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Temps de lecture estimé : 36 mn
19/12/18
corrigé 06/06/21
Résumé:  Quand le libertinage réconcilie les religions.
Critères:  f ff fhhh grp fbi hplusag hagé fagée asie gros(ses) grossexe amour miroir fmast fellation double fdanus jouet init poésie tutu confession nostalgie
Auteur : Calpurnia            Envoi mini-message
L'odeur des palmeraies

Pour une fois, je ne suis pas la seule auteure de ce texte : Coralie, que j’ai rencontrée sur un réseau social, m’en a soufflé le thème et la trame générale, avec des consignes assez précises. Je me suis donc contenté de mettre des mots sur ce fantasme qui est le sien, en m’appliquant à ne pas le trahir tout en y ajoutant ma propre sensibilité. Pour cette raison, c’est à elle que je m’adresse dans le texte.




Pour rien au monde, ta maman ne manquerait la messe du dimanche matin, à onze heures précises. L’odeur d’encens, l’adoration du Christ crucifié et ressuscité font partie de sa vie, depuis toujours. Surtout depuis la mort de son mari, décédé huit années plus tôt. Nulle part cette femme de cinquante-six ans ne se sent mieux qu’à l’église, où chaque chose est à sa place et n’en bougera jamais, malgré les évolutions trop rapides de la société. Les rites la rassurent dans sa vie tranquille et solitaire.


Elle s’habille toujours modestement et ne cherche pas à séduire. De toute façon, elle a renoncé à remplacer l’homme de sa vie, qui est le père de ses enfants. Déjà, elle ne se trouve plus belle, avec ses rondeurs prononcées, bien loin des canons de la beauté que recherchent les messieurs. Aucun ne se retourne sur son passage, comme lorsqu’elle avait vingt ans. De la sorte, la morale austère de l’Église catholique, avec ses préceptes stricts sur la sexualité, lui convient parfaitement. Seule devant le miroir de sa salle de bains, elle n’aime pas son corps, et ne le touche jamais aux endroits qui pourraient lui donner du plaisir. Elle a choisi la chasteté pour l’accompagner jusqu’à son dernier jour.


Mais l’office n’est pas toute sa foi : la branche horizontale de la croix l’appelle à se tourner vers celles et ceux qui n’ont pas eu la chance de recevoir comme elle, dès leur enfance, une éducation religieuse stricte dans une institution privée, afin de bénéficier de repères convenables. Sans compter son temps, en plus de son travail, elle dispense la catéchèse aux enfants de l’école publique. Pierre, le curé, qui est un homme âgé, sait qu’il peut compter sur elle comme sur un pilier solide sur lequel appuyer son ministère. Mais ta mère ne se prend pas pour une sainte. Elle ne sait d’ailleurs pas prier. Le monde et ses dangereux remous lui font peur.


Cependant, elle sait aller vers les marges. Comme vers les personnes de confession musulmane. Leurs rites lui ont longtemps paru étranges : le ramadan, les ablutions, la prière quotidienne, l’interdiction de consommer du porc et de boire de l’alcool. Beaucoup d’exigences au quotidien, et surtout, un Dieu lointain, qui ne s’est jamais fait homme. Leur mosquée n’est pas éloignée de son église. De belles rencontres ont lieu, parfois. Ta mère a pris l’habitude d’assurer l’accueil de son église. Quelquefois, des paumés, des marginaux, ou simplement des gens qui n’ont personne à qui parler, viennent prendre un café. Certains dorment dehors ou n’ont aucune famille. D’autres fois, c’est une famille éplorée qui demande des obsèques pour un proche, sans rien connaître du fonctionnement de l’Église. Tous sont reçus avec délicatesse, sans aucune volonté de les convertir en profitant de leur fragilité. Un jour, six ans auparavant, ta mère a ainsi rencontré Hassima, une dame divorcée de sept ans son aînée, originaire du Gabon.


Pourtant, rien ne semble rassembler ces deux femmes. Ta mère a été une bouée pour Hassima au moment où celle-ci commençait à perdre pied, socialement. Il a suffi d’une main amicale posée sur le dos d’une autre main, sur la table, pour que le lien se noue, indestructible. Progressivement, elles sont devenues inséparables et ont commencé à s’inviter mutuellement à tour de rôle. Elles vont souvent au marché ensemble. Hassima surnomme affectueusement ta mère, Nini, et l’accompagne au cimetière afin de fleurir la tombe de son époux. Au centre des conversations, comme pour toutes les mamans du monde, les enfants de l’une et de l’autre, qui sont déjà grands et se sont éloignés géographiquement.


