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n° 18729Fiche technique17081 caractères17081
Temps de lecture estimé : 11 mn
17/12/18
Résumé:  Un accident grave de voiture projette le conducteur dans son fantasme.
Critères:  f voisins fépilée cérébral revede voir fmast fdanus délire humour fantastiqu -fantastiq
Auteur : Martin  (Il vaut parfois mieux d'être mort que vivant.)      
Amor post mortem

L’accident est entièrement ma propre faute. J’ai été stupide. J’avais de nouveau la tête chez la voisine, sur laquelle je fantasme depuis des mois. Je pensais sans cesse à la manière avec laquelle elle s’était un peu moquée de moi quand nous nous sommes rencontrés ce matin et comment j’avais bêtement rougi et détourné les yeux. Parce que, à chacune de nos rencontres, je reste toujours coi. Mais cela ne m’empêche pas de faire tout ce que je veux avec elle dans mes rêves diurnes et nocturnes. Je rêvasse continuellement sur la couleur de ses sous-vêtements du jour, sur ce que ses seins vont ressentir dans mes mains et inversement, sur son intimité rasée ou pas. Mes rêves érotiques d’une femme dont j’ai appris le nom voici seulement quelques semaines… Angélique… « comme un ange ».


Si vous avez ce genre de pensées, vous n’aurez, en tant qu’homme, très rapidement plus le sang dans la tête, mais assurément ailleurs. Ce n’est manifestement pas par hasard si je n’ai pas vu la voiture débouler de la droite.


L’accident s’est produit non loin de chez moi. Je ne me souviens que d’une cacophonie de sons, d’un éclair aveuglant et d’une douleur opprimante…


En ce moment, je me tiens à côté des débris de l’accident. Debout, indemne, juste un peu abasourdi. Autour de moi, j’entends les cris, les sanglots, les téléphones qui appellent simultanément les secours. Et je me vois. Je n’ai pas l’air trop bien… KO debout serait plus proche de la vérité. À présent, j’entends une femme à côté de moi dire :



Cette phrase me traverse de part en part, car elle ne s’adresse visiblement pas à moi, mais à quelqu’un à côté de moi. La femme ne semble pas me voir du tout. Un homme crie :



Puis il me traverse littéralement le corps pour se précipiter jusqu’à l’épave et se met à découper ma portière.


J’en conclus, avec un royal détachement, que je suis mort. Il n’y a pas de peur, pas de vide, pas de voix tonitruante qui m’appelle… juste une nécessité impérieuse… J’ai entendu dire que les esprits sont retenus sur terre par les désirs non réalisés de leur vivant. Et Angélique est mon souhait non réalisé. Je tourne résolument le dos à l’accident et rentre chez moi.


Je marche à travers la foule de curieux sans que rien ni personne ne puisse plus m’arrêter… jusqu’à ce que j’atteigne mon immeuble à appartements. Je me glisse derrière un voisin obèse, à travers la porte vitrée. Je me marre de mes nouveaux pouvoirs. Exactement comme dans Alice au Pays des Merveilles ! Si je peux traverser les gens, une porte ne sera pas un problème. Les portes de l’ascenseur ne le sont en effet pas, mais dans ma hâte, j’aboutis dans une cage d’ascenseur… vide. Et croyez-moi, même si vous êtes immatériel, il n’est pas amusant de recevoir un ascenseur sur le crâne. Certes, cela signifie aussi que je suis bel et bien dans l’ascenseur. Appuyer sur le bouton, cependant, reste un problème. Je pousse à quelques reprises, mais l’ascenseur ne répond pas.


Il faut donc attendre patiemment – une éternité, si j’ose m’exprimer ainsi dans ma situation – que quelqu’un prenne le même ascenseur et, quand enfin une vieille dame demande deux étages plus haut. J’aurais cependant encore à sauter au petit bonheur la chance de l’engin en marche. La chance est avec moi (mis à part le fait que je suis mort, forcement) et je réussis à aboutir au cinquième. Je traverse le couloir et passe devant mon propre appartement. Ce n’est pas celui que je cherche.


