rien n’est réglé. Notre aventure si douce, si forte, si bouleversante (si compliquée et ambivalente aussi) continue de nous emmener avec elle dans sa course chaotique et imprévisible. Nous tâchons de vivre celle-ci avec légèreté et désinvolture, en essayant de ne blesser personne, à défaut de pouvoir nous ouvrir pleinement (pour le moment) à nos conjoints…