Le père d’Hassima, prénommé Macodou, non seulement vit encore, mais a la chance d’être encore autonome. Presque nonagénaire, il vit dans une haute tour d’un quartier populaire. Un samedi midi, il invite sa fille et ta mère pour déjeuner, dans son appartement. L’ascenseur propulse les deux amies jusqu’au dix-huitième étage et dernier étage de l’immeuble. En rajustant son hijab bleu aux perles argentées, Hassima semble nerveuse, sans que ta maman comprenne pourquoi. Elles se sourient juste avant d’entrer. Ta mère offre un bouquet de roses jaunes, pour faire entrer une lumière d’amitié dans cette habitation sobrement décorée.


L’homme est jovial, souriant, cultivé, et sait délicieusement cuisiner les aubergines à la sardine et aux crevettes, accompagnées de manioc : une spécialité gabonaise. Contrairement à la plupart des personnes de son âge, il n’évoque aucunement ses problèmes de santé ni les affres de la vieillesse, et préfère évoquer ses souvenirs d’Indochine où, engagé dans la Légion étrangère, il a servi la France comme parachutiste. Ses yeux brillent lorsqu’ils croisent ceux de ta mère, comme un jeune garçon lorsqu’il rencontre une jolie fille. Tout de suite, Macodou la tutoie, et considère qu’elle fait partie de sa famille, alors que ta mère n’ose pas cesser de le vouvoyer, intimidée par les cheveux de neige du patriarche. On discute de l’islam, des modes de vie qui en découlent, du catholicisme.



Ta mère ne comprend pas cette allusion. C’est une image du Coran, très connue dans la culture musulmane, où le Prophète encourage les hommes à s’unir à leur femme aussi souvent qu’ils en éprouvent le besoin – mais pas à toutes celles qu’il rencontre, bien sûr : le vieux exagère la parole sacrée à sa façon. Hassima saisit tout de suite l’allusion, mais, gênée, elle préfère s’abstenir d’expliquer cela à son amie.

En repartant, ta mère dit alors que l’ascenseur descend :



Malgré cette mauvaise impression, ta mère se fait un devoir de rendre à Macodou son invitation, deux semaines plus tard. Cela se fait à samedi soir, dans son appartement, en présence, bien sûr, d’Hassima. Le vieillard semble plus fringant que jamais, au point où l’hôtesse se demande s’il a bien quatre-vingt-huit ans comme sa fille lui a dit. Son visage aux rides profondes évoque l’écorce d’un chêne sur lequel le temps semble ne pas avoir de prise. Ses cheveux crépus d’ivoire renvoient la lumière du plafonnier. On dirait un ange, pense ta mère. Ou bien… un démon de la luxure ! Les regards des deux amies se croisent. Cette fois, le vieil homme est assis à côté de Nini, face à sa fille.



Il s’abstient de toucher ta maman qui sent bien qu’il attend la première occasion pour déclarer sa flamme.



Ta mère contemple pensivement les mains du vieillard. Elle songe tout de suite au cantique qui chante : ces mains, agrippées au travail… Elle est partagée entre l’émotion que lui procure le témoignage qu’elle vient d’entendre et sa répugnance pour la verdeur du langage de l’homme, contraire à sa pruderie toute catholique.


La main, justement, de Macodou se pose sur la sienne, doucement. Il lui sourit. Mais elle se rétracte. Il n’insiste pas. Mais il sort de sa poche un paquet cadeau que ta mère déballe avec la curiosité d’une chatte. L’objet est étrange.



Ta mère ne comprend pas tout de suite l’usage de cet objet. Elle n’ose pas demander, de peur de paraître ridicule, mais son intuition féminine lui souffle que le cadeau est particulièrement coquin. La soirée se finit dans un silence gêné, comme lors de la rencontre précédente. Hassima, au moment de débarrasser, adresse à clin d’œil complice à son amie. Au moment de se séparer, elle lui souffle à l’oreille :



Une fois les invités partis, malgré l’heure tardive, ta maman s’offre un bain très chaud afin de se remettre de ce qu’elle a entendu au cours de cette soirée. Elle ne sait que penser de ce Macodou étonnant, avec un côté héros galant d’une guerre ancienne, et un autre, nettement moins plaisant, d’animal lubrique. Elle s’enveloppe dans une grande serviette et se décide à examiner son cadeau. Il s’agit d’un objet long, recouvert de silicone, très doux au toucher, muni d’un bouton de réglage circulaire quelle tourne, curieuse ; l’objet se met soudain à vibrer d’une manière si puissante qu’il lui échappe de main et tombe sur la moquette. Elle laisse échapper un « oh ! » Le mode d’emploi précise qu’il faut laver l’appareil avant de s’en servir et indique l’adresse d’un site web donnant plus d’explications. Ta mère allume son ordinateur et à cause de ce qu’elle découvre, en images comme en vidéos, elle rougit comme une tomate en été.