Je m’arrête un instant devant sa porte. Le doute en moi s’est immiscé. Puis-je faire ça ? Suis-je autorisé à violer sa vie privée ? Le doute se dissipe très rapidement, je ne sais pas ce qui va se passer une fois à l’intérieur, et je préfère regretter ce que j’aurais fait plutôt que ce que je n’aurais pas fait. Cela valait déjà de mon vivant, mais aussi maintenant que je suis mort.


J’entre donc dans son appartement. C’est décoré différemment que dans mon imagination. Canapés bas, coussins noirs, meubles en chêne clair. Ça sent le frais et le propre. Cependant, je ne prête que peu d’attention à la disposition de son salon. Je préfère voir où elle dort. Je l’ai souvent imaginée dans un grand lit de princesse, tantôt vêtue de lingerie affriolante, tantôt complètement nue, avec des bougies en arrière-plan, une musique douce…


La chambre d’Angélique est plus sombre que son séjour, principalement à cause du grand lit, sur lequel reposait une fine couette noire avec des roses rouges. Un lit double, même si je n’ai jamais vu personne d’autre avec elle, ni homme ni femme. Une seule table de chevet. Je me tiens à côté de son lit et touche la douce soie de sa housse de couette. Je jurerais réellement sentir le tissu sous ma main. Étrange sensation. Je me penche sur son oreiller et son délicat parfum envahit mes narines. Vraiment bizarre.


Soudain, j’entends la porte s’ouvrir et instinctivement, je prends peur. Comment pourrais-je expliquer ma présence dans sa chambre ? Mais je me rends vite compte qu’elle ne peut pas me voir… tandis que moi, je la vois distinctement. Je dois partir, je n’ai pas le droit de rester là, mais le désir d’elle est plus fort que mon discernement de ce qui se fait et de ce qui ne se fait pas.


Et puis je… je la vois, là devant moi ! Je ne rougis pas cette fois, ou tout au moins elle ne le voit pas. Car j’ai immédiatement l’impression d’avoir un vrai corps. Une vague chaude de pur désir me traverse. Je n’éprouve que des émotions et celle qui prévaut en ce moment est le désir ardent. Essentiellement provoqué par la façon dont elle est habillée. Un long chemisier fin et ample qu’elle porte ouvert. Rien en dessous, sauf une culotte noire avec un lapin de Playboy imprimé dessus. Je me délecte de cette image. Des seins plus petits que dans mon imagination et un ventre légèrement moins plat, mais cela la rend encore plus réelle, encore plus appétissante. Un piercing argenté orne son téton gauche. Ses cheveux noirs coupés courts lui donnent un air merveilleusement féminin et soulignent son visage rond et ouvert. Elle est peu maquillée, moins que ce matin, mais ce qu’elle porte renforce sa beauté naturelle. Une femme de rêve. La femme de mes rêves.


Angélique s’allonge sur la couette, au milieu du lit. Elle roule un instant sur sa droite, et se met à fouiller dans le tiroir de la table de nuit. Je l’imagine, non sans excitation, en extraire l’un ou l’autre jouet pour adulte, mais elle fait seulement apparaître une liseuse. La pochette protectrice est noire, sans inscription. Elle s’enfonce un peu sur la soie et soupire profondément. Un soupir de satisfaction évidente. Heureuse d’être là, vous comprenez. Je présume qu’elle parcourt le menu de sa liseuse. La lumière émanant de l’appareil la rend plus belle et plus désirable encore, mais elle trouve vite ce qu’elle cherche et entame sa lecture. Pendant tout ce temps, elle ne réalise pas que je suis là, assis au pied de son lit et la regarde. Je ne suis pas présent physiquement, mais elle produit un effet très puissant en moi. Exactement la même sensation que dans la vraie vie : le cœur qui cogne dans ma gorge, la transpiration qui me brûle la peau et la respiration difficile… autant de rappels de ce que je ressentais avant, car à présent je ne suis plus qu’un corps virtuel.