Au fond de la boîte, elle découvre que présent est accompagné d’un court poème écrit de la main de Macodou :


J’ai rêvé si longtemps de ton beau cul de blanche

Afin de m’y plonger dans un élan gourmand

Puis je t’arracherai le cri enthousiasmant

Fouillée en profondeur grâce à mon fameux manche.


À grands coups de boutoir au milieu de tes hanches

Je te procurerai le doux plaisir charmant

Dans le but d’ajouter à l’amour du piment

Mon braquemart sera aussi dur qu’une planche.


Oui, mon désir est cru, il est vert, il est fort

Je suis vieux, mais ne crains aucunement la mort

Ni les tourments amers de la vieillesse infâme.


Mon corps est noir, le tien est blanc, divinement ;

Mais nos cœurs sont pareils, universellement :

L’Éternel nous unit, accouplés, homme et femme.


Un sonnet (presque) régulier ! Le romantisme grivois du vieil homme la touche et la trouble. Elle laisse tomber sa serviette et se regarde dans le grand miroir de sa chambre, où elle se voit entièrement nue, de la tête aux pieds. Elle trouve son corps disgracieux, aujourd’hui comme hier. Elle s’est toujours demandé pourquoi son mari l’avait courtisée. Ses rondeurs devraient révulser tous les hommes. Par quel sortilège ce Macodou, issu d’un peuple si lointain et si différent, la désire-t-il ? Elle a toujours méprisé son corps. En effet, depuis son enfance, elle a été nourrie des épîtres de Saint Paul qui glorifient l’esprit pour mieux vilipender la chair.


Le poème la trouble, quand même. Quel est donc de « doux plaisir charmant » ? Elle n’a jamais connu l’orgasme. La courte verge de son défunt mari ne dépassait pas l’entrée de son vagin, et à chacune de leurs rencontres intimes, il éjaculait rapidement, après quelques vagues caresses et pelotages de seins. Elle ne s’est jamais touchée elle-même, effrayée par les mises en gardes des catéchistes et les sermons des hommes d’Église. Mais qu’éprouvent ces femmes dans les convulsions de jouissances que ta mère vient de découvrir ?


Elle pose simplement le vibromasseur sur son clitoris, à la puissance minimum. Déjà, elle sent monter en elle une volupté qui, progressivement, l’envahit de bien-être. Son intellect entre en lutte contre le désir d’aller plus loin, l’appel instinctif qui lui vient des profondeurs de son ventre. Elle essaie de glisser la verge de plastique dans sa gaine vulvaire, mais cela frotte trop pour être agréable. Alors elle se souvient avoir vu qu’il faut lubrifier. Heureusement, une dosette de gel est fournie. Là, c’est mieux. Elle tourne le bouton pour augmenter les sensations. La tige monte dans son creux vaginal. La sensation qu’elle éprouve est une découverte. Jamais cette zone n’a été stimulée auparavant. Le jouet la révèle dans sa féminité creuse. Elle pousse au maximum l’intensité de la stimulation, et se sent frissonner comme sous l’effet d’une fièvre, sans pouvoir refréner un râle de plaisir. Ses cuisses tremblent ; elle ouvre sa bouche en grand pour pousser un cri de joie qui ressemble à un cri de bête sauvage.


Les jambes toutes flageolantes, elle retire l’objet de ses tréfonds de femme. Elle se regarde attentivement dans la glace. Il lui semble qu’elle a changé, imperceptiblement peut-être en apparence, mais c’est surtout son regard sur elle-même qui s’en trouve bouleversé. Pour la première fois de sa vie, elle se sent pleinement femelle et s’aime comme cela. Sans revêtir sa chemise de nuit, contrairement à son habitude, elle se glisse dans son lit et sombre sans tarder dans le sommeil. Sa nuit est hantée de rêves érotiques où des amants bizarres l’honorent de toutes les façons possibles. Tous ses fantasmes refoulés à la hâte, depuis son adolescence, ressurgissent de leur cachette inconsciente et s’imposent sans détour. Au centre de ces songes charnels se trouve Macodou, dont la verge supposément immense n’en finit pas de la pilonner, encore et encore, fontaine à sperme inépuisable. Elle jouit plusieurs fois, sans s’éveiller, une main plaquée entre ses cuisses. Au matin, plongée dans le souvenir trouble des songes obscènes, elle découvre ses draps trempés d’une mouille qu’elle ne se croyait plus capable de sécréter depuis sa ménopause.


Au travail, elle ne parvient pas à se concentrer et Blanche, sa jeune et délurée collègue aux tenues toujours excentriques, lui conseille de prendre sa journée, car elle ne semble pas très en forme. Mais si, au contraire, elle se sent très bien, du moins physiquement. Mais elle est troublée, profondément. Elle qui se sentait si forte dans sa vertu chrétienne, presque invulnérable aux démons de la tentation de la chair grâce à l’armure de la foi, se sent soudain coupable d’avoir commis un péché horrible. Elle qui a lu Dante et l’épouvantable description de l’enfer de Saint Thérèse de Lisieux, craint maintenant de sombrer entre les pattes velues de Satan. Elle désire expier. Elle qui a toujours vécu chastement depuis la mort de son mari : que penserait-il s’il la voyait bafouer son propre corps de toutes les outrances imaginables, lui qui avait toujours vécu dans la droiture morale ? Quelle trahison ! Assaillie par le sentiment de culpabilité, ta mère voudrait la morsure d’un fouet sur toute la pâleur de son dos, comme le Christ juste avant la croix, pour éprouver la douleur aussi intensément que l’a été cet immonde plaisir génital.


Après le déjeuner, elle suit la recommandation de Blanche et ne retourne pas à son bureau. Mais au lieu de rentrer à son appartement, elle se rend à son église où l’odeur familière de l’encens la rassure. La nef est déserte, ce qui est habituel à ce moment de la semaine. Elle s’agenouille devant le grand Christ cloué sur sa croix de bois peint. Mais les pensées impures l’assaillent. Elle se surprend à soustraire mentalement le pagne de Jésus, à l’imaginer nu et en pleine érection sur l’instrument du supplice. L’image de Macodou, lui aussi victime de sévices dans sa jeunesse, se superpose sur le corps de Jésus. Lui aussi a été immobilisé au soleil, bras et jambes écartés, le sexe exposé – et bandant devant une femme cruelle ! Plongée dans la prière, elle sent sa culotte s’humidifier inexorablement. Ici ! Pour elle, c’est impossible, surtout dans ce lieu saint. Et pourtant, elle a beau ordonner au Tentateur de se taire, et supplier Dieu de lui rendre sa tranquillité passée, elle sent qu’elle va bientôt jouir en pleine méditation, sans se toucher, par la seule force de son imagination.


Son bassin oscille imperceptiblement. Oui, elle en a la conviction : à cause de Macodou, une digue en elle s’est brisée. Il lui suffirait de dire un mot au vieil homme pour commencer une vie nouvelle.

Pierre, le curé, l’observait, caché au fond de son église. Il sent inconsciemment le parfum de la femme excitée, celle qui éprouve le besoin d’être comblée. Sa verge bondit dans son slip. Il s’avance vers elle et lui demande doucement si tout va bien. Alors elle ouvre ses yeux et demande à recevoir le sacrement de la réconciliation, c’est-à-dire la confession, ce qu’il accepte immédiatement.


Il s’agit d’un confessionnal à l’ancienne, en bois sombre, avec une fenêtre grillagée entre le prêtre et fidèle ; l’un et l’autre sont plongés dans la pénombre. La pénitente se met à genoux et raconte son expérience avec le père de son amie, qui est un homme que Pierre connaît aussi pour avoir eu avec lui quelques conversations intéressantes au sujet des femmes, qui sont leur passion commune. Après avoir terminé son récit, ta mère supplie à son confesseur de lui infliger une pénitence qui ne soit pas un banal Notre Père à réciter.



Ta mère se déshabille complètement en prenant garde à ce qu’aucune partie de son corps n’émerge du petit rideau qui protège son intimité. Elle a l’impression de se trouver chez un étrange gynécologue, et a du mal à croire que ce « médecin » est le curé de paroisse qu’elle croyait bien connaître.



Le prêtre fait coulisser verticalement le grillage afin d’ouvrir un regard entre les deux parties du confessionnal, se lève lui aussi, la soutane noire relevée sur son col romain, le slip abaissé ; il revêt en hâte un préservatif bien lubrifié puis, d’un coup de reins, il sodomise ta mère. Celle-ci, surprise, pousse un petit cri vite étouffé par la crainte qu’on l’entende de l’extérieur. L’homme d’Église pilonne avec vigueur avant d’éjaculer rapidement, puis il se retire et de rajuste sa tenue, soulagé dans sa virilité contrariée par le vœu de chasteté – un vœu qu’il n’a jamais vraiment respecté.


Ta mère ressent mille merveilles à ce moment-là. Jamais, bien sûr, cette zone honteuse de son corps n’avait été touchée, et elle ne savait même pas cela possible. Non seulement c’est possible, mais la sensation d’être fouillée en profondeur s’ajoute à celle de l’étirement de sa petite rosette anale. Elle n’a pas joui, uniquement parce que l’action a été trop brève. Elle aurait voulu plus d’endurance, et aussi, non que la verge du prêtre soit courte, mais qu’elle soit un peu plus longue afin de toucher des endroits de ses entrailles qu’elle devine fabuleusement sensibles. Cette aventure la laisse frustrée autant que perplexe, car décidément bien éloignée des sages préceptes qui l’ont toujours guidée.