Depuis que j’ai compris mon invisibilité, j’ai retrouvé du courage et je n’hésite plus à me déplacer dans la chambre. Elle n’a rien entendu de mes déplacements. Pas même un léger bruissement. Dans la pièce, on entend juste le petit clic qu’émet la liseuse à la fin de chaque page. Je me demande ce qu’elle peut bien lire là, même si mon fantasme s’est certainement déjà fait une petite idée. Alors, je me tiens à présent à côté d’elle et lis par-dessus son épaule. Le premier passage auquel je suis confronté ne ment pas :


Je pose amoureusement mes lèvres sur le sein droit de ma femme, puis enroule mes bras autour de ses hanches, essayant de presser mon visage dans son entrejambe. Ma langue est déjà dans son vagin, aussi profond que possible. Ma femme gémit et place ses doigts sous mes lèvres, comme pour en prendre le relais. Avec ma langue, je sens ses doigts minces jouer avec son clitoris. Celui-ci est maintenant à point, bien enflé et rougissant de plaisir, les lèvres sont devenues humides et chaudes. Ma femme serre ma tête contre son mont de Vénus et commence à jouir dans ma bouche.


Une de mes propres histoires sur Rêvebébé, La Chatte Parfumée d’Adeline… et la femme de mes rêves est en train de la lire ! Je me sens fier tel un jeune paon. Je suis sous son charme et la regarde de nouveau. Elle avait pris une couleur rouge foncé, à la fois sur les joues et sur la gorge, signe qu’elle est aussi excitée que moi. Elle resserre les cuisses et se détend à nouveau, frottant le bas de son corps sur la couette. Je voudrais tellement la toucher… si je peux me sentir émoustillé, pourrai-je la sentir, elle aussi ?


Je tends la main et essaie de lui caresser doucement la poitrine. En vain, mes doigts disparaissent en elle. Mais, je sens quelque chose de froid contre ma paume… le piercing dans son téton… très clairement je sens l’objet glisser longuement entre mes doigts. Ils picotent et je ressens même une petite décharge. Je crois voir une minuscule étincelle bleue jaillir du bout de mes doigts.


Angélique a réagi. Elle laisse une main glisser sur son corps et elle commence aussi à jouer avec son piercing. Le téton gauche durcit rapidement et j’entends la belle retenir son souffle. Elle s’étire gracieusement et arrête un instant pour se masser les seins et passe ensuite à la page suivante. Sa main coulisse de nouveau sur son corps, agace ses mamelons pendant un moment, mais descend bientôt sensuellement vers le bas-ventre. Alors qu’elle commence à frotter sa fente à travers sa fine culotte, avec un sourire rêveur, je prends du recul pour l’admirer.


Elle est tellement sexy, allongée sur le lit, lisant mon histoire érotique, avec une main qui passe gentiment par-dessus son slip. Si elle savait que je suis là, elle se couvrirait, c’est sûr… mais elle l’ignore et je suis bien au-delà de ce qui lui donne envie de le faire. Je la contemple et tends de nouveau les doigts pour toucher son piercing. Une douce émotion s’échappe de sa bouche et elle se met à respirer plus fort. Ses lèvres sont restées ouvertes, humides et invitantes. Je voudrais l’embrasser, mais ça n’aurait aucun effet. Je promène tout de même doucement mes doigts sur ses lèvres. Aucune réaction… si ce n’est celle de mon pénis.


J’observe le bas de son corps et réalise que sa main est entrée dans sa culotte. Elle caresse sa chatte et me rend fou de désir. Et de frustration… Je ne peux absolument rien faire. Mais d’un autre côté, j’adore la mater et voir comment elle entre dans son moment d’intimité. Avec un profond soupir, elle jette la liseuse sur le côté et ses mains glissent vers l’élastique de sa culotte qu’elle descend hâtivement jusqu’au-dessus des genoux. C’est probablement le plus excitant de tout. Mais, quand une femme s’offre en spectacle pour vous sur son lit, elle enlève généralement tout et écarte les cuisses pour se rendre totalement désirable. Elle vous invite ainsi à la baiser. Le fait qu’elle n’ait pas ôté entièrement son slip, ce qui l’empêche d’ouvrir les jambes à souhait, me ramène encore une fois aux faits : je suis en train d’espionner Angélique, ma jolie voisine de palier, pendant qu’elle se masturbe sur une de mes érotiques. Mais je ne suis pas invité à participer au festin.