Cette petite aventure, loin de la soulager, a mis le feu à sa croupe. En marchant pour rentrer chez elle, elle remarque que les hommes se retournent sur son passage, et qu’ils lui sourient tous. Elle est redevenue séduisante ! Tout cela lui semblait impossible jusque-là. En regardant son reflet dans le miroir, elle est pourtant toujours la même, avec ses formes arrondies de femme presque obèse. Qu’ont-ils tous à la désirer soudain ? Elle se rend compte qu’elle a oublié sa petite culotte dans le confessionnal. Le Père Pierre, fétichiste s’il en est, s’est emparé du carré de coton un peu sale et imbibé de délicieuses fragrances féminines, afin de le conserver comme une excitante relique, en souvenir de l’inespérée partie de fesses en l’air qui vient de se produire dans son église.


En rentrant chez elle, ta mère trouve un petit paquet dans sa boîte aux lettres. Le colis contient une lettre de Macodou :


Tellement je te veux et tellement je bande

En pensant à ta croupe aux replis abondants

Qu’il me vient mille mots obscènes, impudents

Où l’envie de ton corps constamment me transcende.


Je rêve à tes seins lourds, à ta bouche gourmande

Aux poils de ton pubis, si beaux et obsédants

Qu’il me faut t’avouer mes désirs si ardents

Quitte à risquer de toi refus et réprimande.


Je t’aime, le sais-tu et mendie ton amour :

Tu es mon champ de joie si fertile au labour

Que la nature entière a chanté pour ta gloire !


Je te veux toute à moi et nue complètement

Pour mieux te pénétrer d’un vit jubilatoire :

Ton paradis charnel est en enchantement.


Le poème est suivi d’une proposition : il l’invite à nouveau à déjeuner chez lui pour le lendemain soir, en lui promettant de passer en sa compagnie une soirée magnifique dont elle se souviendra toujours.

Elle se fait couler un bain, perplexe. Puis, comme la veille, elle s’observe nue dans la glace. Son pubis est recouvert d’une épaisse forêt brune qu’elle n’a jamais entretenue. Acceptera-t-elle la proposition du vieil homme qui, certainement, voudra une relation sexuelle au cours de cette soirée ? Elle hésite. Perdue dans ses pensées, son regard tombe sur la boîte que contenait le colis, et l’ouvre. Il s’agit d’un nouveau jouet sexuel, très différent du premier : deux boules de Geisha vibrantes. Cette fois, il ne lui faut pas longtemps pour trouver comment s’en servir. Debout devant le miroir, elle les insère dans son vagin tandis qu’elle se fourre le vibromasseur au creux de la gaine rectale, les vibrations positionnées au maximum. Rapidement, elle jouit tout en relisant le sonnet de Macodou dont les mots prennent une tournure particulière lorsqu’ils sont lus à l’acmé du plaisir. Elle se roule sur son lit sous l’effet de la volupté, car ses jambes tremblent tant qu’elle ne peut plus rester debout, puis reste immobile, alanguie, alors que les boules vibrantes sont toujours en action à l’intérieur de son ventre.


Mais cet orgasme ne la satisfait pas pleinement. Il lui manque quelque chose d’essentiel pour atteindre la plénitude qu’elle espérait. En y réfléchissant, elle trouve la solution : des bras câlins, l’attention d’un amant, son souffle chaud sur sa peau, tout ce qu’une stimulation mécanique ne peut pas lui apporter, aussi sophistiqué soit le matériel.


Alors que le soleil se couche par la fenêtre de sa chambre, son esprit vagabonde. Elle pense au jeune couple que son mari et elle ont surpris au cours d’une randonnée en montagne, quelque dix ans auparavant. Le chemin était peu fréquenté et les deux tourtereaux ne prenaient même la peine de se cacher pour faire l’amour sous l’azur radieux, en levrette. La fille avait le visage d’un ange, comme si elle appartenait à un autre monde, hors du réel. Mais la scène lui avait parue dégoûtante et cette manière de s’accoupler absolument bestiale. Son époux, déjà malade, ne la regardait déjà plus. À l’évocation de ce souvenir, elle aurait tout donné pour revenir dix ans en arrière et profiter de ce qu’il restait de sa jeunesse pour vivre intensément. Mais pourquoi serait-il déjà trop tard ?


On frappe à sa porte. Elle revêt son grand peignoir et ouvre. C’est Hassima qui s’ennuyait et avait envie de retrouver son amie.



Ta mère raconte à son amie l’aventure qu’elle vient de vivre dans l’église, dans les moindres détails. Le moins qu’on puisse dire est que ce récit est excitant pour Hassima. Les deux femmes sont assises côte à côte, et les visages se rapprochent jusqu’à la rencontre des lèvres, à la fin du récit. Elles s’embrassent à pleine bouche. Ta mère se recule vivement, surprise et soudain effrayée de s’être laissée aller à de telles privautés.



Hassima défait la ceinture du seul vêtement que porte ta mère et découvre, entre les pans flottants du peignoir, un aperçu de la nudité superbe de sa partenaire.



La belle musulmane retire sa robe, puis son hijab et laisse flotter ses longs cheveux bruns sur ses épaules osseuses. Ta mère n’avait jamais vu son amie libérer sa chevelure et dévoiler entièrement ses charmes de femme mature.



Elle retire son soutien-gorge, révélant de petits seins qui ont encore une très jolie forme toute ronde. Ceux de ta mère sont tellement gros et doux qu’elle brûle de les palper. Femme noire, femme blanche ! Le contraste est superbe. Sur la table de la cuisine, puis sur le sofa, elles s’aiment toute la soirée, sans retenue, sans pudeur, tétons contre tétons, chatte contre chatte. C’est un feu d’artifice de pure féminité, tout en sucements humides et en jouissances partagées, avant qu’elles sombrent ensemble dans un sommeil lourd de rêves luxurieux, enlacées nues sur le sofa. Puis elles se réveillent vers deux heures du matin en sentant que leur excitation sexuelle n’est pas épuisée.



Hassima se lève, face à ta mère qui est assise sur le canapé.



Elle revient dix minutes plus tard. Ta mère n’en croit pas ses yeux en voyant arriver Hassima vêtue exactement comme l’était son mari huit ans plus tôt, chemise masculine et pantalon, dont une énorme bosse entre les jambes témoigne d’une impossible érection. C’est à croire que ton géniteur est ressuscité d’entre les morts par une étrange magie vestimentaire.



L’élève s’applique et retire le pantalon, sous lequel se trouve un caleçon usé qu’elle reconnaît pour l’avoir souvent lavé, mais déformé par un énorme monticule qui se trouve à l’intérieur. Elle s’apprête à retirer le cache-sexe, mais Hassima l’arrête.



Ta mère suit les conseils et se retrouve devant le grand carré de coton à la bosse mystérieuse.



Le renflement que ta mère bécote du bout des lèvres est très dur et ne possède aucune odeur ; seules quelques fragrances féminines s’exhalent du caleçon.



Ta mère obéit aux consignes de son amie. Dès que l’élastique libère son contenu, une longue verge de plastique jaillit comme un oiseau s’envole de sa cage soudain ouverte, et s’immobilise dans une position quasi-verticale. L’apprentie, surprise, a un réflexe de recul devant cet incroyable braquemart artificiel qui transforme Hassima en un étrange satyre.



Ta mère, déjà troublée par la verdeur du langage de son amie, se trouve devant la verge artificielle comme une poule qui a trouvé un couteau. Cette tige de plastique noir imite le phallus d’une façon troublante, avec un gland bien découpé et fendu en son milieu, et aussi de gros testicules. Hésitante, elle embouche le gland. Hassima l’attrape par les cheveux pour la conduire à enfourner le gode sur une longueur plus importante. Mais ta mère hoquette et se dégage.



Courageuse, l’élève s’applique à enfourner à nouveau l’engin, cette fois jusqu’à le laisser descendre dans sa gorge. De temps en temps, Hassima se retire légèrement afin de permettre à son élève de respirer, puis elle appuie sur la nuque pour retourner au plus profond. Pendant ce temps, elle lui explique :



Hassima presse les testicules de plastique et de l’eau jaillit du godemiché. Ta mère est obligée de tout boire ; elle a failli s’étrangler. En fausse mâle, elle fait semblant de jouir en poussant des râles de joies. Elle ne fait d’ailleurs pas si semblant que cela : mystérieusement, elle éprouve une réelle volupté grâce à son gode, comme si l’engin était réellement relié à sa chair.



Hassima se positionne à quatre pattes sur le canapé, la croupe relevée. Ta mère fait ce que son amie lui demande. Puis son initiatrice lui propose de revêtir un autre gode-ceinture qui se trouvait dans la boîte à chaussures du mari et de la sodomiser en lui criant les propos les plus obscènes possibles, et en la considérant toujours comme une personne de sexe masculin ta mère enfile les génitoires factices, et dit à voix forte :



En élève consciencieuse, ta mère apprend sa leçon par cœur, tout en provoquant la jouissance de son amie par ce pilonnage anal. Puis Hassima lui propose :



Elles font comme l’a proposé Hassima, en s’agenouillant nues sur la tombe, alors que le jour n’est pas encore levé. Depuis le ciel, tout ému, ton père les regarde se caresser ensemble en se tenant par la main, l’autre étant plongée tantôt dans la chatte, tantôt dans le cul. Les étoiles et tous les astres l’accompagnent pour célébrer cette tendre complicité entre femmes matures.