Sa respiration accélère tout en étant moins profonde, mélangée à de légers cris de plaisir. Elle a clairement atteint son apogée. Je la vois enfouir deux doigts dans sa chatte et cela me donne l’occasion de la découvrir enfin, cette chatte d’Angélique. Rasée, mais pas complètement chauve. Juste un ticket de métro à croquer ! Je suis tellement fasciné par ce que je vois que j’ai laissé mes mains glisser sur mon propre corps… et sens soudainement à quel point je bande. Je n’ai aucune idée de comment cela est possible, mais c’est ainsi. Je peux me débrouiller en l’espionnant. J’ai l’impression d’être dans un bain chaud et de rendre le mouvement plus difficile avec la contre-pression de l’eau, mais pas trop, je peux le faire quand même… et cela augmente le plaisir.


Les doigts d’Angélique entrent et sortent plus rapidement de son antre. De temps en temps, elle arrête un instant pour profiter de l’effet ses doigts enfouis profondément en elle, puis frotte le haut de sa fente avec la paume de sa main pour stimuler son clitoris déjà bien dressé.


Elle veut écarter les jambes, mais sa petite culotte rend la tâche difficile. Le bas de son corps se met à trembler frénétiquement. Elle se mordille la lèvre. Je pense qu’elle est prête, mais elle me surprend une nouvelle fois. Elle se redresse subitement sur les genoux, se débarrasse promptement de son slip et, la tête et les épaules plongées dans l’oreiller, m’offre une vue fantastique sur sa croupe. Un cul d’ange ! Je m’en approche pour en renifler les effluves délicats. Un amour de parfum s’en dégage. J’essaie d’y poser la langue. Impossible. À présent, ses doigts s’acharnent sur sa chatte. L’un d’eux s’échappe vers son anus et, sans broncher, y enfonce deux phalanges. Elle gémit d’aise. Mais ce n’est pas ce qui me choque. Elle me regarde par-dessus son épaule ! Elle avait fermé ses beaux yeux à partir du moment où elle a rangé la liseuse. Mais maintenant, ils sont grands ouverts et elle me regarde… mais elle ne me voit pas.


Elle regarde à travers moi vers le grand miroir de la garde-robe. Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle, semble-t-elle chuchoter. Une main caresse son sexe et la doigte énergiquement, l’autre joue à nouveau avec son piercing. Elle se regarde comme je la regarde. Si son fantasme est d’être maté, elle doit savoir à quel point elle est proche de la vérité. Je m’incline devant elle et murmure à son oreille : « Je te vois, mon amour… tes beaux seins, ton corps, ta chatte délicieuse… » Bien sûr, elle ne m’a pas entendu, mais ça y ressemble. Un instant elle referme les yeux. Je perçois un léger tremblement de son œil et elle se mord la lèvre. Dans un ultime gémissement, elle expire longuement et se laisse tomber sur le lit avec un bruit de soie froissée. Sa main est encore très vigoureuse entre ses cuisses pour prolonger son orgasme.


J’ai toujours ma bite dure dans la main et la tire comme un possédé. Soudain, je sens arriver… un orgasme… je ressens comme une piqûre, suivie d’un flottement… et le sol s’ouvre sous mes pieds… je suis en train de tomber… plus profondément que la terre, plus vite que le vent… plus longtemps que je ne puisse compter… et pendant tout ce temps, la sensation de picotement et de violence d’un orgasme traverse mon être…


… Et d’un coup sec, j’atterris sur une civière. Je vois du coin de l’œil deux objets semblables à un fer à repasser disparaître de ma vue… Mon corps me fait mal et tout tourne encore autour de moi. Une personne en blanc penchée sur moi me dit d’une voix sensuelle :



Ma réaction se résume en un seul mot :



Après une brève hospitalisation, je rentre tranquillement chez moi, en pleine forme. Arrivé devant ma porte, j’entends celle d’Angélique s’ouvrir brusquement.



Je rougis, les mots restent collés à ma langue, je lui souris bêtement et m’enferme précipitamment dans mon appartement.