oOoOoOo



Ta mère n’a pas trop de toute la journée pour récupérer de cette folle nuit d’amour lesbien. Au soir, elle emprunte l’ascenseur de l’immeuble de Macodou, fraîche et parfumée dans sa petite robe noire et son long collier rouge qu’elle ne porte que dans les grandes occasions. En appuyant sur le bouton numéroté « 18 », elle éprouve comme une décharge électrique dans le bas-ventre, tant il est vrai – selon Georges Clemenceau – que le meilleur moment de l’amour est dans l’escalier, dont la version plus moderne fonctionne également. Il faut dire que, sur les conseils d’Hassima, elle a inséré les boules de geishas dans son vagin afin d’arriver chez son hôte dans un état avancé d’excitation sexuelle. Pour cette raison, sa culotte est déjà bien mouillée. Elle s’est également purgée et lavée avec soin, afin de se préparer à recevoir une sodomie profonde. Par contre, elle a renoncé à raser ou même simplement tailler son buisson pubien : s’il la veut vraiment, Macodou s’accommodera des goûts de sa maîtresse en matière de pilosité.


L’homme la reçoit en lui offrant une gerbe de roses rouges, dont les tiges sont impeccablement privées de leurs épines.



Ta mère prend les roses, puis, connaissant l’usage de se déchausser pour entrer dans une habitation musulmane, elle s’apprête à quitter ses sandales. Mais son amant l’arrête, s’agenouille et lui défait lui-même les boucles de cuir afin que les petons soient nus. Il bécote ceux-ci. Ta mère pense tout de suite au début de la Cène, quand Jésus lave les pieds des apôtres en se faisant lui-même serviteur, et trouve cela émouvant.



En disant cela, il tripote sans aucune retenue les fesses et les seins de ta mère à travers le tissu fin de la robe. Elle se laisse faire, un peu surprise que le galant poète soit aussi gourmand et pressé de consommer sa chair. Elle décide de se laisser porter par les événements en s’offrant en confiance à son vieil amant si empressé.


Rapidement, la robe, puis la culotte et le soutien-gorge, ainsi que l’élastique qui nouait les cheveux, volent aux quatre coins de l’entrée de l’appartement, comme si l’homme voulait mettre un maximum de distance entre la dame et tout ce qui la sépare de la nudité.



Macodou sourit.



Ils n’ont même pas pris le temps d’aller plus loin que l’entrée de l’appartement. Elle défait le bouton supérieur de la chemise de Macodou. Celui-ci, trop pressé pour se dévêtir normalement, arrache tous les autres en se défaisant de son vêtement du haut. Le voilà torse nu. Puis ta mère se met à genoux, comme elle a appris de son amie, et déboucle la ceinture, sans hâte, avant d’abaisser la braguette. Le vieil homme sent que son cœur octogénaire bat si fort qu’il pourrait s’arrêter à ce moment-là. Il se dit que si cela se produit, il mourra en plein bonheur, mais il supplie Allah cinq fois par jour afin qu’Il lui concède encore quelques années de vie et de santé, pour qu’il puisse tendrement s’unir à des femmes. Jusque-là, ses prières ont été entendues. Le pantalon et les chaussettes ôtées, le voilà en slip. Un slip très bien bombé, bien sûr.


Ce que ta mère ignore, c’est qu’Hassima observe la scène, cachée dans un placard. Elle a demandé à son père la permission de les regarder en pleine action. Ce qu’elle ressent est un mélange d’excitation voyeuse et de jalousie amoureuse pour la femme qu’elle a tenue dans ses bras la nuit précédente. C’est pour elle un plaisir bizarre, aux accents masochistes, que d’espionner les deux amants. Elle se caresse en même temps qu’elle voit que son élève a bien retenu sa leçon, ce qui, immanquablement, rendra son père fou d’amour.


Ta mère bécote le sexe à travers le slip qu’elle descend ensuite, en se servant de ses dents. Elle ne peut réfréner quelques exclamations qui trahissent sa culture catholique, quand elle voit la taille du priape qui jaillit exactement sous ses yeux :



Non, il n’a pas exagéré lors de son récit. L’énorme gland, violacé et comme fendu d’un trait de hache, dégouline d’une rosée qui s’écrase goutte à goutte sur la moquette. La hampe est démesurément longue, parfaitement turgescente, et suit un arc de cercle tourné vers le plafond. Avant de glisser le membre dans sa bouche, elle prend le temps de l’admirer, et de le tripoter avec ses mains. Rien à voir avec celui de son mari. Ce n’est pas un homme, mais un taureau en rut ! Débande-t-il parfois ?


L’avaler sur toute sa longueur est un défi anatomique. Mais ta mère a décidé d’y parvenir et accueille le tout dans sa gorge, tout en chatouillant les bourses, d’abord du bout des doigts, plus avec sa lèvre inférieure. Macodou n’en croit pas ses yeux : jamais, même dans les bordels les plus libertins, on ne lui a prodigué une telle gorge profonde. Il sent qu’il va bientôt exploser et veut garder ses forces pour la sodomie. Mais ta mère insiste et ne le libère pas. Il répand son abondante semence dans la bouche qui avale le tout avec gourmandise, sans en répandre une seule goutte sur la moquette. Lui sent ses jambes vaciller sous la force extrême de l’orgasme.


Puis elle mouille son index de salive et propose poliment un massage de prostate que le vieux accepte immédiatement, en se mettant à quatre pattes dans l’entrée. Il se laisse fouiller afin que son sexe reprenne de la vigueur, ce qui n’est pas long à se produire.


Ensuite, ton père enduit sa verge de lubrifiant sur toute la longueur. C’est au tour de ta mère de se positionner avant d’être sodomisée en levrette. Elle se demande avec un peu d’appréhension comment un tel gourdin pourra entrer dans sa gaine rectale, et jusqu’où il ira dans son ventre. L’homme lui tripote les fesses à pleines mains. Il affirme qu’il n’en a jamais vues de si blanches, si belles et si rebondies, au moment où il empoigne les globes fessiers afin de les écarter afin de laisser un passage à sa virilité. Mais, avant l’assaut final, il a un scrupule galant :



Ta mère actionne l’interrupteur afin de déclencher les vibrations des boules de Geisha dans son vagin. Elle se tend, prête à l’empalement. Madocou entre avec une grande douceur, en poussant à peine, car, tout de suite, l’orifice est détendu et accueillant pour le gland humide.


L’intérieur, étroit, offre une puissante stimulation et l’homme pilonne avec vigueur. Sa fille est aux premières loges pour contempler les grâces de son amie dont le ventre se déforme à chacun des coups de reins. Il sent revenir sa vigueur de jeune homme et bientôt éjaculer pour la seconde fois.

Mais, avant qu’il vienne, Pierre sonne à la porte, et Macodou vient lui ouvrir sans même prendre la peine de couvrir sa nudité au sexe bandé, tant il est sûr qu’il s’agit bien de son ami. Celui-ci se dépouille rapidement de sa soutane au col romain et de ses sous-vêtements. Ta mère se relève et accueille le nouvel invité d’une paire de bises, souriante.


Puis Macodou lui ordonne sèchement de se coucher sur le dos et d’exhiber sa chatte afin de plaire à son ami prêtre. Ta mère obtempère. Les grosses cuisses écartées ne font aucun mystère du paradis génital qui s’y trouve au milieu, sous l’épais buisson noir. Elle sépare même les grandes lèvres entre deux doigts, afin de montrer l’entrée de son vagin, d’où dépasse le fil des boules de geisha. Elle augmente la puissance des vibrations et jouit sous le regard des deux hommes et de celui, dissimulé, d’Hassima. Naguère pudibonde, elle prend maintenant un plaisir coquin à s’exhiber pour les deux messieurs qui ne sont pas du tout indifférents à ce fabuleux spectacle. Elle retire le sextoy, puis se roule sur la moquette et se met à genoux, afin de présenter sa croupe généreuse, en écartant à deux mains ses globes fessiers afin de montrer la petite rosette offerte, déjà dilatée par la première pénétration. Elle se sent exquisément salope, ouverte, toute pudeur reniée, et désire en elle l’action des mâles au point d’en éprouver une fièvre dont elle frissonne.


Dans cette position très impudique, elle s’attend à ce que ses deux partenaires se jettent sur elle comme des bêtes sauvages, mais elle est surprise de constater qu’il n’en est rien. Ils s’approchent doucement et prennent leur temps pour peloter le dos cambré, les jambes et les pieds mignons. Elle doit attendre avant le double empalement qu’elle désire.


Enfin, ils la prennent en sandwich et la pénètrent en même temps, le prêtre couché sur le dos, ta mère sur lui et Macodou à genoux, afin de planter son vit dans le derrière. Il pousse lentement, pour ne pas faire mal à ta mère, tout en lui susurrant des mots tendrement obscènes :



Hassima ne se cache même plus. Elle s’approche son visage de celui de son amie et l’embrasse, bouche à bouche. Puis elle substitue ses lèvres du haut par celle du bas, afin de recevoir un doux cunnilinctus, jusqu’à l’orgasme humide.


Le prêtre, la femme et l’homme musulmans déchargent simultanément de tous côtés de ta câline mère. Tous s’accordent pour célébrer les merveilles féminines, et, ce faisant, ils réconcilient la Bible et le Coran dans une fraternité paillarde que les politiciens seraient bien inspirés d’imiter afin d’éviter les guerres de religions qui endeuillent le monde.